01 décembre 2019

AFIF INFOS - Novembre 2019

Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 






Novembre 2019
14 exécutions

Soulèvement national dans 182 villes insurgées
450 manifestants tués
4000 blessés
10.000 arrestations
Ameneh Shahbazi a été abattue en Iran alors qu'elle soignait un blessé 
IranWire/CSDHI, 30 novembre 2019
Ameneh Shahbazi, 34 ans, a été tuée par balle à Marlik, une banlieue de Karaj, le dimanche 17 novembre lors des manifestations en Iran. Elle était mère de trois enfants de 15, 12 et 4 ans.
Elle avait quitté la maison pour acheter des médicaments lorsqu'elle a pris connaissance des protestations. Un homme a été abattu près d'elle. Elle s'est agenouillée pour enrouler son écharpe autour de la jambe de la personne blessée, quand on lui a tiré dans la nuque.
Les autorités ont refusé de remettre le corps d’Ameneh Shahbazi à sa famille.

Une infirmière tuée dans la répression du soulèvement en Iran
women.ncr-iran.org, novembre 28, 2019
Des informations indiquent qu’une infirmière du nom d’Azar a été tuée à Karaj. Azar était infirmière dans un hôpital de Karaj, grande métropole en banlieue de la capitale iranienne. Elle avait quatre enfants. Elle a reçu une balle dans la tête tirée par les gardiens de la Révolution. Aucune autre information n’est disponible sur elle.
Le nombre de femmes tuées  jusqu’ à présent s’élève à 15 - sans précédent dans les révoltes en Iran. 
Parmi les personnes arrêtées figure Parisa Seifi qui a été arrêtée par les gardiens de la révolution à Sanandaj le 18 novembre 2019. Des sources informées disent qu’elle est interrogée au centre de détention du Corps des gardiens de la révolution à Chahramfar pendant la journée. Elle passe la nuit au centre de rééducation de Sanandaj. 
Un certain nombre d’étudiantes de l’université de Téhéran font également partie des personnes arrêtées et sont actuellement détenues à la prison d’Evin.
Parallèlement aux protestations en Iran, des activistes civiles sont également arrêtés.
Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi a été arrêtée par les services de renseignement à Téhéran le 18 novembre 2019. Les agents ont saccagé sa maison et confisqué ses effets personnels et ceux de son mari. Elle est actuellement détenue dans le quartier 2A du ministère du Renseignement de la prison d’Evin.

Iran : Le monde doit condamner fermement l’usage de la force meurtrière contre les manifestants alors que le bilan s’élève à 161 morts 
Amnesty International, mise à jour du 29 novembre 2019
Le nombre de manifestant·e·s en Iran dont la mort a été confirmée est passé à 161, d’après des informations crédibles reçues par Amnesty International. Le nombre réel de victimes est probablement bien plus élevé que cela.
« La communauté internationale doit dénoncer l’usage délibéré de la force meurtrière par les forces de sécurité iraniennes qui s’est soldé par la mort d’au moins (143) 161 manifestants depuis que des manifestations ont éclaté le 15 novembre.
Ces décès sont dus très majoritairement à l’usage d’armes à feu. Amnesty International pense que le nombre de victimes est beaucoup plus élevé et poursuit ses investigations…
Jusqu’à présent, si le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, l'UE et plusieurs États condamnent ce qu’ils qualifient d’usage manifeste de la force excessive, ils ne reconnaissent pas explicitement le recours à la force meurtrière visant à tuer des manifestants, malgré les éléments de preuve qui s'accumulent.
« La réaction prudente et silencieuse de la communauté internationale face à l’homicide illégal de manifestants est plus qu’insuffisante. Elle doit condamner ces homicides dans les termes les plus fermes et qualifier cette situation pour ce qu’elle est : un usage meurtrier et totalement injustifié de la force dans le but d’écraser la dissidence », a déclaré Philip Luther… »

Tirs à balles réelles sur les Iranien.nes qui manifestent pour la justice sociale, les libertés, la fin de l’oppression !
SNESUP-FSU, 26 novembre 2019
Communiqué de presse : «Depuis la mi-novembre, des milliers d’Iranien·nes s’insurgent dans une centaine de villes contre la politique de vie chère, la corruption, le despotisme du régime des mollahs qui a imposé son pouvoir théocratique depuis 1979. La jeunesse et les étudiant·es tiennent une place déterminante dans ces manifestations. Bien que les autorités iraniennes aient bloqué Internet, et que les médias français relaient souvent la propagande du régime, des témoignages et des images attestent l’usage par la police et les forces antiémeute de tirs à balles réelles contre les manifestant·es. Malgré cela, les protestations se poursuivent à travers le pays. Téhéran a été le théâtre de vastes attaques des forces répressives contre les jeunes insurgé·es, notamment les étudiant·es de l’université de Téhéran. Ces manifestations interviennent dans un contexte de luttes sociales de nombreuses catégories de la population (enseignant·es, ouvrier·es, retraité·es, …) et de brimades visant les jeunes et les femmes… 
SNESUP-FSU appelle à témoigner une solidarité active avec la population iranienne confrontée à une répression barbare, particulièrement avec les étudiant·es et les universitaires, et à participer aux initiatives organisées en France à cette fin. » 

Une jeune de 14 ans, tués lors du soulèvement en Iran
women.ncr-iran.org, 26 novembre 2019
Une adolescente de 14 ans, a été tuée à Téhéran durant le soulèvement en Iran.   Nikta Esfandani a été abattue d’une balle dans la tête par les forces de sécurité le 16 novembre 2019 sur l’avenue Sattar Khan à Téhéran. La famille de Nikta Esfandani l’a cherchée pendant trois jours avant de pouvoir récupérer son corps. Les responsables du régime ont dit à sa famille que puisqu’elle n’avait que 14 ans et qu’elle était mineure, ils ne lui demanderaient pas de payer le prix de la balle. Née en avril 2005, elle a été inhumée au cimetière de Behesht-e Zahra le 20 novembre 2019.
Arrestations des étudiantes 
Maliheh Jafari et Maryam Jafari, étudiantes aux Beaux-Arts de l’université de Téhéran, ont été arrêtées le 18 novembre 2019 et sont actuellement détenus à la prison d’Evin.
Narguesse Bagheri, elle aussi étudiante aux Beaux-Arts, et Banafcheh Cheraghi, étudiante en Sciences Sociales à Téhéran, ont été arrêtés lors du soulèvement le 21 novembre 2019.
25 novembre
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
La campagne 2019 : 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes.
"Orangez le monde" / "La Génération Égalité" s'oppose au viol"
#orangezlemonde / #GénérationÉgalité

Des experts sonnent l'alarme lors d'arrestations et d'assassinats signalés et fermeture d'Internet 
ONU-Genève, 22 novembre 2019
Les experts des droits de l'homme de l'ONU(*) ont exprimé leur vive inquiétude face à la situation en Iran alors que des manifestations se sont propagées dans tout le pays au cours de la semaine dernière.
"Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état de meurtres et de blessures, et par le fait que les autorités ont peut-être fait un usage excessif de la force contre ceux qui ont participé aux manifestations ", ont déclaré les experts. "Nous rappelons aux autorités qu'en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la force meurtrière ne doit être utilisée que lorsque cela est strictement inévitable pour protéger la vie." 
Les experts ont pris note d'informations crédibles selon lesquelles jusqu'à 106 personnes auraient été tuées entre le 15 et le 19 novembre et jusqu'à 1 000 personnes auraient été arrêtées pour s'être associées aux manifestations. Des rapports récents suggèrent que ces chiffres pourraient être beaucoup plus élevés.
Ils exhortent vivement le gouvernement "à rétablir l'accès complet à Internet et à s'engager à le maintenir opérationnel à tout moment, en particulier pendant les périodes de protestation publique".
(*)M. Javaid Rehman, RS sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran ; Clement Nyaletsossi Voule, RS sur le droit de réunion et d'association pacifiques, David Kaye, RS sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression ; Agnes Callamard, RS sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Iran : pourquoi le régime a-t-il ajouté de l'essence à une situation déjà explosive ?
La tribune, 22 novembre 2019              Par Nader Nouri
L'asphyxie économique, résultat de ses propres choix stratégiques, a poussé la théocratie à prendre un risque démesuré en augmentant le prix de l'essence déclenchant la colère populaire.
«Selon une nouvelle mesure annoncée sans préavis par les autorités dans la nuit du 14 au 15 novembre, les subventions sur le prix de l'essence à la pompe (1.500 tomans=10 centimes d'euro) ont été supprimées, faisant grimper le prix de 50% pour les premiers 60 litres mensuels alloués aux détenteurs d'une « carte carburant ». Au-delà, le prix sera triple. Cette hausse soudaine est imposée alors qu'au moins deux-tiers de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Pour beaucoup, notamment les chauffeurs de taxi et tous ceux qui n'ont que leur véhicule personnel comme moyen de subsistance en les utilisant pour transporter des personnes et des chargements de biens, cette hausse intolérable revient à mettre à feu ce qui reste d'une vie de misère… »

La CSI condamne la violence meurtrière du gouvernement iranien contre les manifestants
ituc-csi.org, 21 novembre 2019 
La Confédération Syndicale Internationale a condamné la répression brutale des manifestations nationales par les autorités iraniennes, qui a coûté la vie à plus de 250 personnes.
«Des rapports crédibles indiquent que quelque 3 700 personnes ont été blessées et plusieurs milliers arrêtées. L'information a été difficile à obtenir depuis que le gouvernement continue de bloquer l'accès à Internet. Une hausse soudaine du prix du carburant, qui s'ajoute au mécontentement de la population à l'égard des politiques gouvernementales et du pouvoir exercé par les élites militaires et religieuses, a déclenché cette dernière vague de protestations... »
Dans l'indice mondial des droits de la CSI 2019, l'Iran s'est classé 5ème "aucune garantie de droits" (no guarantee of rights).

L’Iran coupé du monde pour mieux imposer le silence et réprimer
RSF, 20 novembre 2019
«Suite à des manifestations massives contre la hausse du prix de l’essence dans plus de 100 villes du pays, internet a été totalement coupé dans la soirée du 16 novembre et continue d’être fortement perturbé. Reporters sans frontières (RSF) dénonce et condamne la répression du droit fondamental à l’information en Iran.
Couper l’accès internet dans le pays est une méthode habituelle pour le régime iranien pour contenir et réprimer les mouvements de contestation dans le pays… »
L’Iran se situe à la 170e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2019 de RSF.  

Six écologistes condamnés à de longues peines de prison en Iran après deux ans derrière les barreaux
iranhumanrights.org, 20 novembre 2019 
Les peines préliminaires varient entre 6 et 10 ans, deux d'entre elles n'ont pas encore fait l'objet d'une décision.
Six des huit défenseurs de l’environnement détenus en Iran depuis leur arrestation en janvier 2018, ont été condamnés à des peines de prison allant de six à dix ans pour espionnage :
Niloufar Bayani: 10 Years, Morad Tahbaz: 10 Years, Taher Ghadirian: 8 Years, Houman Jowkar: 8 Years, Amir Hossein Khaleghi: 6 Years, Sepideh Kashani: 6 Years

Trois femmes tuées à Mahshahr, Chiraz, dans la répression des manifestations contre l'Iran
women.ncr-iran.org, 19 novembre 2019
Trois femmes ont été tuées à Mahshahr et Chiraz.
Lundi soir, 18 novembre 2019, deux femmes ont été tuées par des mitrailleuses lourdes lors d'un affrontement avec des forces répressives à Mahshahr, dans la province du Khouzestan.
Le mardi 19 novembre 2019, une jeune étudiante a été prise pour cible par un hélicoptère des Forces de sécurité de l'État.
Les protestations contre l'Iran se sont poursuivies pour la cinquième journée de mardi, en dépit d'une répression sanglante de la part des forces de sécurité du régime clérical qui sont restées en état d'alerte.
Le rôle central des femmes dans la direction du soulèvement a été souligné par les médias iraniens.

Iran : Plus de 100 manifestants auraient été tués alors que de hauts responsables donnaient le feu vert pour écraser les manifestations 
Amnesty International, 19 novembre 2019
Des séquences vidéo vérifiées, des témoignages de personnes sur le terrain et des informations recueillies auprès de militants des droits humains à l'extérieur de l'Iran révèlent que les forces de sécurité  iraniennes ont utilisé une violence excessive et meurtrière pour écraser des manifestations largement pacifiques dans plus de 100 villes du pays, provoquées par la hausse du prix du carburant le 15 novembre, a déclaré Amnesty International ce jour..
Amnesty International s'emploie à vérifier d'autres informations faisant état d'assassinats de manifestants dans tout le pays.

Emeutes en Iran après la hausse du prix de l’essence
Le Monde, 18 novembre 2019     Par Ghazal Golshiri 
Très vite, les slogans des manifestants dans une centaine de villes, qui portaient d’abord sur des revendications économiques, ont pris une couleur politique. 
« … Dimanche 17 novembre, des forces antiémeutes ont été déployées en nombre dans certaines artères des villes iraniennes, où les manifestants semblent avoir été moins nombreux que la veille... Des vidéos, difficiles à vérifier, montrent des manifestants touchés par balles et saignant, allongés par terre, dans d’autres villes dont Chiraz et Ispahan. Banques, bâtiments gouvernementaux, stations-service, postes de police, bus et voitures ont été incendiés dans différentes villes…
Voix hostiles à Rohani
…Des voix hostiles au président Rohani s’élèvent, aujourd’hui, même parmi ses électeurs issus des classes moyennes. « Les dirigeants utilisent le prétexte de modifier leur politique de subvention pour ainsi compenser leur corruption. Je regrette mon vote », a ainsi confié, depuis Téhéran, un ingénieur en électronique qui a voté en 2013 et en 2017 pour Hassan Rohani. »

Nouvelle arrestation de l’ex-prisonnière politique Golrokh Ebrahimi 
IHR/women.ncr-iran.org, 12 novembre 2019
Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée à nouveau à son domicile le 9 novembre en Iran par dix agents de forces de sécurité sans aucun mandat d’arrêt. Ils ont saccagé son appartement, confisquant ses effets personnels.
Après qu'elle ait passé une journée sous interrogatoire au centre de détention de Vozara à Téhéran, Golrokh Ebrahimi Iraee a été conduite à la tristement célèbre prison de Qarchak dans un véhicule équipé d'une cage de prisonnier. Elle est actuellement détenue dans le quartier Salamat de cette prison pour femmes
Le mari de Mme Iraee, Arash Sadeghi, est actuellement incarcéré dans la prison de Gohardasht en mauvaise santé. Il purge une peine de 19 ans d'emprisonnement pour ses activités pacifiques. Il souffre d'un cancer des os (chondrosarcome) et a subi une opération l'an dernier, mais il a été renvoyé en prison avant d'avoir terminé sa chimiothérapie et ses autres traitements essentiels.  

ONU /Iran - Examen périodique universel (EPU) 
AFIF, 9 novembre 2019
Lors de la session de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 8 novembre 2019 à Genève, un grand nombre des Etats membres ont demandé instamment au régime iranien de mettre fin à toutes formes de discrimination envers les Iraniennes et à adhérer à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Le régime des mollahs est appelé à interdire des mariages précoces, relever l’âge du mariage des filles à 18 ans, lever les restrictions imposées par le code vestimentaire et libérer des militantes qui font campagne contre le port du voile obligatoire. Téhéran est exhorté d’abolir la peine de mort, garantir la liberté de religion, adopter des mesures concrètes pour éliminer la discrimination contre les minorités, protéger les défenseurs des droits humains et garantir la liberté d’expression et des médias…
La Belgique et le Liechtenstein ont exigé des actes au sujet du massacre des prisonniers politiques en 1988
«Le gouvernement iranien envisage-t-il de révéler la vérité sur les disparitions forcées en cours résultant des exécutions extrajudiciaires secrètes de dissidents politiques en 1988, notamment le nombre et l'identité des personnes tuées, la date, le lieu, la cause et les circonstances de chaque disparition et exécution extrajudiciaire, et la localisation des restes, et de faciliter leur restitution à leurs proches ? »
« Quelles mesures l'Iran a-t-il prises pour garantir le droit à la vérité, à la justice et à réparation aux familles des personnes exécutées à l'extérieur de l'appareil judiciaire pendant l'été 1988 ? »
Le bilan des droits humains en Iran a déjà été examiné par la Commission des droits de l'homme en février 2010 et en octobre 2014. Téhéran avait rejeté 31 des 56 recommandations qu’il avait reçues lors de ces dernières sessions de l’Examen périodique universel (EPU) concernant les droits des femmes.

Arrestation de 13 jeunes lors d'une fête nocturne à Klardasht
farsnews.com, 8 novembre 2019
Azizi, commandant de la police de Klardasht (nord), a annoncé l'arrestation de 6 filles et 7 garçons de Téhéran lors d’une soirée dansante dans un village à l'est de Klardasht. "Ces jeunes ont été arrêtées en vertu d'un mandat délivré par le juge et les forces de l'ordre. Ils ont été remis aux autorités judiciaires locales avec une grande quantité d'alcool", a-t-il précisé.

Le monde doit condamner l'effroyable détérioration des droits humains en Iran
Amnesty International, 6 novembre 2019
La communauté internationale doit condamner publiquement la détérioration de la situation des droits humains en Iran lors de la prochaine session d'examen du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui se tiendra le 8 novembre à Genève, a déclaré Amnesty International.
L'organisation exhorte les États participant à l'Examen périodique universel (EPU) de l'Iran à dénoncer les violations généralisées des droits humains et à faire des recommandations concrètes aux autorités iraniennes pour y remédier.

15 000  exécutés en Iran pour des infractions liées à la drogue depuis 1979
iran-hrm.com, 4 novembre 2019
Un responsable iranien a admis que les autorités ont exécuté 15 000 personnes accusées de trafic de drogue depuis que les mollahs ont pris le pouvoir après la révolution de 1979.
Jalil Mohebbi, secrétaire du personnel chargé de" promouvoir la vertu et de prévenir le vice" a annoncé les données lors d'une session à laquelle a assisté le chef du pouvoir judiciaire du régime.
Les chiffres fournis par les responsables du régime doivent être considérés comme un minimum car la mais c'est néanmoins remarquable. La plupart des exécutions en Iran ont eu lieu en secret. 
Le régime iranien détient le triste record du meilleur bourreau du monde par habitant. 
Depuis que Hassan Rohani a pris ses fonctions de président, le régime iranien a exécuté au moins 3 800 personnes.
"Pendant des années, les autorités iraniennes ont utilisé la peine de mort pour répandre un climat de peur dans un effort malavisé de lutte contre le trafic de drogue, mais il n'y a pas la moindre preuve qu'il s'agisse d'une méthode efficace pour lutter contre la criminalité ", a déclaré le directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International en 2015, Said Boumedouha, dans son rapport.

Les anciens preneurs d’otage de 1979 au cœur du régime iranien
CSDHI, 4 novembre 2019
Le 4 novembre 1979, il y a quarante ans, cinquante-deux employés et diplomates de l'ambassade États-Unis à Téhéran ont été pris en otage par le groupe "des étudiants islamiques suivant la voie de l'imam" pendant 444 jours.
Certains des preneurs d’otages, comme Mahmoud Ahmadinejad, l’ancien président du régime iranien, sont devenus les plus hautes autorités du régime iranien.
Certains se présentent comme des "modérés" malgré leur loyauté envers le programme du régime iranien.
Parmi les preneurs d’otages "modérés", figure Masoumeh Ebtekar, porte-parole "des étudiants islamiques suivant la voie de l'imam" en 1979, qui est l’actuelle vice-présidente, chargée du département des femmes et affaires familiales.
Au sein de l’administration de Mohammad Khatami, elle occupait le même poste et également responsable de l’organisation pour la préservation de l’environnement pendant de nombreuses années...

Exécution publique à Arak, pendaison à Rasht 
iran-hrm.com, 1er novembre 2019
Les autorités iraniennes ont exécuté un prisonnier le 31 octobre en public dans la ville d'Arak (sud-ouest de Téhéran), ont rapporté les médias. L’identité du prisonnier n’a pas été mentionnée. Il a été condamné à mort pour le meurtre d'un agent de sécurité.
Un autre prisonnier a été pendu le même jour dans la prison centrale de Rasht (nord). Le prisonnier identifié étant Mehran Ghorbani, a été condamné à mort il y a cinq ans pour homicide. 

Le choc d'une adolescente violentée à cause de son hijab
The Sun, 1er novembre 2019
Le journal britannique The Sun a publié une vidéo montrant un officier de la force de sécurité de l’État iranien en colère attraper brutalement une adolescente et la jeter de force sur le sol, car elle ne portait pas de hijab. 
La vidéo montre que l’adolescente a été attrapée en plein jour, devant des passants dans une rue en Iran et poussée par l’imposant policier alors qu’elle marchait sans méfiance.  

02 novembre 2019

AFIF INFOS - Octobre 2019


Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

       
Une prisonnière politique kurde se voit refuser un traitement médical et ne peut assister aux funérailles d'un frère
iranhumanrights.org, 30 octobre 2019
Malgré de graves problèmes médicaux, les autorités refusent à Zeinab Jalalalian, prisonnière politique de longue date, de recevoir un traitement en dehors de la clinique de la prison, selon son père, Ali Jalalalian. Cet activiste politique kurde de 38 ans souffre de problèmes cardiaques et intestinaux dans la prison centrale de la ville de Khoy. Arrêtée en 2007, Zeinab purge une peine de prison à perpétuité pour appartenance présumée au parti PEJAK, une organisation kurde indépendante interdite basée dans le nord-ouest du pays.
En 2016, Zeinab Jalalian s'est fait dire qu'elle serait autorisée à prendre congé si elle acceptait de faire de faux "aveux" devant une caméra. 

Une exposition éphémère aux Invalides rouvre la blessure d’un massacre en Iran
CSDHI, 29 octobre 2019
Un parterre de portraits en noir et blanc, un échiquier qui raconte le sort d’une nation lors d’un massacre. Eté 1988, le régime de Khomeiny ordonne de vider les prisons politiques. 30.000 jeunes sont exterminés.
Pour les Iraniens qui viennent la visiter, l’exposition est comme un sanctuaire. Beaucoup en exil retrouvent des visages qu’ils ont côtoyés dans les prisons politiques, sous le feu de la torture. D’autres ont milité à leurs côtés jusqu’au jour de la grande séparation, de l’arrestation de l’un et de l’exil de l’autre. D’autres encore errent à la recherche d’un parent, comme si l’esplanade renfermait le corps de ces êtres chers à jamais disparus, puisque le régime des mollahs a toujours refusé de dire où il avait enterré les corps.
Ces regards interpellent. Comment à la fin du 20e siècle, le monde a-t-il pu fermer les yeux sur le plus grand massacre politique de l’après-seconde guerre mondiale ? Les regards des victimes posent la question de la conscience des démocraties, la question de l’impunité offerte aux mollahs depuis trente et un an. Ils disent qu’il est temps d’y mettre fin. Oh pas simplement parce qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité qui aurait dû soulever le cœur et l’indignation de la communauté internationale, mais aussi parce que cette impunité a donné carte blanche aux mollahs pour mener leur terrorisme effréné en Europe et au Moyen-Orient et parce qu’aujourd’hui ils menacent la sécurité et la paix mondiales.

Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran depuis le 1er janvier 2019
Reporters sans frontières, 28 octobre 2019
L'Iran est pour les journalistes, les défenseurs des droits humains, les femmes, les minorités ethniques ou religieuses, les travailleurs, les enfants, les artistes, les cinéastes, les intellectuels... l'un des pays les plus répressifs. Dans le cas particulier des journalistes, c'est la liberté de l'information qui est totalement soumise à la répression des mollahs. 

Expert de l'ONU : L'Iran exécute des enfants en violation des lois internationales
Associated Press, 24 octobre 2019
L'Iran a exécuté sept mineurs délinquants l'année dernière et deux depuis le début de l'année, alors que la loi sur les droits humains interdit la peine de mort pour toute personne de moins de 18 ans, a déclaré mercredi le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran à la commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale des Nations unies.
Javaid Rehman a également déclaré qu'il disposait d'"informations crédibles" selon lesquelles au moins 90 délinquants juvéniles sont actuellement dans le couloir de la mort en Iran.
Il s'est dit profondément préoccupé par le recours général à la peine de mort en République islamique d'Iran, avec son taux d'exécution qui "reste l'un des plus élevés au monde ", même après une baisse de 507 en 2017 à 253 en 2018. Jusqu'à présent, en 2019, selon des estimations prudentes, au moins 173 exécutions ont eu lieu…

Amputation
AFP/Le Figaro, 24 octobre 2019
Un Iranien, incarcéré pour de multiples vols, a été amputé de ses mains dans une prison du nord de l'Iran, ont indiqué jeudi les autorités judiciaires locales, un acte immédiatement condamné par Amnesty international. Cet homme a avoué les faits pour 28 accusations de vol et l'amputation a eu lieu mercredi dans la ville de Sari, a précisé le département de la justice de la province de Mazandaran. Dans un communiqué publié sur leur site, les autorités judiciaires locales ont affirmé que ce «voleur professionnel» avait commis ses crimes dans la ville de Mahmoudabad, sur la mer Caspienne, et ses environs, sans révéler son identité.

Une mère emprisonnée privée des visites de ses enfants en prison
iranhumanrights.org, 24 octobre 2019
Le nouveau directeur de la prison d’Evin à Téhéran, Gholamreza Ziaei, a imposé de nouvelles restrictions aux prisonniers politiques. Et cette fois-ci, c'est à nouveau une mère en prison qui est privée des visites de ses enfants.
Ainsi, les visites de la famille de Maryam Akbari-Monfared ont été annulées. 
Akbari-Monfared, 50 ans, est emprisonnée dans la prison de Téhéran depuis décembre 2009 pour avoir prétendument participé à une opposition politique. Elle devait être libérée après avoir purgé plus de 10 ans de sa peine de 15 ans d'emprisonnement, mais le tribunal n'a pas approuvé ses requêtes.
La permission, généralement accordée aux prisonniers en Iran pour diverses raisons d'ordre familial, de vacances ou médical, est systématiquement refusée aux prisonniers politiques en tant que forme de sanction supplémentaire.
Gholamreza Ziaei, qui a été nommé directeur de la prison d'Evin en juillet 2019, était responsable du centre de détention de Kahrizak lorsqu'au moins cinq détenus arrêtés lors des manifestations de rue massives de 2009 à Téhéran y sont morts après avoir été torturés.
Il a également été directeur de la prison Rajaï Chahr de Karaj, à l'ouest de Téhéran, où de nombreuses manifestations de prisonniers politiques ont eu lieu pour dénoncer les abus et les conditions de vie inhumaines.

Un nouveau livre décrit les atrocités commises par le régime iranien dans les années 1980
Washington Post, 23 octobre 2019    Par Eric J. Lyman
Les eurodéputés ont utilisé mercredi une présentation d'un livre pour faire l'éloge de la dirigeante d'un groupe de l'opposition iranienne de premier plan tout en exhortant les États membres de l'Union européenne à faire davantage pour s'opposer à l'Iran sur les violations des droits humains.
Le livre, "Crime contre l'humanité", énumère les noms de plus de 5 000 personnes qui auraient été tuées par le régime iranien il y a 31 ans. L'ouvrage détaille également les conclusions de 35 commissions chargées d'enquêter sur les atrocités et renseigne les emplacements de trois douzaines de fosses communes en Iran…
Mme Radjavi a déclaré que les événements récents, tels que la confrontation avec des pétroliers traversant le détroit d'Ormuz et une attaque contre une importante raffinerie de pétrole en Arabie saoudite, sont les preuves que son avertissement au Parlement européen il y a deux ans se réalisait : "J'avais alors prévenu que si le fascisme religieux au pouvoir en Iran ne faisait l'objet d'une résolution, il allait imposer une guerre fatale dans la région et le monde".
Lire également : 

Iran : un Etat féminicide
La Tribune, 22 octobre 2019  Par Gérard Vespierre
L'immolation par le feu et le décès d'une jeune femme de 29 ans à Téhéran ont provoqué la stupeur du monde. Au XXIe siècle, on peut mourir ainsi, parce qu'un Etat refuse de laisser des femmes accéder à un stade, et assister à un match de football ! Ce tragique évènement est l'occasion de se pencher plus profondément sur le sort réservé aux femmes par le régime iranien.
«…Le soulèvement des femmes iraniennes est certainement le plus grand projet de notre temps pour les militants des droits des femmes. Et nous, que faisons-nous ?
La répression dirigée contre les femmes est comme un ultime et sanglant message adressé à toute la société iranienne, par ce régime, pour tenter d'éviter que la société entière ne se soulève contre lui et ne l'emporte. Et nous, que faisons-nous ? »

Les étudiants d'Iran se mobilisent pour revendiquer leurs droits
CSDHI, 17 octobre 2019
Les étudiants iraniens ont organisé plusieurs manifestations dans diverses universités, dont celle de Téhéran, pour protester contre les poursuites engagées contre des militants étudiants et contre les frais de scolarité élevés, entre autres :
-Des étudiants de l'Université de Téhéran ont défilé, mercredi 16 octobre, sur le campus, brandissant des photos de militants étudiants détenus et chantant pour leur libération.
Les étudiants se sont moqués de Rohani en brandissant une pancarte indiquant « Le goût de la justice douce, c’est 100 ans de prison pour les étudiants ».
-Les étudiants de l’Université des sciences et de la technologie de Téhéran ont protesté contre l’empoisonnement alimentaire des leurs camarades par la cafétéria de l’université.
Selon l’agence de presse officielle ISNA, plus de 200 étudiants ont été empoisonnés.
-Les étudiants ont refusé de déjeuner et ils ont rangé leurs assiettes par terre en signe de protestation. Ils ont demandé des excuses au directeur de l'université. Mercredi soir, certains des étudiants empoisonnés ont été emmenés à l'hôpital.
-Les étudiants de l’Université internationale Khomeiny à Qazvin (nord-ouest), se sont réunis le 16 octobre pour protester contre la ségrégation sexuelle à la cafétéria de l’université. Des informations indiquent qu’ils soulignent que les universités ne sont pas des bases militaires et ont promis de ne pas rester silencieux.
-Le 14 octobre, des étudiants de l'Université de technologie de Qouchan (nord-est) se sont rassemblés pour protester contre les frais de scolarité élevés et autres politiques de l'université.
-Le 13 octobre, un grand nombre d’étudiants de l’Université de technologie Amir Kabir de Téhéran se sont rassemblés pour contester les frais de scolarité élevés. 

La fille d'une prisonnière retrouve son père au Royaume-Uni
The New-York Times, 14 octobre 2019
Londres -Trois ans et demi après son arrestation violente avec sa mère dans un aéroport de Téhéran, Gabriella Zaghari-Ratcliffe, 5 ans, la fille de la prisonnière Nazanin Zaghari-ratcliffe, a retrouvé son père en Grande-Bretagne, jeudi soir.
Sa mère, de nationalité anglo-iranienne, est toujours dans une prison de Téhéran. Elle est détenue depuis 2016, après qu'elle et Gabriella aient été arrêtées à l'aéroport alors qu'elles tentaient de rentrer chez elles à Londres après avoir visité leur famille en Iran.
Le mari de Mme Zaghari-Ratcliffe, Richard Ratcliffe, citoyen britannique, a raconté avoir vu sa fille en personne pour la première fois depuis son enfance.

10 octobre
Journée mondiale contre la peine de mort

L'Iran, premier bourreau par habitant
Rapport annuel d’IHR sur la peine de mort en Iran, octobre 2019
Des centaines de personnes en Iran sont condamnées à mort chaque année. Le 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort, nous rappelle les milliers de condamnés à mort dans les prisons iraniennes.
Les responsables du régime iranien n'ont jamais tenu compte des appels de la communauté internationale en faveur de l'abolition de la peine de mort.
Le recours délibéré de l'Iran à la peine capitale a été une source constante d'indignation et de condamnation internationale. Selon plusieurs organismes internationaux indépendants, dont le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran et Amnesty International, l'Iran est le premier pays au monde en termes d'exécutions par habitant, après la Chine en termes de chiffres. L'Iran est également en tête des pays pour le nombre d'exécutions de mineurs et de délinquants juvéniles.
D'octobre 2018 à octobre 2019, Iran Human Rights Monitor a enregistré l'exécution de plus de 273 personnes en Iran.
Au moins huit délinquants juvéniles et 11 femmes ont été exécutés, et 16 exécutions ont eu lieu publiquement.
Il y a six prisonniers politiques parmi ceux qui ont été exécutés.
Le régime iranien se sert de l'exécution pour réprimer et réduire au silence un public mécontent, dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, est au chômage et privé de liberté d'expression.

Rappels de sécurité
France Diplomatie, 9 octobre 2019
« En raison notamment des pratiques d’arrestation et de détention arbitraires de la part des services de sécurité et de renseignements iraniens, se rendre aujourd’hui en Iran comporte des risques. Ces services sont, de manière générale, très intrusifs, notamment à l’égard des contacts des ressortissants étrangers avec la population, singulièrement les milieux universitaires qui font l’objet d’une surveillance particulière.
Les risques sont aggravés par la persistance des tensions régionales qui peut avoir des répercussions sur la situation en Iran.
Dans ce contexte, les ressortissants français sont fortement invités à différer leurs projets de déplacement d’ordre professionnel ou personnel en Iran.»

30% des jeunes Iraniens ne font pas d'études et ne travaillent pas
ILNA (ilna.ir), 9 octobre 2019 
Selon des chiffres publiés par le ministère du Travail et cités par le site officiel ILNA, 30% des jeunes Iraniens âgés de 15 à 24 ans ne travaillent ni n'étudient,
Les chiffres sont basés sur un modèle statistique international appelé NEET, acronyme de "Not in Education, Employment, or Training". NEET est couramment utilisé comme mesure socio-économique dans de nombreux pays développés, dont le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada.
Les chiffres de NEET sont généralement compatibles avec d'autres chiffres du chômage basés sur des statistiques produites par le gouvernement. 
Les chiffres du ministère iranien du Travail montrent que 30 % des jeunes ont, soit arrêté d'étudier, soit quitté le système éducatif, sans être intégrés au marché du travail.

Iran-Football : Amnesty dénonce
La vente d’un nombre limité de billets aux femmes pour assister à un match de football est une "opération de communication cynique"
Amnesty International, 9 octobre 2019 
Les autorités iraniennes doivent lever toutes les restrictions concernant la présence des femmes dans les tribunes des stades de football, a déclaré Amnesty International à la veille du match de qualification pour la Coupe du monde Iran-Cambodge, qui se déroulera au stade Azadi de Téhéran, le 10 octobre.
« C’est la première fois, à l’occasion de ce match, que l’Iran autorise les femmes à entrer dans le stade Azadi depuis la mort choquante de Sahar Khodayari, une jeune femme qui s’est immolée par le feu en septembre après avoir été convoquée devant un tribunal pour répondre d’accusations en lien avec sa tentative d’entrer dans un stade de foot.
Les autorités ont limité le nombre de billets vendus aux femmes pour assister au match de demain. Seules quatre tribunes du stade Azadi sont réservées aux spectatrices, soit environ 3 500 sièges, sur une capacité totale d’environ 78 000 places. »

50 coups de fouets pour participer aux cours mixtes de yoga 
Stop au Fondamentalisme/CSDHI, 7 octobre 2019
Le tribunal pénal de Gorgan en Iran a condamné 20 personnes au fouet en Iran. Ces 12 hommes et 8 femmes ont été arrêtés en juin et accusés d'«avoir agi contre la chasteté». Leur seul délit a été d'assister à un cours de yoga mixte.
Selon les médias officiels, chaque individu recevra 50 coups de fouet.

Des centaines d'habitants d’un village iranien, dont des enfants infectés par le sida
iran-hrm.com, 3 octobre 2019  
Au moins 300 personnes, dont des enfants, auraient été infectées par le VIH dans les provinces de Chaharmahal et de Bakhtiari (sud-ouest). 
Les habitants du village de Chenar Mahmoud, à Lordegan, ont indiqué que la négligence médicale dans l'ensemble du système de soins de santé local était la cause de l'épidémie.
Selon la population locale, les gens ont contracté le VIH par l’utilisation des seringues contaminées par l'organisation de santé du village pour dépister le diabète dans un dispensaire local il y a deux mois. 
L'incident a également touché les habitants d'autres villages voisins.
Mercredi, une foule de résidents, principalement des femmes, a organisé une manifestation devant le bureau du gouverneur et le bureau du ministère de la Santé à Lordegan, protestant contre les pratiques malsaines des autorités du régime qui ont provoqué l'épidémie.
Les forces de sécurité de Lordegan ont procédé à de nombreuses arrestations à la suite de vastes manifestations.

Ségrégation sexuelle préconisée même dans les jardins d'enfants
aftabnews.ir, 2 octobre 2019
Mélanger les petits garçons et les petites filles dans les jardins d'enfants, c'est de l'"inimitié envers la religion", s’est plaint
Habibollah Jan-Nessari, commandant par intérim des unités spéciales des forces de sécurité de l'État.
 Jan-Nessari a déclaré : "Pourquoi aujourd'hui, dans les jardins  d'enfants de la capitale, nos mères et sœurs mettent la main d'une fillette de 5 ans dans la main d'un garçon et, sous prétexte de faire la fête, elles font de la musique et dansent avec les enfants ? Nous devons savoir qu'aujourd'hui,  l'ennemi a pris pour cible notre religion".

Les écoles excluent les enfants handicapés en Iran
Rapport conjoint HRW et CHRI, 2 octobre 2019
Mettre fin à la discrimination ; assurer une éducation inclusive avec un soutien raisonnable
«Les enfants handicapés sont confrontés à la discrimination et à d'importants obstacles à l'accès à l'éducation en Iran », ont déclaré Human Rights Watch et le Centre pour les droits de l'Homme en Iran dans un rapport conjoint publié à ce jour alors que l'année scolaire commence.
Le rapport de 52 pages "'Just Like Other Kids' : Lack of Access to Inclusive Quality Education for Children with Disabilities in Iran" documente la discrimination et les obstacles à l'éducation dans le système scolaire public du pays pour la plupart des enfants handicapés. Un obstacle majeur est un test médical obligatoire du gouvernement qui peut les exclure complètement de l'éducation, ont constaté les deux organisations. Parmi les autres obstacles figurent l'inaccessibilité des bâtiments scolaires, les attitudes discriminatoires du personnel scolaire et le manque de formation adéquate des enseignants et des administrateurs scolaires aux méthodes d'éducation inclusive.

Lettre commune : Arrestations de proches de militants par le gouvernement iranien 
iranhumanrights.org, 2 octobre 2019
«Les organisations de défense des droits humains soussignées sont profondément préoccupées par les arrestations de membres de la famille de militants, de journalistes et de prisonniers politiques par le gouvernement iranien. Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre d'une série d'actes d'intimidation et de harcèlement souvent perpétrés par les autorités iraniennes pour réduire au silence les dissidents et les militants de la société civile en Iran et ailleurs…»

Une exécution publique et quatre pendaisons à en une journée
mashreghnews.ir/iranhr.net, 2 octobre 2019
L’augmentation apparente des exécutions ne fait que renforcer le statut de l’Iran en tant que pays enregistrant le taux d’exécutions par habitant le plus élevé au monde. 
L’Iran est également n°1 en ce qui concerne les condamnations à mort prononcées et appliquées contre des personnes âgées de moins de 18 ans au moment de leurs infractions et les exécutions publiques.
Un homme identifié comme Majid Sarpanah a été pendu mercredi matin en public dans le parc étudiant de Rasht (nord). 
Au moins quatre hommes ont été exécutés à la prison de Rajai-Shahr, près de Téhéran, le mercredi 2 octobre 2019.
Hamid Sheikhi et Mohammad-Reza Ghanbari ont été condamnés à mort pour meurtre. Hossein Roshan et Mohsen Kounani avaient été condamnés à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) par vol à main armée. Leurs exécutions n'ont pas encore été annoncées par les autorités ou les médias iraniens. 

Les vendeurs ambulants : la main-d'œuvre non officielle en Iran
CSDHI, 1er octobre 2019
Le nombre de vendeurs ambulants en Iran augmente chaque jour et ce phénomène est devenu une crise sociale.
Les vendeurs ambulants sont en majorité des mères et des enfants qui ne peuvent pas aller à l'école.
En 2017, la municipalité de Téhéran avait annoncé que dans le seul métro de Téhéran, il y avait 1.600 vendeuses ambulantes. Ce nombre a depuis augmenté.
Le 25 août 2019, l’agence de presse officielle Tasnim a fait part de 3,5 millions d’enfants dans le pays qui ne vont pas à l’école actuellement.
Le 26 septembre, le quotidien officiel Resalat écrivait : «la vente ambulante est hors de contrôle des institutions officielles et aucune loi ne la réglemente. Elle ne peut donc pas être reconnue comme un délit et ne peut pas être réprimée légalement. »
Pourtant, les forces de sécurité iraniennes confisquent régulièrement les biens des vendeurs ambulants et les soumettent à l'humiliation, au harcèlement et à un comportement coercitif. Mais cela n’a pas affecté la tendance croissante de ce travail officieux.

Octobre 2019
21 exécutions en Iran