02 mai 2019

AFIF INFOS - Avril 2019



Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
               
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           


L'Iran continue d'être une menace cybernétique majeure pour le Moyen-Orient
The National, 1er avril 2019 
Les pirates informatiques iraniens sont liés à des cyberattaques qui ont visé des milliers de personnes dans plus de 200 entreprises dans le monde. 
Le groupe de cybercriminalité iranien APT39, qui visait l'industrie des télécommunications de la région, a été démasqué é en janvier de cette année…
L'Iran, qui est accusé d'avoir lancé par le passé des attaques de cyber-espionnage parrainées par l'État contre le Moyen-Orient, demeure une menace majeure pour les entreprises et les institutions gouvernementales dans toute la région en 2019… L'Iran cherche à acquérir une importance géopolitique, selon un rapport publié par CrowdStrike, société californienne spécialisée dans les technologies de la cyber-sécurité.

Une militante bahaïe arrêtée
hra-news.org, 1er avril 2019 
Jinous Sobhani, une résidente bahaïe de Téhéran, a été arrêtée à son domicile à ce jour, et détenue dans un lieu inconnu par les forces de sécurité. Un certain nombre de ses effets personnels, dont un ordinateur portable et un téléphone cellulaire, ont été saisis par des agents avant son arrestation.
Cette citoyenne bahaïe et l’ancienne secrétaire du Center for Human Rights Activists avait déjà été détenue le 14 janvier 2009 et libérée sous caution le 11 mars de la même année.

Une nouvelle étude désigne de nombreux responsables iraniens actuels comme violateurs des droits de l'Homme 
Radio Farda, 2 avril 2019      
A l'occasion du 40ème anniversaire de l’avènement de la République islamique d'Iran, une ONG, "Justice for Iran", a publié le premier volume d'une série de livres intitulée "Le visage du crime".
Le premier volume de la série couvre exclusivement les cas de 100 auteurs de violations des droits humains en Iran, selon JFI. Sur les 100 violateurs, 25 travaillent dans des entités placées sous la supervision directe du Guide suprême, Ali Khamenei. 50 autres exercent des fonctions judiciaires, 36 des fonctions gouvernementales et un en tant que parlement.
Les prochains volumes de la série dresseront la liste de 400 autres auteurs de violations des droits humains en Iran afin de préparer le terrain pour leur responsabilité légale.
La liste comprend les noms d’Ali Khamenei, du président Hassan Rohani, du chef du pouvoir judiciaire, du religieux de rang intermédiaire Ebrahim Raïsi et de son prédécesseur, Sadeq Amoli Larijani, ainsi que de l'ancien Premier Ministre Mir Hossein Mousavi (1981-1989).
D'après les recherches de JFI, 41 des 100 personnes figurant dans le premier volume des violations des droits de l'Homme ont jusqu'à présent été tenues internationalement responsables de leurs crimes et sont interdites de voyage en Europe et en Amérique du Nord, et leurs comptes et avoirs bancaires à l'étranger sont bloqués.

La Croix-Rouge internationale dément avoir dit que les sanctions américaines entravent l'aide à l'Iran
VOA, 3 avril 2019
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a nié les propos attribués à son président par le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif, au sujet des sanctions américaines qui entravent l'aide d'urgence aux victimes des inondations.
Selon Ignatius Ivlev-Yorke, responsable des relations publiques du CICR, les représentants du CICR en Iran suivent de près la situation en coopération avec le Croissant-Rouge, qui " a déjà mobilisé son personnel et ses volontaires "pour venir en aide aux zones sinistrées".

Une militante en "très mauvaise" santé après 9 mois d’isolement cellulaire
Centre pour les droits de l'Homme en Iran (CDHI), 5 avril 2019 
Arrêtée le 26 juin 2018, militante politique Hengameh Shahidi a depuis été maintenue en isolement, sous le contrôle du centre de sécurité et du renseignement de la justice situé dans la prison d'Evin, à Téhéran.
Elle attend une décision de son appel d’une peine de 12 ans d'emprisonnement prononcée en décembre 2018, principalement pour avoir critiqué publiquement l'ancien chef du pouvoir judiciaire, Sadegh Larijani.
"L’état physique et mental d’Hengameh a été décrit comme étant très mauvais et l’une des raisons en est son isolement cellulaire prolongé", a déclaré un ancien collègue au CDHI, le 4 avril 2019. 

Les Iraniens aux prises avec deux cataclysmes : les inondations et les mollahs
«L’Iran sous les eaux, emporté par des inondations d’une violence inouïe. Cette catastrophe naturelle est le fruit empoisonné d’une politique systématique de terre brûlée conçue et exécutée par le fascisme religieux au pouvoir depuis 40 ans.
Le régime iranien se prépare à de nouvelles inondations massives, peut-on lire dans la presse en France et à l’étranger. Or le gouvernement iranien n’a pas levé le petit doigt pour secourir la population sinistrée de 26 provinces sur les 31 que compte le pays...»

Le Conseil européen prolonge d'un an les sanctions prises à la suite de graves violations des droits de l'Homme en Iran
Conseil européen, 8 avril 2019
Le Conseil a prorogé aujourd'hui jusqu'au 13 avril 2020 les mesures restrictives qu'il a prises à la suite de graves violations des droits de l'Homme en Iran. Ces mesures consistent en :
- une interdiction de pénétrer sur le territoire de l'Union européenne et un gel des avoirs imposés à 82 personnes et une entité
- une interdiction des exportations vers l'Iran d'équipements susceptibles d'être utilisés à des fins de répression interne ainsi que d'équipements de surveillance des télécommunications
Ces mesures avaient été initialement instaurées en 2011 et ont été depuis lors prorogées chaque année.

A peine sorti de prison, Golrokh Ebrahimi fait face à plus de temps derrière les barreaux 
CDHI, 9 avril 2019
La militante des droits civiques Golrokh Iraee Ebrahimi, récemment libérée de prison, pourrait devoir purger plus de temps en prison en fonction de l'issue d'une autre affaire contre elle. 
Iraee, qui purgeait une peine de 6 ans de prison depuis octobre 2016, principalement pour avoir écrit un article non publié sur la lapidation en Iran, a quitté la prison d'Evin à Téhéran le 8 avril 2019, après avoir payé sa caution fixée à 60 millions de tomans (14 242 $US).
Aujourd'hui, elle pourrait à nouveau être incarcérée si elle était reconnue coupable dans une affaire portée contre elle une autre détenue politique, Atena Daemi, par le directeur de la prison d'Evin, Ali Chaharmahali.
La plainte de Chaharmahali, les accusant de plusieurs charges : "insulter le dirigeant", "troubler l'opinion publique" et "propagande contre l'État".
Daemi, l'ancien compagnon de cellule d'Iraee, est emprisonnée depuis novembre 2016, purgeant une peine de 7 ans de prison pour avoir rencontré les familles de prisonniers politiques, critiqué la République islamique d'Iran sur Facebook et condamné les exécutions en masse de prisonniers politiques en Iran en 1988.
Le mari d'Iraee, Arash Sadeghi, militant des droits civiques, purge une peine de 15 ans de prison pour ses activités politiques pacifiques depuis 2016. Il a subi une biopsie en juin 2018 et a reçu un diagnostic de chondrosarcome, une forme rare de cancer qui cause des tumeurs osseuses, selon une source ayant une connaissance détaillée de son cas.

Une femme condamnée à mort en Iran sur la seule base de Qasameh 
ISNA/Iran HRM Dernière, 9 avril 2019 
Une femme soupçonnée d'avoir assassiné son mari a été condamnée à mort en Iran sur la seule base de Qasameh [قسامه]. 
Citant que l'affaire présente des vices de procédure et de fond, l'avocat de la femme Abdolsamad Khorramshahi, a fait appel et l'affaire sera examinée par la Cour suprême.
Sa cliente avait été accusée d'avoir empoisonné son mari et son enfant, mais il n'y avait aucune preuve pour prouver ces accusations. 
A la demande des proches des victimes, la femme a été condamnée à mort sur la base de Qasameh (preuve d'une affaire pénale par la prestation de serment) malgré l'absence de preuves contre elle.

Les Iraniens approuvent l’inscription des pasdaran sur la liste terroriste américaine
Mediapart, 10 avril 2019            Par Hélène Fathpour
«La presse en France a rapporté la nouvelle de l'inscription des gardiens de la révolution iraniens (pasdaran) sur la liste des organisations terroristes étrangères des Etats-Unis. Chacun parle politique et affaires mais pas un mot sur la population iranienne, première victime de cet organe ultra répressif.
Les journalistes de la presse libre préfèrent s'agiter dans les hautes sphères de la politique et des affaires, oubliant une fois de plus le premier intéressé, le peuple iranien, qui, lui, applaudit des deux mains la désignation terroriste de ses bourreaux… »

La peine de mort recule encore dans le monde, selon Amnesty International
AFP/France 24, 10 avril 2019
Amnesty International a enregistré 690 exécutions capitales en 2018, un chiffre au plus bas depuis dix ans, malgré une hausse dans plusieurs pays dont les États-Unis et le Japon, selon son rapport mondial sur la peine de mort publié mercredi 10 avril. Ce chiffre ne comprend pas les exécutions en Chine, où les chiffres sont classés secret d'État…
Derrière la Chine, les pays ayant eu le plus massivement recours aux exécutions sont l'Iran* (253), l'Arabie saoudite (149), le Vietnam (85) et l'Irak (52). Ces quatre derniers pays représentent ensemble près de quatre cinquièmes (78 %) des exécutions recensées dans le monde.
Certainement pas une liste que vous voulez faire partie de.
*A la suite d’une modification de la législation iranienne relative à la lutte contre les stupéfiants, le nombre d’exécutions recensées en Iran – pays qui recourt fortement à la peine de mort – a chuté de 50 %.

DiCaprio lance un nouvel appel pour la libération des écologistes iraniens
Radio Farda, 11 avril 2019
La star hollywoodienne Leonardo DiCaprio a une fois de plus défendu huit
environnementalistes iraniens qui sont en détention depuis plus d'un an, accusés de vagues accusations.
En février dernier, a appelé à un soutien international et a fait circuler une pétition pour la libération des environnementalistes iraniens arrêtés par le service de renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Dans son dernier plaidoyer publié sur Instagram le jeudi 11 avril, le célèbre acteur a de nouveau exprimé son inquiétude quant au sort des écologistes iraniens, dont certains risquent la peine de mort. 
Depuis, sa pétition a réunis 160 000 signatures.
Un tribunal iranien enquête sur des accusations d'espionnage, sur la base de l'allégation selon laquelle les caméras installées par les scientifiques et les militants pour surveiller la faune sauvage étaient des outils d'espionnage.

Les avocats parisiens s’engagent pour leur consœur iranienne, Nasrin Sotoudeh
lefigaro.fr, 12 avril 2019
Nasrin Sotoudeh, l’avocate iranienne qui a été condamnée le 17 mars dernier à 38 ans d’emprisonnement pour "incitation à la corruption et à la débauche" et 148 coups de fouet. Son crime ? Avoir défendu des femmes ayant refusé de porter le voile. 
En présence de plus de 400 avocats du barreau de Paris, Shirin Ebadi, avocate iranienne et prix Nobel de la paix en 2003, a été reçue jeudi par le barreau de Paris pour une conférence exceptionnelle sur la situation des avocats iraniens. Shirin Ebadi a rappelé la situation difficile des avocats iraniens, dont beaucoup sont aujourd’hui détenus pour avoir exercé leur métier, et avoir notamment défendu les libertés et droits fondamentaux des femmes iraniennes.
Le barreau de Paris a placé Nasrin Sotoudeh sous sa protection et l’a élue membre d’honneur. Sur la suggestion de Shirin Ebadi, il s’est aussi engagé à transmettre un courrier officiel au barreau de Téhéran, lui enjoignant de prendre la défense de l’ensemble des avocats iraniens injustement emprisonnés. Le courrier sera soumis à la signature de tous les barreaux de France et d’Europe dans les prochains jours.

Conférence de Shririn Ebadi, au Barreau de Paris / Ordre des avocats de Paris :
Shirin Ebadi : 
"La Constitution de la République islamique d'Iran est le plus important obstacle aux droits des femmes", 7 mars 2019.
Le pouvoir judiciaire iranien est une "branche du ministère du Renseignement", 5 avril 2019

Une manifestante anti-hijab condamnée à un an de prison
Radio farad/Human Rights in Iran, 14 avril 2019
L'avocat Payam Derefshan a déclaré le 14 avril qu'un tribunal avait condamné Vida Movahed en mars à un an de prison après l'avoir reconnue coupable de "propager la corruption et la prostitution" suite à son arrestation en novembre 2018.
Elle serait détenue dans la prison de Shahr-e Ray.
Ce verdict est lié à sa deuxième protestation avec un ballon turquoise sur le dôme turquoise de la place Enghelab (à Téhéran). 
Connue sous le nom de " la fille de la rue Enghelab", Vida Movahed, 32 ans, a été brièvement arrêtée en 2017 après avoir enlevé son foulard et l'avoir tenu en l'air alors qu'elle se tenait debout sur une armoire électrique en pleine rue Enghelab [Révolution], le 27 décembre 2017.
A la suite de ce geste public de défi, bientôt répété par d'autres femmes en Iran, Vida Movahed a été condamnée à un an de prison mais graciée par le Guide suprême, affirme son avocat.
En 2018, les autorités iraniennes ont arrêté 29 femmes pour des motifs similaires.

L'Iran arrête 24 personnes pour avoir affiché en ligne des inondations catastrophiques 
Agence de presse judiciaire Mizan Online/Iran HRM, 14 avril 2019
"En raison de la publication de rumeurs et de fausses nouvelles sur Internet, qui a conduit à l'insécurité du climat psychologique de la communauté, les experts des forces de police ont surveillé les plateformes sociales et identifié 24 internautes qui ont publié des nouvelles et des rumeurs divergentes sur les inondations et perturbé l'opinion publique", a déclaré le Colonel Shahin Hassanvand, chef de la Cyber Police de la province de Khouzestan. Ces personnes ont été remises à la justice.
Onze travailleurs humanitaires ont également été arrêtés au Khouzestan ces derniers jours par le Corps des gardiens de la révolution islamique.

Inondations en Iran : 78 morts et 500.000 déplacés en moins d'un mois
Les Echos avec AFP, 15 avril 2019
L'Iran est confronté à des pluies diluviennes depuis un mois, qui ont balayé 25 des 31 provinces. Le coût des dégâts est d'ores et déjà estimé à environ 2 milliards d'euros. Quelque 10 millions de personnes à travers 2.000 villes et villages ont été touchées.
L'Iran est sous les eaux. Depuis le 19 mars, le pays est confronté à des pluies torrentielles, qui provoquent des inondations dévastatrices et meurtrières. Selon les autorités, 25 des 31 provinces ont été touchées et plus de 14.000 km de routes endommagées. Le montant des dégâts est compris entre 1,93 et 2,25 milliards d'euros.
Le dernier bilan humain officiel, publié ce week-end, faisait état de 76 morts. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), qui a qualifié ces inondations de « plus grand désastre en Iran depuis plus de 15 ans », a annoncé ce lundi que 78 personnes étaient décédées en moins d'un mois.
Quelque 10 millions de personnes à travers 2.000 villes et villages ont été touchées et plus de 500.000 habitants déplacés, a estimé l'ONG. « En tout, les services du Croissant-Rouge sont entrés en contact avec plus de 457.000 personnes », dont 239.000 ont reçu des hébergements d'urgence, a assuré l'ONG.
L'ambassade de France à Téhéran a indiqué samedi avoir remis au Croissant-Rouge iranien « 114 motopompes et 210 tentes » pour l'aider à faire face à la situation. Au total, selon l'IFRC, ce sont deux millions d'Iraniens qui ont aujourd'hui besoin d'aide humanitaire. 

La réponse d'Amnesty International à Mohammad-Javad Larijani
Amnesty International, 17 avril 2019
Il s'est vanté hier de la baisse du nombre d'exécutions en Iran. 
Nous disons qu'il n'y a pas lieu de se réjouir alors que l'Iran exécute encore des centaines de personnes chaque année.


Libérez les défenseurs des droits des femmes détenues pour avoir protesté pacifiquement contre le port forcé du voile 
Amnesty International, 17 avril 2019 
Les autorités iraniennes doivent cesser de harceler, d'arrêter et d'emprisonner les défenseurs des droits des femmes qui protestent pacifiquement contre les lois iraniennes dégradantes et discriminatoires sur le port forcé du voile, et libérer immédiatement et sans condition les personnes détenues sur cette base.
Deux défenseurs des droits des femmes, Yasmin Aryani et Monireh Arabshahi, ont été arrêtées la semaine dernière et qu'une troisième militante, Vida Movahedi, qui est détenue depuis octobre 2018, a été condamnée à un an de prison le mois dernier pour avoir protesté de manière pacifique contre le port du voile.

Trois jours après sa victoire historique, la boxeuse Sadaf Khadem et son entraîneur menacés d’arrestation à Téhéran
Le Monde avec AFP, 18 avril 2019
La première boxeuse iranienne à avoir participé à un combat officiel et l’ancien champion du monde Mahyar Monshipour disent être visés par un mandat d’arrêt.
Le symbole positif s’efface au profit des considérations politiques. Samedi 13 avril, Sadaf Khadem (professeure de fitness à Téhéran) est devenue la première boxeuse iranienne à participer à un combat officiel à Royan en France, et qu’elle a remporté. Mais trois jours plus tard, la jeune sportive et son entraîneur, l’ancien champion du monde de boxe franco-iranien Mahyar Monshipour, ont dû renoncer à rentrer dans leur pays. Averti qu’un mandat d’arrêt avait été émis à leur encontre alors qu’ils se rendaient à l’aéroport mardi, Mahyar Monshipour, inquiet, a préféré annuler leur retour à Téhéran.

Le taux record de mariages forcés des fillettes en Iran
Fox News, 19 avril 2019              Par Hollie McKay
«Un nombre sans précédent d’adolescentes ont été contraintes de se marier en Iran au cours de l'année écoulée, selon un rapport.
Alors que des statistiques précises sont difficiles à obtenir dans ce pays fermé, les médias iraniens rapportent qu'au moins 36.000 filles de moins de 18 ans sont mariées l’an passé, dont la grande majorité dans la province de Zanjan (nord-est), d'après Radio Farda.
L'UNICEF estime que 17 % des filles en Iran sont mariées avant l'âge de 18 ans et qu'environ 20 % de celles de moins de 15 ans sont mariées à des hommes âgés ayant d'au moins dix ans de plus. Cependant, les experts affirment que ce nombre pourrait être beaucoup plus élevé parce que de nombreuses familles n'enregistrent pas les mariages de mineurs, en particulier dans les zones frontalières et dans les régions pauvres du pays… »

Iran : Près d'un million d'enfants touchés par les inondations massives
ONU Info, 20 avril 2019
Quelques 10 millions de personnes sont affectées par les inondations dévastatrices qui sévissent dans trois quarts des provinces iraniennes, dont 2 millions sont gravement touchées, 500.000 déplacées et la moitié sont des enfants, a déploré l’UNICEF vendredi.
“Les besoins des enfants iraniens touchés par les inondations s'aggravent de jour en jour et il est urgent d'accroître l’approvisionnement”, a averti l’UNICEF dans un communiqué. 
Selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, plus de 1.000 installations sanitaires et 1.000 écoles ont été détruites ou gravement endommagées, forçant 100.000 enfants à ne pas aller à l'école et privant des milliers d'enfants de soins de santé essentiels.
L’UNICEF a fait parvenir des équipements pour maintenir la chaîne du froid qui devrait aider à rétablir les services de vaccination essentiels pour les enfants des provinces touchées et pour prévenir la propagation des maladies.  
Quelques 200 porte-vaccins et 100 boîtes froides sont arrivés dans le pays jeudi et quatre-vingts réfrigérateurs à vaccins ont également été expédiés.
Pour fournir une aide d'urgence aux enfants touchés par les inondations en Iran, l'UNICEF a lancé un appel de 9,8 millions de dollars. 
A ce jour, l'UNICEF est confronté à un déficit de financement de 8 millions de dollars. 
Des fournitures supplémentaires pour la santé, l'éducation, l'eau, l'assainissement et l'hygiène des enfants seront achetées une fois que le financement sera assuré.

Iran : 170ème /180 pays
L’un des pays les plus répressifs pour les journalistes
RSF, Classement mondial de la liberté de la presse 2019           https://rsf.org/fr/iran 
«Depuis maintenant 40 ans, l'Iran demeure l'un des pays les plus répressifs pour les journalistes. Le contrôle de l’information y est implacable, et au moins 860 journalistes et journalistes-citoyens ont été arrêtés, détenus ou exécutés par le pouvoir iranien entre 1979 et 2019. Dans un paysage médiatique très largement contrôlé par le régime islamique, la répression à l’égard des journalistes, des journalistes-citoyens et des médias indépendants ne faiblit pas : les intimidations permanentes, les arrestations arbitraires, les condamnations très lourdes prononcées à l’issue de procès inéquitables par des tribunaux révolutionnaires font toujours le quotidien de la presse iranienne. Malgré sa résistance, cette presse perd des moyens pour exercer sa mission d’informer librement et indépendamment. Les journalistes-citoyens, actifs sur les réseaux sociaux, sont ainsi au cœur des combats pour une information libre et un changement politique en Iran. Cette répression contre la liberté d'information ne se limite pas à l’intérieur des frontières du pays. Ainsi, les médias internationaux sont également victimes de cette répression, même si le régime continue de vouloir soigner les apparences. »

Les villes iraniennes sont le théâtre de nouvelles manifestations
CSDHI, 24 avril 2019 
Des enseignants, des agriculteurs, des propriétaires de magasins et des épargnants floués ont protesté lundi et mardi lors de rassemblements séparés contre les difficultés économiques qu’ils rencontrent actuellement en Iran.

Le régime iranien annule l'échange de la prisonnière Nazanin Zaghari-Ratcliffe
The National avec AFP, 25 avril 2019
L'Iran s'est retiré d'une offre d'échange de la prisonnière anglo-iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe contre une Iranienne détenue en Australie. Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif avait suggéré mercredi un échange entre Nazanin Zaghari-Ratcliffe, emprisonnée à Téhéran pour "sédition", et Negar Ghodskani, une Iranienne détenue en Australie avec un mandat d'extradition américain.
Mais jeudi, il a annulé l'offre, disant que le cas de Zaghari-Ratcliffe ne pouvait pas être pris en compte dans un échange de prisonniers. Il s'agissait d'un "cas à part".
Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt avait précédemment rejeté la suggestion d'un échange de prisonnier contre la mère britannique comme un stratagème diplomatique "vil" et avait déclaré qu'il y avait une "énorme différence" entre les deux femmes détenues et que Mme Zaghari-Ratcliffe est innocente.

Après les inondations, l'Iran en proie à l'invasion de 90 milliards de sauterelles
Iran Manif, 26 avril 2019
Après les inondations qui continuent et une tempête de neige massive dans le nord-ouest, voilà la pire espèce de sauterelles du désert qui a jeté son dévolu sur les provinces du sud et de l'est de l'Iran.  Ce fléau met en danger la sécurité alimentaire du pays.

Mojgan Keshavarz, militante des droits civils, arrêtée en Iran
women.ncr-iran.org, 27 avril 2019
La militante civile, Mojgan Keshavarz, mère d'une fillette de 9 ans, a été arrêtée le jeudi 25 avril 2019 à son domicile à Téhéran, par les services du ministère du Renseignement et de la Sécurité (Vevak). Elle a été frappée devant sa fille et emmenée dans un lieu inconnu.
Elle aidait bénévolement les habitants du Lorestan sinistrés par les inondations. Son arrestation confirme à quel point le régime des mollahs a peur des activités humanitaires locales.
L'arrestation est probablement liée à un clip vidéo la montrant avec Yasamine Ariani et sa mère Monireh Arabshahi (aujourd'hui emprisonnée dans la sinistre prison de Qarchak), en train de distribuer des fleurs dans le métro des femmes à l'occasion de la Journée internationale des Femmes.
Amnesty International a condamné cette arrestation et exhorté les autorités iraniennes à cesser de harceler, de poursuivre et d'emprisonner les femmes qui résistent à cette injustice.

Anniversaire de la manifestation de protestation des mères le 27 avril 1981 en Iran
women.ncr-iran.org, 27 avril 2019
Le 27 avril 1981 est marqué du nom de mères courageuses dans l'histoire de la lutte des femmes iraniennes.
Ce jour-là, ces femmes courageuses ont risqué leur vie pour dénoncer les crimes du Corps des gardiens de la révolution (pasdaran) pour réprimer toute voix dissidente. Ces mères courageuses soutenant la principale opposition démocratique iranienne, l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran, ont appelé à une manifestation pacifique contre les attaques des pasdaran de Khomeiny et de leurs matraqueurs contre les partisans de l'OMPI, attaques qui avaient fait des dizaines de morts dans tout le pays.

Ce mois d’avril, les pasdaran avaient tué au moins huit sympathisants de l'OMPI, dont trois jeunes femmes, Somayeh Noghreh-Khaja et Fatemeh Rahimi dans la ville Qaemshahr, ainsi que Fatemeh Karimi dans la ville de Karaj.

L'Iran arrête des militants syndicaux pour planifier des rassemblements à l'occasion du 1er mai 
Iran News Wire, 27 avril 2019
Selon l'Union libre des travailleurs iraniens, un certain nombre d’activistes ont été arrêtés hier matin dans le parc Jahan Nama à Téhéran.
Parmi les 12 militants arrêtés, certains ont été identifiés comme Alireza Saghafi, Haleh Safarzadeh et Parvin Mohammadi (récemment libérée de prison)...
Les travailleurs ont organisé plus de 1.865 manifestations en 2018 en Iran. Ils se sont réunis tous les mois l'an dernier pour protester contre leurs salaires impayés, l'absence de sécurité d'emploi, les problèmes d'assurance, les mises à pied et les conditions économiques généralement graves qui les ont placés sous le seuil de la pauvreté.

Gallup : L'Iran est l'un des pays les plus malheureux du monde 
Iran News Wire, 29 avril 2019
Selon les conclusions d'un récent rapport Gallup, l'Iran, sous le régime clérical, se classe parmi les cinq pays les plus malheureux du monde.
Quatre personnes sur dix en Iran ont déclaré que leur vie quotidienne est pleine d'inquiétudes, tandis que trois sur dix ont dit qu'elles souffraient de stress constant. 
Le stress et les soucis quotidiens dont souffrent presque tous les Iraniens sont dus aux difficultés économiques et à l'absence de libertés individuelles sous le régime iranien en place depuis 40 ans. Dans un pays où 40 % des chômeurs ont fait des études universitaires, on peut clairement conclure que les Iraniens n'ont aucun espoir pour l'avenir et n'ont pas la volonté de se développer et de progresser.
Les rapports des médias publics montrent qu'en conséquence, le suicide, en particulier chez les jeunes, est en hausse. Selon le site Web officiel Khabar Online, "le taux de suicides en Iran augmentent d'une manière étonnante. De 2011 à 2015, le taux de suicides ont augmenté de 66% chez les femmes et de 71% chez les hommes".

Deux adolescents de 17 ans flagellés et exécutés en secret, en violation flagrante du droit international
Amnesty International, 29 avril 2019
Les autorités iraniennes ont fouetté et exécuté en secret deux adolescents âgés de moins de 18 ans, faisant preuve d’un mépris total à l’égard du droit international et des droits de l’enfant, a appris Amnesty International.
Mehdi Sohrabifar et Amin Sedaghat, deux cousins, ont été exécutés le 25 avril à la prison d’Adelabad, à Chiraz, dans la province du Fars (sud). Arrêtés alors qu’ils avaient 15 ans, tous deux ont été reconnus coupables de multiples accusations de viol à l’issue d’un procès inique.
"Les autorités iraniennes démontrent une nouvelle fois qu’elles sont prêtes à mettre à mort des mineurs, en violation flagrante du droit international".
Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

Avril 2019
 18 exécutions en Iran

Les transports en commun augmentent de 20 % à Téhéran en pleine crise économique
irannewswire.org, 30 avril 2019 
Alors que les problèmes économiques et les prix élevés ont soulevé la colère des Iraniens, provoquant des manifestations partout en Iran, ces derniers mois, le prix des billets pour les transports publics à Téhéran a augmenté de 20% depuis hier.