30 avril 2005

La police iranienne va traquer celles qui se prennent pour des "mannequins"

27.04.2005
AFP, Téhéran, 27 avril - Le commandant de la police de la province de Téhéran, le général Reza Zareïe, a annoncé une nouvelle campagne contre celles qui se prennent pour des "mannequins", a rapporté mercredi la presse iranienne. "La police agira contre les mannequins de la corruption sur la voie publique et contre celles qui, sans être des filles de rue, ne respectent pas l'islam par leur tenue vestimentaire", a déclaré M. Zareïe.

Il a ajouté que la police allait se déployer dans les parcs et sur les routes des environs de la capitale, où les Téhéranais ont l'habitude de pique-niquer le week-end et de prendre quelque distance avec les rigueurs du code islamique. Le 19 avril déjà, le chef de la police de Téhéran, le général-brigadier Morteza Talaie, avait annoncé une nouvelle campagne contre les femmes mal voilées à l'approche de l'été.

"La police agira avec fermeté contre ceux (et celles) qui, par leur comportement et leur habit, perturbent la sécurité et l'ordre moral", avait déclaré M. Talaie. L'année dernière, l'ancien chef de la police, le général Mohammad Bagher Ghalibaf, qui vient de démissionner pour se présenter à l'élection présidentielle du 17 juin, avait critiqué les femmes qui se comportaient comme des "top models" dans la rue.

"Le travail de la police est de sévir contre ceux qui apparaissent en public sous des dehors indécents et que les responsables des services de sécurité considèrent comme des espèces de top models", avait-il dit. La police iranienne mène tous les ans à l'approche de l'été des opérations visant à faire respecter l'ordre islamique là où les jeunes, qui représentent les deux tiers de la population, ont l'habitude de se retrouver. Mais le port du voile continue à se faire moins strict.

Au cours des dernières années, les Iraniennes, en particulier les plus jeunes dans les grandes villes, ont pris de plus en plus de liberté avec ces restrictions, laissant dépasser leur chevelure sous le foulard, portant le manteau de plus en plus court et ajusté et montrant le bas de leurs mollets sous le pantalon.

Qu'elles soient Iraniennes ou étrangères, les femmes doivent obligatoirement porter en Iran soit le tchador traditionnel, un long tissu généralement noir qui couvre le corps de la tête au pied, soit une sorte de manteau et un foulard cachant les formes et les cheveux au regard des hommes.

23 avril 2005

La police iranienne annonce une campagne contre les femmes mal voilées

AFP, Téhéran, 19 avril 2005

Le chef de la police de Téhéran, le général brigadier Morteza Talaie, a annoncé une nouvelle campagne contre les femmes mal voilées à l'approche de l'été, a rapporté mardi la presse iranienne.

"La police agira avec fermeté contre ceux (et celles) qui par leur comportement et leur habit perturbent la sécurité et l'ordre moral", a déclaré M. Talaie.

Il a ajouté que "30% des appels (des citoyens à la police) concernait des plaintes contre le mauvais port du voile et les comportements inappropriés" de la part des jeunes.

Chaque année, à l'approche de l'été, la police annonce une campagne contre le mauvais port du voile.
L'année dernière, l'ancien chef de la police, le général Mohammad Bagher Ghalibaf, qui vient de démissionner pour se présenter à l'élection présidentielle du 17 juin, avait critiqué les femmes qui se comportaient comme des "top models" dans la rue.

"Le travail de la police est de sévir contre ceux qui apparaissent en public sous des dehors indécents et que les responsables des services de sécurité considèrent comme des espèces de top models", avait-il dit. La police iranienne mène tous les ans à l'approche de l'été des opérations, dans les lieux où les jeunes ont l'habitude de se retrouver, pour faire respecter l'ordre islamique. Mais depuis an, le port du voile s'est encore relâché.

Au cours des dernières années, les Iraniennes, en particulier les plus jeunes dans les grandes villes, ont pris de plus en plus de liberté avec ces restrictions, laissant dépasser leur chevelure sous le foulard, portant le manteau de plus en plus court et ajusté et montrant le bas de leurs mollets sous le pantalon.

Qu'elles soient Iraniennes ou étrangères, les femmes doivent obligatoirement porter en Iran soit le tchador traditionnel, un long tissu généralement noir qui couvre le corps de la tête au pied, soit une sorte de manteau et un foulard cachant les formes et les cheveux au regard des hommes.

11 avril 2005

A nos lecteurs et aux défenseurs des droits des femmes

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84


Nous avons reçu, comme certains d’entre vous, à la veille de la Journée internationale des femmes, un courriel anonyme prétendant « dénoncer » notre association comme « une branche » ! des Modjahédines du peuple d’Iran, nous accusant de « manque de transparence », etc...

Prétendument rédigé par « une Iranienne » qui se dit soucieuse de la situation des femmes en Iran ! trois-quarts du contenu du texte rappelle curieusement le même langage et la même « littérature » qu’utilisent, depuis deux décennies, contre les opposants au régime, la police politique et l’appareil de propagande des mollahs, champions de toute catégorie de la violation aggravée des droits de l’Homme et notamment de la misogynie la plus débridée qui caractérise leur pouvoir médiéval. Il convient de rappeler que cette dictature religieuse a été condamné à 51 reprises par les instances concernés de l’ONU.

En ce qui concerne les allégations portée contre la Résistance iranienne et sa force axiale, les Modjahédines du peuple, connus pour être les ennemis jurés des fondamentalistes islamistes, ces derniers ont, à maintes reprises, par la voix de leurs porte-parole ou à travers des publications ou autres moyens montré, preuve à l’appui, le non fondé de ces accusations mensongères qui ne visent qu’à les diaboliser aux yeux de l’opinion publique occidentale qui, excédée et indignée par les crimes des mollahs, soutient les Modjahédines. A ce sujet, nous vous invitons à consulter les diverses publications, livres, vidéos... existants en contactant le Service des relations publiques du CNRI.

Quant à notre association, elle a débuté ses activités depuis bientôt dix ans conformément à la loi, et a pour vocation principale la diffusion et la communication de l’information concernant la situation des femmes Iraniennes et leurs droits. Nous sommes financièrement indépendantes et ne comptons que sur les contributions de nos membres, pour la plupart de simples salariées.

Aucune de nos membres ne fait partie des Modjahédines du peuple ou les instances y affiliées. Nous menons nos activités grâce aux efforts de quelques Iraniennes bénévoles parmi lesquelles se trouvent deux des anciennes détenues des prisons des ayatollahs. La sœur et le frère d’une de nos membres ont été exécutés lors du massacre des prisonniers politiques sur l’ordre de Khomeini en 1988. D’autres ont perdu proches, amies et amis, carrières et foyers depuis l’avènement des islamistes en Iran.

Nous bénéficions également de l’assistance précieuse des proches et des amis en Iran, ainsi que celle des amis français et occidentaux qui partagent avec nous les mêmes valeurs.

Nous diffusons certaines informations d’intérêt général pour permettre à nos lecteurs d’obtenir un portrait plus claire de l’évolution globale de la situation dans cette zone sensible de notre planète (informations politiques, économiques, sociales, culturelles, sportives,...). Outre la publication d’un bulletin mensuel, dont nous essayons de vous présenter aussi précis, complet et rigoureux que possible, nous participons, dans la mesure de nos possibilités, à tous les évènements qui touchent aux droits des femmes, aux activités féministes et plus particulièrement à la lutte contre le fondamentalisme islamiste dont le cœur bat à Téhéran... Et c’est peut-être là que le bât blesse.

Or au lieu de formuler, légitimement, des critiques ou des remarques sur l’amélioration de notre travail, l’auteur anonyme du courriel qui se déclare soucieuse de la condition féminine en Iran tout en reconnaissant l’exactitude de nos informations (!), préfère faire « découvrir » à nos lecteurs et associations amies un horrible secret en procédant à le dévoiler de manière digne d’un Sherlock Holmes !
Ainsi, AFIF a eu comme siège social celui des Modjahédines ! Et si elle a changé d’adresse il y a quelques temps vers la rue de Charenton à Paris, c’est pour redorer son blason en s’approchant des associations féministes qui y siègent !!

Elémentaire, ma chère ...

Seulement, notre limier a oublié ou négligé un petit détail. D’après notre propre enquête, l’Organisation des Modjahédines du peuple n’a de bureau ni de siège dans aucun pays d’Europe ou d’Amérique du nord depuis 1994.

Autant pour les « révélations » faites par notre correspondante anonyme.

Notre association n’a jamais caché le fait qu’elle soutenait la Résistance iranienne dans sa lutte de plus de deux décennies contre le fascisme religieux et misogyne au pouvoir à Téhéran. Notre combat (pour l’égalité homme-femme) étant essentiellement un combat politique, passe forcément par une lutte sans merci contre le fondamentalisme islamiste et « les valeurs » qu’il entend propager sur terre. De même, notre association soutient tout autre mouvement, en Orient ou en Occident, qui a pour objectif de vaincre l’intégrisme et l’obscurantisme et promouvoir les grandes valeurs humaines y compris celles instruites par les grandes religions monothéistes ou d’autres philosophies de vie. Ainsi, comme nous l’avons toujours proclamé haut et fort, nous soutenons de toutes nos forces le projet auquel le CNRI et les Modjahédines du peuple se sont engagés et qui consiste à l’instauration d’un Etat laïc et une démocratie plurielle en Iran débarrassée de la dictature des mollahs, toutes factions confondues.

Le succès de la démarche de l’AFIF semble gêner ceux qui ont réprimé le 8 mars dernier la manifestation spontanée d’un millier des femmes iraniennes au centre de Téhéran (Parc Laleh).
Après avoir fait interdire la grande manifestation des opposants iraniens sur la Place du Trocadéro à Paris le 10 février dernier, par les pressions exercées sur le gouvernement français, les agents des mollahs se sentent maintenant encouragés d’exporter davantage la répression de la liberté d’expression pratiquée dans les rues de Téhéran vers les rues de Paris. Ils tentent de faire taire les dernières voix de la liberté qui dénoncent les violations des droits élémentaires des femmes et des hommes d’Iran que représentent des associations telle que AFIF. Ce n’est guère étonnant que notre auteur anonyme fait l’éloge de cette interdiction anti-démocratique et appelle la Mairie de Paris de faire autant en privant notre association d’un moyen de libre expression.

Quant aux références, « citations » et « sources bibliographiques » proposées par notre correspondante anonyme à l’appui de ses « argumentations », tout le monde s’accorde pour considérer que les publications de type calomnieux, mises en chantier et financées par la police politique des régimes dictatoriaux dans le but de diaboliser leurs opposants font partie des pages noires de l’Histoire contemporaine. Les instigateurs de la démarche de notre auteur anonyme sont, à coup sûr, dans l’ignorance que l’humanité vient de tourner définitivement cette page.

Nous conseillons vivement à nos lecteurs de découvrir deux livres instructifs parus en 2004 en France sur les origines, le combat, la pensée et la pratique des Modjahédines du peuple iranien dont plusieurs chapitres traitent de façon détaillée des campagnes de dénigrement et de diabolisation dont ce mouvement a été victime :

. Mehdi Abrichamtchi, « Moudjahidines du peuple : la résistance aux ayatollahs », Picollec
. Yves Bonnet, « Le Livre blanc pour la réparation d'une injustice », l'Harmattan

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Mars 2005
AFIF INFOS
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84
afifem2001@yahoo.fr
Maison d’édition « Rochangaran » incendiée à Téhéran
BBC, 1er mars 2005
Les locaux de la maison d’éditions « Rochangaran », spécialisée, entre autres, dans la publication d’études sur des questions féminines ont été incendiés à Téhéran. Selon les premiers rapports l’incendie s’est déclaré après l’explosion d’un engin incendiaire lancé par un motard.

Mme Chahla Lahidji, la directrice de la maison a déclaré à la BBC que cette attaque avait entraîné la destruction des documents et des écrits des auteurs confiés à la maison d’éditions, notamment les permis de la publication des livres, des contrats avec les auteurs et les ordres gouvernementaux pour la fourniture en papier. Mme Lahidgi estime que cette agression a pour but de créer « une ambiance de terreur »...

La déflagration a été si forte que de nombreux voisins sont sortis de chez eux et ont pu constater la fumée qui s’échappait des locaux...
54 Iraniennes de 16 à 25 ans sont vendues chaque jour à Karachi
ILNA, 2 mars
Dans une réunion à l’occasion de la Journée internationale des femmes en Iran, Mahboubeh Moghadam, chargée d’études sur les droits des femmes, a affirmé que la prostitution est à l’heure actuelle un véritable mal social qui frappe les Iraniennes. Huit mille « lieux de chasse » des femmes et des filles ont été repérés rien qu’à Téhéran où le nombre des victimes de la prostitution atteint des sommets.
Elle a révélé que 54 filles iraniennes de 16 à 25 ans sont vendues chaque jour à Karachi (Pakistan). La cause principale de cette catastrophe nationale est, selon elle, la pauvreté due à la mauvaise politique économique menée dans le pays.
Se référant aux rapports et aux documents publiés dans la presse officielle, elle a rappelé la main basse de certains dirigeants du pays sur ce trafic humain, « ceux qui ont le pouvoir de faciliter le travail des trafiquants dans le transfert des filles par avion vers les pays du Golfe Persique », a-t-elle ajouté.
Le nombre des fugueuses dans le pays est de l’ordre de 300 000 au moins parmi lesquelles 86% sont, dès la première fugue, victimes des abus sexuels.
Selon Moghadam, 8 millions Iraniennes vivent dans la pauvreté absolue et 8 à 10 millions jeunes, en majorité des filles, souffrent des troubles psychiques.
Elle a souligné que l’Iran détient le taux le plus élevé de suicide dans le monde, « 7000 personnes, des femmes pour la plupart, se suicident chaque année ».
Critiquant la mauvaise condition des femmes dans les activités politiques et sociales, elle a indiqué que d’après de nombreusese études, la part de la participation des femmes dans la direction de divers secteurs de la société ne dépasse même pas 2%...
Les Européens critiquent le manque de transparence de l'Iran
AFP, 2 mars 2005
Trois Etats de l'Union européenne - Allemagne, France et Grande-Bretagne – ont réclamé mercredi "plus de transparence" de l'Iran sur son dossier nucléaire, dans une déclaration commune devant le conseil de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Un journaliste condamné
RSF, 3 mars 2005
Mohammad Hassan Alipour, journaliste indépendant, a été condamné, le 1er mars 2005, à six mois de prison avec sursis et à deux ans d'interdiction d'exercer son métier. Le quotidien « Nedai Azarabadegan » a été suspendu pour deux mois par le tribunal de la province d'Azerbaïdjan oriental (nord-ouest) tandis que 9 journalistes ont été convoqués par la justice. Reporters sans frontières dénonce l'acharnement des autorités iraniennes contre la presse...
« Triple exécution » et lapidation
Quotidien Etemad, 3 mars 2005
L’exécution immédiate des sentences pour un couple condamné à mort pour meurtre a été réclamée par un juge de Téhéran. Reconnue également coupable d’adultère, la femme sera exécutée par la lapidation. Quant à son complice, il est condamné à une «triple exécution ».
La pétition de « Ensemble contre la peine de mort »
Contre l'exécution des femmes en Iran Les femmes victimes d’une justice lapidaire en Iran

En Iran, la peine capitale est un outil parmi d’autres de maintien d’un système social et politique patriarcal basé sur une interprétation rigoriste de la Sharia. Au nom de la «défense de la pureté de la femme musulmane » », les femmes sont les premières victimes des condamnations pour adultère et finissent pendues ou lapidées...
Action Urgente
DITES NON A L'EXECUTION DES FEMMES EN IRAN
Signez et faites signer la pétition internationale adressée à Madame Louise Arbour, Haut commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme
Les VIP signataires!
Catherine DENEUVE, Jean-Jacques GOLDMAN, Robert BADINTER, Bertrand DELANOE, Jean-Jacques AILLAGON...
Protestations des étudiants
Sources locales, 6 mars et site Iranfocus 7 mars 2005
. Le 5 mars, les étudiants de la Faculté des sciences de l’université de Machad (nord-est), ont commencé un mouvement de protestation contre un plan, « humiliant » selon eux, qui vise imposer davantage de ségrégation sexuelle dans les universités...
. Le 5 mars, hué par les étudiants qui réclamaient la libération des prisonniers politiques et la dissolution du «Conseil culturel de la révolution », Massoud Pezechkian, ministre de la Santé, s’est vu contraint d’interrompre sa visite sur place et de quitter le campus de l’université de Machad.

. Le 7 mars, les étudiants de l’université d’Ispahan ont profité du discours de Moïne, ex-ministre des sciences de Khatami et candidat du parti de « la Participation » à l’élection présidentielle, pour protester contre le pouvoir en brandissaient des pancartes hostiles au régime et chantant l’hymne « Ô Iran ».
« Moïne a été un des principaux instigateurs de la purge des professeurs des universités et de la répression dans l’enseignement supérieur », affirme Farhad, étudiant en médecine.
Mohsen, futur ingénieur, a ajouté qu’avant son arrivée, plusieurs associations d'étudiants ont fait circuler sous le manteau un tract appellant au boycott et protestant contre sa venue, « Celui qui méprisait il y a un temps le mouvement étudiant, vient aujourd’hui mendier leur voix »...
Les protestataires ont interrompu le discours de l’ancien ministre à coups de slogans contre l’élection présidentielle qu’ils considèrent comme une mascarade vu l’absence de démocratie dans le pays. Face à l’ampleur des protestations, Moïne a dû battre en retraite et quitter les lieux.

. Un sit-in et une grève de la faim ont été entamé par les étudiants sur le campus de l’université Amir Kabir à Tafresh (centre) pour protester contre la mauvaise qualité de la nourriture qui a conduit à l'intoxication de plusieurs personnes.
. Le 14 mars, les étudiants de la faculté industrielle de Ispahan, poursuivent la 2ème semaine de leur sit-in de protestation.
Un musicien de 17 ans condamné à mort
Quotidien persan Hamchahri, 8 mars 2005
Saïd 17 ans, musicien, a été condamné à mort par la Chambre 71 du Tribunal de Téhéran pour avoir tué, lors d’une dispute, le 14 août dernier, un prénommé Cyrus dans le parc de Behjat Abad.


La hausse du nombre des « enfants de rue »
Quotidien persan Iran, 8 mars 2005
Handicapés, orphelins ou même nourrissons, 2 à 5 adolescents et « enfants de rue » sont « ramassés » chaque jour aux environs du mausolée de l’Imam Reza [8ème imam chi’ite et important lieu de pèlerinage à Machad (nord-est)].
Selon la Direction du Bien être de la province de Khorassan, depuis le début de l’année [iranienne : mars 2004], 1700 enfants et adolescents ont été repéré ainsi, puis transférés dans des orphelinats.
8 mars 2005
Heureuse journée internationale des femmes
à toutes les habitantes de la terre
en particulier aux courageuses femmes et filles d’Iran
1000 femmes manifestent à Téhéran
Site Iranfocus - Téhéran, 9 mars 2005
Le 8 mars à 16h00, à l’occasion de la journée internationale des femmes, les associations de femmes iraniennes ont organisé un rassemblement dans le parc Laleh, dans le centre de Téhéran.
Malgré le dispositif serré de sécurité déployé dans la matinée par les forces anti-émeutes, avec des patrouilles à pieds et motorisées, épaulés par des agents de renseignements en civil, dans le parc et ses abords, des femmes courageuses ont commencé à arriver dès 15h00 et se sont rassemblées dans la partie boisée. Rapidement repérées par les forces de sécurité, qui ont voulu les disperser en chargeant les protestataires et en procédant aux premières arrestations. Les manifestantes ont commencé un jeu de cache cache avec les forces de l'ordre en se déplaçant en cortège dans le parc.
Les manifestants, hommes et femmes, se sont regroupés d'abord vers l’amphithéâtre situé dans le parc où ils ont été rejoints par de nouvelles manifestantes. La foule a alors entonné l’hymne « Ô Iran »...

Alors que les forces de sécurité procédaient à des arrestations, une femme a crié aux agents: « Nous ne faisons que marcher dans le calme. Vous avez peur des femmes. Vous verrez ce que sera le jour où les femmes se révolteront ». Immédiatement un agent s’est ruée sur elle pour la faire taire.
Sur son passage, la foule laissait des tracts portant la photo de Maryam Radjavi (la dirigeante de l'opposition) et son appel à un changement de régime. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le centre du parc, où la manifestation s’est poursuivie jusqu’à 18h00 rassemblant un millier de personnes. Plusieurs jeunes qui distribuaient ces tracts ont été aussi interpellés.
Un homme pendu en Iran
AFP - Téhéran, 10 mars 2005
Un Iranien reconnu coupable du meurtre de deux frères a été pendu dans une prison à Machad (nord-est), a rapporté jeudi le quotidien Al-Qods.
Asghar Mohammadzadeh a été reconnu coupable du meurtre de Alireza et Mohammad Tabatabai après que sa relation avec la femme de l'une des victimes eut été découverte...


Flagellation
IRNA, 10 mars 2005
Deux hommes reconnus coupables de vol ont reçu chacun 74 coups de fouet en public dans la ville de Chahin Dej (nord-ouest).
Le PE appelle l'Iran à suspendre "définitivement" l'enrichissement d'uranium
AFP, 10 mars 2005
Dans une résolution votée jeudi à Strasbourg, le Parlement européen a appelé l'Iran à "réaffirmer son engagement envers le traité de non-prolifération" nucléaire et à "rendre permanente sa décision de suspendre l'enrichissement d'uranium".
Les eurodéputés ont également "invité" le principal responsable iranien en matière nucléaire, Hassan Rohani, "à cesser de faire des déclarations déroutantes et contradictoires" sur les intentions de la République islamique dans ses négociations en cours avec l'Allemagne, la France et le Royaume Uni...
Alors que les pourparlers se poursuivent à Genève, la République islamique a multiplié ces derniers temps les déclarations intransigeantes et soufflé le chaud et le froid quant à ses intentions.
OMPI : des avocats dénoncent une instruction politique
AFP - Paris, 11 mars 2005
Les avocats du mouvement des Moudjahidine du peuple ont dénoncé vendredi lors d’une conférence de presse le caractère, selon eux, "politique" de l'instruction menée à Paris par des juges antiterroristes sur cette organisation d'opposition armée au régime de Téhéran...
"On est frappé par le vide du dossier et son extrême politisation", explique Me François Serres qui accuse la justice française de servir dans cette affaire les intérêts du gouvernement iranien.
"L'acharnement qui vise le mouvement d'opposition des Moudjahidine" s'apparente à un "habillage judiciaire d'un dossier exclusivement politique", renchérit Me Patrick Baudouin. Les Moudjahidine ont plusieurs fois souligné la concordance entre les poursuites judiciaires françaises et la signature de contrats importants entre la France et l'Iran.
Séisme dans le sud-est de l'Iran
Reuters – Téhéran, 13 mars 2005
Un séisme de magnitude 5,9 sur l'échelle ouverte de Richter a ébranlé une région peu peuplée du sud-est de l'Iran... La province de Sistan et Balouchistan, frontalière du Pakistan et de l'Afghanistan, a été touchée et l'épicentre a été localisé près de la ville de Saravan, a rapporté la radio nationale iranienne...
Le suicide par le feu
Sources locales, 13 mars 2005
Accusée par sa belle-mère d’avoir volé une somme d’argent, une adolescente a mis fin à ses jours par le feu aux environs de Marivan (Kurdistan) pour protester. Elle a été transférée dans un état très grave à l'hôpital de Sanandaj...
« Enfants d’Iran » ou filles d’immigrés afghanes ?
Site BBC, 13 mars 2005
Tantôt volontaire, tantôt forcé, le retour aux pays des réfugiés afghans se poursuit. A leur arrivée en Afghanistan, ils sont logés dans des camps de fortune. Parmi les habitants de ces camps figurent de jeunes filles qui ont fui leurs maisons en Iran avant d’être livrées aux autorités afghanes par la police iranienne. Onze d’entre elles attendent, dans un camp de Herat, une décision sur leur sort. Elles sont nées et élevées au cours de l’émigration de leurs parents ; certaines se qualifient d « enfants d’Iran », d’autres ignorant même la région de leur origine en Afghanistan. Elles citent leur fougue comme la raison principale de leur retour.
Le fouet et la prison pour les fêtards de fin d’année
Site Iranfocus-Téhéran, 15 mars 2005
Le « Parquet général de la révolution » a lancé un avertissement par le biais d’un communiqué repris par les agences de presse officielles. Il lance la guerre à tous ceux qui vendront ou utiliseront des pétards, en ce jour de fête de fin d’année iranienne. (20 mars)
Le Parquet a fait savoir que les vendeurs et les utilisateurs de pétards seront inculpés et poursuivis en justice. L’ensemble des forces de l’ordre et judiciaires a reçu pour instruction de repérer les coupables, de leur infliger immédiatement une amende et de les arrêter. Ils encourent trois mois de prison et 74 coups de fouet, selon l’article 618 du « code des châtiments islamiques ». Les personnes qui seront arrêtées, se verront à nouveau arrêter l’an prochain, quinze jours avant la fête de fin d’année.
« Trois questions à Chirine Ebadi sur l'Iran »
Voir Le Monde du 14 mars 2005
Pendaison publique de deux Iraniens
IRNA, 14 mars 2005
Condamnés à recevoir chacun 74 coups de fouet, à 35 et 15 ans de prison et à la pendaison, deux Iraniens, Saïd Oj Hormozi et Jalil Moridi, ont été pendus en public lundi matin à Bandar-Abbas (sud-est).


Rien ne fera renoncer l'Iran à l'enrichissement de l'uranium (Khatami)
AFP- Ispahan, 16 mars 2005
"Aucune contrepartie ne nous fera abandonner notre technologie nucléaire", a déclaré le président lors d'une conférence de presse en marge d'une réunion des ministres du Pétrole de l'Opep.
Manifestation des étudiants irakiens contre l’intégrisme exporté d'Iran
Site Sot-al-Aragh, 17 mars 2005
Des milliers d’étudiants et de membres du personnel universitaire ont manifesté jeudi à Bassora en réaction à l’agression violente envers un groupe de jeunes filles en sortie scolaire par un groupe connu pour être soutenu par l’Iran. Les manifestants ont exigé l’expulsion de la ville des « groupes partisans du régime iranien et soutenus financièrement et logistiquement par les pasdarans ».
Un jeune sera exécuté après le jour de l’An
Site Iranfocus, 18 mars 2005
Ayant commis un délit en juin 2003 alors qu’il avait 16 ans, Seyed Mohammad M., 18 ans sera exécuté au lendemain des fêtes de fin d’année iranienne (20 mars).
20 mars 2005
Joyeux Norouz et
Bonne Année 1384 à tous les Iraniens
« Les fêtes de fin d'année font descendre la politique dans les rues de Téhéran »
Voir The Guardian, 21 mars 2005
Inondations
Agences de presse officielles, 21 mars 2005
Touchant les zones habitables dans six provinces, les précipitations abondantes du mois de mars ont provoqué des inondations dans le nord et l’ouest du pays. Les dégâts sont jugés importants...
Certains villages sont totalement coupés par le flot des eaux ou difficiles d’accès. La province de Tchahar Mahal Bakhtiari recense un mort, 23 villages touchés avec un taux élevé de dégâts matériels. A Ghazvine, on compte deux morts et quatre blessés.
Des soldats américains et irakiens guettent les insurgés à la frontière iranienne
AP – Mandali –Irak, 23 mars 2005
A la frontière entre l'Iran et l'Irak, des soldats américains et des gardes-frontières irakiens focalisent leur attention sur un couloir montagneux frontalier bien connu des bergers et des contrebandiers, pour repérer les éventuels combattants qui viendraient d'Iran pour soutenir l'insurrection.
Les autorités de la coalition et du gouvernement provisoire accusent depuis un certain temps le régime chiite de Téhéran de se mêler des affaires irakiennes...
En février, l'armée américaine a annoncé la capture, dans la ville frontalière de Mandali, de Jaffar Sadiq Fette, un Iranien accusé du meurtre d'un agent des services secrets irakiens, et soupçonné d'avoir convoyé des insurgés vers les camps d'entraînement iraniens du Hezbollah...
« Nowrouz à Pontoise »
L’Humanité, 23 mars 2005
C’est un imposant rassemblement qu’a organisé, dimanche à Pontoise, le Conseil national de la résistance iranienne pour fêter le passage de Nowrouz, l’année nouvelle.
Une fête célébrée dans toutes les contrées qui subirent l’influence de l’ancien Empire persan, du nord de l’Afghanistan jusqu’au Kurdistan. Considérée comme d’inspiration païenne par l’islam puisqu’elle date du temps où Zarathustra prêcha le culte solaire d’Aura Mazda, elle fut pendant des années sévèrement réprimée par les ayatollahs au pouvoir à Téhéran. Fêter Nowrouz, c’est donc, outre faire la fête en famille, revendiquer une liberté et une identité réprimées par la République islamique.
C’est ce qu’ont rappelé avec forces chants, drapeaux et flonflons les centaines de participants à la fête de Pontoise, qui ont acclamé la présidente du mouvement, Miryam Radjavi. Dans un discours très politique, celle-ci a comparé « le renouveau de la nature » au « grand printemps de la patrie » auquel aspire le peuple iranien. Rappelant les manifestations étudiantes qui ont eu lieu en Iran lors de la « fête du feu » - le dernier mardi avant Nowrouz - où des effigies de l’ayatollah Khamenei et des mollahs ont été brûlées en public, elle a estimé que « les Iraniens ont dit haut et fort qu’ils ne veulent plus du régime islamiste ». Elle s’est adressée aux Iraniennes et aux Iraniens pour qu’ils continuent à protester « afin que le changement vienne du peuple et non pas d’une guerre extérieure dont nous n’avons pas besoin », allusion limpide à ce qui se passe en Irak.
La fête s’est terminée par un repas au cours duquel étaient offerts les mets traditionnels qui marquent le renouveau : riz, verdure, poisson, yaourt, fruits et sucreries. Sur la table, entre autres objets symboliques, trônaient un miroir, rappel du culte solaire originel, et un bocal avec des poissons rouges, symbolisant la joie.
Françoise Germain-Robin
« Femmes d'Iran. La vie en noir »
Voir magasine Paris Match n° 2914 du 24 mars 2005
AFIF fête le Norouz
26 mars 2005
L’Association des Femmes Iraniennes en France a célébré le nouvel an iranien en compagnie de plusieurs dizaines d’amis et d’invités vendredi 26 mars à la Maison des Métallos à Paris.La soirée a débuté par un rappel historique sur les origines de Norouz suivi de la poésie persane.Dans leurs interventions, Monsieur Hervé Morel, le Maire ajoint du 11ème arrondissement, et Mme Joëlle Morel, la présidente du Comité Métallos tout en
souhaitant la bonne année aux Iraniens, ont manifesté leur joie de célébrer la fête millénaire iranienne dans ce lieu historique qu’est la Maison des Métallos. Ils ont salué particulièrement le courage des Iraniennes dans le combat qu’elles mènent pour obtenir leurs droits. La fête s’est achevée dans la musique iranienne.
Iran-Japon : 5 morts et 40 blessés / FIFA ouvre une enquête officielle
AFP et FIFA, 26 mars 2005
Selon IRNA, 5 personnes ont été piétinées à mort et 40 autres ont été blessées, tous Iraniens, dans une bousculade après le match Iran-Japon... vendredi soir à Téhéran.
La bousculade a eu lieu immédiatement après le match, remporté par l'Iran 2 buts à 1, lorsque les 100.000 spectateurs qui se trouvaient dans les tribunes bondées du stade Azadi se sont précipités vers les sorties. Par ailleurs, 86 bus auraient été endommagés lors de violences après le match...
La FIFA a ouvert une enquête officielle pour faire la lumière sur le mouvement de foule et a envoyé (samedi 26 mars) un fax à la fédération iranienne pour obtenir des éclaircissements sur ces événements tragiques.
L'Iran, lancé dans une course discrète à l'armement
AP-Vienne, 26 mars 2005
Selon un document interne de l'ONU, en toute discrétion, l'Iran est en train de stocker des milliers d'armes de haute technologie et d'autres équipements militaires achetés grâce à des contrats légaux et à sa participation à un programme onusien de lutte anti-drogue...
L'Iran dévoile des sites nucléaires et veut reprendre l'enrichissement
AFP - Ispahan, 30 mars 2005
A l'occasion d'une visite mercredi à des sites nucléaires ouverte pour la première fois à la presse, Mohammad Khatami a affirmé que dans les négociations avec la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne, l'Iran avait proposé de limiter l'enrichissement de l'uranium dans le cadre d'une "phase pilote"...
"Nous n'abandonnerons pas les activités nucléaires pour aucune récompense", a-t-il rajouté, estimant "intolérable que des centaines de jeunes scientifiques qui se sont sacrifiés pour cette technologie abandonnent leurs activités pour une longue période"...
Zahra Kazemi torturée en prison
Radio Canada, 31 mars 2005
Le médecin iranien qui a reçu et examiné Zahra Kazemi à son arrivée dans un hôpital de Téhéran, affirme que la photojournaliste canadienne a été sauvagement battue, torturée et violée pendant sa détention à la prison d'Evine.
Dr Shahram Aazam, qui a obtenu récemment le statut de réfugié au Canada, a étayé ces déclarations jeudi, lors d'une conférence de presse à Ottawa.
M. Aazam, qui était de garde le soir où la police a transporté Mme Kazemi, inconsciente, à l'urgence de son hôpital, dit avoir constaté une sévère fracture du crâne, des ongles arrachés, le nez cassé, une épaule démise et de multiples contusions sur le corps de la femme de 54 ans.
L'infirmière qui a procédé à l'examen des organes génitaux de Mme Kazemi aurait pour sa part découvert des marques de viol, selon le médecin iranien.
Ces déclarations mettent de nouveau en doute la version de Téhéran qui soutient que la journaliste montréalaise est morte à la suite d'une grève de la faim...
Sommé par le Canada et la communauté internationale de faire enquête et de punir les coupables de cet acte, Téhéran a tenu en juillet un procès à huis clos très controversé au terme duquel l'agent des renseignements iranien mis en cause dans cette histoire a été acquitté. La justice iranienne a estimé que la journaliste pouvait être morte accidentellement
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Pierre Petitgrew, considère que le témoignage « troublant » du médecin iranien, renforce la position du Canada. « Nous savons qu'il s'agit d'un meurtre et non d'un accident », a déclaré le ministre et a répété qu'Ottawa avait la ferme intention de poursuivre cette affaire aussi longtemps que justice n'aura pas été rendue.

07 avril 2005

Khatami à Paris



La Nouvelle République
Quotidien Algérien d’information

10 000 manifestants contre la venue du président iranien en France

Des milliers de manifestants ont défilé à Paris hier pour protester contre la venue en France du président iranien. La foule était composée essentiellement d'Iraniens en exil et de plusieurs personnalités issues d'associations et organisations non gouvernementales. Ladite manifestation était organisée par le MRAP et le Mouvement de la Paix. Traversant la Bastille en direction de la place de la Nation, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au régime iranien. Selon les organisateurs, le chiffre des participants a dépassé les 10 000. Les manifestants portaient des banderoles condamnant le régime de Téhéran. Dans d'autres slogans, on pouvait lire : «Stop à la complaisance avec les mollahs.» Le sénateur Jean-Pierre Michel a déclaré aux milliers d’Iraniens et de Français enthousiastes qu’il était venu exprimer son indignation à la venue de Khatami en France et qu’il appelait le gouvernement français et l’Union européenne à retirer les Moudjahidine du peuple de la liste des organisations terroristes.

Les manifestants brandissaient aussi des photos de Maryam Radjavi, la présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition d’opposants au régime de Téhéran.

02 avril 2005

UN BOURREAU A PARIS

APPEL
POUR PROTESTER CONTRE LA VISITE DE KHATAMI
ET
POUR QUE L’ATTITUDE AMBIGUË DE LA FRANCE CESSE

Lors de son élection comme chef du pouvoir exécutif de la dictature religieuse au pouvoir en Iran, Khatami avait suscité de grands espoirs d’une démocratisation du régime des mollahs à Téhéran.

Ces espoirs ont été déçus. Les résolutions récentes de l’Assemblée Générale de l’ONU (22 décembre 2004) et du Parlement européen (13 janvier 2005) sur les violations des Droits de l’Homme en Iran, sont autant de preuves flagrantes de la détérioration de la situation dans ce pays où pendaisons publiques, exécutions de mineurs, amputations, violences légalisées contre les femmes, répression des étudiants et des journalistes, discriminations contre les minorités ethniques et religieuses, continuent avec le consentement de l’ensemble des factions du pouvoir.
L’implication directe de Khatami dans la répression sanglante des émeutes estudiantines de juillet 1999, ainsi que dans la fermeture d’un journal qui avait dénoncé son rôle dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en août 1988 est avérée.
Au cours des 8 années passée sous la présidence de Khatami, aucune réforme politique, ni aucune amélioration des droits humains n’ont été enregistrées dans son bilan. Sa soumission au Guide suprême, Khameneï, leader de la tendance la plus dure qui domine l’appareil de l’État, est totale.

On assiste au durcissement de plus en plus évident du régime iranien devant une jeunesse exaspérée et une atmosphère sociale explosive.

La mise au point de la bombe atomique continue et cela à un mois de la renégociation du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) en mai 2005 à l’ONU. Certains sites nucléaires ont encore été cachés à l’IAEA de Vienne. Si ce n’est déjà fait, les premières bombes atomiques iraniennes seront prêtes dans les mois qui viennent ce qui permettra un niveau encore supérieur du chantage que l’Iran des mollahs exerce sur le Moyen Orient et sur le monde entier.

Sous couvert d’une visite à l’UNESCO, Khatami vient à Paris les 4 et 5 avril prochains et il rencontrera les plus hautes autorités françaises.

Nous lançons un appel pour protester contre la visite de Khatami à Paris. L’oppression subie par les iraniens ne doit pas être éclipsée par le protocole diplomatique ni par l’interminable marchandage pour endiguer un projet nucléaire de plus en plus menaçant.

Retrouvons nous nombreux à la manifestation de protestation
le mardi 5 avril à 16 heures à la Bastille