10 août 2014

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juillet 2014
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


Une prisonnière politique dans une situation intolérable
Radio Zamaneh/ CSDHI, 1 juillet 2014
 A la suite de l’interview qu’elle a donnée sur son père, le détenu politique Mashallah Haeri incarcéré à la prison à Téhéran mais actuellement dans le coma, les autorités ont ouvert de nouvelles poursuites judiciaires contre Negar Haeri. Elle a été arrêtée le 10 juin pour avoir publiée une photo de son père dans le coma et internée à la terrible prison Qarchak de Varamine (sud de Téhéran).
Les conditions d’hygiène y sont calamiteuses et elle est gardée dans la section des droguées. La section étant surpeuplée, il y est impossible de se reposer et elle doit dormir dans le couloir près des WC. Malgré la chaleur accablante, il n’y a pas de ventilation. La promiscuité et l’odeur épouvantable des toilettes rendent l’air irrespirable.
Negar Haeri, avocate, avait déjà été emprisonnée en 2011-2012 et libérée sur caution. Dans un simulacre de procès elle a été condamnée à deux ans de prison avec un châtiment, 5 ans avec sursis et l’interdiction d’exercer pendant 10 ans.


Seule la fermeté paiera face aux mollahs
Le Monde, 1er juillet 2014
Par Rudy Giuliani (Ancien candidat républicain à la présidentielle, ancien maire de New York) et Howard Dean (Ancien candidat démocrate à la présidentielle, ancien président du Parti démocrate)
http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/07/01/seule-la-fermete-paiera-face-aux-mollahs_4448725_3232.html
Permettre à l'Iran de jouer un rôle majeur dans l'actuelle crise en Irak serait une grossière erreur, d'autant plus qu'à quelques jours des discussions concernant le projet d'accord définitif sur le nucléaire iranien, la sincérité de la République islamique est plus que jamais sujette à caution. En plus de son programme nucléaire, de son ingérence dans les affaires de ses voisins en Irak et en Syrie, et de son soutien au terrorisme, la répression constitue le principal instrument de ce régime.
Dans son rapport au Conseil des droits de l'Homme à la mi-mars, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a déclaré que le nouveau président « réformateur », Hassan Rohani, n'avait pas tenu sa promesse électorale d'améliorer la situation des droits de l'homme – les exécutions ont même connu une très forte augmentation depuis son arrivée au pouvoir.

Six cent quatre-vingt-sept personnes ont été pendues en Iran en 2013, y compris des exécutions politiques. Les deux tiers des pendaisons ont eu lieu sous la présidence de M. Rohani. Le début de cette année ne présente pas d'amélioration, avec à ce jour 300 exécutions, dont beaucoup de pendaisons publiques.
Cette tendance contredit la propagande autour de la « modération » de M. Rohani. De fait, la terreur est le seul moyen que connaissent les mollahs pour contenir une société en colère et désabusée. Le désir de changement est fort en Iran, en particulier chez les femmes, citoyennes de seconde zone, et surtout parmi la jeunesse...


Les entreprises françaises bloquées aux portes de l’Iran
France 24, 1er juillet 2014
http://www.france24.com/fr/20140630-entreprises-francaises-echanges-commerciaux-iran-sanctions-bnp-medef-marini/
Les négociations sur le nucléaire iranien reprennent mercredi pour une ultime phase de pourparlers avant la date butoir du 20 juillet. Les entreprises françaises sont déjà dans les starting-blocks pour commercer avec l'Iran…
Un accord qui doit garantir aux Occidentaux que Téhéran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique, en échange de la levée des sanctions internationales.
Pendant ce temps, les entreprises françaises qui souhaitent développer de nouveaux marchés avec l’Iran s’impatientent et espèrent une issue rapide. Car tant que les sanctions ne seront pas levées, la prudence reste de mise. BNP Paribas vient d’écoper d’une amende faramineuse de 8,834 milliards de dollars pour avoir contourné les règles de l’embargo américain, notamment avec l’Iran.
Appuyé par le Cercle Iran-Économie et plusieurs groupes parlementaires, un lobbying est en marche pour aider les entrepreneurs français à poser les jalons de leurs futures collaborations.
Depuis le printemps, les échanges s’accélèrent, plusieurs délégations parlementaires françaises se sont rendues à Téhéran, des sénateurs en avril et des députés la semaine dernière. Tandis que le ministre de l’Agriculture iranien Mahmoud Hodjati et la vice-présidente iranienne Shahindokht Molaverdi ont effectué un voyage en France le mois dernier. Le ministre iranien de l’Agriculture en a même profité pour rencontrer le volailler Doux à Brest. Une entreprise en grande fragilité pour qui le marché iranien pourrait offrir un débouché…


L’appareil judiciaire iranien, une machine au service de l’injustice contre les journalistes
RSF, 2 juillet 2014
http://fr.rsf.org/iran-l-appareil-judiciaire-iranien-une-02-07-2014,46567.html

La justice iranienne est instrumentalisée par les Gardiens de la révolution et les agents du ministère des Renseignements. Ces trois institutions sont à la solde du Guide Suprême, au service d’une répression continue des professionnels de l’information.


A l’occasion du 11e anniversaire de la mort en détention de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, Reporters sans frontières dénonce une nouvelle fois l’impunité en Iran. Une impunité qui favorise la recrudescence des exactions, des crimes ainsi que le recours systématique à la torture et aux traitements inhumains et dégradants dans les prisons. Elle explique aussi la fréquence des arrestations arbitraires.
Impunité et disparitions forcées
Les auteurs et commanditaires des assassinats de journalistes dissidents n’ont jamais été inquiétés. Les exemples sont nombreux. On peut citer les cas d’Ebrahim Zalzadeh, Majid Charif, Mohamad Mokhtari, Mohamad Jafar Pouyandeh et Pirouz Davani, exécutés par des agents du ministère des Renseignements entre novembre et décembre 1998. Sans oublier la mort en détention de Zahra Kazemi (2003), celle de la journaliste kurde de l’Agence de presse Euphrate Ayfer Serçe (2006), du jeune blogueur Omidreza Mirsayafi, (2009), mais aussi de l’ancien journaliste pour Abrar Economie Alireza Eftekhari (2009), de Haleh Sahabi, journaliste et activiste des droits des femmes. Et plus récemment de Hoda Saber, journaliste d’Iran-e-Farda (2011) et de Sattar Beheshti (2012)…


Ahmed Shaheed soutient les prisonniers politiques en Iran
shaheedoniran.org, 2 juillet 2014
http://www.csdhi.org/index.php?option=com_content&view=article&id=5164:ahmed-shaheed-soutient-les-prisonniers-politiques-en-iran&catid=85

Des protections insuffisantes des droits civils et politiques ont conduit à l'emprisonnement de plus de 895 « prisonniers de conscience » et « prisonniers politiques » dans la République islamique d'Iran.
Plus de la moitié de ces Iraniens ont été condamnés pour des actes simples et protégés tels que l'expression d'une opinion, l’association à une organisation qui promeut les droits culturels, des activités sur un campus universitaire, la participation à un rassemblement ou une manifestation, ou la foi en une religion non reconnue…


31000 filles de moins de 15 ans mariées en l’espace de 9 mois
Site Radio d’Allemagne, 7 juillet 2014
D’après les dernières statistiques de l’organisation de l’état civil, durant les neuf premiers mois de l’année précédente, les mariages de 31000 filles de moins de 15 ans ont été enregistrés. Selon les mêmes sources, un tiers des mariages contractés pendant cette période concernent des filles de moins de 19 ans.
Selon l’organisation de « la justice pour l’Iran », ce chiffre représente 5% de l’ensemble des mariages effectués dans le pays…
En comparaison avec les statistiques de l’année précédant, une augmentation de mariages des filles âgées de 10 à 14 ans est constatée. Contre 29 827 jeunes filles mariées l’année dernière, 30 956 ont été données au mariage depuis mars dernier (début de l’année iranienne)…
Selon les lois en vigueur, l’âge du mariage est 13 ans pour les filles et 15 ans pour les garçons. Mais avec l’autorisation du père ou du grand père paternel, elle peut être mariée avant 13 ans.


Des syndicats français appellent à la libération d’un prisonnier politique en Iran
Site RFI persan/ CSDHI, 8 juillet 2014
Les principaux syndicats français apportent leur soutien au prisonnier politique Reza Chahabi, membre du syndicat des chauffeurs de bus de Téhéran, et s’inquiète de voir sa santé se dégrader. Ils appellent à sa libération immédiate et à sa prise en charge médicale.
L’état de Reza Chahabi emprisonné depuis juin 2010 pour ses activités syndicales a suscité la préoccupation des syndicats CDFT, CGT et FSU. Vu que Reza Chahabi risque de rester paralysé du côté gauche, ces syndicats ont demandé son hospitalisation immédiate hors de la prison de Gohardacht et qu’il reçoive les soins nécessaires.
Ces syndicats ont appelé les autorités du régime iranien à autoriser Reza Chahabi à se rendre en France pour y être soigné et qu’ils prendraient en charge ses frais.


Les suicides en hausse
Site Radio d’Allemagne, 8 juillet 2014
Selon les données de la médecine légale, il y a une hausse de 14% du nombre des suicides par rapport à l’année passée...
Ilam est toujours à la tête des provinces avec le nombre le plus élevé des suicides suivie par Lorestan, Khouzestan, Kermanchah, Golestan et Kohkilouyeh…
Le psychologue Hadi Motamedi rapporte les suicides fréquents chez les jeunes de 18 à 24 ans. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les étudiants iraniens.


Du fouet et de la prison pour une journaliste
Libération 9 juillet 2014
Marzieh Rasouli avait été arrêtée en janvier 2012 pour propagande, relation avec le siège local de la BBC et diffusion d'informations classifiées.
La journaliste iranienne a déclaré avoir été condamnée à cinquante coups de fouet et deux ans de prison pour «propagande contre le régime et perturbation de l’ordre public à travers la participation à des rassemblements», lundi, via son compte Twitter.
Rasouli, bloggeuse, pigiste pour les services arts et culture au sein des quotidiens réformistes Shargh et Etamaad, entre autres, avait été arrêtée mi-janvier 2012, avec deux autres journalistes – Parastoo Dokuhaki, journaliste et activiste pour les droits des femmes, et le photographe Sahamoddin Bourghani. Après avoir fait irruption dans les habitations des trois journalistes, la police les avait emmenés à la prison d’Evin, à Téhéran. Selon un rapport d’Amnesty International, les arrestations apparaissaient «comme une tentative de réprimer des voix potentiellement critiques en vue des élections de mars 2012».
Le 25 février 2012, le département du Crime organisé iranien avait publié les accusations officielles contre les trois journalistes : ils auraient entretenu des relations (interdites) avec le siège local de la BBC, collaboré à la création d’un réseau secret à des fins de propagande et diffusé des informations classifiées. Ils étaient également soupçonnés d’entretenir des liens avec les services de renseignement anglais. Quelques jours plus tard, ils étaient tous les trois relâchés après le règlement d’une importante caution.
Ce type d’accusations a été souvent utilisé par le pouvoir en Iran afin de cibler activistes et journalistes…


Quatre hommes flagellés en public à Chiraz
IRNA, 11 juillet 2014
Le commandant des forces de l’ordre de la province de Fars a fait part de la flagellation de deux voleurs par 74 coups de fouet et deux hommes pour avoir rompu le jeûne du ramadan et consomme de l’alcool par 80 coups de fouet en public à Chiraz (sud).


Plainte contre les images de Barbie
Radio Zamaneh, 12 juillet 2014
Le comité pour propager le bien et interdire le mal a déposé une plainte contre l’entreprise « Mihan » producteur des produits laitiers et des glaces pour avoir utilisé les images de « Barbie » sur ses emballages…


Six femmes bahaïes en prison en Iran
HRANA, 12 juillet 2014
La section n°5 de la prison centrale de Vakilabad à Machad (nord-est), est réservée aux prisonniers de conscience. Elle est constituée d’une pièce d'environ 30 mètres carrés, avec toilettes et douches.  Actuellement, six femmes Bahaï y sont incarcérées. Cinq ont été condamnées à 5 ans de réclusion et une autre à 4 ans.
Elles sont accusées d’ «agir contre la sécurité nationale » et « propagande contre les institutions de la république islamique » à travers la pratique de la foi Bahaï et de leurs activités spirituelles.
Des discriminations leur sont imposées. Elles ont à peine une heure, tôt le matin, pour utiliser la salle de sport et une heure et demi pendant laquelle elles peuvent sortir de leur cellule. La porte de la cellule est fermée pendant le reste de la journée et de la nuit.
Ces détenues sont privées des droits que possèdent les autres prisonniers. Elles sont privées d'accès à la bibliothèque de la prison. Elles n'ont pas le droit de parler ou de communiquer avec d'autres détenues. Pendant les heures où elles sont en salle de gym ou en promenade, les autres détenues sont évacuées. Elles sont complètement isolées. La raison de leur présence dans cette prison est peu claire. Si elles rencontrent accidentellement des femmes à la cantine de la prison ou à la cabine téléphonique, elles sont punies.
Elles sont privées de  permissions de sorties, auxquelles ont droit les autres. Comme pour les prisonniers de sécurité, elles ne peuvent avoir une sortie qu’avec la permission du Procureur. Cependant, le Procureur exécute les ordres du service de renseignements de Machad. Les noms de ces détenues Bahaï sont :
1. Rozita Waseqi, 5 ans de prison
2. Sima Eshraqi, 5 ans de prison
3. Nora Nabilzadeh, 5 ans de prison
4. Sonya Ahmadi, 5 ans de prison
5. Nika Kholoussi, 5 ans de prison
6. Nava Kholoussi, 4 ans de prison
Rozita Waseqi a terminé sa peine de 4 ans de réclusion, mais les services de renseignement de Machad ne l’ont pas encore laissé partir.


De 11 à 21 ans de prison pour activités anti-régime sur Facebook
AFP, 14 Juillet 2014
http://www.afp.com/fr/info/iran-de-11-21-ans-de-prison-pour-activites-anti-regime-sur-facebook
Un Tribunal révolutionnaire iranien a condamné à des peines de 11 à 21 ans d'emprisonnement huit jeunes accusés d'avoir mené des activités contre le régime sur Facebook, ont rapporté lundi les médias iraniens.
Les huit jeunes, qui n'ont pas été identifiés, ont été condamnés à ces peines de prison pour "activité contre la sécurité nationale, propagande contre le régime, insultes aux valeurs religieuses et aux dirigeants iraniens", selon les médias, qui n'ont donné aucun autre détail sur ces activités.
Les condamnés vivaient dans les villes de Yazd, Chiraz, Abadan, Kerman, et Téhéran. Ils peuvent interjeter appel.
Les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, sont interdits en Iran...


120 000 avortements clandestins par an
Agence Fars, 14 juillet 2014
Lors d’un séminaire à l’occasion de la journée internationale de la démographie, Ali Laridjani, président du parlement iranien, a dit que 120 000 avortements sont effectués  clandestinement par an  et 100 000 autres légalement.
Il a souhaité que les efforts soient déployés pour assainir la société. D’après lui, le processus démographique reste favorable mais le taux de mariages et divorces et le temps découlé entre le mariage et la grossesse montrent du changement dans les conditions de la population jeune dans le pays…
Il a ajouté que la situation actuelle de l’économie et le problème du chômage influencent les mariages, divorces et grossesses. D’autre problème à résoudre, selon lui,  est la crise de l’eau dans 12 provinces du pays qui pourra favoriser le taux de natalité…


Affrontement entre jeunes sportives et agents du régime des mollahs
CNRI, 14 juillet 2014
Un groupe de jeunes filles ont été contrôlées et harcelées lundi par les agents du régime à proximité de la place Hassan-Abad (centre de Téhéran) alors qu’elles étaient en train de quitter un stade pour rentrer chez elles. A la suite de ces contrôles, il y a eu des affrontements entre ces sportives et les agents du régime. les policiers ont arrêtés plusieurs de ces  jeunes filles


70 coups de fouet pour un chewing-gum durant le ramadan
Cinq personnes fouettées en trois jours
CNRI, 15 juillet 2014
Les bourreaux du régime des mollahs à Babolsar (nord) ont donné 70 coups de fouet le 13 juillet à une personne à pour avoir mâché du chewing-gum pendant les heures de jeûne du ramadan. Or le condamné était en voyage, condition qui dispense du jeûne.
Les agents ont rejeté sa demande de payer une amende et ont insisté pour le faire fouetter.
Deux jours auparavant, quatre autres condamnés avaient été fouettés en public dans la ville de Chiraz (sud de l’Iran). Deux pour avoir rompu le jeûne et deux autres pour vol.

De nombreux témoignages indiquent que les forces de sécurité ont redoublé de violence sous prétexte de contrôle du respect du jeûne. La répression d’innocents pour des raisons aussi futiles que de mâcher du chewing-gum ou rompre le jeûne trahit combien ce régime redoute la colère et la haine qu’il inspire à la population à travers tout l’Iran.


Un jeune condamné risque d’être pendu, alors que les exécutions de mineurs délinquants se multiplient
Amnesty International, 15 juillet 2014
Les autorités iraniennes doivent bloquer l’exécution d’un jeune homme qui était encore mineur au moment des faits qui lui sont reprochés, et mettre fin à la multiplication inquiétante du nombre d'exécutions de mineurs délinquants. En effet, au moins huit condamnés ont été mis à mort au cours du premier semestre 2014, pour des crimes qui auraient été commis lorsqu’ils étaient âgés de moins de 18 ans, a déclaré Amnesty International mardi 15 juillet.
Rasoul Holoumi, aujourd’hui âgé de 22 ans, a été condamné à mort en octobre 2010, pour l’homicide présumé d’un adolescent lors d’une bagarre collective en 2009, alors qu’il avait 17 ans. Son exécution peut avoir lieu à tout moment à la demande la famille de la victime, au titre du principe du droit islamique de qisas (« réparation »).


Une prisonnière politique condamnée à ne pas être soignée
Site HRANA, 16 juillet 2014
Une prisonnière politique kurde Zeinab Jalalian, détenue à la prison de Kermanchah (ouest), est atteinte d'une maladie rénale qui s’aggrave et se trouve dans un état critique. Toutefois, les autorités la privent du moindre traitement médical.
« Elle souffre de graves douleurs aux reins et son état se détériore. Les autorités ne font rien pour lui accorder un traitement médical », a déclaré une personne proche de Jalalian. Cette prisonnière politique a été atteinte d'une maladie aux yeux pendant des années et privée de tout soin ce qui a aggravé sa maladie.
Zeinab Jalalian a été arrêtée en 2007 par les agents du Renseignement  à Kermanshah et condamnée à mort dans un simulacre de procès. Cette décision a ensuite été commuée à la prison à vie. Cette détenue politique a subi de fortes pressions en détention et a entamé une grève de la faim à plusieurs reprises pour protester contre sa terrible situation.


L'héritage de la princesse Soraya légué à trois associations françaises
AFP, 16 juillet 2014
Trois associations caritatives françaises vont se partager 4,5 millions d'euros légués par la princesse Soraya Esfandiary Bakhtiary, deuxième épouse du Chah d'Iran, décédée à Paris en 2001, a décidé mercredi la justice allemande.
Dans un testament rédigé en 1991, la Croix-Rouge française, l'Association des paralysés de France et la Société protectrice des animaux (SPA) avaient été choisies comme légataires par la princesse Soraya, au cas où son frère Bijan Esfandiary viendrait à mourir sans laisser d'héritiers…
Le tribunal de grande instance de Cologne a donné raison à ces trois associations qui avaient déposé plainte en décembre 2013 contre plusieurs proches du frère de la princesse qui revendiquaient l'héritage. En vertu du jugement rendu mercredi, chacune d'elle va recevoir 1,5 million d'euros…


La municipalité de Téhéran licencie des femmes
Quotidien Etemad, 17 juillet 2014
Dans une démarche subite, la municipalité de Téhéran a licencié plusieurs employées. Elles occupaient des postes à responsabilité. Cette décision a suscité des protestations. Certains conseillers municipaux souhaitent le départ des employées femmes. Dans une récente circulaire, il a été conseillé aux directeurs de ne pas employer des femmes dans la mairie.
Certains pensent que ces mesures sont prises dans le cadre de la séparation des sexes dans les bureaux, d’autres disent que c’est pour baisser le chômage des hommes…


Maire de Téhéran : « On n’a pas séparé les sexes, on a séparé les bureaux »
IRNA, 18 Juillet 2014
Mohammad-Bagher Ghalibaf, maire de Téhéran, dit avoir séparé les bureaux des employées pour qu’elles travaillent dans un cadre sain. « Nous devons appliquer les lois islamiques… nous ne devons pas autoriser une dame de passer la journée aux côtés d’un homme ou des hommes ; où est notre honore? », a dit le maire lors de la prière du vendredi…


Sida chez les enfants toxicomanes
Agence Fars, 19 juillet 2014
Lors de la visite à un centre médical pour les enfants travailleurs, le ministre de la santé a déclaré que le sida chez ces enfants est 45 fois plus que dans la société. Ce centre est en effet une maison de 50m2 dédiée à ces enfants malades par une association caritative…


Chômage en hausse
Radio Farda, 21 juillet 2014
Le centre des statistiques d’Iran dans son dernier rapport fait état d’une hausse de 10,7%  au cours des 3 premiers mois de l’année. Selon le rapport, il y a 2 530 064 chômeurs à l’heure actuelle en Iran…
Le taux de chômage est de 9% chez les hommes et de 19.4% chez les femmes…


Régime iranien : Youtube restera interdit
CNRI, 23 Juillet 2014
« Youtube restera interdit et le groupe de travail chargé du filtrage des données sur Internet n’a pas de plan pour supprimer le filtrage », a déclaré le responsable de l’administration chargée de la censure sur Internet en Iran.
Abdul-Samad Khorram-Abadi, le secrétaire du « Comité pour déterminer les contenus criminels sur le web » a déclaré le lundi 21 juillet qu’il n’y a pas de plan pour supprimer les restrictions d’accès à certains sites Internet. Dans une interview avec l’agence de presse gouvernementale Mehr, il a ajouté qu’en raison de quelques problèmes techniques dans le système de filtrage du régime, certains internautes peuvent encore accéder aux sites Internet interdits en Iran, notamment à Youtube.
Il a dit que le comité chargé du contrôle des accès à l’Internet en Iran a mis en garde la société publique des télécommunications et lui a demandé de résoudre le problème.


10 exécutions en Iran dont quatre femmes et une condamnation à la lapidation
CNRI, 23 Juillet 2014
Le régime des mollahs a pendu dix condamnés, dont quatre femmes, les 20 et 21 juillet dans la prison centrale de Birjand (nord-est).
Huit détenus ont été exécutés ensemble le 20 juillet.
Par ailleurs, le président du tribunal de la ville de Ghaemchahr, dans le nord du pays, a prononcé un verdict d’une double exécution – pendaison et lapidation – doublé de 15 ans de réclusion pour un homme de 32 ans.
Ces derniers temps, les chatiments inhumains se sont multipliés, comme le fouet au moins pour  9 personnes à Kermanchah (ouest), Chiraz (sud) et  Babolsar (nord).  Dans une autre mesure sauvage, le 14 juillet dans la rue Majidiyeh de Téhéran, des agents ont écrasé une cigarette allumée sur les lèvres d’un chrétien avant de le tabasser.
La montée des exécutions en Iran, les 800 pendaisons enregistrées dans la première année de présidence de Rohani et d’autres châtiments barbares, démontre le mirage de la modération au sein du régime des mollahs. Un régime qui s’effondrerait rapidement s’il renonçait aux exécutions, aux tueries et à la répression.


Arrestation d’une jeune chanteuse en pleine représentation
Iranpressnews, 23 juillet 2014
Une jeune artiste qui donnait une représentation de chant et musique en banlieue de Karadj (ouest de Téhéran), a été arrêtée sur scène par des agents de police.

Elle a été dénoncée alors qu’elle se produisait dans un restaurant. Des agents ont été envoyés sur place et l’ont arrêtée en plein chant. Le sous-chef de la police de la province d’Alborz s’est expliqué : « nous l’avons arrêtée avec un homme qui l’accompagnait ». Le crime est donc complet : femme, de surcroît chanteuse, se produisant devant un public mixte, en compagnie d’un homme…


Quatre journalistes, dont le correspondant du « Washington Post », arrêtés en Iran
Le Monde.fr/AFP/ Reuters, 25 juillet 2014
Les autorités iraniennes ont arrêté quatre journalistes travaillant pour des médias étrangers, dont trois ont la double nationalité américaine et iranienne. L'un des détenus est Jason Rezaian, 38 ans, correspondant à Téhéran pour le Washington Post.
Il a été emprisonné avec sa femme, Yeganeh Salehi, correspondante pour le journal The National, basé aux Emirats arabes unis…
Ils viennent s'ajouter aux 35 journalistes qui sont déjà en prison en Iran, selon les chiffres du comité pour la protection des journalistes (CPJ, basé à New York) qui réclame leur libération immédiate.
Le rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'Homme en Iran, Ahmed Shaheed, avait donné en mars le chiffre de 900 prisonniers politiques dans le pays, dont des avocats et des journalistes.


Cinq personnes fouettées pour avoir mangé en public pendant le ramadan
IRNA/AFP, 27 juillet 2014
Cinq personnes ont été fouettées en public dans la ville de Kermanchah (ouest) pour avoir mangé en public durant le mois de ramadan. "Il y a quelques jours, cinq personnes qui avaient refusé d'écouter les avertissements des agents (des forces de l'ordre, ndlr) et avaient mangé en public de manière intentionnelle et violé la loi ont reçu des coups de fouet en public", a déclaré samedi Ali Mozafari, le chef de la justice de la province de Kermanchah.
Les autorités iraniennes lancent chaque année des mises en garde pour que les gens respectent à la lettre le ramadan, et ne mangent ni ne boivent en public.
Mais en dépit de ces avertissements, on peut voir de plus en plus de gens manger, boire ou fumer, en particulier cette année où les journées sont très longues et les températures particulièrement élevées…


Des opposants iraniens en exil accusent Téhéran d'attiser le conflit en Irak
AFP, 27 Juillet 2014
La présidente du Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a accusé samedi Téhéran d'attiser le conflit entre chiites et sunnites en Irak, pays déchiré par une offensive d'insurgés menée par des jihadistes…
Elle s'exprimait au cours d'un rassemblement de dignitaires chiites et sunnites, de responsables  politiques et de défenseurs des droits de l'Homme venus du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord, d'Asie centrale et d'Europe…


Destruction de deux gravures sur pierre sassanides
CNRI, 29 Juillet 2014
Deux gravures sur pierre datant de l’époque sassanide (la dynastie perse régnant en Iran et en Asie occidentale du IIIe au VIIe siècle) ont été détruites à cause de la négligence des organes gouvernementaux chargées de la sauvegarde des vestiges archéologiques.
La nouvelle de destruction de ces pièces archéologiques a été rapportée par une agence de presse officielle en Iran. Cette agence a précisé : « Ces gravures sur pierre évoquant la pratique de tir à l’arc dans l’Iran antique avaient une grande valeur archéologique, historique et anthropologique. Depuis leur découverte, ces pièces archéologiques ont été abandonnées et entreposés dans un endroit sans aucune protection.»
Un employé de l’office national du patrimoine culturel a affirmé pour sa part : « Ces pièces archéologiques ont été abandonnées sur un terrain vague, à côté d’un tas d’ordures, sans aucune protection contre les intempéries et les risques de vol ou de vandalisme. »


Les Etats-Unis appellent le régime iranien à libérer le journaliste du Washington Post
AFP, 30 Juillet 2014
Le Département d'Etat américain a appelé le régime iranien lundi à libérer un journaliste du Washington Post ainsi que  son épouse et deux autres qui ont été arrêtés en Iran la semaine dernière.
A Téhéran, le système judiciaire du régime iranien a déclaré vendredi que Rezaian a été arrêté en Iran, avec sa femme.  Esmaili a déclaré que "les forces de sécurité ont tout le pays sous surveillance et contrôlent les activités des ennemis ... ils ne permettront pas que notre pays devienne un pays où nos ennemis et leurs agents exercent leurs activités."

Liberté religieuse: l’Iran est un «pays particulièrement préoccupant »
CNRI, 30 Juillet 2014
Dans le rapport annuel du ministère américain des Affaires étrangères sur la liberté religieuse dans le monde, l’Iran sous le régime des mollahs est qualifié de « pays particulièrement préoccupants » où il y a de sévères restrictions contre les personnes ayant des croyances « non-conformes avec la religion d’Etat. »
Ce rapport qui porte sur les événements de 2013 a été rendu public le lundi 28 juillet…
«Le régime iranien a exécuté au moins 27 personnes sur des accusations de mohareb, selon des rapports crédibles des ONG. Selon les groupes de défense des droits de l’Homme, le 26 Octobre 2013, dans la prison de Zahedan (sud-est), les autorités iraniennes ont exécuté un groupe de détenus, dont huit ont été accusés de ‘mohareb’. »…
Le rapport souligne également que « le gouvernement iranien a souvent empêché les bahaïs de quitter le pays, les a harcelé, les a persécuté et a ignoré leurs droits à la propriété.»
Le rapport 2013 du Département d’Etat condamne la répression des sunnites ainsi que la répression des membres des communautés soufies en Iran.
Le rapport stigmatise le comportement général du régime iranien à l’égard des minorités religieuses. Selon ce rapport, «le gouvernement d’Iran n’a pas fait ce qu’il fallait pour stopper les discriminations, les restrictions et des attaques occasionnelles contre les minorités religieuses. Aussi, les autorités iraniennes ont systématiquement échoué dans la conduite des investigations judiciaires sur les crimes commis contre des membres de groupes religieux minoritaires et contre leurs biens, notamment leurs lieux de culte et leurs cimetières. »


La situation épouvantable des prisonniers politiques à Oroumieh en Iran
CNRI, 31 juillet 2014
L’inquiétude sur le sort de sept prisonniers politiques kurdes à la prison d’Oroumieh amplifie. L’Etat de santé de Ali Ahmad Soleiman, Mostafa Ali Ahmad, Heiman Hassanzadeh, Ali Afshari, Keiwan Esmaïli Mamadi et Behrouz Alkhali justifie leur transfert à l’hôpital que refusent les autorités.
Ali Ahmad Soleiman souffre de problème au niveau de la colonne vertébrale et a de sérieux problèmes de vue est privée de soins médicaux. Alors que Mostafa Ali Ahmad souffre de calculs et d’infections rénales, les autorités refusent son transfert à l’hôpital. Heiman hassanzadeh, blessé par balles lors de son arrestation a la blessure infectée, mais se trouve sans soin à la section des prisonniers de droit commun. Le cas des autres prisonniers n’est pas meilleur.


Un prisonnier politique exige de l'ONU une enquête sur sa peine de mort
CSDHI, 31 juillet 2014
Arjang Davoodi, prisonnier politique condamné à mort par le pouvoir judiciaire du régime iranien sur une nouvelle accusation de «guerre contre Dieu » a écrit une lettre au Secrétaire Général de l’ONU, pour lui demander une enquête sur sa condamnation à mort.
M. Davoodi, 61 ans, natif de la ville d'Abadan (sud), et ingénieur diplômé de l'Université du Texas, a été arrêté en novembre 2003.
Il a été condamné à 11 ans de prison, à 74 coups de fouet et à cinq ans de privation de droits sociaux pour avoir fondé le « Mouvement pour la liberté des Iraniens» et la  «Confédération des étudiants iraniens », avoir écrit un « manifeste contre le système de la République islamique », et pour insulte envers les dirigeants du régime des mollahs...
M. Davoodi a écrit : « Toutes ces affaires judiciaires qui ont conduit à cette condamnation injuste sont en contradiction avec la Charte des Nations Unies et même avec la constitution du régime. C'est pourquoi je voudrais que des juristes internationaux et impartiaux examinent mon cas à titre d’exemple afin qu’il soit clairement prouvé une fois de plus dans quelle mesure les paroles et les acte du régime de Téhéran se contredisent.


ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France 
Tél. : (331) 43 65 32 97 
afifem2001@yahoo.fr
Envoyez vos dons par chèques à l’ordre de
L’Association Internationale des Droits Humains des Femmes
23 Rue du Départ 75014 Paris
Ou par  virement à : La Banque Postale - Centre financier de Paris
Etabl : 20041   Guichet : 00001  Compte : 2739481C020  Clé :35
IBAN : FR68 2004 1000 0127 3948 1c02 035    BIC : PSSTFRPPPAR