30 décembre 2004

Des eurodéputés allemands manifestent contre la lapidation en Iran

29.12.2004
Iran Focus: Berlin, 29 décembre



Trois membres du parlement européen ont pris part à une manifestation devant l’ambassade d’Iran à Berlin pour protester contre les lapidations pratiquées par le régime iranien.

Un grand nombre d’Iraniens en exil hier après-midi se sont joints aux trois eurodéputés Alexander Alvaro, Holger Krahmer, et Alexander Lambsdorff, du parti libre démocrate allemand.

Les manifestants ont appelé à la fin du dialogue entre l’Union européenne et le régime iranien tant que Téhéran continuera de violer les droits de l’homme, insistant particulièrement sur la condamnation à la lapidation d’une femme nommée Hadjieh Esmailvand. Le verdict a soulevé l’indignation internationale. Les eurodéputés ont aussi protesté contre l’exécution prévue d’une jeune fille de 19 ans, nommée Leïla Mafi, condamnée relations illicites.

Les partisans du principal mouvement d’opposition, le Conseil national de la Résistance iranienne, ont participé à cette manifestation en scandant des slogans hostiles au régime iranien. Le représentant du CNRI en Allemagne, Djavad Dabiran, a déclaré que les exilés iraniens s'étaient rassemblés pour soutenir l’initiative des trois eurodéputés visant à condamner les violations des droits de l’homme en Iran et à dénoncer le récent accord européen avec l’Iran qui, dit-il, « ferme les yeux sur ces violations".

M. Lambsdorff a déclaré qu’il avait adressé une lettre à l’ambassade pour protester contre « la méthode barbare de lapidation » pratiquée par le gouvernement iranien.

23 décembre 2004

l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice

L'Iran juge "loin des réalités iraniennes" la résolution de l'ONU sur les droits de l'homme
Le Monde
22.12.04
Les 191 membres de l'Assemblée générale avaient approuvé, lundi 21 décembre, par 71 voix contre 54, la résolution de l'ONU qui dénonce les abus de l'Iran et ses violations des normes internationales de justice en matière de droits de l'homme.

Le porte-parole du ministère des affaires étrangères iranien, Hamid Reza Assefi, a qualifié de "politiquement motivée" la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU qui a dénoncé, lundi 21 décembre, la situation des droits de l'homme en Iran et les restrictions à la liberté d'expression.

"La résolution est non documentée et loin des réalités iraniennes, elle a été rédigée sur la base d'informations mensongères, irréelles et politiquement motivées", a déclaré M. Assefi, cité mercredi 22 décembre par les journaux iraniens.

INITIÉE PAR LE CANADA
L'Assemblée générale des Nations unies, qui regroupe les 191 pays membres, a approuvé lundi la résolution à l'issue d'un vote assez serré de 71 contre 54. Cette résolution, comme toutes celles adoptées par l'Assemblée générale, n'a pas de caractère contraignant mais reflète l'opinion internationale.

Elle a été initiée à la demande du Canada, dont les relations avec Téhéran se sont dégradées après la mort d'une photographe irano-canadienne, Zahra Kazemi, lors de son emprisonnement en Iran.

M. Assefi a affirmé que "cette résolution ne reflète pas les réalités politiques et sociales de la société iranienne". "La promotion des droits de l'homme est un choix stratégique de l'Iran", a-t-il ajouté.

SÉRIEUSES INQUIÉTUDES
Il a également affirmé que l'analyse du vote montrait qu'une "large majorité des pays étaient hostiles à l'utilisation des droits de l'homme à des fins politiques".

Coparrainée par 33 autres pays, la résolution n'a toutefois pas totalement condamné l'Iran, soulignant que les membres avaient "de sérieuses inquiétudes" concernant une longue liste d'abus.

L'Iran continue d'utiliser "la torture et d'autres formes de punitions inhumaines et dégradantes", dont des amputations, des exécutions de mineurs, ajoute la résolution, selon laquelle les réformistes, les dissidents religieux et les membres de l'opposition politique sont soumis à des persécutions. Le texte ajoute que l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice.
Avec AFP

21 décembre 2004

Droits de l'Homme: l'ONU dénonce l'Iran

21.12.2004
Agence France-Presse
New York (Nations Unies)
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté lundi une résolution dénonçant la situation des droits de l'Homme en Iran et les restrictions à la liberté d'expression imposées par le gouvernement iranien.

L'Assemblée qui regroupe les 191 pays membres a approuvé la résolution à l'issue d'un vote assez serré de 71 contre 54, avec 55 abstentions. Cette résolution comme toutes celles adoptées par l'Assemblée générale n'a pas de caractère contraignant mais reflète l'opinion internationale.

Cette résolution a été initiée par le Canada, dont les relations avec Téhéran se sont dégradées après la mort d'une photographe irano-canadienne Zahra Kazemi lors de son emprisonnement en Iran.

Co-parrainée par 33 autres pays, la résolution n'a toutefois pas totalement condamné l'Iran, soulignant que les membres avaient «de sérieuses inquiétudes» concernant une longue liste d'abus. Elle accuse le gouvernement iranien «de l'aggravation de l'évolution de la liberté d'expression et de parole».

L'Iran continue d'utiliser «la torture et d'autres formes de punitions inhumaines et dégradantes» dont des amputations, des exécutions de mineurs, ajoute la résolution selon qui les réformistes, les dissidents religieux et les membres de l'opposition politique sont soumis à des persécutions. Le texte ajoute que l'Iran ne respecte pas les normes internationales de la justice.


18 décembre 2004

L'Europe à portée de missile de l'Iran

Libération : 16 décembre 2004
Des opposants iraniens accusent Téhéran de développer un engin de conception nationale.
Par Jean-Dominique MERCHET

Un essai de défense antimissile américain a échoué mercredi, après que l'engin intercepteur n'a pas réussi à décoller de l'atoll de Kwajalein.
L'Iran construit un nouveau missile, dont la portée serait suffisante pour atteindre Rome et Berlin. Cette information a été récemment fournie par des opposants au régime de Téhéran, le Conseil national de la résistance iranienne (Moudjahidin du peuple). Malgré les démentis de Téhéran, cette information confirme les craintes de nombreux experts (Libération du 9 juin 2004), alors que la communauté internationale soupçonne l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

Baptisé «Ghadr», ce missile serait en cours de développement au sein du centre industriel de Hemmat (nord-est de Téhéran) sous la responsabilité d'un général des Gardiens de la révolution, Ahmed Vahid Dasdjerdi.
Sanctions. Cet engin serait de conception nationale, même si l'Iran bénéficie de la collaboration de spécialistes nord-coréens, chinois et russes. Quatre entreprises chinoises et une nord-coréenne se sont d'ailleurs vu imposer, le 1er décembre, des sanctions par le département d'Etat américain, à cause de leur participation au programme balistique iranien.

Le Ghadr différerait des missiles Shahab, une version locale des No-Dong nord-coréens. Toutefois, de nombreuses incertitudes demeurent sur les caractéristiques et les appellations des engins iraniens.Sa portée maximale serait de 3 000 km, affirment les Moudjahidin du peuple. Lancé depuis le nord-ouest de l'Iran, un missile Ghadr pourrait ainsi atteindre Helsinki, Berlin, Rome ou Naples. A 3 000 km, le missile ne pourrait transporter qu'une charge militaire légère, de l'ordre de 250 kilos.

Le Ghadr serait un engin à trois étages, équipé de moteurs à carburant solide. Il s'agit d'une technologie plus moderne que le carburant liquide, qui permet une mise en oeuvre plus rapide et plus discrète.

Menaçante. Durant l'été, l'Iran a testé avec succès un missile Shahab, qui équipe désormais deux brigades. Le ministre iranien de la défense, Ali Shamkhani, reconnaît que ces missiles ont une portée de 2 000 km. Trop courte, donc, pour atteindre le coeur de l'Union européenne. La République islamique craint d'apparaître trop menaçante à l'égard de l'Europe, où elle a trouvé des oreilles plus attentives qu'aux Etats-unis quant à son programme nucléaire.

Comme sur le nucléaire, les Américains sont plus alarmistes. Au début de l'année, le directeur de la CIA, George Tenet, confiait que l'Iran pourrait tester en vol des missiles à longue portée «dans la seconde moitié de la décennie», c'est-à-dire à partir de 2005. Téhéran se défend en parlant d'un programme spatial civil, destiné à placer des satellites en orbite. Une technologie civile, mais identique à celle nécessaire pour construire des missiles stratégiques.

17 décembre 2004

Craintes d'exécution imminente/ craintes de flagellation

Amnistie Internationale
Iran (action Réseau-Santé) : Leyla 19 ans- Craintes d'exécution imminente/ craintes de flagellation
(12/04)
« Leyla M. », qui a un âge mental de huit ans, risque d’être exécutée à tout moment pour des infractions relevant de la « morale », liées au fait qu’on l’a contrainte à se prostituer quand elle était enfant


Selon un article publié dans un journal de Téhéran le 28 novembre, Leyla M. a été condamnée à mort par un tribunal situé à Arak, ville du centre de l’Iran, lorsqu’elle avait dix-huit ans, et la sentence a maintenant été transmise à la Cour suprême pour confirmation.

Selon un article publié le 5 mai 2004 dans le quotidien Khosaran, Leyla M. a été condamnée à la peine capitale après avoir été déclarée coupable d’« actes contraires à la chasteté ». Les autorités lui reprochent d’avoir tenu une maison close, d’avoir eu des relations sexuelles avec des parents et d’avoir donné naissance à un enfant illégitime. Elle doit subir une peine de flagellation avant d’être exécutée. Elle a apparemment « avoué » les faits qui lui sont reprochés. Cet article indiquait que son cas devait être examiné en appel. D’après les informations publiées dans l’article du 28 novembre, l’appel a eu lieu.


Selon ce second article, des travailleurs sociaux ont évalué les capacités mentales de Leyla M. à maintes reprises, concluant à chaque fois qu’elle avait un âge mental de huit ans. Toutefois, il semble qu’elle n’ait jamais été examinée par les médecins désignés par le tribunal, et qu’elle ait été condamnée à mort sur la seule base de ses « aveux », sans que ses antécédents ni sa santé mentale aient été pris en compte.


D’après l’article du 28 novembre, la mère de Leyla M. l’a forcée à se prostituer alors qu’elle n’avait que huit ans. La fillette a été violée à maintes reprises par la suite. Elle a donné naissance à son premier enfant à l’âge de neuf ans et a été condamnée à 100 coups de fouet pour prostitution à la même époque. Lorsqu’elle avait douze ans, sa famille l’a vendue à un Afghan pour qu’il en fasse son « épouse temporaire ». La mère de cet homme l’a à son tour contrainte à se prostituer, « vendant son corps sans son consentement ». À quatorze ans, Leyla, à nouveau enceinte, a reçu 100 autres coups de fouet, puis a été transférée dans une maternité, où elle a accouché de deux jumeaux. Au terme de ce « mariage temporaire », la famille de Leyla l’a vendue à un homme de cinquante-cinq ans, marié et père de deux enfants, qui faisait venir des « clients » pour la jeune femme à son domicile.


L’article n’indique pas que les proches de la jeune femme aient été poursuivis, pas plus que les hommes à qui elle a été mariée. Aux termes du droit iranien, en cas de « relations sexuelles avec un parent », les deux parties sont coupables. Or, les articles portés à la connaissance d’Amnistie internationale font uniquement référence à des poursuites visant Leyla M.


INFORMATIONS GÉNÉRALES
Le droit iranien reconnaît deux types d’union matrimoniale : le mariage « permanent » et le mariage « temporaire », celui-ci pouvant durer de vingt-quatre heures à quatre-vingt-dix-neuf ans. Un homme peut avoir jusqu’à quatre épouses « permanentes » et de nombreuses épouses « temporaires ».


L’Iran est tenu de respecter les dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), auquel il est partie. Or, cet instrument prévoit qu’« une sentence de mort ne peut être imposée pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans. » Les autorités iraniennes envisagent actuellement d’adopter un texte (le projet de loi relatif à l’établissement de tribunaux pour mineurs) qui interdirait d’appliquer la peine de mort pour des infractions commises par des personnes de moins de dix-huit ans. L’article 41 de cette loi prévoit que les autorités doivent faire examiner les mineurs délinquants par des psychiatres et des travailleurs sociaux.

Les autorités iraniennes ont exécuté au moins trois mineurs délinquants en 2004. En outre, le 12 novembre 2004, un adolescent de quatorze ans est mort après s’être vu infliger 85 coups de fouet pour avoir mangé en public pendant le ramadan. Selon des informations non confirmées, le câble métallique utilisé pour le flageller l’a frappé à l’arrière de la tête, provoquant une hémorragie cérébrale.


Écrire à :
Responsable du pouvoir judiciaire :
His Excellency Ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi
Ministry of Justice, Park-e Shahr
Téhéran
République islamique d'Iran
Courrier électronique : irjpr@iranjudiciary.org (veuillez préciser « Please forward to HE Ayatollah Shahroudi »)

Envoyer copie à :
Ambassade de la République Islamique d'Iran
Son Excellence M. Seyed Mohammad Ali MOUSAVI
Ambassadeur
Ambassade de la République Islamique d'Iran
245, rue Metcalfe
Ottawa (Ontario) K2P 2K2
Canada
Télécopieur: (613) 232-5712

16 décembre 2004

Une dirigeante iranienne en exil accuse l’UE de complaisance vis-à-vis de Téhéran


15.12.2004
Reuters : 15 décembre – Une dirigeante en exil de l’opposition iranienne a accusé les Etats de l’Union européenne mercredi de complaisance vis-à-vis de Téhéran et les a appelés à soutenir un changement de régime en Iran.

Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, l’aile politique du mouvement de guérilla des Moudjahidines du peuple, s'est exprimée dans une réunion privée au parlement européen.

« La complaisance européenne a fourni une ample occasion aux mollahs de se rapprocher de la bombe atomique », a-t-elle déclaré en évoquant les dirigeants religieux de l’Iran.

Maryam Radjavi prenait la parole deux jours après que les ministres des affaires étrangères britannique, français et allemand ainsi que le chef de la politique étrangère de l‘Union européenne, Javier Solana aient ouvert des négociations avec l’Iran concernant un accord à long terme sur la coopération nucléaire, économique et de sécurité après que Téhéran ait accepté de suspendre l'enrichissement d'uranium qui pourrait l'aider à fabriquer la bombe atomique.

Les USA et l’UE considèrent tout les deux les Modjahedines du peuple comme une organisation terroriste.

Maryam Radjavi a appelé l’UE à retirer le groupe de sa liste d’organisations hors-la-loi, car cela représentait un obstacle au changement politique en Europe.

Maryam Radjavi était accueillie par Alejo Vidal-Quadras, un vice président du parlement européen, et deux eurodéputés qui co-président un groupe « Les Amis d’un Iran Libre », Paulo Casaca d’Italie et Struan Stevenson de Grande Bretagne.

08 décembre 2004

Sept trafiquants de drogue pendus publiquement en Iran



AFP: 7 décembre - Sept trafiquants de drogue ont été pendus en place publique mardi matin à Zahédan (sud-est de l'Iran), a rapporté le quotidien conservateur Kayhan.

Abdol-Majid Forgan, Ziaolhagh Kordraji, Alireza Lavarzehi, Jomee Ghar-Ghij, Bidollah Ghar-Ghij, Naïm Gholjeie et Mohammad Ghos Hassan-Zehi ont été exécutés pour trafic international de drogue et attaques armées contre les services de sécurité.

Selon un décompte tenu à partir des informations de la presse iranienne, 94 personnes ont été exécutées en Iran depuis le 1er janvier 2004, dont 61 depuis le 1er juillet.

En 2003 et 2002, il y avait eu respectivement 108 et 113 exécutions, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International.

Le meurtre, l'attaque à main armée, le viol, l'apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d'opium saisis sont punis de mort en Iran.

07 décembre 2004

Droits de l'Homme dans l'UE: l'Iran «gravement préoccupé» !!!

5/12/2004
© ATS : 13:46
TÉHÉRAN - L'Iran s'est dit «gravement préoccupé» par la situation des droits de l'Homme dans l'Union européenne (UE). Téhéran a évoqué les sentiments anti-musulmans qui se développent selon lui aux Pays-Bas après l'assassinat du réalisateur Theo van Gogh.

«Nous sommes gravement préoccupés pour les droits de l'Homme en Europe», a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères Hamid Reza Assefi, répondant aux inquiétudes de Bruxelles sur la détérioration des droits de l'Homme dans la République islamique.

«Nous attendons des Européens qu'ils prennent les mesures nécessaires pour qu'on n'assiste plus aux violations des droits des musulmans, des minorités et des étrangers», a-t-il ajouté.

«Aux Pays-Bas, les agissements épouvantables d'un individu ont provoqué les musulmans, des mesures radicales ont ensuite été prises par les milieux anti-islamiques», a-t-il dit, faisant apparemment référence au cinéaste Theo van Gogh. Critique virulent de l'islam, le réalisateur a été assassiné le 2 novembre. Son meurtrier présumé, Mohammed Bouyeri, un Maroco-Néerlandais, aurait agi au nom de l'islam radical.

L'ambassadeur des Pays-Bas à Téhéran, dont le pays préside actuellement l'UE, a déposé le 24 novembre une protestation formelle auprès de l'Iran contre les arrestations de journalistes, d'activistes et de membres des communautés religieuses chrétienne et baha'ie (religion syncrétiste née en Iran au XIXe siècle et prônant la paix universelle).

Le Parlement européen a adopté fin octobre une résolution selon laquelle «la situation (des droits de l'Homme) s'est détériorée en Iran depuis les élections législatives de février». Le texte s'alarme de la multiplication des atteintes à la liberté de la presse.

04 décembre 2004

Quelque 200 aspirants kamikazes prêtent serment

Associated Press (AP)
02/12/2004 15h57
Quelque 200 jeunes hommes et femmes se sont réunis, masqués, dans un cimetière de Téhéran, pour jurer de s'engager à mener des attentats-suicide contre les Américains en Irak et contre les Israéliens.

Cette cérémonie était organisée par le Quartier général pour la commémoration des martyrs du mouvement islamique global, obscur groupuscule qui cherche depuis juin des candidats au «martyre» volontaires pour des attentats-suicide.

Ali Mohammadi, porte-parole du mouvement, a décrit le groupe ayant prêté serment comme la «première unité de commandos-suicide», même si un autre responsable du groupe affirme que des attentats ont déjà eu lieu en Israël.
Des épouses, des maris et des enfants accompagnaient ces volontaires au cimetière.

Au cours de la cérémonie a été inauguré un monument de pierre haut de deux mètres, commémorant l'attentat au camion piégé de 1983 contre les forces américaines à Beyrouth, au Liban, qui avait causé la mort de 241 Marines, considérée comme «le plus important attentat-suicide contre le blasphème global».

L'attentat avait eu pour conséquence le retrait des forces américaines du Liban quelques mois plus tard. En 2003, un juge fédéral américain avait mis en cause l'Iran pour cet attentat, estimant que Téhéran devrait verser des compensations.

02 décembre 2004

L'un des avocats de la famille Kazemi empêché de quitter l'Iran (Isna)

01/12
AFP 17:17 L'un des avocats de la famille de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, morte en détention en Iran, a été empêché de quitter la République islamique, a indiqué mercredi l'agence estudiantine Isna.

Mohammad Seifzadeh a tenté de prendre l'avion pour faire un voyage privé, mais en a été empêché, a rapporté l'agence sans préciser la date de cette interdiction.

Zahra Kazemi, 56 ans, arrêtée fin juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant la prison d'Evine à Téhéran, est morte d'une hémorragie cérébrale en juillet après avoir reçu des coups lors de sa détention.

Les avocats de sa famille, qui comptent le Nobel de la paix Shirin Ebadi, ont accusé la justice de partialité dans le procès qui s'est terminé sur l'acquittement du seul accusé et le classement du dossier.

M. Seifzadeh est chargé aussi du cas de plusieurs journalistes, utilisateurs d'internet et dissidents arrêtés au cours d'une campagne lancée par la justice, aux mains des conservateurs.

L'un de ses clients, le journaliste et activiste Mahboubeh Abbasgholizadeh, a été relâché sous caution mardi après un mois de détention, ont indiqué des médias.

L'Union européenne a protesté récemment auprès des autorités iraniennes contre les arrestations et les pressions contre les journalistes, les organisations non gouvernementales et les membres des minorités religieuses.

Dimanche, Isna avait rapporté qu'un journaliste dissident, Issa Saharkhiz, avait été empêché de quitter l'Iran alors qu'il souhaitait se rendre à une conférence aux Pays-Bas.

01 décembre 2004

La réponse des mollahs à Brigitte Bardot

Scoop France-Echos : la réponse des mollahs à B.B.
Le 27 octobre, Brigitte Bardot à l'ambassadeur de la République Islamique d'Iran en France à propos des condamnations à mort d'adolescent(e)s.
Voir notre article « Lapidation d'adolescentes : B.B. écrit aux mollahs iraniens » ).
Les mollahs ont répondu !
Voici la lettre :
Ambassade de la République Islamique d'Iran
Paris, le 18 novembre 2004
Au nom de Dieu,
Madame,
Suite à votre courrier en date du 27 octobre 2004, j'ai l'honneur de vous adresser ce courrier afin d'attirer votre attention sur les points suivants.

La nouvelle de la condamnation à la lapidation voire l'exécution d'une adolescente iranienne est complètement inexacte et je déments officiellement et formellement cette nouvelle. Par ailleurs, d'après les procédures actuelles appliquées dans le système judiciaire iranien, la peine de lapidation n'est plus appliquée en Iran. D'ailleurs, je tiens à attirer votre attention sur le communiqué du 9 novembre 2004 du ministère français des affaires étrangères, qui résulte d'une vérification à travers l'ambassade de France à Téhéran en liaison avec la présidence néerlandaise de l'union européenne, affirmant que l'information sur cette condamnation à la lapidation était inexacte. Selon le communiqué « cette condamnation à la lapidation, qui avait été annoncée par la presse locale iranienne à tort, n'a jamais été prononcée ».

Aussi aurions nous pu, peut être, espéré (sic) qu'une personnalité de premier plan, ayant prêté son image à Marianne, symbole de la république française, et qui est considérée comme une référence dans l'opinion publique, préalablement à toute action ou déclaration hâtive, et surtout avant tout jugement, prenne la peine de vérifier l'exactitude des informations ou des rumeurs qui sont portées à sa connaissance.

Par ailleurs, je saisis l'occasion afin de porter à votre connaissance que 60% de la population iranienne (estimée à 69 millions d'habitants) est composée de jeunes de moins de 25 ans et, grâce à cette jeunesse active et dynamique, dans l'ensemble des domaines (éducatif, social, professionnel, …) mon pays construit son avenir sur la base des valeurs nationales et universelles.

Au terme, je me permets d'attirer votre attention sur le fait que d'après les informations fournies par toutes les organisations humanitaires ainsi que les médias français, au cours de l'année dernière seulement, plus de 100 mille femmes et enfants irakiens ont péri, directement ou indirectement, à cause de l'injustice et l'oppression des forces d'occupation américaine. Aussi, toute action de solidarité et toute forme d'expression de sentiments pour sauver ces femmes et enfants irakiens, revêt une très grande importance.

Vous remerciant par avance de votre obligeance, je vous prie d'agréer, Madame, l'assurance de ma considération distinguée.
Attaché de presse (illisible)
A l'attention de madame Brigitte Bardot

30 novembre 2004

Appel urgent de la commission des femmes du CNRI ...

Appel urgent de la commission des femmes du CNRI pour empêcher la lapidation d’une femme en Iran

Les bourreaux du régime misogyne des mollahs se préparent à exécuter un décret de lapidation prononcé contre Mme Hadjieh Esmaïlvand dans la prison de Jolfa, dans la province d’Azerbaïdjan de l’ouest dans trois semaines

Hadjieh (Habibeh) purge une peine de prison depuis janvier 2000. Au début, les tribunaux des mollahs l’avaient condamnée à être exécutée, mais quand sa condamnation a été envoyée à la cour suprême, la simple exécution a été commuée en lapidation.

Le décret officiel de lapidation de Hadjieh Esmaïlvand promulgué et approuvé par l’appareil judiciaire criminel des mollahs est paru dans le journal Modjahed n° 787 du 21 septembre 2004.

D’autres informations montrent qu’une prisonnière du nom de Najmeh Vossough Razavi, 24 ans, étudiante en droit, a été condamnée à mort et que sa peine a été confirmée par la cour suprême. Najmeh Vossough doit être pendue la semaine prochaine.

Selon des informations publiées dans la presse officielle, au moins quatre femmes ont été pendues depuis le début de 2004, alors que douze autres ont été condamnées à mort. Une autre jeune femme de 24 ans, Tayebeh, a été condamnée à mort le 17 novembre.

Une députée du Majlis (parlement) des mollahs a été citée par la presse officielle le 20 novembre disant que les prostituées n’existeraient plus si on en pendait dix.

Etant donné la condamnation du régime des mollahs par le troisième comité de l’Assemblée générale de l’ONU le 17 novembre 2004 exprimant une profonde préoccupation sur la poursuite des exécutions, des arrestations arbitraires, de l’usage de la torture, des amputations, du fouet et de la discrimination systématique contre les femmes, la commission des femmes du CNRI appelle le Haut commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme et toutes les organisations de défense des droits de l’homme d’entreprendre une action internationale urgente pour sauver la vie de ces femmes, notamment de Hadjieh Esmaïlvand qui doit être lapidée.


Commission des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 29 novembre 2004

28 novembre 2004

Affaire Kazemi: l'Iran met en garde le Canada

Radio Canada


L'Iran ne veut surtout pas que le Canada poursuive ses démarches dans l'affaire du meurtre de la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi. Le ministère des Affaires étrangères de l'Iran a adressé une mise en garde, dimanche, au nouvel ambassadeur du Canada dans ce pays s'il tentait de faire rouvrir ce dossier.

« Si quelqu'un entre en Iran avec une telle mission, il aura des problèmes, a déclaré Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Cela est une affaire interne de la République islamique d'Iran ».

Le gouvernement canadien a répliqué à cette mise en garde en affirmant que son nouvel ambassadeur en Iran poursuivra ses démarches afin de faire la lumière sur l'affaire Kazemi.

Cette semaine, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Pierre Pettigrew, annonçait l'envoi en Iran d'un nouvel ambassadeur, quatre mois après le rappel de son représentant à Téhéran pour protester contre les lacunes du système judiciaire iranien dans l'affaire Kazemi.

« Le fait que justice n'a pas été rendue soulève l'indignation des Canadiens et des Canadiennes. Nous poursuivrons vigoureusement nos démarches dans cette affaire », a affirmé, mardi, le ministre Pettigrew en annonçant cette nomination.

Zahra Kazemi, arrêtée fin juin 2003 alors qu'elle prenait des photos devant la prison d'Evine, à Téhéran, est morte d'une hémorragie cérébrale en juillet après avoir reçu des coups lors de sa détention.

Le 24 juillet, un tribunal de Téhéran a acquitté l'agent des renseignements mis en cause. La justice a estimé que la journaliste pouvait être morte accidentellement.

198 journalistes et cyberdissidents ...

24/11/2004
RSF : 198 journalistes et cyberdissidents en prison, 9 disparus
AFP : 15:26
Reporters sans frontières (RSF) a souligné mercredi, à l'occasion de la 15ème journée internationale de soutien aux journalistes emprisonnés, que 198 journalistes et cyberdissidents sont emprisonnés et neuf ont disparu "pour avoir voulu nous informer".
Alors que les médias ont beaucoup parlé des journalistes français Christian Chesnot et Georges Malbrunot, retenus en otages en Irak depuis le 20 août, et de Mohamed Al-Joundi, leur chauffeur syrien libéré depuis, l'objectif de cette journée était de dire "attention, il y en a d'autres dont on parle moins", a expliqué Robert Ménard, secrétaire général de RSF lors une conférence de presse mercredi à Paris.
Pour l'occasion, une banderole avec les noms des 198 journalistes et cyberdissidents formant la silhouette d'une personne lisant un journal, a été déployée sur la façade de l'Hôtel de ville.
Actuellement, 128 journalistes sont emprisonnés dans le monde "pour avoir fait leur métier", ainsi que 70 cyberdissidents et neuf journalistes ont disparu depuis 2000, notamment les Français Fred Nérac (disparu en Irak en mars 2003) et Guy-André Kieffer (disparu en avril 2004 en Côte d'Ivoire).
Plus de 80% des journalistes emprisonnés le sont dans six pays, a souligné RSF, citant la Chine (26 journalistes et 62 cyberdissidents), Cubajournalistes), l'Iran (15), l'Erythrée (14) le Népal (12) et la Birmanie (11)."
Dans ces six pays, les sujets interdits ne manquent pas", ajoute l'association de défense de la liberté de la presse, citant "la corruption en Chine, les violations des libertés à Cuba, les luttes d'influence entre réformateurs et conservateurs en Iran, le conflit avec l'Ethiopie en Erythrée, la guérilla maoïste au Népal ou les idées que défend le Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en Birmanie".

Reporters sans frontières

23.11.2004
La justice iranienne ou le triomphe de l'impunité Six ans après les assassinats en série d'intellectuels et de journalistes, les familles toujours dans l'attente
Alors que les familles Kazemi, Forouhar, Charif, Mokhtari, Pouyandeh et Davani - pour ne citer qu'elles - attendent toujours de connaître la vérité sur le sort de leurs proches, intellectuels et journalistes assassinés, les auteurs et les commanditaires de ces meurtres s'apprêtent à célébrer les six années d'impunité dont ils ont bénéficié. Six longues années d'une impunité quasi totale et qui ne semble pas près de s'arrêter tant la justice iranienne a apporté maintes fois la preuve de sa complicité et de son hypocrisie dans ces affaires.
« L'interdiction faite aux familles des victimes de manifester pour marquer le sixième anniversaire des assassinats d'intellectuels et de journalistes reflète l'obstruction et la mauvaise foi de la justice iranienne, entre les mains des conservateurs au pouvoir », a déclaré Reporters sans frontières. « Dans l'affaire du meurtre de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, la justice iranienne s'est encore illustrée par ses dénis de justice, ses manipulations et ses mensonges qui garantissent une impunité durable aux commanditaires, notamment quand ils exercent des fonctions au plus haut niveau de l'Etat. »
L'une des plus intolérables illustrations de cette impunité est sans conteste la nomination, en juin 2004, de l'ancien ministre des Renseignements, Ghorbanali Dorri-Najafabadi, au poste de procureur de la République par le chef suprême de l'autorité judiciaire, l'ayatollah Shahroudi. L'ancien ministre avait été directement mis en cause dans le dossier des assassinats en série, mais sans être jamais poursuivi.
Akbar Ganji, l'un des rares journalistes à avoir enquêté sur cette série d'assassinats à la fin des années 90, est incarcéré depuis le 22 avril 2000 à la prison d'Evine (nord de Téhéran). Il avait publié plusieurs articles sur ces affaires dans le journal Sobh-é-Emrouz mettant en cause le procureur du tribunal du clergé, Mohseni Egeie, ainsi que des responsables politiques de l'époque parmi lesquels Ali Fallahian ou Hashemi Rafsandjani, potentiel successeur de M. Khatami à la présidence de la République.
Quant à l'avocat des familles des victimes, Nasser Zarafshan, arrêté le 7 août 2002, il est toujours emprisonné. En mars 2004, un tribunal militaire l'a reconnu coupable de "divulgation des éléments du dossier" et l'a condamné à cinq ans de prison.
En novembre et décembre 1998, plusieurs intellectuels et opposants ont été assassinés en Iran, dont Darioush et Parvaneh Forouhar, figures emblématiques de l'opposition libérale, Majid Charif, éditorialiste pour le mensuel Iran-é-Farda, et les écrivains-journalistes Mohamad Makhtari et Mohamad Jafar Pouyandeh. Quelques mois auparavant, Pirouz Davani, rédacteur en chef de la revue Pirouz (« Victoire » en persan) disparaissait. Son corps n'a jamais été retrouvé. Cette vague d'assassinats et cette disparition avaient provoqué à l'époque la mobilisation d'une grande partie de la presse réformatrice.
En janvier 1999, le ministère des Renseignements avait reconnu officiellement l'implication de certains de ses agents et annoncé l'arrestation de dizaines de suspects. En janvier 2001, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre des époux Forouhar, quinze agents du ministère des Renseignements ont été condamnés : trois à la peine de mort et douze à des peines de prison. Trois autres personnes soupçonnées d'être impliquées ont été acquittées. L'affaire a été renvoyée devant la Cour suprême qui a confirmé le verdict. Seules deux personnes ont été condamnées à quinze ans de prison. En ce qui concerne l'affaire Davani, les autorités n'ont jamais cherché à élucider cette disparition. Quant à Majid Charif, son meurtre n'a jamais donné lieu à une enquête.
De même, aucun des commanditaires des assassinats de 1998 n'a été inquiété. Les familles des victimes, que Reporters sans frontières soutient, ont porté plainte devant les instances judiciaires internationales.
Dans l'affaire Zahra Kazemi, photographe irano-canadienne décédée lors de sa détention en juillet 2003, la justice iranienne a encore une fois fait preuve d'une duplicité et d'une hypocrisie sans bornes. Interpellée le 23 juin 2003, alors qu'elle photographiait des familles de détenus devant la prison d'Evine, Zahra Kazemi est vraisemblablement décédée le 10 juillet. Après avoir tenté de dissimuler les causes de sa mort pendant près d'une semaine, les autorités iraniennes ont finalement reconnu qu'elle avait été battue à mort.
Suite à une enquête parlementaire iranienne et sous la forte pression du Canada et de la communauté internationale, la justice a désigné un agent des services de renseignements, l'un des interrogateurs de Zahra Kazemi pendant sa détention, comme responsable de sa mort. Celui-ci a été inculpé avant d'être innocenté après un simulacre de procès, le 24 juillet 2004. Les avocats de la famille de la victime avaient demandé, lors du procès, à voir comparaître Mohammad Bakshi, agent de la prison d'Evine sous l'autorité du procureur de Téhéran, Saïd Mortazavi, et cinq hauts responsables judiciaires présents lors de l'interrogatoire. Le tribunal de Téhéran a refusé cette demande et expédié le procès en deux jours. Pourtant, différentes commissions d'enquête iraniennes avaient mis en cause ces fonctionnaires. Quelques jours après cette parodie de procès, la justice iranienne revenait sur toutes les conclusions de l'enquête et déclarait que Zahra Kazemi était décédée de manière « accidentelle ».

18 novembre 2004

Bulletin mensuel d’informations...

AFIF INFOS : ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran
Octobre 2004
afifem2001@yahoo.fr
Etudes supérieures limitées
Quotidien Emrouz, 28 septembre
L’une des commissions du parlement a remis à l’ordre du jour le projet de loi limitant l’accès des filles à certains disciplines universitaires sous prétexte de « l’insuffisance de la force physique »… Pour les défenseurs de cette loi, « c’est la solution la plus logique pour baisser le nombre élevé des candidates aux études supérieures »…

Stade de foot interdit aux Iraniennes
Quotidien Chahrvand, 1er octobre
Alors que l’accès sera strictement interdit aux Iraniennes, seules les Allemandes résidant en Iran accompagnées de leurs maris seront permises d’assister au match amical du football entre l’Iran et l’Allemagne (le 10 octobre) au stade de « Liberté » à Téhéran.

Aucune remise de prix aux femmes « mal habillées »
Site des Femmes d’Iran, 1er octobre
Dans un communiqué, le directeur du festival national du théâtre « la Défense sacrée » a déclaré que les femmes artistes portant des vêtements moulants ne seront pas récompensées. Il a mis les participantes en garde contre le maquillage exagéré, les tenues moulantes ou courtes, le comportement "exhibitionniste et grossier", ainsi que la mixité avec les hommes. Il a menacé, par ailleurs, de ne pas assister à la soirée de remise des prix et même l’annuler si les femmes artistes ne respectent pas ses consignes…

Pendu pour vol à main armée
SDA-ATS Service News – Téhéran, 2 octobre
Un Iranien reconnu coupable de vol à main armée a été pendu en public à Ahvaz (sud-ouest), a rapporté le quotidien "Jomhouri Eslami". Il a été exécuté sur l'une des places de la ville…
Le meurtre, l'attaque à main armée, le viol, l'apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, sont punis de mort en Iran.

Exécutions et condamnations à mort
Secrétariat du CNRI, 2 octobre
Selon les médias officiels, deux prisonniers… vont être pendus le 4 et le 5 octobre à Téhéran. Un prisonnier à Ahwaz (sud), deux autres à Saveh (nord) et un autre à Karadj (ouest de Téhéran) ont été pendus entre les 27 et 29 septembre. Le régime des mollahs a également condamné à mort sept prisonniers la semaine dernière. Deux prisonniers ont été amputés de la main droite et du pied gauche à Ahwaz en septembre...

Concert de femmes annulé
Quotidien officiel Keyhan, 3 octobre
« Grâce à l’intervention de jeunes croyants et du hezbollah de la ville de Zanjan (au centre), le 1er concert de musique féminin qui allait se tenir dans cette ville n’a pas eu lieu… », a rapporté Keyhan. La protestation violente de quelques membres de Hezbollah devant la salle de concert a entraîné l’annulation définitive de celui-ci.

Privatisation à grande échelle
AFP – Téhéran, 3 octobre
L'Iran a levé les obstacles constitutionnels à une privatisation à grande échelle d'une économie souffrant durement d'un monopole ultra prépondérant de l'Etat... Le Conseil de discernement a autorisé samedi le gouvernement à privatiser de vastes secteurs jusqu'alors protégés par les articles 43 et surtout 44 de la loi fondamentale, tels que la banque et les transports, et les industries pétrolières et gazières en aval de la filière. Mais il a réaffirmé le monopole de l'Etat sur la ressource pétrolière et gazière…

Gifle au cabinet Khatami
AFP – Téhéran, 3 octobre
Le Parlement a infligé dimanche une nouvelle gifle au gouvernement de Khatami, désormais impuissant à rendre les coups, en votant la destitution du ministre des Transports…
Les députés ont refusé la confiance à Ahmad Khoram, ministre depuis trois ans, lui reprochant l'hécatombe sur les routes et dans les airs, le désordre voire la corruption de son ministère, mais aussi une politique trop favorable aux investisseurs étrangers…
"L'an dernier, 25.350 personnes sont mortes sur les routes, soit 5.600 de plus qu'il y a trois ans", a déclaré le député Ali Ahmadi. "Au cours des deux premiers mois de l'année, 4.480 personnes sont mortes, 74 par jour, 24% de plus que l'an dernier sur la même période", a-t-il ajouté.
Les catastrophes aériennes des dernières années, le drame ferroviaire de Neishabour (289 morts le 18 février) ont été retenus contre M. Khoram, dont le prédécesseur est mort dans un accident d'avion.
La majorité du Parlement a aussi imputé à M. Khoram l'attribution à une société turque d'un contrat d'exploitation du nouvel aéroport de Téhéran.
Les forces armées ont fermé en mai, manu militari, l'aéroport qui venait d'accueillir son premier vol commercial après des années de vicissitudes et de retards. Selon elles, l'octroi du marché à la société turque TAV (Tepe-Akfen-Vie) menace la sécurité nationale. L'aéroport n'a toujours pas rouvert…

Séparation des sexes dans les voitures
Site des Femmes d’Iran, 4 octobre
Pour délivrer la carte du parking aux étudiants, « l’Université libre de Téhéran-Sud » leur fait signer une attestation selon laquelle « la mixité dans les véhicules est, dans toute circonstance, formellement interdite », ainsi que « seule la partie gauche du parc de stationnement est réservée aux femmes ».
Une affiche à l’entrée de la salle de prière de la faculté technique met également en garde les étudiantes : « Le maquillage est formellement interdit, les contrevenantes sont passibles d’apparition devant un comité de discipline.»

Condamnation à mort pour trafic d'antiquités
ATS, le 4 octobre
Deux hommes, poursuivis pour des fouilles illégales sur le site archéologique de Jiroft (sud), accusés de trafic d'antiquités avec l'étranger ont été condamnés à mort, ont rapporté les médias d'Etat dimanche.
C'est la première fois que de telles activités sont punies de la peine capitale, a affirmé à l'AFP le service juridique de l'Organisation iranienne du patrimoine.
"Nous espérons que les exécutions auront lieu à Jiroft même pour mettre fin au trafic", a déclaré à la télévision le chef de la justice de la province de Kerman…

Des missiles d'une portée de 2.000 km
Reuters – Téhéran, 5 octobre
L'ex-président iranien, le très influent Akbar Hachemi Rafsandjani, a annoncé mardi que l'Iran était en possession de missiles d'une portée de 2.000 km, ce qui lui permettrait d'atteindre Israël ou le sud-est du continent européen…

L'Iran annule des concerts organisés par l'ambassade de Suisse
Swissinfo - Téhéran, 5 octobre
L'Iran a annulé quatre concerts de musique classique organisés par l'ambassade de Suisse à Téhéran qui devaient avoir lieu cette semaine à Chiraz et à Téhéran… Selon des sources diplomatiques, des doléances d'extrémistes seraient à l'origine de cette décision…
L'ambassade d'Italie a également été visée. Deux concerts de jazz mis sur pied par la représentation diplomatique ont été annulés à la fin septembre et au début octobre...

Rassemblement des étudiantes
Quotidien Iran, 6 octobre
Pour protester contre la mauvaise condition d’hébergement et de services, 650 étudiantes du foyer universitaire Salamat se sont rassemblées lundi devant l’université Allameh Tabatabaï [à Téhéran].
Un autre rassemblement pour les mêmes motifs a été organisé par les étudiants de l’université de Sabzevar (nord-est).

Exécution d’une femme
Journal Hamchahri, 6 octobre
Fatemeh, une jeune femme accusée de meutre de son mari, a été condamnée à être exécutée le 13 octobre à Téhéran… [devant la protestation internationale, l’exécution est reportée à une date ultérieure].

7 exécutions en deux jours
Secrétariat du CNRI, 6 octobre
Selon la presse officielle, le 5 octobre, le régime… a pendu 4 prisonniers à Salmanchahr (nord)…
Le jour précédent, « les bourreaux du régime ont pendu en public au carrefour Robat d’Ispahan un jeune prisonnier nommé Mehrzad Vajeb Alvoghough. Il a été exécuté sous les yeux de sa femme et de son enfant. La foule révulsée par cette scène de pendaison d’un père devant son enfant, s’est mise à hurler des protestations »…

Suicides de femmesQuotidien
Hamchahri, 7 octobre
Dans un rapport, le comité des Affaires de femmes et de jeunes de Larestan (sud) a fait état de la dégradation de la situation des femmes dans la région de Fars.
D’après ce rapport, outre la dépression et les maladies psychiques, 20 femmes se sont données la mort dans l’année en cours et 85 cas de divorce ont été enregistrés depuis 4 mois…

Quotidien Iran, 7 octobre
Hier matin, une étudiante de l’université de Bojnourd (nord-est) s’est immolée par le feu.

Amnesty International: au moins 1146 exécutions en 2003
SDA-ATS, 8 octobre …
Le plus grand nombre d'exécutions ont lieu aux Etats-Unis, en Iran, en Chine et au Vietnam. Même des peines capitales prononcées contre des mineurs ne sont pas un tabou dans beaucoup de pays…

Violences envers les femmes
ISNA, 9 octobre
La conclusion d’une enquête nationale effectuée dans 28 provinces depuis 2001 sur les violences infligées aux femmes en Iran est enfin publiée.
L’enquête révèle que :
- Les phases les plus violentes dans la vie des femmes sont : la première année du mariage, la grossesse, après la naissance des enfants, les périodes des difficultés financières et l’âge moyen...
- Les reproches et les critiques permanentes, la colère et la sévérité des hommes sont parmi les violences journalières les plus citées.
- Les menance de tuer les enfants, de divorcer, de prendre une autre femme, de vendre le bien familial, … et les insultes sont également répandues comme violences quotidiennes.
- La violence conjugale touche 66% des familles interrogées.
- L’interférence de « la première épouse » est considérée par certains hommes l’élément essentiel qui perturbe la vie commune…
- Pour 64% des interrogées, le mariage forcé est une violence destructrice.
- Tandis que les violences physiques envers les femmes sont plus fréquentes dans les zones rurales, les Iraniennes subissent davantage les violences sexuelles dans les zones urbaines…

Crimes d’honneur en hausse
ISNA, 11 octobre
Saar Mohammad Nourri, le n° 2 des Forces de l’ordre a annoncé une croissance de 4% de crimes d’honneur commis cette année par rapport à l’an passé.

Pas de prison pour le non-paiement de pension alimentaire
ISNA, 11 octobre
Le chef du pouvoir judiciaire s’est déclaré contre l’emprisonnement des hommes qui ne versent plus de pension alimentaire à leur ex-épouse.

Exécution imminente de Fatemeh Haghighat Pajouh
Amnesty International, 11 octobre
Fatemeh Haghighat Pajouh, 33 ans, aurait été condamnée à la peine capitale pour le meurtre de son mari, qui aurait tenté de violer sa fille de quinze ans, issue d’un premier mariage. D’après certaines sources, cette femme risque d’être exécutée très prochainement.
Selon les informations relayées le 6 octobre par le quotidien iranien Etemad, Fatemeh Haghighat Pajouh aurait tué son mari en 1997. Au cours de son procès, elle a affirmé que son époux, âgé de trente ans et nommé Bahman, était toxicomane, et qu’il n’avait jamais caché l’intérêt qu’il portait à sa fille de quinze ans. Elle a par ailleurs indiqué au juge de première instance que Bahman avait déclaré avoir perdu la jeune fille au jeu. Lorsqu’elle a appris, par la suite, qu’il avait essayé de la violer, elle l’a tué.
On ignore la date à laquelle Fatemeh Haghighat Pajouh a été arrêtée. Selon le journal Etemad, sa peine a été confirmée par la Cour suprême, mais on ne dispose pas d’informations supplémentaires quant au moment où cette décision a été rendue. En Iran, toute condamnation à mort doit être validée par la Cour suprême avant sa mise en application. D’après Etemad, Fatemeh Haghighat Pajouh pourrait être exécutée dans les prochains jours.

Démission du vice-président
Reuters – Téhéran, 12 octobre
Le vice-président iranien Mohammad Ali Abtahi a annoncé mardi qu'il avait démissionné de son poste…
L'imam… et ancien parlementaire Madjid Ansari remplace Abtahi au poste de vice-président chargé des affaires juridiques et parlementaires. Le gouvernement iranien compte six vice-présidents.
"Depuis la formation du (nouveau) parlement, j'ai présenté trois fois ma démission au président", a rappelé Abtahi sur son site internet.
"Je n'arrivais pas à mettre en place une coopération entre le parlement et le gouvernement", a-t-il expliqué.

Arrestation de journalistes Internet
Libération, 14 octobre
Les autorités iraniennes ont arrêté au moins six journalistes auteurs d’articles ou de chroniques sur les sites Web d’information, qui connaissent un large succès en Iran.

Meurtre d’un invité
AFP, 16 octobre
Lors de l’attaque des forces de l’ordre à une soirée mixte dans la ville de Karadj, l’un des invités a été tué par un agent.

12 millions Iraniens vivent dans la pauvreté absolue
Quotidien Khorassan, 16 octobre
D’après un rapport présenté lors d’un séminaire sur le rôle du secteur privé dans le programme du développement de l’ONU (UNIDO) au 3ème millénaire à Téhéran, plus de 12 millions Iraniens(15 à 20%) vivent à l’heure actuelle en dessous du seuil de la pauvreté.

400 mille jeunes incarcérés par an
Quotidien Hamvatan salam, 16 octobre
Majid Abhari, professeur d’université a indiqué que la pauvreté culturelle et économique pousse tous les ans 400 000 jeunes de 15 à 30 ans vers les prisons du pays…

Amputation des doigts d’un voleur récidiviste
AFP, 16 octobre
Un Iranien reconnu coupable de plusieurs vols a été amputé jeudi de quatre doigts de sa main droite, a rapporté samedi le quotidien Jomhouri Eslami.
L’homme, Hamid H, avait été arrêté en septembre 2003 dans la ville d’Ahwaz (sud-ouest) après plusieurs cambriolages…

ONU : Participation des Iraniennes au marché du travail inférieur même aux pays du Golfe
Agence de presse Sina, 17 octobre
… Bien que cette année les filles représentent 62% de réussites aux concours universitaires, leur part dans le secteur de l’emploi est minime.
Selon les statistiques, seul 11% de la population active urbaine est constituée de femmes parmi lesquelles 25% sont diplômées d’études supérieures.
D’après les derniers travaux de UNDP, la participation des femmes dans le marché du travail en Iran est encore plus faible que celle dans les pays arabes du Golfe Persique tel que Koweït…
Le sociologue Gholam-Abbas Tavasoli estime qu’en Iran, le nombre des femmes sans emploi est supérieur aux actives. Seul 10 à 12% de la population active est composée des Iraniennes de 15 à 46 ans…

Alerte : Une Iranienne de 13 ans condamnée à mort par lapidation
Site Proche Orient.info, 17 octobre
Le Comité de Coordination du Mouvement estudiantin pour la Démocratie en Iran nous informe que Jila, une jeune Iranienne de 13 ans, a été condamnée à mort.
Après avoir eu des relations sexuelles avec son frère de 15 ans - qui vient lui-même d'être condamné à recevoir 180 coups de lanière de cuir - un juge de la ville de Marivan (Kurdistan iranien) vient de prononcer, dans le cadre de la charia, sa condamnation à mort par lapidation.
Le Comité des étudiants lance une alerte et demande aux États civilisés de se mobiliser.

Jila Izadi ne sera pas lapidée
IRNA, 17 octobre
Selon une source judiciaire, la petite fille de Marivan, Jila, [13 ans] accusée d’avoir eu des relations sexuelles illégitimes n’est pas condamnée à la lapidation mais à la prison ferme par les tribunaux de Kurdistan (ouest) et ceci conformément au code pénal en vigueur. Elle et son complice [son frère de 15 ans] seront transférés au centre pénitentiaire de la province.

« tchador » obligatoire
Quotidien Iran, 19 octobre
L’obligation du port de « tchador » pour les étudiantes de l’université Libre islamique de Meibod a suscité de vives protestations. Le directeur de l’université a considéré que le port de « tchador » par les femmes «convient à la situation culturelle et sociale de la ville, sachant qu’un code vestimentaire sera également défini pour des hommes»…

Le curieux marchandage
Le Journal du Dimanche, 24/10/2004
Plusieurs députés conservateurs et journaux iraniens ont violemment dénoncé hier la proposition de Paris, Londres et Berlin, demandant à l'Iran de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium pour éviter une condamnation à l'ONU.
Pourtant, selon un document confidentiel obtenu jeudi par l'AFP, les Européens ont fait toute une série de promesses à l'Iran. Notamment de lui fournir de la technologie nucléaire civile.
Mais aussi curieusement, de "continuer à considérer les moudjahidin du peuple… comme une organisation terroriste".
Curieux marchandage, quand on sait que c'est ce mouvement d'opposition iranien qui, il y a deux ans, révélait que l'Iran se livrait secrètement à l'enrichissement de l'uranium. En juillet dernier, après des mois d'enquête, le FBI avait conclu qu'il n'y avait aucun élément permettant d'accuser ce groupe d'activités terroristes.

50 coups de fouet pour une journaliste
Radio Israël, 23 octobre
Faezeh Charif, rédactrice en chef de l’hebdomadaire « seda » publié à Ispahan, a été condamnée à 50 coups de fouet et au paiement des amendes pour avoir publié des photos appartenant aux anciennes chanteuses.

Présidentielles : « pas besoin de candidates »
ILNA, 24 octobre
Suite au rejet de la candidature des femmes aux prochaines présidentielles par le Conseil des gardiens, Maryam Behrouzi, présidente de l’association « Zeinab » a indiqué à ILNA que, « Les hommes ne manquent pas pour qu’on soit obligé de soutenir la candidature des femmes»…

« Mariage provisoire » en hausse
Site Baztab, 25 octobre
Selon l’Organisation de l’état civil, alors que le nombre des mariages enregistrés a augmenté de 7% depuis les 6 premiers mois de l’année en cours, le mariage provisoire est en hausse à 200%…

Les enfants condamnés
Quotidien Chargh, 25 octobre
A l’heure actuelle 210 enfants de moins de 2 ans vivent avec leur mères dans les cellules humides des prisons du pays.

Présidentielles : Les Iraniennes empêchées d'être candidates
Les conservateurs iraniens barrent la route de la présidentielle aux femmes
AFP - Téhéran, 26 octobre
Les Iraniennes ne pourront se porter candidates à l'élection présidentielle de juin 2005 à la suite de l'interprétation littérale du mot rejal, terme emprunté à l'arabe signifiant «hommes», par le Conseil des gardiens de la Constitution, a rapporté dimanche la presse iranienne…
Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme rejal signifie «les hommes», en persan ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques.
Gholamhossein Elham, porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution a indiqué qu'il revenait à l'Académie de la langue persane de définir le terme rejal, sans toutefois dire si cela aurait une conséquence sur la décision du Conseil des gardiens…

L'Iran interdit à ses footballeurs de porter des cheveux longs
AFP – Téhéran, 27 octobre
La Fédération iranienne du football a décidé d'interdire aux joueurs iraniens de porter une chevelure "inconvenante", au risque d'être exclu des terrains. "Les clubs de football ont reçu l'ordre d'empêcher les joueurs de porter des cheveux longs, des queues de cheval, des serre-tête et des barbes modernistes sinon ils se verront interdire de jouer", a déclaré un responsable de la fédération sous couvert de l'anonymat.
"Nous vivons dans une société traditionnelle et certaines valeurs doivent être respectées. Les champions qui ont un rôle modèle dans la société donnent le mauvais exemple aux jeunes en apparaissant de telle sorte", a-t-il ajouté.
Le football est un sport populaire en Iran et plusieurs joueurs importants portent des cheveux longs ou des serre-tête. Au moins deux footballeurs iraniens ont reçu un avertissement à cause de leur apparence.

L'Iran vote pour l'enrichissement et réclame du concret des Européens
AFP – Téhéran, 31 octobre
L'Iran a affirmé dimanche par un vote symbolique de son parlement sa détermination à enrichir l'uranium, mais a laissé sa chance à la négociation en réclamant des Européens des engagements "concrets" pour éventuellement cesser cette activité qui alarme la communauté internationale ...

15 novembre 2004

Des jeunes filles et des femmes ...

Quotidien Algérien d’information
La Nouvelle République
9 novembre 2004
Au moment où les organisations des droits de l’homme et les instances internationales gardent le silence
Des jeunes filles et des femmes sont violées et sauvagement assassinées

Alors que des jeunes filles et des femmes sont violées, torturées et sauvagement assassinées, les organisations des nations unies et les diverses instances internationales gardent le silence et assistent en spectateurs à cette tragédie. Des femmes, des sœurs et même des mères continuent toujours de subir les actes de sauvageries de leurs époux, de leurs proches et parents et n’osent même pas se plaindre. Pire encore, des jeunes filles et des femmes sont sauvagement assassinées dans plusieurs pays, pour la simple raison d’avoir eu des rapports sexuels où simplement soupçonnées d’adultère.
Que se soit en Iran, en Arabie Saoudite, au Nigeria, au Pakistan où en Afghanistan, les femmes continuent à être lynchées dans l’indifférence totale.
Les auteurs de ces sauvageries qui se sont auto-proclamés, défenseurs de l’Islam et du Coran, n’arrêtent pas d’assassiner lâchement les malheureuses femmes sans défense. Ces choses là arrivent, alors que le monde entier sait que le bon Dieu n’a jamais mandaté quiconque de le défendre ou de tuer en son nom. Amnesty international est la seule organisation qui réagit à ces massacres, mais n’arrive pas à stopper ces criminels qui continuent de faire leur sale boulot.

Dans son édition du 23 août dernier, Amnesty international a condamné l’exécution d’une jeune fille, âgée de seize ans, Ateqeh Rajabi. Cette dernière a été pendue publiquement le 15 août 2004, dans une rue du centre de Neka, une ville de la province de Mazandaran, au nord de l’Iran, pour «actes incompatibles avec la chasteté» (amal-e manafe-ye ofat). Selon certaines informations, Ateqeh Rajabi souffrait de problèmes mentaux et à aucun moment elle n’aurait été assistée d’un avocat.
L’exécution d’Ateqeh Rajabi est la dixième exécution d’un mineur en Iran, répertoriée par Amnesty international, depuis 1990. L’organisation a exhorté les autorités judiciaires iraniennes à mettre fin aux exécutions de mineurs (les personnes âgées de moins de dix-huit ans au moment de l’infraction), de manière à rendre la législation et la pratique judiciaire de l’Iran conforme au droit international, relatif aux droits humains. Afin d’échapper aux atrocités de leurs bourreaux, des dizaines de femmes trouvent le moyen de s’immoler.
Les organisations, telles que les nations unies et autres instances internationales doivent avoir honte de garder le silence, alors que des femmes et des jeunes filles continuent d’être sauvagement agressées, violées et atrocement assassinées.Qui arrêtera ces bourreaux ?

Moncef Redha
09-11-2004

Les Iraniennes empêchées d'être candidates

Présidentielle
Les Iraniennes empêchées d'être candidates
Agence France-Presse
Téhéran
Les Iraniennes ne pourront se porter candidates à l'élection présidentielle de juin 2005 à la suite de l'interprétation littérale du mot rejal, terme emprunté à l'arabe signifiant «hommes», par le Conseil des gardiens de la Constitution, a rapporté dimanche la presse iranienne.
«Jusque-là, l'interprétation du Conseil des gardiens est que le terme rejal signifie hommes», a déclaré Gholamhossein Elham, porte-parole du Conseil des gardiens de la Constitution.
Selon la Constitution iranienne, «le président doit être choisi parmi les rejal politiques et religieux du pays». Alors qu'en arabe, le terme rejal signifie «les hommes», en persan ce terme est utilisé généralement pour désigner les personnalités politiques.
M. Elham a toutefois indiqué qu'il revenait à l'Académie de la langue persane de définir le terme rejal, sans toutefois dire si cela aurait une conséquence sur la décision du Conseil des gardiens.
Ce Conseil, contrôlé par les conservateurs, doit vérifier la conformité des lois votées par le parlement avec la Constitution et la charia, interpréter les lois, mais aussi superviser les élections dans le pays.
Selon la loi iranienne, les minorités religieuses - chrétiens, juifs, zoroastriens - mais aussi les musulmans sunnites ne peuvent pas devenir président de la République qui doit absolument être «musulman chiite».
Les musulmans chiites représentent 90% de la population iranienne.
Depuis la Révolution islamique en 1979, aucune femme n'a occupé un poste ministériel. Depuis l'élection de Mohammad Khatami, une femme a été nommée au poste de vice-présidente chargée de l'environnement.

La géostratégie des listes terroristes

L'Est Républicain - 11 novembre : Considérer une organisation comme hors la loi trahit parfois des intérêts particuliers.
Plus d'une centaine d'experts et de juristes tenaient, hier à Paris, une conférence sur le droit international en matière de constitution des listes terroristes.
Leur sujet d'étude : l'Organisation des moudjahidin du peuple d'Iran (OMPI), principal mouvement d'opposition au régime des mollahs iraniens inscrite depuis 2002 sur la liste noire de l'Union européenne (UE). Sa vitrine politique, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), véritable parlement en exil, est basée à Auvers-sur-Oise, en banlieue parisienne.
Le professeur Eric David est président du Centre pour le droit international à l'université libre de Bruxelles. Interview.
- La récente proposition de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne de « continuer à considérer l'OMPI comme une organisation terroriste » si Téhéran suspend l'enrichissement d'uranium, n'est-elle pas révélatrice d'enjeux géostratégiques?
- L'OMPI devient un élément du marché que l'Occident essaie de conclure avec l'Iran, l'otage des politiques. Ce n'est pas la justice qui est satisfaite, mais des intérêts purement économiques.
Incohérence
- Est-ce compatible avec le droit ?
- Nous soutenons le contraire dans la mesure où l'on peut parler de conflit armé entamé en 1980 entre les moudjahidin du peuple et le régime des mollahs. Or, le texte de l'UE exclu les conflits armés du champ d'application. Au vu des violations massives des droits de la personne en Iran, il faut considérer les actions des moudjahidin comme des actes de résistance.
- Des moudjahidin dont le statut de réfugiés a été récemment reconnu en Irak par les Etats-Unis, comme en France il y a près de vingt-cinq ans...
- Voilà une différence qualitative avec les organisations terroristes, qui restent clandestines. Aucune n'a pignon sur rue comme l'OMPI dont les membres, si l'UE était cohérente, devraient être arrêtés. C'est vrai qu'en France, il y a bien eu quelques gesticulations, mais surtout pour montrer à l'Iran que des efforts étaient consentis...
- Comment décide-t-on de classer telle organisation comme terroriste ?
- Au sein de commissions qui ne sont soumises à aucun organe de contrôle, ce qui peut paraître arbitraire.
- Y a-t-il un risque de dérive ?

- La plupart des groupes ne sont pas recommandables, mais il existe une problématique. L'OMPI en est l'illustration.

07 novembre 2004

Ottawa veut une dénonciation de l'ONU

Le vendredi 05 novembre 2004
DROITS DE L'HOMME EN IRAN
Agence France-Presse
Ottawa
Le Canada a déposé vendredi une proposition de résolution à l'Assemblée générale de l'ONU pour dénoncer à nouveau la dégradation de la situation des droits de l'homme en Iran, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Ce texte fait suite à une première résolution sur les violations des droits de l'homme en Iran adoptée par l'ONU, à l'initiative du Canada, en novembre 2003.
Selon Ottawa, 33 pays ont co-parrainé cette proposition de résolution. Elle «somme le gouvernement iranien de respecter ses obligations internationales» et de prendre des mesures pour veiller à l'indépendance de l'appareil judiciaire et au respect de la liberté d'expression, améliorer le traitement réservé aux femmes et aux membres des minorités religieuses, et mettre fin aux détentions arbitraires.
«Tout comme de nombreux membres de la communauté internationale, le Canada estime que la situation des droits de la personne en Iran s'est détériorée depuis un an», a déclaré le ministre Pierre Pettigrew.«Nous croyons que l'Iran doit entendre l'appel de la communauté internationale qui soutient qu'un changement s'impose. Notre objectif demeure d'accélérer le changement pour une amélioration des droits de l'homme des Iraniens», a-t-il ajouté.
Les relations entre Ottawa et Téhéran se sont dégradées depuis le meurtre de la photographe irano-canadienne Zahra Kazemi, en juillet 2003. La Montréalaise de 54 ans avait été frappée à mort en détention, quelques jours après avoir été arrêtée alors qu'elle photographiait la prison d'Evin, dans la capitale iranienne.

La justice iranienne a décidé cet été de classer l'affaire.

06 novembre 2004

Des opposants iraniens ...

Programme nucléaire iranien : des opposants iraniens manifestent à Paris

PARIS, 5 nov 2004 (AFP) - Près de trois cent sympathisants des Moudjahidine du peuple, opposants au régime iranien, ont manifesté vendredi à Paris, en marge des pourparlers sur le programme nucléaire iranien, pour dénoncer un "marchandage" à leurs dépends.
Le maintien des Moudjahidine, qui avaient jusqu'en 2003 leur base armée en Irak, sur la liste des groupes terroristes de l'Union Européenne, où elle figure depuis mai 2002, compte parmi les gestes envisagés par les trois pays européens - France, Angleterre, Allemagne - assis à la table de négociations avec l'Iran, en échange de l'arrêt de l'enrichissement d'uranium.
Les opposants au régime islamique se sont rassemblés peu avant midi près de l'Assemblée nationale munis de banderoles dénonçant notamment un "sale marchandage proposé par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne avec les Mollahs iraniens".
"Ce sale marchandage est un aveu flagrant du fait que cette inscription a été faite uniquement pour des raisons politiques et économiques", a déclaré à l'AFP un porte-parole des Moudjahidine, Afchin Alavi.

05 novembre 2004

Contre la lapidation et la torture

03 novembre 2004
Parti communiste français
Iran : contre la lapidation et la torture
Nicole Borvo, sénatrice PCF, Présidente du groupe CRC au Sénat, s'est adressée à l'Ambassadeur de la République Islamique d'Iran

Selon des informations qui nous sont parvenues, bafouant toutes les valeurs humaines, un tribunal de votre pays vient de livrer une enfant de treize ans, Jila Izadi, à la peine de mort par lapidation, un châtiment de la plus extrême cruauté. Une telle perspective me révolte. Dans une récente déclaration, le Parlement européen s'est dit préoccupé par cette condamnation atroce. L'affirmation faite par la justice locale, niant la sentence de mort, mais confirmant des condamnations à des coups de fouet, reste profondément choquante. Rien ne saurait justifier ni la peine de mort, dans des conditions aggravées ici par la lapidation, ni la torture que constitue le fouet. Partout où elles sont appliquées, elles marquent un recul des valeurs humaines. Il est pour cette raison également révoltant que le frère de cette jeune fille puisse subir cent cinquante coups de fouet. Tout cela se passe dans un contexte de détérioration des droits de l'Homme et de la liberté de la presse dans votre pays. Vingt-cinq mineurs auraient été condamnés à mort au cours de la seule année écoulée, dans des conditions terribles. Huit journalistes seraient emprisonnés. Je souhaite, Monsieur l'Ambassadeur, que vous interveniez pour que Jila Izadi soit libérée et que, dans votre pays, prime le respect des droits fondamentaux de la personne humaine.

29 octobre 2004

Un marchandage inadmissible...

Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH)
Ligue des droits de l'Homme et du Citoyen (LDH)
Ligue pour la défense des droits de l'Homme en Iran (LDDHI)

Iran / nucléaire

Un marchandage inadmissible...

Paris, le 28 octobre 2004 - La FIDH et ses associations affiliées, la LDDHI et la LDH expriment leur stupéfaction à la lecture d’une dépêche de l’AFP du 21 octobre 2004, jamais démentie, selon laquelle la France et deux autres pays de l’Union européenne offriraient au gouvernement iranien, en échange de diverses mesures concernant la limitation de son programme nucléaire, de poursuivre la répression du terrorisme «dans le respect des législations réciproques » et à maintenir l’Organisation des Moudjahiddines du Peuple d'Iran (OMPI) sur les listes d’organisations terroristes.

Tout en réaffirmant la nécessité d’empêcher, où que ce soit, la prolifération des armes de destruction massive, un tel marchandage constitue un mépris de tous les principes de droit international
« Respecter » la législation du gouvernement Iranien, c’est, entre autres choses, se satisfaire de l’absence de démocratie, des arrestations arbitraires, des fermetures de journaux, de la peine de mort ou de la torture érigée en règle.

En échangeant le maintien d’une organisation, quel que soit le jugement que l’on porte sur elle, sur les listes d’organisations terroristes contre une évolution de la politique nucléaire de l’Iran, les auteurs de cette proposition démontrent que ces listes ont un caractère arbitraire et relèvent de la seule décision politique des états.
La FIDH, la LDDHI et la LDH rappellent que la nécessaire lutte contre le terrorisme ne saurait conduire à cautionner des régimes qui bafouent les droits de l'Homme pas plus qu’à édicter des mesures d’exception faisant fi des libertés individuelles et collectives.

20 octobre 2004

Le pouvoir par le peuple, ...

THE WALL STREET JOURNAL
18 octobre 2004
Le pouvoir par le peuple, dans le style iranien
Par Paulo Casaca

Commentaire
En avril dernier, lors d’un voyage en Irak, j’ai passé plusieurs jours dans une base au nord-est de Bagdad où vivent plusieurs milliers d’Iraniens. Ils s’agissaient de membres des Modjahedines du peuple d’Iran, une organisation que le régime de Téhéran considère comme son ennemi numéro un, avec l’Amérique et Israël.
Quand je suis arrivé à la base après avoir voyagé à travers l’Irak, j’ai eu l’impression d’atteindre une oasis. Avec une police routière qui donne des contredanses pour excès de vitesse, Achraf est le seul endroit en Irak où le code de la route est respecté et appliqué. Les gens pouvaient se déplacer en paix et en toute liberté. L’infrastructure urbaine, comme l’eau, le système sanitaire et l’électricité, était très bien entretenue par les Iraniens eux-mêmes.
L’immense enclave ressemblait à un microcosme d’un autre Iran. Ici, où tous les panneaux de signalisation routière sont en persan et en anglais, j’ai trouvé une extraordinaire collection d’activistes ayant fait pour la plupart des études supérieures et de classe moyenne, unis par la haine du régime intégriste islamique dans leur patrie.
J’ai aussi été frappé par la diversité culturelle : des dizaines de bibliothèques bien fournies, plusieurs théâtres et cinéma, cinq orchestres, et selon Kamyar Izadpanah, un compositeur formé aux Etats-Unis, un des meilleurs conservatoires de musique persane au monde. Deux universités – monté avec l’aide de professeurs de l’université de Bagdad – enseigne une vaste gamme de matières allant du droit à ingénierie.
Environ un tiers de ces opposants sont des femmes, et les femmes occupent les fonctions supérieures de la direction et de la gestion. L’une d’entre elle, la secrétaire général des Modjahedines, Mojgan Parsa’i, a étudié l’informatique aux Etats-Unis. A Achraf, les femmes sont fières de leurs acquis dans l’égalité des genres. Ma rencontre la plus émouvante a été avec les anciennes prisonnières politiques, qui m’ont dépeint des horribles tortures et les viols dont elles avaient été victimes aux mains des gardiens de la révolution iraniens.
Au « musée du terrorisme », au centre de la base, on peut voir exposer un nombre étonnant de dispositifs utilisés par le régime iranien pour liquider ses opposants, des photos et une sinistre chronique de 450 attentats terroristes à travers le monde attribués aux agents de Téhéran – preuve irréfutable que ces activistes sont bien les victimes du terrorisme et que l’auteur en est le régime iranien.
J’ai quitté la base avec la nette impression que les Modjahedines iraniens sont un mouvement de résistance légitime qui mérite le soutien du monde libre. Dans une région toujours dominée par l'intolérance, la tyrannie et le fanatisme aveugle, ce mouvement prône un islam basé sur un gouvernement démocratique, la laïcité et l’égalité des genres. Le fait que le mouvement soit dirigé par une femme – Maryam Radjavi, qui vit près de Paris - ne fait qu'attiser le contraste avec un régime qui interdit aux femmes l’accès à de hautes fonctions politiques.

Je raconte mon expérience parce que je suis persuadé que les Modjahedines constituent notre meilleure chance pour contrer la montée de la menace iranienne. Et nous devons la contrer. Tandis que l'Irak domine la campagne présidentielle américaine, c’est l’Iran qui devient rapidement le point focal de l’inquiétude internationale. A juste titre. L’Iran abrite un régime intégriste islamique qui parraine ouvertement le terrorisme et fomente la violence en Irak, développe des missiles de longue portée et a été pris « la main dans le sac » en train de dissimuler des aspects sensibles de son programme nucléaire avancé.
Où cela mène-t-il les options politiques occidentales ? Certains en Europe et aux Etats-Unis – oublieux de l’échec manifeste des années « d’engagement constructif » avec l’Iran qui ont uniquement renforcé la faction la plus radicale de la clique théocratique – insistent sur la poursuite de même chemin. Mais les mollahs iraniens sont passés maîtres dans l’art de prendre des carottes et d’en demander davantage. Si nous ne changeons pas le cours des choses, il se peut que nous finissions avec rien de mieux qu’une promesse de conformité que l’Iran – comme la Corée du Nord dans les années 1990 – pourra rompre secrètement. C’est précisément ce qu’a fait l’Iran quand la troïka ministérielle européenne s'est rendue à Téhéran en octobre dernier et a passé un accord avec les dirigeants iraniens pour suspendre l’enrichissement. Nous savons aujourd’hui que la promesse n’a jamais été tenue.
L’intransigeance des dirigeants iraniens est en grande partie basée sur leur perception d'un gouffre croissant entre les Etats-Unis et l’Europe. Cela crée « une marge de sécurité » pour Téhéran, disent les stratèges iraniens. Ils semblent convaincus que la division transatlantique empêchera toute action sérieuse contre la République islamique. Les ayatollahs extrémistes ridiculisent déjà l’idée même de sanctions du Conseil de sécurité.
A leurs yeux, le commerce plus que toute autre préoccupation détermine au bout du compte la position de l’Europe vis-à-vis de l’Iran, alors que les Américains sont embourbés en Irak. La situation a offert à Téhéran une opportunité exceptionnelle qu'il espère être suffisamment importante pour faire atteindre à son projet d’armes nucléaires un point de non retour. Tant que le régime restera au pouvoir, l’Iran continuera d’être une source d’instabilité et de terrorisme.
L’Europe a une grave responsabilité politique et morale dans l’adoption d’une attitude nouvelle et ferme vis-à-vis de l’Iran. L’échec des sanctions diplomatiques et économiques passées imposées à l’Irak n’est pas un argument pour éliminer l’usage de pressions efficaces contre l’Iran, même si l’état actuel des marchés mondiaux pétrolier compliquerait toute décision. Mais l’occident doit commencer à envoyer des signaux s’il est résolu à être pris au sérieux à Téhéran. Il doit cesser d’envoyer des missions commerciales en Iran, comme l’ont fait récemment la Grande-Bretagne et la France. Et il doit cesser de lancer de grands événements diplomatiques pour promouvoir ses liens avec le régime iranien, comme l’a fait l’Allemagne.
Il y a cependant, une manière bien plus efficace d’effacer la « marge de terreur » des dirigeants iraniens – ce que signifie exactement leur « marge de sécurité » – et c’est de soutenir les aspirations démocratiques du peuple iranien. Les gouvernements occidentaux doivent exprimer avec plus de force leur soutien aux millions d’Iraniens, particulièrement aux jeunes et aux femmes, qui veulent voir un gouvernement pluraliste, séculaire et démocratique à la place de la théocratie actuelle.
A mes yeux, et c’est l’opinion de plus de 1000 parlementaires en Europe, notre premier pas politique devrait être de retirer de la liste noire internationale le principal mouvement d'opposition des mollahs – les Modjahedines iraniens.
Nombreux sont ceux qui, au Congrès des Etats-Unis et parmi les voix éminentes du droit international, soutiennent cet appel. De hautes autorités américaines ont confirmé qu’une enquête détaillée de seize mois par plusieurs agences gouvernementales américaines, dont le Département d’Etat et le FBI, ont exonéré les membres des Modjahedines iraniens d’accusations terroristes. Les autorités des deux côtés de l’Atlantique ont affirmé que la seule raison pour avoir mis le groupe sur la liste du terrorisme aux Etats-Unis était d’abord d’envoyer « un geste de bonne volonté » au régime iranien.
Faisons savoir aux dirigeants iraniens que leur « marge de sécurité » est l’histoire. C’est le seul moyen de sauver le monde de cataclysmes pendant quelques mois, ou quelques années.

M. Casaca, eurodéputé socialiste du Portugal, est président de la délégation du parlement européen à l’assemblée parlementaire de l’OTAN.

19 octobre 2004

Bulletin mensuel d’informations...

AFIF INFOS : ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran
Septembre 2004

Bahaïs menacés par Téhéran
Libération, 2 septembre
… Début 2004, des diplomates onusiens avaient arraché à l'Iran l'engagement que les 350 000 bahaïs du pays, fréquemment persécutés, seraient mieux traités. Exclus de facto de l'enseignement supérieur depuis 1980, ceux-ci pourraient à nouveau s'inscrire à l'université...
Au début du printemps donc, les bahaïs eurent l'heureuse surprise de constater que la mention «religion» avait effectivement disparu des bulletins d'inscription. «Du coup, explique Brenda Abrar, la porte-parole du mouvement bahaï en France, les étudiants de notre communauté se sont tous inscrits.» Un millier d'enthousiastes passèrent les examens avec succès. Mais fin août ils ont reçu des bulletins de notes avec la mention «musulmans». Les autorités leur ont expliqué que l'entrée à l'université équivaut à une déclaration d'adhésion à l'islam. L'association des bahaïs de France a condamné hier ces pressions poussant ces étudiants à abjurer leur foi.

Premier satellite civil
AFP, 2 septembre
L'Iran lancera en avril 2005 son premier satellite civil appelé Mesbah « phare », a déclaré Mohammad Fathi, directeur du Centre des recherches scientifiques et industrielles, cité jeudi par les journaux iraniens…

Inquiétante reprise de l'enrichissement d’uranium
AFP – Téhéran, 3 septembre
… Pour la première, un haut dirigeant en charge du nucléaire iranien a théorisé, avec un franc-parler inattendu, sur le danger encouru si la République islamique se met à enrichir l’uranium.
"Les Européens savent que si l'Iran maîtrise la technologie de l'enrichissement, il aura aussi la capacité d'enrichir l'uranium… Cela modifierait les équations politiques…» a déclaré H. Moussavian jeudi à la télévision d'Etat. Selon un nouveau rapport de l'AIEA, les Iraniens ont, brisé cet été les scellés posés par les inspecteurs de l'AIEA sur certains sites… L'AIEA rouvre le dossier iranien à partir du 13 septembre à Vienne…

Récompense pour dénoncer
Radio farda, 3 septembre
Ahmad Reza Chiri, journaliste à Machad (nord-est) a rapporté que le nombre des arrestations de femmes « mal couvertes » à Machad a été sans précédent ces derniers mois. Elles ont été mal traitées, condamnées et sanctionnées…
Il a par ailleurs affirmé que les forces de l’ordre « Allergiques » jusqu’ici aux pantalons courts des femmes, focalisent actuellement leur « sensibilité » à la chasse des amoureux en balade dans les rues et les parcs. Pour se faire aider, les forces de l’ordre ont promis aux délateurs une récompense de 5 à 10 mille toumns « par tête de fille ou de garçon dénoncés »…

Malnutrition générale
ISNA, 6 septembre
Selon le ministre iranien de la Santé, la malnutrition générale dans le pays a diminué la taille et la capacité intellectuelle des Iraniens.

30 000 généralistes dans la pauvreté
Agence de presse Fars, 6 septembre
Selon le vice-ministre de la Santé, 30 000 médecins généralistes vivent au-dessous du seuil de la pauvreté en Iran. Alors que ce seuil est estimé entre 120 à 130 000 toumans de revenus mensuels (1000 touman = 1 €), le salaire de ces médecins ne dépassent pas 70 à 80 000 toumans par mois.

Inflation
Agence de presse Mehr, 7 septembre
D’après le Rapport de l’ONU sur le développement, parmi 143 pays, l’Iran occupe le 127ème rang en ce qui concerne le taux d’inflation.

« Egalité des sexes » supprimée
Site des Femmes d’Iran, 7 septembre
Les députés du nouveau parlement iranien ont voté favorablement pour que la clause de « l’égalité des sexes » soit supprimée du 4ème plan quinquennal du développement et ceci devant « le silence étonnant » de quelques [rares] députées…

Condamnations et pendaisons
Secrétariat du CNRI, 8 septembre
… Un prisonnier à été pendu à Abadan (sud-ouest) le 6 septembre et trois autres à Téhéran hier. La semaine passée, le système judiciaire iranien a condamné six prisonniers à mort dont trois mineurs... En août un jeune Afghan de 16 ans avait été condamné à mort.
Il y a actuellement quatre victimes de moins de 18 ans dans le couloir de la mort…

Les réfugiés afghans rentrent d'Iran à reculons
AFP – Kaboul, 8 septembre
Selon l’annonce du HCR jeudi, plus d'un million d’Afghans réfugiés en Iran sont rentrés au pays depuis avril 2002. Ces dernières semaines, le mouvement s'est accéléré avec parfois 4.000 départs par jour…
Fatima, 32 ans, évoque sa vie "normale" en Iran avec un époux afghan, paysan cultivateur, "La police harcelait les hommes de la famille, les arrêtait. Nos enfants ne pouvaient plus aller à l'école car nous devions payer une inscription", spéciale pour les Afghans… "A la radio et à la télévision ils disaient que les réfugiés afghans devaient rentrer car le chômage en Iran est élevé. Ils disaient que, sinon, on serait poursuivis"… Récemment, "du côté iranien, la situation est devenue plus dure", admet-elle : "Ils doivent payer des droits d'inscription dans les écoles en tant qu'Afghans et leur carte d'identité n'est pas renouvelée".

JO : judoka récompensé
AP - Téhéran, 8 septembre
L'Iran a remis 125.000 dollars à son judoka qui avait refusé de combattre un Israélien lors des derniers Jeux olympiques d'Athènes. Cette somme est exactement la même que celle qui a été donnée aux Iraniens ayant décroché un titre olympique…

Arrestations
Quotidien Djomhouri eslami, 8 septembre
Le centre de renseignements du commandement des forces de l’ordre de la province de Guilan (nord) a déclaré avoir arrêté 20 femmes « mal voilées » et 18 hommes en train de danser et de boire de l’alcool dans une soirée à Golsar (Racht). Une quantité de boissons alcoolisées, 1300 CDS et une antenne parabolique ont été confisqués…

Pendaisons
AFP, 9 septembre
… Les pendaisons sont en forte augmentation ces derniers mois. Selon un décompte basé sur les informations données par la presse locale, quelque 62 personnes ont été exécutées en Iran depuis janvier 2004, dont 35 depuis le 1er juillet. Il y a eu respectivement 108 et 113 exécutions en 2003 et 2002, selon l'organisation de défense des droits de l'Homme, Amnesty International. Le meurtre, l'attaque à main armée, le viol, l'apostasie et le trafic de drogue, à partir de plus de 5 kg d'opium saisis, sont punis de mort en Iran.

Prêt à recevoir des étudiantes voilées de France, Allemagne et Turquie
AFP, 9 septembre
L’Iran est prêt à accepter dans ses universités des étudiantes voilées de France, d’Allemagne et de Turquie pour répondre aux mesures d’interdiction du voile dans ces trois pays.
Selon la télévision, le Conseil suprême de la révolution culturelle, la plus haute instance en charge des questions culturelles et universitaires, a décidé d’accepter des étudiantes musulmanes voilées de ces trois pays sans qu’elles ne soient obligées de passer le concours d’entrée.
Le Conseil a également demandé à l’Organisation de la conférence islamique (OCI) et aux autres institutions culturelles islamiques de chercher à créer des universités dans les pays où les musulmanes doivent faire face à l’interdiction du port du voile.
Ces derniers jours, des rassemblements ont été organisés devant l’ambassade de France à Téhéran par des groupes islamistes pour protester contre la loi française interdisant le port de signes religieux ostensibles à l’école publique, dont le foulard islamique, qui est entrée en vigueur jeudi dernier avec la rentrée des classes…

Sociétés écran pour les achats nucléaires
Reuters - Paris, 10 septembre
L’Iran utilise de nombreuses sociétés écrans pour acheter du matériel destiné à son programme secret d’armes nucléaire, a déclaré vendredi un groupe d’exilés iraniens qui a fait un rapport précis sur le programme atomique de Téhéran.
Le CNRI a dit que Téhéran utilisait des sociétés écrans pour « faire passer ses activités nucléaires pour un simple travail du secteur privé. » et a divulgué quatre de ces…

Arme atomique dès 2005
Libération, 11 septembre
«L'Iran pourrait avoir, mi-2005, la capacité de construire une bombe atomique», ont affirmé, vendredi à Paris, les Moudjahidin du peuple, la principale organisation d'opposition armée au régime de Téhéran.
«Le régime des mollahs cherche à (...) produire trois bombes atomiques par an» dès l'an prochain, ont averti les Moudjahidin qui, en 2003, avaient révélé les visées militaires de Téhéran.

62% des lauréats sont des filles
Quotidien Hamchahri, 12 septembre
Hossein Rahimi, directeur de l’organisation de l’Evaluation de l’éducation national a annoncé la participation cette année de près d’un million 300 mille bacheliers au concours national d’entrée universitaire. Il a précisé que parmi les 18% lauréats, 62 % sont des filles…

Europe et Etats-Unis se rapprochent sur le dossier iranien
AFP – Vienne, 13 septembre
La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne devaient déposer lundi à l'AIEA une résolution donnant jusqu'en novembre à l'Iran pour prouver qu'il ne fabriquait pas en secret l'arme atomique, tandis que Téhéran refusait toute restriction à son droit au nucléaire civil.
Le projet de résolution européen exige notamment de l'Iran la suspension de toutes ses activités d'enrichissement de l'uranium, que la communauté internationale s'inquiète de voir détournées à des fins militaires, ont expliqué des diplomates…

Protestation d'Iraniens à Bruxelles
Libération, 13 septembre
Des enfants iraniens brandissent des pancartes, lundi à Bruxelles, lors d'une manifestation devant le Conseil des ministres des Affaires étrangères. « Ma mère n'est pas une terroriste», peut-on lire sur une de ces pancartes.
Alors que les ministres étaient réunis pour aborder la question de la coopération de Téhéran avec AIEA, 5.000 personnes, selon les autorités (25.000 selon les organisateurs), ont manifesté leur soutien à la principale organisation d'opposition armée au régime islamiste iranien, les «Moudjahidins du peuple», listés par l'Union européenne comme organisation terroriste depuis mai 2002. A l'appel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), la branche politique de l'opposition iranienne, les manifestants ont lâché des colombes et brandi des portraits de leurs leaders, Massoud et Maryam Radjavi.

Un Iranien bloqué depuis 16 ans à Roissy inspire Steven Spielberg
AP – Roissy, 13 septembre
Il n'a pas d'adresse mais son courrier arrive à destination. La pharmacie prend ses communications téléphoniques et les nombreux établissements de restauration rapide lui assurent les repas.
Mehran Karimi Nasseri, apatride depuis des années, vit dans un monde kafkaïen. Eternel passager bloqué en transit, il habite dans le terminal-1 de l'aéroport parisien Roissy Charles-de-Gaulle depuis 16 ans…
Son étrange histoire a inspiré le dernier film de Steven Spielberg «Le Terminal», avec Tom Hanks, qui sort mercredi [15 septembre] sur les écrans français et lui a rapporté une coquette somme d'argent. Ce qui pourrait lui permettre de changer de vie... s'il le décide…

Arrestation de 80 responsables évangéliques des ADD
Religion Today, 14 septembre
La police iranienne a envahi jeudi la conférence générale annuelle des Assemblées de Dieu d'Iran, arrêtant au moins 80 responsables.
Sans prévenir, un grand nombre de policiers a entouré la propriété de l'église de Karaj [ouest de Téhéran], où se tenait la convention, faisant ensuite irruption dans les locaux.
Ils ont arrêté tous les hommes et les femmes présents au premier jour de la convention annuelle.
Les chrétiens ont été retenus plusieurs heures et conduits les yeux bandés à un endroit qu'ils n'ont pu déterminer. Chacun d'eux a été interrogé séparément par des fonctionnaires des services de sécurité.
Lors des interrogatoires, les autorités ont collecté des informations très précises sur chaque personne, y compris sur ses activités, ses parents et d'autres informations personnelles.
Par la suite, les autorités ont libéré tous les chrétiens arrêtés, à l'exception de 10 pasteurs.
L'endroit où ces 10 hommes sont incarcérés est inconnu, et leurs familles n'ont pas eu l'autorisation d'entrer en contact avec eux.
Les chrétiens évangéliques libérés se sont vus interdire de se rendre aux réunions le vendredi, jour de repos officiel en Iran, où les chrétiens célèbrent leurs cultes.
Seule théocratie du monde, l'Iran a strictement interdit les activités de ses citoyens chrétiens évangéliques, fermant leurs églises et arrêtant les convertis au christianisme dès qu'elle les trouve. En vertu de loi islamique, les apostats qui quittent l'Islam sont passibles de la peine de mort.

Responsable du festival du cinéma arrêté à cause de femmes mal voilées
AFP- Téhéran, 15 septembre
Un responsable du festival du cinéma iranien, A. Davoudi, a été arrêté par la police des moeurs à la suite de protestations d'extrémistes islamistes contre la présence de femmes ne respectant pas le voile islamique lors de la soirée de la remise des prix…
"Après avoir reçu de nombreuses protestations contre le non-respectt du voile islamique par des participantes lors de la soirée du festival du cinéma organisé par la Maison du cinéma, nous avons décidé de convoquer les organisateurs", selon un responsable de la police…
Les organisateurs du festival ont pourtant publié un communiqué pour faire part de leur "profond regret" que "certaines invitées n'aient pas respecté la notice" demandant aux femmes de respecter le voile islamique.
Les journaux Jomhouri Eslami et Kayhan ont dénoncé cette année la présence de femmes et de jeunes filles mal voilées, en publiant de nombreuses photos montrant des filles très maquillées laissant dépasser leur chevelure du foulard, portant des manteaux très serrés et des pantalons courts arrivant au mollet.Depuis la révolution islamique de 1979, toutes les femmes quelle que soit leur nationalité et leur religion sont obligées de porter le voile islamique en Iran.
Ces derniers mois, la police a mené des opérations à Téhéran et dans les grandes villes du pays pour interpeller brièvement des centaines d'Iraniennes pour non-respect du voile islamique.

Amputation
BBC, 17 septembre
Le responsable des relations publiques de l’administration des prisons de la province de Hamedan (ouest) a annoncé l’amputation des doigts d’un prisonnier accusé de vols.

Exécutions, amputations et répression pendant la visite de la délégation européenne
Secrétariat du CNRI, 18 septembre
Alors qu’une délégation de l’Union européenne s’est rendue en Iran pour discuter des droits de l’Homme…, les mollahs ont lancé une nouvelle vague de répression et de violations... Cela reflète la peur du régime de voir les protestations populaires et les émeutes s’étendre avec la rentrée scolaire.
Le média du régime a rapporté l’exécution d’un jeune homme à Dezfoul (sud-ouest) hier. Deux autres personnes ont été condamnées à mort à Téhéran…
Début septembre, les autorités judiciaires ont interdit huit publications et mensuels et plusieurs journalistes ont également été arrêtés…
Durant cette période, selon le média officiel, 283 personnes ont été arrêtées pour avoir assisté à des soirées ou à des fêtes…

Khatami : « Contrôle ou pas, l'Iran ira au bout du nucléaire civil »
AFP – Téhéran, 21 septembre
L'Iran est résolu à mener à bien son programme nucléaire même s'il faut se soustraire à tout contrôle international, a clamé mardi Mohammad Khatami lors d'une parade exaltant la puissance militaire de la République islamique...
L'AIEA… donne à Téhéran jusqu'au 25 novembre pour faire en sorte que tous les doutes soient levés sur la nature de son programme nucléaire…
M. Khatami a vu défiler les équipements de toutes les forces armées, en particulier deux exemplaires du missile conventionnel Chahab 3, à la portée annoncée de 1.300 à 1.700 km, un Chahab 2 et un Chahab 1, selon le commentateur de la manifestation…
Les progrès annoncés par l'Iran de son programme balistique renforcent les préoccupations de la communauté internationale, inquiète que les Chahab 3 ne servent de vecteurs à des charges nucléaires...

Se convertit au logiciel libre
Libération, 21 septembre
L'Iran est le dernier pays en date à envisager de s'affranchir du système d'exploitation Windows de Microsoft en optant pour le logiciel libre Linux, que tout un chacun peut copier gratuitement.
La République islamique ne cherche pas pour autant à diminuer le coût de sa facture informatique, une raison souvent invoquée par les Etats faisant le même choix, car «tous les logiciels en Iran sont des copies, il n'y a pas de copyright en Iran, alors tout le monde utilise les logiciels de Microsoft gratuitement», explique M. Sephery-Rad, le secrétaire du Haut Conseil à l'informatique…
Pour l'Iran, dont un million d'ordinateurs dans les administrations sont équipés de Windows, payer les sommes dues à Microsoft coûterait «beaucoup d'argent», poursuit M. Sephery-Rad. D'où l'alternative Linux, envisageable dans les «deux ou trois ans». Microsoft pourrait ainsi regretter le temps béni du piratage où, au moins, les Iraniens utilisaient ses logiciels.

"Epuration culturelle"
AFP, 21 septembre
Les bahaïs de France ont dénoncé une "épuration culturelle" menée à leur encontre en Iran par le gouvernement de la République islamique, dans un encart paru dans Le Monde daté mercredi.
L’encart dénonce la destruction en juin dernier à Téhéran de la maison du père de Baha allah, fondateur de la foi bahaïsme, "un monument historique, précieux modèle d'architecture islamo iranienne".
Selon le texte, l'Iran livre depuis 25 ans "une guerre sans merci" aux bahaïs et "dans leur volonté farouche de débarrasser l'Iran de sa communauté baha'ie et de faire disparaître jusqu'à son souvenir, voici que les fondamentalistes au pouvoir se mettent à détruire le patrimoine culturel de leur propre pays".
"Les mollahs extrémistes vouent une haine si forte aux baha'is que pour mieux éradiquer leur religion, ils tentent désormais d'effacer toute trace de son existence dans le pays de sa naissance, suivant en cela l'exemple des Talibans face aux imposantes sculptures bouddhistes de Bamian en Afghanistan", poursuit l'encart.Il rappelle la destruction antérieure d'un lieu de pèlerinage, la demeure du Bâb à Chiraz, ainsi que la confiscation de cimetières, la destruction des tombeaux de personnages historiques pour les baha'is et la profanation du sépulcre de Quddus, l'un de leurs apôtres.
Cela s'inscrit dans une campagne internationale des baha'is qui a débuté le 12 septembre par la publication d'une lettre ouverte dans le New York Times, selon le site internet des baha'is de France…

Plus de 5 % de la population sont drogués
Radio Farda, 22 septembre
S’appuyant sur une enquête menée parallèlement avec l’ONU en 2001, M. Vaziran, responsable du département de la Prévention au ministère de la Santé a annoncé que 3 700 000 Iraniens sont drogués.
Ce chiffre est supérieur au taux moyen dans le monde qui est de 3%.

120 exécutions ces six derniers mois
Secrétariat du CNRI, 23 septembre
Selon la presse officielle en Iran un prisonnier a été pendu à Minab le 18 septembre, un autre à Téhéran le 20 septembre et le troisième à Ghazvine le 21 septembre. Ainsi le nombre de prisonniers exécutés de mi-août à mi-septembre se monte à 19 et le nombre total d’exécutions depuis mars 2004 atteint au moins les 120. Il s’agit uniquement des exécutions rapportées par les médias officiels…

Affrontements avec une secte
AFP – Téhéran, 23 septembre
Deux officiers de police iraniens ont été tués et sept autres grièvement blessés mercredi dans le village d'Ouch-Tapeh (nord-ouest) lors d'affrontements avec des "malfaiteurs" membres d'une secte religieuse selon IRNA…
D’après le site Baztab…, « les villageois d'Ouch-Tapeh qui font partie d'un groupe religieux appelé "Ali-Allahi" avaient installé des pancartes à l’entrée du village pour annoncer le retour de l'imam Mahdi. Ils ont attaqué les policiers avec des pierres et des armes à feu"…
Ces derniers mois, des adeptes du groupe Ali-Allahi se sont manifestés à plusieurs reprises, notamment à Téhéran à Qom pour appeler les musulmans à se joindre à eux. Quatre d'entre eux ont été arrêtés au début de l'été à la prière du vendredi de Téhéran…
Selon Ahmad Gheravand, commandant des forces de l'ordre de la province d'Azerbaïdjan occidental (nord-ouest), "depuis un mois, dix policiers ont été tués dans des affrontements avec des malfaiteurs dans la province". Il n’a pas précisé s’il y avait un lien avec les affrontements d'Ouch-Tapeh.

Dépression
Agence de presse estudiantine ISNA, 25 septembre
La dépression est considérée comme affection la plus répandue dans le pays. Les femmes sont les plus exposées à cette maladie.

"Missile stratégique"
AP – Téhéran, 25 septembre
L'Iran a annoncé samedi avoir testé avec succès un "missile stratégique" qui a ensuite été livré aux forces armées du pays, selon la radio nationale du pays.
"Ce missile stratégique a été testé avec succès lors d'exercices militaires des Gardes de la Révolution et livré aux forces armées", a déclaré le ministre de la défense Ali Shamkhani... Il n'a fourni aucun détail sur le missile pour des "raisons de sécurité", tout en précisant que Téhéran était "prêt à faire face à toutes les menaces régionales et extrarégionales"…

Nucléaire
AFP – Téhéran, 26 septembre
Allemagne, France, Grande-Bretagne, principaux interlocuteurs des Iraniens, ont exprimé leur fermeté ces jours derniers lors de l'Assemblée générale de l'Onu.
"Vous faites une grave erreur," a dit le ministre allemand des Affaires étrangères Joschka Fischer à son homologue Kamal Kharazi. Le ministre français Michel Barnier a parlé de "moment de vérité" à propos du 25 novembre.
Si l'AIEA n'obtient pas satisfaction, "on verra dans quelles conditions passer à l'étape suivante qui est celle du Conseil de sécurité", a-t-il déclaré tout en précisant que "nous n'en sommes pas là" et que les Iraniens semblaient avoir compris "la gravité de ce moment"…

Sinistrées de Bam
Quotidien Hamchahri, 26 septembre
Parmi les victimes du tremblement de terre de Bam, les jeunes filles et les veuves du 15 à 25 ans sont les plus affectées par des problèmes psychiques, la dépression, l’angoisse et la drogue…
Un assistant social local explique que les mariages entre les filles de moins de 20 ans et des hommes âgés sont en hausse dans la région. Poussée par la famille, par l’absence de la famille ou par la pauvreté, les jeunes rescapées de Bam sont en effet « vendues » au premier venu souvent âgé ou à des inconnus de la région parmi lesquels des trafiquants de femmes. Les autorités n’ont pas réussi à « sécuriser » la région…

Caisses islamiques de prêt
AFP – Téhéran, 28 septembre
Au moins une personne a été tuée et 18 blessées mardi dans des affrontements entre la police et des épargnants de Nour-Abad (sud-ouest) qui réclamaient le remboursement de leur argent déposé dans une caisse islamique de prêt sans intérêt, a rapporté la télévision…
Selon le site Baztab, "Après l'annonce de la faillite de la caisse, des habitants ont manifesté dans la ville et ont attaqué la préfecture et d'autres bâtiments officiels, incendiant des biens publics". Ces derniers mois, plusieurs villes ont connu des manifestations, parfois violentes, après que des caisses islamiques de prêt sans intérêt se furent trouvées dans l'incapacité de rembourser les épargnants… Ce sont en général des familles défavorisées qui ont recours à ces caisses…
Les caisses islamiques de prêt sans intérêt se sont développées ces dernières années, mais leurs responsables utilisent les fonds recueillis pour investir ou spéculer, ce qui explique leur incapacité à rembourser les petits épargnants lorsqu'ils se présentent en nombre pour se faire rembourser.
Souvent proches des milieux conservateurs, elles échappent à la surveillance du système bancaire…

Vastes Affrontements dans trois villes
Secrétariat du CNRI, 29 septembre.
… La patrouille maritime des pasdarans a attaqué, lundi, une embarcation de trois habitants du secteur sur le littoral de Bandar (sud-ouest). Elle a coulé le bateau et tué les trois hommes… Quand la nouvelle de l’incident s’est répandue dans la ville, les habitants ont manifesté devant le gouvernorat de Hormozegan et ont pris le bâtiment d’assaut. Les forces de la répression ont chargé les manifestants et procédé à de nombreuses arrestations…

Coups de fouet
ISNA, 29 septembre
Des habitants du village de Tabrateh (centre) se sont rassemblés par centaines devant le bureau du chef judiciaire de la province pour manifester leur indignation.
Accusés d’avoir utilisé illégalement de l’eau des puits, ils ont été condamnés par le tribunal à la flagellation et au paiement des amendes.
Un père de martyr[de guerre Iran Irak] de 72 ans a raconté avoir reçu 60 coups de fouet en public. Larmes aux yeux, un autre de 85 ans a dit avoir été fouetté de 60 coups, emprisonné 25 jours et contraint à payer en plus 120 000 toumans. Le troisième, 60 ans et père de deux handicapés a été condamné à payer 500 000 toumans et a subi en plus les 60 coups.

Khatami en Algérie
AP – Alger, 30 septembre
… Mohammad Khatami entame samedi une visite d'Etat de trois jours en Algérie… Depuis 1999, les relations entre les deux pays ont connu un net réchauffement, après une brouille de plusieurs années. Au début des années 90, qui marqua le début de la rébellion islamiste, les autorités algériennes avaient interrompu les relations diplomatiques, accusant Téhéran de soutenir financièrement et politiquement le Front Islamique de Salut (FIS, parti aujourd'hui interdit).