11 juin 2015

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Mai 2015
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr

Le mois d'avril atteint un record d'exécutions en Iran,
champion du monde en matière d'exécutions par
tête d'habitant, avec un total de 142 pendaisons


Le 1er mai en Iran
Lemonde.fr/CNRI, 30 avril et 1er mai 2015
Le 30 avril dernier, la justice a ordonné l'arrestation de cinq leaders syndicaux dont Ebrahim Madadi et Davoud Razavi, qui avaient été autorisés par le gouvernement à manifester à Téhéran pour la fête du Travail, une première en huit ans. Peine perdue, des milliers d'ouvriers se sont rassemblés le 1er mai dans la capitale...
Le régime a également interdit aux syndicalistes des transports publics de tenir des célébrations à cette occasion...
A la surprise générale, ce 1er mai 2015, après huit ans d'interdiction, des milliers d'ouvriers iraniens ont enfin pu se réunir à Téhéran pour cette cérémonie. 
"La sécurité au travail", "le droit à la sécurité sociale" et "le paiement à temps des salaires" figuraient parmi les revendications des manifestants et sur les pancartes brandies.


PEN NEW ENGLAND AWARD décerné à Sattar Beheshti  
sahamnews.org, 2 mai 2015
Le prix 2015 de l’association américaine de PEN NEW ENGLAND a été décerné à titre posthume à Sattar Beheshti.
Le jeune blogueur iranien a été torturé à mort dans la prison d’Evine pour avoir osé critiquer le régime de Téhéran sur Facebook. Son cas a eu un impact international considérable dans les blogosphère et médias internationaux…


Amnesty internationale alerte sur la répression de la minorité arabe d’Ahvaz 
csdhi.org, 2 mai 2015
Dans un communiqué publié le 29 avril, l'O.N.G. déplore l'arrestation de «dizaines d’Arabes ahvazis, dont plusieurs mineurs, dans le cadre de ce qui semble constituer une répression croissante dans la province iranienne du Khouzistan ».
Selon des militants et des proches des personnes arrêtées, de nombreuses arrestations ont eu lieu à l’approche du 10e anniversaire de manifestations antigouvernementales de masse qui se sont emparées de cette province majoritairement arabe en avril 2005. Des membres de la famille de militants ont affirmé que les arrestations ont été effectuées sans mandat par des groupes d’hommes masqués affiliés aux organes de sécurité et de renseignement iraniens, généralement à la suite de descentes au domicile de militants arabes ahvazis tard le soir ou tôt le matin.
L’organisation de défense des droits humains a fait part de son inquiétude que des personnes aient pu être arrêtées simplement en raison de leurs opinions politiques présumées, pour avoir exprimé leur opposition de manière non violente ou pour avoir ouvertement affiché leur identité et culture arabe.
« L’ampleur des arrestations de militants arabes ahvazis ayant eu lieu ces dernières semaines est alarmante », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Au lieu de recourir à des arrestations arbitraires, les autorités iraniennes doivent relâcher les personnes incarcérées pour avoir manifesté ou pour s’être exprimées de manière pacifique, et inculper les autres d’une infraction dûment reconnue par la loi et garantir qu’ils bénéficient d’un procès équitable, ou les relâcher. »
Des militants arabes ahvazis vivant hors d’Iran ont dit à Amnesty International et Human Rights Watch que les forces de sécurité avaient arrêté au moins 78 personnes, et peut-être plus de 100, depuis la mi-mars 2015 dans la ville d’Ahvaz, la capitale de la province du Khouzistan, et dans les villes et villages environnants à la suite de manifestations en grande partie pacifiques.


Trois trafiquants exécutés à Sari
mehrnews.com, 5 mai 2015
La justice de la province de Mazandaran (nord) a fait part de l’exécution par pendaison de trois trafiquants dans la prison de Sari.


Un détenu pendu à Karaj
hra-news.org, 5 mai 2015
Un citoyen baloutch a été exécuté dans la prison Rajaï-Chahr à Karaj (ouest de Téhéran). Détenu depuis 4 ans, Zahed Dinarzehi, 35 ans était accusé de trafic de drogue.


Un prisonnier exécuté à Sanandaj
HRANA, 5 mai 2015
Dans la matinée du 30 avril, l’exécution d'un prisonnier nommé, Farhad Yousefi, de la ville de Kamiyaran a été effectuée dans la prison centrale de Sanandaj.
Cet individu qui se trouvait en prison pour meurtre, avait été envoyé à la potence une fois auparavant, mais n’avait pas été exécuté.


Exécution collective de 20 détenus à Karaj
hrdai.net, 5 mai 2015
Selon Human Rights Activists for Democracy in Iran, le régime des mollahs dans un acte moyenâgeux a pendu dimanche vingt prisonniers dans la prison centrale de Karaj. Deux d’entre eux ont été identifiés étant Ali Yazdi et Zaher Molazehi...


La plus grande vulnérabilité de l’Iran
Le peuple iranien déteste ce régime 
The Weekly Standard, 11 mai 2015
Par Michael Ledeen
Pas étonnant alors que les forces clé de la sécurité du régime, les pasdaran et la milice du Bassidj, aient intensifié leur préparation pour un conflit urbain. En mars, 5000 miliciens ont mené des manœuvres d’entrainement dans tout le pays et ce mois-ci une force mixte de 12.000 Bassidjis et pasdaran ont mené des manœuvres à Téhéran.
Si l’on fait une liste des conditions sociales, économiques et politiques qui sapent la légitimité d’un régime, on peut facilement conclure que l’Iran est dans ce qu’on appelle une «situation prérévolutionnaire».
Khamenei et Rohani sont certainement d’accord. Je ne lis pas les analyses de notre communauté du renseignement, mais je doute qu’elle brosserait un tableau aussi explosif de l’Iran, même si elle y croyait.  Ce qui ne doit pas être le cas. Souvenons-nous qu’on avait dit à Reagan que Gorbatchev contrôlait tout fermement à la veille de l’implosion de l’Union soviétique, et que la CIA se moquait de l’idée même qu’il puisse y avoir une révolte organisée en Iran juste avant les manifestations massives de 2009. Quoi qu’il en soit, ils savent qu’Obama ne veut pas entendre dire que ce partenaire pressenti est bancal.
Néanmoins, il est bancal, et le soutien occidental à un changement de régime – qui a longtemps été la politique la plus sensée et honorable vis-à-vis de l’Iran – fait appel une fois de plus à ceux qui veulent faire un pas de géant vers une politique rationnelle. Ces millions d’Iraniens en colère dont le neveu de Khamenei écrit qu’ils sont prêts à se mettre en marche, attendent un peu de soutien de notre part et du reste du monde libre. Ce serait bien d’entendre quelques candidats à la présidence le dire... 


Accord nucléaire avec l'Iran ... Mais qu'en est-il des droits humains ?
ncr-iran.org, 5 mai 2015
Le Comité belge des parlementaires et des maires pour un Iran démocratique a tenu une conférence le mardi 5 mai 2015 dans le parlement national pour discuter de la situation actuelle des droits de l'Homme en Iran.
Lors de cette réunion présidée par le maire Dirk Claes plusieurs membres du parlement et des dignitaires européens ont pris la parole… Les orateurs ont fermement condamné les exécutions en Iran sous le soi-disant président «modéré» Rouhani dont le gouvernement a exécuté plus de 1500 personnes.
Les femmes sont systématiquement rejetées par les activités sociales. Les arrestations sociales sous le prétexte du «hijab» ont continué. Certaines ont été attaquées avec des jets d'acide au visage pour n'avoir pas correctement couvert leurs cheveux. De nouvelles lois répressives interdisent aux femmes de nombreux emplois si elles ne sont pas mariées et n'ont pas eu d'enfants…
Dans le camp de la liberté en Irak. Il a exhorté les gouvernements en Europe, notamment la Belgique, à ouvrir leurs portes à ces réfugiés qui sont les intellectuels les plus instruits de l'opposition iranienne. Ils ont tous été enregistrés comme réfugiés par le HCR.
Dans ses remarques finales, Dirk Claes dit «toute expansion des relations avec l'Iran doit être conditionné à un progrès très nets dans le domaine des droits de l'homme. Ceci est ce que le peuple d'Iran attend de nous en Europe. En tant que représentants élus de notre peuple en Europe, nous ne devons pas oublier la démocratie et les droits humains en raison de commerce et des affaires ou d'un accord sur le nucléaire ".


L’exécution d’une personne à Qazvin
hra-news.org, 5 mai 2015
Reconnu coupable d’homicide en 2012, un homme a été exécuté ce matin dans la prison centrale de Qazvin en présence de la famille de la victime.


Le célèbre chanteur Chajarian déplore l’interdiction qui lui est imposée
Iran Focus, 7 mai 2015
Le célèbre chanteur iranien, Mohammad-Reza Chajarian, a déploré mardi, « cela fait des années que je ne suis pas autorisé à chanter pour mon peuple et dans ma patrie ». Il a fait cette déclaration émouvante lors d’un colloque international organisé sur le poète mythique perse, Hafez, à l'université Azad de Téhéran.
Chajarian, né en 1940, l'un des chanteurs classiques de musique iranienne les plus célèbre, s'est confié : « Ce que je devais chanter jusqu'à maintenant, je l'ai fait. Et ce que je chanterai dorénavant ne sera que trop dire. Mais cela fait des années que je ne suis pas autorisé à chanter pour mon peuple et dans ma patrie.»
Un responsable du ministère de l’orientation islamique, organe islamiste responsable de la censure, a réagi mercredi à ce sujet : « il y a des obstacles et si ces obstacles sont enlevés nous pourront émettre l'autorisation ».
Le maître iranien avait critiqué l'attitude du régime envers les manifestants du soulèvement post-électoral de 2009 en Iran. Dans une interview avec la chaîne australienne SBS News, il avait dénoncé : « Quand M. Ahmadinejad affirme que ceux qui ont manifesté dans les rues ne sont que poussière, alors j’ai envie de dire que je serais la voix de cette poussière »…


Manifestations et rassemblements du corps enseignant et de l’éducation dans tout l’Iran
8000 professeurs à Machhad scandaient “Libérez les enseignants emprisonnés”  
CNRI, 8 mai 2015
En plus de Téhéran, les enseignants en ont manifesté et protesté contre les discriminations, l’injustice et la politique de pillage des mollahs dans des dizaines d’autres villes.
Les protestataires brandissaient des photos de leurs collègues emprisonnés. Il y avait une présence significative de femmes et de professeurs retraités dans cette mobilisation.
A Machhad (nord-est), ils étaient 8000 à crier : « Libérez le professeur emprisonné ». A Ispahan (centre), les manifestants ont repris ce slogan. A Sanandaj (ouest) ils scandaient « les enseignants sont vigilants » et « notre Farzad est toujours vivant ». Farzad Kamangar est un jeune enseignant kurde qui a été exécuté après des années d’emprisonnement sous la torture.
Sur les pancartes on pouvait lire :
. Le seuil de pauvreté = 3 millions, nos salaires = 1 million 
. Libérez les professeurs militants emprisonnés (Bodagi, Bagheri, Hachemi)
. Les enseignant sont vigilants et ne supportent plus les discriminations 
. Ministre incompétent, démission, démission !
Une véritable assurance sociale est le droit des enseignants.
. Stop à la dégradation de 65% des établissements
. Prenez soin des élèves des zones défavorisées qui ont aussi droit aux revenus pétroliers.



Mahabad se révolte contre la mort d’une jeune femme voulant échapper à un agent
ncr-iran.org, 8 mai 2015
Des affrontements avec les forces de sécurité font une cinquantaine de blessé, une trentaine d’arrestations, et plusieurs véhicules et motos de la police brûlés 
Le 7 mai à Mahabad (ouest) la manifestation des habitants en colère et surtout des jeunes, devant un hôtel a débouché sur des affrontements de grande ampleur avec les forces répressives, faisant une cinquantaine de blessés et au moins une trentaine d’arrestations. Selon certaines informations, deux manifestants ont été tués.
La population courageuse de Mahabad s’est insurgée contre la mort de la jeune Farinaz Khosravani, 26 ans, qui travaillait à l’hôtel Tara. Le 4 mai, pour échapper à un agent du renseignement qui voulait la violer, elle s’est jetée d’une fenêtre du quatrième étage et a perdu la vie. Farinaz Khosravi, diplômée d’une licence en informatique, faisait vivre sa famille grâce à cet emploi à l’hôtel.
La population en colère venue manifester devant le Tara, s’est heurtée aux forces de sécurité et aux agents du renseignement venus disperser la foule en tirant dessus et en distribuant des coups de matraques. Mais devant l’ampleur du mouvement, les autorités ont fait venir de nombreux renforts des villes voisines d’Oroumieh et de Miandoab.
Les manifestants durant ces heurts ont brûlé les symboles du régime ainsi que des véhicules et des motos des forces de sécurité. Dans les affrontements, une partie de l’hôtel Tara, accusé d’être en relation avec les services de renseignement, a été incendié.



L'Iran, pays schizophrène
LePoint.fr, 8 mai 2015
Par Armin Arefi
… la dramatique dégradation des droits de l'Homme en République islamique, à des lieues du discours conciliant du gouvernement iranien sur la scène internationale. Rien que l'année dernière, les autorités iraniennes ont exécuté 753 personnes, dont la moitié pour trafic de drogue, soit le taux d'exécutions le plus élevé au monde par rapport au nombre d'habitants. Téhéran a poursuivi, en parallèle, les arrestations de journalistes, activistes politiques, militants des droits de l'Homme, ou encore membres de la minorité religieuse bahaï.
« Situation désastreuse » des droits de l'Homme (ONU)
L'Iran "continue à harceler, arrêter, poursuivre et emprisonner les membres de la société civile qui expriment des critiques du gouvernement ou qui publiquement dévient du récit officiel", souligne à ce sujet le rapporteur spécial de l'ONU, Ahmed Shaheed, qui qualifie la "situation générale en Iran" de "désastreuse". Dernière victime en date, Nargeuss Mohammadi, l'une des plus illustres militantes iraniennes des droits de l'Homme. Condamnée en 2010 à six ans de prison pour "propagande contre le régime", mais libérée pour des problèmes de santé, elle a de nouveau été arrêtée mardi dernier à son domicile pour ne pas s'être présentée à la convocation du juge. 


Neda Mostaghimi arrêtée
HRANA News Agency, 10 mai 2015
Neda Mostaghimi a été arrêtée pour purger sa peine de trois années de prison prononcée en Décembre 2010.
Selon le rapport de militants des droits humains, Neda Mostaghimi, un partisan de Madaran-e-Park-e-Laleh (Les mères du parc Laleh), a été arrêté à son lieu de travail par les forces de sécurité, le lundi 4 mai.
D’après une source proche de Neda, ses accusations étaient liées à des actes de soutien et de sympathie avec les familles des prisonniers politiques et des victimes de mouvement vert. Elle n’a pas encore pu contacter sa famille...


La toxicomanie des femmes, un tabou brisé
IRNA, 10 mai 2015
L'accès libre et facile aux médicaments, souvent de fabrication industrielle et surtout pour maigrir a brisé le tabou d’addiction. La preuve, c’est l'utilisation étendue de ces substances par les femmes. Dans le temps, la toxicomanie était fréquente chez les hommes mais elle dépasse actuellement les frontières de l’âge et du sexe. La hausse du nombre des femmes toxicomanes est une pathologie sociale et très difficile de contrôler. Le chômage est l’un des causes de ce fléau, seul 11% des femmes sont actives dans la société. Peu de possibilité s’offre aux femmes et empêche leur épanouissement.
Selon l’agence Fars citant Alireza Jazini un responsable de lutte contre la toxicomanie, 279 femmes sont mortes en en 2014, soit une hausse de mortalité 33% par rapport à l’année précédente…


Quatre détenus pendus 
HRANA News Agency, 10 mai 2015
Quatre prisonniers ont été pendus le 9 mai dans la prison d'Oroumieh. Identifiés étant Adel Bakhshalizadeh, Bahman Esmaeili, Ghader Hamidi et Ali Tajdari, ils étaient accusés d'homicide.



Cinq millions familles vivent sans emploi
RFI persan fa.rfi.fr, 12 mai 2015
D’après les dernières statistiques du ministère iranien du travail, cinq millions foyers sont sans emploi et 129 000 familles sont contraintes de faire travailler leurs membres pour survivre.
Parmi 21 110 familles en Iran, 24,1% sont sans aucune ressource.
60,5% de familles vivent avec un seul travail. 662000 foyers vivent mal même avec 2 emplois…
La province de Sistan-Baloutchistan souffre d’un chômage très élevé…


Des enfants sont vendus en Iran au prix de 120 à 2400 dollars
dw.de, 14 mai 2015
La radio Deutsche Welle en langue persane a diffusé une émission sur la tragédie des enfants qui sont vendus par leurs parents en Iran. Acculées à la pauvreté et pris dans l’engrenage de l’addiction, de nombreuses familles vendent leurs enfants à des prix dérisoires.
Déjà, en février 2014 le quotidien Etemad avait rapporté sur le scandale du « marché d’enfants » sur la place Darvazeh-Ghar de Téhéran. La valeur marchande de ces enfants s’élevait à 120 dollars pour les parents et 2400 dollars pour l’intermédiaire. Mais cette semaine, un autre quotidien du régime, Chahrvand, a rapporté sur ce fléau qui sévit également en provinces. Des victimes interviewées à Amol et à Sari, dans le nord de l’Iran, ont expliqué que c’est la dépendance à la drogue qui les a poussés à vendre leurs enfants. Soudabeh, une mère de 22 ans, a confié qu’elle avait dû vendre ses deux jeunes enfants aux prix de 150 dollars pour rembourser les créanciers de son mari.
Citant un spécialiste du SIDA au centre de santé de la province de Mazandaran, le quotidien ajoute que les femmes toxicomanes sont incitées à avoir des enfants. Un intermédiaire empoche quelques 2400 dollars pour chaque enfant.
Deutsche Welle a interrogé un familier de ce phénomène tragique, Mohammad Lotfi, membre d’une association de défense des droits des enfants. Selon lui, les principales causes qui amènent les gens à vendre leurs enfants c’est la pauvreté et la dépendance à la drogue qui font des ravages dans le régime islamiste. Mais il y a également des familles qui vendent leurs enfants uniquement à cause de la misère et ils sont nombreux.
Un autre militant des droits des enfants a déclaré à Deutsche Welle, que pour avoir travaillé sur le problème des enfants et des femmes dans ce domaine, il peut confirmer l’ampleur du fléau. En réponse à une question sur le sort réservé à ces enfants ? Mohammad Lotfi a déploré : « La plupart des enfants sont achetés pour être exploités comme main d’œuvre. Mais on vend également à des couples sans enfant ». D’autres sont utilisés par bandes mafieux pour déplacer de la drogue ou pour faire la manche.
Alors que le plateau iranien regorge de richesses, la population iranienne se démène dans la misère. Au moins 14 millions d'Iraniens vivent sous le seuil de pauvreté, selon un rapport de la Banque centrale en Iran. Les intégristes au pouvoir sont trop occupés à développer l’arme nucléaire, à financer les groupes extrémistes et à soutenir les dictateurs de la région, et surtout, à réprimer leur propre peuple.


Atena Farghadani condamnée à 14 ans de prison
CNRI, 15 mai 2015
Atena Farghadani, artiste dessinatrice et militante des droits des femmes, a été condamnée à 14 ans de prison pour avoir dénoncé la dictature intégriste en Iran via ses caricatures. Elle avait entrepris une grève de la faim et transféré à la prison d'Evine.
Elle qui milite également pour les droits des enfants et des minorités, avait été exclue de l'école des beaux-arts de Téhéran pour avoir dessiné une allégorie sur le Parlement des mollahs. Son arrestation, en septembre 2014, faisait suite à une exposition de tableaux critiques du régime et son accompagnement des familles des prisonniers politiques et des martyrs du soulèvement populaire de 2009 contre la dictature islamiste.


La construction de la plus grande prison en Iran est terminée
ncr-iran.org, 16 mai 2015
"Nous avions besoin d'une nouvelle prison et à présent les étapes de la construction de la plus grande prison à Téhéran sont terminées", a annoncé Mohammad Alizadeh, un responsable du régime. 
La nouvelle prison, nommée «Grande Prison », est située dans le quartier Hassanabad et peut contenir jusqu’à 15 000 prisonniers.
Le conseiller du ministre de l'Intérieur, Reza Mahjoubi, a pour sa part précisé : «Le nombre d’individus qui entrent dans nos prisons est supérieur à la moyenne mondiale. En effet chaque année plus d’un demi-million de personnes entrent dans nos prisons et 200 000 y restent.»…


« L'Occident ignore la flambée des exécutions en Iran » - Soona Samsami 
ncr-iran.org, 16 mai 2015
Occupé à trouver un accord sur le nucléaire iranien, l'Occident ignore les graves violations des droits humains en Iran – où 342 personnes ont été exécutées depuis le début de l’année – a déploré Soona Samsami, représentante du CNRI aux États-Unis. 
Elle a écrit dans le journal The Hill : « le nombre des pendaisons risque d'atteindre les 1000 en 2015, alors qu'il était de 721 en 2014.
Elle a ajouté : "la flambée des exécutions a été accompagnée d’une intensification de la répression contre les opposants, ciblant plus particulièrement les militants politiques et les minorités…
« Les militants de l'opposition ont dénoncé l’utilisation par le régime de la lutte anti-drogue comme une couverture pour réprimer la dissidence. Les précédents Rapporteurs des Nations unies sur l'Iran ont cité plusieurs exemples d’opposants exécutés sous prétexte de trafic de drogue. Pourtant, le régime reçoit des millions de dollars de la part du Bureau des Nations Unies pour la lutte anti-drogue (ONUDC), sans qu’aucune condition n’y soit attachée...


Une exécution à Mashhad 
Quotidien Khorassan, 19 mai 2015
Un jeune homme a été pendu dans la prison centrale de Machhad. Il était accusé de meurtre. L'identité de cet homme a été annoncée comme étant M. B et il a été envoyé à la potence aux premières heures du matin le 10 mai. 


50% des diplômés au chômage
CSDHI, 20 mai 2015
Un officiel du régime iranien a annoncé qu’en Iran, 50 pourcent des diplômés sont au chômage et que le taux de chômage des femmes diplômées dépasse les 30 pourcent.Selon lui, 5,7 millions diplômés de l’enseignement supérieur sont inactifs et ne jouent aucun rôle dans l’économie du pays.
Dans un récent rapport sur l’état du marché du travail et le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur, Kourosh Parand, le vice-ministre du Travail a déclaré : « En ce moment, nous avons 5 millions et 700 mille jeunes diplômés à travers le pays qui ne jouent aucun rôle dans la production et la valeur ajoutée dans l’économie ».
Il a ajouté : « Dans les secteurs de l’informatique, de la pêche, de l’arboriculture et de l’environnement, le taux de chômage est très élevé et dépasse les 27 %. »
L’une des principales causes du chômage massive en Iran c’est la destruction des industries nationales. En raison de la corruption généralisée au sein des instances gouvernementales et de l’absence de protection des industries nationales contre l’importation excessive de produits étranger, notamment chinois, pratiquement toutes les industries nationales ont été détruites et très peu de possibilités d’emploi existent pour les jeunes.
Autre cause de ce chômage massive des jeunes c’est la multiplication d’universités privées que dirigeants du régime ont créé pour remplir leurs propres poches. Malgré les frais de scolarité élevés, dans la pratique, les diplôme délivrés par ces universités privées sont sans valeur et sont totalement déconsidérés par les milieux académiques.


USA : Shirin Neshat expose la condition des femmes iraniennes et arabes
AFP, 20 mai 2015
L'artiste iranienne contestataire Shirin Neshat, reconnaissable à ses yeux soulignés de khôl, expose pour la première fois à Washington une rétrospective de son travail sur l'oppression et la résistance des femmes arabes et iraniennes.
L'exposition, qui se tient au musée Hirshhorn depuis lundi, à deux pas du Capitole, coïncide avec les négociations en cours entre l'Iran et les pays occidentaux pour trouver un accord sur le nucléaire iranien, qui pourrait permettre à la République islamique de réintégrer la communauté internationale.

Elle permet non seulement de se plonger dans l'œuvre et la vie de l'artiste de 58 ans qui vit aux Etats-Unis -dont elle possède également la nationalité- depuis le milieu des années 1970, mais aussi une immersion dans la trajectoire de l'Iran, du coup d'Etat de 1953 orchestré par la CIA, à l'insurrection de 2009, en passant par la révolution islamique de 1979…



Un prisonnier pendu sur un terrain de football 
CSDHI, 21 mai 2015
Le mardi 19 mai, les sbires du régime iranien ont pendu au moins dix prisonniers dont un en public sur un terrain de football.

Selon un rapport publié par le quotidien d’Etat « Djomhouri Eslami », dans la ville de Minab (sud-est), un homme a été pendu sur un terrain de football. La victime a été identifiée comme Ayoub Torkamani.
La FIFA avait déjà mis en garde le régime iranien à propos des exécutions de prisonniers sur des terrains de football…

Par ailleurs, les instances judiciaires du régime iranien dans la ville Arak ont annoncé mardi que quatre condamnés à mort ont été pendus dans la prison principale de cette ville.


Toxicomanie chez les lycéens
Radiozamaneh.com, 21 mai 2015
L’âge de la toxicomanie chez les lycéens iraniens a baissé à 15 ans, selon Hamid Sarami, conseiller auprès du centre de lutte contre les drogues en Iran.

Selon la télévision d’Etat, un pourcent des 13 millions d’étudiants iraniens sont toxicomanes. Au moins 0.5% consomme des drogues…
Le nombre des toxicomanes officiellement annoncé par les autorités en Iran est 1 325 000.


Appel à la libération de Narguess Mohammadi 
CSDHI, 21 mai 2015
Narguess Mohammadi, militante des droits humains est entrée en grève de la faim le 18 mai. Elle souffrait de crises de tachycardie si violentes que ses codétenues l’ont amenée six fois à l’infirmerie. Mais les autorités carcérales ont refusé de lui remettre ses médicaments.
Elle a été arrêtée le 5 mai de manière illégale et sans le moindre mandat par des agents des services de renseignements à son domicile et incarcérée à la prison d’Evine de Téhéran. On lui a confisqué ses médicaments à l’arrivée dans sa section…
Mère de deux jumeaux, elle avait été arrêtée une première fois en juin 2010 et condamnée à six ans de prison pour « réunion et collusion contre la sécurité nationale » et « propagande contre le régime ». 
Mais en raison de la torture et des conditions effroyables de détention, lors de ses interrogatoires, elle avait contracté une maladie neuromotrice qui l’avait laissée paralysée. Par la suite, vu la gravité de son état, elle avait été libérée sous une forte caution et pour « incapacité à tolérer sa sentence ».
Son soutien apporté aux familles de prisonniers politiques, sa participation et sa prise de parole à la cérémonie de souvenir de Sattar Behechti, le jeune ouvrier blogueur tués sous la torture, ses protestations contre les agressions à l’acide qui avaient visé les femmes, ses activités pour stopper la peine de mort et sa défense des prisonniers issus des minorités ethniques et religieuses, comptent au nombre des activités de Narguess Mohammadi... 


Jeune avocate emprisonnée
csdhi.org, 23 mai 2015
Devenue avocate, Negar Haeri prend en main le dossier de son père et finie une première fois elle-même en prison. Elle sera libérée sous une caution faramineuse de 2 milliards de tomans…
C'est entre autre ce qui l'a décidé à défendre les droits et libertés fondamentales, en particulier ceux de son père, prisonnier politique, Mashalah Haeri.
Les sévices, les menaces, les pressions ne la feront pas plier. Elle a de nouveau été convoquée au parquet de la sinistre prison d'Evine à Téhéran. Après un interrogatoire musclé et humiliant, elle a été incarcérée pour "atteinte à la sécurité nationale". Défendre les droits humains pour les mollahs représente effectivement un véritable danger.
Elle vient d'être enfermée dans la section politique 209. Il faut libérer Negar Haeri.


Exécution à Qazvin
Site officiel Dowlate Bahar, 23 mai 2015
Le procureur de la ville de Qazvin (nord-ouest) a signalé l'exécution d'un homme dans la prison centrale de cette ville. Il était accusé de meurtre. 


Exécution à Machhad  
Quotidien officiel, Asr-e Iran, 23 mai 2015 
Un individu de 45 ans, qui avait assassiné un homme en raison de sa dette de 100 000 rials, a été pendu dans la prison centrale de Machhad.


Un trafiquant exécuté à Ardebil
dadgostari-ard.ir, 23 mai 2015
Accusé de détention et achat de diverses drogues, un individu a été exécuté ce matin dans la prison centrale d’Oroumieh (nord-ouest). 


Avec la perte de hijab "système islamique" est détruit
farsi.alarabiya.net, 25 mai 2015
Naser Makarem Shirazi, l'un des plus influents ayatollahs de Qom, dit qu’avec la disparition de hijab, le système islamique disparaîtra. Il pense que « les problèmes des occidentaux viennent de la semi-nudité [des femmes] et les musulmanes doivent respecter le hijab pour ne pas provoquer les jeunes »…


Encore plus d'amputations !
CSDHI, 25 mai 2015
Un haut religieux, représentant du Guide suprême iranien dans la province d’Hormozgan (sud), a appelé à ce que davantage de peines d’amputations des mains soient appliquées dans le pays, ont rapporté les médias iraniens. 
Na’imabadi qui prend régulièrement la parole à Bandar Abbas lors des prières hebdomadaires du vendredi, organisées par l'Etat, a déclaré mercredi à Machhad : "Si les mains de quelques-uns de ceux qui commettent des larcins dans la société sont coupées, cela servira d’exemples pour les autres et la sécurité sera rétablie".
"Lorsque la sécurité dans la société peut être rétablie avec l'amputation de quelques doigts, pourquoi de telles peines ne seraient pas davantage appliquées?» a-t-il demandé.
Na’imabadi, qui est également membre de la puissante Assemblée des experts, a exhorté les autorités de la province à ne pas porter attention aux critiques internationales envers le régime : «Notre gouvernement est basée sur la mise en œuvre des lois islamiques. »
Na’imabadi faisait allusion à la législation inhumaine appliquée par le régime islamiste qui a permis de nombreux cas d’arrachages d’œil, d'amputations de la main, de doigts et de jambes, et l'exécution de nombreux mineurs délinquants ; une législation que les responsables iraniens ont décrit comme «une particularité unique» du pouvoir islamiste.
L'an dernier, lors d'un débat à l'ONU, Mohammad-Javad Larijani, Secrétaire général du soi-disant Conseil Supérieur pour les droits de l'Homme en Iran, a défendu cette législation inhumaine et a exhorté les pays occidentaux à « se pencher » sur ses vertus.


Sept exécutions à Chiraz 
HRANA, 26 mai 2015
Les condamnations à mort de sept prisonniers ont été effectuées mi-mai dans la prison Adel-Abad de Chiraz.
Quatre individus ont été pendus sur des accusations de vol à main armée, et trois autres ont été envoyés à la potence pour des accusations de meurtre. Les sept personnes ont été exécutées dans la cour de la prison Adel Abad de Chiraz… 
Les autorités judiciaires n’ont à ce jour publié aucun rapport à ce sujet, l’un des victimes était un ressortissant afghan.

"Le dernier souffle de Saba", par son père
CSDHI, 27 mai 2015
Le dernier voyage de la résistante iranienne Saba Haft-Baradaran
« Depuis le 8 avril 2011, jour où j’ai accompagné ma fille Saba dans son voyage sans retour, le printemps revêt à mes yeux une couleur différente. Ce jour-là, quand je me suis précipité à son secours, à 9 heures du matin, je l’ai trouvée couchée calme et patiente dans une ambulance irakienne...
- « Saba, qu’est-ce qui s’est passé ? »
- « Rien papa, juste une balle dans la jambe. »
C’était elle qui me rassurait. Ce jour-là, je ne savais rien du voyage que nous commencions ni de ce qui nous attendait. Je ne savais pas non plus qu’avant mon arrivée, elle avait déjà frôlé la mort, en murmurant dans un dernier souffle « nous tiendrons jusqu'au bout» un message devenu depuis une source d'inspiration pour des millions de personnes dans le monde.
"NOUS TIENDRONS JUSQU'AU BOUT"
La résistante iranienne Saba Haftbarandaran


Ablation des yeux d’un prisonnier 
CSDHI, 27 mai 2015
Le Comité international contre l'exécution a rapporté : « Un prisonnier à Téhéran originaire de la ville de Qarvé a été rendu aveugle au titre du principe de « qisas » accusé d’avoir aveuglé un jeune enfant.
Mohammad Reza Namvar était détenu dans la prison de Sanandaj depuis 5 ans. 


Lumière sur la condition des femmes en Iran 
CSDHI, 28 mai 2015
La réalisatrice iranienne Aïda Panahandeh qui participait au festival de Cannes a braqué très rapidement les projecteurs sur la condition des femmes en Iran, laissant apparaitre la pointe de l'iceberg.
Citée par le site officiel Jam News le 24 mai, elle a dit notamment : "les femmes cherchent à changer de nombreuses lois en Iran qui ne donnent pas les droits naturels à la vie ; elles ne les laissent pas élever la voix pour protester. Nous avons réussi à faire quelques changement à travers des films."



Le parquet de Téhéran interdit à 12 avocates pour maquillage voyant
Iran Manif, 30 mai 2015
Jugées « mal-voilées », douze avocates ont été privées de manière totalement arbitraire de leur droit d’exercer. C’est leur tribune de protestation qui vient de rendre l’affaire publique le 26 mai.
Elles ont publié une tribune libre de protestation, dénonçant un ordre illégal qui les prive de leur droit d’exercer, mais qui prive aussi leurs clients du droit d’être défendus. Elles regrettent que le barreau n’ait pas réagi à cette mesure et n’ait pas protesté.
Juger la tenue vestimentaire n’entre pas dans le cadre des fonctions légales des services de sécurité et du renseignement de l’appareil judiciaire, relèvent-elles. Ces services se substituent à un tribunal et prononcent un verdict sans examen des charges, dénoncent-elles.
Elles demandent l’annulation immédiate de cette mesure et appelle la direction du barreau à se bouger et à leur apporter son soutien.


La capitale iranienne regorge de SDF
Iran Manif, 30 mai 2015
La crise aiguë qui frappe l'Iran en raison de la politique économique désastreuse des mollahs et des milliards dilapidés dans les guerres en Irak, en Syrie et au Yémen frappent de plein fouet les Iraniens.
L'agence Phrate en persan a cité le 29 mai les propos de Fatemeh Danechvar, chargée du service des affaires sociales de la municipalité de Téhéran. Cette partisane pure et dure du régime des mollahs vient d'annoncer des chiffres accablants. En effet elle affirme que la capitale iranienne abrite 20.000 SDF, dont 5000 femmes.
En persan on les surnomme "ceux qui dorment dans des cartons".
Elle souligne que le nombre de femmes en détresse totale a augmenté d'un tiers par rapport à l'an dernier et de deux tiers par rapport à 2013.
Elle n'hésite pas à expliquer que les femmes SDF "sont prêtes à se vendre pour 5000 tomans (un peu plus d'un euro) pour acheter la drogue qu'elles consomment".
La ville de Téhéran manque cruellement de services et d'équipements sociaux pour prendre en charge ces victimes.


Appel à la libération de 
quatre militantes en Iran

ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
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