14 juin 2005

Rassemblement spontané après une intervention policière contre des Iraniennes


AFP, Téhéran, 12 juin
Au moins deux cents Téhéranais se sont mis à manifester spontanément dimanche après-midi pour la "liberté" et contre le "totalitarisme" après l'intervention vigoureuse de la police dans un rassemblement interdit de femmes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Liberté pour l'Iran", "non au totalitarisme", ont scandé les manifestants, que la police s'employait à disperser devant l'université de Téhéran mais qui se regroupaient à chaque fois un peu plus loin. Les manifestants ont déchiré sur leur passage les affiches des candidats à la présidentielle de vendredi.

Cette manifestation s'est formée spontanément après que la police fut intervenue de manière musclée contre un rassemblement de femmes. Une trentaine de femmes s'étaient rassemblées devant l'université pour protester contre les discriminations inscrites dans la loi, chantant et tentant de rallier des passantes.

La manifestation, qui n'avait pas été autorisée, a été encerclée par des dizaines de policiers hommes et femmes et des agents de services de sécurité en civil.

L'une des manifestantes a frappé un policier et a été arrêtée en même temps qu'une autre femme par des policières. Elles ont été conduites dans un minibus de la police.

La police a aussi confisqué leurs cartes de presse ou leur équipement à des photographes sur place.

La police a dégagé la place autour des manifestantes et fait placer deux grands bus pour les isoler des regards des curieux qui ont commencé à se masser de l'autre côté de la rue.
Des jeunes ont alors repris les chants des manifestantes jusqu'à ce que la police entreprenne de les disperser en les pourchassant.
Les femmes ont une nouvelle fois été interdites de concourir à la présidentielle par un organe ultra-conservateur non-élu.

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