24 mars 2006

Les Iraniens fêtent leur Nouvel An

Le Parisien - par Marie Poussel
jeudi, 23 mars 2006


Des dizaines de tables rangées les unes derrière les autres, des petits drapeaux en papier qui se dressent à la fin de chaque discours, de nombreuses personnes avec des écouteurs sur les oreilles, le Nouvel An iranien au hall Saint-Martin, ne ressemblait en rien à notre traditionnelle Saint-Sylvestre. Très implantés dans le Val-d'Oise, et surtout à Auvers-sur-Oise qui accueille le siège social des résistants en exil du régime iranien, plus de 1 000 Iraniens ont fêté ensemble « leur réveillon ». Mais avant la fête, les sympathisants de la cause des Moudjahidin du peuple ont croisé un imposant service de sécurité omniprésent et les détecteurs de métaux installés à l'entrée.


« Nous sommes la cible de terroristes qui n'ont peur de rien. Nous prenons le moins de risque possible », expliquait-on, du côté de l'intendance. Maryam Radjavi, la pasionaria des résistants en exil, étaient entourées de nombreux gardes du corps qui scrutaient la salle. Rayonnante et très souriante, elle était aussi en médaillon sur des badges à son effigie portés par de nombreux participants. A ses côtés, Gérard Charasse, député PRG (Parti radical de gauche) de l'Allier, était venu apporter son soutien amical. « Je suis ici, pour leur montrer que le peuple français et les parlementaires les soutiennent. On parle très peu de ce sujet ultrasensible, notamment à cause des relations économiques françaises, avec ce pays.


Pourtant, c'est un régime de terreur, une véritable dictature. Tous les démocrates du monde ne peuvent que s'unir, pour lutter contre cette injustice. Et puis, les Français connaissent bien la résistance, c'est normal, que nous soyons nombreux à les soutenir... » Clin d'oeil émouvant, une trentaine d'habitants d'Auvers-sur-Oise, « leurs voisins », sont montés sur scène, pour témoigner leur soutien. Ces Val-d'Oisiens ont même fait l'effort de parler en iranien, rendant hilare, une grande partie de l'assistance.

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