04 août 2020

AFIF INFOS - Juillet 2020

 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 
31 exécutions en juillet 2020 en Iran




Des demandes d'aide pour les prisonniers sont ignorées par l'Iran, dénonce AmnestyAFP, 30 juillet 2020
Le gouvernement iranien a ignoré des demandes pressantes de responsables du monde pénitentiaire réclamant plus de moyens pour prévenir la propagation du nouveau coronavirus en prison, a affirmé jeudi Amnesty International (AI). 

Torturée, une détenue politique privée de soins médicaux à la prison de Tabriz
Javanehha.com, 29 juillet 2020La prisonnière politique, , condamnée à un an de prison pour "propagande contre le régime" et à 5 ans de prison pour être "membre de l’OMPI " et 2 ans de plus pour "offense à Khamenei" est détenue à la prison pour femmes de Tabriz. Elle a besoin de soins médicaux en raison de la torture constante, mais elle en est privée.
Arrêté le 6 mars 2019, Mosoumeh Senobari a été transférée au centre de détention du service du renseignement de Tabriz et son domicile a été perquisitionné par les forces de sécurité la même nuit.
D’après une source, cette prisonnière a été interrogée et torturée au centre de détention du renseignement. Elle n’était pas capable de marcher à cause des coups de fouet et des coups à la tête lui avaient endommagé la vue. Son tibia était fracturé et toujours pas guéri.
 
La Cour suprême en Iran confirme la peine de mort de cinq manifestants

IranHRM/CSDHI, 29 juillet 2020

La condamnation à mort de cinq manifestants arrêtés par les forces de sécurité lors du soulèvement de décembre 2017-janvier 2018, vient d’être confirmée par la Cour suprême en Iran.
Il s'agit de Mehdi Salehi-Ghaleh-Shahrokhi, Mohammad Bastami, Majid Nazari-Kondori, Hadi Kiani et Abbas Mohammadi. Selon certaines sources, chacun de ces hommes a été condamné à mort à deux reprises pour "guerre contre Dieu" et "baghi (prise d'armes contre le gouvernement)"...
Les cinq hommes, tous âgés d'une vingtaine d'années, ont déclaré au tribunal qu'ils avaient été torturés pour faire des aveux forcés.

L’universitaire anglo-australienne emprisonnée en Iran transférée dans une prison éloignée
New York Times, 28 juillet 2020
https://www.nytimes.com/2020/07/28/world/europe/british-australian-academic-jail-iran-qarchak.html
Kylie Moore-Gilbert, qui purge une peine de 10 ans en Iran pour espionnage, l’accusation qu’elle réfute, se trouve depuis vendredi dans la prison de Qarchak, un établissement isolé au sud de Téhéran...
Des dizaines de femmes détenues à Qarchak auraient été infectées par le coronavirus au cours des derniers mois, selon des militants des droits humains et des parents de prisonniers. Les détenues Qarchak décrivent un manque d'eau potable, des repas non comestibles, une surpopulation et un accès insuffisant aux traitements médicaux...
Kylie Moore-Gilbert a passé près de deux ans à la prison d'Evin avec l’universitaire franco-iranienne, Fariba Adelkhah, qui a été condamnée en mai à six ans de prison pour des raisons de sécurité nationale…


23 ans de prison pour 20 manifestants contre le crash d'un avion ukrainien
CHRI/CSDHI, 27 juillet 2020

Ces six derniers mois, une vingtaine de personnes ayant participé à des manifestations pacifiques contre la destruction d'un avion ukrainien par les Gardiens de la révolution iraniens au-dessus de Téhéran en janvier 2020 ont condamné à des peines de prison totalisant plus de 23 ans par l'appareil judiciaire en Iran. Cependant, aucun des responsables de l'incident n'a encore été nommé ou jugé.Parmi les condamnés, Bahareh Hedayat, militante des droits des femmes et des étudiants, à qui le tribunal a infligé une peine de quatre ans de prison pour "rassemblement et collusion contre la sécurité nationale" en raison de sa participation au rassemblement de protestation à Téhéran après l'écrasement de l'avion de ligne, qui a tué les 176 personnes à bord, et huit mois de prison pour avoir fait de la "propagande contre l'État" dans ses tweets sur la tragédie.
"Ces 176 personnes ne reviendront pas à la vie, ni celles qui ont été tuées en novembre 2019", avait écrit Bahareh.

Mise en garde pour se rendre en Iran
diplomatie.gouv.fr, 24 juillet 2020

En raison d'une situation sécuritaire régionale extrêmement volatile, il est formellement déconseillé aux ressortissants français de se rendre en Iran. Les Français qui ne seraient pas en mesure de quitter le pays temporairement sont invités à faire preuve de la plus grande vigilance et à prendre les précautions indispensables pour assurer leur sécurité. Il leur est notamment fortement conseillé de limiter leurs déplacements à l'intérieur du pays, d'éviter les rassemblements et de se faire connaître auprès de l'ambassade de France à Téhéran.
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/iran/#


Arrestation et détention des manifestations de Behbahan
hra-news.org, 24 juillet 2020
À la suite de plusieurs rassemblements de protestation dans certaines villes et en particulier à Behbahan (sud-ouest), les forces de sécurité et militaires ont été déployées sur les principales places pour tenter de disperser la foule et d’empêcher les attroupements.
Un groupe de personnes a été arrêté et détenue. L’identité de 21 des d’entre eux en détention a été annoncée par des militants des droits de l’homme en Iran...


Crime silencieux au Covid-19 contre les prisonniers politiques résistantes
CNRI Femmes, 22 juillet 2020
https://women.ncr-iran.org/fr/2020/07/22/crime-silencieux-au-covid-19-contre-les-prisonnieres-politiques-resistantes/-19/

Avec l’émergence du rôle des femmes dans les soulèvements de 2019 et 2020 en Iran, les prisonnières politiques résistantes sont une fois de plus la cible du régime clérical qui fabriquent des dossiers sans fondement à leur encontre pour les maintenir derrière les barreaux. Pendant ce temps, l’épidémie de Covid-19 a créé pour les mollahs l’opportunité d’éliminer physiquement ses opposants. Sous le couvert des ravages du coronavirus, le régime cherche à éliminer discrètement ses opposants en évitant les condamnations internationales…
Détenues politiques exposées au Covid-19 en prison : Maryam Akbari-Monfared, Atena Daemi, Faranguisse Mazloumi, Golrokh Ebrahimi Iraee, Narguesse Mohammadi, Zeinab Jalalian, Sedigheh Moradi, Zahra Akbari-Nejad Dorcheh, Parastoo Mo’ini, Forough Taghipour, Sakineh Parvaneh, Faranak Jamshidi, Mojgan Kavousi

Les experts de l'ONU demandent la libération urgente d'un défenseur des droits de l'homme présentant les symptômes du COVID-19
ONU-Genève, 22 juillet 2020
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26118&LangID=E
L'Iran doit libérer la défenseure des droits humains Narges Mohammadi, qui souffrirait de symptômes de coronavirus, et d'autres personnes détenues arbitrairement avant qu'il ne soit trop tard, a déclaré aujourd'hui un groupe de 16 experts des droits de l'homme des Nations unies qui ont exprimé de graves inquiétudes quant au fait que Mme Mohammadi semble avoir contracté le COVID-19 dans la prison de Zanjan. Détenue depuis 2015 pour ses activités en faveur des droits de l'homme, elle a été condamnée à 16 ans de prison en mai 2016, dont elle devra purger 10 ans en vertu de la loi iranienne…

Onze bahaïs condamnés à plus de 27 ans de prison à Chiraz

hra-news.org, 21 juillet 2020
Ces derniers jours, le tribunal de Fars a condamné onze citoyens bahaïs à 27 ans de prison collectivement et à des amendes élevées pour "propagande contre le régime" et "appartenance à des groupes dissidents". Ils seront pour la plupart privés de tout service public et gouvernemental.


Deux enfants détenus par l’unité de renseignement de CGRI
kurdistanhumanrights.net, 21 juillet 2020Au cours des derniers jours, Hemen et Kiomars Adwai, deux enfants du village de Céline de Horaman (Kurdistan), ont été arrêtés par l’Unité de renseignement du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et transférés au centre de détention de à Sanandaj, a déclaré une source fiable au Kurdistan Human Rights Network (KHRN).
Ils sont accusés de collaboration avec l’un des partis d’opposition kurdes.
Ces dernières années, plus de 30 villageois ont été convoquées, interrogées et arrêtées par à CGRI pour ce prétexte.

Déclaration du commissaire allemand aux droits de l'homme sur la peine d'emprisonnement de l’iranienne Saba Kord Afshari
Ministère allemand des affaires étrangères, 20 juillet 2020
https://www.auswaertiges-amt.de/en/newsroom/news/kofler-saba-kord-afshari/2369730Bärbel Kofler, commissaire du gouvernement fédéral pour la politique des droits de l'homme et l'aide humanitaire au ministère fédéral des affaires étrangères, a fait la déclaration suivante le 20 juillet sur la prolongation de la peine d'emprisonnement de la militante iranienne des droits des femmes Saba Kord Afshari :«Je suis très préoccupée par le fait que la peine de prison déjà absurdement longue de la militante iranienne des droits de la femme Saba Kord Afshari a été prolongée sans procès équitable dans le respect de l'État de droit. Elle s'est engagée dans une protestation pacifique pour les droits des femmes en Iran et contre le port obligatoire du foulard. Elle s'est présentée sans foulard et a ainsi été une source d'inspiration pour d'autres femmes. J'appelle le gouvernement iranien à la libérer, ainsi que toutes les autres militantes des droits des femmes détenues. Les obligations en matière de droits de l'homme et de droits civils doivent être respectées… »
Selon les médias, la peine de Saba Kord Afshari a de nouveau été portée à 24 ans sans autre procès, dont, selon la loi iranienne, elle devrait purger 15 ans.

Exécution de Mahmoud Mousavi-Majd en Iran pour espionnage

iranhr.net, 20 juillet 2020


Alors que la justice de la République islamique affirme que Mahmoud Mousavi-Majd a été exécuté ce matin, des sources indépendantes confirment que le prisonnier accusé d'"espionnage" a été exécuté samedi matin et qu'il a été torturé à plusieurs reprises en détention par les forces du Hezbollah au Liban et par l'Organisation des renseignements du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Selon Iran Human Rights, les autorités rapportent qu'il a été exécuté ce matin, alors qu'en fait, Mahmoud (Seyed Kazem sur son certificat de naissance) a été exécuté le samedi 18 juillet.
Mahmoud avait dit à ses compagnons de cellule qu'il avait été arrêté en Syrie et transféré au service de renseignement syrien. Il a ensuite été remis au Hezbollah au Liban, où il a "subi de graves tortures de la part du Hezbollah". Il a ensuite été remis au CGRI, qui, après l'avoir gravement torturé, l'a forcé à faire des aveux auto-incriminants devant la caméra.

En Iran, le régime multiplie les exécutions pour instiller la peur et contrôler la société
Amnesty International, 20 juillet 2020
https://www.amnesty.fr/peine-de-mort-et-torture/actualites/iran-peine-de-mort-contre-les-opposants


En Iran, le recours à la peine de mort est de plus en plus fréquent contre les manifestants, les dissidents et les membres de groupes minoritaires. Le 13 juillet 2020, deux prisonniers de la minorité kurde ont été injustement exécutés. Au moins huit autres prisonniers issus de minorités et trois jeunes manifestants de moins de 30 ans risquent également la peine capitale…
Ces dernières exécutions, cruelles et injustes, s’inscrivent dans le cadre d’une hausse inquiétante du recours à la peine de mort en Iran. Alors que le régime cherche à instiller la peur et dissuader la population de manifester contre la crise politique et économique dans laquelle le pays est en train de sombrer, il n’hésite pas à utiliser la peine de mort pour faire taire les voix dissidentes dans le pays…

Sommet mondial en ligne pour un Iran libre
Solidarité avec le soulèvement du peuple iranien, soutien aux unités de résistance et à l’armée de la liberté
Secrétariat du CNRI, 17, 18 et 19 juillet 2020
https://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/iran-resistance/sommet-mondial-pour-un-iran-libre-solidarite-avec-le-soulevement-du-peuple-iranien-soutien-aux-unites-de-resistance-et-a-larmee-de-la-liberte/


Le Sommet mondial pour un Iran libre, le rassemblement annuel de la Résistance iranienne, s’est tenu en ligne le vendredi 17 juillet 2020. Cette visio-conférénce internationale a réuni près d’un millier de dignitaires, de dirigeants politiques, de parlementaires, de personnalités culturelles et religieuses, dont des centaines de femmes éminentes.
Ce rassemblement en ligne a relié des Iraniens dans 30.000 points en Iran et dans plus de 100 pays des 5 continents, ainsi qu’à Achraf-3 en Albanie.Les partisans d’un Iran libre et de la Résistance iranienne et les Iraniens qui aspirent à un changement de régime en Iran ont participé à ce sommet pour soutenir le plan en 10 points de Maryam Radjavi pour l’Iran de demain. Ce sommet en ligne en raison du coronavirus, représente le plus grand rassemblement de ce type en faveur d’un Iran libre.
En outre, conformément aux restrictions imposées par la pandémie, une grande manifestation à Berlin et des rassemblements d’Iraniens dans diverses villes du monde ont été connecté au rassemblement.
https://www.ncr-iran.org/fr/publications/rapports-speciaux/en-direct-deuxieme-jour-du-sommet-mondial-pour-un-iran-libre-appel-a-la-justice-pour-le-massacre-de-1988/
https://women.ncr-iran.org/fr/2020/07/20/appel-a-la-justice-pour-le-massacre-de-1988-au-2e-jour-du-sommet-mondial-pour-un-iran-libre/
https://women.ncr-iran.org/fr/2020/07/22/des-femmes-eminentes-dalbanie-a-la-3e-journee-du-sommet-mondial-pour-un-iran-libre/
 
«Ne les exécutez pas» : une campagne virtuelle pour sauver la vie de trois jeunes manifestants en Iran
17 juillet 2020   Par Ghazal Golshiri
#  اعدام نکنید

Amir Hossein Moradi
, Said Tamjidi et Mohammad Rajabi ont été condamnés à mort pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019 contre le pouvoir iranien.

La Toile iranienne est, ces jours-ci, le théâtre de la plus grande campagne virtuelle jamais menée par des Iraniens. Le but : empêcher l’exécution d’Amir Hossein Moradi, de Said Tamjidi et de Mohammad Rajabi, trois jeunes condamnés à mort pour avoir pris part à la contestation anti pouvoir de novembre 2019, à Téhéran. Par un simple hashtag, « Ne les exécutez pas » en persan, des Iraniens de tous horizons ont investi, en nombre, les réseaux sociaux Twitter – interdit en Iran, mais accessible par les logiciels anti-censures – et Instagram pour empêcher leur exécution.
-La France "profondément choquée" par la condamnation à mort de trois manifestantsAFP, 17 juillet 2020
«La France est profondément choquée par cette condamnation", a indiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'un communiqué. "La France rappelle son attachement à la liberté d'expression et à la liberté de manifestation pacifique, ainsi que son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances ».
-Des experts de l'ONU appellent l'Iran à ne pas exécuter trois manifestants
AFP, 16 juillet 2020«Aujourd'hui, nous nous joignons aux centaines de milliers d'Iraniens qui ont condamné sur les réseaux sociaux ces peines capitales. Nous exhortons la justice iranienne à annuler immédiatement cette décision et à lancer une enquête indépendante", ont déclaré 13 experts indépendants de l'ONU dans un communiqué.
Les trois condamnés "affirment qu'ils ont confessé sous la torture" et n'ont pas eu droit à un procès équitable, soulignent les experts. "Nous appelons à une enquête indépendante et impartiale sur ces allégations de torture", ont-ils ajouté.
-Le président américain Donald Trump a mis en garde mercredi l'Iran contre l'exécution des trois manifestants.

Rapport annuel du gouvernement britannique sur Droits de l'homme et démocratie en 2019
Foreign and Commonwealth Office, 16 juillet 2020
https://www.gov.uk/government/publications/human-rights-and-democracy-report-2019/human-rights-and-democracy-the-2019-foreign-and-commonwealth-office-report 
6.12 Iran
«L'Iran a continué à violer les droits de l'homme en 2019, menant la répression la plus meurtrière contre les troubles internes depuis la révolution de 1979. Les principales préoccupations du Royaume-Uni étaient les suivants : l'absence persistante de procès équitables ; l'accès limité à la représentation juridique et à une procédure légale régulière, y compris pour les personnes ayant une double ; le recours généralisé à la peine de mort ; les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté de religion ou de conviction ; et les limitations du droit des femmes à participer pleinement à la société… »

Un employé de la compagnie sucrière condamné à 222 coups de fouet
Iran News Wire/ CSDHI, 16 juillet 2020Farzaneh Zilabi, qui représente des travailleurs de la société de canne à sucre Haft Tappeh, a déclaré que son client Mohammad Reza Dabiran a été condamné par la 101ème branche du tribunal pénal de Shush à 222 coups de fouet pour "insulte des autorités" et "publication de mensonges et de calomnies".
Zilabi a remis en question la procédure judiciaire en faisant valoir que son client a été infecté par la COVID-19 et que ni elle ni son client n'étaient présents au tribunal pour présenter la défense.
Les travailleurs de l'usine de canne à sucre Haft Tappeh ont fait grève ces 31 derniers jours pour réclamer leurs salaires impayés. Hier, les forces de sécurité ont attaqué leur manifestation pacifique, arrêtant quatre travailleurs. Les travailleurs ont été libérés sous caution aujourd'hui.

Les femmes combattent les feux de forêt à mains nues dans 2000 points en Iran

women.ncr-iran.org, 15 juillet 2020
https://women.ncr-iran.org/fr/2020/07/15/les-femmes-combattent-les-feux-de-foret-a-mains-nues-dans-2000-points-en-iran/

Les incendies de forêts ont brûlé environ 2 000 endroits en Iran ces derniers mois, en particulier dans les forêts des monts Zagros et les forêts protégées du sud-ouest du pays. Des feux successifs ont éclaté le 22 mai 2020 et se sont propagés dans trois provinces iraniennes. Contrairement aux responsables du régime qui n’ont pris aucune mesure efficace pour éteindre les incendies, les habitants, dont de nombreuses femmes, se sont précipités pour combattre le feu à mains nues.

10 ans de prison pour 
Zahra Mohammadi
kurdistanhumanrights.net, 14 juillet 2020
Zahra Mohammadi, militante civile et directrice de l’association socioculturelle de NoZhin, a été condamnée par la branche no 1 du tribunal révolutionnaire de Sanandaj à 10 ans de prison.
Zahra, enseignante de langue et littérature kurdes, est accusée d’avoir "rassemblé un groupe pour perturber la sécurité nationale" et condamnée à la peine maximale pour cette accusation qui est de dix ans de prison. Elle a été arrêtée le 23 mai 2019 par les forces de sécurité à Sanandaj et libérée sous caution de 700 millions de Tomans le 2 décembre 2019.

Les autorités iraniennes confirment qu'un homme a été exécuté pour avoir bu de l'alcool
Iran Human Rights (IHR), 12 juillet 2020

Les médias iraniens confirment qu'un homme de 51 ans a été exécuté pour avoir bu de l'alcool, affirmant que sa "repentance" avait été rejetée.

Tout en confirmant qu'un homme de 51 ans identifié uniquement comme M.M avait été exécuté pour avoir bu de l'alcool pour la sixième fois, le site web du journal Khorasan a déclaré que son "repentir" n'avait pas été accepté.
La consommation d'alcool est considérée comme un délit de hadd, délit pour lequel la punition est prescrite par les écritures saintes islamiques. La punition pour la consommation d'alcool est de 80 coups de fouet selon le code pénal islamique...

L’Iran a exécuté deux autres prisonniers politiques kurdes
kurdistan-au-feminin.fr, 15 juillet 2020

En 2018, les Kurdes représentaient 28 % des personnes exécutées en Iran, alors qu’ils ne constituent qu’environ 10 % de la population. L’année 2020 risque d’être pire.

L’Iran a exécuté le 14 juillet les prisonniers politiques kurdes Diako Rasoulzadeh et Saber Cheikh Abdollah, accusés de "mener la guerre contre Dieu", à la prison d’Oroumieh. Les deux hommes avaient été arrêtés en 2013 et après une année sous la torture dans les services du renseignement de la ville de Mahabad, ils avaient été condamnés à mort…Les avocats ont fait valoir que les accusations étaient fondées sur des aveux contraints obtenus par la torture.
Le ministère du Renseignement s’abstient de livrer les corps de Diako et Saber à leurs familles.

Les violations des droits humains de l’Iran et l’Union Européenne

INU/CSDHI, 11 juillet 2020        Par Struan Stevenson

https://csdhi.org/index.php/actualites/repression/14252-les-violations-des-droits-humains-de-l-iran-et-l-union-europeenne
«Commettre des violations des droits humains est déjà assez grave, mais le pire est lorsque le reste du monde garde le silence tout en étant témoin de tels crimes.
Le régime iranien est l'un des pires pays en ce qui concerne les violations des droits de l'homme. Avec un bilan de 40 ans de torture, d'exécutions, de brutalités policières, de répression politique, de violations à motivation religieuse, d'exécutions de masse, d'exécutions en public, de terreur et de trafic d'êtres humains, cette chaîne que le régime tire avec lui-même devient chaque année plus longue et plus lourde…»

Amnesty International demande que trois prisonnières politiques reçoivent un traitement médical
kurdistanhumanrights.net, 11 juillet 2020

En réponse aux informations concernant la prisonnière kurde
Zeinab Jalalian et deux défenseurs des droits humains, Soheila Hijab et Narges Mohammadi, qui ont été privés d'un traitement médical d'urgence contre le coronavirus, Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à leur fournir immédiatement des soins médicaux.

Zeinab Jalalian, une prisonnière politique kurde, a contracté le coronavirus pendant la quarantaine à la prison de Qarchak le mois dernier. De plus, ces derniers jours, des nouvelles ont été publiées concernant la possibilité que Narges Mohammadi soit infecté dans la prison de Zanjan et que Soheila Hijab soit infectée par le coronavirus dans la prison de Qarchak.
Amnesty International a publié une déclaration selon laquelle Zeinab Jalalian avait disparu depuis deux semaines après avoir été transférée de la prison de la ville de Rey (Qarchak) vers un lieu inconnu et a appelé les responsables iraniens à informer immédiatement de son sort et du lieu où elle se trouve et à lui permettre de contacter sa famille et ses avocats.

Représentant de Khamenei au Khorasan : "Prêter attention à la question du hijab à l’heure d’été est une priorité"

Agence de presse officielle Tasnim, 7 juillet 2020

Abolqassem Yaqooubi, représentant du Guide suprême à la province de Khorasan du Nord a annoncé : "Prêter attention à la question de hejab à l’heure d’été doit être une priorité des programmes culturels". Il a ajouté : " Ce n’est pas seulement lié aux dames, mais les hommes aussi doivent se conformer au hijab et la chasteté afin que la chasteté de la société ne soit pas violée". 

Plus de 250 infirmières ont contracté le coronavirus à Machhad
irna.ir, 6 juillet 2020Mohsen Qachpazan, le chef du conseil d’administration de l’établissement de soins infirmiers à Machhad a annoncé que certaines des infirmières infectées par le coronavirus sont hospitalisées à l’unité de soins spécial. La plupart d’entre elles aidaient les patients infectés par ce virus dans les hôpitaux attribués à ces patients...
Jusqu’à présent, plus de 13000 infirmiers travaillent sous l’autorité de l’Université des sciences médicales de Machhad, dont 65 % sont des femmes. Plus de 250 infirmières dans les hôpitaux et les centres médicaux de Machhad ont contracté le coronavirus.

Les experts des Nations unies condamnent l'exécution secrète d'un prisonnier politique kurde en Iran

ONU- Genève, 3 juillet 2020

https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26036&LangID=E

Les experts des droits de l'homme de l'ONU ont exprimé aujourd'hui leur indignation face aux informations faisant état de l'exécution secrète par l'Iran de Hedayat Abdollahpour, membre de la minorité kurde du pays.
L'exécution aurait eu lieu le 11 mai en secret après une disparition forcée dans une base militaire à Oshnavieh (Azerbaïdjan occidental).
Abdollahpour a été condamné à mort en 2017 pour avoir prétendument "pris les armes contre l'État" lors d'un affrontement armé entre le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et pour être membres du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI) en 2016.
Un prisonnier disparu de force craint d'être "exécuté par un peloton d'exécution", avait dénoncé le 30 juin 2020 Amnesty International demandant aux autorités iraniennes, responsables du crime de disparition forcée dont sont victimes le prisonnier Hedayat Abdollahpour et sa famille, de révéler toute la vérité sur son exécution secrète et rendre son corps à sa famille.

141 violations des droits des minorités religieuses en Iran en un mois
women.ncr-iran.org, 2 juillet 2020
https://women.ncr-iran.org/fr/2020/07/02/141-violations-des-droits-des-minorites-religieuses-en-iran-en-un-mois/

Le mois dernier, il y a eu au moins 141 violations des droits des minorités religieuses en Iran. Un nombre considérable de ces violations ont été commises à l’encontre des femmes.

Au moins 121 violations des droits des citoyens bahaïs ont été répertoriées, en plus de 15 cas de violations des droits des chrétiens et 5 cas de violations des droits des derviches…

Nouvelle affaire contre la prisonnière Atena Daemi 
hra-news.org, 2 juillet 2020
L'activiste civile Atena Daemi, détenue à la prison d'Evin, est condamnée par la branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à 2 ans prison et 74 coups de fouet pour une affaire ouverte contre elle pendant son incarcération.Atena a reçu un an de prison pour "propagation contre le régime" et un an de prison et 74 coups de fouet pour "perturbation de l'ordre de la prison".
Les plaignants étaient le ministère du renseignement et l'organisation de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique.
La prisonnière politique Atena Daemi a commencé à purger sa peine depuis la fin de l'automne 2016.
En 2018, alors qu'elle était détenue dans le quartier des femmes de la prison d'Evin, elle a dû faire face à une autre affaire ouverte pour elle et pour Golrokh Ibrahimi Iraee. Finalement, la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran les a condamnés à 3 ans et 7 mois de prison, qui selon l'article 134, devaient chacun purger 2 ans et un mois de plus.

123 exécutions au cours des six premiers mois de 2020 en Iran
IHR, 1er juillet 2020

Selon le département des statistiques d'Iran Human Rights, au cours des six premiers mois de l’année 2020, 123 exécutions ont été enregistrées dans différentes parties de l'Iran.

Une des exécutions enregistrées a été effectuée en public et une autre a été mise en œuvre par un peloton d'exécution devant un certain nombre de civils en prison. Parmi les exécutions, seules 36 ont été annoncées par les médias et les responsables locaux.
Parmi les personnes exécutées au cours des six premiers mois de 2020, 104 personnes ont été exécutées pour "meurtre avec préméditation", 7 pour des "infractions liées à la drogue", 5 pour "viol"et 4 pour "moharebeh" [entrer en guerre contre Dieu], dont une pour avoir eu des liens avec des partis d'opposition, et trois pour des motifs inconnus.
Deux prisonniers reconnus coupables de "meurtre avec préméditation" ont été condamné à qesas (loi du talion) alors qu'ils étaient âgés de moins de 18 ans au moment de leur arrestation. Un enfant condamné dans le couloir de la mort a également été tué après avoir été battu par des agents de la sécurité de la prison, ce qui n'a pas été inclus dans les taux d'exécution.
Dans un geste sans précédent depuis les années 1980, Hedayat Abdollahpour, l'un des prisonniers condamnés à mort pour "moharebeh", a été exécuté par un peloton d'exécution devant des personnes qui auraient été les plaignants dans cette affaire…