24 mars 2005

Nowrouz à Pontoise

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23 mars 2005


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Nowrouz à Pontoise

C’est un imposant rassemblement qu’a organisé, dimanche à Pontoise, le Conseil national de la résistance iranienne pour fêter le passage de Nowrouz, l’année nouvelle. Une fête célébrée dans toutes les contrées qui subirent l’influence de l’ancien Empire persan, du nord de l’Afghanistan jusqu’au Kurdistan. Considérée comme d’inspiration païenne par l’islam puisqu’elle date du temps où Zarathustra prêcha le culte solaire d’Aura Mazda, elle fut pendant des années sévèrement réprimée par les ayatollahs au pouvoir à Téhéran. Fêter Nowrouz, c’est donc, outre faire la fête en famille, revendiquer une liberté et une identité réprimées par la République islamique.

C’est ce qu’ont rappelé avec forces chants, drapeaux et flonflons les centaines de participants à la fête de Pontoise, qui ont acclamé la présidente du mouvement, Miryam Radjavi.
Dans un discours très politique, celle-ci a comparé « le renouveau de la nature » au « grand printemps de la patrie » auquel aspire le peuple iranien. Rappelant les manifestations étudiantes qui ont eu lieu en Iran lors
de la « fête du feu » - le dernier mardi avant Nowrouz - où des effigies de l’ayatollah Khamenei et des mollahs ont été brûlées en public, elle a estimé que « les Iraniens ont dit haut et fort qu’ils ne veulent plus du régime islamiste ».
Elle s’est adressée aux Iraniennes et aux Iraniens pour qu’ils continuent à protester « afin que le changement vienne du peuple et non pas d’une guerre extérieure dont nous n’avons pas besoin », allusion limpide à ce qui se passe en Irak.
La fête s’est terminée par un repas au cours duquel étaient offerts les mets traditionnels qui marquent le renouveau : riz, verdure, poisson, yaourt, fruits et sucreries. Sur la table, entre autres objets symboliques, trônaient un miroir, rappel du culte solaire originel, et un bocal avec des poissons rouges, symbolisant la joie.

Françoise Germain-Robin

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