09 juin 2014

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Mai 2014
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


Panique du régime islamique à l’occasion du 1er Mai
http://communismeouvrier.wordpress.com, 1er et  2 mai 2014
A l’occasion du 1er Mai, Journée Internationale des Travailleurs, la paranoïa du régime islamique d’Iran a montré, non pas sa force, mais sa crainte de la force que représente la classe ouvrière. Ainsi, dès le 30 avril, des militants ouvriers ont été arrêtés à leur domicile à Téhéran. Des quartiers entiers de Téhéran et d’Ispahan subissaient un véritable couvre-feu avec une très forte présence des forces de répression. A Téhéran, de nouvelles arrestations ont eu lieu lorsque le Syndicat Libre des Travailleurs en Iran a tenté d’organiser un rassemblement devant le Ministère du Travail. Les manifestants voulaient remettre une pétition signée par plus de 40.000 travailleurs demandant une hausse du salaire minimum…
Quatre militants ouvriers à Ahvaz (sud) où 700 travailleurs ont manifesté à l’occasion du 1er Mai…
En plus des revendications comme les hausse des salaires et de l’allocation-chômage, les travailleurs d’Iran demandent aussi la libération des prisonniers politiques, la pleine égalité entre les hommes et les femmes, l’abolition de la peine de mort, le droit de grève, la liberté d’organisation, d’expression et de manifestation… bref la fin du régime islamique.

Protestation du 1er Mai à Tabriz

… un groupe de travailleurs et de retraités ont perturbé un meeting officiel du régime en brandissant des pancartes dénonçant les bas salaires et les pensions de retraites insuffisantes pour vivre…


Manifestation du 1er Mai à Sanandaj

Malgré les tentatives du régime d’empêcher toute protestation ouvrière, des militants ouvriers ont réussi à manifester dans les rues de Sanandaj (ouest) en scandant des slogans comme "Pain, logement, liberté" et "Libérez les travailleurs emprisonnés"…

Nouvelles arrestations de syndicalistes



Deux dirigeants syndicalistes, Parvin Mohammadi et Shapor Ehsani Rad, membres du Comité Exécutif du Syndicat Libre des Travailleurs en Iran, ont été arrêtés ce matin lors du rassemblement du 1er Mai devant le Ministère du Travail à Téhéran. Hier, deux autres dirigeants du syndicat, Jafar Azim Zadeh et Jamil Mohammadi, ont été arrêtés lors de raids très tôt le matin…


Davantage d'arrestations de toxicomanes
Agence Fars, 2 mai 2014
Le Vice-gouverneur de la province de Téhéran pour les affaires sécuritaires a prévenu que « les arrestations de toxicomanes vont s’intensifier la semaine prochaine ».
« Le plan de ramassage des toxicomanes s’effectuera à Téhéran et dans des quartiers comme Soush, la rue Harandi, et les bords des routes de Chamran et Farahzad seront purgé des drogués qui y ont déjà été interpelés », a-t-il souligné.


Un à deux millions enfants de rue
Quotidien Ebtekar/khabarfarsi.com, 2 mai 2014



Un responsable de l’Organisation du Bien être, Valiollah Nasr, a déclaré que selon les statistiques officieuses, un à deux millions enfants de rue existent dans le pays parmi lequels 5000 ont été pris en chargen 2013 …



40 cimetières Bahaïs profanés depuis 2005
Iran Focus, 4 mai 2014
Le cimetière bahaï de la ville de Chiraz (sud) a été détruit par les autorités. La communauté religieuse des Bahaïs a condamné le gouvernement et lui a demandé de cesser les travaux.
"Les excavations ont commencé et des tombes sont en train d'être détruites. Quelque 40 à 50 camions ont été alignés pour évacuer la terre et accélérer les travaux", avait dénoncé cette semaine la communauté bahaïe à l'étranger dans un communiqué.
Au cours des dernières décennies 950 membres de la communauté bahaïe sont enterrés dans ce cimetière historique, dont une dizaine de femmes exécutées par le régime des mollahs en juin 1983.
Selon les Bahaïs, au moins 40 autres cimetières de leur communauté ont été profanés entre 2005 et 2012, avec des corps exhumés.


Deux exécutions à Zahedan et à Gonbad
HRANA, 4 mai 2014
Après sept années de détention, Navid Firouzian, 25 ans, a été pendu le  jeudi 1er mai dans la prison centrale de Zahedan (sud-est).

Hamid Nouhtani, 37 ans, a été exécuté dans la prison de Gonbad (nord-est) après avoir purgé deux ans de prison...


Un condamné pendu à Semnan
IRNA, 5 mai 2014
Reconnu coupable d’homicide, Tayeb R, 28 ans, a été pendu ce matin dans la prison de Semnan, à l’est de Téhéran…
La justice de Semnan dit avoir agit pour satisfaire la famille de la victime qui réclamait le Qessas…



Marriage en baisse, 18 divorces par heure
asriran.com, 5 mai 2014
Ali-Akbar Mahzoun, directeur général du Bureau des Statistiques et Informations sur la Population et l’Immigration a déclaré qu’en 2013 le nombre des divorces a augmenté de 4.3% dans le pays.
« Sur 100 mariages, 20,1 se terminent par un divorce ce qui est inquiétant », il a ajouté.
Selon lui, 18 divorces ont été enregistrés chaque heure en 2013 alors qu’en 2012, le nombre des divorces par heure était 16.
Les provinces de Khorassan (nord-est), Ilam et Kurdistan (ouest) détiennent les nombres les plus élevés de séparation.
D’après Mahzoun, le nombre des mariages a baissé de 1,7% par rapport à l’année précédente…


Des parlementaires s'interrogent sur le bien-fondé de visites d'élus en Iran
AFP, 6 mai 2014
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/14395-afp-des-parlementaires-francais-s-interrogent-sur-le-bien-fonde-de-visites-d-elus-en-iran.html
Une vingtaine de parlementaires français représentant plusieurs groupes politiques à l'Assemblée nationale se sont interrogés mardi sur le bien-fondé de visites officielles d'élus en Iran, dénonçant le fait qu'elles soient "souvent contrôlés au point d'imposer des restrictions inacceptables aux parlementaires".
Les membres du Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) se sont réunis mardi afin "d'envoyer un message clair" à leurs collègues, quelques jours après la visite fin avril d'une délégation de sénateurs français en Iran.
"Le CPID s'interroge sérieusement si ces voyages, souvent guidés et contrôlés au point d'imposer des restrictions inacceptables aux parlementaires, correspondent à notre intérêt national, à nos engagements internationaux, et encore, quel message donnons-nous aux Iraniens quotidiennement exposés aux exactions que nous connaissons", s'est interrogé le comité dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre…
"Il nous paraît absolument impossible qu'une délégation de parlementaires français (...) se rende en Iran sans que la question des droits de l'Homme ne puisse être abordée et, en particulier, que cette délégation ne puisse rencontrer des victimes (ou parents de victimes), des prisonniers politiques et des opposants de la société civile. Toute autre attitude reviendrait de facto à cautionner les pratiques du régime en place sur le plan des droits de l'homme", a souligné le comité.
Invitée à la conférence, la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, a appelé les élus à refuser de se laisser instrumentaliser par le régime…

Le nouveau président iranien n'a pas respecté ses engagements vis-à-vis des femmes




"La réalité est que le régime des mollahs est un système qui ne peut répondre aux aspirations des femmes à l'égalité, et les Iraniennes veulent le changement", a déclaré la députée Martine Pinville à cette réunion.





Trois détenus exécutés à Qom
tasnimnews.com, 8 mai 2014
Deux trafiquants et un homme sous initiales «  A D » accusé de meurtre ont été pendus dans la prison centrale de Qom (centre). L’un des trafiquants a été identifié sous les initiales « T P ».


Pendaison publique à Saveh
Club des journalistes, 8 mai 2014
Accusé d’avoir tué un agent des forces de l’ordre, un homme a été pendu en public à Saveh (centre)…





4.5 millions chômeurs diplômés
farsnews.com, 8 mai 2014
Le ministre iranien du Travail, Ali rabii, s’est inquiété du nombre élevés des diplômés des études supérieurs qui restent sans travail. Il prévoit 4.5 millions diplômés face au peu d’offres d’emploi convenable à leur qualification…


Ces Iraniennes qui retirent leur voile
Le Monde, 10 mai 2014
http://keyhani.blog.lemonde.fr/2014/05/10/ces-iraniennes-qui-retirent-leur-voile/
Une page Facebook recueillant des photos d'Iraniennes sans leur voile connaît un franc succès.
Un groupe de conservateur a organisé une manifestation contre le « relâchement vestimentaire ».
La page "Libertés furtives des femmes iraniennes" sur Facebook
Le rendez-vous de ces Iraniennes qui jettent le voile et qui se prennent en photo. Ce sont des jeunes filles, des mères et parfois des grand-mères, toutes sans voile, obligatoire dans l'espace public en république islamique d'Iran...
Lancée le 3 mai, la page Libertés furtives des femmes iraniennes connaît un succès impressionnant : aujourd'hui, elle compte 93 000 abonnés.
Cette soudaine popularité est d'autant plus parlante que Facebook est bloqué en Iran, tout en restant accessible par le biais de différents logiciels antifiltrage.
Sur cette page, certaines femmes se sont prises en photo devant des affiches prônant le bon respect du hidjab... Un explicite pied de nez aux autorités.
« Sur ordre de la police, se promener sur la plage sans tenues dignes est interdit et passible d'une poursuite judiciaire », peut-on lire sur l'affiche devant laquelle ont posé ces deux Iraniennes, le foulard tombé sur les épaules, en train de faire un bras d'honneur à l'affiche en question.

"Les sœurs! Respectez le hidjab islamique!", peut-on lire sur cette affiche.
Le commentaire qu'a envoyé une autre Iranienne pour accompagner sa photo sans voile devant une affiche invitant au respect du hidjab en dit long sur cette nouvelle tendance, en progression depuis quelques années parmi les Iraniennes. « Ma photo est bien parlante. Est-ce qu'ils se demandent pourquoi beaucoup de filles se prennent en photo sans voile devant les affiches moralisatrices sur le hidjab ? Le message est facile à comprendre », écrit-elle.

Manifestations pour plus de contrôles vestimentaires

Quelques jours après le lancement de cette page, l'agence Fars, proche des gardiens de la révolution, s'en est prise à son initiatrice la qualifiant d'«antirévolutionnaire » qui cherche à «abolir le hidjab ».
Les plus conservateurs ont ensuite multiplié les actions en faveur d'une surveillance plus stricte des codes vestimentaires et du respect du hidjab. Mercredi 7 mai, un groupe de bassijis s'est rassemblé au centre de Téhéran... Les manifestants ont scandé des slogans tels que « Homme ! où est passée ta dignité ? Où est passé le hidjab de ta femme ? » ou «Mort à celles qui n'ont pas de hidjab ! »…



Une femme pendue à Karaj
Human Rights Activists News Agency (HRANA), 11 mai 2014
Une femme prénommée Behjat a été exécutée à l’aube du 10 mai dans la prison Rajai Shahr à Karaj (ouest de Téhéran). Elle a été transféré de la prison de Varamine et c’était la troisième fois qu’elle fut amnée au couloir de la mort.
Behjat était condamné d’avoir tué son mari avec la complicité d’un homme, Mohammad Jafari qui a été pendu dans la même prison, il y a 10 mois.



Deux détenus exécutés à Zahedan
HRANA, 11 mai 2014
Accusés de trafic de drogue, deux prisonniers ont été pendus à l’aube du 10 mai dans la prison centrale de la ville de Zahedan (sud-est). Ils ont été identifiés étant Yaghoub Eshagzehi et Khodanour Darounparvar.


Exécution collective de 9 condamnés à Ahvaz
Site de justice de Khuzestan, 12 mai 2014
La sentence de pendaison a été exécutée à l’encontre de neuf individus ce matin dans la prison Karoun à Ahvaz. Ils étaient accusés de détention et trafic de diverses drogues. Ils ont été identifiés sous les  initiales de « L B », « M T », « A E », « H R K », « E Kh », « M Gh », « M J », « E Gh » et « M Gh ».


Le député canadien James Bezan fait la lumière sur une prison iranienne
Jamesbezan.com, Ottawa, 13 mai 2014
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/14442-le-depute-canadien-james-bezan-fait-la-lumiere-sur-une-prison-iranienne.html
Tandis que le Parlement du Canada continue d’attirer l'attention sur le bilan de droits de l'Homme en Iran lors de la Semaine de la responsabilité, des milliers d'Iraniens se languissent dans le système pénitentiaire de la République islamique.
Dans la prison d'Evine, plus de 3000 prisonniers sont assis dans le couloir de la mort. Leurs mauvais traitements et conditions inhumaines ont été documentés à maintes reprises. Les conditions sont récemment devenues pire pour un grand nombre de prisonniers politiques après un raid dans la prison.
« Je demande à la Haut commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU de faciliter une enquête internationale indépendante sur le récent raid barbare à la prison d'Evine le 17 avril 2014 », a affirmé James Bezan, député de Selkirk-Interlake...
Les châtiments corporels sévères, même si dictés par la loi islamique, sont interdits par la Déclaration universelle des droits de l'Homme et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques que l'Iran a ratifiés volontairement.
« Je dénonce le système barbare judiciaire de l’Iran, son mépris continu de la procédure régulière, et ses violations des droits humains contre son peuple », a déclaré le député Bezan. « Il n'y a pas de plus grande menace pour la paix et la sécurité internationales que le régime iranien. Nous ne devons pas oublier les atrocités quotidiennes en cours en Iran, et devons continuer à attirer l'attention sur la scène mondiale. Le peuple iranien mérite la dignité, le respect et la liberté dont il a été privé depuis trop longtemps. »



Trois ans de sit-in devant l’ONU à Genève
CNRI, 14 mai 2014
Le sit-in de protestation des militants de l’opposition iranienne devant le siège de l’ONU à Genève entre cette semaine dans sa quatrième année.
Depuis 1105 jours, au cours de leurs manifestations quotidiennes, ces Iraniens ont exigé que l’ONU respecte ses engagements en matière de protection des opposants iraniens résidants au camp Liberty en Irak…



Décès en Albanie de la quatrième habitante de Liberty victime du blocus médical
Razieh Kermanshahi, membre de l’Ompi, est décédée dans un hôpital de Tirana quelques semaines après son transfert du camp Liberty
CNRI, 14 mai 2014
Dans la nuit du 13 au 14 mai, Razieh Kermanshahi, une responsable de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran et membre du CNRI est décédée des suites du blocus médical inhumain de six ans contre Achraf et Liberty. Elle était dans un état grave. Elle avait été transférée quelques semaines auparavant en Albanie et avait subi une difficile opération chirurgicale à Tirana…
Agée de 57 ans, elle avait consacré sa vie depuis l’âge de 19 ans à la lutte contre les dictatures du chah et des mollahs, avait connu la prison et la torture sous le régime du chah. Son frère Gholam Hossein Kermanshahi, membre de l’Ompi, avait été arrêté en 1975 et assassiné sous la torture par la Savak…


Trois trafiquants exécutés à Qazvin
Agence Fars, 17 mai 2014
Le procureur général de Qazvin a fait part de trois exécutions ce matin dans la prison centrale de cette ville. Les prénommés Mohsen 39 ans, Mohammad et Ali étaient arrêtés en possession de drogue…


Deux prisonniers pendus à Zahedan
Activistes des DH en Iran, 17 mai 2014


Ce matin, deux prisonniers sont pendus dans la prison centrale de Zahedan (sud-est). L’un, Zaher Mir Baloutch Zehi était âgé de 30 ans, et l’autre Nasser Barahouï 34 ans ont demeuré plus de 2 ans dans cette prison. Leurs deux frères ont été également exécutés en 2013.




Exécution collective de dix trafiquants à Kerman
Agence Fars, 18 mai 2014
La sentence de pendaison établie par le tribunal islamique de Kerman (sud-est) a été exécutée à l’encontre d’une bande de trafiquants composée de dix personnes dans l’enceinte de la prison de Kerman.
Leurs identités sont annoncées sous les initiales de « H A », « K SH », « Y A », « M S », « M K », « E M », « B S », « A Ch » « K H »…



L’étudiante libérée
HRANA, 18 mai 2014



Setareh Davari, étudiante membre du Conseil central d’une association estudiantine dans l’université de Qazvine (ouest de Téhéran) vient d’être libérée après avoir été arrêtée le 6 mai dans sa maison à Téhéran...






Prix de droits de l’Homme pour les Mères de Khavaran
Justice for Iran, 18 mai 2014

http://justice4iran.org/english/j4iran-activities/2014-gwangju-award-f
Le prix 2014 des droits de l’Homme de Gwangju (Corée du sud) a été attribué au groupe des Mères de Khavaran.
Massoumeh Daneshmand (mère Bazargan) et Parveneh Milani ont assisté à la cérémonie de remise des prix à Gwangju.
"La majorité d'entre nous sommes âgées et fragiles. D'autres ont disparu depuis longtemps de ce monde.



Mais une vérité demeure. Jusqu’au dernier souffle, nous allons rechercher la justice en l'honneur de ceux qui reposent en paix à Khavaran. Jusqu’au dernier souffle, nous déploierons tous les efforts pour construire une société où chaque enfant, femme ou homme soit libre de croire, de vivre et de progresser ".
Le jury 2014 a sélectionné mères de Khavaran comme un symbole de survivants et membres de la famille de prisonniers politiques exécutés pour leur poursuite de la justice et de la vérité...
Depuis quelques années, les mères Khavaran participent à la commémoration des victimes des exécutions collectives de 1988, dont certaines sont enterrées au cimetière Khavaran, dans le sud de Téhéran. Cet événement est organisé chaque année aux alentours du 29 août par des proches des personnes tuées pour marquer la date anniversaire des exécutions et réclamer justice pour les victimes. Parmi les personnes exécutées sommairement, des centaines sont enterrées dans ce cimetière, souvent dans des fosses communes. Les autorités iraniennes font pression sur les familles des victimes pour que celles-ci n’organisent pas de commémoration au cimetière ou chez elles.



Cannes 2014. La bise de Leila Hatami à Gilles Jacob scandalise l'Iran
AFP/Ouest France, 19 mai 2014
L'actrice iranienne Leila Hatami, membre du jury du festival de Cannes, s'est attirée ce dimanche les foudres des autorités iraniennes pour avoir fait la bise au président du festival, Gilles Jacob. Une attitude « inappropriée » selon le vice-ministre de la Culture. L'image, reprise par certains médias iraniens, qui ont flouté l'acte, montre Mme Hatami embrassant sur la joue M. Jacob mercredi lors de la soirée d'ouverture de la 67e édition du festival.

La chasteté des Iraniens en cause
« Celles qui participent à des événements internationaux devraient prendre en compte la crédibilité et la chasteté des Iraniens, afin de ne pas montrer une mauvaise image des Iraniennes », a estimé le vice-ministre de la Culture, Hossein Noushabadi, cité par le site Irib.
« Qu'elle soit artiste ou non, la femme iranienne est le symbole de la chasteté et de l'innocence, donc une telle attitude inappropriée (ayant eu lieu) récemment au festival de Cannes n'est pas conforme à nos principes religieux », a-t-il expliqué…

Aucun contact physique avec un homme étranger à sa famille
Selon la loi islamique, en vigueur dans le pays depuis la révolution de 1979, une femme ne peut pas avoir de contact physique avec un homme étranger à sa famille.
Selon le site du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, il est cependant permis à un musulman de serrer la main d'un non-musulman, en portant des gants et sans opérer de pression lors de la poignée de main…

Unité de "moralité"
Des responsables religieux craignent que les Iraniens, en particulier les jeunes, ne délaissent les valeurs islamiques pour un mode de vie plus occidental.
Pour vérifier que les femmes respectent scrupuleusement les règles vestimentaires dans la rue, la police a créé il y a plus d'une dizaine d'années une unité de « moralité » qui impose des amendes ou arrête les femmes jugées mal voilées...



Six jeunes arrêtés pour avoir fait une vidéo de "Happy"
RFI, 21 mai 2014
https://www.youtube.com/watch?v=RYnLRf-SNxY
La police de Téhéran a interpellé mardi trois hommes et trois femmes accusés d’avoir fait une version de la chanson "Happy" de Pharrell Williams. On les voit sur les toits de la ville en train de chanter et de danser. Les filles n’ont pas le voile, ce qui, selon la police, "heurtent la chasteté du public".
Ils sont habillés à l’Occidental et les filles ne portent pas de voile, ce qui a provoqué la colère des milieux conservateurs. Ces derniers estiment que les jeunes délaissent les valeurs islamiques et se tournent vers un mode de vie plus occidental. "Après (la diffusion d') un clip vulgaire qui a heurté la chasteté du public sur Internet, la police a décidé d'identifier ceux impliqués dans ce clip".  L’accès à Internet est limité en Iran. Les autorités iraniennes bloquent la plupart des réseaux sociaux…


Un homme exécuté à Machad
Quotidien Khorassan, 22 mai 2014
Un homme de 40 ans qui avait tué sa femme a été pendu mardi à l’aube dans la prison centrale de Machad…


Un homme coupable d'escroquerie géante pendu à Téhéran
ISNA/rtbf.be, 24 mai 2014
http://www.rtbf.be/info/societe/detail_iran-un-homme-reconnu-coupable-d-escroquerie-geante-pendu-a-teheran?id=8276313
Un Iranien condamné à mort pour une escroquerie géante de 2,6 milliards de dollars au sein du système bancaire, dont il a été considéré comme le principal responsable, a été pendu samedi matin à Téhéran
Mah Afarid Amir Khosravi avait été condamné pour "corruption" pour avoir perturbé le système économique du pays, tout comme trois autres personnes dans cette affaire, selon les médias iraniens. En septembre 2011, les médias avaient révélé la découverte de cette escroquerie géante au sein du système bancaire iranien, montée par un groupe privé, Amir Mansour Aria, crée par M. Amir Khosravi et ses frères.

Informations complémentaires. Des prisonniers ont été sortis de l’isolement
Amnesty International, 23 mai 2014
Tous les prisonniers iraniens placés à l’isolement dans la section 240 de la prison d’Evin, à Téhéran, à la suite de la descente effectuée le 17 avril par des membres des forces de sécurité, qui ont frappé et blessé des prisonniers politiques et des prisonniers d’opinion, ont été ramenés à la section 350.


Le chef de l'opposition syrienne apporte son soutien à la résistance iranienne
AFP–Paris, 24 mai 2014
Le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, a apporté son soutien à la présidente du Conseil national de la résistance iranienne, Maryam Radjavi, lors d'une rencontre à Paris, a-t-on appris samedi auprès du CNRI...


Une Femme pendue à Amol
Agence Fars/iranhr.net, 28 mai 2014
Une femme identifiée sous les initiales de « S T » a été pendue mercredi matin 28 mai dans la prison de la ville d’Amol (nord).
Elle était accusée d’avoir tué son mari. C’est sa belle-mère (la mère du victime) qui a effectué elle-même la pendaison au nom de Qessas [loi du talion].
Iran Human Rights (iranhr) condamne la loi inhumaine de Qessas qui encourage la famille de la victime à l’exécution.



Une femme d’origine iranienne, ministre en Inde
RFI persan, 28 mai 2014
Narendra Modi, le nouveau Premier ministre de l'Inde a présenté hier son cabinet. Parmi les nouveaux ministres de l'Inde, et une nouvelle fois, la présence d’une personnalité attire l’attention des médias et les Iraniens à l'intérieur et à l'extérieur Iran.
Agée de 38 ans, Mme Smriti Irani,  une descente des zoroastriens d’Iran, est le plus jeune ministre du cabinet indien. Ellla chage du ministère ddu développement des ressources humaines…


Urgent : danger d’exécution imminente en Iran du prisonnier politique G. Khosravi
Il faut suspendre l’exécution d’un condamné à mort reconnu coupable d’«inimitié à l’égard de Dieu»
Amnesty International France
(Communiqué de presse), 31 mai 2014
http://www.amnesty.fr/Presse/Communiques-de-presse/Il-faut-suspendre-execution-un-condamne-mort-reconnu-coupable-inimitie-egard-de-Dieu-11821
Les autorités iraniennes doivent de toute urgence suspendre l’exécution de Gholamreza Khosravi Savadjani, condamné à mort à l’issue d’un procès inique pour mohareb (inimitié à l’égard de Dieu), a déclaré Amnesty International alors qu’on craint qu’il ne soit exécuté dès le dimanche 1er juin.
Samedi 31 mai, les membres de la famille de Gholamreza Khosravi ont été informés par les autorités pénitentiaires qu’ils devaient se rendre à la prison de Rajai Shahr, près de Téhéran, afin de le rencontrer en dehors des horaires habituels de visite, avivant les craintes qu’il ne soit exécuté de manière imminente. Gholamreza Khosravi est actuellement détenu à l’isolement. Les condamnés à mort sont généralement transférés dans des unités d’isolement avant leur exécution.

« Une fois encore, les autorités iraniennes sont sur le point d’exécuter un homme qui n’a même pas bénéficié d’un procès équitable, en total mépris du droit international et du droit iranien », a déclaré Hassiba Hadj Saharoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient.

Complément d’information
Gholamreza Khosravi aurait passé plus de 40 mois à l’isolement dans divers centres de détention depuis son arrestation en 2008. Durant sa détention, il a affirmé avoir été torturé et victime de mauvais traitements, parce qu’il avait refusé de passer aux « aveux ». Il a été condamné à mort en 2010 pour « inimitié à l’égard de Dieu » (mohareb), pour avoir soi-disant soutenu l’Organisation des moudjahidin du peuple d’Iran (OMPI).

Il comptait parmi les prisonniers qui auraient été blessés durant la descente du 17 avril effectuée dans la section 350 de la prison d’Evin. Après ces événements, il aurait été averti par un agent du ministère des Renseignements que sa condamnation à mort allait être appliquée.
Il a été transféré de la section 350 de la prison d’Evin à Téhéran à la section « Quarantaine » de Rajai Shahr le 28 mai. D’après ce que  sait Amnesty International, ni ses proches ni son avocat n’ont été informés de son transfert de la prison d’Evin à la prison de Rajai Shahr, pas plus que du motif de ce transfert. Aux termes des lois iraniennes, les avocats doivent être avertis 48 heures avant l’exécution de leur client.


AFIF : Gholamreza Khosravi est exécuté ce 1er juin par le régime des mollahs, malgré la campagne internationale pour le sauver.


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