12 août 2015

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juillet 2015
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


L'inhumanité du système judiciaire iranien, selon Amnesty
AI/Quotidien Khorassan/CSDHI, 1er juillet 2015
Deux jeunes prisonniers iraniens viennent de se faire amputer les doigts de la main le dimanche 28 juin dans la prison centrale de Machhad (nord-est).
L’un, identifiée par ses seules initiales M.E., est un prisonnier de 26 ans mais l’autre n’a pas été identifiée. Les deux hommes avaient été arrêtés pour vol…
Le régime iranien a dévoilé en 2013 un appareil destiné à couper les doigts. Cet appareil fonctionne comme une scie circulaire qui guillotine les doigts des prisonniers...
«Ces peines brutales violent de façon flagrante le droit international et il n’y a pas de place pour de telles peines dans le système de justice pénale. La peine d’amputation des membres est une torture et un crime en vertu du droit international», a déclaré Amnesty International dans un communiqué daté du 1er juillet.
« Cependant, le code pénal en vigueur en Iran continue à prescrire des châtiments corporels, notamment la flagellation, l’amputation des membres et l’ablation des yeux. Ces châtiments constituent des violations des lois et des conventions internationales, lesquelles interdisent la torture et d’autres mauvais traitements.
Conformément à l’article 278 du Code pénal iranien, la punition pour le vol pour la première fois est ‘l’amputation de la longueur totale de quatre doigts de la main droite du voleur, de telle manière que le pouce et la paume de la main restent.’ Le vol pour la deuxième fois est punissable par « l’amputation du pied gauche, de telle manière que la moitié de la semelle et une partie de la place de l’onction restent. » Les vols pour la troisième fois et la quatrième fois, sont respectivement passibles de la réclusion à perpétuité et de la peine de mort. »

« A de nombreuses reprises, les autorités iraniennes ont défendu la peine d’amputation des membres, notamment en public, en disant que cette peine est la meilleure punition pour décourager le vol. Elles ont regretté qu’elles ne peuvent pas pratiquer ce type de peines aussi largement qu’elles le voudraient, à cause des condamnations internationales…


Des chanteuses iraniennes convoquées par la justice
Site officiel Farhang Negar /CSDHI, 2 juillet 2015
Majid Derakhshani et les membres du groupe de musique « Mah Banu » ont été convoqués devant le tribunal mi-juin en raison de chansons interprétées en solo par des femmes lors de concerts à Londres où les chanteuses avaient rencontré un certain succès avant la révolution de 1979 et où elles avaient donné des interviews aux médias étrangers contre le système de république islamique.
Sahar Mohammadi, la chanteuse solo de ce groupe sera jugée pour le crime « d’avoir chanté en solo» et d'avoir publié cette information sur Internet.


La faible présence des femmes dans l'économie/Les conditions ne sont pas favorables pour les femmes
Club des jeunes reporters, 3 juillet 2015
Fatemeh Moghimi, présidente de l'Association des femmes d'affaires, tout en soulignant la forte présence des femmes actives, regrette l’absence de mesures sur leurs conditions de travail.Bien qu’elles constituent 50% de la société, leurs activités ne sont pas récompensées, selon Moghimi.  Les Iraniennes actives sont confrontées de plus en plus à des restrictions dans le mode de recrutement, les congés de maternité, les salaires, le non renouvellement du contrat… Elle dénonce ainsi l’insuffisance des protections juridiques et sociales envers les femmes au travail.


Des actions contre les femmes !
Agence Fars, 7 juillet 2015
Le commandant des forces de sécurité de l’Etat de Qazvin a déclaré qu’il existait des mesures pour agir contre les femmes qui ne respectent pas les codes vestimentaires dans les lieux publics.
Il a déclaré qu’un nombre de femmes agents prévues seront présentes dans les rues et les différents endroits publics pour affronter les femmes mal-voilées…


« Je suis une mère et mes enfants me voient derrière des barreaux ! »
Association des prisonniers politiques iraniens
9 juillet 2015
Maryam Akbari-Monfared, 40 ans et mère de trois enfants, a été arrêtée en décembre 2009 pour avoir protesté le résultat controversé des élections présidentielles et condamnée à 15 ans de prison. A l’issue de sa 5ème année de prison, elle écrit :
« J’ai été condamnée sans avoir pu bénéficier d’un avocat… Je suis une mère et mes enfants, quand ils me rendent visite, voient leur mère derrière les fenêtres d’une salle de réunion et ce, depuis plus de cinq ans maintenant. La seule chose que j’ai demandée était que la justice soit appliquée, mais apparemment, c’est peine perdue !
« Des citoyens dans cette société et des mères dans ce pays sont accusés et condamnés sans le moindre droit de se défendre ».


Les infirmières protestent : « Nous sommes oubliées"
Agence Fars/CSDHI, 9 juillet 2015
Un groupe d'infirmières de l'hôpital Imam Reza à Tabriz a organisé une nouvelle manifestation, la semaine dernière.
Les rassemblements de protestation des infirmières ont débuté fin juin et sont poursuivis.
Elles protestent contre le refus des autorités de revoir le plan de la nouvelle tarification des soins infirmiers…
«Les infirmières ont été oubliées dans ce nouveau plan qui, depuis quelques années, a effectivement causé plus de discrimination et de division parmi les infirmières », signale l’une des représentantes.


Une militante arrêtée et emprisonnée
Kurdpa/CSDHI, 10 juillet 2015
Des rapports indiquent l'arrestation et la détention de l’activiste Ziba Pour-Habib. Elle a été condamnée à trois ans de prison et transférée à la prison d'Evine.
Pour-Habib est une militante du groupe « Erfan Halghe » et elle a été accusée d'insulte envers les saintetés.


Les femmes victimes des meurtres «d'honneur »
Ana.ir/CSDHI, 10 juillet 2015
Tahereh Eidizadeh, professeure d'université, a signalé que les femmes dans la province du Khouzestan ne sont pas autorisées à prendre part à des activités politiques et sociales. Elles sont considérées comme des personnes de second ordre par leurs tribus. Elle a ajouté que dans de nombreux cas, les femmes deviennent aussi des victimes de prétendus crimes «d'honneur».


RSF inquiets de la nouvelle procédure pénale mettant en danger les journalistes
RSF, le 10 juillet 2015
http://fr.rsf.org/iran-rsf-s-inquiete-de-la-nouvelle-10-07-2015,48101.html
A la veille du 12e anniversaire du décès de Zahra Kazemi morte en détention, Reporters sans frontières s’inquiète de la nouvelle loi sur la procédure pénale en Iran qui réduit encore un peu plus les droits des prisonniers d’opinion, notamment les journalistes. Désormais, certains accusés doivent choisir leur avocat parmi une liste confirmée par le chef d’appareil judiciaire…
En discussion pendant 12 ans, cette loi est entrée en vigueur le 22 juin 2015...
Bien que les avocats soient nommés dès le début de la détention d’un prisonnier en Iran, ils n’ont pas le droit de rencontrer leurs clients, ni d’avoir accès à leurs dossiers.
Au moins une vingtaine d’avocats auraient été poursuivis et emprisonnés depuis juin 2009 pour avoir défendu des prisonniers d’opinion, parmi lesquels des journalistes et net-citoyens.
Narges Mohammadi, également emprisonnée depuis le 5 mai 2015. Son procès prévu pour le 6 juillet 2015, a été reporté à une date inconnue. Selon sa famille, cette défenseure des droits des femmes en Iran, est accusée de collaboration avec le groupe Daech pour ses protestations aux côtés des familles de prisonniers issus des minorités sunnites condamnés à mort...


Quatre hommes fouettés en public
Quotidien Khorasan, 11 juillet 2015
Quatre jeunes hommes ont été fouettés en public cette semaine dans la ville de Torghabeh (nord-est). Ils ont reçu chacun 74 coups de fouet pour avoir fumé le narghileh en public pendant les heures de jeûne durant le mois du ramadan.


Les forêts de Golestan transformés en désert sauvage
Agence Fars/CSDHI, 13 juillet 2015
Abu-Taleb Ghazalsaflu, directeur général des Ressources naturelles et les bassins versants de la province de Golestan (nord), a averti que activités de construction sont en train de détruire le massif forestier de la province à un rythme croissant.
Les responsables de l’Organisation des forêts disent que les incendies qui se sont déclarés dans les étendues boisées iraniennes l’année dernière ont augmenté de 40% détruisant un total de 150 000 hectares des ressources naturelles du pays.


« Les maisons des célibataires » doivent être identifiées et contrôlées
Khabar/CSDHI, 14 juillet 2015
Mohammad-Reza Mir-Heydari, commandant des forces de sécurité de Qazvin a déclaré que : « les maisons de célibataires seront identifiées et contrôlées à travers la province ». Il a par ailleurs annoncé la mise en œuvre de plusieurs plans dont celui du « hijab et de la promotion de la dignité », le plan visant à lutter contre les immigrants illégaux, le plan de lutter contre le fait de se nourrir pendant le Ramadan sont entre autres des questions à l'ordre du jour pour les forces de sécurité de Qazvin au cours de la saison estivale.


L'opposition iranienne en exil regrette que l'Iran soit autorisé à enrichir de l'uranium
AFP, 14 juillet 2015
La présidente du CNRI (opposition en exil), Maryam Radjavi, a réagi mardi à l'accord survenu entre les grandes puissances et l'Iran en regrettant que Téhéran soit autorisé à continuer à enrichir de l'uranium.
"Si les pays 5+1 (Etats-Unis, Russie, France, Grande Bretagne, Chine et Allemagne) avaient fait preuve de fermeté, le régime iranien n’aurait pas eu d’autre choix que de procéder à un recul total et à un abandon définitif de sa course aux armes nucléaires", a-t-elle souligné dans un communiqué. "Plus spécialement, il aurait cessé tout enrichissement d’uranium et mis totalement fin à ses projets de production de bombe atomique", a souligné l'opposante.
"Malgré ses lacunes et les concessions injustifiables accordées à la dictature religieuse", l'accord constitue toutefois "un recul imposé" au régime des mollahs à Téhéran, a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Ce recul "va aiguiser la guerre au sommet du pouvoir et va mener à en briser l’équilibre interne en défaveur du guide suprême", a estimé Maryam Radjavi en prédisant que "cette lutte pour le pouvoir au sommet va se propager à tous ses niveaux".
"A présent, il faut faire pression avec fermeté pour mettre un terme à l’ingérence du régime dans la région et pour qu’il soit chassé de tout le Moyen-Orient", estime aussi la présidente du CNRI…


Un accord sur le nucléaire après douze ans de négociations
Lemonde.fr, 15 juillet 2015
Après 12 ans de négociations avec l'Iran, un accord vient d'être trouvé à Vienne ce mardi 14 juillet, selon les trois grands axes suivants : limitation du programme nucléaire iranien, renforcement des contrôles et levée des sanctions économiques…




Statistiques alarmantes de femmes droguées à Ispahan
IRNA/CSDHI, 15 juillet 2015
Le gouverneur de la province d'Ispahan, Rasoul Zargarpour, s’est dit très préoccupé du nombre de femmes toxicomanes dans cette province qui dépasse la moyenne du pays. La prochaine étape de la dépendance des femmes est la prostitution.
« Les enquêtes montrent que la plupart des femmes toxicomanes sont tombées dans la drogue à cause de leurs maris ou de leurs enfants », a-t-il ajouté.


Un officiel du régime : les vêtements impudiques provoquent des maladies de l’intestin et de l’estomac chez les femmes
Agence Fars/ncr-iran.org, 15 juillet 2015
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/femmes/16202-un-officiel-du-regime-iranien-les-vetements-impudiques-provoquent-des-maladies-de-l-intestin-et-de-l-estomac-chez-les-femmes.html
Le non-respect du code vestimentaire (le port obligatoire d’un tchador noir) provoque des maladies de l’intestin et de l’estomac chez les femmes, a déclaré un officiel du régime des mollahs.
« Le gouvernement doit faire de la pédagogie et le port du tchador droit être obligatoire dès le plus jeune âge, cela permettra aux écolières de grandir dans la pudeur », a déclaré l’ayatollah Seyyed Abol-Hassan Mahdavi, membre de l’Assemblée des Experts (une assemblée composée de 88 mollahs de haut-rang chargés de nommer le guide suprême du régime).
Mahdavi, également le chef de la cérémonie de la prière du vendredi à Ispahan et le représentant du guide suprême du régime auprès du
Croissant-Rouge iranien, a d ajouté que tous les enseignants devraient être tenus responsables de « l’attitude éhontée» des filles dans leurs écoles.
 « Le tchador est la plus belle robe pour les femmes dans la société islamique. Le tchador couvre le corps de la femme de la tête aux pieds, de sorte que le corps de la femme n’attire pas l’attention », a-t-il dit…
Mahdavi affirme que : « Selon les médecins, les émotions frénétiques qui entrent dans l’âme causent des maladies physiques. Et les femmes mal-voilées provoquent des émotions frénétiques chez les gens… Les médecins disent que des maladies de l’intestin et de l’estomac sont causées par ces émotions frénétiques et se propagent à d’autres organes du corps. Si les femmes se soucient de leur santé physique, elles devraient porter le tchador ».

Le mois dernier, le ministère de l’Intérieur a publié un décret indiquant ceci : « Le vêtement approprié pour les femmes, c’est soit le tchador, soit une robe longue et large descendant jusqu’en-dessous des genou, avec des manches longues et sans aucune marque, plus un pantalon, et un grand foulard qui couvre la tête, les cheveux et le cou, dans des couleurs conformes au code vestimentaire en vigueur. Des Bijoux non conventionnels ne doivent pas être utilisés. Le maquillage n’est pas permis. Les hommes doivent s’abstenir de porter des T-shirts, des chemises serrées, des chemises à manches courtes, des pantalons ou des jeans serrés, des vêtements avec des marques occidentales, des ornements, de ceintures larges avec des boucles non conventionnelles, et des modèles de coiffure ou de barbe inappropriés. »


« L'Iran doit maintenant se concentrer sur les droits de l'Homme », ONU
Les Nations Unies, 15 juillet 2015
« La paix, le développement et les droits humains sont profondément liés», a déclaré le Rapporteur spécial de l’ONU, Ahmed Shaheed, qui est mandaté par le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour surveiller et faire rapport sur la situation en Iran, dans un communiqué de presse publié le 15 juillet.
M. Shaheed a longtemps exprimé son inquiétude à propos de l'impact des sanctions économiques sur la situation des droits de l'Homme en Iran dans les différents rapports présentés à l'Assemblée générale des Nations Unies et au Conseil des droits de l'Homme…


Les femmes constituent un tiers de la population sans domicile d’Iran
DW/ILNA/ncr-iran.org, 11 et 16 juillet 2015
«Notre recherche indique qu’il y a 15 000 personnes dormant dans des cartons dans le pays dont 5 000 sont des femmes », a déclaré samedi à ILNA Chahindokht Mollavardi, une vice-présidente de Hassan Rohani.
Fatemeh Danechvar, chef de la commission sociale du conseil municipal de Téhéran, a déclaré en juin que le nombre de femmes enceintes et d’enfants vivant dans les rues dans la ville est en hausse.
L’âge moyen de ces femmes sans domicile annoncé l’année dernier à 32 ans est descendu à 17 ans.
Le maire de Téhéran, Mohammad Bagher Qalibaf, a évalué également le nombre de personnes dormant dans des cartons à Téhéran à 15 000 parmi lesquelles des fillettes de 15 ans.
Ces femmes et enfants de rue vivent dans des conditions terribles, survivant dans des immeubles abandonnés, des bidonvilles, des voitures, des parcs et même sur le bitume.
Les enfants SDF vivent quotidiennement de nombreux traumatismes sociaux et psychologiques dans les rues…


Quatre femmes kurdes agressées à l’acide à Boukan
Commission des Femmes du CNRI, 16 juillet 2015
http://ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/femmes/16215-iran-quatre-femmes-kurdes-agressees-a-l-acide-pendant-le-mois-de-ramadan.html
Une femme et trois jeunes filles ont été la cible de jets d’acide et ont gravement brûlées. Ce crime s’est déroulé dans la soirée du 14 juillet, au mois du ramadan, sur le boulevard du Kurdistan dans la grande ville de Boukan (ouest).
Une des victimes, Soussaneh Esmaïl-Nejad, 24 ans, étudiante en génie civil, a été grièvement blessée dans le dos. Elle avait été à maintes reprises menacée de représailles et mise sous pression par les agents du renseignement en raison des activités politiques de son frère à l’étranger.
Deux autres jeunes filles, les sœurs Maroufi, et une autre jeune femme, épouse d’un artiste kurde, ont été visées par ces agresseurs...


Plus de 200 enseignants arrêtés dans une manifestation à Téhéran
Les enseignants exigent la libération de leurs collègues emprisonnés
ILNA/CNRI, 22 juillet 2015
Le mouvement de protestation des enseignants s'est poursuivi toute la journée du 22 juillet à Téhéran et en province. Sur leurs pancartes on pouvait lire : «Libérez les enseignants emprisonnés ! », «Enseignant, dresse-toi contre la discrimination ! », « La faim, jusqu'à quand ?», « Du pain, un toit, de la dignité »…
L'ampleur des mesures répressives a été telle que l'agence de presse officielle ILNA a écrit : «Ce mercredi, les forces de sécurité de l'État ont empêché les rassemblements des enseignants dans diverses villes du pays ainsi que devant le Parlement et un certain nombre de personnes ont été arrêtées ». L'agence ILNA a ajouté : «Les enseignants de plusieurs provinces, notamment du Kurdistan, de Kermanchah, d’Hamedan, d’Ispahan, de Guilan, de Mazandaran et de Khorassan-Razavi, avaient convergé à Téhéran pour participer à ce rassemblement ».


50 jeunes arrêtés pour avoir participé à une soirée mixte
ncr-iran.org, 23 juillet 2015
Cinquante filles et garçons ont été arrêtés par les forces de sécurité dans la ville de Dezful (sud-ouest) pour avoir participé à une soirée mixte. Dimanche soir, alors que ces jeunes étaient en train de faire la fête dans un parc situé dans la banlieue de Dezful, ils ont été arrêtés. Parmi les personnes arrêtées, il y a eu 26 filles et 24 garçons, âgés tous entre 20 et 25 ans.


7 ans et demi de prison pour une militante politique
HRANA, 23 juillet 2015
Maryam Sadate Yahyavi, une activiste sociale et politique, a été condamnée à 7 ans et demi de prison. Elle a été arrêtée en novembre 2014 par les forces de sécurité des Gardiens de la Révolution.
La condamnation de Yahyavi est actuellement basée sur des accusations de rassemblement et de collusion avec l'intention de perturber la sécurité nationale. Les soi-disant tribunaux en Iran ont également émis une décision lui interdisant pendant deux ans d’appartenance à un parti, et de participer à des rassemblements et à des activités dans les médias et le cyberespace.


Les femmes se rassemblent contre la peine de mort en Iran
CSDHI, 23 juillet 2015
Des femmes courageuses ont manifesté devant le parlement des mollahs à Téhéran contre l'exécution de leurs maris, de leurs enfants, de leurs parents.
Toutes ont un condamné à mort dans leur famille. Sur leurs pancartes, elles avaient écrit "Pourquoi des exécutions ?". Une question qu'elles pourront poser dès la semaine prochaine aux délégations française et italienne qui se précipitent à Téhéran attirées par l'appât d'un gain imaginaire, tant la crise est profonde…


Près de 700 condamnés mis à mort depuis janvier 2015
Amnesty International/AFP, 23 juillet 2015
http://www.amnesty.fr/Nos-campagnes/Abolition-de-la-peine-de-mort/Actualites/Iran-pres-de-700-condamnes-mis-mort-en-six-mois-15711
Amnesty International a dénoncé la "frénésie des exécutions" en Iran où 694 personnes auraient été exécutées depuis le 1er janvier 2015, cela revient à exécuter plus de trois personnes par jour. S'il maintient cette cadence, l'Iran va dépasser le nombre total d'exécutions recensé par nos chercheurs sur l'ensemble de l'année 2014. Ce pic, a indiqué Saïd Boumedouha, adjoint pour le programme d'AI pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, "brosse un tableau sinistre de l'appareil de l'Etat qui commet des meurtres à grande échelle".
Amnesty International dénonce la hausse alarmante des exécutions en Iran. Les exécutions en Iran n'ont pas cessé durant le mois de Ramadan.
"Les autorités iraniennes doivent avoir honte d'exécuter des centaines de personnes sans tenir compte de toute procédure légale à la base", a indiqué M. Boumedouha.
Amnesty affirme que les raisons de la hausse des exécutions en Iran en 2015 ne sont pas claires, mais la majorité des condamnés l'ont été pour des affaires de drogue.
Human Rights Watch déplore aussi qu'en Iran, les peines de mort sont prononcées par des "tribunaux qui ne sont pas indépendants et manquent d’impartialité".


Une femme est incarcérée dans la prison d'Evine, dans des conditions désastreuses
CSDHI, 24 juillet 2015
Neda Mostaghimi, une partisane des « Mères du parc Laleh » et une prisonnière politique, vit actuellement dans des conditions très difficiles dans le quartier des femmes de la prison d'Evine.


Un enfant de 7 ans sans-abri écrasé par un camion
CNRI, 27 juillet 2015
Un enfant de sept ans sans-abri, dormant à-même le sol dans les rues, a été tué et un second enfant gravement blessé par un véhicule qui a roulé accidentellement sur des boîtes en carton sous lesquelles ils avaient trouvé refuge pour dormir.
L’accident a eu lieu dans la ville de Machhad (nord-est), dimanche dernier.


40% de chômage chez les jeunes femmes dans vingt provinces
IRNA, 28 juillet 2015
http://www.irna.ir/fa/News/81697970/
A l’heure actuelle, les jeunes femmes doivent faire face à un taux élevé de 40% de chômage dans 20 provinces du pays. Dans 6 provinces, ce taux remonte à 50%, dans 3 provinces à 60% et dans 2 autres, il dépasse les 70%...
D’après un rapport du Centre des statistiques d’Iran, dans les provinces d’Ilam, Tchahar-Mahal et Lorestan le taux monte même à 80%...



Manifestation au Trocadéro : Droits de l'Homme en Iran 
AFIF, 30 juillet 2015
Les Iraniens résidents en France et soutiens du Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) ont manifesté jeudi en faveur des droits de l'Homme sur le parvis du Trocadéro à Paris pour condamner les violations aggravées des droits de l'Homme.
Ils ont attiré l’attention sur la hausse démesurée du rythme des exécutions par le régime iranien sous la présidence de Hassan Rohani. Ils portaient aussi des pancartes exposant le massacre en 1988 de 30 000 prisonniers politiques en Iran…


Une chirurgienne emprisonnée, le sud de l'Iran proteste
Iran Manif, 31 juillet 2015
Alors qu'une femme blessée au thorax est amenée à l'hôpital de Mamassami (sud), l'unique chirurgienne de l'hôpital et de la région, Forough Ramzjoui, la prend en charge et la soigne. A l’arrivée de la police, un inspecteur estime que la malade va mal et exige la présence de chirurgienne à son chevet. Celle-ci explique à l'enquêteur que les soins ont été donnés, que sa présence n'est pas nécessaire et qu'il n'a pas à se mêler des affaires médicales de cette patiente.
A peine ces mots prononcés, qu'elle est immédiatement menottée et arrêtée sous les yeux de ses malades et de ses collègues. Emmenée au poste elle sera maltraitée et battue, comme elle le raconte à un média local. La version sera censurée dans la presse nationale.
En garde à vue, elle reçoit la visite de sa mère qui lui amène son bébé. Elle le prend dans ses bras. Les agents veulent le lui arracher. "Je le serrais fort contre moi. Une agente est venue pour me le prendre. Elle tirait l'enfant, me frappait à la tête et ils m'ont même giflée à deux ou trois reprises."
Tout le personnel médical de l'hôpital s'est mis en grève. Les médecins de la grande ville voisine de Chiraz se sont mis en grève. La colère a été si grande que les autorités ont été obligées de la libérer sous la pression populaire.
Le lendemain des manifestations de protestations ont éclaté dans six villes du sud de l'Iran contre les violences faites à ce médecin…


47000 femmes licenciées après leur congé de maternité
ISNA, 31 juillet 2015
http://isna.ir/fa/news/94050904492
Un responsable de l’Assurance sociale, Mohammad –Hassan Zeda, a annoncé que sur une période de 18 mois, parmi les 145000 Iraniennes qui ont bénéficié d’un congé de maternité de 6 mois, 47000 ont été licenciées à leur retour au travail. Selon lui, le chômage élevé oblige les gens diplômés d’études supérieurs à accepter les salaires bas. Ils occupent ainsii les postes des femmes en congés de maternité…


Juillet 2015
42 exécutions annoncées dont deux femmes et quatre publiques

Site Justice de Khorassan, 15 juillet
Une exécution a eu lieu en public dans la ville de Meh-Velat (nord-est). Il était accusé de viol.

Site Fararo et Jame Jam, 23 juillet
Neuf détenus ont été pendus la veille pour meurtre dans la prison de Rajaïchahr à Karadj (ouest de
Téhéran)

Site Justice d’Ispahan, 23 juillet
Accusé d’enlèvement et viol, le prisonnier Saïd Bateni fut exécuté dans la prison centrale d’Ispahan.

Site Tansim, 25 juillet
Trois hommes accusés ont été pendus ce samedi matin dans la prison centrale d’Ilam (ouest). Identifiés par leurs initiales « A K », « R E » et « N Sh », ils étaient reconnus coupables de complicité dans l’enlèvement et viol.

En détention depuis 4 ans, Vahid Dastour, 23 ans, a été pendu samedi 25 juillet dans la prison centrale de Zahedan (sud-est).

Campagne des activistes Baloutches, 26 juillet
Sous inculpation de trafic de drogues, Jangui et Khodadad Karangash ont été pendus ce dimanche matin dans la principale prison de Bandar Abbas (sud).

HRANA, 27 juillet
Neuf détenus ont été pendus ce matin dans la prison centrale de Karaj. Ils étaient condamnés pour trafic de stupéfiants.

Deux autres prisonniers, Saïd Ganji et Firouz Nouri-Majd ont été exécutés dans la matinée de ce lundi 27 juillet dans la sinistre prison de Qezel-Hessar à Karaj.

Club des jeunes journalistes, 29 juillet
Dans la matinée de ce mercredi 29 juillet, trois jeunes ont été pendus en public dans le quartier Golchahr à Karadj.

HRANA, 29 juillet
Le régime des mollahs a exécuté une mère de famille âgée de 43 ans, Paridokht Molaï-Far, dans la prison de Qezel-Hessar à Karaj. Elle était détenue à Qartchak (une prison pour femmes située dans la ville de Varamin).

Les responsables de la prison de Tabriz (nord-ouest) ont procédé ce matin à la pendaison d’un détenu identifié étant Mohammad Teymouri. Il était acusé de meurtre

Agence Tansim, 30 juillet
Un trafiquant a été exécuté à Ardebil (nord-ouest)

HRANA, 30 juillet
Le régime iranien a exécuté cinq prisonniers dont une femme dans la prison de Chahab à Kerman (sud-est). Trois entre eux sont identifiés étant Ezzat Sabeki, Meysam Shahraki et Ali Zehi.

HRANA, 31 juillet
Quatre détenus ont été exécutés dans la prison d’Ispahan.


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