12 août 2009

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juillet 2009
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97



20 morts et plus de 1.000 arrestations dans les manifestations
Agence Fars/AFP, 1er juillet


Vingt manifestants ont été tués et plus d’un millier arrêtés à Téhéran dans les manifestations qui ont suivi la réélection controversée du président Ahmadinejad le 12 juin.
"La police a arrêté 1.032 personnes dans les récentes émeutes à Téhéran. Bon nombre d’entre elles ont été libérées et les autres font l’objet d’une enquête par les tribunaux public et révolutionnaire", a dit Ismail Ahmadi Moghaddam, chef de la police iranienne.
"Aucun policier n’est mort dans les émeutes à Téhéran mais 20 émeutiers ont été tués", a-t-il ajouté...
La Ligue iranienne des droits de l’Homme, basée à Paris, a estimé il y a quelques jours que 2.000 personnes avaient été arrêtées dans les manifestations.

Les adversaires de M. Ahmadinejad dans le scrutin du 12 juin ont contesté la régularité de sa réélection, en accusant les autorités de fraude à grande échelle.
Le Conseil des gardiens de la Constitution a confirmé cette réélection lundi.

Six personnes pendues à Téhéran
Agence ISNA, 1er juillet
Six personnes ont été pendues mercredi matin dans la prison d’Evin à Téhéran. Reconnus coupables de meurtre, leurs identités n’ont pas été révélées.



Mort de Neda: la Maison Blanche choquée par la version de la police en Iran
AFP, 1er juillet


La Maison Blanche a jugé mercredi choquantes les déclarations de la police iranienne selon lesquelles la mort de la jeune Neda Agha-Soltan, devenue le symbole de la contestation et de la répression ayant suivi la présidentielle, était une manipulation.
"Je pense que cela relève de la campagne de désinformation en cours sur ce qui se passe. Je crois que l'idée que la mort d'une innocente pourrait avoir été mise en scène... même venant d'eux (les autorités iraniennes) est choquante", a dit le porte-parole du président Barack Obama, Robert Gibbs…


Merkel compare la répression en Iran à celle dans l'ex-RDA
AFP, 2 juillet


La chancelière allemande Angela Merkel a promis jeudi de "tout faire pour que l'on n'oublie pas" les personnes arrêtées en Iran comme celles qui était détenues par la police politique en ex-RDA, d'où elle est originaire.
"Nous pensons aux gens qui sont arrêtés chaque jour et nous ferons tout pour ne pas perdre ces gens des yeux", a déclaré la chancelière lors d'un discours au Bundestag avant son départ pour le G8 à L'Aquila (centre de l'Italie) la semaine prochaine.
"Je sais depuis l'époque de la RDA combien il est important que les gens dans le monde se soient préoccupés que l’on n’oublie pas qui se trouvait (dans les prisons d'Allemagne de l'Est) à Bautzen et à Hohenschönhausen", a déclaré la chancelière…



Six trafiquants pendus à Qom
Agence Fars/AFP, 2 juillet
Six personnes condamnées à mort pour trafic de drogue ont été pendues jeudi dans une prison de Qom, au sud de Téhéran.
Elles ont été identifiées comme étant Ahmad T., Abolfazl B., Reza A., Mostafa F., Esmail R. et Mohammad Kh., tous condamnés pour trafic de différentes quantités de drogues.



Les pays de l'UE convoquent tous les ambassadeurs iraniens
AFP, 3 juillet
Les pays de l'Union européenne ont décidé vendredi de convoquer tous les ambassadeurs ou chargés d'affaires iraniens pour protester contre la détention d'employés locaux de l'ambassade britannique à Téhéran, a indiqué un diplomate européen.
La décision a été arrêtée lors d'une réunion d'ambassadeurs des 27 pays de l'UE à Bruxelles…
Le gouvernement britannique s'est dit "préoccupé" vendredi par l'annonce de poursuites judiciaires contre des employés locaux de son ambassade à Téhéran…
Neuf employés locaux de l'ambassade britannique avaient été arrêtés le 28 juin après les manifestations contre la réélection de l'ultraconservateur Ahmadinejad à la présidentielle du 12 juin. Selon le gouvernement britannique, deux restent détenus à ce jour.


Journaliste et employé d'ambassade accusés d'atteinte à la sécurité
AFP, 4 juillet


Le journaliste irano-canadien Maziar Bahari, travaillant pour l'hebdomadaire américain Newsweek, ainsi qu'un employé local de l'ambassade de Grande-Bretagne sont accusés d'"action contre la sécurité nationale", ont déclaré samedi des avocats.
Plusieurs personnalités du camp réformateur arrêtées depuis l'élection présidentielle du 12 juin sont également accusées d'atteinte à la sécurité nationale.

Les autorités iraniennes accusent des hommes politiques réformateurs, des journalistes étrangers et des employés de l'ambassade britannique d'avoir organisé le mouvement contestant la légalité de la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Le journaliste Maziar Bahari et l'employé de l'ambassade de Grande-Bretagne Hossein Rassam sont tous deux détenus. Les autorités iraniennes, qui détiennent un second employé de l’ambassade britannique, n’ont pas publié leur identité.



Deux journalistes kurdes condamnés à une forte peine de prison
AFP, 4 juillet
Deux journalistes kurdes iraniens, Abdolvahed Hiva Botimar et Adnan Hassanpour, ont été condamnés respectivement à 11 et 10 ans de prison pour détention d’armes de guerre et divulgation d'informations militaires, a déclaré samedi leur avocat…



Deux pendaisons à Chiraz
Quotidien Etemad/AFP, 4 juillet


Deux hommes reconnus coupables de meurtre ont été pendus mercredi matin à Chiraz (sud). Le premier, identifié par son seul prénom Yavar, a été condamné pour le meurtre d'un autre homme lors d'une affaire de vente de drogue.
Le second, prénommé Massoud, a été condamné pour avoir tué à coup de couteau une autre personne lors d'une bagarre.



20 pendaisons en un jour pour trafic de drogue
Agence Fars/AFP, 4 juillet
Vingt personnes condamnées pour trafic de drogue ont été pendues samedi dans une prison près de Téhéran. Les exécutions ont eu lieu dans la matinée au sein de la prison de Rajaie Shahr, située à Karaj, à une cinquantaine de km à l'ouest de Téhéran.


Affaire Ghassemlou: sa veuve et son parti demandent justice à Vienne
AFP, 6 juillet
A quelques jours du 20e anniversaire de l'assassinat de l'opposant kurde Abdel Rahman Ghassemlou à Vienne le 13 juillet 1989, sa veuve et son parti ont appelé lundi les autorités autrichiennes à amener les auteurs devant la justice.
Venu en Autriche pour des négociations avec des émissaires iraniens, Ghassemlou, secrétaire général du Parti démocratique du Kurdistan/Iran (PDKI), un mouvement d'opposition interdit par Téhéran, a été abattu, ainsi que deux de ses collaborateurs, par un commando qui n'a jamais été appréhendé.
La police autrichienne avait à l'époque libéré deux membres présumés du commando, qui avaient pu se réfugier dans l'ambassade d'Iran et quitter le pays par la suite sans être inquiétés…
La justice administrative autrichienne a refusé dans les années 1990 d'étudier les conditions ayant entouré cette enquête. Le député écologiste autrichien Peter Pilz, auteur d'un livre sur l'affaire, a affirmé que l'Autriche a cédé à des pressions de Téhéran, qui a toujours nié son implication dans cet assassinat.
L'actuel président iranien Mahmoud Ahmadinejad a été accusé à plusieurs reprises d'être lié à cette affaire. Le ministre des Affaires étrangères autrichien Michael Spindelegger a annoncé des vérifications après la présentation récente du témoignage inédit d'un marchand d'armes se souvenant avoir vu M. Ahmadinejad lors d'une livraison d'armes début juillet 1989 à l'ambassade d'Iran à Vienne.


Une universitaire française détenue en Iran depuis le 1er juillet
Le Monde, 6 Juillet


Une universitaire française est détenue depuis le 1er juillet en Iran sous le chef d'inculpation d'espionnage, a annoncé, lundi 6 juillet, le Quai d'Orsay, qui a protesté auprès des autorités iraniennes et réclamé sa libération. "La France condamne fermement l'arrestation et la détention par l'Iran d'une universitaire française", selon le communiqué du ministère, qui précise que la jeune femme, âgée de 23 ans, a été arrêtée à l'aéroport de Téhéran alors qu'elle s'apprêtait à quitter l'Iran, "après y avoir résidé pendant cinq mois", pour Beyrouth.
Selon le ministère des Affaires étrangères, il est reproché à la jeune femme d'avoir pris des photos avec son téléphone portable de manifestations à Ispahan après la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.


Le G8 "profondément préoccupé" par les violences en Iran
AFP-L'Aquila, 8 juillet
Le G8 s'est dit "profondément préoccupé" par les violences post-électorales en Iran, tout en affirmant être "déterminé à trouver une solution diplomatique" à la question du programme nucléaire de Téhéran, dans une déclaration publiée mercredi soir…
Il appelle Téhéran "à régler la situation par le dialogue démocratique dans le respect de l'état de droit", sans cependant critiquer le résultat contesté de la présidentielle qui a vu la victoire de l'ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad.
Sur le programme nucléaire controversé de Téhéran, le G8 se dit "déterminé à trouver une solution diplomatique" mais réaffirme "sa vive préoccupation" sur les risques de prolifération nucléaire. Il se félicite de la proposition de Washington "d'engager des négociations directes" avec le régime iranien, exprimant l'espoir qu'il "saisira cette occasion".
Il condamne enfin les déclarations du président iranien "qui nie l'Holocauste".


A LIRE :
« Des médecins dénoncent la terreur dans les hôpitaux »
Le Figaro, 6 juillet - Par Delphine Minoui
http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/06/01003-20090706ARTFIG00225-des-medecins-iraniens-temoignent-de-la-repression-.php

« La crise iranienne ou la fin du mythe théocratique »
Le Figaro, 8 juillet - Par Pour Mezri Haddad
http://www.lefigaro.fr/international/2009/07/31/01003-20090731ARTFIG00001-la-crise-iranienne-ou-la-fin-du-mythe-theocratique-.php



Désobéissance civile
L’Express, 9 juillet - Par Délphine Minoui


Malgré la répression à Téhéran, les opposants n'ont pas dit leur dernier mot. La désobéissance civile continue de s'organiser, sur un mode très pacifique. Des consignes précises circulent par email : sortir sans son téléphone portable et, pour les filles, sans maquillage, pas de vêtements de couleur verte, pas de slogans. Aux plus courageux, on suggère le "V" de la victoire. Aux autres, d'être là, simplement, même en restant dans leur voiture. Il y a eu une fraude de grande ampleur. Ici on a fermé les bureaux de vote prématurément ; là il a manqué des bulletins. Un employé de l'imprimerie nationale parle de 15 millions de bulletins supplémentaires. De même, un soldat révèle que les cartes d'identité des appelés ont été rassemblées quelques jours avant le 12 juin, ce qui a permis de "bien voter" à leur place.

Les Iraniens ne craignent plus de bousculer l’image sainte de Khamenei. Ce qui révèle une fissure du système. Ce sont les débats télévisés qui ont ouvert la boîte. Motivées par la volonté de doper la participation, ces débats ont brisé les tabous. Corruption, assassinats politiques, guerre Irak-Iran, héritage de la Révolution islamique : tout a été craché sur la table. Et sur le front de la transparence, avec la force des nouvelles technologies -internet, blogs, Twitter, YouTube. En 1999, des opposants ont disparu pour des années. Ce n'est plus le cas : les noms circulent, même au-delà des frontières, par la diaspora ou la BBC.



La police réprime un rassemblement en mémoire des émeutes de 1999
AFP, 9 juillet
Plusieurs centaines de personnes ont bravé l'interdiction des autorités jeudi à Téhéran pour marquer l'anniversaire des émeutes étudiantes du 9 juillet 1999, amenant la police à réprimer la manifestation par l'usage de gaz lacrymogène, selon des témoins.
Il s'agit du premier rassemblement depuis la confirmation le 29 juin de la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, à la suite du scrutin présidentiel du 12 juin…



Le sociologue irano-américain Kian Tajbakhsh arrêté à Téhéran
AFP, 10 juillet


Le sociologue irano-américain Kian Tajbakhsh a été arrêté jeudi à son domicile de Téhéran sans "aucune justification légale", a indiqué vendredi l'organisation de défense des droits de l'Homme International Campaign for Iran.
"Des agents de la police ont arrêté le Dr. Kian Tajbakhsh à son domicile de Téhéran le 9 juillet au soir, n'ont fourni aucune justification légale à son arrestation et l'ont conduit dans un endroit tenu secret", a déclaré l’organisation.
"M. Tajbakhsh rejoint les plus de 240 autres éminents avocats, activistes, journalistes, professeurs, défenseurs des droits de l'Homme et étudiants iraniens qui ont été arrêtés sans mandat à leurs domiciles ou lieux de travail par des agents non identifiés et conduits dans des endroits tenus secrets", a ajouté l'organisation…
Kian Tajbakhsh avait été détenu en Iran, pays qui ne reconnaît pas la double nationalité, entre mai et septembre 2007.



41 journalistes en prison, selon RSF
AFP, 12 juillet
Reporters sans frontières (RSF) a annoncé dimanche avoir appris cinq nouvelles arrestations de journalistes en Iran, portant à 41 le nombre de journalistes et cyberdissidents emprisonnés dans le pays, un mois après les résultats controversés de l'élection présidentielle.



Trois pendaisons à Arak
Agence Fars /AFP, 12 juillet
Les autorités ont pendu dimanche dans la ville d'Arak (centre) trois hommes condamnés pour trafic de drogue.
Les trois hommes ont été identifiés comme étant Sh.N., condamné pour des trafics portant sur 2,5 tonnes d'opium, Behrouz K., arrêté en possession de 583 kilos d'opium, et V. Gh., condamné pour avoir été en possession de 1,5 kilos d'héroïne.

Trois exécutions à Ispahan
Quotidien Etemad /AFP, 15 juillet
Trois hommes condamnés à mort pour trafic de drogue ont été exécutés par pendaison à Ispahan (centre). Les condamnés, exécutés mardi en prison, sont identifiés comme étant Mohammad Reza, arrêté en 2008 en possession de "beaucoup d'opium", Hossein, 45 ans, accusé d'avoir trafiqué 143 kg d'opium et Nasser, 35 ans, trouvé en possession de 725 grammes d'héroïne et de 1,7 kg d'opium.



Un avion iranien s'écrase, 168 personnes à bord
AFP, 15 juillet
Un avion de ligne de la compagnie iranienne Caspian Airlines s'est écrasé dans le nord de l'Iran à 11H49 (07H19 GMT) avec 168 passagers et membres d'équipage à bord, et il n'y aurait pas de survivants, ont annoncé l'aviation civile et les médias iraniens…



Une employée de l'ambassade de France détenue plusieurs jours
AFP, 15 juillet
Une employée franco-iranienne de l'ambassade de France à Téhéran a été détenue pendant plusieurs jours par les autorités iraniennes avant d'être relâchée, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère français des Affaires étrangères, confirmant une information du site Figaro.fr.
Cette "ressortissante franco-iranienne, travaillant à l'ambassade de France à Téhéran, a été arrêtée puis relâchée ces derniers jours", selon le ministère qui s'est refusé à toute précision sur la durée de sa détention, son motif et les conditions de sa libération.
Sur son site en ligne, le quotidien Le Figaro précise que cette femme, dont l'identité n'est pas révélée, travaille au service culturel de l'ambassade. Elle a été arrêtée samedi à son domicile et relâchée mardi. Du matériel dont un ordinateur a été saisi chez elle par les autorités iraniennes, selon la même source.



La France va reconnaître Ahmadinejad et soutenir le mouvement d'opposition
AFP, 16 juillet


La France va reconnaître Mahmoud Ahmadinejad comme nouveau président de l'Iran, tout en continuant à soutenir le mouvement pour davantage de démocratie engagé dans ce pays depuis l'élection présidentielle, a déclaré jeudi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner.


Interrogé au Sénat par des parlementaires sur la reconnaissance du deuxième mandat de Mahmoud Ahmadinejad, qui devrait être investi en août, le ministre français a reconnu que la France n'avait pas d'autre choix.


Le chef du nucléaire iranien, Gholamreza Aghazadeh, a démissionné
Agence ISNA/AFP, 16 juillet
Le chef de l'Organisation de l'Energie atomique (OIEA), Gholamreza Aghazadeh, a démissionné de son post…
Il aurait présenté sa démission il y a vingt jours au président Ahmadinejad, qui l'a acceptée. La raison de cette démission n'a pas été donnée.
Agé de 60 ans, il est considéré comme le principal responsable du développement du programme nucléaire iranien...



Des juristes européens contre "l'impunité" des dirigeants iraniens, 300 morts rapportés
AFP, 16 juillet


Des avocats européens ont lancé jeudi à Paris un comité, soutenu par les Moudjahidine du peuple iranien, pour défendre "les victimes de la répression" en Iran et engager des actions contre les dirigeants iraniens qu'ils accusent de "crimes contre l'humanité".
"L'idée est de créer un réseau international, dans un premier temps européen mais sans doute au-delà de l'Europe, pour tenter de briser la loi de l'impunité absolue dont bénéficient les dirigeants actuellement en place à Téhéran", a expliqué l'avocat français William Bourdon lors d'une conférence de presse.
Me Bourdon a souhaité que les "mollahs qui se déplaceraient sur le territoire européen" soient arrêtés, voire jugés…
L'avocat français Jean-Pierre Spitzer a précisé que le comité allait "dans les deux prochains jours" adresser "une communication au comité des droits de l'Homme à Genève pour demander que des sanctions soient prises", et envisageait une action devant la Cour internationale de justice à La Haye.
"La création de ce comité est une initiative précieuse pour tous ceux qui subissent la torture dans les prisons du régime, pour le peuple iranien", a estimé la présidente élue du CNRI, Maryam Radjavi…



L'avocate Shadi Sadr arrêtée
AFP, 17 juillet


L'avocate Shadi Sadr, spécialisée dans la défense des droits des femmes, a été arrêtée vendredi alors qu'elle allait assister au prêche de l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani à Téhéran, a annoncé son mari.
Mme Sadr, membre fondatrice du Réseau des avocats volontaires, « m'a appelé d'un lieu inconnu et m'a dit qu'elle avait été arrêtée par des hommes en civil qui l’ont forcée à monter dans une voiture », a expliqué Hossein Nilchian.
Agée de 34 ans, l'avocate est spécialisée dans la défense de femmes et hommes accusés d'adultère et encourant la lapidation…


Violents heurts à Téhéran après la prière
Le Monde, 17 juillet
A l'issue de la prière du vendredi, conduite par l'ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani dans l'université de Téhéran, des milliers de partisans du candidat malheureux à la présidentielle, Mir Hossein Moussavi, ont commencé à manifester vendredi 17 juillet, dans une première démonstration de force du camp contestataire depuis celle du 20 juin, qui avait dégénéré en affrontements violents avec les forces de l'ordre...


La police déployée sur une place de Téhéran
AFP, 21 juillet
Environ 200 policiers et membres de la milice islamiste des Bassidj étaient déployés mardi soir sur la principale place du centre de Téhéran pour empêcher la tenue d'une éventuelle manifestation, a-t-on appris auprès de témoins.
Les policiers et miliciens étaient déployés sur la place Haft e-Tir, selon les mêmes sources.
D'après des informations non confirmées, un rassemblement était prévu sur cette place pour commémorer une manifestation de soutien au Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh organisée en 1952.
Ce dernier avait été renversé en 1953 lors d'un coup d'Etat, dans lequel le président américain Barack Obama a reconnu récemment que les Américains avaient été impliqués.
L'organisation par les agents de la CIA, avec les Britanniques, de ce coup d'Etat a durablement marqué les esprits iraniens...



Problème de "légitimité" du régime en Iran
AFP, 21 juillet
Le chef de la diplomatie suédoise, Carl Bildt, dont le pays préside l'UE, a estimé mardi que le régime iranien souffrait d'un problème de "légitimité" après les troubles consécutifs à la réélection controversée du président Mahmoud Ahmadinejad…
M. Bildt a jugé que "les dirigeants de l'Iran doivent être préoccupés par la légitimité du régime aux yeux de l'électorat".
Il s'exprimait lors d'une audition devant la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen…



Deux rebelles kurdes tués par les forces de sécurité
Agence ISNA/AFP, 22 juillet
Les forces de sécurité iraniennes ont tué lundi deux rebelles kurdes de Turquie lors d'affrontements à Orumieh (nord-ouest)...
Samedi, des séparatistes kurdes iraniens avaient tué quatre policiers dans cette même province lors d'une opération contre un poste de police près d'Orumieh.

Cette région frontalière avec l'Irak, où vivent des minorités kurdes, est le théâtre d'affrontements périodiques entre les forces armées iraniennes et le Pejak, basé dans le nord-est de l'Irak.
Le Pejak est lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui lutte depuis 1984 contre le gouvernement turc dans le sud-est anatolien.



Deux hommes pendus pour meurtre
Quotidien Etemad/AFP, 22 juillet
Deux hommes, reconnus coupables de meurtre, ont été pendus dans la prison d'Ispahan.
Le premier, identifié par son prénom Esmaïl, âgé de 23 ans, a été condamné pour avoir tué une femme de 19 ans. Le second, Mohsen, âgé de 28 ans, avait tué à coup de couteau un ami.


Un homme exécuté par pendaison
Quotidien Kayhan/AFP, 23 juillet
Un homme condamné pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 15 ans a été exécuté par pendaison dans une prison d'Estehban (sud).
Le condamné, âgé de 21 ans, a été identifé seulement par son prénom, Edris.



Trois exécutions à Zahedan
Agence IRNA/AFP, 25 juillet
Deux membres du groupe rebelle sunnite Joundallah (Soldats de Dieu) et un homme accusé de trafic de drogue ont été exécutés samedi par pendaison dans la prison de Zahedan, chef lieu de la province du Sistan-Balouchistan (sud-est).
Les deux membres de Joundallah, Ayoub Righi et Masoud Gomshad Zehi, ont été "reconnus coupables d'appartenance et d'activité au sein du groupe terroriste dirigé par Abdolmalek Righi".



Ahmadinejad lâche son premier vice-président
L’Express, 26 juillet


Le président Ahmadinejad a dû se résigner à accepter la démission du premier vice-président Esfandiar Rahim Mashaie. Le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, et les conservateurs avaient exigé ce départ.
Le premier vice-président iranien Esfandiar Rahim Mashaie a renoncé samedi à ses fonctions à la demande du Guide suprême, cédant aux pressions des conservateurs et infligeant au président Mahmoud Ahmadinejad son premier revers depuis sa réélection controversée.

Cette démission, huit jours après sa nomination, est une victoire pour le camp conservateur, lequel n'a cessé de critiquer la promotion d'un homme qui avait fait scandale en 2008 en affirmant que l'Iran était l'ami des Israéliens et des Américains.


Ahmadinejad limoge le ministre des Renseignements
Agence IRNA/AFP, 26 juillet
Mahmoud Ahmadinejad a limogé le ministre des Renseignements, a déclaré dimanche un responsable du bureau présidentiel chargé de l'information, démentant le renvoi de trois autres membres du gouvernement...



Un autre manifestant mort en prison
Quotidien Etemad/AFP, 26 juillet


Un étudiant arrêté lors de manifestations en Iran en juillet est mort en prison.
Il s'agit du deuxième décès en prison annoncé ces derniers jours.
Amir Javadifar, un étudiant en gestion industrielle de Qazvin est mort en prison ; sa famille avait été contactée pour venir recevoir le corps dimanche à 9H00.
Etemad a indiqué que Javadifar avait été arrêté lors d'une manifestation le 9 juillet et avait été blessé au bras et au nez. Le journal ne fournit pas plus de précisions sur les causes du décès.
Samedi, un autre journal avait fait état de la mort en détention d'un autre manifestant, Mohsen Ruholamini (25 ans), arrêté lors d'un rassemblement le 9 juillet commémorant un soulèvement étudiant sanglant en 1999.



La révolution iranienne, l'islam et la liberté
Le Figaro, 27 juillet
http://www.lefigaro.fr/debats/2009/07/27/01005-20090727ARTFIG00169-la-revolution-iranienne-l-islam-et-la-liberte-.php
Pour Nicolas Baverez, «la révolution iranienne comporte peut-être une dimension historique, en marquant la première pierre d'une réconciliation possible de l'islam avec la modernité et la liberté».
L'économiste voit dans le soulèvement iranien la possibilité d'une réconciliation de l'islam avec la modernité et la liberté...



L'Iran refuse une cérémonie de deuil à l'opposition
AFP, 28 juillet
Les autorités iraniennes ont refusé à l'opposition le droit d'organiser une cérémonie de deuil pour les personnes tuées lors des manifestations contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé mardi un responsable du ministère de l'Intérieur.
"Aucune autorisation n'a été donnée à des individus ou des groupes politiques pour organiser un rassemblement et une manifestation", a déclaré à l'agence Fars le directeur politique du ministère de l'Intérieur, Mahmoud Abbaszadeh Meshkini.
Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, deux candidats qui ont rejeté les résultats de la présidentielle du 12 juin, ont demandé dimanche une autorisation officielle en vue d'organiser une cérémonie "pour le quarantième jour des événements tristes qui ont vu nombre de nos compatriotes perdre la vie", dans une lettre au ministre de l'Intérieur.
"Il n'y aura pas de discours lors de cette cérémonie et les participants écouteront seulement des versets du Coran en silence", avaient-ils indiqué…

Les autorités ont soumis à autorisation tout rassemblement depuis le début des troubles.



Les Moujahidine du Peuple prêts à regagner l'Iran "sous conditions"
AFP-Bagdad, 28 juillet


Les Moujahidine du Peuple, une force d'opposition iranienne réfugiée depuis 22 ans en Irak, ont annoncé mardi être prêts à regagner leur pays en échange de "garanties" de ne pas être maltraités et de la liberté d'expression.
Dans un communiqué, leur chef Maryam Rajavi exige que le régime iranien "s'engage dans une lettre officielle" adressée au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), à l'ONU ainsi qu'aux gouvernements américain et irakien à "ne pas arrêter, torturer, poursuivre en justice et laisser jouir de la liberté d'expression" les résidents du camp d'Achraf qui accepteraient de regagner l'Iran…
Le transfert de ses habitants vers l'Iran doit se faire sous les auspices de l'ONU et du CICR et le gouvernement irakien "doit permettre la vente de leurs biens et les autoriser à emporter leurs affaires personnelles avec eux", ajoute le communiqué.
Par ailleurs le HCR "doit reconnaître le statut de réfugiés et faire les arrangements nécessaires pour transférer vers un pays tiers les habitants qui refusent de regagner l'Iran", selon la même source…



L'armée irakienne prend le contrôle du camp des Moudjahidine du peuple
AFP, Baqouba, 28 juillet
http://www.youtube.com/watch?v=0BwryDMsAQw
http://www.youtube.com/watch?v=PlYlQ2xHpwA
http://www.youtube.com/watch?v=aXCFI3k2mBc
http://www.youtube.com/watch?v=vwWTBUmrjr0


L'armée irakienne a pris le contrôle mardi par la force du camp des Moudjahidine du Peuple, a indiqué une source militaire à Baqouba, dans le province de Diyala…
Selon un porte-parole de l'armée irakienne à Diyala qui a requis l'anonymat, "deux bataillons de 400 hommes chacun, l'un venant de Diyala et l'autre de la Bassorah sont entrés dans le camp sur ordre du cabinet du Premier ministre Nouri al-Maliki".

Cette décision, a-t-il ajouté, entre dans le cadre de l'accord de sécurité signé en novembre entre Washington et Bagdad et qui transfert l'autorité aux forces irakiennes.
Pour sa part, les Moudjahidine ont affirmé dans un communiqué que "les forces de police irakiennes ont lancé à 15H00 (12H00 GMT) une attaque sur Ashraf en tirant des gaz lacrymogènes alors que des bulldozers de la police ont démoli le portail d’entrée et des forces ont attaqué de divers côtés le camp pour y pénétrer".
"La Résistance iranienne tient les forces américaines responsables de la protection des résidents d’Ashraf et appelle le Secrétaire général de l’ONU et toutes les organisations des droits de l'Homme à intervenir immédiatement pour stopper l’attaque des forces irakiennes", ajoute le communiqué.


Le camp d'Ashraf, qui abrite 3.500 personnes, a été construit dans les années 1980 afin d'y accueillir les Moudjahidine. Ils ont été désarmés en 2003 par les forces américaines lors de l'invasion de l'Irak et le contrôle a été transféré cette année aux forces de sécurité irakiennes.
En mars 2009, le gouvernement irakien avait envisagé de déplacer dans le désert, loin de la frontière iranienne, le camp d'Ashraf, situé à une centaine de km au nord de Bagdad et seulement 80 km de la frontière iranienne.



Les journalistes interdits d’entrer dans le camp d’Ashraf
RSF, 29 juillet
Reporters sans frontières condamne la décision prise par les autorités irakiennes d’interdire aux journalistes l’accès au camp d’opposants iraniens (camp d’Ashraf), situé au nord-est de la capitale.
« Les autorités irakiennes doivent permettre aux journalistes de faire leur travail librement, en les laissant entrer dans le camp d’Ashraf et couvrir les affrontements qui s’y déroulent », a déclaré l’organisation.
Le 28 juillet, des affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux résidents du camp… Ces affrontements ont fait de nombreuses victimes. Les résidents du camp accusent les autorités irakiennes de faire le jeu de l’Iran. D’après plusieurs témoignages recueillis, les journalistes ont été contraints de rester aux portes du camp.



L'attaque par les forces irakiennes du camp d'Ashraf aurait fait huit morts
Amnesty international, 29 juillet
http://www.amnesty.org/fr/news-and-updates/news/eight-reported-killed-iraqi-forces-attack-iranian-residents-camp-ashraf-20090729
Huit personnes seraient mortes et près de 400 autres auraient été blessées dans l'attaque lancée mardi par les forces irakiennes contre des Iraniens non armés vivant dans le camp d'Ashraf, au nord de Bagdad. Amnesty International a appelé le gouvernement irakien à enquêter sur ce qui apparaît comme un recours à une force excessive de la part de ses forces de sécurité…


Une vidéo visionnée par Amnesty International montre clairement des membres des forces irakiennes en train de frapper des gens à plusieurs reprises sur différentes parties de leur corps, y compris à la tête. Parmi les 400 blessés, 13 seraient dans un état critique.
De plus, les habitants du camp ont indiqué qu'une cinquantaine de personnes avaient été arrêtées. On ignore où elles se trouvent actuellement.
Amnesty International appelle le gouvernement irakien à révéler où se trouvent les cinquante personnes qui ont été arrêtées et à veiller à ce qu'elles soient protégées contre la torture et les autres formes de mauvais traitements et contre un retour forcé en Iran…..


Les forces américaines ont assuré la protection du camp et de ses habitants, désignés sous le terme de « personnes protégées » après l'invasion de l'Irak en 2003, mais cette situation a pris fin avec l'Accord sur le statut des forces (SOFA), signé entre les États-Unis et le gouvernement irakien, alors même que cet accord ne fait pas référence au camp d'Ashraf ni à ses habitants.



Paris appelle Téhéran au respect du droit universel de manifester
AFP, 31 juillet
La France a appelé vendredi l'Iran à respecter le droit universel de manifester pacifiquement et demandé la libération des personnes arrêtées jeudi lors de manifestations à Téhéran, notamment le cinéaste Jafar Panahi.



Une trentaine de manifestants jugés samedi
Agence ISNA/AFP, 31 juillet
Une trentaine de personnes arrêtées lors des troubles qui ont suivi l'élection présidentielle en Iran du 12 juin seront jugées à partir de samedi pour atteinte à la sécurité nationale.
Elles seront jugées par un tribunal révolutionnaire à Téhéran…

4 commentaires:

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