03 septembre 2019

AFIF INFOS - Août 2019





 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
               
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           


Prison et fouet pour la militante syndicale Atefeh Rangriz
IHR, 31 août 2019
Un tribunal de Téhéran a condamné la militante des droits humains, Atefeh Rangriz, à 11 ans et six mois de prison et à 74 coups de fouet.
Atefeh Rangriz, une chercheuse emprisonnée dans la prison de Qarchak à Varamin, a été arrêtée lors d’une réunion pacifique organisée à l’occasion de la Journée internationale du travail, à Téhéran, le 1er mai 2019.

Prisonnières de Qarchak protestent contre des conditions inhumaines de détention 
iranhumanrights.org, 30 août 2019
Deux cents détenues du quartier 5 de la prison pour femmes de Qarchak (à Varamine), ont envoyé une lettre ouverte au chef de l'Organisation des prisons d'État de la province de Téhéran pour protester contre les conditions de vie inhumaines dans cette prison : 
"La plupart d'entre nous... n'avons pas les moyens de subvenir à nos besoins fondamentaux tels que la nourriture, l'eau potable, les vêtements et les produits sanitaires…"
Cette prison ne respecte pas les normes minimales des Nations Unies pour le traitement des prisonniers. 
Les détenues transsexuelles et lesbiennes sont particulièrement vulnérables à la violence et à la discrimination dans la prison.
En outre, les mères incarcérées et leurs enfants n'ont pas accès aux articles essentiels ou à un traitement médical suffisant, et les prisonnières n'ont pas accès au téléphone.

Exécution collective de 8 détenus à Rajaï Shahr
hra-news.org, 29 août 2019
Huit détenus ont été exécutés collectivement le 29 août dans la prison de Raja'i Shahr dans la ville de Karaj, près de la capitale, Téhéran.
Tous ont été placés en isolement cellulaire le 26 août pour être préparés à leur exécution. 

94ème femme exécutée en Iran sous la présidence de Rohani
ncr-iran.org, 28 août 2019
Une femme, dont le nom n’a pas été annoncé, a été pendue à l'aube du 25 août 2019 à la prison centrale de Machhad, selon l'agence de presse officielle Rokna et le site web khorasannews.com. Elle était accusée de meurtre.
Le régime iranien a exécuté quatre femmes en l'espace de huit jours en juillet.
Maliheh Salehian a été pendue le 16 juillet 2019 dans la prison centrale de Mahabad (ouest).
Zahra Safari Moghaddam, 43 ans, a été pendue dans la prison de Noshahr (nord), le 17 juillet 2019.
Arasteh Ranjbar et Nazdar Vatankhah, en détention depuis 15 ans, ont été exécutées à la prison centrale d'Oroumieh (nord-ouest), le 23 juillet 2019.

Iran : Le monde ferme les yeux sur la crise des disparitions forcées de masse 
Amnesty International, 28 août 2019
Dans son dernier communiqué publié le 28 août, Amnesty International déclare que le refus persistant des autorités iraniennes de révéler le sort des milliers de dissidents politiques soumis à une disparition forcée et une exécution extrajudiciaire secrète lors des massacres commis en 1988 dans des prisons d’Iran est à l’origine d’une crise globalement ignorée par la communauté internationale depuis des décennies. 

Pendaison publique
isna.ir, 28 août 2019
Hamid-Reza Derakhshandeh, l'homme qui a assassiné l'imam de la prière du vendredi dans la ville iranienne de Kazeroun le 29 mai, a été pendu en public le mercredi 28 août. 

24 ans de prison pour refuser des aveux télévisés
women.ncr-iran.org, 27 août 2019
Un tribunal de Téhéran a condamné l’activiste civile Saba Kord Afshari, actuellement détenue à la prison d’Evine à 24 ans de prison.
Saba Kord-Afshari a subi des pressions répétées pour faire des aveux filmés, ce qu’elle a fortement résisté et refusé de faire. Le ministère du Renseignement a même arrêté sa mère, Raheleh Ahmadi, pour exercer de nouvelles pressions sur elle et l’obliger à faire de faux aveux.
Saba a été arrêtée pour la première fois en août 2018 lors de manifestations de rue à Téhéran. Elle a été emmenée à la prison de Qarchak et détenue dans une situation indéterminée. Ensuite, elle a été condamnée à un an de prison pour "trouble à l’ordre public" et transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine.

L'Iran est le plus grand geôlier de femmes journalistes au monde
RSF, 26 août 2019 
Reporters sans frontières (RSF) est alarmée par la nouvelle vague d'arrestations et d'interrogatoires de femmes journalistes depuis début août en Iran. La République islamique d'Iran est aujourd'hui le plus grand geôlier de femmes journalistes au monde, avec un total de dix détenues :
Noushin Jafari, Marzieh Amiri, Assal Mohammadi, Sanaz Allahyari, Farangis Mazloom, Hengameh Shahidi, Sepideh Moradi, Avisha Jalaledin , Shima Entesari, Narges Mohammadi
Déjà l'un des cinq plus grands geôliers de journalistes au monde, l'Iran détient aujourd'hui plus de femmes dans le cadre de ses activités journalistiques que tout autre pays au monde, a déclaré Reza Moini, responsable du bureau Iran/Afghanistan de RSF. "Nous appelons Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'Homme en Iran, à intervenir de toute urgence pour obtenir leur libération et remédier à la situation désastreuse de la liberté de la presse dans ce pays", a écrit RSF
L'Iran est classé 170e sur 180 pays dans l'indice mondial de la liberté de la presse 2019 de RSF.

Iran : Répression sans précédent de la société civile en août 2019
Iran Human Rights (IHR), 24 août 2019
Alors que l'attention du monde entier est attirée sur les événements dans le Golfe Persique, les militants civils font face à une nouvelle vague de répression, d'arrestations et de condamnations à de longues peines de prison en Iran.
Iran Human Rights (IHR) exhorte la communauté internationale à réagir à la récente violation massive des droits humains en Iran :
"Il semble que la République islamique profite de la tension dans le Golfe Persique et le détroit d'Ormuz pour accroître l'oppression du peuple iranien qui cherche à obtenir des changements fondamentaux en Iran. Une fois encore, nous demandons instamment à la communauté internationale, en particulier aux pays européens, de mettre les droits humains des Iraniens au centre de leurs discussions avec les autorités iraniennes.

Marzieh Amiri condamnée à 10 ans de prison et 147 coups de fouet en Iran
women.ncr-iran.org, 24 août 2019
Journaliste et militante étudiante, Marzieh Amiri, a été condamnée à 10 ans et 6 mois de prison et 147 coups de fouet en Iran.
Elle faisait partie des militants syndicaux arrêtés lors de leur manifestation de protestation à Téhéran à l’occasion de la Journée internationale du travail.
Marzieh Amiri souffrait de crises d’épilepsie durant son interrogatoire en raison des pressions physiques et psychologiques. Mais le juge s’est opposé à sa libération sous caution et à sa mise en liberté provisoire pour traitement médical.

Les Iraniens protestent contre la visite de Javad Zarif à Paris
AFIF, 23 août 2019
Les Iraniens résidant en France aux côtés du Comité de Soutien aux Droits de l'Homme en Iran (CSDHI), d’AFIF et d’autres associations se sont réunis le 23 août sur le parvis des droits de l’Homme, place Trocadéro à Paris, en opposition à la visite du ministre des Affaires étrangères du régime des mollahs.
Javad Zarif, représente un régime qui maintient le taux d'exécutions par habitant le plus élevé au monde, un État qui est le plus actif soutien du terrorisme, et constitue la principale source de crise et de chaos dans la région du Moyen Orient. Zarif et son régime sont les principaux protecteurs du dictateur Bachar Al-Assad et cautionnent le massacre du peuple Syrien.  

La Mairie du 1er arrondissement de Paris a également installé une grande banderole sur la façade de la mairie manifestant son opposition à cette visite : "Iran des mollahs - son ministre Zarif viole nos principes. Il n’est pas le bienvenu chez nous". 

Javad Zarif accueilli à Paris : pour quoi faire ?
latribune.fr, 23 août 2019             Par Simin Nouri  
«Alors que l'appareil sécuritaire des mollahs ne cesse de frapper durement les femmes, qui ne font que réclamer leurs droits les plus élémentaires, celles arrêtées le 1er mai et emprisonnées pour défendre les travailleurs et syndicalistes incarcérés. Ou celles qui protestent contre le voile obligatoire, recevoir en France le représentant d'un tel régime avec un bilan aussi sombre, ne pourrait que conforter ces tyrans dans leur comportement répressif contre non seulement le peuple iranien, mais aussi dans leur politique dévastatrice à travers le Moyen-Orient…
Un vrai langage de fermeté, le seul que ces tyrans comprennent, s'impose. Les mollahs enturbannés ou leurs représentants en costume civile ne deviendront jamais les amis des démocraties, ni des partenaires dignes de confiance. »

Pas de tapis rouge mais un tribunal pour accueillir l’Iranien Zarif en France
mediapart.fr, 21 août 2019                 
« Ce vendredi 23 aout, un ministre des Affaires étrangères particulier débarquera en France, Javad Zarif, avec une valise diplomatique lourde de crimes contre l’humanité et d’attentats terroristes commis en France.
Côté droits humains, Zarif est depuis six ans le ministre de gouvernements qui se targuent de « modération ». Certes, la présidence de Rohani bat tous les records : 3800 exécutions, dont 93 femmes, 36 mineurs, 91 prisonniers politiques et 219 pendaisons publiques. Si le tapis rouge est déroulé, c’est qu’il sera imbibé de sang, beaucoup de sang… Cet été la potence n’a pas chômé : plus de 70 pendaisons depuis le mois de juin…
Côté terrorisme, les diplomates de Javad Zarif ont été pris en flagrant délit, notamment une tentative d’attentat qui aurait fait un bain de sang à Villepinte dans le nord de Paris le 30 juin 2018, si les polices européennes ne l’avaient pas neutralisé à la dernière minute. Les services français en ont encore des sueurs froides.
Mais il y a eu aussi l’Allemagne, le Danemark, la Hollande et l’Albanie. Résultat des jeux : un diplomate iranien en prison en Belgique, un ambassadeur expulsé avec 4 autres de ses compères désignés persona non grata. Tous pour fait de terrorisme avéré… »

Les arrestations et les peines de prison ne parviennent pas à endiguer l'opposition croissante de l'opinion publique à la loi sur le hijab obligatoire
iranhumanrights.org, 19 août 2019
Au moins 12 personnes condamnées à la prison depuis janvier 2018
La multiplication des arrestations et des peines de prison n'a pas permis au gouvernement iranien de faire respecter publiquement et largement la loi obligatoire du hijab, ni d'endiguer les protestations croissantes contre ce pays.
Au moins 12 personnes ont été condamnées à des peines de prison allant de six mois à 33 ans pour avoir enlevé publiquement leur foulard et pour d'autres actes publics de désobéissance civile contre le hijab obligatoire depuis janvier 2018, et 32 ont été arrêtées pour de tels actes, selon les recherches du Centre pour les droits de l'homme en Iran.
Au-delà de ces cas de désobéissance civile publique qui reçoivent une attention médiatique importante, des millions de femmes qui ne se conforment pas aux diktats de l'État concernant les codes vestimentaires obligatoires sont arrêtées par la police chaque année pour "hijab abusif", et des dizaines de milliers sont renvoyées devant les tribunaux chaque année dans des procès…

ONU : le régime iranien a pendu au moins sept enfants délinquants en 2018
Le rapport de Javaid Rehman, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’Homme en Iran, a été distribué aux États membres de l'ONU le 16 août 2019 :
"En 2018, sept cas d'exécutions d'enfants ont été rapportés. On estime actuellement à 90 le nombre de personnes exécutées. Parmi les plus récents, le 25 avril 2019, deux enfants âgés de 17 ans, Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat, ont été exécutés dans la prison d'Adelabad Chiraz pour un crime présumé qu'ils auraient été forcés d'avouer sous la torture".
La position des rapporteurs de l'ONU et de Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, sur les exécutions d'enfants délinquants était sans équivoque : "Cette pratique est absolument interdite et doit cesser immédiatement".
Le Rapporteur spécial a également fait part de ses préoccupations concernant les allégations "d'aveux extorquées sous la torture" et "l'absence de procédure régulière ou de procès équitable".

Guerre psychologique des ayatollahs de Téhéran contre une femme symbole
ledroit.com, 14 août 2019         Par Simin Nouri
« …Depuis l’époque de l’Allemagne nazie, aucun État ne s’était permis de recourir à une guerre psychologique contre ses ennemis aussi acharnée que celle conduite par les mollahs iraniens contre leurs adversaires politiques ; à cette différence près que les premiers utilisent pleinement les techniques de communication modernes…
À la lumière des politiques passées et présentes du régime de Téhéran depuis 40 ans, il est peut-être temps de revoir sérieusement les politiques enracinées dans une propension dangereuse de certaines démocraties occidentales à la complaisance à l’égard d’une tyrannie extrémiste et expansionniste en ce début du XXIe siècle, notamment en tirant les leçons d’une politique similaire désastreuse adoptée avant la Seconde Guerre mondiale, il y a 80 ans. »

Iran - le détenu Arash Sadeghi, atteint du cancer, torturé en prison 
Amnesty International, 13 août 2019
Le prisonnier d'opinion gravement malade et défenseur des droits humains Arash Sadeghi est torturé en lui refusant intentionnellement et délibérément l'accès à un traitement contre le cancer, ce qui lui cause de graves douleurs et souffrances. Une grave infection post-opératoire s'est développée dans son bras droit en raison d'un manque de soins en prison, le laissant paralysé. On lui a également refusé des tests de moelle osseuse essentiels pour vérifier si son cancer s'est propagé. Sa vie est mise en danger.

Le projet de loi iranien sur la nationalité souligne les défis de la réforme législative
HRW, 9 août 2019 
Un projet de loi tant attendu qui permettrait aux enfants de femmes iraniennes mariées à un conjoint étranger d'obtenir pour la première fois la citoyenneté iranienne est en jeu. Les pouvoirs exécutif et législatif élus de l'Iran ont présenté ce projet de loi, qui changerait la vie de milliers d'Iraniens. Mais ses protections potentielles ont été érodées par des organes désignés, révélant la voie de plus en plus raide des réformes par le biais d'une action législative en Iran.  
Le Code civil iranien dispose que les enfants et les conjoints d'hommes iraniens obtiennent automatiquement la nationalité iranienne, mais les Iraniennes mariées à un conjoint étranger ne peuvent transmettre leur nationalité à leur mari et à leurs enfants.

Le bilan d'Hassan Rohani en matière de droits humains est marqué par 3 800 exécutions
iran-hrm.com, 9 août 2019 
Dès le premier jour, le régime iranien a fondé sa règle sur les piliers de la répression interne, de l'exportation du terrorisme et d'une mentalité réactionnaire et religieuse.
Peu importe la faction qui prend le pouvoir, les violations systématiques et généralisées des droits de la personne en Iran se sont poursuivies sans relâche au cours des 40 dernières années. 
Même après l'arrivée au pouvoir du "modéré" Hassan Rouhani, bien qu'il se soit engagé à détenir la "clé" des problèmes de l'Iran, il n'a même pas réussi à fournir un iota des libertés que le peuple iranien désire et mérite. 
Son dossier a révélé une loyauté inébranlable envers l'establishment du régime en ce qui concerne l'oppression sociale et la répression continue.
Au cours des années 1980, Hassan Rohani a appelé à l'exécution publique des dissidents politiques dans les prières du vendredi, et en tant que secrétaire du Conseil suprême de sécurité en 1999, il a joué un rôle majeur dans la répression du soulèvement des étudiants et de la population de Téhéran.
Les forces de sécurité continuent de harceler, d'interroger et de détenir des centaines de militants, de défenseurs des droits humains, de journalistes et de membres de minorités ethniques et religieuses.
L'incroyable ampleur des exécutions et des tortures brutales dans les prisons et l'arrestation de plus de 7.000 personnes au cours des soulèvements de 2017-2018 témoignent des violations persistantes des droits de l'Homme qui continuent, sous une présidence "modérée " en Iran…

Les femmes dans la résistance iranienne : défier le régime misogyne, payer le prix de la liberté
agoravox.fr, 8 août 2019      Par Mazdak Teherani 
https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-femmes-dans-la-resistance-217112
« …La participation égale des femmes à la direction politique est un des 10 points du plan de Madame Radjavi pour un Iran Libre. Pour la résistance iranienne la porte de sortie se trouve dans la liberté et l’égalité. « C’est la raison pour laquelle j’ai toujours insisté sur le fait que les femmes ne vont pas seulement se libérer mais aussi la société dans son ensemble, a estimé Maryam Radjavi. Les femmes iraniennes sont capables de renverser la dictature religieuse aujourd'hui et annonceront la paix et la construction à l'avenir. »

Trois femmes condamnées à de longues peines de prison pour avoir protesté pacifiquement contre la loi sur le hijab obligatoire
iranhumanrights.org, 8 août 2019 
Mojgan Keshavarz a été condamnée à 23 ans et 6 mois de prison, tandis que Monireh Arabshahi et sa fille Yasaman Ariyani ont chacune été condamnées à 16 ans de prison pour avoir fait campagne pacifiquement contre la loi du hijab obligatoire en Iran.
Les trois femmes ont été accusées d'"encourager les gens à la corruption et à la prostitution", de "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale", de "propagande contre l'État". 
Keshavarz a en plus été reconnue coupable de d'"insulte au sacré".
Ces femmes ont été condamnées le 31 juillet 2019 par le tribunal révolutionnaire de Téhéran, a déclaré le 3 août 2019 l'avocat Mohammad Moghimi.

Cinq détenus exécutés en un jour à Rajaï Shahr
iranhr.net, 7 août 2019
Au moins cinq prisonniers ont été pendus le matin du mercredi 7 août à la prison de Rajai-Shahr, dans la ville de Karaj (ouest de Téhéran). Tous ont été condamnés à mort pour homicide. 
Trois d'entre eux ont été identifiés étant Mohammad-Reza Shokri, Yousef Zakeri et Hossein Panjeh-Maryam. 
Jusqu'à présent, aucune des exécutions susmentionnées n'a été annoncée par les médias ou les responsables iraniens. 

La défense d'un fonctionnaire judiciaire contre des exécutions massives crée un précédent dangereux
iranhumanrights.org, 5 août 2019
Nouvelles remarques d'un haut responsable judiciaire iranien, Mostafa Pourmohammadi, dans lesquelles il a ouvertement défendu les exécutions extrajudiciaires de quelque 4000 à 5000 prisonniers en 1988 comme actes nécessaires contre des "ennemis" en temps de guerre, marquent un tournant important et dangereux dans le traitement que l'État réserve à ces massacres notoires, qui ont été reconnus internationalement comme des crimes contre l'humanité.
Il faut condamne avec force ces propos, tenus par un fonctionnaire qui a lui-même été l'une des principales figures responsables de ces exécutions, et le fait que des milliers de prisonniers, qui avaient tous été condamnés à des peines de prison et purgeaient leur peine, aient été présentés comme des actes de guerre légitimes.

44 filles de moins de 15 ans à Hamedan sont devenues mères en 2018
isna.ir/entekhab.ir, 3 août 2019
Hassan Soumi, directeur de l'Organisation iranienne du Recensement dans la province de Hamedan (ouest), a fait savoir qu'en 2018, 44 filles de moins de 15 ans dans cette province ont porté une grossesse. 
Soumi a également déclaré que "4% des divorces concernent les filles de moins de 18 ans. Environ 16 % des mariages enregistrés au cours des quatre premiers mois de 2018, concerne des filles de moins de 18 ans".

Le prix du sang payé pour une femme en Iran est toujours la moitié de celui payé pour un homme, malgré une nouvelle décision
iranhumanrights.org, 2 août 2019
Après l'annonce en Iran du 2 juillet 2019, affirmant l'égalité entre hommes et femmes concernant le prix du sang (compensation financière versée à la famille d'une personne décédée ou à la victime blessée), de nombreuses personnes ont supposé à tort que la loi discriminatoire existante qui attribue le diyeh à une femme victime égale à la moitié de celle d'un homme, a été abolie. Or, cette loi n'a pas été modifiée. 
Le Conseil des gardiens, l'organe chargé de vérifier la conformité de la législation iranienne avec la loi islamique, a refusé de l'annuler, car cette loi a ses racines dans la théologie islamique et le Coran.
Dans son récent jugement, la Cour suprême n'a pas déclaré l'égalité, mais a plutôt ordonné que la différence entre le prix du sang pour les femmes soit versée par le Fonds d'État pour les lésions corporelles …
En effet, l’inégalité entre les hommes et les femmes en Iran, qui est à la base de nombreux principes théologiques islamiques et appliquée en tant que loi en Iran dans des domaines tels que le témoignages, le divorce, la garde, l’héritage et le prix du sang,… demeure.

CGRI arrête 20 femmes lors d'une fête à Hamedan
isna.ir, 30 juillet 2019
Un responsable du Corps des Gardiens de la Révolution Islamique (CGRI) de Hamedan (ouest) a annoncé l'arrestation de 20 femmes lors d'une fête. Ali-Akbar Karimpour a fait état du "démantèlement de l'assemblée d'un réseau de femmes visant à promouvoir un style de vie occidentale", ajoutant que les organisateurs de cette fête invitaient les femmes via cyberespace de "passer quelques heures loin de leurs maris et enfants et de simplement penser à eux-mêmes pour être heureux". 

Août 2019
 32 exécutions en Iran