15 novembre 2004

Les Iraniennes empêchées d'être candidates

Présidentielle
Les Iraniennes empêchées d'être candidates
Agence France-Presse
Téhéran
Les Iraniennes ne pourront se porter candidates à l'élection présidentielle de juin 2005 à la suite de l'interprétation littérale du mot rejal, terme emprunté à l'arabe signifiant «hommes», par le Conseil des gardiens de la Constitution, a rapporté dimanche la presse iranienne.
«Jusque-là, l'interprétation du Conseil des gardiens est que le terme rejal signifie hommes», a déclaré Gholamhossein Elham, porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution.
Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme rejal signifie «les hommes», en persan ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques.
M. Elham a toutefois indiqué qu'il revenait à l'Académie de la langue persane de définir le terme rejal, sans toutefois dire si cela aurait une conséquence sur la décision du Conseil des gardiens.
Ce Conseil, contrôlé par les conservateurs, doit vérifier la conformité des lois votées par le parlement avec la Constitution et la charia, interpréter les lois, mais aussi superviser les élections dans le pays.
Selon la loi iranienne, les minorités religieuses - chrétiens, juifs, zoroastriens - mais aussi les musulmans sunnites ne peuvent pas devenir président de la République qui doit absolument être «musulman chiite».
Les musulmans chiites représentent 90% de la population iranienne.
Depuis la Révolution islamique en 1979, aucune femme n'a occupé un poste ministériel. Depuis l'élection de Mohammad Khatami, une femme a été nommée au poste de vice-présidente chargée de l'environnement.

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