29 juillet 2016

La "Galaxie" des femmes qui veulent libérer l'Iran

Par : Simin Nouri
Architecte franco-iranienne, présidente de l'Association des Femmes Iraniennes en France

LE HUFFINGTON POST, 16 juillet 2016 : Alors que toute la France attendait impatiemment la finale de l'Euro 2016 et que l'Amérique plongeait dans une crise majeure d'ordre raciale, un événement encourageant et plein d'espoir se déroulait sous un soleil battant le samedi 9 juillet près de Paris.

Plus d'une centaine de milliers d'Iraniens venant surtout d'Europe et des Etats Unis avec leurs supporteurs s'étaient donné rendez-vous au Bourget où près de six cent personnalités de tous bords des cinq continents les attendaient.

Un an après la signature de l'accord sur le programme nucléaire iranien, le rassemblement "kahkeshan" ("galaxie" en persan) de l'opposition iranienne, qui se déroule à cette époque chaque année depuis treize ans, a eu cette fois une couleur particulière, avec ce message principal: "nous nous engageons à libérer l'Iran".

D'un côté, une foule d'opposants syriens au régime de Bachar Assad venus protester contre la barbarie de deux dictatures alliées dans la guerre en Syrie, et de l'autre, la présence massive de femmes aussi bien dans l'assistance que parmi les personnalités (politiques, ministres, parlementaires, maires,...) était impressionnante. D'Ingrid Betancourt à Rama Yade en passant par Sylvie Fassier, maire de Le Pin (Seine-et-Marne) et Evelyne Yonnet, sénatrice de la Seine-Saint-Denis... Bref, un grand meeting rarissime, pour dénoncer les atrocités dans ces deux grands pays dont les dirigeants ont plongé le Moyen-Orient dans une crise sans précédent qui menace non seulement la sécurité des pays de la région, mais chaque jour un peu plus celle de l'Europe: attentats terroristes, flot de réfugiés fuyant la guerre et crises politiques et économiques successives qui en découlent pour s'ajouter aux problèmes d'une Europe déjà en difficulté.

Dans la foule, d'anciennes détenues politiques et familles de prisonniers ont apprécié le soutien, surtout moral et politique, des personnalités françaises et d'autres nationalités à leur cause. L'émotion était à son comble lorsque des messages de solidarité venus d'Iran ont été diffusés. Des Iraniens, une rose rouge à la main mais visage caché, déclaraient depuis les villes et les villages de la Perse, leur soutien aux participants et à leur "engagement pour un Iran libre", acte qui pourrait leur coûter la vie sous la dictature des mollahs.

Elles ne s'étaient pas revues depuis neuf ans. Paria, 18 ans, a quitté l'Iran clandestinement en août dernier. Zahra, son ainée de trois ans, de passage en France, est sortie du camp de réfugiés qui abrite les opposants iraniens en Irak. Le père de ces deux jeunes femmes, devenu l'un des prisonniers politiques les plus célèbres d'Iran, passe à l'heure actuelle, sa dixième année de détention à la prison de Gohardacht près de Téhéran.

Interrogées sur place par la presse, Paria et Zahra ont raconté leurs douloureux parcours personnels pour avoir choisi la voie de la lutte contre une dictature théocratique, tout en faisant preuve d'une détermination étonnante de résister jusqu'au bout contre le régime ultraviolent et misogyne des mollahs au pouvoir en Iran.

C'est ainsi qu'elles expriment la volonté de continuer à communiquer « la voix de la jeunesse iranienne » au reste du monde. Une jeunesse qui aspire plus que jamais à la liberté, la démocratie et la justice tout en sachant qu'elles ne sont pas "données" alors que l'on vit sous une dictature féroce, mais désormais chancelante. Tout le contraire de certains médias occidentaux qui voudraient donner l'image passive d'un obscur mollah qualifié de "modéré" qui viendrait ouvrir leurs cages par charité!

Les dizaines de milliers d'hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, rassemblés au Bourget ce samedi 9 juillet, ont chanté et dansé au rythme de la musique iranienne et celle des pays représentés au meeting. Ils ont écouté leur dirigeante emblématique, Maryam Radjavi évoquer Brecht: "Résiste, toi en exil! Résiste, toi en prison! Résiste, femme en ta maison! Toi sans abri, toi qui a froid, toi qui a faim, résiste! Tu dois prendre la tête". Ils ont écouté son message d'espoir: "Oui, une ère nouvelle pointe à l'horizon où s'épanouira une société fondée sur la démocratie et la séparation de la religion et de l'Etat, ainsi que sur l'égalité des femmes et des hommes"; ils ont applaudi leurs héros montrant au monde entier une belle image de la solidarité humaine contre les tyrans qui sévissent toujours hélas sur notre planète.

Les mollahs qui chaque jour voient l'érosion de leur régime ont saisi le message que leur temps est révolu, c'est pourquoi ils ont réagi violemment par des invectives haineuses et des menaces, mais n'est-ce pas là un signe flagrant de leur faiblesse?

Des milliers de pendaisons en Iran "pour guérir l'Europe de ses drogués"!

Par : Simin Nouri
Architecte franco-iranienne, présidente de l'Association des Femmes Iraniennes en France
LE HUFFINGTON POST, 5 juillet 2016 : En visite officielle d'un jour et demi en France, le ministre iranien des affaires étrangères, Javad Zarif, a été auditionné le 22 juin 2016, au Sénat à Paris.
Alain Néri, le sénateur du Puy-de-Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes), rappelant "l'attachement de la France à la défense et à la promotion des droits de l'Homme", a questionné Zarif sur le nombre croissant des exécutions en Iran et la récente "flagellation outrageuse" d'une trentaine de jeunes dans ce pays. Le sénateur Néri a fait également part des inquiétudes de la communauté internationale et notamment l'ONU, le Parlement européen et Amnesty International sur la situation aggravante des droits des Iraniens.

En guise de réponse, le MAE du régime de Téhéran a dit préférer ne pas parler de l'ONU car selon lui, "la dernière résolution votée contre l'Iran, dans le domaine des droits de l'Homme, l'a été par des pays qui n'ont jamais organisé une élection, est-ce un motif de fierté?".

En effet, le régime iranien fut condamné pour la 62ème fois par l'Assemblée générale des Nations Unies le 17 décembre 2015. Il faut préciser que cette résolution a été votée particulièrement par de nombreux pays démocratiques occidentaux qui organisent tous des élections.

Faute d'argument valable face aux critiques des instances internationales, et comme c'est devenu une habitude et une tactique connue chez les autorités de Téhéran depuis plus de trois décennies, Javad Zarif a esquivé une réponse claire en tentant de discréditer les dites instances. Lorsqu'en 2014, le Parlement européen dénonce le non-respect des normes démocratiques lors de l'élection présidentielle de juin 2013 et la violation systématique des droits fondamentaux en Iran, ce même Zarif avait riposté en déclarant qu'il "n'autorisera aucune délégation parlementaire européenne à rencontrer des membres de l'opposition politique et des membres de la société civile ni des prisonniers politiques en Iran". Il avait auparavant déclaré que "Le Parlement européen n'a pas la légitimité nécessaire pour prêcher la défense des droits de l'Homme".

Quant à la question du nombre record des peines de mort prononcées et exécutées en Iran, Javad Zarif en bon et loyal représentant de la dictature théocratique des mollahs, retourne la question du sénateur français sur le flux du trafic de stupéfiants qui passe par l'Iran et justifie ainsi, la mise à mort des milliers de citoyens, des opposants au régime compris, accusé de la détention ou du trafic de drogues.

Il est étonnant que dans l'Etat ultra policier des mollahs, qui n'hésite pas à tracer et incarcérer massivement ses opposants même sur les réseaux sociaux, les gros trafiquants continuent tranquillement leur commerce de la mort et on peut se procurer toute sorte de drogue aussi facilement que des bonbons. Pendant ce temps le pays est touché par une pénurie de médicaments, de l'aveu même des autorités. Le bruit court en Iran qu'alors que les victimes sont les drogués et les petits trafiquants, les gros trafiquants qui ne sont autres que les Gardiens de la révolution sont épargnés. Les mêmes qui ont longtemps créé une pénurie artificielle des médicaments en Iran en stockant les produits les plus rares afin de les vendre plus cher.

Rappelons que depuis de nombreuses années, l'Etat iranien reçoit et continue à recevoir d'importantes sommes d'aides internationales aussi bien financières que techniques pour combattre et faire barrage au flux de drogues en provenance de ses frontières avec l'Afghanistan. L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), l'Union européenne, la Belgique, la France, l'Ireland, le Japon, la Norvège, le Danemark et l'Allemagne, entre autres, versent des millions d'euros au régime iranien pour lutter contre la drogue.

Malgré ces aides colossales, Javad Zarif n'a pas hésité à réclamer devant les sénateurs au Palais de Luxembourg, "plus de coopération afin de trouver une solution pour mettre fin au trafic de stupéfiants [en Europe, entre autres]"!

L'Organisation d'Amnesty International avait déjà déclaré en 2011 que "L'aide internationale contre le trafic de drogue ne doit pas être utilisée pour justifier ou faciliter le recours à la peine de mort". La Coalition mondiale contre la peine de mort, va même plus loin et "appelle les bailleurs de fonds internationaux à ne plus assister l'Iran en raison du recours excessif à la peine de mort contre le trafic de stupéfiants".

Tous les organismes concernés sont d'avis qu'aucune preuve n'existe sur l'effet dissuasif des exécutions de trafiquants de drogue, comme maintiennent et prétendent les autorités iraniennes. L'augmentation constante du nombre des sentences de mort prononcées dans ce cadre et qui, dans le cas d'un régime répressif comme celui de l'Iran, peut inclure des opposants politiques, montre au moins l'inefficacité de cette barbarie à grande échelle.

Il n'est pas inutile non plus de rappeler que des notions comme le traitement social du problème de la drogue ou des initiatives d'ordre policier dont l'efficacité ait été testée dans la pratique ailleurs, n'existe guère ni dans la législation, ni dans l'esprit des mollahs intégristes qui gouvernent le pays. Car dans l'idéologie de cette dictature théocratique, de nombreux "crimes et délits" tombent souvent dans la catégorie de "péchés religieux" ou des notions comme "corruption sur Terre" qui doivent être punis par des châtiments corporels allant de la flagellation à la pendaison. Selon cette vision, la vie humaine et son respect n'ont pas de place en soi, le monde étant divisé entre les pêcheurs et les croyants.

A la tête de la diplomatie du régime iranien depuis l'arrivée d'Hassan Rohani à la présidence en août 2013, le ministre des affaires étrangères est l'un des responsables importants de l'exécutif. Ses interlocuteurs dans les pays démocratiques doivent savoir résister à son évocation maintes fois répétées "l'indépendance du pouvoir judicaire", une autre excuse avancée par les représentants du régime pour justifier ces atrocités. L'idéologie dominante dans la dictature théocratique au pouvoir en Iran, ne permet pas une séparation des pouvoirs comme, même de façade, car tous les pouvoirs, qu'ils soient législatifs, exécutifs et surtout judiciaires sont directement contrôlés par le "guide suprême". Toutefois, il est impensable que le président du régime (Rohani) ou ses ministres importants (comme Zarif) ne puissent, ne serait-ce que pour des considérations provisoires tactiques, intervenir sur le sujet du nombre excessif des exécutions.

Au contraire, face à la question de la violation aggravée des droits de humains dans leur pays et leurs condamnations successives, depuis 35 ans, par les instances concernées dans le monde, Rohani, Zarif et les autres ne font que justifier ces crimes, comme la pendaison de près de 2500 personnes, femmes et jeunes compris, en Iran depuis leur arrivée aux affaires à Téhéran. La raison en est simple: l'objectif du régime étant sa propre survie, ces pendaisons n'ont absolument rien avec la lutte contre les trafiquants de stupéfiants, mais servent à maintenir un climat de terreur dans une population extrêmement mécontente. Sinon, comment peut-on justifier des pendaisons publiques devant les foules dont les enfants ou la pendaison des femmes et des mineurs?

Bien que dans son rôle d'ambassadeur de "l'ouverture", Javad Zarif ne peut pas être inconscient de cette réalité, il a entamé sa tournée européenne effectivement dans le but d'attirer des investisseurs occidentaux, mais a visiblement du mal à convaincre les Occidentaux avertis comme les Iraniens eux-mêmes sur la stabilité politique du régime qu'il représente.

15 juillet 2016

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juin 2016
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


Voix du Conseil National de la Résistance Iranienne
Un documentaire d'Olivier Steiner et Assia Khalid
http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/sur-les-docks-mardi-31-mai-2016


Le cas de Zeinab Jalalian à la 65ème session Groupe de travail sur la détention arbitraire
ONU, Communication mai 2016
https://fr.scribd.com/doc/314693652/UN-Human-Rights-Council-Zeynab-Jalalian-13-05-2016
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire à sa 65ème session et conformément à ses méthodes de travail a transmis une communication au gouvernement de la République islamique d'Iran concernant la militante kurde Zeinab Jalalian, arrêtée en 2007 et emprisonnée depuis.
Bien que l’Etat iranien soit signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le gouvernement n'a pas répondu à la communication.
« Il est manifestement impossible d'invoquer une base légale justifiant la privation de liberté (comme quand une personne est maintenue en détention après la fin de sa peine ou malgré une loi d'amnistie qui lui est applicable…
Lorsque l'inobservation, totale ou partielle, des normes internationales relatives au droit à un procès équitable, établi dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme et dans les instruments internationaux pertinents acceptés par les États concernés, est d'une gravité telle que la privation de liberté un caractère arbitraire. »


Une "élue" révoquée sur ordre de Khamenei
ILNA/ CSDHI, 1er juin 2016
Le dossier de Minou Khaleghi a été clos sur les ordres du guide suprême des mollahs Ali Khamenei. Minou Khaleghi s'était présentée aux législatives à Ispahan. Elle a été disqualifiée par le Conseil des gardiens après son élection.
Un député des mollahs, Mohammad Javad Fat'hi a dit que la décision avait été annoncée au président du parlement Ali Larijani et finalisée. Mme Khaleghi n'est plus députée. On comprend pourquoi on parle de mascarade électorale sous le régime des mollahs.
Elle avait protesté contre des propos injurieux d'un député sur la présence de femmes au parlement. Pour être candidate, elle avait dû prouver et jurer qu'elle était loyale dans le cœur et en acte au guide suprême. Les mollahs sont tellement misogynes, qu'ils ne supportent même pas les femmes qui leur sont fidèles.


Sauver la vie des jeunes de l'exécution en Iran
Amnesty International, 1er juin 2016
http://www.amnesty.org.au/adp/comments/41871/#.V080HFwN6HI.twitter
Pour marquer le 1er juin - Journée internationale des enfants – le contact d’Amnesty International en Iran décrit comment Amnesty a réussi à sensibiliser l’opinion à la peine de mort et sauver des mineurs délinquants de la potence en Iran.
« Le jeune délinquant (âgé de moins de 18 ans au moment du délit) est transféré à l'isolement qui est la dernière étape avant l'exécution…», a-t-il expliqué.
Au cours des 18 derniers mois, des milliers de personnes dans le monde se sont prononcées contre l'utilisation par l'Iran de la peine de mort à l’égard des délinquants mineurs, ce qui est illégal en vertu du droit international.
Ces efforts ont mis en lumière le sort de plus de 160 jeunes délinquants qui languissent dans les couloirs de la mort en Iran.
Avec l'aide de sympathisants, Amnesty International, a réussi d’écarter la menace immédiate d’exécution sur Alireza, Salar et Saman. Mais le jeu d'attente tortueuse continue pour ces et d'autres jeunes qui grandissent sur couloir de la mort en Iran.
Hier, Mohammad-Reza Haddadi, condamné à mort pour un crime commis alors qu'il avait 15 ans et emprisonné depuis 12 ans, a été épargné de l'exécution pour une sixième fois, grâce à une nouvelle campagne publique en son nom.
Le travail est loin d'être terminé. La lutte continue, jusqu'à ce que les autorités cessent de condamner des mineurs délinquants à la peine de mort et pour qu'aucun enfant ne soit face à la potence en Iran à nouveau.


Deux jeunes arrêtés pour publication des caricatures
HRANA, 1er juin 2016
Pour avoir publié des caricatures des responsables du régime sur les réseaux sociaux, deux jeunes de 30 et 31 ans ont été arrêtés par les officier de cyber police à Fassa dans la province de Fars (sud).


Une femme et un homme exécutés à Qazvin
qazvin.irib.ir, 2 juin 2016
Le procureur général de Qazvin, Esmaïl Sadeghi-Niaraki, a annoncé la pendaison d’une femme dans l’enceinte de la prison de Qazvin, nord-ouest de Téhéran.
La femme dont l’identité n’est pas révélée, était accusée par le tribunal de trafic de stupéfiant. Elle avait été arrêtée en 2014 lors du transport de 4.50 kg de shisheh (méthamphétamine) dans un taxi.

Un homme identifié étant Amir Q. a été également pendu dans la prison de Qazvin. Il avait été arrêté le 30 mai 2011 et demeurait depuis en détention.


62 personnes arrêtées dans une soirée à Bandar Abbas
Quotidien officiel Shahrvand, 2 juin 2016
La police de la ville de Bandar Abbas (sud) a procédé à l’arrestation de 62 personnes dans une soirée dansante dimanche 29 mai.
Selon Asre-Khabar, 23 hommes et 39 femmes quasi-nues et en état d’ébriété ont été surpris par le raid des forces de l’ordre moral de cette ville. Des bouteilles d’alcool ont également été confisquées.


Le porte-parole du système judiciaire a défendu la flagellation des étudiants
Agence Tasnim/AFIF, 2 juin 2016
Gholam-Hossein Ejeï, premier adjoint et porte-parole du système judiciaire, a défendu l’incident de la semaine dernière au cours duquel 35 étudiants - filles et garçons- ont été flagellés pour avoir participé à une fête mixte de remise de diplôme à Qazvin.
Ejeï a affirmé que la sentence de 99 coups de fouet a été exécutée selon une procédure légale régulière, qu’il n’y a aucun fondement aux protestations organisées contre la sentence.
Le 31 mai, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme a publié une déclaration fustigeant cette flagellation et la qualifiant de « scandaleuse ».


Polémique autour du tatouage féministe de l’actrice iranienne
Taraneh Alidoosti, elle a dû se justifier de le porter
cheekmagazine.fr, 2 juin 2016
http://cheekmagazine.fr/societe/iran-tatouage-taraneh-alidoosti/
L’actrice Taraneh Alidoosti, qui a récemment monté les marches de Cannes pour le film Le Client d’Asghar Farhadi (prix du meilleur scénario et du meilleur acteur pour Shahab Hosseini) fait l’objet d’une vive polémique en Iran à cause de son tatouage considéré comme féministe sur son avant-bras. Celle que le magazine féminin new-yorkais The Cut surnomme la “Natalie Portman d’Iran”, a laissé entrevoir, lors d’une conférence de presse à Téhéran, son avant-bras où l’on peut voir son tatouage représentant un poing à l’intérieur du symbole de la femme.
Le tatouage a fait hurler les conservateurs iraniens, pour qui Taraneh Alidoosti a commis une double faute. La première étant d’avoir un tatouage, considéré comme un signe d’immoralité et de l’occidentalisation par les autorités iraniennes. Une loi datant de mai 2015 interdit en effet aux hommes de porter des “coiffures sataniques, tatouages et de s’épiler les sourcils”.
Par ailleurs, le tatouage représente “The woman power”, un signe créé par les activistes féministes dans les années 70 : de quoi faire bondir le gouvernement d’Hassan Rohani.
Certains médias iraniens ont accusé l’actrice de féminisme -autant dire une insulte dans un pays qui n’encourage pas vraiment l’émancipation des femmes. Taraneh Alidoosti a été accusée d’être favorable à l’avortement (en s’affichant avec un tel tatouage), alors que celui-ci est interdit en Iran.
L’actrice s’est exprimée sur son compte Twitter. Elle a tweeté : “Gardez votre calme. OUI je suis une féministe.” Avant d’en rappeler la définition : “Une personne qui croit en l’égalité politique, sociale et économique entre les sexes.”


Arrestation de plus de 70 filles et garçons dans restaurant
ghatreh.com, 3 juin 2016
Selon l’agence officielle ILNA, la police s’est présentée dans l'un des restaurants du quartier Farahzad  de Téhéran et a procédé à l’arrestation de plus de 70 filles et garçons qui s’étaient réunis pour une fête mixte et consommaient de boissons alcoolisées.


Deux exécutions publiques à la veille du Ramadan à Shiraz
mizanonline.ir, 5 juin 2016
Dimanche 5 juin, deux jeunes de 22 et 28 ans ont été pendus sur une place publique à des grues. Les deux hommes étaient accusés de harcèlement et viol.


Deux afghans pendus à Téhéran
Agence officielle Fars, 6 juin 2016
Accusés de vol et viol, deux ressortissants afghans ont été exécutés dans une prison de la capitale iranienne.


Manifestation contre le détournement du cours du fleuve Karoun
HRANA, 6 juin 2016
Pour la troisième fois au cours des dernières semaines, un certain nombre de citoyens qui protestaient contre le pompage du fleuve Karoun de la ville Ahvaz dans la province de Khouzistan, se sont rassemblés le 2 juin. Il convient de noter que Zakie Hour-Naissi, un militant qui a contribué à l’organisation de ces manifestations avait été arrêté récemment.


Trois trafiquants exécutés à Machhad
Agence officielle Fars, 7 juin 2016
Condamnés à la peine capitale pour trafic de drogue, trois hommes âgés de 30, 35 et 40 ans ont été pendus le 6 juin dans la prison centrale de Machhad (nord-est).


Panneaux d’affichage misogynes à Qom
women.ncr-iran.org, 7 juin 2016
http://women.ncr-iran.org/index.php/iran-women-news/2743-iran-women-must-stay-home-and-not-appear-in-public
Pour forcer les femmes et les filles iraniennes à porter le voile, les paramilitaire Bassidj affilié à l ' «Association de la promotion de la vertu et d'interdire le mal» de la ville de Qom ont eu l’idée d’installer une boite énorme sur le toit d'un véhicule avec une affiche où une jeune femme blonde entre en enfer et une autre en tchador noir entre au paradis.  Sur l'arrière de la boite est écrit : "Restez chez vous, ne sortez pas maquillée et habillée comme vous le faisiez à l'époque de l'ignorance."

Sur l'un des côtés on peut lire : “Les hommes honorables et croyants ne doivent pas laissez leurs femmes et leurs filles sortir en jupe courte et maquillées devant des étrangers."


Convoqué au tribunal pour Facebook
women.ncr-iran.org, 8 juin 2016
La kurde Najibeh Salehzadeh a été convoquée par le tribunal de la ville de Saghez (ouest) le 6 juin pour être interrogée sur des articles qu'elle aurait postés sur son compte Facebook. Quand elle a déclaré, par la voie de son mari, qu'elle n'a pas de compte Facebook, le juge a alourdi les charges pesant contre elle et délivré un mandat d'arrêt.
Parmi les chefs d'accusation, il y a outrage au sacré et au Guide suprême des mollahs, et ... un voyage en France.
Najibeh Salehzadeh a été remise en liberté provisoire contre une caution de 12 millions de tomans.


Une anthropologue canado-iranienne emprisonnée en Iran
quebec.huffingtonpost.ca, 8 juin 2016
http://quebec.huffingtonpost.ca/2016/06/08/une-anthropologue-canado-iranienne-emprisonnee-en-iran_n_10363754.html
 Homa Hoodfar, anthropologue canado-iranienne de 65 ans, professeure à l'université Concordia à Montréal, a été arrêtée et est détenue à la prison d'Evin à Téhéran depuis lundi, ont indiqué des membres de sa famille dans un communiqué.
L'anthropologue, qui a aussi la nationalité irlandaise, s'était rendue en Iran en février pour poursuivre ses recherches ethnographiques sur le rôle public des femmes.
Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages sur les femmes et la sexualité dans le monde musulman...
Ses proches craignent pour son état de santé. Elle souffre d'une maladie neurologique rare et les responsables iraniens l'ont privée de ses médicaments, ont assuré ses proches...


Un prisonnier meurt dans la prison de Rajai-Shahr
HRANA, 9 juin 2016
https://hra-news.org/en/prisoner-died-rajaei-shahr-prison-karaj-2#more-16081
Selon le rapport des militants des droits humains en Iran, Mojtaba Bigdeli, prisonnier de quartier numéro 1 de prison Rajai-Shahr à Karaj est mort suite à une crise cardiaque et à cause du manque de soins médicaux. Les autorités avaient refusé son transfert à l'hôpital.


Le triste sort d’un détenu à Khorram-Abad
hra-news.org, 16 juin 2016
Après quatre mois d’emprisonnement, un détenu du nom d’Iman Rachidi-Yeganeh, a perdu la vie le 10 juin, par manque de soins dans la prison de Parsilon à Khorram-Abad (sud-ouest). Il avait été arrêté par erreur, son nom ressemblant à celui d'un suspect. Malgré ses supplications et la détérioration de son état de santé, les autorités ont refusé de le libérer.

Cinéastes et musiciens en prison
Amnesty International - Londres, 9 juin 2016
https://www.amnesty.org.uk/actions/iranian-filmmaker-sentenced-hossein-mehdi-rajabian-yousef-emadi#.V0_17uf64R1.twitter
Trois créateurs iraniens ont commencé à purger leurs peines d'emprisonnement de trois ans cette semaine. Yousef Emadi, 35 ans et ses frères, Mehdi et Hossein Rajabian, 26 et 31 ans, ont été reconnus coupables en 2015 d’« insultes envers des saintetés », « propagande contre le régime » et « activités audiovisuelles illégales » par rapport à la distribution de musique sans licence.


Sentence de 444 coups de fouet à l’encontre d’un blogueur
Atryas.ir, 10 juin 2016
Arrêté en été 2014 pour des propos protestataires publiés sur son blog, Mohammad-Reza Fathi, journaliste et blogueur originaire de la ville de Savoj, vient d’être condamné à 6 fois 74 coups de fouet selon l’article 134 du code pénal islamique en vigueur en Iran.


Pauvreté : 10.000 prostituées à Téhéran
aftabnews.ir, 11 juin 2016
La situation de la prostitution dans la capitale commence à tirer la sonnette d’alarme. Mais les autorités ont peur d’annoncer les statistiques et les chiffres alarmants.
D’après Farahnaz Salimi, sage-femme et militante sociale, la pauvreté posse au moins 10.000 jeunes femmes à Téhéran à se prostituer dont 35 % sont mariées.
En menant l’enquête sur place, Salimi indique que 30% de ces jeunes femmes sont titulaires d'un baccalauréat et plus 50 % ont fini le collège ; seule très peu d’entre-elles sont analphabètes…


« L'immoralité chez les femmes iraniennes provoque la sécheresse des rivières »
Tabnak ,11 juin 2016
Un haut dignitaire religieux allègue que l'immoralité chez les femmes en Iran a provoqué la sécheresse de la rivière Zayandeh-Roud.

Seyyed-Youssef Tabatabi-Nejad, le chef de la prière du vendredi à Ispahan, a déclaré : « Mon bureau a reçu des photos de femmes près de la rivière à sec de Zayandeh-Roud comme si elles se trouvaient en Europe. Ce sont ces sortes d'actes qui provoquent l'étendue de l'assèchement de la rivière. »



Panneaux de menaces
women.ncr-iran.org, 12 juin 2016
Les forces de sécurité d'Etat ont accroché des panneaux d’affichage dans la ville de Noor (nord) menaçant les femmes à une détention de 10 jours à deux mois de détention, si elles apparaissent dans les lieux publics sans le voile religieux, et à l’emprisonnement et 74 coups de fouet, si les gens mangent ou boivent en public pendant le mois de Ramadan.


Apprentissage des langues étrangères interdites dans les centres préscolaires 
ISNA, 12 juin 2016
Marzieh Gorde, une responsable au ministère iranien de l'Education, a souligné que l’apprentissage des langues étrangères est interdit dans les écoles privées et dans les centres préscolaires…


Chômage de masse : Fermeture des usines et unités industrielles s’intensifie
ILNA/CNRI, 13 juin 2016
Moslem Pour-Ghassemian, gouverneur de Borujerd (ouest), a fait état de la fermeture de 80 unités industrielles de petites et de grandes tailles qui avaient perdu leur capacité de production et leur performance en raison de la crise économique…
Des milliers de travailleurs ont ainsi perdu leur travail dans une situation économique déjà très critique.
Le vice-ministre de l’industrie, des mines et du commerce avait annoncé fin avril que 7000 unités industrielles ont été fermées en Iran.


La Suisse appelle à lier sécurité et droits de l'Homme
Tribune de Genève, 13 juin 2016
http://www.tdg.ch/suisse/suisse-appelle-lier-securite-droits-homme/story/28802761
ONU, Genève - Pour les 10 ans du Conseil des droits de l'Homme, le politicien suisse Didier Burkhalter a lancé un appel lundi, pour mettre les droits de l'Homme au cœur de la prévention des conflits. Cet appel est soutenu par plus de 60 pays, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Il prévoit de rapprocher Conseil des droits de l'Homme à Genève et Conseil de sécurité à New York pour que ce dernier anticipe davantage les crises…
Devant le Conseil des droits de l'Homme, Didier Burkhalter a estimé qu'en dix ans, l'enceinte a montré qu'elle était «capable de réagir rapidement aux violations des droits de l'Homme». Mais cette période n'a pas suffi, «et de loin, pour progresser largement dans le respect des droits de l'homme». Ce défi sera le principal dans les dix prochaines années, selon le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Zeid Raad al-Hussein…



270 députés européens appellent l’UE à conditionner la poursuite des relations avec l’Iran à un arrêt des exécutions et à l’amélioration des droits de l’Homme
gdeprez.be, 14 juin 2016
http://www.gdeprez.be/270-deputes-europeens-appellent-lue-a-conditionner-la-poursuite-des-relations-avec-liran-a-un-arret-de-executions-et-a-lamelioration-des-droits-de-lhomme/
Plus de 270 membres du Parlement européen ont signé une déclaration commune appelant l’UE à « conditionner » ses relations avec Téhéran à l’amélioration des droits de l’Homme.
Les députés, représentant les 28 Etats membres de l’UE et issus de tous les groupes politiques du Parlement européen, se disent extrêmement préoccupés par le nombre croissant des exécutions ordonnées en Iran, trois ans après que le « modéré » Président Hassan Rohani ait pris ses fonctions…


Le mariage des enfants à Téhéran atteint un niveau alarmant
ILNA, 14 juin 2016
Le président de l’Association pour la protection des droits de l'enfant réagit aux statistiques selon lesquelles 17% des mariages sont ceux des filles âgées de moins de 18 ans avec des hommes beaucoup plus âgés. Elle trouve ce chiffre comme une alarme pour la société et dit qu’il faut attendre les pathologies qui suivent…
Le mariage des enfants est répandu dans certaines provinces du pays dont Sistan-Baloutchistan qui est au premier rang. Même à Téhéran, le nombre de fillettes mariées reste alarmant. Selon les statistiques officielles, dix enfants de moins de 10 ans ont été donné au mariage l’an passé au du Kurdistan.


Un homme exécuté à Yasouj
Agence Fars, 15 juin 2016
Accusé d’avoir tué son oncle, un homme a été pendu à Yasouj. La femme de son oncle fut condamnée à 25 ans de prison pour complicité dans ce meurtre.


Exécution collective à Bandar-Abbas, flagellation publique et arrestations pendant le Ramadan
CSDHI, 18 juin 2016
Trois détenus ont été exécutés collectivement à Bandar-Abbas, ville portuaire sur les rives du Golfe Persique.
Un ouvrier a été fouetté en public à Gheir-o-Karzine (sud) pour avoir mangé dans la journée de jeûne.
Des personnes ont été arrêtées sous le même prétexte, dans les villes de Hamedan, Ispahan et Islamchahr.


Défendre la ségrégation des sexes en tant que valeur
ISNA/ AFIF, 19 juin 2016
Zahra Ayatollahi, la représentante du Guide suprême Ali Khameneni auprès des universités, a souligné que le régime iranien croit en l'équité des sexes, et non pas à l'égalité des sexes. «Les femmes et les hommes ont des différences physiques et psychologiques. La sagesse dicte que toute la planification et la répartition des responsabilités prennent de telles différences en considération», a-t-elle « Nous ne croyons pas à l'égalité des sexes. La ségrégation sexuelle est une valeur ». Se référant à la CEDAW, elle dit que la convention définit toute différence comme une discrimination.
Le Conseil des gardiens de la Constitution (CGC) a refusé de se joindre à la CEDAW. La décision finale n’a pas été prise depuis 13 ans par le Conseil du discernement de l’intérêt du régime.
Ali Khamenei avait indiqué en avril 2014 que : «L'égalité entre les hommes et les femmes est une totale fausse idée soulevée par l'Occident. »


Chasse aux mal-voilées
Agence Mehr, 19 juin 2016
Le commandant des forces de sécurité d’Etat de la province de Boushehr (sud-ouest) a annoncé qu’au cours de trois derniers mois, ses forces avaient donné des avertissements à 64.000 femmes sur le port du voile. Dans la même période, 1.262 femmes ont été convoquées au siège de la police de sécurité morale. La police a également mis en fourrière 215 véhicules et a traité 500 autres soupçonnées de laisser tomber leurs voiles.



Boutiques scellées pour mannequins mal-voilés
Agence officielle Tasnim, 20 juin 2016
D’après le commandant des forces de sécurité d'État de la province de Tcharmahal-e Bakhtiari (sud-ouest), 17 plans avaient été mis en œuvre au cours des 6 derniers mois pour faire respecter le code vestimentaire des femmes et des boutiques d’habillement féminin.
Ainsi, 362 boutiques ont reçu des avertissements et 126 ont été fermées et scellés en raison de ne pas respecter dans leurs vitrines. Beaucoup avaient exposé des mannequins mal-voilés dans leurs vitrines.


Le ministre iranien Javad Zarif n'est pas le bienvenu en France
Huffingtonpost.fr, 20 juin 2016
http://www.huffingtonpost.fr/francois-colcombet/iran-zarif-le-ministre-iranien-affaires-etrangeres-pas-bienvenu-en-france_b_10570506.html?utm_hp_ref=france
« Le voyage en France du ministre des Affaires étrangères du régime iranien, Javad Zarif, intervient au milieu d'une vague sans précédent d'exécutions en Iran. À défaut d'annuler cette visite à tout le moins "inappropriée", les autorités françaises doivent saisir l'occasion de faire valoir à ce représentant iranien que la France ne peut pas tolérer la poursuite des atteintes graves aux droits de l'homme dans son pays… »


Rassemblement parisien contre la venue en France de Javad Zarif
AFIF, 22 juin 2016
A l’initiative du Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran, un rassemblement a eu lieu, le mercredi 22 janvier sur la Place du Panthéon à Paris contre la venue en France de Javad Zarif.
La présence active des femmes dans ce rassemblement captait l'attention.
Les manifestants, parmi lesquels des personnalités françaises, syriennes et iraniennes ont protesté la présence du ministre des Affaires étrangères du régime iranien sur le sol français. Ils ont dénoncé l'aggravation de la situation des droits humains en Iran, même après l'accord nucléaire, ainsi que l'ingérence du régime de Téhéran en Syrie.



La question iranienne
Lemonde.fr, 24 juin 2016 par Alain Vivien
http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/24/la-question-iranienne_4957454_3232.html
« Beaucoup ont misé sur une modération du régime après l’accession d’Hassan Rohani à la présidence en Iran, oubliant qu’un régime théocratique est par essence difficilement réformable. Mais en Occident on a voulu y croire. Les délégations politiques et économiques se sont succédé en Iran pour sonder le terrain avec, comme gage de bonne volonté, le désir de renouer des relations interrompues par les sanctions internationales. La société civile a pour sa part espéré en Iran le début de la fin de cette dérive totalitaire qui l’étouffe depuis plus de trois décennies… »


En Iran, opération contre des chiens, symbole de "vulgaire culture occidentale"
L’Orient-Le Jour, 26 26 juin 2016
http://www.lorientlejour.com/article/993210/en-iran-operation-contre-des-chiens-symbole-de-vulgaire-culture-occidentale.html
"Avoir un chien est « haraam » (contraire à la religion) selon l'avis des dignitaires religieux", affirme le procureur de la ville de Shahin-Shahr.
Des propriétaires de chiens d'une ville du centre de l'Iran sont en émoi à la suite d'une décision de confisquer leurs animaux pour lutter contre la "vulgaire culture occidentale", selon le quotidien Shahrvand et la Société de protection des animaux.
Des personnes munies d'un document des services vétérinaires "sont venues la semaine dernière à la maison et ont pris mon chien sous prétexte de le vacciner", a raconté au journal un de ces propriétaires de la ville de Shahin-Shahr, dans la province d'Ispahan.
Mais quand le maître s'est présenté aux services vétérinaires de la ville, il n'y avait aucune trace de son chien.
Promener un chien dans la rue ou en avoir un dans sa voiture est illégal en Iran. La police peut alors prendre l'animal et infliger une amende à son propriétaire, selon la loi.
Malgré cette interdiction, de plus en plus d'Iraniens possèdent des chiens et n'hésitent pas à les promener dans la rue.


Rapport sur les conditions « inhumaines » dans la prison de femmes à Evin
Radio Farda, 26 juin 2016
La Campagne internationale pour les Droits de l'Homme en Iran a publié un nouveau rapport lundi, qualifiant d’ «illégale» et «inhumain» les conditions des peines d'emprisonnement d'au moins 25 prisonnières politiques de la section femmes de la prison d'Evin à Téhéran décrivant le «mauvais traitements» de leurs geôliers.
Le rapport indique que le traitement des femmes détenues est non seulement incompatible avec les obligations internationales de l'Iran, mais viole aussi les lois de la République islamique.
Selon le rapport, « l'accès aux soins médicaux leur est régulièrement refusé, ainsi que rencontrer leurs enfants, même les jeunes enfants. Elles sont privées d'appels téléphoniques à leurs familles et ne bénéficient pas d’une alimentation adéquate ».
Dans des cellules étroites, sans aucune fenêtre, froides et salles sont détenues des femmes journalistes, militantes, artistes, bahaïes, chrétiennes converties, militantes kurdes, musulmanes sunnites, et les membres des  groupes mystiques, ainsi que certaines qu’on prétend être des partisanes de l'OMPI.
Des peines d’emprisonnement allant d'un à vingt ans ont été prononcé à l’égard de ces femmes accusées de  «crimes» tels que manifester contre la peine de mort, défendre les droits des femmes, publier des critiques des politiques gouvernementales sur les réseaux sociaux, croire en la foi bahaie, et défendre les autres prisonniers politiques derrière les barreaux.


Le temps d'agir sur les violations des droits humains de l'Iran
thediplomat.com, 29 juin 2016     Par Parviz Khazaii
http://thediplomat.com/2016/06/time-to-act-on-irans-human-rights-abuses/
L'Occident doit faire des liens commerciaux conditionnels à l'amélioration des droits de l'Homme.
« …Il est grand temps pour les pays occidentaux de prendre une position sur la terrible situation des droits de l'Homme en Iran. Ils doivent conditionner les relations commerciales avec Téhéran à l'amélioration de la situation des droits humains en Iran, et à l'arrêt immédiat des exécutions dans ce pays. »


Le Parti socialiste réitère sa demande de libération de Narguess Mohamadi
Parti socialiste française, 29 juin 2016
http://www.parti-socialiste.fr/iran-parti-socialiste-reitere-demande-de-liberation-de-narguess-mohamadi/
Avocate et vice-présidente de l’Association des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, Madame Narguess Mohamadi a entamé une grève de la faim dans sa cellule de prison, pour protester contre les conditions de sa détention. Aujourd’hui malade, cette femme courageuse qui a connu d’autres emprisonnements au nom de ses convictions, subit plusieurs formes de pression, dont la privation de tout contact avec ses enfants.
Le Parti socialiste suit avec inquiétude la situation de Madame Mohamadi depuis son arrestation en 2012 et sa condamnation à une lourde peine de prison pour ses activités en faveur des droits de l’homme.
Le Parti socialiste, qui a salué l’ouverture de l’Iran vers la communauté internationale, attend des autorités iraniennes qu’elles cessent de réprimer les activistes et les militants pour la liberté et la démocratie en Iran. Il réitère avec vigueur son appel à la libération de Narguess Mohamadi.


Droits de l'Homme se détériorer en Iran, malgré l'optimisme européen
EurActiv.com, 30 juin 2016
http://www.euractiv.com/section/global-europe/opinion/human-rights-deteriorate-in-iran-despite-european-optimism/
« Aucun montant du commerce et de la croissance économique ne peut compenser la souffrance et la perte de vie causées par le régime brutal de l'Iran. L'Occident doit exiger des changements avant d'approfondir les relations avec Téhéran, écrit Gérard Deprez.
Gérard Deprez, vétéran du Parlement européen, est vice-président du le Parti réformateur libéral (PRL) belge et préside le groupe des Amis d'un Iran Libre au Parlement européen…
Le peuple iranien ne peut pas se permettre des politiques européennes et américaines qui continuent d'éviter de mettre la pression sur le régime concernant la situation des droits de l'Homme.»


Juin 2016 :  14 exécutions

Iran 
Les perspectives de changement d'un an après l'accord nucléaire
Moyen-Orient 
Croissance et menace immédiate de l'extrémisme islamique

Grand rassemblement international pour un "Iran libr"
9 juillet 2016
Parc des Exposition le Bourget

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