08 juillet 2005

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juin 2005
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84
afifem2001@yahoo.fr
Un homosexuel pendu
AFP, 1er juin 2005
Un Iranien jugé coupable d'avoir fait chanter quelques-uns de ses partenaires à l'aide de vidéos de leurs étreintes a été pendu fin avril... Hadi Safadari a été exécuté, a indiqué le journal Qods en citant la justice locale...
La loi islamique en vigueur en Iran prévoit aussi la peine de mort pour les pratiques de sodomie quand celles-ci sont répétées et que l'auteur est un adulte disposant de toutes ses facultés mentales...

Terrible vidéo
AP - Londres, 2 juin 2005
Un groupe d’opposition iranien a montré une terrible vidéo mercredi d’une pendaison publique de deux jeunes hommes en Iran, disant qu’ils étaient châtiés pour adultère...
Avec des centaines de personnes venues y assister, les nœuds coulants au bout des bras abaissés des grues ont été placés autour des cous des hommes. Puis le bras de chaque grue s’est élevé, tuant les hommes, laissant les corps se balancer...
Le Conseil national de la Résistance iranienne a dit que le film a été pris en août 2004 dans la ville iranienne de Khorramabad (ouest) par un opposant au pouvoir. Il a été sorti clandestinement du pays il y a plusieurs jours. Le film a été diffusé hier dans le centre de Londres...

Pendaisons à Kerman
Quotidien Etemad, 6 juin 2005
Arrêtés en possession d’opium, Ahmad et Morad Salleki, ont été pendus samedi en prison dans la ville de Kerman (sud)...

Lourdes peines
Quotidien Keyhan, 6 juin 2005
Accusées de vol à main armée, les membres d’une bande ont été condamnés à de lourdes peines par un tribunal de la ville d’Ahwaz (sud).
La sentence de mort a été prononcée à l’encontre de trois membres. Deux autres ont été condamnés à se voir «amputer les doigts de la main droite et les orteils du pied gauche»... Les sept autres ont reçu une peine de dix ans de prison et de 74 coups de fouet.

Un groupe de femmes pénètre dans le stade Azadi
Radio Farda, 9 juin 2005
Après s’être présentées à des dizaines de portes, un groupe d’une centaine de femmes qui avaient envoyé en vain une lettre au gouverneur de Téhéran pour être autorisées à entrer dans le stade Azadi, a réussit d’y pénétrer en usurpant les gardiens... Elles voulaient tout simplement assister au match de football entre l’équipe nationale iranienne et celle de Bahreïn.
Elles ont ensuite déclaré à Radio Farda que, « Pour la première fois en tant que simples citoyennes et non comme VIP ou quelqu’un du pouvoir, on a pu rentrer dans le stade, et ça c’est une grande victoire ».

Exécution publique
IRNA 12 juin 2005
Condamné par la 10ème chambre des tribunaux de Zahédan (sud-est) à être pendu 9 fois pour meurtre, Yaghoub-Ali Mirchekar vient d’être exécuté publiquement...

Intervention musclée de la police dans un rassemblement de femmes
AFP, Téhéran, 12 juin 2005

La police iranienne est intervenue vigoureusement dimanche après-midi dans un rassemblement interdit de femmes à Téhéran et a arrêté au moins deux d'entre elles...

Une trentaine de femmes s'étaient rassemblées devant l'université pour protester contre les discriminations inscrites dans la loi, chantant et tentant de rallier les femmes qui passaient. La manifestation a été encerclée par des dizaines de policiers hommes et femmes et des agents de services de sécurité en civil.
L'une des manifestantes a frappé un policier et a été arrêtée en même temps qu'une autre femme par des policières. Elles ont été conduites dans un minibus de la police. La police a aussi confisqué leurs cartes de presse ou leur équipement à des photographes sur place.

Rassemblement spontané

A la suite de cette intervention policière musclée, au moins deux cents Téhéranais se sont mis à manifester spontanément pour la "liberté" et contre le "totalitarisme »...
"Liberté pour l'Iran", "non au totalitarisme", ont scandé les manifestants, que la police s'employait à disperser devant l'université de Téhéran mais qui se regroupaient à chaque fois un peu plus loin. Les manifestants ont déchiré sur leur passage les affiches des candidats à la présidentielle de vendredi...
La police a dégagé la place autour des manifestantes et fait placer deux grands bus pour les isoler des regards des curieux qui ont commencé à se masser de l'autre côté de la rue.
Des jeunes ont alors repris les chants des manifestantes jusqu'à ce que la police entreprenne de les disperser en les pourchassant.
Les femmes ont une nouvelle fois été interdites de concourir à la présidentielle par un organe ultraconservateur non élu.

Des attentats à la bombe
AFP / IRNA, 14 juin 2005
Trois attentats à la bombe ont fait plusieurs blessés légers à Zahédan (sud-est) lundi soir et dans la nuit de lundi à mardi en pleine campagne présidentielle...
L'une des bombes a été placée devant le local électoral du principal candidat réformateur, Mostafa Moïn, ont indiqué ses partisans dans un communiqué. Selon eux, cet attentat fait suite à des menaces proférées contre les sunnites soutenant M. Moïn, dans un pays ultra majoritairement chiite, mais où la communauté sunnite est forte à la frontière pakistanaise.
Par ailleurs, six suspects ont été arrêtés à Ahvaz (sud-ouest) et un à Téhéran dans l'enquête sur les attentats meurtriers de dimanche, a indiqué à la presse le porte-parole de la Justice Jamal Karimi Rad.
Contredisant des déclarations officielles faites jusqu'alors, le président Khatami a déclaré qu'il n'existait pas pour l'instant de preuve d'une implication étrangère...
Quatre attentats, les premiers en Iran depuis des années, ont fait selon les sources six ou huit morts et environ 90 blessés dimanche à Ahvaz, capitale de la province pétrolifère du Khouzistan à la frontière irakienne et théâtre récent de heurts ethniques impliquant la communauté arabe qui y serait majoritaire.
Plus tard, un attentat a fait deux morts à Téhéran. Deux autres explosions sans conséquence y ont été rapportées le même soir.

L’avortement reste un crime en Iran
20 minutes, 15 juin 2005
Le Conseil des gardiens de la révolution iranienne a finalement dit « non » à l’assouplissement de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) pourtant approuvé le 12 avril par 127 des 217 députés siégeant au Parlement. Organe ultraconservateur, le Conseil a donc une fois de plus, le 9 mai, opposé son veto aux avancées proposées par le Parlement...

Le commerce lié à l’avortement clandestin, véritable phénomène de société, a donc encore de beaux jours devant lui. Chaque année, au moins 80 000 femmes auraient recours aux services de praticiens pratiquant illégalement l’opération. Et les frais sont élevés, 800 dollars environ (664 e), soit l’équivalent de deux fois le salaire mensuel moyen.

«Une nouvelle politique pour l'Iran » Par Maryam Radjavi
Voir Le Figaro du 15 juin 2005

« Cela fait longtemps que les Iraniens ne montrent plus aucun intérêt pour les mascarades électorales du régime des mollahs. Mais la campagne présidentielle actuelle en Iran suscite plus que jamais l'opposition et le boycott de la population. Un scrutin illégitime auquel ne peuvent se présenter que ceux qui ont juré et prouvé leur fidélité au guide suprême et ont franchi le filtre antidémocratique du conseil de surveillance, nommé par ce même guide... »

«Une femme politique moderne : Maryam Radjavi »
Par Ruby Bird
Voir Femmes de la Francophonie du 16 juin 2005
« ... Considérant que nous parlons de "mentalité orientale", pouvons-nous penser que l’Orient montre un chemin innovant et porteur à l’Occident qui se prévaut souvent d’un certain avant-gardisme Depuis un certain temps, le régime iranien utilise le chantage de contrats commerciaux avec des gouvernements occidentaux pour contrer ce qui semble la notoriété grandissante de Madame Radjavi et de son mouvement politique d’opposition... »

Rafsandjani contre le maire de Téhéran au second tour de la présidentielle
AP – Téhéran, 18 juin 2005

Le deuxième tour de l'élection présidentielle opposera Hachémi Rafsandjani au maire de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad, considéré comme un ultraconservateur, selon les résultats définitifs du dépouillement du vote de vendredi.
C'est la première fois de son histoire que le chef de l'Etat ne sera pas élu dès le premier tour depuis l'instauration de la République en 1979...
Ahmadinejad est censé avoir le soutien des factions les plus conservatrices, dont le Conseil des gardiens. Lors d'une conférence de presse, son rival Mehdi Karroubi a accusé les gardiens de la Révolution d'avoir fait pression sur les électeurs et demandé l'ouverture d'une enquête...

Plusieurs milliers de sympathisants des Moudjahidine du peuple rassemblés en banlieue parisienne
AP – Cergy, 18 juin 2005

Plusieurs milliers de sympathisants des Moudjahidine du peuple se sont rassemblés samedi après-midi à Cergy (Val d'Oise), protestant notamment contre la présidentielle en Iran, qualifiée de "farce électorale".
Avant de prononcer un discours devant les participants, Maryam Radjavi a déclaré devant les journalistes que la présidentielle organisée en Iran était "une farce électorale" dans laquelle les électeurs avaient le choix "entre deux terroristes"...
Entre 5.000 et 7.000 participants, selon la préfecture du Val d'Oise (20.000, selon les organisateurs), ont écouté les discours de plusieurs personnalités soutenant leur cause, parmi lesquelles Mouloud Aounit (secrétaire-général du MRAP). L'ancien ministre Alain Vivien, Mgr Jacques Gaillot et le philosophe Albert Jacquard étaient également attendus. Cette manifestation marquait aussi le deuxième anniversaire de l'opération de police du 17 juin 2003 contre l'OMPI à Auvers-sur-Oise, au cours de laquelle près de 170 personnes avaient été arrêtées, dont Maryam Radjavi...

Atterrissage d'urgence
AP – Téhéran, 19 juin 2005Un avion de ligne américain a effectué dimanche un atterrissage d'urgence sur une piste de l'aéroport de Téhéran après avoir signalé un problème technique dans sa section cargo, ont indiqué les autorités iraniennes... L'incident n'a fait aucun blessé et l'avion devait reprendre son vol après l'intervention de techniciens.

L'Iran porte un ultraconservateur à la présidence
AP – Téhéran, 25 juin 2005

Les électeurs iraniens ont élu un ultraconservateur comme président. Le maire de Téhéran Mahmoud Ahmadinejad, partisan d'un retour aux valeurs islamiques fondamentales, a très largement battu l'ancien président Hachémi Rafsandjani, qui se présentait sur une plate-forme islamiste modérée, vendredi lors du second tour de la présidentielle.
D'après les résultats définitifs annoncés samedi par la télévision publique, le maire de Téhéran l'a emporté avec 61,6% des voix, contre 35,9% au conservateur modéré Hachémi Rafsandjani...
Dans sa première déclaration publique, le président élu s'est fixé samedi pour mission de « créer un modèle de société moderne, avancée, puissante et islamique »...
Sa victoire va en effet encore accroître la domination des mollahs, dans un pays où la théocratie non élue dirigée par l'ayatollah Ali Khamenei, garde le dernier mot en politique. Avec le succès de Mahmoud Ahmadinejad, les ultraconservateurs contrôlent désormais les deux plus hautes instances élues, le Parlement et la présidence...

Le camp de M. Rafsandjani a dénoncé "d'énormes irrégularités" tandis que l'intéressé a violemment dénoncé les conditions de sa défaite. Il s'en est pris au Conseil des gardiens, institution ultraconservatrice qui supervise les élections, et à "ceux qui ont dépensé des centaines de milliards de rials pris sur l'argent du peuple pour me salir, moi et ma famille" (1 USD = 9.000 rials).
Après le premier tour, le 17 juin, les adversaires de M. Ahmadinejad ont évoqué des bourrages d'urnes, des achats de voix, des pressions sur les électeurs et la mobilisation en sa faveur de l'armée idéologique et de la milice islamiste...
M. Ahmadinejad a promis la fermeté envers les Occidentaux, en particulier sur le nucléaire, accusant les négociateurs iraniens de "faire marche arrière de 500 km".

Les Etats-Unis ont contesté la légitimité du scrutin qualifiant la République islamique "déphasé par rapport au reste de la région et aux tendances actuelles vers la liberté si visibles en Irak, en Afghanistan et au Liban"...

Les Européens ont répété attendre que Téhéran fournisse les garanties qu'elle ne fabrique pas l'arme nucléaire :

Le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw a espéré samedi que "l'Iran prendra rapidement des mesures pour répondre aux inquiétudes internationales au sujet de son programme nucléaire et des politiques en matière de terrorisme, de droits de l'homme et du processus de paix au Proche-Orient". Mais il a déploré "de sérieuses insuffisances du processus électoral au regard des critères internationaux".

"Nous formulons un voeu, que les autorités iraniennes nouvellement élues puissent continuer le travail que nous avons commencé à faire, nous la diplomatie européenne", a renchéri le chef de la diplomatie française Philippe Douste-Blazy.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer a critiqué samedi le processus électoral en Iran, qui a témoigné selon lui de "manques importants".
Selon lui, "L'exclusion de nombreux candidats avant les élections ainsi que la façon dont le vote s'est déroulé montrent qu'il y avait des manques sérieux dans le processus électoral"...

L'UE réagit avec nervosité à la victoire d’Ahmadinejad
Reuters – Rome, 26 juin 2005
L'Union européenne réagit avec nervosité à la victoire sans appel à la présidentielle iranienne de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, dont Bruxelles craint qu'il ne fasse obstacle aux efforts de la communauté internationale pour superviser le programme nucléaire de Téhéran.

Pétrole au-dessus des 60 dollars
Firstinvest, 28 juin 2005
Le baril a dépassé le seuil symbolique des 60 euros. Déjà, des craintes pesaient sur l'or noir et les déclarations du nouveau président en Iran n'ont fait qu'aggraver la situation.
Dans sa première conférence de presse, Mahmoud Ahmadinejad, le nouveau président iranien, a stipulé qu'il voulait donner la priorité à "l'industrie locale, aux entreprises, spécialistes, investisseurs et employés locaux...
L'Iran est un poids lourd de l'industrie du pétrole, il possède les plus grosses réserves de pétrole après l'Arabie Saoudite et est le deuxième pays producteur de l'OPEP et quatrième mondial...

Elections présidentielles : Extrait d’entretien avec Maryam Radjavi
La Voix du Nord, 28 juin 2005

- Comment expliquer cette défaite des réformateurs?

- «Ce qu’on a appelé les réformes n’était qu’un cheminement de huit années faisant passer d’un fascisme religieux à un autre. Ceux qui ont soutenu Khatami lui ont donné à tort le nom de démocrate religieux. Vendredi, il y a eu un boycott massif des élections par la population iranienne. Des fraudes massives ont été rapportées par nombre de journalistes étrangers sur place. Le boycott est un «non» historique au régime des mollahs et un «oui » à des changements démocratiques en Iran. Les Iraniens ont démontré que rien ne les satisferait plus qu’un renversement de la dictature religieuse et le retour de la souveraineté populaire et de la liberté.»

- L’élection d’un «ultra» peut-elle accélérer ce renversement?

- «Nous pensons que cela va accélérer le processus. C’est un tournant incontestable et irréversible.»

- Avec l’aide des États-Unis?

- « Le mécontentement populaire et l’accentuation de la répression vont donner cette accélération. Bien sûr, les États-Unis et l’Europe pourraient, avec une politique de fermeté, aider le peuple iranien. Malheureusement, jusqu’à présent, par une politique de complaisance, ils n’ont fait que freiner et même faire obstacle. La domination totale que l’on observe aujourd’hui des clans les plus enragés du régime des mollahs est un résultat de cette politique de complaisance des Occidentaux à l’égard du régime. Cette politique était censée promouvoir les réformistes en Iran et elle a eu un résultat exactement contraire. Aujourd’hui, nous avons un membre des pasdarans (gardiens de la révolution) à la tête de l’exécutif. Voilà le résultat de cette politique dont la France a été un des meneurs. Aujourd’hui, la complaisance doit arrêter.»

Enfants des rues à Téhéran
ISNA, 29 juin 2005
Près de 2000 enfants des rues ont été interpellés dans les rues de Téhéran durant le printemps, a déclaré Mohammad-Reza Fardine, chef des services sociaux de la mairie de Téhéran. Selon Fardine, 15.593 enfants dont 1.487 filles ont été arrêtés dans les rues de Téhéran depuis un an. Ces enfants ont fui leur foyer pour échapper aux pressions sociales..

Nombre de prisonniers : record mondial
ISNA, 29 juin 2005
Mohammad Binaï, directeur exécutif de l’Organisation carcérale, a reconnu que l’Iran détenait le plus grand nombre de prisonniers, en comparaison aux autres pays. Se basant sur les études statistiques comparées en ce qui concerne le nombre de prisonniers en Iran, il a indiqué, « ... sur 100.000 habitants en Iran, il y a 199 détenus, alors que dans les autres pays d’Asie, il y a 86 et dans le reste du monde, 144 prisonniers pour le même nombre.»

« Semaine noire pour l'Iran et le monde » Par Bernard Henri-Lévy
Voir Le Point du 30 juin 2005
« ... Comment en est-on arrivé là ? Comment l'Iran dont on nous décrivait les irrésistibles progrès démocratiques a-t-il pu se résoudre à pareille régression ? Un scrutin douteux, chacun l'a dit... Des irrégularités, c'est acquis... Des centaines de candidats empêchés de se présenter, bien entendu... Sauf que rien de tout cela n'aurait suffi sans un autre facteur que l'on a sous-estimé et qui mettait la machine en mouvement. L'Etat iranien était, demeure, un Etat totalitaire. La société iranienne était, demeure, gouvernée par l'une de ces idéologies de granit dont Soljenitsyne disait qu'elles sont le propre du fascisme. Ces bataillons, par exemple, de Pasdaran et autres Bassidj qui ont terrorisé les uns, soudoyé les autres, tabassé les journalistes à l'entrée des bureaux de vote et dont la preuve est ainsi faite qu'ils continuent, plus que jamais, de quadriller la société - n'étaient-ils pas des sortes de SA, à la solde du Guide suprême et de son nouveau chef de cabinet, le président Mahmoud Ahmadinejad ? Le vent de la liberté, certes. L'admirable résistance de la société civile, bien sûr. Mais aussi, malheureusement, les héritiers des premiers ayatollahs et de leur ordre noir - que l'on a, un peu vite, eu tendance à enterrer. »

Ex-otages de l'ambassade américaine à Téhéran reconnaissent en Ahmadinejad l'un de leur ravisseurs
AP, 30 juin 2005

Vingt-cinq ans après avoir passé 444 jours retenus en otage dans l'ambassade américaine à Téhéran, en pleine révolution islamique, cinq Américains en sont sûrs: le nouveau président iranien était l'un de leurs principaux ravisseurs de l'époque.
Les images télévisées de l'élection de l'ultraconservateur et populiste maire de Téhéran Mahmoud Ahmadinejad ont relancé les échanges entre quatre de ces "anciens", qui sont tombés d'accord: "c'est bien lui, il n'y a pas d'hésitation", affirme Chuck Scott, colonel à la retraite... "Vous pourriez le teindre en blond et lui raser la barbe, je le reconnaîtrais quand même..."
A Washington, la Maison Blanche a réagi à ces témoignages, qui "soulèvent de nombreuses questions sur son passé", selon son porte-parole Scott McClellan. "Nous les prenons très au sérieux, et nous les examinons pour mieux comprendre les faits".

Aucun commentaire: