08 juin 2006

Colloque parlementaire à Paris sur un changement démocratique en Iran



mercredi, 07 juin 2006
CNRI – Des parlementaires français et des personnalités de premier plan se sont rencontrés mercredi 7 juin pour discuter d’un changement démocratique en Iran et entendre Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne. Ils souhaitaient également échanger leurs points de vue sur les derniers événements en Iran et la situation de la Résistance iranienne dans leur lutte pour la liberté et la démocratie.
Cette réunion a été organisée par cinq parlementaires français : le député Pascal Terrasse, secrétaire du Parti socialiste de l’Ardèche et membre du secrétariat national de ce parti, le député Marc Raymann du parti majoritaire de l’UMP et vice-président de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, le député Gérard Charasse du Parti radical de gauche, le député George Hage du Parti communiste français et le sénateur Jean-Pierre Michel du Parti socialiste français et fondateur du syndicat français de la Magistrature.
Les orateurs de ce meeting, notamment l’ancien Premier ministre Edith Cresson et plusieurs députés, ont fermement condamné les violations flagrantes des droits humains en Iran et ont souligné la nécessité d’une politique de fermeté contre le régime et ses ambitions nucléaires.
Après son discours d’ouverture Pascal Terrasse a invité Mme Radjavi à intervenir sur la situation actuelle en Iran et les perspectives d’avenir.
Mme Radjavi s’est réjouie de cette initiative des députés français, attirant leur attention sur les soulèvements qui ont lieu ces dernières semaines dans quatre provinces du nord-est de l’Iran ainsi que sur les manifestations étudiantes. « Les manifestations récentes portent un message clair. Les Iraniens veulent un changement et sont prêts au changement ».
« La propagande des mollahs sur le soutien du programme nucléaire est un énorme mensonge. Les Iraniens savent très bien qu’ils sont les premières et les plus grandes victimes des ambitions nucléaires des mollahs », a ajouté Mme Radjavi.
Rejetant l’idée d’une intervention militaire en Iran ainsi que la politique de complaisance, elle a déclaré : « Aujourd’hui, sous prétexte d’opposition à la guerre, on accorde davantage de mesures incitatives au régime.
Cela revient à préparer le terrain à une catastrophe. L’Europe doit tirer une leçon de son histoire. Céder une partie de la Tchécoslovaquie, n’a pas satisfait l’appétit d’Hitler et l’a encouragé dans son expansionnisme. Aujourd’hui, les dirigeants européens négocient dans le même esprit et sous le même prétexte avec les représentants du fascisme religieux pour empêcher la guerre. » Elle a ensuite souligné : « La solution n'est pas la guerre. On ne peut l'empêcher avec une politique de complaisance, ni en sacrifiant la Résistance iranienne. Il ne faut pas permettre aux mollahs de profiter de l’opposition à la guerre pour justifier leur course à l’arme atomique. »
En faisant part de ses vives inquiétudes au sujet du programme nucléaire du régime iranien, Mme Edith Cresson a salué la Résistance iranienne pour le travail effectué pour attirer l’attention du monde sur ce problème et a souligné que ses activités bénéficiaient d’un large soutien en France. Elle a affirmé qu’elle espérait qu’en aidant la Résistance iranienne, la démocratie l’emporterait en Iran. Elle a également félicité Mme Radjavi pour mener un mouvement qui offre de nouveaux espoirs et qui reçoit le soutien croissant des Français et de leurs représentants à l’Assemblée nationale.
En s’adressant à Mme Radjavi, M. Gérard Charasse a déclaré que son mouvement d’opposition est le plus organisé. Il s’est dit conscient de l’étendue du soutien dont il jouit en Iran. Il a estimé que la résistance iranienne méritait vraiment l’appui de l’opinion publique française et de ses élus.
Le sénateur Jean-Pierre Michel a qualifié la situation en Iran d’inacceptable et a évoqué les conditions lamentables des femmes, des opposants du régime et des menaces nucléaires. Il a répété que le silence dominant en France devait être rompu et que le colloque d’aujourd’hui était fait pour que les députés expriment leur soutien. Il a dénoncé l’injustice faite à la Résistance en France, résultat de la politique de complaisance, et a appelé à ce que les Moudjahidine du peuple d’Iran soient retirés de la liste de la terreur.


A la fin du colloque, les élus ont adopté une déclaration qui condamne l’intervention du régime clérical en Irak et fait part de leurs vives inquiétudes concernant le programme d’armes nucléaires des mollahs. La déclaration donne en particulier son soutien à l’opposition de Mme Radjavi à une intervention militaire étrangère en Iran, à son appel pour que la France adopte une politique de fermeté vis-à-vis de la dictature religieuse dans le cadre de l’Union Européenne et requiert une nouvelle politique vis-à-vis des Iraniens et de leur résistance pour un changement démocratique et les libertés fondamentales.

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