02 janvier 2021

AFIF INFOS - Décembre 2020

 

  Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 
 
AFIF INFOS de décembre 2020 est dédié à l’éminent universitaire iranien Dr Mohammad
Maleki,
qui nous a quitté le 2 décembre dernier .
Premier recteur de l’université de Téhéran après la révolution antimonarchique de 1979, il a passé sa vie à lutter contre les dictatures de Chah et de Khomeini. Il a passé de nombreuses années en prison, sous la torture. 
Grand défenseur des droits humains et des prisonniers politiques, devenu une "figure de proue dans la lutte contre la tyrannie", Dr Maleki est aimé et chéri par le peuple iranien à qui il a toujours conseillé de "chercher la liberté du berceau à la tombe". 

Iran exécute le jeune Hassan Rezaei au dernier jour de l'année 2020
OHCHR/AI/IHR/AFIF, 31 décembre 2020
https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=26637&LangID=E 
Le régime iranien a exécuté ce matin le délinquant juvénile Mohammad Hassan Rezaei, à la prison centrale de Rasht (nord)
Hassan avait 16 ans lorsqu'il a été arrêté et condamné à mort pour homicide lors d’une bagarre. Il avait passé les 13 dernières années dans le couloir de la mort.
Il avait déjà été transféré pour être exécuté à deux reprises, l'année dernière lorsqu'il avait réussi à payer une partie du prix de sang à la famille de la victime et il y a quinze jours, lorsque celle-ci a été retardée.
En 2020, l'Iran était le seul pays à appliquer la peine de mort aux délinquants mineurs. Selon les données recueillies par les organisations internationales des droits humains, la République islamique est responsable de plus de 70 % de toutes les exécutions de délinquants juvéniles au cours des 30 dernières années.


Iran, un régime qui réprime le droit fondamental à l’information
 

RSF, 30 décembre 2020
https://rsf.org/fr/iran
L'Iran demeure l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes (173 au Classement mondial de la liberté de la presse 2020). Le contrôle de l’information y est implacable. En l’espace de 40 ans (1979 – 2019), au moins 860 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés, détenus ou exécutés par le pouvoir iranien. La répression à l’égard des journalistes et des médias indépendants ne faiblit pas : les intimidations permanentes, les arrestations arbitraires, les condamnations très lourdes prononcées à l’issue de procès inéquitables par des tribunaux révolutionnaires font partie depuis 41 ans du quotidien de la presse iranienne. Cette répression contre la liberté d'information ne se limite pas à l’intérieur des frontières du pays. Les correspondants iraniens des médias internationaux sont également sous forte pression. Le régime n’hésite pas non plus à couper totalement internet pendant de longues périodes pour priver la population d’informations… 



La Cour administrative d’Iran abroge l'amendement donnant la priorité aux femmes et aux jeunes
women.ncr-iran.org/AFIF, 29 décembre 2020
La Cour administrative de justice du régime clérical a abrogé un amendement fixant l'âge et donnant la priorité aux femmes et aux jeunes dans la nomination à des postes de direction.
L'amendement avait été adopté le 21 août 2017 par le Conseil de la justice administrative. C'était la réaction du gouvernement Rouhani aux critiques concernant son cabinet entièrement masculin.
Ce n'est pas la première fois que le régime clérical abroge les rares directives et amendements qui contiennent certains avantages pour les femmes.
La Cour administrative de justice a annulé une directive du ministère du travail qui avait interdit de licencier les mères salariées pendant les deux années qu'elles allaitent leurs enfants. La Cour a considéré que la directive était illégale et qu'elle avait été adoptée par des autorités non qualifiées. (Agence de presse officielle Tasnim, 15 septembre 2017)

Une femme exécutée à la prison de Sanadaj 111ème Iranienne pendue sous la présidence de Rohani

CNRI Femmes/AFIF, 27 décembre 2020
Zeinab Khodamoradi, 43 ans,  avait été emprisonnée pendant cinq ans. Elle souffrait d’un déséquilibre mental et de troubles nerveux. Sa famille n’avait pas les moyens de payer les 700 millions tomans fixés pour le prix du sang, elle a donc été pendue à l'aube du dimanche 27 décembre 2020 dans la prison centrale de Sanandaj (ouest).

La syndicaliste Parvin Mohammadi convoquée au Parquet d’Evin
hra-news.org, 25 décembre 2020
Parvin Mohammadi, la vice-présidente du Syndicat libre des travailleurs iraniens, a dû se rendre à la première branche de l’Unité de l’application des peines du tribunal d’Evin.  Elle avait été convoquée le 20 décembre 2020. 
Elle est convoquée en relation avec une affaire ouverte pour elle en 2017 et elle a été condamnée par contumace pour cela. La sentence et les charges retenues contre elle ne sont pas connues, mais elle sera emprisonnée pour ses activités pacifiques de défense des droits des travailleurs.

Une détenue malade dans un état incertain à la prison d'Evin
hra-news.org, 25 décembre 2020
Bahareh Soleimani
, 43 ans, résidant à Téhéran, a été arrêtée depuis 71 jours maintenant, demeure toujours dans un état incertain au centre de détention des Gardiens de la révolution à la prison d'Evin. Elle souffre de problèmes pulmonaires et a un besoin urgent de médicaments et de soins médicaux. Sa famille n'a pu lui rendre visite qu'une seule fois depuis son arrestation.
Les forces ont fouillé la maison de ses parents, puis son domicile. Ils ont confisqué certains de leurs biens personnels.

La flagellation en public
Site web officiel khabarfori.com, 23 décembre 2020
Un délinquant a été fouetté hier matin à Qazvin en public pour avoir commis plusieurs délits dans ce comté. L'auteur de l'infraction de 29 ans a été condamné dans la matinée du mardi 22 décembre à 79 coups de fouet en public sur ordre d'un officier de justice. La sentence a été exécutée en public au parc Shahid Beheshti à Qazvin.


L'Iran intensifie les exécutions  
12 détenus exécutés en une semaine et un grand nombre d’autres en attente
iran-hrm.com/Secrétariat du CNRI, 20 et 22 décembre 2020
Au total, 12 détenus ont été exécutés dans la semaine du 12 au 19 décembre.
Les détenus Behnam et Shoaib Rigi ont été exécutés à l'aube du samedi 19 décembre 2020 dans la prison de Zahedan (sud-est).
Shahab Javid a été exécuté le jeudi 17 décembre à la prison centrale de Qom. Le même jour, Rasoul Ferdows a été exécuté à la prison de Boroujerd. Ainsi que Mohammad Moradi, a été pendu le jeudi 17 décembre à la prison centrale de Saqqez (ouest).
Les prénommés Mehdi, Arastoo et Maysam ont été exécutés le mercredi 16 décembre à la prison de Rajaishahr à Karaj.
Rouhollah Zam a été exécuté le samedi 12 décembre, dans un lieu non déclaré et deux autres détenus ont été exécutés le même jour à Esfarayen.
D'autres prisonniers, dont 13 à Qom et trois à Zahedan, attendent l'exécution de leur verdict.

Une militante des droits de l'enfant détenue par les forces de sécurité à Téhéran
hra-news.org, 20 décembre 2020
Afsaneh Azimzadeh
, l'une des fondatrices de l'Association pour la défense du travail et des enfants des rues, fondée en 2013, est détenue dans le centre de détention des services de renseignement des Gardiens de la révolution à la prison d’Evin. Azaimzadeh a été arrêtée le lundi 14 décembre 2020 à l'hôpital Milad de Téhéran où elle tentait de suivre le problème cardiaque de sa mère.
Les forces de sécurité ont fouillé sa maison et celle de sa mère après sa détention et ont confisqué certains de ses effets personnels. On ignore le motif de son arrestation et les charges retenues contre elle.  Afsaneh Azimzadeh est active depuis plus de 15 ans dans le domaine de l'éducation et du bien-être des enfants.  

Cinq citoyennes bahaïes condamnées à cinq ans de prison
women.ncr-iran.org, 20 décembre 2020
Cinq résidentes bahaïes de Machhad ont été condamnées à un total de cinq ans de prison.
Nakisa Hajipour, Sanaz Es'haghi, Nika Pakzad, Naghmeh Zabihian et Farzaneh Daneshgari avaient été arrêtées en novembre 2015 à Machhad. Elles sont accusées de "propagande contre l'État par le biais du prosélytisme bahaïsme". Le procès a eu lieu au tribunal de Khorassan en absence des "accusées" et de leurs avocats. Elles ont été informées du verdict le 17 décembre 2020. 
Le régime clérical a intensifié la pression sur les citoyens bahaïs ces derniers mois. La Cour de révision de Qaemshahr, dans le nord de la province de Mazandaran, a confirmé la peine d'un an de prison pour un citoyen bahaï de cette ville.
De même, dans la province méridionale de Kerman, Vahda Seilani a été emprisonnée la semaine dernière pour purger sa peine d'un an dans la prison centrale de Kerman.

La peine de plus de 7000 coups de fouet prononcée pour certains délinquants à Charam; 1218 sera exécutée en public
HRANA, 19 décembre 2020
Le chef du pouvoir judiciaire de la province de Kohgiloyeh et de Boyer Ahmad a souligné que la prison, les coups de fouet, l'amende et l'exil attendent les auteurs d’une bagarre collective dans le comté de Charam. À la suite d’un nouvel affrontement dans ce comté , il a déclaré "Les délinquants sont condamnés à une peine globale de 197 ans de prison, 7104 coups de fouet, dont 1218 en public, 400 millions de tomans d'amende et 34 ans d'exil". 

Des agents de l'État détruisent le tombeau de Navid Afkari 
iran-hrm.com, 19 décembre 2020
Des agents du ministère des renseignements du régime clérical ont détruit la tombe de Navid Afkari, le champion de lutte qui a été exécuté à la hâte le 12 septembre 2020.
Quelques heures après l'arrestation du père et du frère de Navid Afkari sur sa tombe, Elham Afkari, sa sœur, a annoncé que la tombe de son frère avait été détruite.
Le jeudi 17 décembre, le père et le frère du champion de lutte Navid Afkari, ont été arrêtés alors qu'ils étaient partis nettoyer la tombe et la préparer pour l'installation d'une pierre tombale.
Quelques heures plus tard, Elham Afkari a posté une photo sur son compte Instagram, annonçant que la tombe de son frère avait été détruite : "Ce n'est pas un champ de bataille. C'est la tombe de notre Navid. Ils l'ont attaquée et détruite …  Intimidez, détruisez, arrêtez ! Que ferez-vous de la mémoire de Navid dans le cœur de chacun ?" 
Les services de renseignement font pression sur la famille Afkari pour qu'elle s'abstienne d'installer une pierre tombale sur la tombe de leur fils.

L'Iran transfère une 9ème dissidente emprisonnée à la prison de Qarchak
voanews.com, 18 décembre 2020 
https://www.voanews.com/middle-east/voa-news-iran/iran-transfers-ninth-female-dissident-harsher-prison
L'Iran a transféré une militante des droits de la femme de la prison principale de Téhéran à une prison pour femmes notoire dans la périphérie de la capitale, selon un parent, ce qui fait d'elle la 9ème femme dissidente à subir une détention plus dure en Iran ces derniers mois.
Saba Kord Afshari, une militante contre le hijab (voile) obligatoire pour les femmes en public, a été transférée de la prison d'Evin à la section de quarantaine de la prison pour femmes de Qarchak le 9 décembre, a déclaré sa sœur, Sogand Kord Afshari, dans une série de tweets récents.

Une détenue exécutée et une autre décède dans la prison de Sepidar
fa.iranfreedom.org,18 décembre 2020
Une prisonnière a été exécutée il y a plusieurs jours à la prison de Sepidar à Ahvaz (sud-ouest). 
Les informations l’intérieur de la prison précisent que cette femme dont l’identité n’est pas révélée, travaillait comme soignante pour les personnes malades. Sa patiente est morte pour une raison inconnue, et elle a été accusée d’homicide et condamnée à mort.
Il s’agit de la 110ème femme exécutée sous le mandat de Hassan Rohani.
Une autre prisonnière nommée Nisi a été transférée dans la soirée du 14 décembre à la quarantaine de la prison de Sepidar. Dès les premières heures de la journée, elle s'est plainte de douleur et a demandé à haute voix d'être conduite dans un hôpital à l'extérieur de la prison. Mais les gardes l'ont ignoré et l'ont laissé seule. Elle est morte le matin du mardi 16 décembre faute de soins.

AG de l’ONU condamne les violations des droits humains en Iran et exhorte à respecter les droits des femmes
ONU/AFIF, 16 décembre 2020
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à ce jour la 67ème résolution condamnant les violations continues et systématiques des droits humains notamment les exécutions extrajudiciaires et les disparitions forcées en Iran par 82 votes positifs.
La résolution des Nations unies a vivement encouragé le régime iranien à éliminer, en droit et en pratique, toutes les formes de discrimination et autres violations des droits à l’égard des femmes et des filles, à s’attaquer à des mariages précoces et forcés, à promouvoir, soutenir et permettre la participation des femmes à la vie politique et aux autres processus décisionnels et, tout en reconnaissant le taux élevé de scolarisation des femmes à tous les niveaux de l’éducation, à lever les restrictions à l’égalité d’accès des femmes à tous les aspects de l’éducation et à l’égalité de participation des femmes au marché du travail et à tous les aspects de la vie économique, culturelle, sociale et politique, y compris la participation et la présence aux manifestations sportives…

Une militante détenue privée de soins médicaux à la prison de Karaj
hra-news.org, 16 décembre 2020 
La militante civile, Monireh Arabshahi, détenue à la prison de Kachoee à Karaj, est privée de soins médicaux bien que les médecins de prison aient déclaré qu'elle avait besoin d'un scanner de sa glande thyroïde et qu'elle devait être opérée. Elle a du mal à respirer à cause de l'inflammation de la thyroïde.
Cette mère et sa fille, Yasmin Aryani, ont été privées d'une permission de sortie parce qu'il y a eu un retard dans le transfert de leurs dossiers de la prison d'Evin à la prison de Kachoee.
Elles sont toutes deux accusées de "rassemblement et collusion avec l'intention d'agir contre la sécurité nationale", de "propagande contre le régime" et de "perturbation et propagation de corruption et d'immoralité" et sont condamnées à 16 ans de prison. La cour de révision a commué la peine à neuf ans et sept mois de prison pour chacun d'entre eux. 

Deux activistes des droits des femmes condamnées à 15 ans de prison
kampain.info, 15 décembre 2020 
Deux militantes des droits des femmes, Hoda Amid, avocate, et Najmeh Vahedi, sociologue, ont été condamnées à un total de 15 ans de prison et à des peines supplémentaires.
Arrêtées en septembre 2018, elles ont été accusées par le tribunal révolutionnaire de Téhéran de "collaboration avec le gouvernement hostile des États-Unis".
De plus, Hoda Amid a été condamnée à 2 ans de privation de droits sociaux et à 2 ans de privation de la pratique du droit.
Selon le procès, Najmeh Vahedi, diplômée de l'université Allameh Tabatabai et activiste des droits des femmes, a été condamnée à sept ans de prison et à 2 ans de privation de certains droits sociaux. 

Une étudiante toujours détenue au centre de détention des Gardiens de la révolution
hra-news.org, 14 décembre 2020
Nazanin Mohammad-Nejad
, étudiante en licence de langue russe à l'université Alameh Tabatabai et ancienne étudiante militante de l'université de Téhéran, est toujours détenue au centre de détention des services de renseignement du CGRI à Evin. Elle a été détenue à son domicile à Téhéran par les forces de sécurité le 8 décembre 2020 et a ensuite été emmenée vers un lieu inconnu. La raison de son arrestation et les charges retenues contre elle sont inconnues à ce jour.


Golrokh Iraee agressée en prison et transférée de force
frontlinedefenders.org, 14 décembre 2020
Golrokh Iraee, a commencé à purger une peine de six ans en octobre 2016 pour "insulte au sacré" et "propagande contre l'État", principalement pour avoir écrit une histoire inédite sur la lapidation qui a été confisquée lors d'un raid des Gardiens de la révolution chez elle. Le raid a été initialement organisé contre le mari d'Iraee, l'activiste des droits civils Arash Sadeghi, qui purge une peine de 19 ans.
Le 13 décembre 2020, la défenseure des droits de l'homme Golrokh Iraee a été agressée physiquement et transférée de force dans le quartier 2A de la prison d'Evin. Une source informée a déclaré que les gardiens de la prison de Qarchak ont utilisé des électrochocs contre Golrokh Iraee et Soheila Hejab, les battant sévèrement et finalement transférant Golrokh au centre de détention des services de renseignement des GRI. 
Elle avait refusé d'être transférée le 7 décembre et avait déclaré que la convocation était illégale parce qu'elle n'avait pas été informée de manière cohérente et claire.

7000 mariages de mineurs, 346 naissances des mères de moins de 15 ans
Eskan News (eskannews.com), 14 décembre 2020
D’après les chiffres publiés dans un rapport : "Iran's Social and Cultural status" par le Centre de recensement de l'Iran, au printemps de cette année, environ 7000 filles entre 10 et 14 ans et une fille de moins de 10 ans ont été enregistrées comme mariées. 
Le "projet de loi visant à empêcher le mariage des moins de 13 ans" attend toujours d'être ratifié après plusieurs années de sa présentation par le département présidentiel des affaires féminines et familiales à la commission des projets de loi gouvernementaux.
346 enfants nés de mères de moins de 15 ans au printemps 2020
Un autre chiffre montre que 346 enfants sont nés ce printemps des mères âgées de moins de 15 ans.  Il faut se demander comment un enfant de 15 ans peut être une mère ? En raison de leur âge, ces mères peuvent également souffrir de problèmes physiques et mentaux à la suite de leur grossesse et de leur accouchement. 16000 naissances sont également enregistrées des mères âgées de 15 à 19 ans. 

L'Iran condamne un chercheur anglo-iranien à 9 ans de prison
AP (apnews.com), 13 décembre 2020
L'Iran a condamné à 9 ans de prison un anthropologue anglo-iranien qui étudie le mariage des enfants et les mutilations génitales féminines, et lui a infligé une amende de plus de 700 000 dollars en espèces, a rapporté dimanche l'agence de presse semi-officielle Tasnim.
Le rapport indique que Kameel Ahmady a été condamné par le tribunal révolutionnaire iranien pour coopération avec les ambassades européennes en faveur de la promotion de l'homosexualité, visite en Israël en tant que reporter pour la BBC, coopération et communication avec les médias étrangers et hostiles, infiltration visant à modifier la loi et envoi de faux rapports sur le pays au rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme en Iran…

Un journaliste dissident exilé en France exécuté en Iran sur la base de vagues accusations
hrw.org, 12 décembre 2020
Les autorités iraniennes ont exécuté un dissident et journaliste de premier plan le 12 décembre 2020, après l'avoir condamné sur la base de vagues accusations de sécurité nationale, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. 
Rouhallah Zam, fondateur de la populaire chaîne de télégram Amadnews, a probablement été détenu lors d'une visite en Irak en octobre 2019 et renvoyé de force en Iran, où il a été jugé pour son activisme. La Cour suprême d'Iran a confirmé le verdict le 8 décembre.
Le 12 décembre, le bureau du procureur public et révolutionnaire de Téhéran a déclaré que les autorités avaient exécuté Zam, 42 ans, à la suite de sa condamnation pour des charges telles que "semer la corruption sur terre", une vague accusation utilisée par les autorités iraniennes contre les dissidents politiques.
L’exécution de Rouhallah Zam a été condamnée notamment par la France, UE, Haut-Commissaire des ,Nations Unies, experts de l’ONU,CPJ, Parlement belge…



10 décembre
Journée internationale droits humains
« Après tout, où commencent les droits de l’homme universels ? Ils commencent près de chez soi, en des lieux si proches et si petits qu’on ne peut les voir sur aucune carte du monde. (…) Si dans ces lieux les droits sont dénués de sens, ils n’en auront guère davantage ailleurs. Si chacun ne fait pas preuve du civisme nécessaire pour qu’ils soient respectés dans son entourage, il ne faut pas s’attendre à des progrès à l’échelle du monde. », Eleanor Roosevelt, qui présidait la Commission des droits de l’homme de l’ONU à ses débuts Extrait de son discours prononcé le 27 mars 1958 à l’occasion du 10e anniversaire de la proclamation de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

 
Persécution des défenseures des droits humains et exécution de femmes en Iran
CNRI Femmes, 9 décembre 2020
https://women.ncr-iran.org/2020/12/09/persecution-of-human-rights-defenders-and-execution-of-women-in-iran/
Les principales formes de violence contre les femmes en Iran sont perpétrées par des agents de l'État et parrainées par l'État. Le dernier jour des 16 jours d'activisme pour éliminer la violence contre les femmes, qui coïncide avec la Journée mondiale des droits de l'homme, nous passerons brièvement en revue les arrestations arbitraires, la persécution des défenseures des droits de l'homme, des militantes des droits civils et des prisonnières politiques ainsi que l'exécution des femmes en Iran :
Violence contre les défenseures des droits 
Arrestations arbitraires violentes
Refus d’accès des femmes à la justice
Mauvais traitement en prison
Refus des soins médicaux des détenues 
Exécution de femmes 

Iran. L’appel de l’ONU à rendre des comptes pour les massacres des prisons de 1988, une étape décisive après trois décennies de luttes
9 décembre 2020
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2020/12/iran-un-calls-for-accountability-on-1988-prison-massacres-marks-turning-point-in-three-decade-struggle/?fbclid=IwAR3bzVCOThsUl7PP4Lqvrn4KA8NoJj6slULMgl4_Z3YUUYspxboNUluNKCw
Un groupe d’expert.es des Nations unies spécialisés dans les droits humains a  adressé une communication au gouvernement iranien pour le mettre en garde, soulignant que les violations passées et actuelles liées aux massacres commis dans les prisons en 1988 étaient susceptibles de constituer des crimes contre l’humanité, et qu’ils demanderaient une enquête internationale si 
ces violations perduraient, un appel pressant à rendre des comptes qu’Amnesty international a salué ce mercredi 9 décembre, veille de la Journée internationale des droits de l’homme.
« Cette communication des expert.es des Nations unies est une avancée capitale. Il s’agit une étape décisive pour le combat de longue date que mènent les familles de victimes et les survivant.es, avec le soutien d’organisations iraniennes de défense des droits humains et d’Amnesty International, pour mettre un point final à ces crimes et obtenir vérité, justice et réparation », a déclaré Diana Eltahawy, d’Amnesty International... 

Nasrin Sotoudeh de retour en prison malgré son mauvais état de santé
FIDH, 9 décembre 2020
https://www.fidh.org/en/region/asia/iran/iran-nasrin-sotoudeh-back-in-prison-despite-poor-health-condition
Après trois semaines de liberté provisoire pour raisons de santé, l'éminente avocate des droits de l'homme Nasrin Sotoudeh a été renvoyée à la prison de Qarchak le 2 décembre 2020. L'Observatoire (FIDH-OMCT) et la Ligue pour la défense des droits de l'Homme en Iran (LDDHI) condamnent cette décision et demandent la libération immédiate et inconditionnelle de Mme Sotoudeh…


Ex-ajointe de Rohani condamnée à deux ans de prison
Site web de l'État Entekhab,  5 décembre 2020
Le tribunal révolutionnaire a condamné à une peine de prison Shahindokht Molaverdi, l'ancienne vice- présidente chargée des affaires féminines et familiales.
A l'issue de son procès devant la branche 15 du Tribunal de la Révolution islamique de Téhéran, elle a été reconnue coupable. La première peine prononcée et qui lui a été infligée est de deux ans de prison pour "remise d'informations et de documents classifiés sous le couvert d'être un fonctionnaire du régime dans l'intention de perturber la sécurité du pays" et de six mois de prison pour "propagande contre le régime sacré de la République islamique d'Iran".

Un citoyen kurde condamné à deux ans de prison après avoir été flagellé
Iran HRM, 4 décembre 2020
La cour d'appel de Sanandaj a condamné le citoyen kurde Foad Enayati à deux ans de prison avec sursis.
Il a été initialement condamné à 10 mois de prison et 74 coups de fouet pour "trouble de l'ordre public par la participation à des rassemblements illégaux".
La sentence de flagellation contre Foad Enayati, a été exécutée le 27 juillet 2020. Foad Enayati a été arrêté au début de l'automne 2019 lors d'un rassemblement de protestation avec deux autres citoyens ; Faramarz Shariati et Mobin Khosravi. 
Des centaines de personnes sont régulièrement fouettées en Iran chaque année, parfois en public. Le régime iranien est l'un des rares Etats à recourir encore à des châtiments dégradants, même si toutes les conventions internationales relatives aux droits civils et politiques ont interdit le recours à des châtiments inhumains tels que l'exécution et la flagellation.

Six hommes courent le risque imminent de se faire amputer les doigts à la suite de procès inéquitables et de tortures
Amnesty International, 3 décembre 2020
https://www.amnesty.org/en/latest/news/2020/12/iran-six-men-at-imminent-risk-of-having-their-fingers-amputated-following-unfair-trials-and-torture/
Les autorités iraniennes doivent immédiatement mettre un terme à leur projet imminent d'amputer les doigts de six hommes reconnus coupables de vol à l'issue de procès iniques et d'" aveux " obtenus sous la torture, avait déclaré Amnesty International dans une analyse détaillée publiée le 8 novembre.
L'analyse révèle des chiffres horribles, fournis à l'organisation par un groupe de défense des droits humains, le Centre Abdorrahman Boroumand, selon lesquels, au cours des deux dernières décennies, les autorités iraniennes ont amputé les doigts d'au moins 129 personnes et fouetté au moins 2 134 personnes, dont 17 enfants.  
Les autorités iraniennes ordonnent une guillotine pour amputer les doigts des prisonniers quelques jours après avoir torturé un militant syndical
https://www.amnesty.org/download/Documents/MDE1334162020ENGLISH.PDF
 
Une journaliste arrêtée après avoir envoyé des tweets
IFJ, 3 décembre 2020
La journaliste iranienne Vida Rabbani a été arrêtée par les forces de sécurité le 22 novembre est toujours en détention, apparemment à cause de ses tweets sur les manifestations nationales marquant l'anniversaire de crash du vol commercial ukrainien par le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI)  en novembre 2019. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) est solidaire de Vida et de sa famille et demande sa libération immédiate.
Vida Rabbani, qui travaille pour le magazine Seda et qui a auparavant travaillé pour Shargh, un journal de premier plan en Iran, est en isolement au centre de détention Evin à Téhéran depuis plus de 10 jours. 

Déclaration alarmante des prisonniers politiques d’Evin : "Le coronavirus provoquera un tsunami mortel dans les prisons"
hra-news.org, 2 décembre 2020
Un groupe de prisonniers politiques du quartier 8 de la prison d'Evin a publié une déclaration soulignant la réapparition du coronavirus dans le pays et dans les prisons, mettant en garde contre un éventuel tsunami mortel dans les prisons…


Au moins 46 kurdes arrêtés en novembre 
hengaw.net, 1er décembre 2020
En novembre 2020, au moins 46 citoyens kurdes ont été arrêtés et détenus par les organes de sécurité du gouvernement iranien pour des activités politiques, civiles et religieuses. 
37 citoyens sont détenus pour "activités politiques et coopération avec les partis kurdes", 7 pour des activités civiles et 2 pour des activités religieuses.
Plus de trente entre eux ont été arrêtés dans la province du Kurdistan et à Kermanchah  (ouest) et 13 en Azerbaïdjan occidental (nord-ouest) : 

Parmi ces citoyens détenus deux sont des femmes et un autre a moins de 18 ans. 

Iran HRM