05 décembre 2018

AFIF INFOS - Novembre 2018

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           

Novembre 2018
  21 exécutions dont 3 en public

Des centaines de personnes arrêtées lors d’un vaste coup de filet contre les Arabes ahvazis en Iran
Amnesty International, 2 novembre 2018
«Les autorités iraniennes ont pris de vastes mesures de répression contre la minorité ethnique arabe ahvazi, arrêtant des centaines de personnes dans la province du Khouzestan (sud), ces dernières semaines, a déclaré Amnesty International.
Cette vague d’arrestations fait suite à une attaque armée meurtrière perpétrée contre un défilé militaire dans la ville d’Ahvaz le mois dernier, au cours de laquelle au moins 24 personnes, dont des spectateurs, ont été tuées et plus de 60 blessées… »
 "L'ampleur des arrestations de ces dernières semaines est extrêmement alarmante. ", a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

Anniversaire de la prise d’ambassade américaine "fêté " dans l’indifférence générale
Iran Manif, 4 novembre 2018
La célébration officielle du 4 novembre 1979, le jour de l’occupation de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran et la prise d’otages de ses diplomates, s’est heurtée, aussi bien dans la capitale que dans d'autres villes d’Iran, à l'indifférence générale de la population, notamment des jeunes et des étudiants, malgré la pleine mobilisation du régime. 
La dictature religieuse avait déployé tout un dispositif de gardes anti-émeutes, de services de renseignements et de forces de sécurité sur le trajet du défilé par crainte de rassemblements de protestation. En raison de la fermeture des écoles, seul un petit nombre d'élèves ont été emmenés de force dans une des avenues au centre de Téhéran...
L'indifférence à l'égard de cette célébration a été telle que les médias d'Etat ont été très limités dans la publication de photos.

L’épouse d’un militant kurde arrêtée par les forces de sécurité à Sanandaj
kurdistanhumanrights.net, 4 novembre 2018
Parastou Mirzaï a été arrêtée le 3 novembre 2018 après avoir été convoquée par téléphone à se présenter au siège du Bureau des renseignements de Sananda (ouest), d'où elle a été conduite au centre de détention du ministère du Renseignement de cette ville.
Cette citoyenne kurde est l’épouse de Zanyar Dabbaghian, le travailleur activiste bien connu à Sanandaj, qui avait également été arrêté par les forces de sécurité chez lui le 8 octobre 2018 et transféré au même centre de détention à Sanandaj. 

Des manifestants condamnés à l’issu de procès inéquitables
Human Rights Watch, 5 novembre 2018
Saba Kordafshari, 19 ans, et Yasaman Ariyani, 
23 ans, ont été condamnées à la prison pour des 
manifestations pacifiques
La justice iranienne a condamné au moins 24 manifestants iraniens pour de vagues accusations liées à la sécurité nationale.
Leurs peines d'emprisonnement allaient de 6 mois à 6 ans.
Ils faisaient partie de la cinquantaine de personnes arrêtées le 2 août lors d'une manifestation à Téhéran contre la détérioration des conditions économiques et la corruption. Le 28 octobre, les autorités ont également arrêté un avocat spécialisé dans les droits humains qui avait été condamné à trois ans de prison pour avoir signalé le décès d'un manifestant en détention. 

L'Iran au bord de la crise économique 
La Croix, 5 novembre 2018
« Sur fond d’escalade européenne des relations avec Téhéran – pointé dans deux affaires d’attentats déjoués en France et au Danemark –, les sanctions les plus dures de l’arsenal américain contre l’Iran entrent en vigueur lundi 5 novembre.
L’export de pétrole iranien pourrait chuter de trois millions de barils par jour à seulement un million par jour, suite aux sanctions… »

Nouvelle vague de convocations et d’arrestations de journalistes en Iran
RSF, 6 novembre 2018
https://rsf.org/fr/actualites/iran-nouvelle-vague-de-convocations-et-darrestations-de-journalistes
Reporters sans frontières (RSF) dénonce une nouvelle vague de répression des autorités iraniennes contre les journalistes, notamment pour des publications sur les réseaux sociaux. 
En moins d’un mois, plusieurs d’entre eux ont été convoqués et trois journalistes arrêtés cette semaine pour leurs écrits sur les réseaux sociaux.
"RSF demande la libération immédiate des journalistes détenus arbitrairement et exhorte le régime iranien à mettre fin à la répression contre la liberté d’information", dénonce Reza Moini, responsable du bureau Iran/Afghanistan de RSF, ajoutant qu’"Entraver la liberté de la presse et arrêter des journalistes ne peut en aucun cas être une solution pour lutter contre la corruption".
L’Iran se situe à la 164ème position sur 180 pays dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2018 de Reporters sans frontières.

Condamnation d’un jeune délinquant ayant des antécédents de maladie mentale
hra-news.org, 6 novembre 2018
Shayan Saeedpour, aujourd'hui âgé de 20 ans, a été condamné à mort par la première chambre du tribunal pénal du Kurdistan pour un meurtre qu'il a commis à 17 ans, alors qu'il était peut-être sous surveillance psychiatrique.
Selon un membre de la famille, le jeune homme est accusé d'avoir tué Soleyman Azadi dans une bagarre le 16 août 2015, à deux mois de son 18e anniversaire. 
Shayan Saeedpour s'est rendu à la police deux jours après l'incident, accompagné de son père. 

Une détenue à la prison de Khoy condamnée à mort pour adultère
Kurdistan Human Rights Network (KHRN), 6 novembre 2018
La prisonnière Golestan Jankanloo, mariée et mère de deux enfants, arrêtée et inculpée d'adultère en 2017, avait été condamnée à mort par le tribunal de la ville de Khoy.
L'identité de l'homme qui a été détenu avec cette femme puis relâché sous caution est inconnue.
La semaine dernière, le KHRN a également annoncé la condamnation à mort de Zahra Derakhshani, une autre détenue à la prison de Khoy pour adultère.

Neuf militantes des droits de l’Homme conduites à la prison d'Evin 
CSDHI, 9 novembre 2018 
Selon des informations récentes, neuf militantes ont été conduites à la sinistre prison d'Evin, à Téhéran, qui abrite de nombreux prisonniers politiques. Selon Me Amir Raisian, les neuf femmes ont été inculpées cette semaine pour leur implication dans la défense des droits de l’Homme…
Amnesty International a déclaré dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’Homme : «En Iran, les autorités ont emprisonné des dizaines de critiques pacifiques, notamment des militants des droits des femmes, des défenseurs des droits des minorités et des écologistes, des syndicalistes, des avocats et des personnes en quête de vérité, de justice et de réparation pour les exécutions massives des années 80».

Une prisonnière bahaïe privée de soins médicaux 
CSDHI, 10 novembre 2018 
La prisonnière bahaïe Negin Ghadamian n’a pas été autorisée à recevoir des soins dentaires en dehors de la prison d'Evin (Téhéran), où elle purge une peine de cinq ans d'emprisonnement pour avoir enseigné la littérature persane à des étudiants bahaïs.

Iran pend 22 personnes à Ahvaz
IHR /Iran News Wire, 11 novembre 2018
Des militants des droits humains à Ahvaz rapportent que 22 personnes ont été pendues le jeudi 8 novembre dans la prison de Sheyban à Ahvaz et que leurs familles ont été informées de leur exécution. Les pendaisons ont été effectuées en secret en représailles à une attaque de septembre contre un défilé gouvernemental dans cette ville.
Les autorités de la République islamique d'Iran ont déjà procédé à des exécutions en représailles à des attentats terroristes. En octobre 2013, 16 prisonniers baloutches ont été pendus à la prison de Zahedan en représailles à la mort d'au moins 14 gardes frontaliers dans une embuscade.

Longues grèves des camionneurs en Iran
262 chauffeurs arrêtés pour avoir participé à cette action  
cfppi.org, 12 novembre 2018
Les chauffeurs de camions en Iran ont eu leur première grève nationale en mai 2018 qui a duré 11 jours. La 2ème série de grèves a débuté en juillet 2018 et la troisième en septembre 2018 qui a duré 21 jours. Suite à ces grèves, le régime islamiste a arrêté 262 conducteurs. Le procureur général du régime a menacé d'exécuter les organisateurs pour "guerre à Dieu" et "menace à la sécurité nationale". Le seul "crime" que ces conducteurs ont commis est de se joindre à des grèves pour exiger une augmentation de salaire, recevoir leur salaire impayé, améliorer leurs conditions de travail, réduire le coût de l'assurance, améliorer la sécurité routière et rendre les pièces automobiles plus abordables.
Des dizaines de syndicats de différentes parties du monde ont déclaré leur soutien aux grévistes iraniens…

Les Iraniennes ont besoin de l’autorisation du mari ou du père pour les randonnées !
Site officiel Entekhab, 13 novembre 2018
Directive publiée par le comité de randonnée de la province de Khorasan- Razavi (nord-est) et adressé à tous les clubs de la province : 
« Les activités dites sportives de plus en plus répandues sous le prétexte d'excursions dans la nature, de randonnées... dans des groupes mixtes et conçues comme des sources de revenus illégitimes, favorisent la promiscuité morale, le dévoilement des femmes, la dissémination de l'impudeur et du libéralisme.  Elles mènent à des relations immorales et illicites entre les femmes et les hommes, prenant pour cible la culture et les racines authentiques de l'Iran, de l'islam et des fondements de la famille »… « Pour respecter l’article 1105 du code civil ainsi que les décrets religieux des érudits religieux, et pour protéger le fondement et les bases des familles, il sera nécessaire que les femmes mariées obtiennent l’autorisation de leur mari et les femmes célibataires et les jeunes femmes de moins de 20 ans devront avoir l'autorisation de leur père pour participer à de telles activités».

Iran.  Une 85e femme exécutée sous la présidence de Rohani
CNRI Femmes, 14 novembre 2018 
Sharareh Almassi, 27 ans, a été pendue le 13 novembre 2018 à la prison centrale de Sanandaj après cinq ans de détention. La jeune femme a été arrêtée et emprisonnée pendant cinq ans pour avoir tué son mari, Kaveh Gholam Veissi, dans une querelle familiale.
Un groupe de militants des droits civils et des droits de l'Homme et de militants contre la peine de mort s'est réuni devant la prison centrale de Sanandaj dès 4 heures du matin pour empêcher l'exécution de Sharareh Almassi. Mais leurs efforts n'ont toutefois pas aboutis. 
Sharareh Almassi est la 85e femme exécutée sous la présidence d’Hassan Rohani.
Le régime iranien est le premier bourreau au monde par habitant. Il détient également le record dans l'exécution des femmes et des mineurs. Parmi les raisons qui conduisent à l'exécution des femmes figurent les mariages précoces forcés, la privation du droit au divorce, la violence domestique contre les femmes, ainsi que la pauvreté.

Deux hommes accusés de corruption exécutés
Reuters/Amnesty International, 14 et 16 nov 2018 
Vahid Mazloumin et Mohammad-Esmail Ghasemi ont été déclarés coupables de crimes financiers à l’issue d’un procès inéquitable. Ils viennent d’être exécutés.
Accusés d'avoir manipulé les marchés de l'or et des devises en Iran, ils ont été condamnés à mort en septembre pour "diffusion de la corruption sur la terre". Des dizaines d'autres personnes ont été condamnées à des peines de prison pour des accusations similaires. En procédant à ces exécutions abjectes, les autorités iraniennes bafouent le droit international et font preuve d'un mépris honteux pour le droit à la vie.
Un procès pour l’exemple
Le recours à la peine de mort est déplorable en toutes circonstances. Mais le pire est que ces hommes ont été déclarés coupables à l'issue d'un procès inique "pour l’exemple" diffusé à la télévision d'État.
Des tribunaux spéciaux spécialisés dans les crimes financiers ont été mis en place en août avec l'approbation du Guide suprême, Ali Khamenei, la plus haute autorité de la République islamique.
Ils ont prononcé au moins sept condamnations à mort depuis leur création et certains des procès ont été retransmis en direct à la télévision.
La devise iranienne a perdu environ 70 % de sa valeur en 2018 sous la menace de nouvelles sanctions américaines, la forte demande de dollars et de pièces d’or sur le marché non officiel venant d’iraniens tentant de protéger leur épargne.
Le coût de la vie a également explosé, provoquant des manifestations sporadiques contre le profit et la corruption, de nombreux manifestants scandant des slogans anti-gouvernementaux.

Des députés français pour une approche exigeante vis-à-vis de l'Iran
CPID, 14 novembre 2018
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID) composé de dizaines de députés français vient de publier un communiqué intitulé "La nécessité d’une approche exigeante vis-à-vis de l’Iran", demandant que la France prenne le leadership européen d’une politique de fermeté vis-à-vis du régime iranien en faveur d’un changement démocratique dans l’intérêt du peuple d’Iran.   
Les députés critiquent les visites de parlementaires en Iran qui ignorent la situation des droits de l'Homme dans ce pays et les tentatives d'attentats terroristes du régime iranien en Europe et en particulier en France le 30 juin dernier, qui visait un grand rassemblement organisé par l’opposition à Villepinte (93).

Nasrin Sotoudeh poursuit les autorités iraniennes pour lui avoir interdit la visite de ses enfants en prison
IRNA/CHRI, 11 et 15 novembre 2018  
L’éminente avocate, Nasrin Sotoudeh, incarcérée à la prison d'Evin depuis juin 2018, a poursuivi les autorités iraniennes pour lui avoir interdit de voir ses enfants et d'autres membres de sa famille à la prison d'Evin au cours des deux derniers mois sous prétexte de son prétendu "hijab inapproprié".
Selon les procédures pénitentiaires, les visites hebdomadaires avec les membres de la famille sont un droit auquel tous les prisonniers ont droit, et non un privilège. C’est le cas de plusieurs détenues notamment de Narges Mohammadi, de Maryam Akbari-Monfared,… où même des mères de jeunes enfants, qui se sont vues privées de voir leur famille ou de leur parler au téléphone.
Refuser à Sotoudeh de rendre visite à son fils et à sa fille (12 et 18 ans) est particulièrement cruel étant donné que son mari, Reza Khandan, est également détenu à la prison d'Evin depuis octobre 2018, laisse effectivement leurs enfants orphelins.
La charia n'oblige pas les femmes à se couvrir en présence d'autres femmes, ce qui soulève la question de savoir pourquoi Sotoudeh est punie pour ne pas avoir prétendument observé le hijab dans le quartier réservé aux femmes de la prison d'Evin.
Dans sa plainte, dont certaines parties ont été affichées sur Instagram par son avocat, Payam Derafshan, Sotoudeh a déclaré : "Il n'y a pas de règlement interdisant les visites en prison entre les mères et leurs enfants parce que c'est essentiellement inhumain… Une telle interdiction n'est pas seulement extrêmement préjudiciable sur le plan psychologique, elle nuit aussi gravement à la réputation du système judiciaire du pays aux yeux du monde entier", a-t-elle ajouté.
Sotudeh fait partie d'au moins six avocats spécialisés dans les droits humains qui sont actuellement derrière les barreaux en Iran.

Dix prisonniers pendus en un seul jour à Rajaï Chahr 
Site official Mizan/IHR, 14 et 15 novembre 2018
A part Vahid Mazloumin et Mohammad-Esmail Ghasemi, pendus sur des accusations de corruption économique, huit autres personnes ont été exécutés pour meurtre le mercredi 14 novembre dans la prison de Rajaï Chahr, près de Téhéran. 
Parmi les huit exécutées pour homicide, Iran Human Rights (IHR) a identifié quatre : Saman Yamini, Ali Iranshahi, Ali Amindokht et Sam Sagvand.
Les médias iraniens n'ont jusqu'à présent pas publié d'informations relatives aux exécutions susmentionnées.

ONU adopte une 65ème résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Iran
AP/CNRI, 15 et 16 nov.  2018
Le comité des Nations Unies sur des droits humains a adoptée une résolution exhortant l'Iran à mettre fin à son recours généralisé à la détention arbitraire et s'inquiète de l'application très alarmante de la peine de mort.
La résolution a été approuvée jeudi par 85 voix contre 30, avec 68 abstentions. Il est pratiquement certain qu'il sera approuvé par les 193 membres de l'organe mondial, le mois prochain.
La résolution exhorte également l'Iran à éliminer légalement la discrimination à l'égard des femmes et exprime sa "grave préoccupation face aux contraintes et restrictions sévères qui continuent de peser sur le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de conviction".
Elle souligne la "fréquence alarmante" du recours à la peine de mort, notamment contre les mineurs, le "recours généralisé et systématique à la détention arbitraire", les mauvaises conditions carcérales, notamment le " refus délibéré d'accès des détenus à des traitements médicaux adéquats" et les "cas de décès suspects de détenus" sous la torture.

Les députés européens durcissent le ton contre le régime iranien
150 députés condamnent les violations des droits de l’Homme et le terrorisme d’État par le ce régime
Iran Manif/CSDHI, 19 novembre 2018 
Alors que le Danemark réclame au Conseil des ministres des Affaires étrangères européens des mesures contre le régime iranien pour ses activités terroristes, une manifestation a eu lieu à midi Place Schuman à Bruxelles pour exiger des mesures de l'Union européenne contre les mollahs pour terrorisme et violation des droits humains en Iran.
150 membres du Parlement européen se sont réunis pour signer une déclaration s'opposant aux violations des droits humains et aux tentatives d’attaques terroristes violentes perpétrées par le régime clérical iranien.

Trois hommes pendus en public à Chiraz
Iran Human Rights, 21 novembre 2018 
Selon ISNA, Siamak Eslaminia, Kourosh Gholizadeh et Foad Ghanemi ont été pendus en public sur la place Payam à Chiraz. Tous trois ont été condamnés à mort pour vol à main armée et "guerre contre Dieu". Le premier accusé a également été accusé d'avoir tué un policier.
"Des dizaines d'enfants âgés de 3 à 10 ans se trouvaient parmi la foule avec leurs parents", a rapporté l'Agence de presse de la République islamique (IRNA).
Les experts des droits de l'Homme de l'ONU avaient précédemment attiré particulièrement l'attention sur les informations faisant état d'exécutions publiques : "Un effet déshumanisant à la fois sur la victime et sur les témoins de l'exécution" et a finalement renforcé "le caractère déjà cruel, inhumain et dégradant de la peine de mort".
Iran Human Rights (IHR) met en garde contre une nouvelle vague d'exécutions en Iran dans les semaines à venir et exhorte les Nations unies, l'UE et les pays ayant des relations diplomatiques avec l'Iran à réagir immédiatement pour y mettre fin.

Des mesures de répression de plus en plus sévères à l'encontre des enseignants et des militants syndicaux
Human Rights Watch, 22 novembre 2018
Les autorités arrêtent les dirigeants syndicaux et menacent les grévistes. Elles ciblent de plus en plus d'enseignants et de militants syndicaux ces dernières semaines pour avoir organisé et mené des manifestations pacifiques.
Le 13 novembre 2018, le Conseil pour la coordination entre les syndicats d'enseignants a organisé une grève à laquelle ont participé des dizaines d'enseignants à travers l'Iran pour protester contre leurs salaires insuffisants en raison de l'inflation élevée et des mauvaises conditions de vie. Il s'agissait de la deuxième grève organisée par les enseignants depuis le 21 septembre, date du début de l'année scolaire publique en Iran.
25 novembre
Journée internationale pour l'élimination 
de la violence à l'égard des femmes

Appel à une action internationale pour mettre fin à la violence institutionnalisée et parrainée par l'État contre les femmes en Iran
L'Iran possède l'une des statistiques les plus élevées sur les violences faites aux femmes
women.ncr-iran.org, 25 novembre 2018
https://www.women.ncr-iran.org/fr/communiques/3474-l-iran-detient-l-un-des-records-les-plus-eleves-en-matiere-de-violences-faites-aux-femmes
Alors que le monde entier célèbre la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Commission des femmes du CNRI appelle la communauté internationale à prendre des mesures pour tenir le régime iranien responsable de la violence institutionnalisée contre les femmes en Iran.
La Constitution et les lois du régime théocratique institutionnalisent la violence à l’égard des femmes et promeuvent les peines cruelles de flagellation, de lapidation et d'aveuglement.
L'Iran est le seul pays au monde où les femmes ont été exécutées ou torturées à mort par milliers pour dissidence. Près d'un millier de femmes ont été arrêtées l'année dernière et ont subi des violences en détention pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales. 85 femmes ont été exécutées depuis l'arrivée au pouvoir du président des mollahs, Hassan Rohani.

Nasrin Sotoudeh entame une grève de la faim en prison en Iran
AFIF, 27 novembre 2018
Nasrin Sotoudeh avocate et militante des droits humains détenue a entamé une grève de la faim à la prison d'Evin en Iran le 26 novembre 2018, pour soutenir Farhad Meysami, médecin, et activiste des droits de l’Homme emprisonné qui demeure en très mauvais état de santé.


FIFA appelle pour autoriser les femmes dans les stades en Iran
The Associated Press/ CSDHI, 28 novembre 2018
L'Iran est le seul pays au monde à interdire aux femmes d’entrer dans les stades de football. 
Dans son nouveau rapport, le conseil consultatif de la FIFA a demandé à la FIFA de donner à la République islamique un délai pour lever son interdiction concernant la présence des femmes dans les stades de football.
La campagne Open Stadiums, qui se décrit comme un" mouvement de femmes iraniennes cherchant à mettre fin aux discriminations et à permettre aux femmes d’entrer dans les stades", a salué les recommandations du conseil d’administration qualifiant d’une "grande réussite pour les femmes iraniennes, fans de football qui se battent pour leur droit d'entrer dans les stades depuis plus de 13 ans". 

Manifestations et grèves en Iran : état des lieux de la situation 
au 30 novembre 2018
Médias divers/AFIF

Les travailleurs de la Compagnie de la canne à sucre Haft-Tapeh de la ville de Suse -province pétrolière du Khouzestan- sont depuis 4 novembre 2018 en grève et manifestent en très grand nombre. Une forte présence des femmes est constatée parmi les manifestants qui scandaient notamment "A bas l’oppresseur, vive les travailleurs"… https://youtu.be/lEqU5_awL4k
Malgré plusieurs arrestations, le mouvement de protestation tient bon et revendique sa solidarité avec les travailleurs métallurgistes d’Ahvaz.

Les employés du groupe national de sidérurgie d’Ahvaz - capitale du Khouzestan- poursuivent le 21ème jour consécutif de leurs manifestations, contestation et grève contre la poursuite de l’austérité imposée par le régime.
Toujours à Ahvaz, un groupe de retraités de la faculté de médecine d’Ahvaz se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur de la province et ont rejoint les rangs des employés du groupe national de l’acier. Un certain nombre de femmes courageuses ont été vues se joindre aux rangées des manifestants lors de leur marche.

Les enseignants iraniens ont organisé un sit-in généralisée depuis le 13 novembre, semblable au mois dernier,  en refusent d'aller dans les salles de classe  pour protester la répression et l'emprisonnement de leurs collègues et contre la détérioration des moyens de subsistance, la baisse du pouvoir d'achat, et appellent à l'élimination de la discrimination contre les enseignants en service et ceux à la retraite.
Dans certaines villes, des étudiants ainsi que des parents se sont joints à la grève des enseignants.

Manifestations/sit-in des agriculteurs d'Ispahan se poursuivent pour le 3ème mois consécutif en signe de protestation contre la privation de leurs droits à l’eau et la destruction de l'agriculture, conséquence directe du pillage orchestré par les autorités. Ils ont organisé des sit-in en stationnant des tracteurs et des machines agricoles et en campant dans les intersections des routes. Vêtus de linceul, les agriculteurs du district de Ziar (est d’Ispahan) ont effectué vendredi 23 novembre un sit-in contre la pénurie d’eau pour l’irrigation de leurs terres agricoles.