24 mars 2006

Les Iraniens fêtent leur Nouvel An

Le Parisien - par Marie Poussel
jeudi, 23 mars 2006


Des dizaines de tables rangées les unes derrière les autres, des petits drapeaux en papier qui se dressent à la fin de chaque discours, de nombreuses personnes avec des écouteurs sur les oreilles, le Nouvel An iranien au hall Saint-Martin, ne ressemblait en rien à notre traditionnelle Saint-Sylvestre. Très implantés dans le Val-d'Oise, et surtout à Auvers-sur-Oise qui accueille le siège social des résistants en exil du régime iranien, plus de 1 000 Iraniens ont fêté ensemble « leur réveillon ». Mais avant la fête, les sympathisants de la cause des Moudjahidin du peuple ont croisé un imposant service de sécurité omniprésent et les détecteurs de métaux installés à l'entrée.


« Nous sommes la cible de terroristes qui n'ont peur de rien. Nous prenons le moins de risque possible », expliquait-on, du côté de l'intendance. Maryam Radjavi, la pasionaria des résistants en exil, étaient entourées de nombreux gardes du corps qui scrutaient la salle. Rayonnante et très souriante, elle était aussi en médaillon sur des badges à son effigie portés par de nombreux participants. A ses côtés, Gérard Charasse, député PRG (Parti radical de gauche) de l'Allier, était venu apporter son soutien amical. « Je suis ici, pour leur montrer que le peuple français et les parlementaires les soutiennent. On parle très peu de ce sujet ultrasensible, notamment à cause des relations économiques françaises, avec ce pays.


Pourtant, c'est un régime de terreur, une véritable dictature. Tous les démocrates du monde ne peuvent que s'unir, pour lutter contre cette injustice. Et puis, les Français connaissent bien la résistance, c'est normal, que nous soyons nombreux à les soutenir... » Clin d'oeil émouvant, une trentaine d'habitants d'Auvers-sur-Oise, « leurs voisins », sont montés sur scène, pour témoigner leur soutien. Ces Val-d'Oisiens ont même fait l'effort de parler en iranien, rendant hilare, une grande partie de l'assistance.

16 mars 2006

10 mars 2006

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Février 2006
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84
afifem2001@yahoo.fr


Sept journalistes iraniens arrêtés pour "insulte à Khomeyni"
AP, 1er février
Sept journalistes iraniens de l'hebdomadaire "Tamadone Hormozgan" ont été arrêtés et incarcérés le 29 janvier pour "insulte à l'ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique", a annoncé mercredi l'organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans Frontières.


Exécution à Machad
Quotidien Qods, 1er février
Accusé de meurtre, le prénommé Reza a été exécuté par pendaison dans la pison centrale de la ville de Machad (nord-est).

Pendaison à Bandar Abbas
Quotidien Etemad, 1er février
Accusé de meurtre, un homme de 32 ans, Ali Farzand, originaire de Ghatar, a été pendu lundi dans la prison du port septentrional de Bandar Abbas.


Un « perturbateur » pendu en public à Kerman
ISNA, 1er février

Reconnu « fauteur d’insécurité et de troubles », un homme a été accusé d’avoir participé à des affrontements armés contre les forces de sécurité et d’enlèvement. L’individu dont l’identité n’a pas été annoncée, a été exécuté par pendaison publique dans un parc dans la ville de Kerman (centre).


Condamnation à la double exécution
Quotidien Hamchahri, 2 février
Accusé d’avoir tué lors d’un cambriolage le directeur d’une agence de la Banque nationale à Ispahan, Mohammad, 25 ans, a été condamné à être exécuter deux fois.


28 suicides d’étudiants en 4 mois
ISNA, 3 février
Le Dr Ali-Asghar Zareï, directeur général de la sécurité au ministère de l’Education, a fait état de 28 suicides chez les étudiants, 7 garçons et 21 filles, depuis les quatre derniers mois.


Drogue chez les étudiants
ILNA, 4 février
Chahriyar Mochiri, membre de la Commission d’Education et de Recherche du parlement, a manifesté son inquiétude face à la montée de la toxicomanie chez les étudiants et surtout les étudiantes. En tant qu’ancien recteur d’université, il estime que la dépression touche actuellement 80% des étudiants dans le pays...


Le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'Onu
AFP, 4 février

L'exécutif de l'Agence internationale de l'énergie atomique AIEA a décidé samedi, après trois ans d'enquête et de négociations, de transmettre au Conseil de sécurité de l'Onu le dossier nucléaire de l'Iran pour ses activités nucléaires peut-être militaires.

Les membres de l'AIEA
le 4 février 2006 à Vienne

. La France s'est félicitée samedi du vote de l'Agence internationale de l'énergie atomique AIEA qui "envoie un message de fermeté et d'unité" à l'Iran en transmettant le dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l'Onu.
. La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé samedi devant la conférence sur la sécurité de Munich que "l'Iran a franchi expressément la ligne rouge" sur son programme nucléaire et devait accepter de négocier sur la proposition russe.


Deux fois plus de prisonniers
Télévision Voice of América, 5 février
Selon des sources d’information et des activistes des droits de l’Homme, depuis le début du mois iranien de bahman [21 janvier dernier], le nombre des détenus dans la prison d’Evine [à Téhéran] a doublé. Un rapport fait état de 2500 prisonniers au 1er février et précise que les travailleurs grévistes de la société nationale du transport urbain emprisonnés dans la section 240 d’Evine, continuent toujours leur grève de la faim.


Double condamnation à mort
Quotidien Khorasan, 6 février
Mohammad-Hassan, 18 ans, a été accusé d’avoir tué deux frères. La justice iranienne l’a condamné à la double exécution...

Trois hommes exécutés à Sabzévar
Quotidien Khorasan, 7 février


Trois hommes reconnus « fauteurs de troubles » ont été exécutés par pendaison à Sabzévar dans la province de Khorasan (nord-est). Ils sont accusés d’avoir menacé la paix sociale et d’avoir agit contre la sécurité du pays...


Concours de caricature sur l’holocauste
Reuters, 7 février
Publié par la municipalité de Téhéran, le journal le plus vendu d’Iran a lancé un concours pour trouver la meilleure caricature sur l’Holocauste en guise de représailles contre la publication dans plusieurs pays européens de caricatures du prophète Mahomet.
Le quotidien a déclaré que ce concours avait pour objectif de tester les limites de la liberté d’expression, raison invoquée par plusieurs journaux européens pour avoir publié ces dessins du prophète Mahomet...


Annan demande à l’Iran de geler ses activités nucléaires
Reuters - ONU, 9 février


Le secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, a demandé à l’Iran de geler ses activités nucléaires pour que les négociations puissent se poursuivre avec la Russie et l’Union Européenne concernant les ambitions nucléaires de Téhéran...
Annan a toujours cherché à retarder une action du Conseil de Sécurité contre l’Iran, espérant pouvoir résoudre le conflit sur les intentions nucléaires de Téhéran soit à Vienne, soit par la négociation...


Le Danemark ferme son ambassade en Iran et dans d’autres pays
AFP, 11 février


Les ambassadeurs du Danemark en Iran et en Indonésie et leurs collaborateurs ont quitté provisoirement ces deux pays à la suite de menaces proférées contre eux, a annoncé samedi le ministère danois des Affaires étrangères.
Le chef de la représentation à Téhéran et ses diplomates sont partis momentanément après avoir reçu "des informations portant sur des menaces concrètes et sérieuses contre l'ambassadeur"...
L'ambassade de Finlande dans la capitale iranienne a pris en charge les affaires consulaires du Danemark jusqu'à nouvel ordre...


8 millions illettrés
IRNA, 12 février
Mohsen Ghara’ati, représentant du Guide suprême et président de l’organisation de lutte contre l’illettrisme, a déclaré qu’a l’heure actuelle 8 millions illettrés sont recensés en Iran. Ce chiffre comprend selon lui la population âgée de plus de 6 ans...

L'Iran relancera l'enrichissement industriel d'uranium
AFP 13 février
L'Iran entend relancer ses activités liées à l'enrichissement industriel d'uranium avant la réunion le 6 mars de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a annoncé le gouvernement iranien lundi...


La fatwa contre Rushdie toujours en vigueur
IRNA, 14 février


... Dans une déclaration à l’occasion de l’anniversaire du décret religieux, l’organisme de la Fondation des martyrs dirigé par le gouvernement iranien a annoncé : « La fatwa de l’imam Khomeiny relative à l’apostat Salman Rushdie restera toujours en vigueur »...
« Le livre Les Versets sataniques est l’incarnation des complots sataniques de l’Arrogance Mondiale (les États-Unis) et des sionistes occupants, sortis de l’esprit de cet apostat », selon la déclaration...
Une des fondations de l’État iranien, a offert 2,8 millions de dollars de récompense pour la mort de Rushdie.


Deux jeunes condamnés à la peine capitale
IRNA, 14 février
La Cour suprême a condamné deux jeunes à la peine de mort par pendaison à Téhéran. Nasser Seraj, chef des courts pénaux à Téhéran, a déclaré que les deux jeunes hommes âgés de 18 ans, dont les initiales sont : A. N. et A. K., ont été reconnus coupables de viol lundi et leur exécution est imminente...


Les syndicats du monde entier protestent contre le traitement des conducteurs de bus à Téhéran
The Washington Post, 15 février


... Les syndicats dans 18 capitales, dont Washington, prennent part aujourd’hui à des manifestations devant les ambassades et les Services des intérêts iraniens pour protester contre le traitement coercitif des chauffeurs de bus à Téhéran et dans sa banlieue, qui ont été maltraités, emprisonnés et renvoyés pour avoir tenté de négocier de meilleurs salaires.
Un certain nombre d’organisations internationales et de Washington répondent à l’appel de la Confédération internationale des syndicats libres basée à Bruxelles à une journée internationale d’action pour l’Iran. L’AFL-CIO, son Solidarity Center ici ainsi que le Metropolitan Washington Council de la fédération ont organisé une manifestation à midi devant le Service des intérêts iraniens au 2209 Wisconsin Ave. NW.
A l’étranger, les syndicats des transports ont prévu des manifestations en France, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Autriche, en Norvège, au Danemark, en Suède, en Allemagne, au Canada, au Japon, en Thaïlande, en Malaisie, aux Philippines, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Chili et aux Bermudes.


Deux pendaisons à Chiraz
IRNA, 14 février
Seyed-Madjid Hosseini, procureur général de la province de Fars (sud), a annoncé mardi que deux accusés de meurtre, Ayat KH. et Mehdi A., seront exécutés mercredi à Chiraz.


85% des téhéranaises souffrent du harcèlement conjugal
ISNA, 14 février
Suite à une étude menée auprès de 1000 femmes mariées de 18 à 47 ans dans la capitale, le Dr Hassan Chams-Esfandabadi, membre de l’équipe scientifique de l’université des Sciences, a déclaré que 85% des femmes souffrent du harcèlement conjugal à Téhéran. Parmi elles 87,9% sont cibles du harcèlement psychique et 47,9% des violences physiques...


Un dessinateur allemand menacé de mort pour une caricature montrant des joueurs de foot iraniens en kamikazes
AP, 14 février
Le dessinateur d'un quotidien allemand a reçu des menaces de mort après la publication d'une caricature montrant l'équipe de football iranienne portant des ceintures d'explosifs à côté de quatre soldats allemands...


1000 personnes arrêtées dans des affrontements entre la police et les soufis
Reuters, 15 février


La police iranienne a arrêté environ 1000 individus dans la ville sainte de Qom (centre), lors d’affrontements violents ayant éclaté suite à la fermeture d’un centre de culte appartenant à des Musulmans soufis mystiques, ont déclaré mercredi des hauts responsables de la ville.
Ces dirigeants ainsi qu’un résident de Qom ont affirmé que la police avait lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule de derviches, ou mystiques, et des personnes qui s’étaient rassemblées pour les soutenir...
Près de 200 personnes ont été blessées durant l’émeute, et 1000 arrêtées selon un haut responsable...
Le culte musulman soufi est toléré par les principales lois islamiques strictes de l’Iran chiite, bien que certains dignitaires religieux demandent parfois des mesures répressives contre leurs rites.
Le gouverneur général de Qom a accusé les derviches de faire partie d’un complot international, mais il n’a pas développé cette allégation...
Le chemin mystique des soufis vers Dieu par la danse et la musique n’est pas bien accueilli par certaines importantes figures religieuses du pays.
En septembre, l’ayatollah Hossein Nouri-Hamedani a réclamé des mesures répressives contre les groupes derviches, qu’il a qualifiés de « danger pour l’Islam », dans la ville sainte de Qom. Certains disent que les tensions avec les derviches de Qom sont dues à la popularité grandissante du soufisme dans cette ville.


75 millions de dollars pour lutter en faveur de la démocratie en Iran
AP, 16 février


... S'exprimant devant la Commission des relations extérieures du Sénat où elle a eu droit à un accueil plutôt réservé, Condoleezza Rice a reconnu qu'il ne sera pas aisé de parvenir à un consensus sur les sanctions imposées à Téhéran quand le dossier nucléaire iranien sera débattu par le Conseil de sécurité...
Rice avait entamé son intervention devant la Commission en demandant au Congrès de débloquer 75 millions de dollars (63 millions d'euros) supplémentaires pour aider les efforts en vue de promouvoir la démocratie en Iran. Cette rallonge devrait être consacrée à des programmes de radio et télévision par satellite, ainsi qu'à des bourses pour aider les Iraniens à faire des études à l'étranger...


Douste-Blazy accuse l’Iran de développer un programme nucléaire militaire et secret
Reuters, 16 février


Philippe Douste-Blazy a accusé Téhéran de développer un programme nucléaire clandestin. "Aujourd'hui c'est très simple: aucun programme nucléaire civil ne peut expliquer le programme nucléaire iranien. Donc, c'est un programme nucléaire iranien militaire clandestin", a déclaré le ministre des Affaires étrangères sur France 2.


Exécution d'un prisonnier politique
Iran Focus, 16 février


Le régime des mollahs a exécuté à l'aube du 7 février, M. Hodjat Zamani, 31 ans, membre de l'OMPI, prisonnier depuis 2001.
M. Zamani a subi durant ces quatre années et demi de détention, les pires tortures dans la prison de Gohardacht près de Téhéran...
Il avait mené plusieurs grèves de la faim, entre 2004 et 2005, pour protester contre les conditions terribles des prisons. Ses deux frères ainsi que son oncle ont également été assassinés par le régime...


Ou sont les défenseurs des victimes ?
ISNA et Site « khedmat », 17 février


Le centre d’accueil des femmes victimes « omidvar » [Espérance] situé au nord de Téhéran a été cible d’assaut des Forces de l’ordre ce midi. Ce centre accueillait depuis une dizaine d’années des femmes sans domicile malades ou handicapées et des filles de rue...
Malgré la résistance de quelques éducatrices et assistantes sociales, les portes ont été scellées et les résistantes battues et arrêtées... Près de 25 filles victimes ont perdu ainsi leur seul toit provisoire. Elles ont erré pendant des heures autour du centre après la fermeture...
Le conflit entre l’Organisation du Bien être et la puissante Fondation des déshérités sur le terrain occupé par le centre semble être à l’origine de cette fermeture brutale...
Plus de 1000 fugueuses sont tous les ans présentées au centre du « Bien être » pour que leur cas soit étudié et qu’elles soient transférées vers les quelques rares centres d’accueil...


Blair et Merkel font front commun sur l'Iran
AFP, 17 février


Le Premier ministre britannique Tony Blair a fait front commun vendredi à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel sur le dossier nucléaire iranien, mettant en garde Téhéran de vouloir "faire diversion" en demandant le retrait immédiat des forces britanniques d'Irak.
"Ce que je voudrais dire aux Iraniens ? C'est que ça ne sert à rien d'essayer de faire diversion par rapport aux problèmes concernant l'Iran en remettant en question la présence britannique en Irak", a souligné Tony Blair lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière qui venait de le recevoir...
De son côté, Angela Merkel a souligné que Berlin, Londres et Paris étaient d'accord pour dire que "l'Iran avait franchi la ligne rouge" sur le dossier nucléaire...



Attentats : la TV va diffuser les "interrogatoires" de sept Iraniens
AFP, 18 février
La télévision publique iranienne va bientôt diffuser les "interrogatoires" de sept Iraniens accusés d'implication dans les attentats d'Ahvaz (sud-ouest), qui avaient fait huit morts le 24 janvier...
"Les interrogatoires des responsables des attentats (...) seront diffusés avant que le verdict ne soit prononcé", a déclaré le gouverneur de la province du Khouzistan, Amir Hayat-Moqadam...
Il a simplement précisé que les accusés seraient "bientôt punis", sans donner de date pour la diffusion des images.
Les sept hommes avaient été reconnus coupables de meurtre, "guerre contre Dieu" et "corruption sur terre", selon lui. Ces accusations sont punies de la peine de mort, selon la loi iranienne.
Les aveux télévisés de condamnés, opposants au régime, sont fréquents depuis la révolution de 1979...


Quatre hommes pendus
Quotidiens Iran et Khorasan, 19 février


Reconnus coupables d'enlèvement et de viol, deux hommes ont été pendus vendredi dans une prison de Dezfool, dans la province du Khouzistan (sud-ouest)...

Deux autres ont été pendus pour meurtre à Chiraz (sud). L’identité des personnes exécutées, la date et le lieu d’exécution n’ont pas été précisés...


L'Iran engagera des actions en justice en cas de nouvelles caricatures
AFP, 20 février
L'Iran engagera des poursuites en justice en cas de nouvelles publications de caricatures du prophète Mahomet, a indiqué lundi le procureur général iranien.
Les autorités judiciaires iraniennes "représenteront la population et engageront des actions en justice dans les tribunaux nationaux et internationaux", a dit Ghorbanali Dorri-Najafabadi sur la radio d'Etat.
"D'après les lois internationales, les musulmans doivent être compensés pour les dommages entraînés par les insultes envers le prophète", a affirmé le procureur, sans préciser sur quel texte il fondait son appréciation de la chose...


Le soupçonneux mari meurtrier acquitté !
Quotidiens Iran et Etemad, 21 février

La 71ème chambre de la cour pénale de la province de Téhéran vient d’acquitter un homme qui a assassiné sa jeune épouse en avril 2005 avec 31 coups de couteaux...
Hossein, 36 ans, gardien d’une école à Téhéran, a avoué d’avoir tué Mehri, la mère de ses trois enfants, parce qu’il la « soupçonnait » d’adultère...
Il a pu échapper à la mort en persuadant les cinq juges chargés du dossier qu’il se voyait obligé de supprimer sa femme pour « défendre et sauver son honneur »...
La cour, étrangement clémente, ne l’a accusé que de meurtre sans préméditation. Il a été uniquement condamné à payer le diyeh (le prix du sang) de Mehri à sa famille.
[Le prix du sang d’une femme en Iran ne vaut que la moitié d’un homme]


Exécution à Nochahr
IRNA, 22 février
Un responsable des Forces de l’ordre de la ville de Nochahr (nord) a fait savoir qu’un accusé de meurtre identifié par ses initiales E. M. vient d’être pendu en prison en présence de la famille de la victime.


Une femme condamnée à mort
ISNA, 22 février
Accusée d’avoir empoisonné son mari, une femme de 40 ans a été condamnée à la peine capitale par la 71ème chambre de la cour pénale de Téhéran.


Un jeune exécuté à Ghazvin
Quotidien Etemad, 23 février
Un homme âgé de 24 ans a été exécuté dans une des prison de la ville de Ghazvin à l’ouest de Téhéran.


Policières- détectives pour surveiller des femmes
Quotidien Iran, 23 février
Asghar Djafari, sous directeur des renseignements auprès des Forces de l’ordre, faisant allusion aux mesures spéciales prises contre les délits des femmes, a annoncé que la présence des policières détectives chargées de surveiller les réunions et fêtes féminines sera renforcée en particulier pendant la période de fin d’année et le nouvel an iranien [21 mars]...




Un jeune de 22 ans exécuté à Ardebil
Quotidien Etemad, 25 février
Originaire de Mechkinchahr, un jeune homme de 22 ans accusé de meurtre, a été exécuté par pendaison dans la prison de la ville d’Ardébil (nord-ouest).


« Les plus pauvres parmi des pauvres »
ISNA, 25 février
Jaleh Chadi-Talab, docteur en sociologie, estime que 20 à 25% des familles iraniennes sont dirigées par une femme seule. Parmi ces femmes chefs de famille, seul 15% sont actives et ont un emploi. Les 85% du reste qualifiés « les plus pauvres des pauvres » par Chadi-Talab n’ont aucun revenu et ne peuvent que compter sur leurs enfants pour se nourrir...


Conférence de WAFE à Paris
AFIF, 25 février
A l’approche de la Journée internationale des femmes, « la Fédération internationale des Femmes contre l’Intégrisme et pour l’Egalité », avec le soutien de dix-huit autres organisations de défense des droits humains dont AFIF, a organisé le 25 février à Paris une conférence autour du « leadership des femmes : un élément indispensable pour réussir dans la lutte contre l’intégrisme ».
Les intervenantes venues d’Europe, d’Asie, d’Amérique et d’Australie ont communiqué à près de 2000 participants leurs expériences et ont échangé leurs points de vue sur les moyens de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes, et surtout de lutter contre les différentes formes de l’intégrisme.
Une exposition sur le mouvement des femmes et des œuvres d’arts de quelques femmes artistes a été organisée en marge de la conférence.


Manifestation contre l'ambassade britannique à Téhéran après l'attaque contre un sanctuaire chiite en Irak
AP, 26 février
Plusieurs centaines d'étudiants extrémistes ont lancé dimanche des pierres et des cocktails Molotov contre l'ambassade britannique à Téhéran, rendant la Grande-Bretagne et les Etats-Unis responsables de l'attentat contre un sanctuaire chiite à Samarra, en Irak...


Un « perturbateur » fouetté en public
Quotidien Djomhouri Eslami, 27 févrierReconnu « fauteur de trouble » par un tribunal de la ville nordique de Racht, un homme identifié comme Farchid N. a reçu 74 coups de fouet dans la rue Chik... Il a été arrêté dans le cadre du « plan pour renforcer la sécurité dans la société ». Ce plan a été mis en exécution depuis le 20 février dans la province de Guilan (nord) pour que «les perturbateurs soient interpellés et jugés par des tribunaux spéciaux » selon le général de brigade Ali Aghazadeh, commandant des Forces de sécurité de l’État.


60% des drogués ont entre 14 à 16 ans
Site Iran Focus, 28 février
60% des drogués en Iran ont entre 14 et 16 ans, selon une étude menée sur cette crise nationale qui frise la pandémie.
Agah Balazadeh, responsable de l’éducation et des affaires sociales de la province d’Azerbaïdjan de l’Est, a fait cette annonce en précisant que « la majorité des drogués sont des individus âgés de 14 à 16 ans. Sur les 3,2 millions de toxicomanes que compte le pays, 60% sont des jeunes dont l’âge moyen se situe entre 14 et 16 ans, soit l’équivalent de 1,8 millions de personnes. »

07 mars 2006

Avec l'Iran, seule la fermeté peut empêcher la guerre,

LE MONDE

par Maryam Radjavi
06.03.06
E n décidant de transférer le dossier nucléaire de la théocratie iranienne au Conseil de sécurité, le monde vient de franchir un pas décisif face à un pouvoir hors norme. Mais il reste un long chemin à faire jusqu'à l'adoption d'une politique juste et efficace.


Nous arrivons au terme de seize années de politique de complaisance des gouvernements occidentaux à l'égard des présidents Hachemi Rafsandjani et Mohammad Khatami, et de trois années de négociations intenses, mais infructueuses, avec la troïka européenne. Cette politique n'a fait qu'offrir au Guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, le temps et les moyens de faire un choix stratégique : installer au pouvoir les bandes les plus fascistes, boucler le cycle nucléaire et exporter son intégrisme au Moyen-Orient. Je dis bien Ali Khamenei, parce que toutes les décisions importantes sont prises en sa présence au Conseil suprême de sécurité nationale, dominé par les pasdarans (gardiens de la révolution). Mahmoud Ahmadinejad est le fer de lance de ce choix stratégique. Il a pour tâche principale de garantir la survie de son régime en le dotant de l'arme nucléaire, en annexant l'Irak et en sabotant le processus de paix dans la région. La théocratie n'a aucune capacité à se réformer ni à changer de l'intérieur.


Le répit accordé au régime a permis d'achever les travaux sur les sites nucléaires d'Ispahan et de Natanz et de l'usine de production d'eau lourde d'Arak. Dès la fin de l'année prochaine, il pourra produire du plutonium, qui peut servir à la fabrication de la bombe. A Natanz, il a de quoi installer 5 000 centrifugeuses qu'il a fabriquées. Il a également produit et stocké des missiles de 1 500 à 2 000 km de portée capables de transporter des ogives nucléaires.
L'ancien secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, chargé des négociations avec la troïka européenne, a reconnu que, durant les négociations, le régime a obtenu "de grands acquis dans les domaines technologique, juridique, politique, de communication et de sécurité nationale. Nous avons réussi à rattraper notre retard dans notre projet nucléaire. (...) En apparence, nous avions accepté la suspension de nos activités, mais en réalité nous avons pu combler la plupart de nos lacunes. (...) Nous avons ainsi retardé la saisine du Conseil de sécurité de l'ONU pour au moins deux ans. (...) Nous avons obtenu les plus grandes concessions dans le domaine de la sécurité". (quotidien officiel Keyhan du 23 juillet 2005).


Ces dix-huit années de dissimulation et ces trois ans de négociations, depuis la mise en route du programme nucléaire iranien, ont mis suffisamment en danger le monde entier et la nation iranienne. Les mollahs ont poussé la région au bord du gouffre. Depuis la saisine par le Conseil de sécurité, Mahmoud Ahmadinejad fait tout pour impressionner le monde. La levée des scellés de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) sur les sites nucléaires, la poursuite de l'enrichissement, la menace de se retirer du TNP, tous les moyens sont bons pour faire du chantage. On évoque même l'arme du pétrole et on brûle les ambassades européennes à Téhéran, pour les contraindre au recul. Pendant ce temps les interminables manoeuvres des mollahs entre les Etats-Unis, l'Europe, la Russie et la Chine vont se poursuivre.


L'exploitation faite par Téhéran de l'affaire des caricatures offensantes du Prophète. Je tiens à dire au passage qu'on ne pouvait offrir meilleure opportunité à un régime aux abois, au lendemain du transfert de son dossier au Conseil de sécurité. Pourtant ce sont les mollahs qui ont le plus porté atteinte à l'image de l'islam et de son Prophète. Ce pouvoir compte sur sa capacité à impressionner. Il place ainsi la communauté internationale devant un choix délicat : céder au chantage en adoptant des pas lents et hésitants qui offrent du temps aux mollahs et acculent à une guerre inévitable, ou au contraire poursuivre une politique ferme d'urgence pour écarter les obstacles au changement en Iran ?


La première attitude vise à changer le comportement du régime, il s'agit d'un mirage qui ne tient pas compte du principal enseignement de l'échec de la complaisance, à savoir l'incapacité de la théocratie à modifier sa nature. Elle sous-estime aussi la détermination de M. Khamenei d'aller de l'avant pour sauver son régime. La deuxième vise à provoquer un changement de régime. Une reculade des pays intéressés devant des manifestations de haine aura pour conséquence de placer très prochainement le monde face à un califat intégriste armé de la bombe atomique.


Le monde n'a donc qu'une attitude logique à adopter, celle de la fermeté. Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura aucun prix à payer. Le prix du pétrole va sans doute augmenter, des intérêts économiques à court terme pourraient être en jeu. Mais le choix se situe entre le gris et le noir. Les années d'ambitions occidentales pour tirer profit de la présence des mollahs corrompus à Téhéran ont supprimé tout espoir de solution dite blanche ou gratuite. Cependant n'oublions pas que c'est le peuple iranien qui a payé ces années de plomb avec un tribut de souffrances et de sacrifices. Perdre du temps aujourd'hui, c'est aller droit à la catastrophe. Une politique réfléchie peut à la fois limiter les dégâts et éviter la guerre.


Pour rattraper le temps perdu, il faut décréter d'urgence un embargo en armes et en pétrole, diplomatique et technologique, pour accabler ce pouvoir. Le monde doit savoir que le peuple iranien se tient à ses côtés. Ce peuple, qui demande à plus de 90 % un changement de régime, contrairement à ce que le lobby des mollahs veut faire croire, n'a jamais été favorable au programme nucléaire dans lequel la dictature religieuse dilapide les richesses de la nation. Surtout quand les chiffres officiels parlent de plus de 80 % de la population sous le seuil de pauvreté.


C'est fort de cette même revendication que j'appelle à une nouvelle politique en faveur du peuple iranien et de sa résistance, et à soutenir un changement démocratique en Iran. Pour que le changement soit à portée de la main, il faut traduire en justice, devant un tribunal international, les responsables des crimes et des massacres. Il faut surtout lever les restrictions injustes imposées à la résistance, à commencer par supprimer le nom de la principale force d'opposition, l'Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), des listes du terrorisme. Il faut permettre que la voix des Iraniens soit entendue et ne soit pas assimilée à celle de ses oppresseurs.

05 mars 2006

APPEL URGENT

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
JOURNEE INTERNATIONALE DES FEMMES
APPEL URGENT
SOUTENONS LES FEMMES D’IRAN
Depuis 27 ans les femmes iraniennes sont victimes du fascisme religieux imposé par les mollahs intégristes au pouvoir à Téhéran.
Des lois misogynes (statuts personnel et familial), châtiments inhumains (coups de fouet pour être ‘mal-voilée’, lapidation à mort pour adultère...) et toute sorte de discriminations (sociales, professionnelles,...) sont en vigueur et pratiqués tous les jour au nom de la religion.
Nos mères, nos sœurs et nos filles ont été reléguées au rang des citoyens de seconde zone et subissent quotidiennement de pires répressions et privations parce que femmes ! Leur situation va de pire en pire depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président de la république des mollahs, un ultra réactionnaire parmi d’autres.
Plusieurs femmes, dont des mineurs, ont été condamnées à mort ces derniers mois et attendent leur sort dans les couloirs de la mort.



Toutefois le combat quotidien des femmes iraniennes contre les injustices n’a jamais cessé ; au contraire, il s’est intensifié chaque jour malgré la répression brutale des agents des mollahs. L’année dernière, malgré l’interdiction officielle, elles ont été plusieurs milliers à manifester avec beaucoup de courage à Téhéran et dans d’autres grandes villes d’Iran pour célébrer la Journée internationale des femmes et à réclamer leurs droits légitimes et leur liberté.
A la veille de 8 mars 2006, elles ont à nouveau appelé à des manifestations pacifiques pour protester contre leur condition désastreuse. Elles ont besoin des voix fortes pour les soutenir surtout en Occident où nous avons le ‘privilège’ de pouvoir discuter des carences des lois existantes sur l’égalité, la parité, etc. à l’occasion de cette Journée.
Alors encourageons et soutenons les manifestations des femmes opprimées de ce grand pays à une civilisation de plusieurs millénaires.


Chaque voix, chaque déclaration, chaque communiqué et chaque démarche individuelle ou collective compte. Dans notre ère de communication et de l’information les femmes iraniennes l’entendront, mais aussi les autorités du régime.
La victoire et l’émancipation des femmes iraniennes, ne seront-elles un coup de pouce supplémentaire au mouvement globale des femmes ?


ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84
afifem2001@yahoo.fr

300000 femmes sans-abri dans la capitale de l'Iran


Iran Focus, Téhéran, 3 mars 2006
Il y a actuellement 300000 femmes sans-abri errant dans les rues de la capitale iranienne, Téhéran, selon un expert du gouvernement.

300000 femmes sans-abri dans la capitale de l'Iran 3.03.2006
Iran Focus, Téhéran, 3 mars – Il y a actuellement 300000 femmes sans-abri errant dans les rues de la capitale iranienne, Téhéran, selon un expert du gouvernement.
Les derniers chiffres ont été annoncés par Amanollah Qaraei-Moqaddam, analyste social expérimenté, dans une interview à l’agence de presse d’État ILNA.
Qaraei-Moqaddam a montré du doigt l’instabilité économique et les difficultés financières des familles pour expliquer ce chiffre élevé.


Un facteur ayant participé également à la hausse du nombre de femmes sans domicile et à la rue est le « commerce » des femmes, a-t-il dit.
Il a ajouté que l’âge moyen des prostituées se situait entre 11 et 17 ans.
« Ceci s’explique par le grand nombre de filles des rues qui entrent dans le marché de la prostitution parce qu’elles sont orphelines, maltraitées, ou qui ont perdu un parent, qui sont harcelées psychologiquement ou dont les familles leur ont imposé des restrictions », a expliqué Qaraei-Moqaddam.