30 avril 2016

Iran - 100 coups de misogynie en public

Une femme a reçu 100 coups de fouet le mercredi 27 avril en plein milieu de la ville de Golpayegan près d’Ispahan, joyaux touristique de l’Iran.
Accusée de liaisons illicites et de complicité présumée dans l’homicide, elle a été condamnée à 15 ans de prison et 100 coups de fouet. Après avoir passé cinq ans de prison, la sentence de flagellation a été effectuée en public.

Trois autres femmes ont été exécutées le 14 avril à Kachmar et Birjand pendant la visite d’une délégation européenne à Téhéran conduite par Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union Européenne pour la politique étrangère.
Aucune réaction de leur part n’est à ce jour enregistrée à l’annonce de ces tristes nouvelles.

Une énième grande campagne fut lancée mi-avril révélant encore une autre fois la haine profonde qu’éprouve le régime intégriste des mollahs à l’égard des femmes. Une horde de 7000 agents « invisibles » de « sécurité morale » envahissent les rues de Téhéran pour réprimer davantage la population féminine.

Le mythe de « modération » d’Hassan Rohani et de son gouvernement d’«espoir et sagesse » s’effondre !  Aucun espoir de ce côté.

Mais ce qui fait aussi mal, de l’autre côté, c’est le silence ahurissant des responsables des démocraties occidentales face à la violation flagrante des droits des Iraniens par la théocratie khomeyniste sous prétexte d’établir des relations commerciales en vue d’un éventuel retour de l’Iran dans le concert des nations. Il faut finir par accepter que l’Iran des mollahs est incapable de jouer dans « cet orchestre ». D’ailleurs, il déteste la musique et de surcroit, celle qui joue pour la liberté et la démocratie !

Les Iraniens aimeraient entendre les responsables occidentaux condamner haut et fort la récente vague d’exécutions et dénoncer sans hésitation les promesses et la démagogie d’Hassan Rohani.
Quant aux Iraniennes, elles attendent le soutien sincère des femmes politiques de l’Occident dans la lutte acharnée qu’elles mènent pour la liberté et depuis près de quatre décennies contre l’un des Etats les plus intégristes et misogynes au XXIème siècle.