13 septembre 2015

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Août 2015
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


Action urgente : Mohammad Ali Taheri condamné à mort
isavelives.be, 1er août 2015
 Le 1er août 2015, Mohammad Ali Taheri a été condamné à la peine capitale pour « diffusion de la corruption sur terre » et avoir fondé le groupe spirituel Erfan e Halgheh… Il a jusqu’au 20 août pour déposer un recours, ce qu’il a l’intention de faire.
Amnesty International croit comprendre que ce jugement est fondé sur les mêmes pratiques et enseignements spirituels qui ont déjà valu à cet homme d’être sanctionné en octobre 2011 de cinq ans de prison, 74 coups de fouet et une amende de 9 milliards de rials (soit 275 000 €) pour plusieurs infractions, dont « outrage aux valeurs sacrées de l’islam ».
Mohammad Ali Taheri purge sa peine en étant détenu à l’isolement dans la section 2A de la prison d’Evin, à Téhéran, qui est géré par les pasdaran (gardiens de la révolution). Amnesty International craint que sa récente condamnation soit le résultat des pressions exercées par ces derniers, ce qui suscite des craintes quant à l’indépendance et l’impartialité du système judiciaire iranien.


Des fonctionnaires impliqués dans le trafic sexuel de femmes et de jeunes filles
Christian Post, 1er août 2015
http://www.christianpost.com/news/state-dept-report-iran-officials-involved-in-sex-trafficking-of-women-girls-142165/
Les représentants du gouvernement iraniens ont été impliqués dans le trafic sexuel des femmes et des jeunes filles, et certains nombre d'entre eux ont forcé des filles à entrer dans des réseaux de prostitution, déclare un rapport publié par le Département d'Etat.
La républicaine, Ileana Ros-Lehtinen, indique que le rapport montre que « l'Iran est une source, un lieu de transit et le pays de destination pour les hommes, les femmes et les enfants soumis au trafic sexuel et au travail forcé», déclare le « Trafficking in Persons Report 2015». « Des groupes organisés soumettent des femmes iraniennes, des garçons et des filles au trafic sexuel en Iran, ainsi que dans les Emirats arabes unis et l'Europe »…
 « De 2009 à 2015, il y a eu une augmentation importante de transport de filles provenant d'Iran, à destination du Golfe, où des groupes organisés les ont exploitées sexuellement ou les ont forcées à se marier. A Téhéran, Tabriz, et Astara, le nombre d'adolescentes dans la prostitution continue à augmenter ».
La loi de l'Iran n’aborde pas le sujet de la protection des victimes de trafic. « Les femmes victimes de violence sexuelle, y compris les victimes de trafic sexuel, sont passibles de poursuites pour adultère, qui est défini comme des relations sexuelles en dehors du mariage et est punissable de mort », dit le rapport.


Peine de mort – Situation de Salar Salizadi
France Diplomatique, 3 août 2015
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers-pays/iran/la-france-et-l-iran/evenements/article/iran-peine-de-mort-situation-de-salar-shadizadi-03-08-1
La France est préoccupée par les informations faisant état de l’exécution imminente du jeune Salar Shadizadi, qui était mineur au moment des faits qui lui sont reprochés.
La France rappelle son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances.



Iran : silence, on exécute
Les Echos, 4 août 2015    par Adrien Lelièvre
http://www.lesechos.fr/journal20150804/lec1_derniere/021242881017-iran-silence-on-execute-1141904.php
… Alors que l'Iran focalise l'attention de la communauté internationale depuis l'accord qu'il a signé avec le groupe 5+1 sur son programme nucléaire, prélude à une ouverture attendue de son vaste marché intérieur, la situation des droits de l'Homme y est toujours aussi sombre.



694 personnes auraient été condamnées à mort en Iran entre le 1er janvier et le 15 juillet 2015, selon Amnesty International. Qui précise : « Si les autorités iraniennes continuent sur leur lancée, il est probable que plus de 1 millier de condamnés seront mis à mort d'ici à la fin de l'année. »

D'après l'ONU, l'Iran s'était déjà illustré l'an dernier en procédant à 753 condamnations à mort, ce qui en faisait le pays avec le taux d'exécution par habitant le plus élevé au monde devant la Chine. Le rythme s'accélère donc en 2015. Et, chose rare, les exécutions se sont même poursuivies pendant le ramadan.
Depuis son élection en 2013, «Rohani a consacré son attention à la levée des sanctions en négociant sur le nucléaire et a négligé les questions intérieures », analyse Anicée Van Engeland, enseignante à l'Ecole des études orientales et africaines de l'université de Londres…

Dénonce encore Amnesty International, les exécutions ont pour but de «distiller la peur » avec ces pendaisons publiques, alors que « rien ne prouve que c'est un moyen efficace pour combattre la criminalité »…



Les femmes SDF de Racht
ILNA, 4 août 2015
Un responsable de l’assistance sociale à Racht (nord) s’inquiète de la hausse du nombre des femmes qui dorment dans des cartons dans cette ville. Selon lui, les statistiques des femmes sans abri qui s’adressent centres de réadaptation au cours des deux dernières années, passant de 22 à 80 %.


Julie Ward interviewée sur la situation des femmes en Iran
CSDHI, 4 août 2015
http://www.csdhi.org/index.php/component/content/article/115-news-sp-637/6382-iran-julie-ward-membre-du-parlement-europeen-est-interviewee-sur-la-situation-des-femmes-en-iran
Dans une interview en ligne avec ncr-iran.org, Julie Ward, Membre du Parlement Européen pour le Royaume-Uni, a déclaré que le récent accord sur le nucléaire entre les grandes puissances mondiales et le régime iranien ne saurait conduire les pays occidentaux à ignorer l'état épouvantable des droits de l'Homme dans le pays…


70% des prisonniers en Iran ont moins de 40 ans
Agence Fars/CSDHI, 5 août 2015
Asghar Jahangir, chef de l'organisation des prisons en Iran a déclaré que 70% des prisonniers détenus dans le pays ont moins de 40 ans…



Un homme condamné à perdre la vue
CNRI/ Quotidien Iran, 6 août 2015
Le régime des mollahs a condamné un jeune homme à perdre la vue. Ce châtiment barbare a été prononcé le 1er août dans le dossier d’un homme de 27 ans identifié seulement par son prénom «Hamed ». Hamed avait affirmé au tribunal en mars 2011, qu’il a involontairement causé une blessure à l'œil d’un autre homme lors d’une altercation de rue, alors qu’il été âgé de 23 ans…


Condamnée à la prison pour avoir reçu 4 millions de "j'aime" sur facebook ! 
CSDHI, 7 août 2015
Pour avoir totalisé quatre millions de "J'aime" sur un compte Facebook, une jeune fille en Iran vient d'être condamnée à sept ans de prison.
Naghmeh Shahi-Savandi-Shirazi s'est attiré les foudres des mollahs pour avoir non seulement un compte Facebook mais aussi avoir réussi à collecter 4 millions de fans…


Flagellation publique à Ahvaz
Iran Manif, 8 août 2015
Le 7 aout a été annoncé qu'un homme avait été fouetté en public à un carrefour de la grande ville d'Ahvaz (sud-ouest). Il a reçu 74 coups de fouet avant d'être emmené en prison pour une peine de quatre années.


Amputations
ISNA/CNRI, 5 et 8 août 2015
Selon ISNA, les autorités de la prison de Machhad (nord-est) ont amputé mardi 4 août la main droite et le pied gauche de Mehdi R., tandis que les autres prisonniers étaient obligés de regarder.
Le même châtiment a été appliqué le lendemain sur un homme, identifié seulement comme Rahman K., dans la même prison, a écrit le quotidien d’état Shahr-Ara.
Les deux hommes étaient accusés par le régime d’avoir braqué une banque, et déclarés coupables par les autorités de « mohareb » ou d’être « en guerre contre Dieu ».
Selon le quotidien d’état Khorasan, ils continueront tous deux à purger une longue peine de prison.


Deux pendaisons publiques à Khorasan
dadgostari-kh.ir, 8 août 2015
Reconnus coupables de viol et d’enlèvement, deux individus ont été pendus dimanche matin en public sur la place Hafez.
Ils sont identifiés par leurs initiales « R B » et « E N ».


L’avocate détenue Nargues Mohammadi hospitalisée
ncr-iran.org, 8 août 2015
http://ncr-iran.org/fr/actualites/femmes/16313-amnesty-international-s-inquiete-du-sort-de-la-militante-narges-mohammadi-en-iran-video.html
Nargues Mohammadi, a dû être transportée à l’hôpital suite à une paralysie partielle, mais les autorités lui ont refusée le traitement nécessaire, a dénoncé l’organisation Amnesty International qui déplore les harcèlements dont elle subit en raison de ses activités pacifiques.
Pour avoir défendu les familles des prisonniers politiques et des blogueurs assassinés par le régime, elle était accusée de « propagande contre l’Etat» et « collusion contre la sécurité nationale ».

Dans une « Action urgente », Amnesty a décrit Mme Mohammadi comme une «prisonnière de conscience» et précisée qu'elle a été transportée de la prison d'Evine à l'hôpital Taleghani à Téhéran le 1er août, après avoir souffert d’une paralysie partielle pendant huit heures. Les médecins ont estimé qu'elle devait être examinée par un spécialiste afin de recevoir les traitements appropriés. Mais malgré cette recommandation médicale, elle a été ramenée à la prison d'Evine le lendemain sans avoir reçu les soins nécessaire...
Avant son arrestation, Nargues Mohammadi avait affirmé à Amnesty International que les charges retenues contre elle découlaient exclusivement de son militantisme pacifique pour les droits de l'Homme en Iran.



Exposition de photos violations des droits de l'Homme en Iran
mediapart.fr, 8 août 2015          Par h.enayat
http://www.theguardian.com/world/2015/jul/23/executions-iran-1000-this-year-amnesty-international
Une exposition de photos a eu lieu vendredi et samedi les 7 et 8 aout à la place du Trocadéro à Paris à 17 heures pour exposer les violations des droits de l'homme en Iran.  Cette exposition de photos fera la lumière surtout sur le record d'exécutions sous le mandat du président actuel iranien d’Hassan Rouhani.
La semaine dernière, Amnesty International a fourni un rapport choquant. Il a déclaré près de 700 ont été mis à mort en Iran par le régime en un peu plus de six mois. Ceci est équivalent à l'exécution de plus de trois personnes par jour. A ce rythme choquant, l'Iran a dépassé le nombre total d'exécutions dans les pays enregistré par Amnesty International pour l'ensemble de l'année dernière. Selon Amnesty International. Il y a eu plus de 1800 exécutions en Iran dans un période près de deux ans sous le mandat de Rouhani, plus que dans toute autre période analogue dans les 25 dernières années. Parmi les victimes figuraient les femmes, les mineurs, ethniques et les minorités religieuses.



Trois hommes exécutés en public à Karaj
Site officiel Jamejamonline, 10 août 2015
Accusés de vol, trois jeunes ont été exécutés en public dans la ville de Karaj, à l'ouest de la capitale.



L'Iran refuse de libérer une étudiante militante, après six ans de prison
The Guardian, 12 août 2015
Bahareh Hedayat, militante des droits de l'Homme est maintenue en détention à la prison d'Evin à Téhéran, bien qu’elle ait dû être libérée en Juin.
Il y a sept ans cet été, tout a été fixé pour la cérémonie de mariage d'un jeune couple iranien... Mais le jour avant le mariage, des policiers en civil ont attaqué la maison de Bahareh Hedayat, une étudiante militante, et l'ont emmenée à la prison...
Depuis lors, Bahareh et son mari, Amin Ahmadian, n’ont passé qu’un an ensemble. Elle a été en prison le reste du temps…
"Bahareh a des complications rénales et des problèmes de santé », a déclaré son mari qui parle à sa femme à travers une cabine dans la prison.
"Ils ne la laissent pas avoir accès aux soins médicaux. Je l'ai suppliée de ne pas commencer une grève de la faim, elle a déjà enduré six ans de prison, ça suffit, mais si elle n’est pas libérée, elle a m'a dit qu'elle entamera une grève de la faim ".


Flagellation publique à Ahvaz
CSDHI, 13 août 2015
Un citoyen iranien a été flagellé en public dans le district de Padadshahr à Ahvaz (sud-ouest). Cet homme a été condamné à passer 4 ans derrière les barreaux et à recevoir 74 coups de fouet en public sur des accusations de vol.



Discrimination sexuelle et répression des femmes
Commission des Femmes du CNRI, 14 août 2015
http://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/femmes/16341-l-apartheid-sexuel-et-la-repression-des-femmes-s-intensifient-en-iran.html
…Les députés du régime intégriste ont mis à l’ordre du jour l’examen d’une loi visant à « protéger le domaine du hidjab et la pudeur ». L’essentiel de ce projet de loi, composé de treize articles et examiné une première fois en octobre dernier, a trait au code vestimentaire et à des restrictions sur le travail des femmes dans la fonction publique.
L’un des articles stipule que si une conductrice se découvre la tête en voiture, elle devra payer une amende d’un million de rials et perdra 10 points de son permis de conduire. Mohammad-Ali Esfahani, porte-parole de la commission des affaires juridiques du parlement a insisté : «Les autorités de la police pourront annuler le permis de conduire en cas de récidive ».
Concernant un autre article, il a précisé : « C’est le conducteur qui est responsable de ce qui se passe dans la voiture et c’est lui qui doit répondre du non-respect du code vestimentaire par les autres passagers». Ainsi, un conducteur aura à payer une amende si une des passagères n’est pas assez voilée au goût des autorités.
Pour les femmes fonctionnaires, ce projet de loi prévoit également des amendes, des réductions de salaire et même des peines d’emprisonnement. « L’activité des femmes dans les unités de travail doit se faire en évitant toute promiscuité avec les hommes dans les heures conventionnelles, c’est-à-dire entre 7h et 22h. Le non-respect de cet article sera considéré comme une violation et l’unité de travail en infraction sera fermée avec l’intervention des forces de l’ordre, et en cas de récidive cette durée s’élèvera à un mois », stipule le projet de loi.

Au cours des trente-six années du pouvoir misogyne des mollahs, les Iraniennes ont été victimes de discriminations systématiques et légalisées, notamment l’interdiction pour elles de choisir librement leur métier ou leur vêtement. Par ailleurs elles sont persécutées par une flopée d’organes de sécurité qui en font régulièrement la cible d’arrestations et d’humiliations. Leur nombre s’élèverait à « 26 organes » selon Morteza Hosseini, membre de la commission des Affaires culturelles du Majlis…



Trente hommes et deux femmes pendus en Iran
Secrétariat du CNRI, 14 aout 2015
Les échafauds des mollahs ne connaissent pas de répit en Iran avec 32 exécutions ces derniers jours, dont deux femmes. La machine de la répression n’épargne pas les prisonniers politiques, comme Sirvan Nejavi, un militant kurde pendu le 9 aout à Tabriz.
Le même jour, deux jeunes âgés de 24 et 25 ans ont été pendus sur la place Hafez de la ville sainte de Machhad. Un autre condamné a été exécuté en public à Eghlid, dans la province de Fars (sud-ouest).
Trois pendaisons le 12 août à Gohardacht, celle d’un jeune kurde de 20 ans à la prison centrale de Sanandaj, de Hossein Bozorgnejad prisonnier de 27 ans à Ispahan, de sept détenus à Rafsanjan et Yazd le 4 août, de Mansour Youssefi prisonnier kurde à Oroumieh le 3 août, de trois autres à la prison centrale de Racht le 1er août...
Ce pic, a indiqué Saïd Boumedouha, directeur-adjoint du programme d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, « brosse un tableau sinistre de l'appareil de l'Etat qui commet des meurtres à grande échelle ».
Le cycle de pendaisons de femmes
Le 10 aout, une prisonnière, Fatemeh Hadadi, 39 ans et mère d’une fillette de 8 ans, a été pendue dans la prison de Gohardacht. Elle avait passé ces huit dernières années derrière les barreaux dans la sinistre prison de Qarchak pour les femmes. Avant elle, une autre mère de 43 ans, Paridokht Mola’i avait été pendue dans la prison de Qezel-Hessar…
Par ailleurs des informations font état du risque d’une exécution imminente pour Batool Karimi, une mère de 55 ans, transférée en isolement en vue d’une pendaison. Cela fait quatre ans que Mme Karimi, mère de trois enfants, est emprisonnée pour une infraction liée à la drogue.



Une femme victime de jets d’acide
Kurdpa/women.ncr-iran.org,16 août 2015
 Le mois dernier, cinq femmes kurdes ont été victimes d'attaques à l'acide par les voyous du régime.
Le mercredi 12 Août, Afsaneh Ghorbani, une femme de 37 ans de la ville kurde de Baneh (Kurdistan) a été victime d'une nouvelle attaque à l’acide par un gang criminel.
Jets d'acide sur le visage des femmes iraniennes sans défense sous prétexte de « mal-voilées » a intensifié le climat de peur dans la société. Ceci a commencé à partir de septembre 2014 à Ispahan et Téhéran puis étendu à d'autres villes du pays.

En mettant en œuvre divers plans pour lutter contre mal-voilées et leur approbation au Parlement, le fascisme religieux au pouvoir en Iran laisse la porte ouverte à la répression des femmes.


Pour Ali Khamenei, l'avenir de l'accord n'est «pas clair»
RFI, 17 août 2015
Le Guide suprême de la République islamique d'Iran, Ali Khamenei, a estimé lundi 17 août que l'avenir de l'accord sur le nucléaire n'était « pas clair », son approbation définitive en Iran comme aux Etats-Unis étant selon lui toujours incertaine. « Personne ne sait s'il sera approuvé ici. On n'est pas non plus sûr qu’il soit voté là-bas », a-t-il déclaré.
Une déclaration qui intervient alors qu’en Iran une majorité de députés ont demandé au gouvernement d’Hassan Rohani que l’accord soit soumise au vote du Parlement. Jusqu’à présent, l’Etat a toujours rejeté cette demande du Parlement, dominé par les conservateurs.



Human Freedom Index
community.beliefnet.com, 18 août 2015
http://community.beliefnet.com/go/thread/view/59723/30572525/Human_Freedom_Index,_2015,_released?post_num=4
L'édition 2015 de l'Indice de la liberté humaine a été publiée. Human Freedom Index évalue tous les ans le niveau du respect des libertés essentielles par pays sur la base de plus de 70 critères évalués par un certain nombre de «think tanks» dans le monde entier.
Sur 152 pays évalués, l’Iran est le dernier sur la liste.



Treize mères kurdes arrêtées
CSDHI, 18 août 2015
Treize mères kurdes de la paix ont été interpellées et mises en garde à vue à Sanandaj (ouest). Les services de renseignement ont considéré comme une provocation le fait qu'elles aient assisté le 15 août dans la ville voisine de Sardacht à une cérémonie du souvenir des victimes de la résistance de Kobani et d'autres de prisonniers politiques exécutés comme le dernier en date Sirvan Nejavi…
Les mères ont été gardées quelques heures en garde à vue puis relâchées avec de nombreuses menaces pesant sur leur tête.



Nargues Mohammadi parle des mères emprisonnées
csdhi.org, 19 août 2015
L’avocate militante détenue, Nargues Mohammadi, parle au travers d'une lettre de la situation de plusieurs mères dans la prison d'Evine de Téhéran.
« Je suis une femme, une mère et une militante des droits humains. Dans ce pays, être femme et militante sont deux délits majeurs… Car pour ceux qui sont au pouvoir, le rôle des femmes se limite au foyer et à l'éducation des enfants. Et si une femme qui est aussi mère critique publiquement le pouvoir, comme le ferait un militant avec des convictions civiles, politiques et autres, elle commet un double crime… En tant que mère, j'ai été séparée de mes jumeaux de trois ans. Enfermée à l'isolement, j'ai connu les souffrances d'une mère éloignée de ses enfants… Je suis actuellement à la prison d'Evine avec 17 autres femmes dont onze sont mères de famille et trois ont des enfants âgés de moins de 10 ans… Nous sommes des femmes emprisonnées, privées d'appel téléphonique (même avec nos enfants) et nous ne voyons nos enfants qu'une fois tous les 15 jours juste quelques minutes, après avoir reçu l'autorisation de l'autorité judiciaire et en présence d'agents de sécurité. »



Experts de l’ONU : Les résidents du Camp Liberty doivent être protégés
CNRI, 20 août 2015
Les institutions des Nations Unies ont une obligation morale et légale de protéger les membres du principal groupe d’opposition en proie à la persécution en Irak, selon un membre haut placé du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies…
Le professeur Jean Ziegler, membre du comité consultatif du Conseil des Droits de l’Homme, a accueilli positivement la déclaration du 5 août par le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein, dénonçant les exécutions en Iran…

« Le Camp Ashraf est un camp de réfugiés protégé par la juridiction internationale où les hommes et femmes de la Résistance Iranienne ont résidé sous la protection du droit international. La population d’Ashraf a volontairement accepté de se déplacer au Camp Liberty sous le contrôle de l’ONU. Lorsqu’ils sont arrivés au Camp Liberty, où ils se trouvent aujourd’hui, ils ont trouvé des conditions indignes, sans garantie de paix ou protection. Deux attaques criminelles ont eu lieu contre le Camp Liberty.



Dix pendaisons dans le sud de l’Iran
CNRI, 20 août 2015
Le régime intégriste en Iran a pendu dix prisonniers, dont deux d’origine afghane. Six prisonniers ont été pendus dans la prison de Bandar Abbas, dans le sud de l'Iran. Ils ont été identifiés comme suit : Siamak Fadaii, 24ans ; Zaher Amroddin, 24 ans (un afghan), Vazirahmad Amroddin, 22 ans (un afghan), Amir-Hossein Abdol-Khalek, 22 ans, Mansour Mehdizadeh, 68 ans et Gholam Fayezi, 28 ans.
Par ailleurs, quatre prisonniers ont été pendus à Minab, à l'est de Bandar Abbas : Karam Zahi (Rigi), Issa Omar Zahi et deux autres identifiés uniquement par leur noms de famille Shahnavazi et Jedgal.
Ils ont été accusés d'infractions liées à la drogue.


Dormir dans les rues de Téhéran
CNRI, 21 août 2015
Au moins 20 000 iraniens sans-abri vivent dans des boîtes en carton dans les rues de Téhéran, a reconnu un haut responsable du régime, même si l’on estime que le nombre véritable de sans-abri dans la capitale iranienne est plusieurs fois supérieur au chiffre officiel.
« Dix pourcents de ceux qui vivent dans des boîtes en carton souffrent de maladies contagieuses et 10 autres pourcents souffrent du sida, » a rapporté lundi IRNA d’après le porte-parole de l’Organisme des Services Sociaux de la Municipalité de Téhéran. Farzad Hoshyar Parsian a ajouté que ces problèmes ont « compliqué » la situation dans la capitale iranienne.
L’un des vice-présidents du cabinet d’Hassan Rohani a affirmé le mois dernier que les femmes représentent un tiers des sans-abri qui vivent dans les rues en Iran.
« Notre recherche indique que 15 000 personnes vivent dans des boîtes en carton dans le pays, dont 5000 sont des femmes », a affirmé Shahindokht Mollavardi.
Le chiffre de 20 000 personnes fourni par la Municipalité de Téhéran pour Téhéran seulement est gigantesque par rapport aux chiffres nationaux communiqués par Mollavardi.
Le chiffre réel d’iraniens qui vivent dans la rue est considérablement plus élevé que les rapports officiels…
Le président du Comité Social du conseil municipal de la ville de Téhéran, Fatemeh Daneshvar, a déclaré en juin que le nombre de femmes enceintes et d’enfants vivant dans les rues de la ville était en hausse.
Les femmes sans abri et les enfants des rues vivent dans des conditions épouvantables, survivant dans des immeubles abandonnés, des conteneurs, des automobiles, des parcs, ou simplement dans les rues.
Les enfants des rues subissent de nombreux traumatismes sociaux et psychologiques au quotidien.
Déterminer le nombre d’enfants des rues en Iran est quasiment impossible. En 2005, un rapport du Département d’État des États-Unis mentionnait que le gouvernement iranien lui-même en reconnaissait 60 000.
De nombreuses organisations pour les droits de l’enfant soupçonnent ce nombre d’être considérablement plus élevé, citant le chiffre de 200 000 ou plus. 55% seraient les enfants de réfugiés afghans…



Addiction à l’alcool chez les Iraniennes en hausse
RFI persan, 21 août 2015
Dans un entretien avec le quotidien Charq, Majid Rezazadeh, directeur du Centre de prévention de l’Organisation du Bien-être, a fait allusion aux signes très inquiétants de la hausse de l’addiction à l’alcool et en particulier chez les femmes. Il dit avoir les mains liées pour remédier à cette pathologie sociale car « l’addiction à l’alcool est un tabou en Iran » selon lui.



Des centaines de milliers de filles de moins de 15 ans contraintes au mariage en Iran
CNRI, 22 août 2015
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/femmes/16374-des-centaines-de-milliers-de-filles-de-moins-de-15-ans-contraintes-au-mariage-en-iran.html
Au cours de la dernière décennie sous régime intégriste en Iran, près de 420 000 jeunes filles de moins de 15 ans ont été mariées, parfois à des hommes quatre fois plus âgés qu’elles, ont rapporté les médias iraniens citant des statistiques officielles.
Dans une révélation encore plus scandaleuse, le chef du Centre de coordination des urgences sociales, Majid Arjmandi, a précisé que selon les statistiques répertoriées, au moins dix jeunes filles de moins de 10 ans et 360 filles de moins de 14 ans ont été mariées à des hommes plus âgés durant cette période.
Les propos de ce responsable iranien ont été rapportés par le quotidien Shahrvand, le 18 aout. Malgré ces aveux choquants, on peut estimer cependant que le nombre réel de jeunes filles mariées chaque année à des hommes plus âgés est bien plus élevé.
Mme Farideh Karimi, membre de la Commission des Femmes du CNRI, a estimé que la loi sur le mariage en vigueur sous le régime iranien relève de «la pédophilie institutionnalisée… Le régime des mollahs tente de présenter cette pédophilie institutionnalisée aux yeux de la communauté internationale comme un phénomène découlant des coutumes nationales. Pourtant ces lois misogynes n’ont rien à voir avec la culture iranienne et sont fondées sur une interprétation intégriste de la religion par des mollahs. Les lois en Iran sont comparables aux pratiques criminelles de Daech à l’égard des jeunes filles », s’est-elle indignée.

Alors que l'Iran est signataire de la Convention internationale sur le droit de l'enfance, l'article 1041 du Code civil iranien permet aux filles de se marier dès l'âge de 13 ans, et les garçons dès l'âge de 15 ans. Il permet en outre aux filles de se marier à un âge encore plus précoce avec l'approbation d'un tribunal…



La pauvreté oblige des femmes enceintes sans abri à vendre leurs enfants à naître
Agence Mehr/CNRI, 26 août 2015
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/femmes/16387-iran-des-femmes-enceintes-sans-abri-que-la-pauvrete-oblige-a-vendre-leurs-enfants-a-naitre-pour-585.html
Certaines femmes enceintes vivant dans les rues de Téhéran sont forcées à vendre en avance leurs enfants à naître, poussées par l’extrême pauvreté et le dénuement, a reconnu un officiel du régime des mollahs en Iran. La pauvreté parmi les sans-abri de 13 quartiers du 12ème arrondissement de la capitale iranienne a atteint des niveaux insupportables, a affirmé le professeur Chit Chian, l’un des 30 membres du groupe de travail sur la société à la municipalité de Téhéran…
S’adressant au même groupe de travail de société à Téhéran samedi, Reza Mahboubi, le directeur du Bureau Social du Ministère de l’intérieur du régime a signalé qu’à travers l’Iran, plus de 18 millions de personnes vivaient dans des bidonvilles ou dans la rue, sans domicile.
« Ces chiffres sont réellement inquiétants. Je ne peux pas les dévoiler tous ici car il y a des journalistes présents », a-t-il déclaré.



Les proches des 30 000 membres de l’OMPI massacrés interdits de commémoration
CNRI, 31 août 2015
Le régime fondamentaliste iranien a empêché aux familles de prisonniers politiques exécutés de commémorer la mort de leurs proches le jour du 27eme anniversaire de leur massacre.
Quelque 30 000 prisonniers politiques, principalement affiliés au principal groupe d’opposition démocratique l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), ont été exécutés pendant l’été 1988.


Août 2015
64 exécutions
Signez la pétition
https://www.change.org/p/fran%C3%A7ois-hollande-forcez-les-mollahs-%C3%A0-stopper-les-ex%C3%A9cutions-en-iran-a7792c2b-4e8a-43c2-a0cb-c6a447802b41






Justice Guilan, 1er août 2015
En présence des autorités, deux trafiquants de drogue « S J » 58 ans et « M M », 38 ans ainsi qu’un accusé d’homicide « M P », 31 ans ont été pendus dans la prison centrale à Racht (nord)…

Agence officielle Fars, 3 août 2015
Accusé de trafic de 49kg d’opium et après cinq ans d’emprisonnement, un homme a été pendu ce midi en public à Eghlid dans la province de Fars (centre).

Justice Yazd, 5 août 2015
Accusés de détention et trafic de drogue, quatre trafiquants ont été pendus hier matin à Yazd.

HRANA, 5 août 2015
Trois détenus en relation avec des stupéfiants ont été exécutés ce matin dans la prison de Rafsanjan (centre).
Ces trois individus ont été condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue. L'un a été identifié comme étant Hossein Seifi Gholi, alors qu'il n'y a aucune information sur l'identité des deux autres.

Justice d’Ardebil, 11 août 2015
Le tribunal et le bureau des relations publiques d’Ardebil ont signalé qu’un homme a été exécuté dans la prison centrale d’Ardebil sur des accusations liées à la drogue.

HRANA/CSDHI, 11 août 2015
Cinq prisonniers ont été pendus dans la prison de Shahab à Kerman, tandis que trois autres ont été transférés en isolement en vue de leurs exécutions.
Les victimes, une femme et quatre hommes, de Kerman ont tous été exécutés sur des accusations liées à la drogue. Les identités de trois des hommes sont Ezzat Sabeki, Meitham Shahraki et Ali zehi, et les identités des deux autres victimes n’ont pas été divulguées.

HRANA, 13 août 2013
Selon le quotidien Iran, trois hommes ont été pendus mercredi matin dans la prison Rajaï-Chahr à Karaj. Agés de 24 à 37 ans, ils ont été accusés de fabriquer la drogue.

ParsNews, 17 août 2015
Six trafiquants ont été pendus dans la prison centrale de Bandar Abbas et quatre autres dans la province de Minab (sud).

Activistes Balutchs, 22 août 2015
Accusé d’infraction liée aux drogues, deux Baloutches, Abouzar Dehvari et Anvar Dehvari, ont été pendus à Rafsanjan après quatre années de détention.

Justice de Mazandaran, 23 août 2015
Accusé d’homicide, un homme sous les initiales « R F » a été pendu ce matin dans l’enceinte de la prison de Sari (nord).

HRANA, 24 août 2015
Hossein Karimi, 25 ans, a été pendu ce lundi matin dans la prison de Bandar Abbas (sud).

Radio Farda, 26 août 2015
Reconnu coupable d’avoir tué le procureur de la ville de Khoy, le prisonnier politique Behrouz Alkhani, 30 ans a été exécuté mercredi matin dans la prison d’Oroumieh (nord-ouest).
Cinq autres détenus pour trafic de drogue ont été en même temps pendus dans cette prison.


Centre d’actualités Farat, 27 août 2015

Les autorités du régime ont exécuté le prisonnier kurde Jamal Jafari à l’aube de ce jeudi dans la prison centrale de Saneh en Kurdistan (ouest). Il était accusé d’homicide.

Iran Khabar, 29 août 2015
Le prisonnier Abdollah Zareï, 25 ans, a été exécuté dans la prison de Bandar Abbas.

Agence Kurdpa, 29 août 2015
Accusé de trafic de drogue, le détenu Youssef Baghizadeh, 56 ans, a été pendu ce samedi dans la prison centrale de KhoramAbad (ouest).

Justice de Hormozgan, 30 août 2015
Pour avoir tué un homme en 2011, « E Z » a été pendu samedi 29 août dans la prison centrale de Bandar Abbas.

Iran Khabar, 30 août 2015
Sept prisonniers ont été exécutés clandestinement le 26 août dans la prison de Kermanchah (ouest) dont deux sont identifiés étant Behrouz Nouri, 25 ans et Shah-Bakhsh Haghi.

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