29 mai 2005

Amnesty International condamne les violations des droits de l’homme en Iran

26.05.2005


Iran Focus Londres, mai 26 – L’ONG de surveillance des droits de l’Homme, Amnesty International basée à Londres, a publié cette semaine son rapport annuel de 2005, dans lequel elle critique vivement le régime théocratique iranien pour ses violations brutales et continues des droits de l'homme.

Des "dizaines de prisonniers politiques, y compris des prisonniers de conscience, continuent de purger des peines de prison imposées à la suite de procès inéquitables dans les années passées", indique le rapport. "Des dizaines d’autres ont été arrêtés en 2004, beaucoup en liaison avec des articles de presse ou des publications papiers et sur Internet jugés « mettre en danger la sécurité nationale» ou diffamants à l’encontre de hautes autorités ou des préceptes religieux. Plusieurs proches des personnes arrêtées ont également été l’objet d’intimidations », ajoute l’ONG.

« La tendance politique naissante au parlement a donné une impulsion aux membres du Hezbollah semi-officiel, qui de temps en temps attaquent des rassemblements qu’ils jugent en soutien à des mouvements d'opposition. Elle a également encouragé le système judiciaire et ses forces de sécurité à limiter la dissidence publique, conduisant à des arrestations arbitraires et la détention de prisonniers dans des centres secrets. Dans le dernier semestre de l’année en particulier, les pratiques utilisées par le judiciaire – notamment des arrestations arbitraires, le refus de l’assistance d’un avocat et la détention en isolement cellulaire – ont été responsables de la plupart des violations de droits de l'homme rapportées dans le pays ».

Sur le dialogue européen actuel avec Téhéran, l’ONG estime que, "le processus en cours de dialogue de droits de l'homme entre l'EU et l'Iran a mené à peu d'avantages durables. En mars, l'EU a déclaré qu'elle avait vu peu d'améliorations des droits de l'homme et que les violations demeuraient très étendues ».

"La peine de mort a continué d’être prononcée pour des délits tels que ‘l’hostilité contre Dieu’ ou des ‘crimes de moralité’ qui ne reflètent pas des délits criminels reconnus sur le plan international », peut-on lire.

«La torture a continué d’être courante dans beaucoup de prisons", ajoute le rapport d’AI.

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