11 janvier 2005

Des journalistes iraniens menacés pour avoir dénoncé la torture (HRW)

AFP, Washington, 7 janvier - Sept journalistes iraniens, affirmant avoir été torturés alors qu'ils étaient détenus sans inculpation, ont été menacés par les autorités judiciaires pour avoir témoigné de ces exactions devant une commission présidentielle, affirme l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), basée à New York.

"Nous voulons que le gouvernement iranien sache que le monde regarde ce qui arrive à ces jeunes journalistes. Le gouvernement iranien est responsable de leur sécurité", a déclaré dans un communiqué Sarah Leah Whitson, chef du département de HRW pour le Proche Orient et l'Afrique de Nord.

Le 25 décembre et le 1er janvier, ces journalistes ont affirmé devant une commission enquêtant sur les mauvais traitements infligés aux prisonniers qu'ils avaient été battus, maintenus à l'isolement et soumis à des tortures psychologiques et physiques dans un centre de détention secret. "Les témoignages des journalistes montrent le rôle de (Saïd) Mortazavi (procureur de Téhéran) qui a autorisé qu'on les torture pour obtenir des aveux et qui les a convaincus d'apparaître à la télévision pour démentir avoir été maltraité lors de leur détention", ajoute le communiqué. "Depuis leur audition par la commission, Saïd Mortazavi (...) a menacé chacun de ces anciens détenus de lourdes peines de prison et de s'en prendre aux membres de leurs familles, pour les punir de leurs témoignages", accuse l'organisation, selon laquelle "le témoignage courageux de ces jeunes journalistes a réaffirmé la preuve du rôle majeur de Mortazavi dans la torture des détenus".

"Il est temps que le gouvernement iranien enquête sur les abus de Mortazavi et le défère devant la justice", ajoute HWR.

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