24 janvier 2019

Iran : 30 ans de secrets d’Etat gorgés de sang


"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire
Albert Einstein

Amnesty International a publié le 4 décembre 2018 un rapport accablant intitulé "Iran : Secrets gorgés de sang…" sur la campagne de désinformation menée pendant 30 ans par les autorités iraniennes sur le massacre en prison des dissidents en 1988 : 
«Entre juillet et septembre 1988, les autorités iraniennes ont fait disparaître de force et exécuté de manière extrajudiciaire des milliers de dissidents politiques emprisonnés en secret et ont jeté leurs corps, la plupart dans des fosses communes non identifiées. Depuis lors, les autorités ont traité les meurtres comme des secrets d'Etat, tourmentant les proches en refusant de leur dire comment et pourquoi leurs proches ont été tués et où ils sont enterrés. Aucun fonctionnaire n'a été traduit en justice et, dans certains cas, les personnes impliquées occupent ou ont occupé des postes de pouvoir en Iran.»
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1394212018ENGLISH.PDF

Le contexte historico-politique des années 80, la composition des principaux opposants au régime, les témoignages et les preuves, la fameuse fatwa de Khomeiny ordonnant le massacre des prisonniers politiques, les "commissions de la mort", les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées, les dissimulations des corps, les souffrances des familles,… ont été détaillés dans ce rapport inédit et attendu de 200 pages. 

Trois décennies étant passées depuis ces tueries de masse qualifiées de "crime contre l’humanité", les familles des victimes sont plus que jamais à la quête de vérité et de justice concernant le sort de leurs bien-aimés. Elles sont révoltées par l’impunité des commanditaires et exécutants de ce massacre des prisonniers politiques sans précédent depuis la deuxième guerre mondiale.

Amnesty international considère que l'impunité pour ces crimes s'est enracinée dans le cadre institutionnel du pays. Les anciens et actuels responsables dissimulent ou nient les meurtres. Les autorités continuent à réprimer depuis des décennies les libertés de croyance, d'expression, d'association et de manifestation pacifique. De procès inéquitables aux actes de torture à grande échelle, les autorités exécutent des centaines de personnes chaque année et gardent des milliers d'autres dans le couloir de la mort…Ainsi "les crimes contre l’humanité sont en cours" en Iran.

La vérité déformée


A la suite du dit rapport, Amnesty International a diffusé le 11 décembre 2018 une interview filmée du 13 décembre 1988, dans laquelle Mir Hossein Moussavi, le premier ministre de l’époque, nie que son gouvernement était au courant des exécutions massives entre fin juillet et début septembre 1988. Il tente de déformer la réalité de son rôle dans la campagne menée par les autorités pour étouffer le fait d’avoir assassiné des milliers de prisonniers politiques sans défense dans leurs geôles.
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2018/12/iran-top-government-officials-distorted-the-truth-about-1988-prison-massacres/
"En continuant de considérer les massacres comme des secrets d’État, Mir Hossein Moussavi se range aux côtés de ceux qui ont du sang sur les mains. Il doit, tout comme les autres représentants de l’État qui cachent et déforment la vérité, répondre aux demandes des familles en souffrance qui réclament vérité et justice, et dévoiler publiquement toutes les informations dont ils disposent au sujet des exécutions de prisonniers et du sort qui a été réservé aux victimes", a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty.

Pris en tenaille entre une crise politico-économique profonde, et une révolte populaire continuelle, Ali Khamenei, le "guide suprême ", et Hassan Rohani, son chef d’exécutif ne voient d’autres solutions que d’intensifier la répression face à la colère populaire et multiplier les aventures guerrières et terroristes à l’extérieur des frontières de l’Iran.

Des centaines de manifestants, d’enseignants, de syndicalistes, de travailleurs, de journalistes, de défenseurs des droits des femmes, des minorités religieuses et ethniques, d'avocats, d’étudiants, de militants écologistes font l'objet de harcèlement, d'interrogatoires, d'arrestations, de détentions arbitraires et de poursuites judiciaires. Nombreux sont ceux qui dépérissent dans les geôles du régime islamiste.

Aujourd'hui, 30 ans après, parmi les responsables iraniens qui ont participé à ce massacre, certains le nient, d’autres le cachent, il y a en a même qui se déclarent en être fiers.

Ainsi et parce qu’il n’y a aucun moyen pour les victimes et les familles des suppliciés d'accéder à la justice, et à la vérité à l’intérieur du pays, il est nécessaire d’activer les mécanismes internationaux de lutte contre l'impunité.

Le rapport d’Amnesty International demande à l'ONU "d'ouvrir une enquête indépendante pour aider à traduire en justice les responsables de ces crimes odieux". 

En attendant, la République islamique vient d’être condamnée pour la 65ème fois par l’Assemblée générale des Nations Unies pour les violations des droits de l’Homme.
La résolution adoptée 18 décembre 2018 a exprimé sa profonde inquiétude devant le nombre élevé d'exécutions, en particulier de mineurs, d'arrestations arbitraires et systématiques et de conditions de détention dans les prisons iraniennes et le fait de priver délibérément les prisonniers d'accès à un traitement médical adéquat et les morts suspectes en détention.


ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

21 janvier 2019


"Iran : Une répression implacable"
Rapport mondial 2019
Des manifestants ont été poursuivis et de nombreux activistes ont été arrêtés en 2018
"...Les autorités iraniennes ont arrêté des milliers de personnes lors de manifestations et ont imposé à d’autres des peines sévères, à l’issue de procès inéquitables entachés de violations de leurs droits à une procédure régulière..."
Human Rights Watch, 18 janvier 2019

Un jeune pendu à Babol
Accusé de meurtre, un détenu âgé de 29 ans a été pendu dans la prison de Babol, dans le nord de l'Iran.

Agence de presse officielle IRNA, 16 janvier 2019

Le responsable du pouvoir judiciaire iranien critique le faible taux d'amputation des voleurs
Mohammad-Jafar Montazeri a déclaré que le faible nombre de punitions par amputation de la main infligées aux voleurs en Iran à la suite de la condamnation des droits de l'homme était "regrettable". Il a ajouté "malheureusement, pour ne pas être condamnés sur des questions relatives aux droits humains aux Nations Unies, nous avons abandonné certaines lois divines".
Agence de presse officielle Fars, 16 janvier 2019

La prisonnière politique Nasrin Sotoudeh, est privée de visites de ses enfants
L’avocate est détenue dans le quartier réservé aux femmes de la prison d'Evin à Téhéran. Opposante déclarée à la peine de mort et au voile obligatoire, Sotoudeh, a été condamnée à cinq ans de prison.
IRNA, 14 janvier 2019

Exécution publique près d'Ispahan
Un homme identifié étant Mohammad-Javad Shams a été pendu en public à Falavarja,près d’Ispahan. Le condamné a été pendu pour meurtre.
Agence de presse officielle Fanous, 16 janvier 2019

Accusés de vol à main armée, 3 hommes ont été exécutés le 13 janvier en public en Iran

17 exécutions en une semaine en Iran
17 prisonniers auraient été pendus, entre le 2 et le 9 janvier dernier dans la prison de Rajaï Chahr à l’ouest de Téhéran.
Iran Human Rights, 13 janvier 2019

Une femme condamnée à la flagellation
Elham Ahmadi, détenue à la prison de Qarchak à Varamin, est condamnée à 148 coups de fouet pour avoir publié un fichier audio qui parlait de la situation catastrophique de la prison de Qarchak et de l'absence de soins médicaux pour les détenues malades. Accusée de répandre des mensonges et d'insulter des agents, elle est l'une des centaines de derviches arrêtés l'année dernière et condamnés à deux ans de prison.
majzooban.org, 8 janvier 2019

Mariage des fillettes
En Iran, 6 % des jeunes filles se marient entre 10 et 14 ans. Le projet de loi visant à augmenter l'âge du mariage des fillettes a récemment été rejeté par le Comité judiciaire du parlement.
Agence de presse IRNA - 6 janvier 2019

10 janvier 2019

Iran - Q&R - Extrait du point de presse (08.01.19)
Q - Est-ce que la France préconise des mesures particulières au niveau européen envers l’Iran suite aux tentatives d’attentats soupçonnées en Europe et au tir balistique de Décembre ?
R - Le Conseil de l’Union européenne a décidé ce jour, à l’unanimité des Etats membres, d’inscrire sur la liste européenne des personnes, groupes et entités impliqués dans des actes de terrorisme, une entité et deux individus responsables de l’organisation du projet d’attentat contre un rassemblement de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple iranien, déjoué le 30 juin 2018 à Villepinte.
Prise sur le fondement de l’arrêté national de gel des avoirs adopté le 2 octobre dernier par la France contre ces mêmes entité et personnes, cette décision européenne traduit la solidarité des Etats membres de l’Union européenne et leur détermination à agir de manière unie pour ne pas laisser sans réponse une action hostile et inacceptable perpétrée sur le sol européen.
La France exprime également sa préoccupation à la suite du tir de missile balistique de moyenne portée effectué par l’Iran le 1er décembre. La position des Européens sur ce sujet est constante : comme l’a rappelé M. Jean-Yves Le Drian, le 10 décembre, lors du dernier Conseil affaires étrangères, une discussion sur la limitation des activités balistiques de l’Iran doit faire partie des exigences de l’Union européenne à l’égard de ce pays.
Ces éléments ne remettent pas en cause l’engagement de la France et de ses partenaires européens en faveur du dialogue avec l’Iran et de la préservation de l’accord sur le nucléaire iranien, tant que les autorités de Téhéran s’acquitteront à cet égard de leurs obligations.

L'Iran a engagé des criminels pour assassiner des dissidents aux Pays-Bas, affirme le gouvernement néerlandais
Le gouvernement néerlandais a accusé l'Iran d'avoir engagé des bandes criminelles pour assassiner deux dissidents iraniens aux Pays-Bas, alors que l'UE imposait des sanctions à Téhéran pour une vaste campagne de complots d'assassinat à travers l'Europe. 
L'UE a pris des sanctions contre le ministère iranien du Renseignement et deux responsables iraniens en réponse à des complots connus l'année dernière visant à tuer un dirigeant de l'opposition iranienne au Danemark et à bombarder une importante conférence de l'opposition en France.

Mort suspecte d'une femme accusant un député iranien d'abus sexuel
Le corps sans vie d'une femme qui a accusé un député iranien de l'avoir violée a été retrouvé au domicile de sa mère dans la province d'Azarbaijan-Oriental le 6 janvier 2018.
Zahra Navidpour, 28 ans, avait été violée à plusieurs reprises par Salman Khodadadi, député du Malekan au parlement du régime.

Un homme a été fouetté en public pour vol à Iranshahr 
Accusé de vol, Esmail Arbabi a été flagellé publiquement  au sud-est de l'Iran.

Le pire scandale de la presse occidentale ? 
Qu'Iran en est-il de la campagne de désinformation ? 
par Alejo VidalQuadras

07 janvier 2019

Afsaneh Rezai, jeune femme récemment arrêtée et condamnée à 6 mois de prison pour protester contre l'arrestation de sa mère, a été emmenée à la prison d’Adelabad de Chiraz en Iran. Sa mère, enseignante à la retraite, demandait simplement le paiement de ses pensions de retraite.

IRAN HRM, 4 janvier 2019


Les prisonnières politiques en Iran, Narges Mohammadi et Nazanin Zaghari-Ratcliffe, ont écrit une lettre ouverte avertissant qu'elles entameraient une grève de la faim si les autorités continuaient de rejeter leurs demandes de traitement médical.
La lettre, datée du 30 décembre 2018, a été publiée en farsi par le Centre iranien des défenseurs des droits de l'Homme, le 2 janvier 2019.

Nasrin Rajabi (assise) est l’une des victimes du massacre de 1988 dans la prison d’Ilam. 
En juillet 1989, MH Lavasani, vice-ministre des affaires étrangères, lors de l’avis du rapport officiel du Rapporteur spécial des Nations Unies a affirmé que Nasrin est un « faux nom» et qu’une telle personne n’a jamais existée.

02 janvier 2019

AFIF INFOS - Décembre 2018

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           

Décembre 2018
  24 exécutions

Exécution du sixième mineur délinquant en 2018
Iran Human Rights (IHR), 3 décembre 2018
Un mineur délinquant condamné à mort pour avoir commis un meurtre présumé à l'âge de 16 ans a été pendu à la prison de Rajaï Shahr. 
Iran Human Rights (IHR) avait précédemment rapporté l'exécution de 10 prisonniers à la prison de Rajaï Shahr le 14 novembre 2018. De nouveaux documents obtenus par l'IHR montrent que l'un des prisonniers exécutés était un mineur délinquant identifié comme Omid Rostami. 
Omid Rostami est le sixième mineur délinquant exécuté par les autorités iraniennes en 2018.

Iran- Secrets gorgés de sang : Pourquoi les massacres de prisonniers perpétrés par l’Iran en 1988 sont des crimes contre l’humanité en cours
Rapport d’Amnesty International, 4 décembre 2018
L'Iran est complice des " crimes contre l'humanité en cours " résultant du massacre de milliers de dissidents politiques en 1988, selon un rapport d'Amnesty International publié la semaine dernière.
Entre juillet et septembre 1988, les autorités iraniennes ont fait disparaître de force et exécuté de manière extrajudiciaire des milliers de dissidents politiques emprisonnés en secret et ont jeté leurs corps, la plupart dans des fosses communes non identifiées. Depuis lors, les autorités ont traité les meurtres comme des secrets d'Etat, tourmentant les proches en refusant de leur dire comment et pourquoi leurs bien-aimés ont été tués et où ils sont enterrés. Aucun fonctionnaire n'a été traduit en justice et, dans certains cas, les personnes impliquées occupent ou ont occupé des postes de pouvoir en Iran. Ce rapport demande à l'ONU d'ouvrir une enquête indépendante pour aider à traduire en justice les responsables de ces crimes odieux.

Un homme flagellé publiquement à Zeberkhan
Site officiel iribnews.ir, 4 décembre 2018
Un homme a été fouetté publiquement dans le district de Zeberkhan le 4 décembre.  Accusé de trafic de stupéfiants, l’individu a reçu des coups de fouet sur la place centrale du village de Baghchevan. Le procureur de Zeberkhan a déclaré que les trafiquants de drogue seront sévèrement punis. Zeberkhan est un district du comté de Nichapour dans la province de Khorasan (nord-est). 

L'Iran condamne 15 travailleurs d'Ilam Petrochemical à 74 coups de fouet pour grève
hengaw.net, 5 décembre 2018 
L'Iran a condamné 15 travailleurs d'Ilam Petrochemical (usine fondée en 2003) dans la province occidentale d'Ilam à des coups de fouet et des peines de prison. Ils ont été inculpés le 14 octobre pour "trouble à l'ordre public et à la paix" par le tribunal pénal d'Ilam. Les ouvriers avaient barricadé pendant quelques jours toutes les routes menant à l'usine. Ils protestaient contre le non-emploi de travailleurs locaux et le licenciement de 11 travailleurs expérimentés de l'usine.
Des sources des droits de l'Homme ont révélé l’identité des 15 travailleurs qui ont chacun reçu six mois de prison et 74 coups de fouet. Un travailleur identifié étant Milad Dousti est le seul à avoir été condamné à deux ans de prison et 74 coups de fouet… 
Ce n'est pas la première fois que des travailleurs sont condamnés à la flagellation pour avoir exercé leur droit de réunion. 

Exécution collective de 12 détenus à Kerman 
Iran HRM, 6 décembre 2018
L'Iran a exécuté jeudi 12 prisonniers dans la prison centrale de Kerman, dont la plupart ont été condamnés pour trafic de drogue. Quatre des prisonniers exécutés ont été identifiés étant Abdolghani Ghalandarzehi, Yaghoub Ghalandarzehi, Jalil Khodabakhsh et Yousef Jalaledin, tous de la minorité ethnique baloutche d'Iran.
Selon des témoins, les corps de 12 personnes exécutées aujourd'hui ont été remis à leurs familles.

Rapport annuel pour 2018 d’Iran Human Rights Monitor
IHRM, 6 décembre 2018
Le rapport annuel d’Iran Human Rights Monitor pour l’année 2018 est publié alors que le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains sera célébré cette année à l'occasion de la Journée des droits humains, le 10 décembre.
Les chiffres cités dans le rapport proviennent de sources officielles ou de sources non gouvernementales fiables en Iran qui ont risqué leur vie pour obtenir ces informations :
• Au moins 285 exécutions, dont l'exécution de quatre femmes et de six mineurs au moment des faits. 
• Plus de 8 000 arrestations arbitraires au cours des manifestations de décembre 2017 au janvier 2018, dont au moins 58 tuées et 12 manifestants décédés sous la torture.
• Au moins un cas d'amputation de la main a été signalé
• Arrestations et emprisonnements des avocats, militants écologistes, travailleurs, enseignants…
• Au moins 11 personnes ont reçu des coups de fouet et 110 personnes ont été condamnées à la flagellation.
A Arak 15 ouvriers d'HEPCO ont été condamnés à 74 coups de fouet et à des peines de prison de 2 à 5 ans pour avoir protesté en juin contre le non-paiement de leurs salaires et avantages sociaux et  les promesses non tenues par le gouvernement. Ils ont été accusés de "trouble à l'ordre public" et de "propagande contre le régime". 
• Les camionneurs grévistes ont été menacés des "sanctions sévères" s'ils poursuivaient leurs protestations et même avertis par  le procureur général Mohammad Jafar Montazeri qu’ils pourraient être condamnés à mort en vertu des lois sévères du régime. Au moins 264 conducteurs en grève ont été arrêtés…

114 chrétiens arrêtés la semaine dernière en Iran
portesouvertes.fr, 7 décembre 2018
A la veille de Noël, le gouvernement iranien veut envoyer un signal fort aux chrétiens. La semaine dernière, 114 d'entre eux ont été interpellés. Le gouvernement veut "mettre en garde" les chrétiens contre le prosélytisme à Noël. La plupart des personnes arrêtées ont été relâchées après avoir écrit des détails sur leurs activités chrétiennes et ne doivent plus avoir de contact avec d'autres chrétiens ou groupes chrétiens. En revanche, les personnes soupçonnées d'être les responsables des groupes sont maintenues en détention
Le mois dernier, 142 chrétiens avaient également t été arrêtés dans "10 ou 11 villes différentes" à travers le pays et appartenant à différents groupes chrétiens.
Acharnement judiciaire sur Ebrahim Firouzi
Ebrahim Firouzi, 32 ans est en prison depuis 2013. Ce chrétien a été accusé d'avoir fait la "promotion du sionisme chrétien" et "tentative de lancement d'un site web chrétien, de contact avec des étrangers suspects et de services religieux en ligne". Emprisonné pendant un an et condamné à deux ans d’exil, il a été condamné à cinq autres années de prison, au cours desquelles il a été battu. Il est actuellement détenu dans la prison Rajaï Shahr de Karaj. Sa vie est menacée, car il côtoie des criminels dont certains issus du terrorisme et affiliés au groupe Etat islamique.

"Un petit prince au pays des mollahs", est une bande dessinée pas comme les autres, vient de paraitre sur un drame survenu il y a trente ans en Iran mais qui garde toute son actualité, comme le démontre le dernier rapport d'Amnesty international. La préface est d'Ingrid Betancourt :
« De la main d’Ahmad nous rentrons au cœur de la résistance iranienne - celle des Moujahidines du peuple. Du haut de ses vingt ans, il nous fait rêver avec ses compagnons d’un futur meilleur, sans oppression, sans fanatisme, sans exclusions.  »
Comme l'explique l'éditeur : "Ahmad était jeune, intrépide, courageux, et animé par des idéaux de liberté, de partage et d'égalité. Porté par l'espoir de les faire connaître un jour à son pays et à son peuple, il a fait face à la violence du régime totalitaire des mollahs, s'engageant au péril de sa vie dans une longue et difficile lutte, qui l'a mené jusqu'en prison.
"Tout comme lui, de nombreux résistants de tous âges et toutes conditions ont fait face à la tyrannie du régime de Khomeiny, et ont affronté dès leur plus jeune âge l'obscurité et la souffrance des prisons. Ils sont 30 000 à avoir péri lors du massacre de 1988 dans les prisons, organisé par le pouvoir iranien. La grande majorité d'entre eux avaient moins de trente ans ; beaucoup étaient détenus depuis l'âge de 13 ou 14 ans. Cet ouvrage leur est dédié : puissent ces innombrables roses rouges de la résistance du peuple iranien ne pas tomber dans l'oubli."
"Un petit prince au pays des mollahs" : Roman Graphique de Massoumeh Raouf Basharidoust, dessin de Summer Harman - 104 pages - 210x297 publié par la Société des écrivains

Journée des droits de l'Homme
10 décembre
Soyons la voix des détenus politiques, des prisonniers d’opinion en Iran
La Déclaration universelle des droits de l'homme a 70 ans
Œuvrons pour l’égalité, la justice et la dignité humaine


Atena Daemi parmi les cinq femmes en première ligne de la lutte pour les droits humains en 2018
Amnesty International a annoncé le 10 décembre le nom de cinq femmes qui mèneront la lutte pour les droits humains en 2018. Atena Daemi, prisonnière politique et militante des droits humains en Iran, est la deuxième de ces cinq défenseures des droits humains.

Iran- De hauts responsables du gouvernement ont déformé la vérité sur le massacre des prisons de 1988
Amnesty International, 12 décembre 2018
Après avoir publié un rapport accablant sur la campagne de désinformation menée pendant 30 ans par les autorités iraniennes sur le massacre de prisonniers de 1988, Amnesty International a diffusé le 11 décembre une interview vidéo datant de décembre 1988, dans laquelle on peut voir le Premier ministre iranien de l’époque, Mir Hossein Moussavi, nier ces crimes contre l’humanité et déformer la vérité.
La vidéo est diffusée en réponse à un débat public initié depuis la publication du rapport sur la question de savoir si Mir Hossein Moussavi et son gouvernement étaient au courant des massacres lorsqu’ils ont eu lieu entre fin juillet et début septembre 1988 et sur son rôle dans la campagne menée par les autorités pour étouffer la vérité…
Les autorités refusant de révéler ce qu’il est advenu des prisonniers tués, tous les hauts fonctionnaires actuels et de l’époque ayant contribué au climat de secret et aux dénégations qui ont favorisé la perpétuation des disparitions forcées de milliers de victimes doivent aussi rendre des comptes.

121 lauréats du prix Nobel exhortent Khamenei à libérer le citoyen binational emprisonné, Ahmad-Reza Djalali
CSDHI, 12 décembre 2018
Dans une lettre ouverte publiée le 9 décembre 2018, 121 lauréats du prix Nobel ont appelé le guide suprême iranien Ali Khamenei à veiller à ce que le citoyen binational, irano-suédois, Ahmad-Reza Djalali, médecin et universitaire spécialisé dans la médecine des catastrophes, reçoive les meilleurs soins possibles, "soit traité avec humanité et justice" et "permette au Dr Djalali de rentrer chez lui avec son épouse et ses enfants et de poursuivre son travail scientifique au profit de l'humanité".
Cette lettre a été présentée par des partisans de Djalali à la cérémonie de remise du prix Nobel à Stockholm le 10 décembre.

Iran - L'intensification de la répression à l'encontre des avocats
Longues peines de prison et nouvelles arrestations
Human Rights Watch, 13 décembre 2018
«Les autorités iraniennes ont intensifié leur répression contre les avocats. Au cours du mois dernier, des tribunaux révolutionnaires ont condamné au moins trois avocats à de longues peines de prison pour leur activisme en faveur des droits humains et les forces de sécurité en ont arrêté un autre…
Les Principes fondamentaux des Nations Unies relatifs au rôle du barreau prévoient que les avocats doivent être autorisés à exercer leur profession "sans intimidation, entrave, harcèlement ou ingérence abusive". En outre, elle affirme le droit des avocats à la liberté d'expression, également prévu à l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui comprend "le droit de prendre part au débat public sur les questions concernant le droit, l'administration de la justice et la promotion et la protection des droits de l'homme"…
"Les autorités iraniennes sont en train d'incinérer ce qui reste des libertés fondamentales pour camoufler les nombreux abus qu'elles commettent à l'encontre de leurs propres citoyens ", a déclaré Michael Page, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch.»

Terrorisme d’Etat Iranien
Conférence en multiplexe de 300 associations de la diaspora iranienne
AFIF, 15 décembre 2018
La diaspora iranienne d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Australie a organisé le samedi 15 décembre, une conférence en multiplexe dans 42 villes d’Europe, des Etats-Unis et d’Australie de Canada sur le fléau du terrorisme iranien en Europe. Des dizaines de représentants de centaines d'associations et communautés iraniennes de divers pays ont pris la parole lors de cette vidéoconférence.
Ils ont appelé les gouvernements à réagir avec fermeté devant la montée du terrorisme d’Etat iranien. Elles exigent une politique de tolérance zéro face au terrorisme des mollahs, avec l'inclusion du ministère du Renseignement et de la Sécurité du régime (Vevak) sur la liste du terrorisme de l'UE, des États-Unis et de l'Australie.
Les ambassades du régime iranien conduisent le terrorisme en Europe et à travers le monde, ont déclaré les participants qui ont appelé les gouvernements occidentaux à réagir avec fermeté contre le terrorisme d’Etat iranien. En effet, en 2018, le régime iranien est entré dans une nouvelle phase de la pratique de son terrorisme d’Etat en Occident. Plusieurs attentats contre l’opposition iranienne ont été déjoués au cours des derniers mois en Europe et aux Etats-Unis.

Un an de prison pour l'épouse d'un détenu politique condamné à mort
women.ncr-iran.org, 16 décembre 2018
Nashmil Ghavitasi, épouse d'Arsalan Khodkam, prisonnier politique condamné à mort en Iran, a été condamnée à un an de prison pour "atteinte à la sécurité nationale".
Nashmil Ghavitasi avait déjà été arrêtée en mai, mais provisoirement libérée sous une caution de 50 millions de tomans après un mois d'interrogatoire sur son mari.
La condamnation à mort du prisonnier politique Arsalan Khodkam a été confirmée par la Cour suprême. Il est actuellement détenu dans le quartier 3 de la prison centrale d’Oroumieh, où sont enfermés les prisonniers accusés de délits de droit commun.

Iran- Décès en détention de Vahid Sayadi Nasiri
France Diplomatie, 17 décembre 2018
«La France apprend avec consternation le décès en détention, annoncé hier par les autorités iraniennes, du blogueur et activiste Vahid Sayadi Nasiri.
Emprisonné pour son engagement politique depuis le 31 juillet 2018, Vahid Sayadi Nasiri était en grève de la faim depuis le 13 octobre pour protester contre ses conditions de détention et le non-respect de ses droits. Son décès s’inscrit dans un contexte de harcèlement croissant des défenseurs des droits de l’Homme en Iran.
La France appelle les autorités iraniennes à faire toute la lumière sur les circonstances du décès de Vahid Sayadi Nasiri. Elle réitère son attachement à la liberté d’opinion et d’expression ainsi qu’au droit de chacun à un procès équitable, et appelle l’Iran au respect de ses engagements internationaux, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.»
Voir également : "Iran - Un dissident emprisonné décède", Human Rights Watch, 20 décembre 2018

Assemblée générale des Nations Unies adopte la 65ème résolution condamnant les violations des droits de l’Homme en Iran
ONU/ CSDHI, 18 décembre 2018
Par un vote enregistré de 84 voix pour, 30 contre et 67 abstentions, la résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies a  exprimé sa profonde inquiétude devant le nombre élevé d'exécutions, en particulier de mineurs, d'arrestations arbitraires et systématiques et de conditions de détention dans les prisons iraniennes et le fait de priver délibérément les prisonniers d'accès à un traitement médical adéquat et les morts suspectes en détention.
La résolution "demande instamment" à l'Iran de mettre un terme à la discrimination à l'égard des femmes en droit et en pratique et exprime "sa grave préoccupation face aux limitations et restrictions sévères qui continuent de peser sur le droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance".
Elle met en évidence des violations comprenant le harcèlement, l'intimidation et la persécution contre les minorités religieuses, dont des chrétiens, des Derviches Gonabadi, des juifs, des musulmans soufis, des musulmans sunnites, des yarsanis, des zoroastriens et des membres de la foi bahaïe - et demande la libération des pratiquants religieux, y compris les dirigeants bahaïs…

Rafles et arrestations des ouvriers sidérurgistes en grève à Ahvaz
Iran Manif/CSDHI, 18 et 19 décembre 2018
Dans la soirée de dimanche 11 militants sidérurgistes d'Ahvaz en Iran ont été enlevés chez eux par des agents du régime iranien. En tout 28 sidérurgistes grévistes ont été arrêtés depuis le 16 décembre. 17 autres ouvriers ont été arrêtés le lendemain dans la matinée. Les ouvriers sidérurgistes d'Ahvaz sont en grève depuis 38 jours.
Le 17 décembre les ouvriers sont une fois de plus descendus dans les rues d'Ahvaz pour réclamer la libération des manifestants. Cette manifestation a été durement réprimée. Les 11 ouvriers grévistes arrêtés dans la soirée du 16 décembre +
Nouvelle vague d'arrestations dans la nuit entre lundi soir et mardi matin, qui a abouti à l’arrestation d’au moins 10 autres employés du Groupe national de Sidérurgie (National Steel Group) et portant le nombre total de détenus à 41.
L’Union syndicale indépendante (FLU) iranienne a indiqué que les forces de sécurité avaient pris d’assaut les maisons des travailleurs vers minuit, traînant des travailleurs hors de chez eux. De nombreux autres travailleurs ont passé la nuit dans les rues pour échapper à leur arrestation…
Partout en Iran, des personnes ont exprimé leur soutien à l’égard des travailleurs détenus exigeant leur libération.

Trois filles meurent de brûlures à l'école lors d'un incendie à Zahedan
CSDHI, 19 décembre 2018 
L'incendie s'est déclaré dans un poêle à l'huile défectueux utilisé pendant l'hiver pour chauffer une classe de filles à l'école Osveh Hassaneh à Zahedan, capitale de la province Sistan-Baloutchistan.
L’état d'une autre élève serait également grave. Elle souffre d'une brûlure de plus de 70 %.
Cité par l'agence de presse officielle Tasnim le 18 décembre 2018, Mahmoud-Reza Miri, président de l'Université des sciences médicales de Zahedan, a déclaré que dans un incendie survenu dans une école maternelle de Zahedan, quatre élèves filles ont été gravement brûlées, dont trois sont malheureusement mortes des suites de graves brûlures et blessures au système respiratoire. Maintenant, la quatrième fille est dans un état critique.
Les normes et les conseils de sécurité exigés dans cette école élémentaire pour les filles n'ont pas non plus été respectés. Ce n'est pas la première fois que l'absence de normes dans les écoles iraniennes tue des enfants.

L'Albanie expulse l'ambassadeur d'Iran
lapresse.ca, 19 décembre 2018 
L'ambassadeur d'Iran à Tirana et un autre diplomate iranien ont été expulsés pour leur implication "dans des activités nuisant à la sécurité" nationale, a-t-on annoncé mercredi de sources officielles albanaise et américaine.
"L'activité des diplomates iraniens est contraire au statut diplomatique et la décision de les déclarer persona non grata a été prise après des consultations avec des pays alliés", a déclaré à la presse la porte-parole du ministère, Edlira Prendi.
L’ambassadeur expulsé, Gholamhossein Mohammadi-Nia (A gauche sur la photo), faisait partie de l’équipe iranienne lors des négociations avec le groupe "5+1 " (les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies et l’Allemagne) sur son programme nucléaire.

Nasrin Sotoudeh fera l'objet de nouvelles poursuites
IRNA/CSDHI, 22 décembre 2018 
Nasrin Sotoudeh, l'avocate des droits humains emprisonnée, qui avait été condamnée à cinq ans de prison plus tôt cette année, sera poursuivie pour les nouvelles accusations portées contre elle, le 23 décembre.
L’une des accusations à laquelle elle doit faire face, est avoir déposé un bouquet de fleurs près de la boîte de jonction électrique dans la rue Enghelab, où certaines Iraniennes ont ôté leur voile. 
La célèbre avocate des droits humains est accusée de charges liées à la sécurité.
Le 19 décembre 2018, le Parlement européen a demandé la libération immédiate de Nasrin Sotoudeh.

Bilan des journalistes tués, détenus, otages et disparus dans le monde en 2018
RSF, décembre 2018
 

RSF écrit au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme au sujet de journalistes détenus en Iran
RSF, 20 décembre 2018
Reporters sans frontières (RSF) a écrit à Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, au sujet des conditions de détention des journalistes en Iran, l'un des cinq plus grands geôliers de journalistes au monde, selon le rapport mondial sur la violence meurtrière et le traitement abusif des journalistes que RSF a publié hier. "Emprisonner des journalistes, leur refuser des soins médicaux pendant leur détention et leur refuser le droit à un procès équitable constituent une violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l'Homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auxquels l'Iran est partie", souligne RSF…

Iran exécute un homme d'affaires surnommé "Sultan du bitume" pour corruption
Mizan online/Iran HRM, 22 décembre 2018
Hamidreza Baqeri Dermani, connu sous le nom de "Sultan du bitume", a été reconnu coupable de "corruption sur terre", après avoir escroqué environ 100 millions dollars (au taux actuel) par "fraude, falsification et corruption", selon Mizan.
Plus tôt en novembre, l'Iran a pendu deux hommes en réaction à l'indignation publique suscitée par la corruption dans la clique au pouvoir. 
L'un des deux hommes exécutés était Vahid Mazloumin surnommé le "Sultan des pièces d’or" par les médias, un trader accusé de manipuler le marché des changes.
Le Centre pour les droits de l'Homme en Iran, basé à New York, a critiqué les tribunaux économiques pour " violation grave du droit à une procédure régulière et du droit à un procès équitable en Iran".

Une jeune femme vient d’être pendue en Iran
Site web officiel yjc.ir, 23 décembre 2018 
Une jeune femme identifiée par son prénom, Noushine, 25 ans, a été pendue le samedi 22 décembre 2018.
On ignore dans quelle ville et dans quelle prison l'exécution a eu lieu. 
La jeune femme avait été interviewée par un journaliste officiel juste avant d'être pendue alors qu'elle attendait dans la cour que l’exécution de sa peine.
Noushine a été reconnue coupable du meurtre d'un homme, Soheil, qui avait promis de l'épouser mais qui en a profité pour la brutaliser, la faire chanter et la forcer à avoir des relations sexuelles avec ses amis.

Le Parlement iranien rejette la motion visant à relever l'âge légal du mariage
Tasnim/iran-hrm.com, 25 décembre 2018
Allahyar Malekshahi, président de la Commission parlementaire juridique et judiciaire, a déclaré dimanche que le projet de loi suggérait d'interdire aux filles de moins de 13 ans de se marier. Pour celles âgées de 13 à 16 ans, le projet de loi exige le consentement parental et l'autorisation du tribunal.
Selon le vice-président de la Commission juridique et judiciaire, Yahya Kamalipour, la motion a été rejetée après que les autorités religieuses et les sources de l'émulation s'y sont farouchement opposées.
Le projet de loi dit "conjoint enfant", présenté au Parlement en 2016, propose une interdiction absolue du mariage des filles de moins de 13 ans et une interdiction absolue du mariage des garçons de moins de 16 ans.
Pour le mariage des filles âgées de 13 à 16 ans et des garçons âgés de 16 à 18 ans, le projet de loi exigerait le consentement des parents et l'autorisation du tribunal. Le mariage des filles de plus de 16 ans et des garçons de plus de 18 ans ne nécessiterait aucune autorisation judiciaire.
Le mariage des filles, qui est l'un des exemples de violence contre les femmes, a été institutionnalisé par le régime iranien en fixant l'âge légal du mariage à 13 ans. Selon les responsables et les experts du régime, quelque 180 000 filles de moins de 18 ans se marient chaque année en Iran.
Ce n'est qu'en 2017 que les mariages d'au moins 37 000 Iraniennes âgées de 10 à 14 ans ont été enregistrés. Il a également été signalé qu'il y a 24 000 veuves de moins de 18 ans, dont 15 000 ont moins de 15 ans.

Iran - Un poète azerbaïdjanais fouetté 74 fois pour "propagande"
iran-hrm.com, 25 décembre 2018
Accusé de propager "la propagande", Mohammad Hossein Sodagar, poète et satiriste azerbaïdjanais iranien a reçu 74 coups de fouet le 23 décembre, dans un tribunal de la ville de Khoy (Azerbaïdjan occidental).
Quatre jours avant l'exécution du verdict, le "bureau d'exécution des verdicts" de Khoy a contacté Sodagar, lui demandant de se présenter devant le tribunal. Lorsqu’il n’a pas suivi, les forces de sécurité de l'État l'ont arrêté à son domicile et l'ont conduit au tribunal.
En vertu des lois du régime iranien, au moins 148 crimes sont passibles de flagellation et 20 autres d'amputation. Les peines considérées comme de la torture par les défenseurs des droits humains et le droit international.

Accident mortel en Iran : dix étudiants tués 
IRNA/ Iran MRH, 25 et 27 décembre 2018
Au moins dix étudiants ont été tués et 27 autres blessés après que leur bus se soit retourné sur un campus universitaire.
L’accident est survenu mardi au centre scientifique et de recherche de Téhéran de l’Université Azad, qui est niché au pied des montagnes d’Alborz.
Sept étudiants, deux femmes et cinq hommes, ont perdu la vie sur les lieux de l’accident, a déclaré la télévision officielle, tandis que trois autres sont décédés à l'hôpital.
Alors que les familles des étudiants ont été vues à l'extérieur du campus à la recherche d'informations sur leurs proches, les autorités ont dépêché des unités anti-émeute sur les lieux, craignant d'éventuelles explosions de colère.
Le nombre de morts pourrait encore augmenter car certains des blessés sont dans un état critique.
Le vice-doyen de l'université a d'abord affirmé que le conducteur avait fait une crise cardiaque, mais plusieurs étudiants interrogés après l'accident ont déclaré que les freins de l’autobus fonctionnaient mal, ce qui a conduit à cet incident tragique.
Un journaliste iranien a tweeté que l’utilisation par l’université d’un "autobus délabré dans une région montagneuse" équivalait à un "homicide involontaire".
Le site web officiel Entekhab a écrit que l’accident aurait pu être évité si le projet de téléphérique de l’université, destiné à remplacer le parc d’autobus épuisé, n’était pas interrompu en 2016 après un changement dans la gestion de l’Université d’Azad.
Le 7ème pays le plus meurtrier au monde pour les automobilistes, selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé, publiés en 2013, l'Iran souffre d'un taux élevé d'accidents de la route, avec environ 17.000 victimes chaque année. Le bilan est largement imputé à une mauvaise sécurité, à la présence de véhicules trop anciens et à l'insuffisance des services d'urgence.

Iran - Des étudiants protestent contre l'accident d'autobus à l'Université Azad
Iran Focus, 31 décembre 2018
Samedi, à Téhéran, des centaines d'étudiants de diverses universités se sont rassemblés pour protester contre l’accident de bus qui a tué et blessé des dizaines de leurs pairs le 25 décembre.
L'IRNA, l'agence de presse officielle de la République islamique d'Iran, affirme que "des centaines d'étudiants" protestent et que leur nombre augmente. Des membres de la famille des étudiants qui ont été tués dans l'accident sont également sur le campus ce week-end. Les photos et les vidéos montrent une grande foule.