30 avril 2016

Iran - 100 coups de misogynie en public

Une femme a reçu 100 coups de fouet le mercredi 27 avril en plein milieu de la ville de Golpayegan près d’Ispahan, joyaux touristique de l’Iran.
Accusée de liaisons illicites et de complicité présumée dans l’homicide, elle a été condamnée à 15 ans de prison et 100 coups de fouet. Après avoir passé cinq ans de prison, la sentence de flagellation a été effectuée en public.

Trois autres femmes ont été exécutées le 14 avril à Kachmar et Birjand pendant la visite d’une délégation européenne à Téhéran conduite par Federica Mogherini, la Haute Représentante de l’Union Européenne pour la politique étrangère.
Aucune réaction de leur part n’est à ce jour enregistrée à l’annonce de ces tristes nouvelles.

Une énième grande campagne fut lancée mi-avril révélant encore une autre fois la haine profonde qu’éprouve le régime intégriste des mollahs à l’égard des femmes. Une horde de 7000 agents « invisibles » de « sécurité morale » envahissent les rues de Téhéran pour réprimer davantage la population féminine.

Le mythe de « modération » d’Hassan Rohani et de son gouvernement d’«espoir et sagesse » s’effondre !  Aucun espoir de ce côté.

Mais ce qui fait aussi mal, de l’autre côté, c’est le silence ahurissant des responsables des démocraties occidentales face à la violation flagrante des droits des Iraniens par la théocratie khomeyniste sous prétexte d’établir des relations commerciales en vue d’un éventuel retour de l’Iran dans le concert des nations. Il faut finir par accepter que l’Iran des mollahs est incapable de jouer dans « cet orchestre ». D’ailleurs, il déteste la musique et de surcroit, celle qui joue pour la liberté et la démocratie !

Les Iraniens aimeraient entendre les responsables occidentaux condamner haut et fort la récente vague d’exécutions et dénoncer sans hésitation les promesses et la démagogie d’Hassan Rohani.
Quant aux Iraniennes, elles attendent le soutien sincère des femmes politiques de l’Occident dans la lutte acharnée qu’elles mènent pour la liberté et depuis près de quatre décennies contre l’un des Etats les plus intégristes et misogynes au XXIème siècle.

26 avril 2016

7000 agents « secrets » contre les « mal-voilées » à Téhéran

Comme s’il n’y avait pas suffisamment d’organes de répression créés et financés depuis 37 ans par le régime khomeyniste au pouvoir en Iran, Hossein Sadjedinia, chef des forces de l’ordre de grand Téhéran, a annoncé le dimanche 17 avril, que 7000 agents « non perceptibles » seront lâchés dans la capitale pour surveiller l’apparence des femmes et des jeunes filles. Ils seront chargés de veiller sur la « sécurité morale » de la société, a-t-il expliqué.
Quelques voix discordantes se sont levées même de l’intérieur du régime, craignant encore plus de mécontentement chez la population.

Dans un texte publié par les médias officiels, Shahindokht Mollahverdi, ajointe de Rohani pour les affaires de femmes et familles, a écrit : « Le comment de la mise en œuvre de ce plan et ses conséquences paraissent ambigus aux yeux des gens. Une vague d’inquiétude et d’insécurité a envahi la société et les familles… On craint que des avertissements sur les tenues [des femmes], amèneraient plus de problèmes». L’inquiétude du gouvernement se limite donc aux conséquences sécuritaires des interpellations. Ces derniers temps les affrontements entre citoyens d’un côté et policiers et miliciens de l’autre se sont multipliés au moment des interpellations d’Iraniennes sur les voie publiques.

Mais lors des prières de vendredi 22 avril à Téhéran et à Machhad, les mollahs Ali Movahedi-Kermani et Ahmad Alamolhoda (représentant d’Ali Khamnei à Machhad) ont loué l’initiative des forces de l’ordre de Téhéran rappelant que : « la sécurité de la société repose sur le hijab ».
C’est quand même hallucinant de voir qu’après près de 37 ans de règne absolue des religieux intégristes et, malgré de châtiments divers et variés contre les « mal-voilées », ce régime se voit toujours obligé d’avoir recours à tant d’agents pour espionner les femmes et imposer le code vestimentaire .
Une grande majorité de ces femmes et jeunes filles sont nées et ont été éduquées dans des écoles et universités de ce régime. Mais, elles rejettent le code vestimentaire imposé et manifestent leurs immense désir de liberté en s’habillant « hors normes des mollahs ».
A celles et ceux qui, pour blanchir les mollahs, affirment que les femmes d’Iran « souhaitent » porter ce code vestimentaire, il faut leur demander pourquoi les autorités dépensent tellement d’argents et d’énergie pour contrôler les femmes ?

Les théocrates intégristes de l’Iran prennent ainsi le risque de la confrontation avec une population qui, outre le chômage, la pauvreté, la fracture sociale, la corruption, la toxicomanie et la prostitution, voit son espace vital se rétrécir de jour en jour.
Attention ! La confrontation finale peut bruler le code vestimentaire des mollahs : la robe et le turban.

Paris, le 26 avril 2016

21 avril 2016

Le tourisme "tout-risque" en Iran

Par : Simin Nouri
Architecte franco-iranienne, présidente de l'Association des Femmes Iraniennes en France

LE HUFFINGTON POST, 21 avril 2016 : Ça y est, le premier vol Paris-Téhéran d'Air France a repris en grande pompe le 17 avril après huit ans d'absence. Hommes d'affaires, touristes, chercheurs se précipitent vers la Perse devenue le pays des mollahs.

Que reste-t-il à voir de ce passé glorieux de plusieurs millénaires à part des monuments mal entretenus? Il reste un peuple de près de 80 millions d'âmes dont plus de la moitié ont moins de 30 ans. Un peuple en quête de liberté, hospitalier mais sous pression d'un pouvoir islamiste féroce.

A côté des brochures publicitaires sur les hauts lieux et sites archéologiques à visiter en Iran, il serait utile pour ceux qui choisissent "la destination en 2016" de jeter aussi un coup d'œil sur l'actualité du pays et l'état dans lequel se trouve sa population, surtout les femmes et la jeunesse, au bout de 37 ans de gouvernement théocratique fascisant et violemment répressif.

Dans un rapport accablant, l'écrivain-journaliste Nader Fatourehtchi tire la sonnette d'alarme sur une fracture sociale effrayante dans ce pays d'importance stratégique pour la paix dans le monde. Il décrit les grandes affiches publicitaires sur les autoroutes de Téhéran et d'autres grandes villes iraniennes vantant l'exotisme des "montres fabriquées à base de terre de Lune" (à plusieurs centaines de milliers d'euros la pièce) et les "Penthouse et villas décorées à l'italienne avec terrain de golf, pistes d'équitation et héliport".

L'auteur du rapport met en garde les autorités sur les extravagances des nouveaux milliardaires iraniens, les"aghazadeh", fils et filles à papa des mollahs, qui roulent dans des voitures ultra luxueuses et se délectent en public "de glace à la poudre d'or".

Les candidats au voyage dans l'Iran des mollahs noteront également que les immenses revenus du pays ont été dépensés pendant deux décennies de programme nucléaire et d'autres projets ambitieux aux visées expansionnistes et militaristes dans la région, dont un soutien sans faille et très coûteux au dictateur Bachar Assad en Syrie. Il semble surréaliste d'aider financièrement (en devises étrangères) via le tourisme, un pouvoir complice des crimes de masse à Damas depuis cinq ans, et co-responsable de la fuite de millions de réfugiés syriens qui frappent aux portes de l'Europe. Cela mérite une petite réflexion de la part de nos touristes potentiels.

Rappelons également qu'une grande partie du budget de l'Etat est consacré à la police politique et ses services secrets pour la surveillance et la répression de la population et des actes de sabotage et de terrorisme dans de nombreux pays. La police de Téhéran vient d'annoncer l'injection de 7000 agents en civil (à la mine patibulaire) chargés d'assurer "la sécurité morale" dans les rues de Téhéran en particulier dans le domaine du code vestimentaire imposé aux femmes.

Ainsi, il serait illusoire de croire, comme les représentants du régime, leurs lobbies et partenaires commerciaux veulent le faire croire en Occident, que le tourisme de masse aiderait en créant des emplois une population appauvrie par la politique de ses propres gouvernants.

Les conséquences désastreuses du chômage de masse et de l'appauvrissement de la population, en particulier de la classe moyenne, font partie du paysage iranien: le nombre élevé de toxicomanes, les milliers de vendeurs à la sauvette, les femmes et enfants qui dorment sous les cartons dans la rue et la prostitution dont les chiffres atteignent des proportions sans précédent.

De plus, il manque à l'Iran d'aujourd'hui la stabilité politique nécessaire pour attirer les investissements étrangers, en raison des conflits internes du pouvoir et d'un potentiel insurrectionnel dans la population.

Parallèlement à "la découverte des trésors de la Perse antique", pour connaitre l'Iran d'aujourd'hui, les visiteurs doivent pouvoir s'approcher de la population. Dans ce cas attention ! Ce sera le Tourisme Tout-risque... les visites sont guidées, voire embrigadées...

Notons enfin que le 11 avril 2016, l'Union européenne a de nouveau sanctionné 82 responsables du régime iranien pour "graves violations des droits humains".

Depuis 2011, les vingt-huit nations de l'UE ont gelé les actifs iraniens. L'exportation en Iran d'équipements pouvant servir à la répression de la population et à la surveillance des télécommunications est interdite. Il est également prohibé pour certains responsables iraniens de voyager en raison de leurs exactions.

Ces sanctions ont été renouvelées chaque année, et celles en vigueur le resteront jusqu'au 13 avril 2017.

Il est donc fortement recommandé aux Français qui rêvent de retrouver la Perse, le pays des mille et une nuits, d'y réfléchir à deux fois avant de prendre le vol Paris-Téhéran d'Air France pour la nuit des mollahs.

13 avril 2016

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Mars 2016
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr


Mariage collectif de 50 lycéennes à Hormozgan
entekhab.ir, 1er mars 2016
 Le taux élevé de mariages d'enfants est devenu un problème sérieux en Iran. Shahindokht Molaverdi, vice-présidente d’Hassan Rohani chargée des affaires de femmes et famille, parle des statistiques inquiétantes ces deux dernières années concernant le nombre élevé de mariage des filles de moins de 10 ans.
Dans une petite ville située dans la province de Hormozgan, en une seule journée et avec une seule cérémonie, 50 couples mineurs ont été mariés. La cérémonie a été organisée directement par les autorités locales. Tous les couples ont été composés les élèves des écoles secondaires. Le Secrétaire du Département des «Affaires de femmes», a déclaré que les mariages sont en ligne avec les «coutumes et la culture islamiques". Les parents des élèves ont tous été invités à la grande cérémonie.

En Décembre 2014, le Guide suprême iranien, l'ayatollah Khamenei a publié un décret demandant aux fonctionnaires de lever les obstacles au mariage et à encourager les grandes familles en aidant les coûts de l'accouchement et les traitements d'infertilité masculine (Bloomberg Business). Septembre dernier, il a été rapporté que plus de 40.000 filles de moins de 15 ans sont mariés en Iran chaque année.


Non, les réformateurs iraniens n'ont pas gagné les élections du 26 février
France24, 2 mars 2016              par Marc Daou
http://goo.gl/Ca2559
Ils ont été salués comme les vainqueurs des élections organisées en Iran le 26 février. Mais contrairement aux apparences, les réformateurs n'ont pas gagné .Seul le camp du président Rohani, qu'ils ont soutenu, a connu un succès relatif.
Les élections législatives du 26 février ont provoqué un apparent rééquilibrage des pouvoirs dans le pays, à même de réduire la mainmise sur le pouvoir des ultraconservateurs qui étaient jusqu’ici majoritaires au Majlis (Parlement).
Appuyés par les réformateurs, les modérés du président Hassan Rohani, qui souhaitent moderniser la République islamique et ouvrir le pays au monde, ont renforcé leur présence au Parlement même s’ils n’ont pas obtenu la majorité des 290 sièges en jeu.
Dès lors, de nombreux médias occidentaux se sont empressés de saluer une victoire éclatante du président Rohani et des réformateurs sur le camp conservateur, qui reste lui intraitable sur les fondements du système politique issu de la Révolution de 1979. Une conclusion simplificatrice loin de refléter une réalité politique plus complexe.


Un frère et sa sœur arrêtés dans une ville située à l'ouest de l'Iran
mafnews.net, 3 mars 2016
 Foziyeh et Avat Hossein-zadeh, une sœur et son frère kurde, ont été arrêtés le 28 février par des agents en civil du ministère des Renseignements (Vevak) dans la ville de Saghez (ouest) et transférés vers un lieu inconnu. Ces deux kurdes iraniens sont accusés de coopérer avec un parti kurde opposant au régime iranien.
Foziyeh 25 ans et Avat 28 ans ont été sévèrement battus lors de leur arrestation et leurs biens personnels ont également été confisqués. Aucune information n’est à ce jour diffusée sur leur sort.


Liberté de la presse : l’Iran classé 173ème sur 180 pays
RSF/CNRI, 3 mars 2016
Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé les nouvelles entraves à l’information par les autorités iraniennes pendant les élections, dans un communiqué publié le 2 mars.
Non content d’imposer de telles restrictions au corps électoral, le pouvoir contrôle totalement les médias et réprime les voix d’opposition. Reporters sans frontières (RSF) rappelle que l’accès sans entraves à une information indépendante constitue le fondement de toute élection libre et qu’à défaut, ce scrutin ne saurait être considéré comme transparent et démocratique.
Deux mois avant ces élections, les gardiens de la révolution ont mis en place une sorte de répression préventive, menée à grands renforts d’arrestations, de suspensions de journaux et d’intimidations à l’encontre des médias et des journalistes…
Avec 37 journalistes et citoyens - journalistes emprisonnés, l’Iran est toujours l’une des cinq plus grandes prisons du monde pour les professionnels de l’information. Le pays est classé 173e sur 180 dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2015 de Reporters sans frontières.


Le message de la mère de Reyhaneh Jabbari pour le 8 mars
CNRI, 3 mars 2016
http://goo.gl/kTk9Ck
Sholeh Pakravan, la mère de Rayhaneh Jabbari, la jeune iranienne, condamnée à mort et exécutée en 2014, malgré l'indignation internationale, pour s'être défendue contre un violeur, a envoyé un message pour marquer la Journée internationale des femmes. Elle a exprimé son indignation face à la misogynie des mollahs : «…Je suis une femme. Une femme silencieuse qui porte les cris des femmes silencieuses des profondeurs de l'histoire dans son cœur. Je suis une femme qui a senti avec sa chair et sa peau la souffrance des filles innocentes dont les voix à la recherche du droit et de la justice pour leur défense ne sont pas entendues quand elles sont violées. Parce que mon enfant était dans cette situation. Je suis une mère. La mère de la jeune fille qui est allée à la potence injustement»…


Un détenu face à une énucléation
oyannews.com, 4 mars 2016
La Cour pénale d’ l'Azerbaïdjan oriental avait condamné un citoyen de Tabriz à 3 ans de prison et à l’arrachage de l’œil selon la loi du talion. Le condamné, Hossein Zareian était accusé d’avoir rendu aveugle un homme lors d’un accrochage. Après avoir écopé les 3 années de détention, il doit faire face à ce châtiment.

L’acte d’énucléation fut réalisé à l’encontre d’un autre détenu en février 2014 dans la prison de Rajai Chahr à Karaj.


Un village où tous les hommes ont été exécutés
balochcampaign.info, 5 mars 2016
Le village "Roshan Abad Sarjangal" situé dans la province de Sistan & Baluchestan au sud- est de l’Iran a perdu sa population masculine.
Selon une source informée, « Tous les hommes de ce village ont été tués ou exécutés. La raison derrière la plupart des exécutions est des accusations liées à la drogue ».
La semaine dernière Shahindokht Molaverdi, l'adjointe’d Hassan Rouhani pour les affaires de femmes et familles a dit : «Il y a un village Baluche où tous les hommes ont été exécutés ».
Le village Roshan Abad dans la région Sarjangal est situé à 100 kilomètres au sud-ouest de Zahedan, capitale de la province.


Un homme exécuté à Gorgan
HRANA, 6 Mars, 2016
Une peine de pendaison a été effectuée le dimanche 6 mars dans la prison de Gorgan dans le nord de l'Iran. Il s’agit du prisonnier, Hodjat Saadatyar, 38 ans, mariée et père d’un enfant. Saadatyar a été reconnu coupable d'homicide et condamné à mort selon le «qisas» (loi du talion) devait être pendu le 24 février, mais la pendaison a été reportée pour des raisons inconnues.


Un député insulte les femmes en les traitants d'ânes
ir.voanews.com, 7 mars 2016
 « Nous n'avons pas construit ce pays facilement pour le laisser maintenant des renards, des ânes ou des enfants entrer au parlement. Le majlis n'est pas un endroit pour les enfants, les ânes, ou les femmes ! »
« Le majlis est un lieu pour les hommes », a déclaré Nader Ghazipour, député du régime, originaire d'Orumieh, révélant ainsi par ses propos les conceptions misogynes du régime fondamentaliste en réaction à l'idée d'élire des femmes au parlement.


Zeinab Jalalian dans un état critique
HRANA, 9 mars 2016
Le cas juridique de Zeinab Jalalian, prisonnière politique dans la prison de Khoy (nord-ouest) reste incertain.
Selon l'un de ses proches parents, elle souffre de maladies graves et risque de perdre la vue. Les demandes répétées pour son transfert dans un hôpital en dehors de la prison ont été jusqu'à présent rejetées par les autorités.
Née en 1982 à Maku, Zeinab Jalalian a été arrêtée en 2007 par les agents de service de Renseignements, à Kermanchah (ouest). Accusée de moharebeh (guerre contre Dieu) et et la connexion avec les partis d'opposition kurdes, elle a été d'abord condamnée à mort, puis à la prison à vie par le tribunal révolutionnaire.
Elle a passé plus de huit ans de détention sans avoir obtenu un seul congé.
Zeinab a été soumise à des pressions sévères au cours des dernières années et a été à plusieurs reprises en grève de la faim pour protester contre sa condition.


Célébrons la Journée Internationale des Femmes
jusqu’à l’égalité pour toutes


Le 8 mars célébré dans le quartier des femmes à’Evin
A l’occasion de la Journée internationale des femmes, les prisonnières politiques ont célébré le 8 mars dans le quartier des femmes de la prison d’Evin.
Au cours de cette cérémonie, plusieurs détenues politiques et prisonnières d'opinion ont prononcé des discours sur la situation des femmes dans la société iranienne.
A la fin, six prisonnières bahaïes ont lu une lettre où elles se plaignent de la situation de leurs enfants dont les pères sont aussi en prison.
 La prisonnière chrétienne, Maryam Naghash Zargaran, ainsi que Reyhaneh Tabataba'ii, Narges Mohammadi et Nasim Bagheri faisaient partie des orateurs.
La cérémonie a pris fin par les chants des prisonnières et des chansons iraniennes.


Nombre record d’exécutions capitales en Iran
Le Figaro, 10 mars 2016
http://goo.gl/oje1G1
L'Iran a procédé en 2015 à l'exécution d'un millier de prisonniers, soit un record depuis deux décennies, indique le rapporteur spécial de l'Onu sur les droits de l'Homme dans la république islamique. Ahmed Shaheed s'inquiète des exécutions d'adolescents criminels âgés de moins de 18 ans, ce qui est "strictement et sans équivoque interdit par le droit international"
Il y a eu "un accroissement stupéfiant des exécutions qui ont concerné 966 prisonniers l'an passé, soit le plus haut niveau depuis deux décennies", a déclaré le rapporteur. "Un grand nombre de ces exécutions sont liées au trafic de drogue. Dans le droit iranien, la possession de 30 grammes d'héroïne ou de cocaïne est passible de la peine capitale", a-t-il rappelé.
Ahmed Shaheed note qu'il demeure des problèmes de fond concernant la procédure judiciaire et l'équité des procès. "Je continue à recevoir des témoignages fréquents et alarmants sur le recours à l'isolement prolongé ou le confinement au secret, à la torture et aux mauvais traitements, sur le manque d'accès à un avocat ou l'utilisation comme preuves de confessions obtenues sous la torture", note-t-il. Des centaines de journalistes, de blogueurs, de militants et de membres de l'opposition "dépérissent actuellement dans des prisons ou des centres de détention en Iran", a-t-il rappelé.


Les concerts sont interdits dans les universités iraniennes
hamshahrionline.ir/CSDHI, 11 mars 2016
Le Conseil du développement islamique des universités en Iran a émis de nouvelles réglementations pour des spectacles de musique sur les campus, en limitant les programmes musicaux dans les universités. Selon ces règlements, « toute initiative et concerts indépendants est interdite ».
La musique autorisée sur le campus doit respecter des critères suivants :
- Le renforcement de l'identité nationale basée sur les normes islamiques
- L’utilisation de chanteurs admissibles et de personnalités culturelles
- Ne pas provoquer des émotions non conventionnelles

En février, toutes les fêtes de la musique ont été annulées à l’université de Sharif Tech de Téhéran.
Ces festivités devaient avoir lieu en tenant compte de la tradition, en diffusant de la musique classique, pop et folklorique, et seuls les étudiants universitaires ont été autorisés à y assister.
Ce conseil a formalisé des règlements et des directives de tous les événements musicaux dans les universités. Ce conseil est composé des ministres des Sciences, de la santé et de l'éducation, du doyen de l'Université, le responsable de l’organisme représentatif du leader iranien dans les universités, le responsable de l'entité "Université Jihad", le secrétaire du Conseil suprême de la révolution culturelle, le responsable du conseil culturel et social des femmes, et les responsables des commissions parlementaires de l’Hygiène, de l'éducation et de la recherche.


AFIF au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU
AFIF, 11 mars 2016
Dans une table ronde lors de la 31ème session du Conseil des Droits de l’Homme à Genève, l’Association des Femmes Iraniennes en France (AFIF) a intervenu sur la situation des femmes en Iran et le combat des Iraniennes contre l’intégrisme islamiste au pouvoir depuis près de 40 ans en Iran.
Tenue dans l’après-midi du 11 mars au Palais des Nations, cette conférence intitulée « Les situations des droits de l’Homme aux Moyen Orient », a été organisé par les ONG : France Libertés (Fondation Danielle Mitterrand), Non-violent Radical Party, Transnational and Transparty, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) et Women’s Human Rights International Association (WHRIA).


Un prisonnier pendu à Qazvin
Iran Human Rights, 11 mars 2016
Condamné à mort pour l’homicide, un homme aurait été pendu dans la prison centrale de Qazvin dans la matinée du jeudi 10 mars.
Selon le département judiciairede Qazvin, le prisonnier, qui a été seulement identifié par ses initiales « M.H. », a été arrêté en novembre 2011 pour le meurtre d'un garçon de 6 ans.


Libération de Seifzadeh ; libérer tous les prisonniers d'opinion
fidh.org, 11 mars 2016
Après près de cinq ans de prison, l'avocat des droits de l'Homme Mohammad Seifzadeh a finalement été libéré le 10 mars 2016. L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l'Homme, un programme conjoint de FIDH et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT), se félicite de cette libération.
Mohammad Seifzadeh, est également un membre fondateur du Centre des défenseurs des droits de l'Homme (CRHD)…


40 prisonniers politiques en Iran exhortent l'ONU à prolonger le mandat de l'enquêteur
CNRI, 12 mars 2016
http://goo.gl/vc3e5o
Comme le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies tient sa dernière session à Genève, quelque 40 prisonniers politiques iraniens ont écrit au Conseil l'invitant à proroger le mandat d'Ahmed Shaheed, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'Homme en Iran.
Les détenus politiques ont déclaré que le régime des mollahs avait échoué à tromper ou corrompre M. Shaheed dont les rapports ont eu des effets tangibles dans les prisons du régime.
Ils ont ajouté que les autorités judiciaires du régime ont offert la clémence à des prisonniers politiques s’ils déclaraient que les rapports de M. Shaheed sont faux.

Lettre des prisonniers politiques iraniens :
« Maintenant que nous sommes sur le point de sélectionner à nouveau le Rapporteur spécial sur les droits de l'Homme, nous les prisonniers iraniens, déclarons notre opinion pour vous aider dans votre sélection autant que nous le pouvons.
Comme nous avons passé de nombreuses années en prison, nous sommes naturellement conscients de la situation des droits de l'Homme en Iran plus que quiconque et nous suivons tous les événements et les nouvelles sur les droits de l'Homme, non pas comme des défenseurs des droits humains ou des activistes politico-sociaux dans une agence de droits de l'Homme, mais comme des personnes dont la vie en dépend. Par conséquent, il se pourrait bien que ce que nous comprenons et évaluons sur les droits de l'Homme en Iran et sur le Rapporteur spécial serait plus proche de la réalité. Bien que certains d'entre nous n'avons pas directement bénéficié de ce rapporteur, nous vous informons de notre opinion en nous référant aux questions suivantes… »


Le triste sort des pendus en Iran
Mediapart, 12 mars 2016
https://goo.gl/pTVVuY
L'Iran n'est pas toujours la douce image d'un antique pays que l'on tente de vendre dans certaines agences touristiques. L'Iran c'est aussi les châtiments cruels appliqués contre une population excédée : des condamnés ont notamment été rendus aveugles, amputé ou fouetté. Il y a un village au Baloutchistan dont tous les hommes ont été exécutés rapportent les ONG…


La prédominance des hommes sur le marché du travail en Iran
CSDHI, 13 mars 2016
La participation moyenne mondiale des femmes sur le marché du travail est de 50 % et 20 % au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Toutefois, ce chiffre était seulement de 12 % en Iran en 2014. Ainsi, l'Iran est l'un des pires pays du monde en ce qui concerne la participation et l’intégration des femmes dans le marché du travail par rapport à la moyenne au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Selon le site du Centre des statistiques en Iran, la participation des femmes sur le marché du travail qui était de 17 % en 2005, a chuté à 12 % en 2014.


Makarem-Chirazi réclame un ministère pour surveiller l’apparence des femmes
AFIF/Site Hozeh, 13 mars 2016
Le mollah Nasser Makarem-Chirazi, 89 ans, deuxième prétendue autorité religieuse au sein du régime iranien, a accusé le gouvernement d’avoir échoué à faire appliquer le code vestimentaire obligatoire chez les femmes en Iran et a demandé la création d'un ministère à cet égard.
Makarem-Chirazi s’était auparavant opposé à la présence des femmes dans les stades et à la suppression de la ségrégation des sexes dans les universités.


Ancienne employée de l'ambassade de France arrêtée à Téhéran
Reuters/ Deutsche Welle, 13 et 14 mars 2016
Une ancienne employée du service culturel de l'ambassade de France en Iran a été arrêtée à son arrivée à l'aéroport de Téhéran, alors qu'elle venait rendre visite à sa mère gravement malade, rapporte samedi le site internet d'opposition Kalemeh.
Nazak Afshar, 58 ans, qui a la double nationalité française et iranienne, avait déjà été arrêtée en 2009, accusée d'espionnage et d'activités contre l’Iran. Elle avait été jugée mais aucune sentence n'avait été rendue et elle avait été remise en liberté après l'intervention du gouvernement français. Elle avait quitté l'Iran la même année. L'Iran ne reconnaît pas la double nationalité.
Afshar, elle-même dans la détresse d'une maladie particulière, a perdu connaissance et est tombée au sol en accédant à la prison d'Evine de Téhéran.


95% des exécutions en Iran ne sont pas officiellement annoncées
Agence Kurdpa, 14 mars 2016
L'Organisation Droits de l'Homme en Iran a publié son rapport annuel déclarant que le nombre d'exécutions en Iran montre que 2015 a été l'année la plus meurtrière depuis plus de deux décennies.
Ce rapport précise que 95% des exécutions dans les différentes régions d'Iran n'ont pas été rapportées par les sources officielles.
Le Kurdistan, l'Azerbaïdjan et le Baloutchistan font partie des régions mentionnées dans le rapport.
Depuis que Rohani a pris ses fonctions en été 2013 au moins 2.162 personnes ont été exécutées. En comparant les 2 ans et demi de fonction de Rohani avec les 2 ans et demi avant qu’il n’accède au pouvoir, on constate une augmentation de 67% du nombre des exécutions.


18 lits pour 150 prisonnières à Yazd
CSDHI, 14 mars 2016
Une ancienne détenue politique vient de partager son année d'expérience à la prison de Yazd, dans le centre de l'Iran, après sa libération. Elle raconte : L'hygiène en prison était déplorable et les sections étaient infestées de poux. Seules les femmes qui avaient des lits avaient droit à des draps. Ainsi les deux tiers des prisonnières, qui dormaient par terre, n'avaient pas de draps. Les couvertures étaient crasseuses et on devait les laver nous-mêmes alors qu'on n'avait pas de place pour les faire sécher.


Une exécution dans la ville de Ghazvin, au nord-ouest de l’Iran
Agence de presse officielle Mehr, 16 mars 2016
CSDHI - Un homme accusé d'assassinat a été exécuté le 10 mars dans la prison centrale de Qazvin, située au nord-ouest de l'Iran. Son identité a été communiquée par ces seules initiales : M.H.
« La 2ème cour criminelle de la province avait condamné cet individu à 15 ans de prison, a déclaré le procureur du tribunal « public et de la révolution » de Qazvin.
« Ce tribunal a également condamné cet homme à une autre peine de 10 ans de prison, à 74 coups de fouet et à une amende de 25.000 rials. Ce suspect a été pendu ce matin dans la prison centrale de Qazvin ».


L'Iran est la plus grande prison du monde pour les femmes journalistes 
18 mars 2016
L'Iran est la plus grande prison du monde pour les femmes journalistes, selon une déclaration de l'organisme de surveillance des médias internationaux, Reporters sans frontières (RSF) de mercredi dernier.
"Reporters sans frontières réitère sa préoccupation quant aux conditions dans lesquelles les journalistes sont détenus en Iran, en particulier Afarine Chitsaz du quotidien Iran, jeune femme arrêtée en même temps que trois autres journalistes le 2 novembre dernier" a déclaré le groupe dans un communiqué.
En plus de Chitsaz, quatre autres femmes journalistes - Rihaneh Tabatabai, Roya Saberi-Nejad-Nobakht, Narges Mohammadi et Atena Ferghdani - purgent des peines de prison allant de un à douze ans et certaines sont en mauvaise santé, a déclaré RSF.
Avec un total de 36 journalistes et citoyens-journalistes actuellement détenus, l'Iran est toujours l'une des cinq plus grandes prisons du monde pour le personnel des médias et est classé 173ème sur 180 pays par Reporters sans frontières au classement 2015 de liberté de la presse.



Les filles représentent 78% des enfants privés d’éducation 
Site officiel, Asr-e Iran, 19 mars 2016
Ardechir Chojaï, directeur adjoint du ministère de l'Éducation dans la province du Khouzestan (sud), a déclaré que 78 % des élèves du primaire privés d'éducation sont des filles.
« Il y a un total de 14 088 écoliers âgés de 7 et 14 ans dans cette province qui sont privés d'éducation et pour la plupart ce sont des filles», a-t-il ajouté.
Il a admis, que «la majorité des écoliers dans les zones défavorisées se marient à un âge précoce et ne poursuivent pas leurs études. »



Joyeux Norouz et Bonne Année 1395 aux Iraniens 



Prison et coups de fouet pour la mère d’un ex-prisonnier politique 
Radio Zamaneh, 21 mars 2016
Simin Eyvaz-zadeh, la mère du prisonnier politique Ali Omid Haghchenas, a été condamnée à 91 jours de prison et à 74 coups de fouet.
« Les accusations portées contre moi sont complètement sont fausses. Par conséquent, je n'accepte pas cette décision et refuse de la considérer juste ou logique », a déclaré Eyvaz-zadeh.
Cette femme iranienne avait participé avec 17 autres citoyens à un rassemblement à l'extérieur de la prison d'Evine de Téhéran, le 11 novembre 2015.
Omid-Ali Haghchenas, le fils de Simin Eyvaz-zadeh, a passé des mois en prison et a été condamné à 10 ans d’emprisonnement lors d’une audience ayant eu lieu le 5 mars 2015. Son avocat a fait appel de la décision et il a été libéré depuis moyennant une caution de 7 milliards de rials (environ 200.000 dollars) jusqu'à ce qu’un arrêt de la cour d'appel soit rendu.


Les familles des prisonniers politiques manifestent devant la prison d’Evin
CNRI, 22 mars 2016
Dimanche, jour du Nouvel An iranien, un groupe de mères et familles de prisonniers politiques ainsi que d’autres soutiens se sont rassemblés devant la tristement célèbre prison d’Evin pour pouvoir passer du temps avec les êtres qui leur sont chers.
Dr Mohammad Maleki, le premier doyen de l’université de Téhéran post-révolution, a pris part au sit-in.
Les forces de sécurité du régime ont alors attaqué le rassemblement pour les obliger à se disperser. Le père d’Atena Faraghdani, la jeune dessinatrice détenue à Evin, était parmi les personnes battues.



Plusieurs femmes détenues à l’ouest de l’Iran
ncr-iran.org, 22 mars 2016
De Kurdes iraniens se sont rassemblés samedi pour fêter le Nouvel An dans la banlieue de Sanandaj (ouest), mais les forces de sécurité ont attaqué violemment les participants et ont procédé à l’arrestation de plusieurs femmes.
Dimanche, de nombreuses personnes ont manifesté contre ces arrestations devant l’appareil judiciaire du régime à Sanandaj.


Après 27 ans, l’académie Nobel condamne la fatwa de mort contre Rushdie
AP, 24 mars 2016
L'Académie suédoise, qui sélectionne les lauréats du Prix Nobel de littérature, a condamné un mandat de mort iranienne contre l'écrivain britannique Salman Rushdie, 27 ans après il a été prononcé.
Deux membres quittent l'académie en 1989 après qu'il refuse de condamner la fatwa de Khomeini contre Rushdie pour avoir prétendument blasphémé l'islam dans son livre "Les Versets sataniques".
Dans un communiqué publié sur son site internet jeudi l'académie pour la première fois dénoncé la fatwa et la récompense de l'argent pour la mort de Rushdie comme «des violations flagrantes du droit international."
Il n'a pas précisé ce qui a incité ce changement d’avis, mais a cité la décision récente de 40 médias officiels iraniens d’augmenter la prime de 600.000 $.


Un Kurde iranien condamné après une lettre à l’ONU
Amnesty International, 29 mars 2016
Action urgente
Le fermier kurde iranien Yousef Kakehmami purge déjà neuf ans de prison après deux procès inéquitables. Il a été condamné à cinq années supplémentaires de prison après avoir écrit une lettre au Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'Homme en Iran.


Mariage précoce est la violence contre les femmes
CSDHI, 30 mars 2016
Sakineh Ouzbeq, 15 ans, a été mariée de force à un vieil homme alors qu’elle n’avait que 14 ans.
Lors d’une querelle, il y a deux semaines, le mari a battu l’adolescente et l’a poussé depuis le balcon du troisième étage.
Elle a subi une intervention chirurgicale pour une fracture du bassin, fracture de la mâchoire et l’oreille déchirée.
Le coût des interventions à l'hôpital s’élevait à 7 millions de tomans et son père n’a pas pu honorer le règlement. Elle a été abandonnée à l'hôpital de Shariati sans intervention de la police ou d’un organisme gouvernemental.
Les mariages d'enfants sont sanctionnés par la loi en Iran et la violence contre les femmes n’est pas considérée comme un crime.


Une étudiante bahaïe privée d’enseignement supérieur
csdhi.org, 31 mars 2016
Une étudiante bahaïe a écrit une lettre pour dénoncer le fait que les autorités iraniennes lui interdisent de bénéficier d’un enseignement supérieur. Delaram Akbari, une étudiante en informatique, issue de la ville de Sari, au nord de l'Iran, a été expulsée de l'université le 13 janvier après avoir terminé son premier semestre.


Les citoyens baha'ís torturés
Radiofarda.com, 31 mars 2016
Selon le site de la Campagne internationale des droits de l'Homme en Iran, les 24 bahá'ís arrêtés dans la province de Golestan en 2012, ont subis des tortures en détention. Ils ont été "battus" et gardés dans les cellules au froid. Dans une lettre adressée au juge en chef de la province de Golestan, 12 des baha'is ont exigé une enquête sur l’affaire, mais leur demande est restée "sans réponse."

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Tél. : (331) 43 65 32 97 
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04 avril 2016

Air France se voile-t-elle aussi devant les mollahs ?

ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr

Air France se voile-t-elle aussi devant les mollahs ?
« L’ouverture » de l’Iran des mollahs vers le monde commence mal! Pour la reprise des vols d’Air France Paris -Téhéran, suspendus depuis 2008 et prévue pour le 17 avril, plusieurs hôtesses de l’air d’Air France refusent de se soumettre au code vestimentaire imposé dès l’atterrissage sur le sol iranien. Selon une syndicaliste d’Air France, une note interne de la direction de la compagnie contraint le personnel navigant féminin à « porter un pantalon durant le vol, une tunique ample et un foulard recouvrant les cheveux dès la sortie de l’avion ».
C’est la même vision qui amène des personnalités, élues et femmes politiques occidentales à se couvrir lors de leur visite en Iran et à se courber devant les autorités.
Ignorent-elles que code vestimentaire est imposé aux Iraniennes depuis 37 ans et que les récalcitrantes sont punies de coups amendes exorbitantes et d’emprisonnements ?
Ne doivent-elles pas se méfier des images de quelques belles Iraniennes « mal- voilées » du nord de Téhéran, véhiculées par les médias en Occident dans le but de justifier le va et vient avec la théocratie ?
Faut-il oublier la souffrance des femmes et des filles iraniennes dans l’Iran non doré et non exposé aux caméras ?
Faut-il ignorer que le voile obligatoire est tout un symbole pour abaisser les femmes au rang inférieur de citoyennes de seconde zone et pour les exclure des organes de décisions ?
Les intégristes islamistes ont réussi a entraîné l’Italie à ridiculiser son immense héritage artistique en couvrant les statuts du Capitole, lors de la visite d’Hassan Rohani à Rome en janvier.
Le laxisme de l’Occident face à l’intégrisme islamiste, réveillé depuis 37 ans en Iran réprimant les musulmans en premier, a encouragé son avancée. Ils ont commencé par polluer d’abord les pays musulmans puis l’Europe, et menacent actuellement le monde par des actes terroristes.
Ayant commencé en grignotant sournoisement les libertés, ils sont en train d’avaler les acquis de l’humanité et surtout les droits fondamentaux des femmes dont fait partie la liberté de s’habiller et donc de pouvoir choisir librement de porter ou non un foulard. C’est cette liberté que les mollahs refusent. C’est cette liberté que les Iraniennes revendiquent et à leur côtés, les hôtesses d’Air France.
Quelle que soit l’issue de l’affaire d’Air France, nous déclarons notre sympathie et solidarité avec ces courageuses hôtesses qui ne veulent pas obéir aux lois des extrémistes.