05 décembre 2018

AFIF INFOS - Novembre 2018

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           

Novembre 2018
  21 exécutions dont 3 en public

Des centaines de personnes arrêtées lors d’un vaste coup de filet contre les Arabes ahvazis en Iran
Amnesty International, 2 novembre 2018
«Les autorités iraniennes ont pris de vastes mesures de répression contre la minorité ethnique arabe ahvazi, arrêtant des centaines de personnes dans la province du Khouzestan (sud), ces dernières semaines, a déclaré Amnesty International.
Cette vague d’arrestations fait suite à une attaque armée meurtrière perpétrée contre un défilé militaire dans la ville d’Ahvaz le mois dernier, au cours de laquelle au moins 24 personnes, dont des spectateurs, ont été tuées et plus de 60 blessées… »
 "L'ampleur des arrestations de ces dernières semaines est extrêmement alarmante. ", a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Anniversaire de la prise d’ambassade américaine "fêté " dans l’indifférence générale
Iran Manif, 4 novembre 2018
La célébration officielle du 4 novembre 1979, le jour de l’occupation de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran et la prise d’otages de ses diplomates, s’est heurtée, aussi bien dans la capitale que dans d'autres villes d’Iran, à l'indifférence générale de la population, notamment des jeunes et des étudiants, malgré la pleine mobilisation du régime. 
La dictature religieuse avait déployé tout un dispositif de gardes anti-émeutes, de services de renseignements et de forces de sécurité sur le trajet du défilé par crainte de rassemblements de protestation. En raison de la fermeture des écoles, seul un petit nombre d'élèves ont été emmenés de force dans une des avenues au centre de Téhéran...
L'indifférence à l'égard de cette célébration a été telle que les médias d'Etat ont été très limités dans la publication de photos.

L’épouse d’un militant kurde arrêtée par les forces de sécurité à Sanandaj
kurdistanhumanrights.net, 4 novembre 2018
Parastou Mirzaï a été arrêtée le 3 novembre 2018 après avoir été convoquée par téléphone à se présenter au siège du Bureau des renseignements de Sananda (ouest), d'où elle a été conduite au centre de détention du ministère du Renseignement de cette ville.
Cette citoyenne kurde est l’épouse de Zanyar Dabbaghian, le travailleur activiste bien connu à Sanandaj, qui avait également été arrêté par les forces de sécurité chez lui le 8 octobre 2018 et transféré au même centre de détention à Sanandaj. 

Des manifestants condamnés à l’issu de procès inéquitables
Human Rights Watch, 5 novembre 2018
Saba Kordafshari, 19 ans, et Yasaman Ariyani, 
23 ans, ont été condamnées à la prison pour des 
manifestations pacifiques
La justice iranienne a condamné au moins 24 manifestants iraniens pour de vagues accusations liées à la sécurité nationale.
Leurs peines d'emprisonnement allaient de 6 mois à 6 ans.
Ils faisaient partie de la cinquantaine de personnes arrêtées le 2 août lors d'une manifestation à Téhéran contre la détérioration des conditions économiques et la corruption. Le 28 octobre, les autorités ont également arrêté un avocat spécialisé dans les droits humains qui avait été condamné à trois ans de prison pour avoir signalé le décès d'un manifestant en détention. 

L'Iran au bord de la crise économique 
La Croix, 5 novembre 2018
« Sur fond d’escalade européenne des relations avec Téhéran – pointé dans deux affaires d’attentats déjoués en France et au Danemark –, les sanctions les plus dures de l’arsenal américain contre l’Iran entrent en vigueur lundi 5 novembre.
L’export de pétrole iranien pourrait chuter de trois millions de barils par jour à seulement un million par jour, suite aux sanctions… »

Nouvelle vague de convocations et d’arrestations de journalistes en Iran
RSF, 6 novembre 2018
https://rsf.org/fr/actualites/iran-nouvelle-vague-de-convocations-et-darrestations-de-journalistes
Reporters sans frontières (RSF) dénonce une nouvelle vague de répression des autorités iraniennes contre les journalistes, notamment pour des publications sur les réseaux sociaux. 
En moins d’un mois, plusieurs d’entre eux ont été convoqués et trois journalistes arrêtés cette semaine pour leurs écrits sur les réseaux sociaux.
"RSF demande la libération immédiate des journalistes détenus arbitrairement et exhorte le régime iranien à mettre fin à la répression contre la liberté d’information", dénonce Reza Moini, responsable du bureau Iran/Afghanistan de RSF, ajoutant qu’"Entraver la liberté de la presse et arrêter des journalistes ne peut en aucun cas être une solution pour lutter contre la corruption".
L’Iran se situe à la 164ème position sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 de Reporters sans frontières.

Condamnation d’un jeune délinquant ayant des antécédents de maladie mentale
hra-news.org, 6 novembre 2018
Shayan Saeedpour, aujourd'hui âgé de 20 ans, a été condamné à mort par la première chambre du tribunal pénal du Kurdistan pour un meurtre qu'il a commis à 17 ans, alors qu'il était peut-être sous surveillance psychiatrique.
Selon un membre de la famille, le jeune homme est accusé d'avoir tué Soleyman Azadi dans une bagarre le 16 août 2015, à deux mois de son 18e anniversaire. 
Shayan Saeedpour s'est rendu à la police deux jours après l'incident, accompagné de son père. 

Une détenue à la prison de Khoy condamnée à mort pour adultère
Kurdistan Human Rights Network (KHRN), 6 novembre 2018
La prisonnière Golestan Jankanloo, mariée et mère de deux enfants, arrêtée et inculpée d'adultère en 2017, avait été condamnée à mort par le tribunal de la ville de Khoy.
L'identité de l'homme qui a été détenu avec cette femme puis relâché sous caution est inconnue.
La semaine dernière, le KHRN a également annoncé la condamnation à mort de Zahra Derakhshani, une autre détenue à la prison de Khoy pour adultère.

Neuf militantes des droits de l’Homme conduites à la prison d'Evin 
CSDHI, 9 novembre 2018 
Selon des informations récentes, neuf militantes ont été conduites à la sinistre prison d'Evin, à Téhéran, qui abrite de nombreux prisonniers politiques. Selon Me Amir Raisian, les neuf femmes ont été inculpées cette semaine pour leur implication dans la défense des droits de l’Homme…
Amnesty International a déclaré dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’Homme : «En Iran, les autorités ont emprisonné des dizaines de critiques pacifiques, notamment des militants des droits des femmes, des défenseurs des droits des minorités et des écologistes, des syndicalistes, des avocats et des personnes en quête de vérité, de justice et de réparation pour les exécutions massives des années 80».

Une prisonnière bahaïe privée de soins médicaux 
CSDHI, 10 novembre 2018 
La prisonnière bahaïe Negin Ghadamian n’a pas été autorisée à recevoir des soins dentaires en dehors de la prison d'Evin (Téhéran), où elle purge une peine de cinq ans d'emprisonnement pour avoir enseigné la littérature persane à des étudiants bahaïs.

Iran pend 22 personnes à Ahvaz
IHR /Iran News Wire, 11 novembre 2018
Des militants des droits humains à Ahvaz rapportent que 22 personnes ont été pendues le jeudi 8 novembre dans la prison de Sheyban à Ahvaz et que leurs familles ont été informées de leur exécution. Les pendaisons ont été effectuées en secret en représailles à une attaque de septembre contre un défilé gouvernemental dans cette ville.
Les autorités de la République islamique d'Iran ont déjà procédé à des exécutions en représailles à des attentats terroristes. En octobre 2013, 16 prisonniers baloutches ont été pendus à la prison de Zahedan en représailles à la mort d'au moins 14 gardes frontaliers dans une embuscade.

Longues grèves des camionneurs en Iran
262 chauffeurs arrêtés pour avoir participé à cette action  
cfppi.org, 12 novembre 2018
Les chauffeurs de camions en Iran ont eu leur première grève nationale en mai 2018 qui a duré 11 jours. La 2ème série de grèves a débuté en juillet 2018 et la troisième en septembre 2018 qui a duré 21 jours. Suite à ces grèves, le régime islamiste a arrêté 262 conducteurs. Le procureur général du régime a menacé d'exécuter les organisateurs pour "guerre à Dieu" et "menace à la sécurité nationale". Le seul "crime" que ces conducteurs ont commis est de se joindre à des grèves pour exiger une augmentation de salaire, recevoir leur salaire impayé, améliorer leurs conditions de travail, réduire le coût de l'assurance, améliorer la sécurité routière et rendre les pièces automobiles plus abordables.
Des dizaines de syndicats de différentes parties du monde ont déclaré leur soutien aux grévistes iraniens…

Les Iraniennes ont besoin de l’autorisation du mari ou du père pour les randonnées !
Site officiel Entekhab, 13 novembre 2018
Directive publiée par le comité de randonnée de la province de Khorasan- Razavi (nord-est) et adressé à tous les clubs de la province : 
« Les activités dites sportives de plus en plus répandues sous le prétexte d'excursions dans la nature, de randonnées... dans des groupes mixtes et conçues comme des sources de revenus illégitimes, favorisent la promiscuité morale, le dévoilement des femmes, la dissémination de l'impudeur et du libéralisme.  Elles mènent à des relations immorales et illicites entre les femmes et les hommes, prenant pour cible la culture et les racines authentiques de l'Iran, de l'islam et des fondements de la famille »… « Pour respecter l’article 1105 du code civil ainsi que les décrets religieux des érudits religieux, et pour protéger le fondement et les bases des familles, il sera nécessaire que les femmes mariées obtiennent l’autorisation de leur mari et les femmes célibataires et les jeunes femmes de moins de 20 ans devront avoir l'autorisation de leur père pour participer à de telles activités».

Iran.  Une 85e femme exécutée sous la présidence de Rohani
CNRI Femmes, 14 novembre 2018 
Sharareh Almassi, 27 ans, a été pendue le 13 novembre 2018 à la prison centrale de Sanandaj après cinq ans de détention. La jeune femme a été arrêtée et emprisonnée pendant cinq ans pour avoir tué son mari, Kaveh Gholam Veissi, dans une querelle familiale.
Un groupe de militants des droits civils et des droits de l'Homme et de militants contre la peine de mort s'est réuni devant la prison centrale de Sanandaj dès 4 heures du matin pour empêcher l'exécution de Sharareh Almassi. Mais leurs efforts n'ont toutefois pas aboutis. 
Sharareh Almassi est la 85e femme exécutée sous la présidence d’Hassan Rohani.
Le régime iranien est le premier bourreau au monde par habitant. Il détient également le record dans l'exécution des femmes et des mineurs. Parmi les raisons qui conduisent à l'exécution des femmes figurent les mariages précoces forcés, la privation du droit au divorce, la violence domestique contre les femmes, ainsi que la pauvreté.

Deux hommes accusés de corruption exécutés
Reuters/Amnesty International, 14 et 16 nov 2018 
Vahid Mazloumin et Mohammad-Esmail Ghasemi ont été déclarés coupables de crimes financiers à l’issue d’un procès inéquitable. Ils viennent d’être exécutés.
Accusés d'avoir manipulé les marchés de l'or et des devises en Iran, ils ont été condamnés à mort en septembre pour "diffusion de la corruption sur la terre". Des dizaines d'autres personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des accusations similaires. En procédant à ces exécutions abjectes, les autorités iraniennes bafouent le droit international et font preuve d'un mépris honteux pour le droit à la vie.
Un procès pour l’exemple
Le recours à la peine de mort est déplorable en toutes circonstances. Mais le pire est que ces hommes ont été déclarés coupables à l'issue d'un procès inique "pour l’exemple" diffusé à la télévision d'État.
Des tribunaux spéciaux spécialisés dans les crimes financiers ont été mis en place en août avec l'approbation du Guide suprême, Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique.
Ils ont prononcé au moins sept condamnations à mort depuis leur création et certains des procès ont été retransmis en direct à la télévision.
La devise iranienne a perdu environ 70 % de sa valeur en 2018 sous la menace de nouvelles sanctions américaines, la forte demande de dollars et de pièces d’or sur le marché non officiel venant d’iraniens tentant de protéger leur épargne.
Le coût de la vie a également explosé, provoquant des manifestations sporadiques contre le profit et la corruption, de nombreux manifestants scandant des slogans anti-gouvernementaux.

Des députés français pour une approche exigeante vis-à-vis de l'Iran
CPID, 14 novembre 2018
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) composé de dizaines de députés français vient de publier un communiqué intitulé "La nécessité d’une approche exigeante vis-à-vis de l’Iran", demandant que la France prenne le leadership européen d’une politique de fermeté vis-à-vis du régime iranien en faveur d’un changement démocratique dans l’intérêt du peuple d’Iran.   
Les députés critiquent les visites de parlementaires en Iran qui ignorent la situation des droits de l'Homme dans ce pays et les tentatives d'attentats terroristes du régime iranien en Europe et en particulier en France le 30 juin dernier, qui visait un grand rassemblement organisé par l’opposition à Villepinte (93).

Nasrin Sotoudeh poursuit les autorités iraniennes pour lui avoir interdit la visite de ses enfants en prison
IRNA/CHRI, 11 et 15 novembre 2018  
L’éminente avocate, Nasrin Sotoudeh, incarcérée à la prison d'Evin depuis juin 2018, a poursuivi les autorités iraniennes pour lui avoir interdit de voir ses enfants et d'autres membres de sa famille à la prison d'Evin au cours des deux derniers mois sous prétexte de son prétendu "hijab inapproprié".
Selon les procédures pénitentiaires, les visites hebdomadaires avec les membres de la famille sont un droit auquel tous les prisonniers ont droit, et non un privilège. C’est le cas de plusieurs détenues notamment de Narges Mohammadi, de Maryam Akbari-Monfared,… où même des mères de jeunes enfants, qui se sont vues privées de voir leur famille ou de leur parler au téléphone.
Refuser à Sotoudeh de rendre visite à son fils et à sa fille (12 et 18 ans) est particulièrement cruel étant donné que son mari, Reza Khandan, est également détenu à la prison d'Evin depuis octobre 2018, laisse effectivement leurs enfants orphelins.
La charia n'oblige pas les femmes à se couvrir en présence d'autres femmes, ce qui soulève la question de savoir pourquoi Sotoudeh est punie pour ne pas avoir prétendument observé le hijab dans le quartier réservé aux femmes de la prison d'Evin.
Dans sa plainte, dont certaines parties ont été affichées sur Instagram par son avocat, Payam Derafshan, Sotoudeh a déclaré : "Il n'y a pas de règlement interdisant les visites en prison entre les mères et leurs enfants parce que c'est essentiellement inhumain… Une telle interdiction n'est pas seulement extrêmement préjudiciable sur le plan psychologique, elle nuit aussi gravement à la réputation du système judiciaire du pays aux yeux du monde entier", a-t-elle ajouté.
Sotudeh fait partie d'au moins six avocats spécialisés dans les droits humains qui sont actuellement derrière les barreaux en Iran.

Dix prisonniers pendus en un seul jour à Rajaï Chahr 
Site official Mizan/IHR, 14 et 15 novembre 2018
A part Vahid Mazloumin et Mohammad-Esmail Ghasemi, pendus sur des accusations de corruption économique, huit autres personnes ont été exécutés pour meurtre le mercredi 14 novembre dans la prison de Rajaï Chahr, près de Téhéran. 
Parmi les huit exécutées pour homicide, Iran Human Rights (IHR) a identifié quatre : Saman Yamini, Ali Iranshahi, Ali Amindokht et Sam Sagvand.
Les médias iraniens n'ont jusqu'à présent pas publié d'informations relatives aux exécutions susmentionnées.

ONU adopte une 65ème résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Iran
AP/CNRI, 15 et 16 nov.  2018
Le comité des Nations Unies sur des droits humains a adoptée une résolution exhortant l'Iran à mettre fin à son recours généralisé à la détention arbitraire et s'inquiète de l'application très alarmante de la peine de mort.
La résolution a été approuvée jeudi par 85 voix contre 30, avec 68 abstentions. Il est pratiquement certain qu'il sera approuvé par les 193 membres de l'organe mondial, le mois prochain.
La résolution exhorte également l'Iran à éliminer légalement la discrimination à l'égard des femmes et exprime sa "grave préoccupation face aux contraintes et restrictions sévères qui continuent de peser sur le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction".
Elle souligne la "fréquence alarmante" du recours à la peine de mort, notamment contre les mineurs, le "recours généralisé et systématique à la détention arbitraire", les mauvaises conditions carcérales, notamment le " refus délibéré d'accès des détenus à des traitements médicaux adéquats" et les "cas de décès suspects de détenus" sous la torture.

Les députés européens durcissent le ton contre le régime iranien
150 députés condamnent les violations des droits de l’Homme et le terrorisme d’État par le ce régime
Iran Manif/CSDHI, 19 novembre 2018 
Alors que le Danemark réclame au Conseil des ministres des Affaires étrangères européens des mesures contre le régime iranien pour ses activités terroristes, une manifestation a eu lieu à midi Place Schuman à Bruxelles pour exiger des mesures de l'Union européenne contre les mollahs pour terrorisme et violation des droits humains en Iran.
150 membres du Parlement européen se sont réunis pour signer une déclaration s'opposant aux violations des droits humains et aux tentatives d’attaques terroristes violentes perpétrées par le régime clérical iranien.

Trois hommes pendus en public à Chiraz
Iran Human Rights, 21 novembre 2018 
Selon ISNA, Siamak Eslaminia, Kourosh Gholizadeh et Foad Ghanemi ont été pendus en public sur la place Payam à Chiraz. Tous trois ont été condamnés à mort pour vol à main armée et "guerre contre Dieu". Le premier accusé a également été accusé d'avoir tué un policier.
"Des dizaines d'enfants âgés de 3 à 10 ans se trouvaient parmi la foule avec leurs parents", a rapporté l'Agence de presse de la République islamique (IRNA).
Les experts des droits de l'Homme de l'ONU avaient précédemment attiré particulièrement l'attention sur les informations faisant état d'exécutions publiques : "Un effet déshumanisant à la fois sur la victime et sur les témoins de l'exécution" et a finalement renforcé "le caractère déjà cruel, inhumain et dégradant de la peine de mort".
Iran Human Rights (IHR) met en garde contre une nouvelle vague d'exécutions en Iran dans les semaines à venir et exhorte les Nations unies, l'UE et les pays ayant des relations diplomatiques avec l'Iran à réagir immédiatement pour y mettre fin.

Des mesures de répression de plus en plus sévères à l'encontre des enseignants et des militants syndicaux
Human Rights Watch, 22 novembre 2018
Les autorités arrêtent les dirigeants syndicaux et menacent les grévistes. Elles ciblent de plus en plus d'enseignants et de militants syndicaux ces dernières semaines pour avoir organisé et mené des manifestations pacifiques.
Le 13 novembre 2018, le Conseil pour la coordination entre les syndicats d'enseignants a organisé une grève à laquelle ont participé des dizaines d'enseignants à travers l'Iran pour protester contre leurs salaires insuffisants en raison de l'inflation élevée et des mauvaises conditions de vie. Il s'agissait de la deuxième grève organisée par les enseignants depuis le 21 septembre, date du début de l'année scolaire publique en Iran.
25 novembre
Journée internationale pour l'élimination 
de la violence à l'égard des femmes

Appel à une action internationale pour mettre fin à la violence institutionnalisée et parrainée par l'État contre les femmes en Iran
L'Iran possède l'une des statistiques les plus élevées sur les violences faites aux femmes
women.ncr-iran.org, 25 novembre 2018
https://www.women.ncr-iran.org/fr/communiques/3474-l-iran-detient-l-un-des-records-les-plus-eleves-en-matiere-de-violences-faites-aux-femmes
Alors que le monde entier célèbre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Commission des femmes du CNRI appelle la communauté internationale à prendre des mesures pour tenir le régime iranien responsable de la violence institutionnalisée contre les femmes en Iran.
La Constitution et les lois du régime théocratique institutionnalisent la violence à l’égard des femmes et promeuvent les peines cruelles de flagellation, de lapidation et d'aveuglement.
L'Iran est le seul pays au monde où les femmes ont été exécutées ou torturées à mort par milliers pour dissidence. Près d'un millier de femmes ont été arrêtées l'année dernière et ont subi des violences en détention pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales. 85 femmes ont été exécutées depuis l'arrivée au pouvoir du président des mollahs, Hassan Rohani.

Nasrin Sotoudeh entame une grève de la faim en prison en Iran
AFIF, 27 novembre 2018
Nasrin Sotoudeh avocate et militante des droits humains détenue a entamé une grève de la faim à la prison d'Evin en Iran le 26 novembre 2018, pour soutenir Farhad Meysami, médecin, et activiste des droits de l’Homme emprisonné qui demeure en très mauvais état de santé.


FIFA appelle pour autoriser les femmes dans les stades en Iran
The Associated Press/ CSDHI, 28 novembre 2018
L'Iran est le seul pays au monde à interdire aux femmes d’entrer dans les stades de football. 
Dans son nouveau rapport, le conseil consultatif de la FIFA a demandé à la FIFA de donner à la République islamique un délai pour lever son interdiction concernant la présence des femmes dans les stades de football.
La campagne Open Stadiums, qui se décrit comme un" mouvement de femmes iraniennes cherchant à mettre fin aux discriminations et à permettre aux femmes d’entrer dans les stades", a salué les recommandations du conseil d’administration qualifiant d’une "grande réussite pour les femmes iraniennes, fans de football qui se battent pour leur droit d'entrer dans les stades depuis plus de 13 ans". 

Manifestations et grèves en Iran : état des lieux de la situation 
au 30 novembre 2018
Médias divers/AFIF

Les travailleurs de la Compagnie de la canne à sucre Haft-Tapeh de la ville de Suse -province pétrolière du Khouzestan- sont depuis 4 novembre 2018 en grève et manifestent en très grand nombre. Une forte présence des femmes est constatée parmi les manifestants qui scandaient notamment "A bas l’oppresseur, vive les travailleurs"… https://youtu.be/lEqU5_awL4k
Malgré plusieurs arrestations, le mouvement de protestation tient bon et revendique sa solidarité avec les travailleurs métallurgistes d’Ahvaz.

Les employés du groupe national de sidérurgie d’Ahvaz - capitale du Khouzestan- poursuivent le 21ème jour consécutif de leurs manifestations, contestation et grève contre la poursuite de l’austérité imposée par le régime.
Toujours à Ahvaz, un groupe de retraités de la faculté de médecine d’Ahvaz se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur de la province et ont rejoint les rangs des employés du groupe national de l’acier. Un certain nombre de femmes courageuses ont été vues se joindre aux rangées des manifestants lors de leur marche.

Les enseignants iraniens ont organisé un sit-in généralisée depuis le 13 novembre, semblable au mois dernier,  en refusent d'aller dans les salles de classe  pour protester la répression et l'emprisonnement de leurs collègues et contre la détérioration des moyens de subsistance, la baisse du pouvoir d'achat, et appellent à l'élimination de la discrimination contre les enseignants en service et ceux à la retraite.
Dans certaines villes, des étudiants ainsi que des parents se sont joints à la grève des enseignants.

Manifestations/sit-in des agriculteurs d'Ispahan se poursuivent pour le 3ème mois consécutif en signe de protestation contre la privation de leurs droits à l’eau et la destruction de l'agriculture, conséquence directe du pillage orchestré par les autorités. Ils ont organisé des sit-in en stationnant des tracteurs et des machines agricoles et en campant dans les intersections des routes. Vêtus de linceul, les agriculteurs du district de Ziar (est d’Ispahan) ont effectué vendredi 23 novembre un sit-in contre la pénurie d’eau pour l’irrigation de leurs terres agricoles. 

26 novembre 2018



Appel à une action internationale pour mettre fin à la violence institutionnalisée et parrainée par l'État contre les femmes en Iran

L'Iran possède l'une des statistiques les plus élevées sur les violences faites aux femmes


Communiqué de women.ncr-iran.org

 25 novembre2018


Alors que le monde entier célèbre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Commission des femmes du CNRI appelle la communauté internationale à prendre des mesures pour tenir le régime iranien responsable de la violence institutionnalisée contre les femmes en Iran.
La Constitution et les lois du régime théocratique institutionnalisent la violence à l’égard des femmes et promeuvent les peines cruelles de flagellation, de lapidation et d'aveuglement.
L'Iran est le seul pays au monde où les femmes ont été exécutées ou torturées à mort par milliers pour dissidence. Près d'un millier de femmes ont été arrêtées l'année dernière et ont subi des violences en détention pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales. 85 femmes ont été exécutées depuis l'arrivée au pouvoir du président des mollahs Hassan Rohani...


25 novembre

Journée internationale pour l'élimination de la violence 
                                  à l'égard des femmes


"Ce n'est que lorsque la moitié de notre population représentée par des femmes et des filles pourra vivre à l'abri de la peur, de la violence et de l'insécurité quotidienne que nous pourrons vraiment dire que nous vivons dans un monde juste et équitable." António Guterres, Secrétaire général de l'ONU


Pourquoi nous devons éliminer la violence faite aux femmes?
La violence contre les femmes et les filles est l'une des violations des droits humains les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices dans le monde d'aujourd'hui, et elle reste largement non signalée en raison de l'impunité, du silence, de la stigmatisation et de la honte qui l'entourent.
En termes généraux, elle se manifeste sous des formes physiques, sexuelles et psychologiques, englobantes :
. violence conjugale (coups et blessures, violence psychologique, viol conjugal, féminicide) ;
. la violence et le harcèlement sexuels (viol, actes sexuels forcés, avances sexuelles non désirées, abus sexuels sur enfants, mariage forcé, harcèlement de rue, harcèlement criminel, cyber-harcèlement) ;
. la traite des êtres humains (esclavage, exploitation sexuelle) ;
les mutilations génitales féminines ;
. mariage d'enfants.

06 novembre 2018

AFIF INFOS Octobre 2018

 Bulletin mensuel d'informations sur l'Iran

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE



Octobre 2018
24 exécutions


Une activiste des droits des femmes, transférée à la prison d’Evin
HRANA, 1er octobre 2018
Rezvaneh Mohammadi, militante des droits des femmes, a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin au terme de son interrogatoire. Elle était en garde à vue dans un lieu tenu secret depuis son arrestation par les forces de sécurité, le 3 septembre.
Elle fait partie d’un groupe de militantes des droits des femmes et des droits civils qui ont été poursuivies par les autorités, ces derniers mois, avec une ferveur renouvelée. Najmeh Vahedi, Hoda Amid et Maryam Azad, également militantes des droits des femmes, ont toutes été arrêtées pour des raisons inconnues au cours de cette période.
Vahedi et Amid auraient organisé des ateliers de formation pédagogique destinés aux femmes qui souhaitaient s’informer sur leurs droits dans les contrats de mariage. 

Une jeune femme pendue en Iran
Amnesty International/IHR, 1er et 2 octobre 2018
Zeinab Sekaanvand, victime de violences domestiques et sexuelles arrêtée alors qu'elle était enfant, est exécutée à l'issue d'un procès inéquitable.
Arrêtée à l'âge de 17 ans pour le meurtre présumé de son mari, cette jeune kurde Iranienne a été pendue le mardi 2 octobre, selon son frère.
Zeinab Sekaanvand, 22 ans, a été reconnue coupable d'avoir tué son époux, qui la battait depuis des mois. Son exécution avait été reportée après qu'elle soit tombée enceinte d'une relation qu'elle avait nouée avec un autre détenu alors qu'elle était en prison. Elle a accouché d'un enfant mort-né le 30 septembre 2016. Selon les médecins, le bébé de la jeune femme est mort dans son ventre deux jours avant son accouchement à la suite du choc qu'elle a subi après l'exécution de son ami.
Elle a été condamnée à mort en 2012 alors qu'elle n'avait que 17 ans pour avoir prétendument assassiné son mari dans son village du nord de l'Iran. Elle a été arrêtée et aurait avoué l'avoir poignardé à mort. Elle a dit qu'elle a été détenue au poste de police pendant les 20 jours qui ont suivi et qu'elle a été torturée à plusieurs reprises par des agents de police.
Avant d'être condamnée par un tribunal pénal de la province d'Azerbaïdjan occidental, elle a rétracté ses aveux et déclaré au juge que le frère de son mari, qui l'avait violée à plusieurs reprises, avait commis le meurtre.
Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré : " Non seulement c'était une enfant au moment du crime, mais elle a fait l'objet d'une procédure judiciaire très injuste." 

Bachelet exhorte l'Iran à cesser d'exécuter les mineurs délinquants
iranhr.net, 3 octobre 2018
La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a condamné vendredi dernier l'exécution en Iran de Zeinab Sekaanvand Lokran, une jeune délinquante, cette semaine. 
Malgré un certain nombre d'appels lancés par les rapporteurs spéciaux de l'ONU et le Secrétaire général de l'ONU depuis sa condamnation en octobre 2014, elle a été exécutée le 2 octobre 2018. 
"En tant qu'État partie à la fois à la Convention relative aux droits de l'enfant et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques*, l'Iran a l'obligation de respecter leurs dispositions et de mettre fin à l'application de la peine de mort aux délinquants mineurs", a dit Mme Bachelet.
Des dizaines d'autres mineurs condamnés à mort seraient toujours dans le couloir de la mort en Iran, qui a déjà exécuté au moins cinq jeunes délinquants depuis le début de l'année. Les exécutions sont souvent effectuées dans des délais très courts, ce qui laisse peu de place au contrôle et à la transparence.

L'Iran exécute quatre afghans pour trafic de drogue
Iran MRH, 3 octobre 2018
Quatre Afghans ont été exécutés, mardi 2 octobre à la prison de Birjand (nord-est).  Les suppliciés ont été condamnées à mort pour "possession d'armes et de drogues" et "pour avoir tué un policier", accusations qu'elles ont niées. 
Une source a révélé que les autorités ont eu recours à la torture pour obtenir des aveux. 

Nasrin Sotoudeh dépose plainte contre le juge qui préside son procès
IRNA/women.ncr-iran.org, 4 octobre 2018
L’avocate détenue, Nasrin Sotoudeh, a accusé le juge Mohammad Moghisseh d'avoir rendu des verdicts en dehors de la juridiction de l'acte d'accusation, d'avoir violé l'impartialité d'une procédure régulière et d'avoir ordonné des arrestations illégales, en plus de plusieurs autres violations,  selon son avocat, Payam Derafshan.
 Selon le témoignage d'anciens prisonniers politiques, Mohammad Moghisseh, alias Nasserian, était interrogateur dans les années 1980. Il préside actuellement la section 28 de la cour révolutionnaire. Moghisseh a accusé Nasrin Sotoudeh de diffuser de la propagande contre l'Etat, d'insulter "le guide suprême" des mollahs et d'espionnage.
Nasrin Sotoudeh estime que son arrestation est injuste. En août, elle a envoyé une lettre ouverte expliquant les raisons de son refus de comparaître devant le tribunal et de présenter sa défense. Elle n'a pas non plus accepté d'être libérée sous caution. En signe de protestation contre son arrestation et ses poursuites injustes, elle a entamé une grève de la faim du 25 août au 3 octobre 2018. 
Les codétenus de Nasrin Sotoudeh disent que son état est critique. Elle a perdu beaucoup de poids et souffre d'hypotension. Elle ne peut pas monter les escaliers et a besoin d'être constamment accompagnée par d’autres détenues. 

Une manifestante condamnée à un an de prison et 74 coups de fouet
women.ncr-iran.org, 6 octobre 2018
Le 3 octobre 2018, la cour d'appel a condamné Neda Yousefi et 10 autres manifestants, arrêtés et détenus lors des soulèvements nationaux de décembre-janvier dans la ville de Shazand (centre), à un an de prison et à 74 coups de fouet pour "trouble à l'ordre public par sa participation à des rassemblements illégaux".  
Neda Yusefi était la seule femme détenue parmi les personnes arrêtées. 

La cruauté de la peine de mort : une honte pour les gouvernements
Amnesty International, 8 octobre 2018

Mohammad Reza Haddadi, un Iranien, a passé toute sa vie de jeune adulte dans le quartier des condamnés à mort, après avoir été déclaré coupable d’homicide à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante et condamné à mort à l’âge de 15 ans. Il est l’une des 84 autres personnes condamnées à mort en Iran pour des crimes commis alors qu’elles avaient moins de 18 ans. Non seulement sa condamnation constitue une violation du droit international relatif aux droits humains, mais en plus, Mohammad Reza a été soumis à la torture psychologique de voir son exécution programmée et repoussée six fois ces 14 dernières années. La dernière fois que son exécution a été programmée, le 31 mai 2016, Mohammad Reza avait bénéficié d’un sursis de dernière minute grâce au tollé général provoqué par l’annonce de son exécution imminente.  

Déclaration de détenus condamnés à mort en Iran à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort
CSDHI, 8 octobre 2018 
À la veille du 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort, en tant que condamnés à mort en Iran, nous annonçons ce qui suit :
« - Alors que 176 prisonniers ont été exécutés au cours du premier semestre de l’année 2018 ;
- Alors que le régime iranien, malgré des appels internationaux répétés, a exécuté des prisonniers - notamment trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hossein Panahai, Zaniar Moradi et Loghman Moradi, afin d’effrayer la population par crainte que les manifestations, la colère et la frustration du peuple ne se propagent… 
Nous appelons les familles de tous les condamnés à mort, de tous les prisonniers politiques et de tous les militants des droits humains à s'unir et à devenir le porte-parole de la fin de la peine de mort et à aider le peuple iranien à résister à cette calamité historique. »

Une mère souhaite à sa fille "Joyeux anniversaire" de la prison d'Evin
hra-news.org, 8 octobre 2018
Maryam Akbari Monfared, détenue politique de la prison d’Evin, a souhaité à sa fille un joyeux 13e anniversaire dans une lettre qu'elle a écrite de derrière les barreaux, où elle a passé chacun des anniversaires de sa fille pendant les neuf dernières années.
Arrêtée lors du soulèvement postélectoral de 2009 en Iran, elle a été condamnée à 15 ans de prison pour "moharebeh" (inimitié contre Dieu), au motif qu'elle était membre de l’Organisation des Moudjahidin du peuple d'Iran (OMPI). L'accusation niée par Maryam.
Deux de ses frères ont été exécutés en 1981 et 1984 pour appartenance à l’OMPI. Un jeune frère et une jeune sœur ont également été exécutés en 1988 dans le cadre d'une exécution massive de prisonniers politiques. 
Maryam Akbari Monfared, ainsi que d'autres prisonniers d'opinion, Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi, ont récemment été sanctionnées par une interdiction de trois semaines de visites familiales sur ordre verbal du directeur du quartier des femmes de la prison Evin. 

Les exécutions cruelles et inhumaines en Iran
CSDHI/Iran HRM, 9 octobre 2018 
Alors que 160 pays à travers le monde ont, soit aboli la peine de mort, soit au moins demandé un moratoire sur son utilisation, le régime des mollahs reste l’un des plus brutaux au monde.
Le régime iranien exécute plus de personnes par habitant que tout autre pays. Le nombre total d'exécutions effectuées en Iran se situe au côté de la Chine, dont la population est plus de 17 fois supérieure. 
Selon Amnesty International, l'Iran est à l'origine de plus de la moitié des exécutions dans le monde.
Téhéran punit de la peine capitale, les dissidents politiques ainsi que les minorités ethniques et religieuses. Les délinquants juvéniles et les femmes ne sont pas exclus.
Iran Human Rights Monitor a enregistré au moins 3 602 condamnations à mort prononcées sous le mandat de Rohani. Cela comprend les exécutions de 34 délinquants mineurs, de 84 femmes et de 86 prisonniers politiques.
Depuis janvier 2018, au moins 223 personnes ont été exécutées. Les exécutions d’au moins 9 prisonniers politiques et de 6 jeunes âgées de moins de 18 ans au moment des faits ont été confirmées. 35 exécutions ont eu lieu en public
Les chiffres réels seront probablement beaucoup plus élevés car la plupart des exécutions sont secrètes.
La peine de mort n’est pas seulement un moyen de punir, mais c’est également un outil pour maintenir des personnes au pouvoir face à une population de plus en plus en colère.
L'affaire la plus récente concerne le porte-parole du pouvoir judiciaire qui avait menacé d'exécuter des camionneurs qui participaient à une grève nationale pour revendiquer leurs droits.
Dans une autre affaire, le président du tribunal révolutionnaire a averti que les personnes arrêtées lors des manifestations de janvier 2018 pourraient être passibles de la peine de mort.
Dans le cadre de la Journée mondiale contre la peine de mort, Iran Human Rights Monitor attire l’attention dans son rapport sur l’usage courant de la peine de mort en Iran, souvent effectué avant le terme de la procédure judiciaire contre les jeunes Iraniens.

Appels à l'abolition de la peine de mort en Iran
hra-news.org/ CSDHI, 10 octobre 2018
À l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, des militants iraniens, des détenus politiques et des familles de prisonniers politiques ont appelé à abolir la peine de mort en Iran.
Depuis les murs du quartier des femmes de la prison d'Evin, les détenues politiques Maryam Akbari-Monfared, Golrokh Iraee et Atena Daemi ont écrit une lettre datée de cette 16ème Journée mondiale, demandant au Rapporteur spécial des Nations Unies, Javaid Rehman, de venir assister en personne aux violations des droits humains en Iran. Elles ont été privées de visites familiales pendant trois semaines depuis le 2 octobre.  https://www.en-hrana.org/tag/maryam-akbari-monfared

Attentat déjoué en France : un diplomate iranien incarcéré en Belgique 
lemonde.fr, 10 octobre 2018
«Un diplomate accusé d’être impliqué dans une tentative d’attentat, échouée, en France contre un groupe hostile à Téhéran a été mis sous les verrous en Belgique.
Assadollah Assadi était en poste à l’ambassade de la République islamique d’Iran à Vienne, en Autriche, avant d’être interpellé en Allemagne au début juillet, peu après la mise en échec de ce projet. Visé par un mandat d’arrêt européen, il a été remis mardi à la justice belge. Le parquet fédéral belge, compétent en matière de terrorisme, avait annoncé le 2 juillet avoir mis en échec un projet d’attentat à la bombe qui aurait dû frapper, l’avant-veille à Villepinte, en région parisienne, le grand rassemblement annuel des moudjahidin du peuple (OMPI)… »

Plus de 700 détenus en grève de la faim dans la prison d’Oroumieh
Iran HRM, 11 octobre 2018
Plus de 700 prisonniers ont entamé une grève de la faim dans le quartier 15 de la prison centrale d'Oroumieh (nord-ouest), pour protester contre le traitement inhumain infligé aux détenus par les gardiens et les conditions de détention dégradantes qu’ils sont forcés de subir dans cette prison.
Ils ont entamé une grève de la faim après le suicide d'un de leurs codétenus, Mohammad Ahupa, qui avait été condamné à 25 ans de prison pour des infractions liées à la drogue et avait déjà passé 8 ans à la prison centrale d Oroumieh.
La dernière demande d’Ahupa pour pouvoir voir sa famille, comme ses précédentes demandes au cours des 8 dernières années, a été rejetée par le directeur de la prison. Souffrant de pression extrême et de désespoir, Ahupa s'est pendu à 18h30, heure locale, mercredi.
Pour dissimuler leurs pressions inhumaines et leur comportement oppressif auprès des prisonniers, les autorités pénitentiaires, ont placé un gramme de stupéfiants sur le lit d'Ahupa et prétendent ainsi qu'il s'était suicidé en se pendant sous l'influence de la drogue.
Les prisonniers protestent depuis jeudi matin de bonne heure, exprimant leur colère sur les conditions de détention, les pressions exercées par le directeur et ses mesures mafieuses. 

Les autorités ont délibérément privé le prisonnier défenseur des droits humains d'un transfert à l’hôpital
iran-hrm.com, 11 octobre 2018
Le 6 octobre, les autorités pénitentiaires ont empêché Arash Sadeghi de prendre rendez-vous avec un spécialiste à l'hôpital Khomeini de Téhéran. 
Le défenseur des droits humains souffre d'une grave infection dans sa plaie chirurgicale.
Ce n'est pas la première fois que les autorités torturent Sadeghi en le privant délibérément de soins médicaux.
Depuis qu'il a entamé une grève de la faim fin 2016 pour protester contre l'emprisonnement de son épouse Golrokh Ebhraimi Iraee, également défenseur des droits humains, les autorités n’ont pas cessé de refuser des soins médicaux essentiels à cet homme de 31 ans.
Dans une déclaration du 26 septembre, Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition Arash Sadeghi, " qui est uniquement puni pour ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment pour avoir communiqué avec Amnesty International et fourni à l'organisation des informations sur la situation des droits humains en Iran". "Le traitement réservé par les autorités iraniennes à Arash Sadeghi n'est pas seulement d'une cruauté indescriptible, c'est un acte de torture en termes juridiques. À chaque étape, les autorités pénitentiaires, le parquet et les Gardiens de la révolution ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher et limiter l'accès aux traitements essentiels dont Arash a besoin pour traiter son cancer qui met sa vie en danger ", a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International. 

Conférence du CSDHI à Paris pour la Journée mondiale contre la peine de mort
CSDHI, 12 octobre 2018
A l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI), soutenu par le Comité des Maires de France pour un Iran démocratique (CMFID) et par Florence Bertoult, maire du 5ème arrondissement de Paris, a organisé une conférence/exposition le 10 octobre à la Mairie du 5ème , face au Panthéon.
Le pouvoir théocratique en Iran détient toujours le sinistre record de l’application de la peine de mort dans le monde par rapport à sa population.
L’année 2018 correspond également au 30e anniversaire du massacre de plus de 30.000 prisonniers politiques en Iran sur ordre d’une fatwa de Khomeiny. Massacre reconnu comme "crime contre l’humanité" par Amnesty International et plusieurs experts internationaux.
Ce sont les thèmes qui ont été développés durant cette conférence par de nombreux orateurs qui sont intervenus après l’ouverture de la séance par la modératrice Sara Nourri, avocate et membre du CSDHI et le discours de bienvenue prononcé par la maire Florence Berthout...

Frais de scolarité montent en flèche en Iran
CSDHI, 13 octobre 2018 
Chaque année, le régime iranien alloue des milliards de dollars pour attiser le conflit et le chaos dans les pays voisins.
Pendant ce temps, les enfants iraniens manquent de leurs besoins les plus élémentaires pour aller à l’école. 
Les frais de scolarité continuent d'augmenter et le gouvernement évite d'allouer des fonds pour soutenir les écoles et l'éducation des futures générations iraniennes.
De nombreuses enfants dans certaines petites villes et zones rurales, sont privés d’éducation étant donné la situation économique des parents. 

"L'Amérique n'est pas l'ennemi, l'ennemi est juste ici" 
Washington Times, 15 octobre 2018 
« Ali Larijani, président du parlement iranien, a qualifié les États-Unis de "menace pour le monde entier". Mais sa fille Fatemeh est en sécurité dans l'Ohio, où elle a récemment terminé sa 1ère année de résidence en médecine interne. Dans une relative obscurité, elle étudie dans les CHU de Cleveland, que le U.S. News & World Report a classé parmi les meilleurs du pays… 
La famille Larijani occupe une place importante dans la politique iranienne…. Les trois frères sont les confidents du "guide suprême", Ali Khamenei, qui appelle régulièrement l'Amérique le "Grand Satan" et met en garde contre l'influence fallacieuse de la culture occidentale.
Pourtant, même s'ils diabolisent les États-Unis, les principaux responsables iraniens omettent souvent de mentionner que leurs enfants jouissent de la liberté qu'elle leur procure. Cette réalité constitue un autre visage de la corruption du régime. Comme l'a fait remarquer le secrétaire d'État Mike Pompeo dans un discours aux Irano-Américains en juillet, Sadegh Amoli Larijani " vaut au moins 300 millions de dollars. Il a obtenu cet argent en détournant des fonds publics sur son propre compte bancaire." M. Khamenei, pour sa part, préside un empire commercial d'une valeur d'environ 200 milliards de dollars.
Eissa Hashemi est doctorante à la branche de Los Angeles de la Chicago School of Professional Psychology. Sa mère est Massoumeh Ebtekar, la vice-présidente de l'Iran pour les femmes et les affaires familiales, qui a d'abord acquis une renommée internationale en tant que porte-parole des étudiants qui ont pris l'ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979, prenant des dizaines de personnes en otage pendant 444 jours. Interrogée par un journaliste pendant la crise pour savoir si elle pouvait " personnellement soulever une arme à feu, la mettre sur la tête de l'une de ces personnes et le tuer ", Mme Ebtekar a répondu sans hésitation. "Bien sûr", "l'oppression et la tyrannie doivent être détruites."… »

Deux jours de grève des enseignants frappe à la porte des réformes
hra-news.org, 15 octobre 2018
Le plaidoyer de la semaine dernière du Conseil de coordination des syndicats d'enseignants en Iran a réuni les voix des éducateurs et des idéologues dans une deuxième journée de grèves contre la privatisation, la discrimination dans la langue de la minorité, la persécution judiciaire des enseignants-activistes et les salaires des enseignants qui frôlent le seuil de pauvreté.
Les enseignants iraniens souffrent depuis des années de "salaires douloureusement bas" alors même que leur pouvoir d'achat a chuté en raison de "l'inflation incontrôlable et de l’envolée des prix".
Le Conseil a dans une déclaration sévèrement critiqué le ministère de l'Éducation pour son système de rémunération, qualifiant le statu quo à la fois la qualité de l'éducation et les moyens de subsistance des enseignants, de préjudiciables. Dans la même déclaration, le personnel éducatif à travers le pays a été appelé à remplir les bureaux administratifs de leurs écoles locales avec des manifestations de sit-in les 14 et 15 octobre.
Les enseignants iraniens ont organisé des sit-in hier et aujourd'hui, dans plus de 15 provinces.
Plusieurs enseignants iraniens, dont Esmail Abdi, Rassoul Bodaghi et Mahmoud Beheshti, purgent des peines de prison pour des activités syndicales et avoir réclamé davantage de droits.
Les autorités sont en train de porter plainte contre Mohammad-Reza Ramezanzadeh, le président détenu du Conseil. L'appel des enseignants n'a évidemment pas encore reçu de réponse de la part des politiques. 

La richesse de l’Iran entre les mains de 4 % de la population
Iran News Wire, 16 octobre 2018 
Selon l’économiste iranien, Ibrahim Zaraghi, la moitié de la population iranienne ne possède pas de maison et 4 % de la population détient toute la richesse du pays.
"Les iraniens doivent affecter les 2/3 de leur salaire au paiement de leur loyer. Alors que 66 millions d'iraniens sont en capacité de travailler, seulement 23 millions ont un emploi », a-t-il précisé.
Hassan Rohani avait déclaré en 2013 au début de sa présidence, qu'il créerait 30 millions d'emplois. Pourtant, le taux de chômage a augmenté d'environ 22 % chez les jeunes alors que plus du tiers de 80 millions Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté. 
Au cours du mandat de cinq ans de Rohani, l’Iran a perçu 300 milliards de dollars de revenus du pétrole et de son industrie pétrochimique.
"Avec les 300 milliards de revenus générés, au moins 15 à 30 millions d'emplois auraient dû être créés, mais cela ne s'est pas produit et de nombreux petits ateliers et de nombreuses usines ont subi des pressions en raison de la mauvaise gestion du gouvernement et ont mis la clef sous la porte", a ajouté Ibrahim Zaraghi.
Un économiste américain estime le taux d'inflation en Iran d’environ 260 %. D’après une étude de Reuters, les entreprises appartenant au dirigeant de la République islamique Ali Khamenei et aux pasdarans représentent 50 % du PIB du pays.

Arrestations et harcèlement des bahaïs
Human Rights Watch, 16 octobre 2018
«Les services du renseignement iranien ont multiplié les arrestations de la minorité religieuse bahaïe du pays au cours des deux derniers mois, sans qu'aucune accusation ne soit clairement portée contre eux.
En août et septembre 2018, les autorités ont arrêté plus de 20 citoyens bahaïs, ainsi qu'un membre du conseil municipal qui, selon un collègue, a offert son soutien aux personnes arrêtées…
"Les plus de 20 arrestations en un mois sans aucune justification montrent à quel point la République islamique est intolérante envers la communauté bahaïe iranienne ", a déclaré Michael Page, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de Human Rights Watch…"Pendant quatre décennies, les organismes judiciaires et de sécurité iraniens ont violé les droits les plus fondamentaux de la communauté bahaïe en Iran ", a dit M. Page. "Le président Rouhani et son cabinet doivent cesser de prétendre qu'ils ne sont pas responsables de la persécution des bahaïs et mettre fin à ces violations."

Deux quotidiens iraniens inculpés de reportage sur le tourisme sexuel par des pèlerins irakiens
Site officiel mizanonline.com/Radio Farda, 17 octobre 2018
Un site web proche du président du parlement et des quotidiens Shahrvand et Sharq a publié en août des rapports concernant des Irakiens qui se rendent en Iran pour y chercher des services sexuels tout en prétendant visiter des lieux saints chiites, dont la ville de Machhad (nord-est) où le huitième Imam est inhumé.
Les directeurs généraux des quotidiens Shahrvand et Sharq ont été inculpés, a déclaré le procureur général de Téhéran, mercredi 17 octobre.
Malgré le rejet véhément de ces informations par la République islamique d'Iran, centaines d'utilisateurs de médias sociaux insistent sur le fait que Machhad est devenu une destination de tourisme sexuel, en concurrence avec Pattaya en Thaïlande.

L'Iran a exécuté en une semaine sept personnes dont trois Kurdes 
Kurdistan 24, 18 octobre 2018 
Selon des groupes de défense des droits humains, de mars à septembre 2018, l'Iran a pendu plus de 40 kurdes iraniens et condamné à mort une douzaine d'autres militants. 

Une militante est condamnée à une peine d'emprisonnement avec sursis pour avoir pointé l’image du Guide suprême
hra-news.org, 20 octobre 2018
Le 6 octobre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran, a condamné la militante des droits civiques Leila Mir-Ghaffari à deux ans de prison avec sursis pour avoir montré une photo sur le mur.
Son accusation d'" insulter le chef suprême " reposait sur un seul moment lorsqu'elle a critiqué l'aide étrangère au Liban et à la Syrie en pointant du doigt une photo du Guide suprême Ali Khamenei, dont l'image donne sur l'entrée de presque chaque bâtiment public en Iran.
Mir-Ghaffari a d'abord été arrêté le 2 octobre pour avoir défendu les "Filles de l’avenue Enghelab", quand l'attention internationale a été attirée grâce aux images de ces femmes iraniennes qui ôtaient le voile en public pour protester contre les couvre-chefs obligatoires. 

Onze femmes incarcérées dans le couloir de la mort à la prison de Qarchak
Comité des femmes du CNRI, 22 oct. 2018
Les onze femmes incarcérées dans le couloir de la mort sont détenues dans des conditions inhumaines à la prison de Qarchak à Varamin.
Leurs identités et la durée de leur détention en prison sont indiquées ci-dessous :
- Azam Maleki, 8 ans, accusée du meurtre de son beau-frère et de son neveu ;
- Narges Tabaii, 3 ans, accusée du meurtre de la seconde femme de son mari ;
- Fereshteh Shirazi, 5 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère (sœur d'Assadollah Lajevardi, infâme boucher de la prison d'Evin) ;
- Tahereh Noori, 12 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Roya Amirian, 14 ans, accusée du meurtre d'un homme la harcelant dans la rue ;
- Mahtab Shafii, 3 ans, accusée du meurtre de son mari et de sa belle-mère ;
- Mahboubeh Rasouli, 7 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère ;
- Mahnaz Agahi, 7 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Soghra Eftekhari, 10 ans, accusé de meurtre pendant un conflit ;
- Eshrat Nazari, 6 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Samira Sabziyan.
D’après la liste des accusations, on peut déduire que la plupart de ces onze femmes ont été victimes de violence et de harcèlement et ont commis très probablement ces meurtres en légitime défense. Cependant, selon les lois du régime des mollahs, la femme et la victime qui s'est défendue doivent faire face à des procès et à des représailles.
Conditions inhumaines à Qarchak
La prison de Qarchak à Varamin (à l'est de Téhéran), était autrefois un élevage de poulets, mais est aujourd'hui une prison pour femmes condamnées pour des infractions de droit commun. En termes d'installations sanitaires et d'accès des détenus à un traitement approprié, Qarchak est l'une des pires prisons d'Iran. Il n'y a pas d'eau potable dans cette prison.
Rien qu'au cours du mois dernier, environ 1 000 femmes ont été détenues à Qarchak. Comme une nouvelle routine, les femmes arrêtées pour des motifs politiques sont d'abord transférées dans cette prison jusqu'à ce que leur peine soit finalisée.
Des manifestantes arrêtées qui ont ainsi séjourné à Qarchak ont fait état des conditions de détention dans cette prison où les autorités pénitentiaires et les gardiens abusent sexuellement des femmes emprisonnées arrêtées pour des crimes de droit commun. Elles sont maltraitées à tel point que certaines perdent leur équilibre mental.
Dans certains cas, des prisonniers politiques sont exilées dans cette prison à titre de punition. Le dernier cas était celui d'Atena Daemi et de Golrokh Iraee. Les autorités pénitentiaires ont été contraintes de reculer et de les renvoyer à la prison d'Evin après avoir entamé une grève de la faim pendant 81 jours. 

Meurtre d'un militant écologiste en Iran ;
des militants écologistes inculpés de corruption sur terre
ILNA/CNRI, 23 et 25 octobre 2018
Le 17 octobre, Farshid Hakki, avocat, économiste et militant écologiste, a été tué près de sa maison à Téhéran et son corps brulé. Quelques jours après la publication de cette information sur les réseaux sociaux, les médias affiliés aux pasdaran, comme Tasnim, ont cité le bureau du médecin légiste qui affirmait que la cause de sa mort était l'auto-immolation. Le Procureur général de Téhéran a prétendu qu’aucune marque de coups ou de signes suspects n'a été trouvée lors de l'autopsie. 
Par ailleurs, les dossiers des militants écologistes, arrêtés il y a neuf mois par les services de renseignement des Gardiens de la révolution (pasdaran), pour "corruption sur terre", sont prêts à être soumis à la cour. 
Quatre militants écologistes iraniens arrêtés pour espionnage encourent la peine de mort, a-t-on annoncé mercredi de source officielle à Téhéran.

Amnesty International condamne l'incarcération d'une défenseure iranienne des droits des femmes en mauvaise santé
Amnesty International/ Radio Farda, 24 et 25 octobre 2018
Amnesty International met en garde contre le fait qu'un défenseur des droits des femmes iraniennes emprisonné à Téhéran est en mauvaise santé en raison d'une grève de la faim et devrait être libéré immédiatement. Farhad Meysami, un médecin détenu depuis juillet pour avoir protesté contre les lois obligeant les femmes iraniennes à porter le hijab, est en grève de la faim depuis le 1er août et qu'il est maintenant en "santé très fragile" et a perdu 18 kilos alors qu'il était détenu dans une clinique médicale de la prison Evin, où il est nourri par force, par voie intraveineuse…
Des dizaines de femmes et d'hommes iraniens ont été battus, arrêtés, détenus et poursuivis pour leurs protestations pacifiques contre le port forcé du hijab cette année

Rapporteur spécial de l’ONU : les droits humains devraient être au cœur des préoccupations de l’Iran
Iran HRM, 25 octobre 2018
Les défis croissants en Iran doivent être relevés par une réponse constructive qui place le droit international des droits de l'Homme au cœur de ses préoccupations, a déclaré Javaid Rehman, le nouveau Rapporteur spécial sur les droits de l'Homme en Iran.
Tout en notant "des vues potentiellement divergentes, y compris sur le mandat lui-même", le Rapporteur spécial a déclaré qu'il espérait se rendre dans ce pays dans le cadre d'"engagements constructifs"…
Il s'est également déclaré alarmé par l'exécution de Zeinab Sekaanvand début octobre, notant qu'elle était "la cinquième délinquante juvénile exécutée cette année" à l'issue d'un procès qui avait soulevé de nombreuses préoccupations quant au respect de la légalité. 
Javaid Rehman a également rappelé que de nombreux mineurs délinquants se trouvaient actuellement dans le couloir de la mort en Iran. Le Rapporteur spécial a lancé un appel aux autorités iraniennes pour qu'elles abolissent la pratique consistant à condamner des enfants à la peine de mort et qu'elles commuent toutes les peines de mort prononcées contre des enfants conformément au droit international.
"Les défis auxquels la population iranienne a été confrontée ces derniers mois ont été illustrés par de nombreuses manifestations dans tout le pays ". Les protestations étaient alimentées par le mécontentement lié à la jouissance des droits économiques et sociaux. Il a exhorté le gouvernement iranien à la fois  " à traiter les griefs qui sous-tendent les protestations et à sauvegarder le droit à la liberté d'association et de réunion… le droit à la vie et à un procès équitable, les récentes arrestations et le traitement des défenseurs des droits humains, d'autres acteurs de la société civile et des avocats, et les droits des femmes, des ressortissants étrangers et des personnes en situation irrégulière en Iran".  Le Rapporteur spécial s'est déclaré tout particulièrement préoccupé et alarmé par le traitement réservé aux minorités religieuses et ethniques en Iran.

Un diplomate iranien expulsé après l'attentat déjoué à Villepinte
Ouest-France avec Reuters, 26 octobre 2018
Des manifestations ont eu lieu en Belgique par un groupe d'opposants iraniens dénonçant le projet d'attentat et réclamant l'expulsion des diplomates concernés
Un diplomate iranien en poste à Paris aurait été expulsé du territoire français après que les services de renseignement ont déjoué un attentat contre un rassemblement d'opposants iraniens à Villepinte près de Paris. Si l'Etat se refuse à tout commentaire
La France a expulsé discrètement il y a plusieurs semaines un diplomate iranien en représailles à la tentative d'attentat contre un rassemblement d'opposants iraniens à Villepinte, près de Paris, a-t-on appris auprès de sources occidentales. 
Le 2 octobre, Paris a accusé l'Iran d'avoir commandité ce projet, qui visait un rassemblement organisé fin juin par les Moudjahidines du peuple, et annoncé le gel pendant six mois des avoirs de deux Iraniens et de la Direction de la sécurité intérieure du ministère iranien du Renseignement.

Le taux de chômage des femmes en Iran augmente de 25% en 7 ans
women.ncr-iran.org, 27 octobre 2018
Selon les dernières statistiques publiées par le ministère iranien du Travail, le taux de chômage des femmes en Iran est en hausse de 25% en sept ans.
Le nombre de femmes au chômage en Iran est passé de 830 996 en 2011 à plus de 1 037 000 en 2017.
Les chiffres viennent d'être annoncés par le Centre de statistiques stratégiques et d'information du Ministère du Travail, qui indique une augmentation de 200 000 chômeuses au cours de cette période, soit 25% en sept ans...
Les femmes iraniennes sont les premières victimes des licenciements, de l'inégalité salariale et de la discrimination sexuelle. 

Participation active des étudiantes à des rassemblements de protestation à Téhéran 
women.ncr-iran, 29 octobre 2018
Des étudiantes de l'Université Azad de Téhéran ont affronté les forces de la patrouille d'orientation lors d'un rassemblement de protestation le samedi 27 octobre 2018, dans les environs de l'université et ont essayé d'arrêter les véhicules de la patrouille qui roulaient dans la foule. Des témoins ont filmé une étudiante se faisant pousser par la voiture et ont affiché la scène sur Internet.
Les forces de sécurité de l'État ont arrêté quatre étudiants et saisi les portables de plusieurs autres.

Les étudiantes en sciences médicales Universités Azad se sont également réunies le samedi 27 octobre 2018, à la suite d'un certain nombre d'autres manifestations similaires organisées contre les erreurs commises lors des examens d'admission de 2018…
Manifestations des femmes
Lors d'une autre manifestation, des femmes retraitées de diverses banques gouvernementales se sont rassemblées samedi à Téhéran et ont organisé un rassemblement de protestation devant la Caisse de retraite de la Banque pour réclamer l'application inconditionnelle et permanente de l'article 64 du chapitre 10 de la loi sur l'administration des services de l'État, et le paiement de la différence salariale depuis le 20 janvier 2017.
Lors d'une autre manifestation qui s'est tenue le samedi 27 octobre 2018, un groupe d'hommes et de femmes escroqués et fraudés par le site Web Gold Samen s'est réuni devant le parquet de Téhéran.
Par ailleurs, un groupe de militantes des droits des femmes s'est réuni pour une cérémonie symbolique le samedi 27 octobre 2018, sur la tombe de Reyhaneh Jabbari (exécuté par le régime) et a commémoré son quatrième anniversaire.

Aucune nouvelle d'une femme enceinte arbitrairement arrêtée à Ahvaz
CSDHI, 31 octobre 2018 
L'Iran intensifie la répression contre la minorité arabe du pays. Nous sommes sans nouvelles de la jeune femme, Sahba (Lamia) Hemadi, 21 ans, qui a été arrêtée par des agents des services de renseignements, début octobre. Elle est enceinte de 7 mois.
Elle n'a contacté sa famille qu'une fois depuis son arrestation, alors qu'elle ne savait même pas où elle était emprisonnée. La famille de Sahba Hemadi est extrêmement préoccupée par sa situation.
Outre Sahba Hemadi, deux autres femmes, Zoudiyeh Afrawi, âgée de 55 ans, et Ghaisiyeh Afrawi, âgée de 60 ans, ont également été arrêtées avec leurs fils.
Les services de renseignements et les forces de sécurité iraniennes ont arrêté des centaines d’arabes ahvazis, dont plusieurs enfants, dans ce qui semble être une répression en pleine croissance dans la province iranienne du Khouzestan (sud).

Des militantes civiles torturées par des agents des services de renseignement en Iran
women.ncr-iran.org, 31 octobre 
Hakimeh Ahmadi et Nasim Sadeqi, deux militantes de la société civile, ont été torturées par des agents du ministère du Renseignement après et au cours de leur arrestation.
Militante civile, Hakimeh Ahmadi, mère de deux jeunes enfants, avait déjà été arrêtée en septembre puis libérée trois jours plus tard, sous caution de 100 millions de Touman.  Elle est soumise en détention à la torture physique et psychologique. Les agents du ministère lui ont cassé les doigts et deux des côtes. Selon son époux, Gholamreza Ghorbani, elle est hospitalisée à l'hôpital militaire de Tabriz et les agents de renseignements lui ont demandé de payer les frais d'hospitalisation et de traitement.
Une autre militante civile, Nasim Sadeghi, actuellement en détention, a expliqué les tortures qu'elle avait subies lors d'un appel téléphonique à ses enfants, affirmant que les gardes de sécurité l'avaient battue à plusieurs reprises pendant sa détention et l'avaient menacée.