04 décembre 2022

AFIF INFOS - Novembre 2022

 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

54 exécutions en novembre alors que les manifestations continuent


Trois hommes exécutés à Ispahan et un à Kachan 
Iran Human Rights/CSDHI, 30 novembre 2022
Deux hommes ont été exécutés à la prison centrale d’Ispahan le 26 novembre. Il s’agit d’Hossein Kheirollahi et de Saheb Rasouli, condamnés à mort sur des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire.
Un autre homme dont l’identité et les charges ayant conduit à son exécution n’ont pas été établies a également été exécuté à cette prison le 23 novembre. 
Keyhan Shakerpanahi a été pendu pour des charges inconnues à la prison centrale de Kachan. L’exécution a eu lieu le 26 novembre.

Un rappeur iranien risque la peine de mort, selon ses proches
Iran HRM, 30 novembre 2022
Un rappeur iranien, arrêté fin octobre après avoir exprimé son soutien aux manifestations hostiles au pouvoir en Iran, risque la peine de mort, a confirmé dimanche l’Autorité judiciaire.
Les proches de Toomaj Salehi avaient affirmé samedi que son procès s’était ouvert le même jour à huis clos sans aucune représentation juridique et qu’il était accusé d’être un « ennemi de Dieu » et de « corruption sur terre », des crimes passibles de la peine capitale en Iran.
« Le procès n’a pas encore eu lieu, mais l’acte d’accusation contre Toomaj Salehi a été rédigé et renvoyé » devant les tribunaux d’Ispahan (centre), a déclaré Assadollah Jafari, le chef de l’Autorité judiciaire de la province du même nom, cité par l’agence de la justice Mizan Online.
« Il est accusé de corruption sur terre en répandant des mensonges sur l’internet, de propagande contre le système, d’avoir constitué et dirigé des groupes illégaux dans le but de perturber la sécurité en coopérant avec un gouvernement hostile à l’Iran et d’avoir incité à commettre des actes violents », a-t-il ajouté.

AFIF à la soirée de soutien aux femmes et au peuple iranien
AFIF, 29 novembre 2022
Une soirée-débat de soutien aux femmes iraniennes a été organisée au Centre culturel l'Agora par la mairie de Nanterre dans le cadre des événements en lien avec la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Pascal Torre, historien et spécialiste du Moyens Orient et Simin Nouri, présidente d’AFIF ont répondu aux questions de Laureen Genthon, adjointe au Maire et Conseillère départementale des Hauts-de-Seine, de Céline Mareuge de Femmes solitaires et du public.

L'Assemblée nationale unanime vote une résolution en «soutien au peuple iranien»
AFP/Le Figaro, 28 novembre 2022
Unanime, l'Assemblée nationale a adopté lundi une résolution en «soutien au peuple iranien», condamnant notamment la restriction des libertés et des droits des femmes. Le député Renaissance Hadrien Ghomi, lui-même descendant d'Iraniens, avait appelé à «envoyer un message fort» par le vote de ce texte de la majorité, au menu d'une semaine dédiée aux initiatives parlementaires. Il a recueilli les voix des 149 députés votants, sous les applaudissements de l'ensemble de l'hémicycle.
«Femmes, vie, liberté»: la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a rappelé le slogan scandé dans les manifestations en Iran et les «plus de 400 vies fauchées». La situation «commande d'agir, avec responsabilité», a-t-elle affirmé, indiquant qu'après déjà deux paquets de sanctions pris au niveau européen, «de nouvelles sanctions sont en préparation pour le prochain conseil des ministres des Affaires étrangères le 12 décembre».

L'UNICEF appelle à la protection des enfants contre toutes les formes de violence en Iran dans un contexte de troubles publics
UNICEF, 27 novembre 2022
L'UNICEF condamne toute violence à l'encontre des enfants et appelle à la fin de toutes les formes de violence et d'abus qui auraient coûté la vie à plus de 50 enfants et en auraient blessé beaucoup d'autres pendant les troubles publics en Iran.
"L'UNICEF reste également profondément préoccupé par la poursuite des raids et des fouilles menées dans certaines écoles. Les écoles doivent toujours être des lieux sûrs pour les enfants. 
"La République islamique d'Iran est partie à la Convention relative aux droits de l'enfant et a l'obligation de respecter, protéger et réaliser les droits des enfants à la vie, à la vie privée, à la liberté de pensée et au rassemblement pacifique. 
"L'UNICEF demande instamment aux autorités de respecter le droit de tous les enfants à se réunir pacifiquement, qui est une garantie fondamentale, quels que soient leur identité et l'endroit où ils se trouvent. L'intérêt supérieur des enfants doit être au centre de l'action gouvernementale, en créant des moyens permettant aux enfants de revendiquer leurs droits en toute sécurité et en toutes circonstances. Les enfants doivent rester avec leur famille, leur communauté et leur école et non dans des lieux qui les privent de leur liberté.

Liste des femmes et jeunes filles tuées en Iran par les forces de sécurité dans le soulèvement en Iran
CNRI Femmes, 25 novembre 2022
Les femmes sont à la tête d’une révolution en Iran. Le soulèvement national a commencé le 16 septembre 2022, après la mort d’une jeune femme kurde, Mahsa Amini, sous les coups de la police du vice, ou patrouilles d’orientation.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la commission des femmes du CNRI publie une liste non exhaustive de femmes et de jeunes filles ayant perdu la vie dans la lutte pour la liberté et l’égalité en Iran.
Les forces de sécurité du régime iranien et le Corps des gardiens de la révolution ont tué au moins 660 personnes au cours des 70 jours du soulèvement national. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a obtenu et publié les noms de 528 de celles et de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de l’Iran. De nombreuses femmes citées dans ce pamphlet ont été tuées à la suite de coups vicieux et de coups violents portés à la tête, notamment Mahsa Amini, dont la mort a déclenché le soulèvement.

ONU-Iran 
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU crée une mission pour enquêter sur la répression
24 novembre 2022
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a décidé jeudi de créer une mission d'établissement des faits pour enquêter sur «les violations présumées des droits de l’homme en République islamique d'Iran liées aux manifestations qui ont commencé le 16 septembre 2022 ».
Selon la résolution présentée par l’Allemagne et l’Islande, cette mission d’enquête internationale indépendante inclut la dimension des violences liées au genre.  Il s’agit ainsi de collecter les preuves des violations et de les conserver de manière à pouvoir servir à d’éventuelles futures poursuites.
Plus tôt, au début d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme sur la répression en Iran, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a jugé que la situation actuelle en Iran était « intenable » et estimé que le « changement est inévitable » dans ce pays qui vit « aujourd’hui une véritable crise des droits de l’homme ».
Il a lancé un appel pressant aux autorités iraniennes pour qu’elles cessent de faire un usage « inutile et disproportionné » de la force. « Les méthodes anciennes et la mentalité de forteresse assiégée de ceux qui détiennent le pouvoir ne fonctionnent tout simplement pas. En fait, elles ne font qu’aggraver la situation », a déclaré Volker Türk, dans son premier discours devant le Conseil depuis son entrée en fonction en octobre dernier.

Nasrin Sotoudeh reçoit le Grand Prix du public Robert Badinter
IHR/CSDHI , 22 novembre 2022
Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne et défenseure des droits humains, a reçu le Grand Prix Robert Badinter lors de la cérémonie de clôture du 8e Congrès mondial contre la peine de mort. Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a accepté le prix au nom de Nasrin Sotoudeh et a lu son message.
Message de Nasrin Sotoudeh au Congrès mondial contre la peine de mort :
Honorable Président du Congrès mondial contre la peine de mort
Chers membres,
Avec tous mes respects,
J’ai été informée ces derniers jours que je faisais partie des quatre candidats nominés au Grand Prix du Public Robert Badinter.
Oh ! quelle belle opportunité de faire entendre nos voix au monde entier et surtout grâce à votre prestigieux congrès à l’heure où les condamnations à mort jettent une ombre sur notre jeunesse contestataire en Iran.
Je ne sais pas encore avec qui j’ai l’honneur d’être nominée mais sans aucun doute, ils méritent tous plus ce prix que moi. Je vais en fait leur demander, ainsi qu’à tous les participants au congrès qui y assistent, de m’aider.
Moi, Nasrin Sotoudeh, avocate et prisonnière politique en Iran, je demande au monde entier et à ce congrès d’être les yeux et les oreilles des Iraniens en ces jours difficiles. Des jours où des jeunes gens qui ont utilisé leur droit légal de participer aux manifestations « Femme, Vie, Liberté » sont injustement condamnés à mort.
En changeant le comportement du gouvernement à l’égard des manifestants et en empêchant le système judiciaire d’exécuter les manifestants, on contribuera à abolir la peine de mort dans l’Iran de demain.
Aujourd’hui, l’opinion publique iranienne est plus proche que jamais de l’abolition de la peine de mort et de l’alignement sur les objectifs de la communauté mondiale des droits humains, qui visent à instaurer une vie fondée sur la paix, la justice et le droit. C’est pourquoi, en tant qu’institution civile fiable, nous vous demandons de nous aider à instaurer la paix, la justice et l’abolition de la peine de mort. Que votre soutien et votre solidarité pour faire entendre la voix des Iraniens pour la justice soient le début de la fin de la peine de mort.
Avec mes meilleures salutations
Nasrin Sotoudeh

Des agents en civil ouvrent le feu sur des personnes sans défense dans plusieurs villes
Iran HRM /CSDHI, 18 novembre 2022
Dans la nuit du mercredi 16 novembre, alors que les manifestants iraniens commémoraient pour la deuxième journée, le soulèvement de novembre 2019, des agents en civil ont fait une descente sur les manifestants à Izeh au Khouzistan. Au cours de cette opération, de nombreuses personnes ont été tuées et blessées. Un enfant de 2 ans figurait parmi les personnes tuées, ainsi que le garçon de 10 ans Kian Pirfalak. Ce dernier a été tué par balle alors qu’il se trouvait dans sa voiture et qu’il passait par là.
Les forces du régime des mollahs ont également tiré sur des manifestants à Téhéran, Sari, Tabriz Ilam, Mehran Shahriar… Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées.

Les minorités font les frais de la violente répression iranienne
VOA/CSDHI, 17 novembre 2022
Les membres de minorités iraniennes toujours plus violentés par les forces répressives de l’Iran. Ils étaient désarmés et priaient dans une mosquée lorsque les forces de sécurité ont tiré sans discernement depuis un poste de sécurité voisin. Une femme, qui priait en portant le hijab islamique complet, a été tuée par une grenade lacrymogène, tandis que plusieurs hommes touchés par des balles gisaient morts et blessés à l’intérieur de la même mosquée, le 30 septembre.
On l’appelle désormais « le vendredi sanglant » au cours duquel, selon les groupes de défense des droits humains, plus de 90 civils ont été massacrés et une centaine blessés à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée, dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan.

Iran : Recours terrifiant à la peine de mort dans le but d’intensifier la répression contre le soulèvement populaire
Amnesty International, 16 novembre 2022
Les autorités iraniennes réclament la peine de mort contre 21 personnes au moins dans le cadre de simulacres de procès destinés à intimider ceux qui participent au soulèvement populaire qui ébranle l’Iran depuis septembre et à dissuader d’autres personnes de rejoindre le mouvement. 
Depuis le 13 novembre, les autorités ont annoncé dans des déclarations distinctes que les tribunaux révolutionnaires de Téhéran avaient condamné à mort cinq personnes dont le nom n’a pas été divulgué pour « inimitié à l’égard de Dieu» et « corruption sur terre » en raison de ce qu’elles ont qualifié d’actes d’incendie volontaire, de destruction de biens et d’agression mortelle d’un membre des forces de sécurité lors des manifestations dans la province de Téhéran. Depuis le 29 octobre, les médias officiels font régulièrement état du procès de neuf hommes accusés d’infractions en lien avec les manifestations et passibles de la peine de mort. On ignore si parmi ces neuf hommes figurent les cinq personnes condamnées à mort dont les noms ne sont pas cités. Au moins 12 autres personnes, dont une femme, font également l’objet de poursuites pénales pour des infractions punies de la peine de mort en rapport avec les manifestations.

Elham Afkari, sœur du héros national assassiné, arrêtée et accusée à tort d’espionnage
Stop au Fondamentalisme, 15 novembre 2022
Elham Afkari a été arrêtée jeudi matin, 10 novembre, par les forces de sécurité à Chiraz. Elham est la sœur de l’athlète Navid Afkari, le héros national iranien assassiné, qui a été pendu en septembre 2020 pour avoir participé à une manifestation.
Le mari d’ Elham et sa fille de trois ans, Liana, ont également été placés en détention, mais ont été libérés deux heures plus tard, comme l’a annoncé le procureur de Chiraz.
 
Une femme et 11 hommes dont le champion Parham Parvari condamnés à mort
Iran HRM, 14 novembre 2022
Parham Parvari, un manifestant détenu à la prison d’Evin, a passé un bref appel à sa famille le dimanche 13 novembre 2022 et l’a informée que la justice iranienne l’avait condamné à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) tandis que 10 hommes et une femme ont été condamnés à mort pour « corruption sur terre ».
Parham Parvari, champion de natation et entraîneur de 25 ans originaire de Saqqez, également ingénieur travaillant dans une entreprise de Téhéran a été inculpé par le bureau du procureur de la prison d’Evin le 9 novembre 2022. 
Selon son père, Parham a été violemment arrêté et battu par des agents du régime iranien, le lundi 3 octobre, alors qu’il rentrait chez lui après son travail, en pleines manifestations à Téhéran.
Privé de ses droits en tant que prisonnier notamment l’accès à un avocat, il est actuellement détenu dans le quartier 209 à Evin. L’accusation de moharebeh peut entraîner de lourdes peines, y compris l’exécution.

Metro s’entretient avec une jeune fille de l’Unité de résistance en Iran
metro.co.uk/ women.ncr-iran.org, 11 novembre 2022
Le site britannique Metro.co.uk a publié, jeudi 10 novembre, un reportage de Kimberly Bond, contenant une interview de l’une des jeunes filles, membre des Unités de résistance en Iran, qui mènent la révolution iranienne. 
Je me prépare à mourir chaque fois que je quitte la maison” – les adolescentes qui mènent la révolution iranienne
À Téhéran, la capitale de l’Iran, Raha, 18 ans, se prépare à quitter sa maison.
Cependant, contrairement à d’autres adolescentes de son âge dans le monde entier, qui sont occupées à faire leurs valises pour une journée chargée à l’école ou à l’université, Raha part pour se battre – elle descend dans la rue avec ses amis pour protester contre la théocratie dure de l’Iran.
Avec des milliers d’autres personnes, elle participe à de vastes manifestations appelant à “la mort des dictateurs” et à “les femmes, la vie, la liberté” – un chant qui a uni le pays contre la marginalisation constante des femmes et de leurs droits par un régime fondamentaliste au pouvoir depuis quatre décennies.
Sans surprise, Raha admet qu’elle craint ce à quoi elle peut être confrontée chaque jour, mais elle sait que cette bataille pour la liberté est plus importante que le sentiment de peur.
Au début, nous avions peur”, raconte-t-elle à Metro.co.uk par l’intermédiaire d’une tierce personne qui est en contact direct avec les manifestants iraniens. J’avais peur d’être tuée.
Mais j’ai vu que des milliers de jeunes gens avaient été tués pour la liberté. Je me suis dit que mon sang n’était pas plus coloré que celui d’autres jeunes filles, alors j’ai choisi de ne pas rester silencieuse face à ce gouvernement”.
Raha n’est qu’une des milliers de jeunes gens qui font partie des unités de résistance iraniennes – des groupes de manifestants formés et organisés qui cherchent à lutter pour un Iran libre.

Iran : Arrêtez de condamner à mort les manifestants pacifiques, déclarent les experts de l’ONU
ohchr.org, 11 novembre 2022
Les experts de l’ONU ont publié aujourd’hui une déclaration exhortant les autorités iraniennes à cesser d’utiliser la peine de mort comme un outil pour écraser les protestations. Ils ont réitéré leur appel à libérer immédiatement tous les manifestants qui ont été arbitrairement privés de leur liberté pour la seule raison d’exercer leurs droits légitimes à la liberté d’opinion et d’expression, d’association et de rassemblement pacifique et pour leurs actions de promotion et de protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales par des moyens pacifiques.
Hier, Iran Human Rights a mis en garde contre le risque d’exécution précipitée des manifestants.
Ils ont également réitéré leur appel au Conseil des droits humains pour qu’il prenne d’urgence les mesures nécessaires à la tenue d’une session spéciale sur la situation en Iran et à l’établissement d’un mécanisme d’enquête international, afin de garantir la responsabilité en Iran et de mettre fin à l’impunité persistante pour les graves violations des droits humains.

Iran : Une action internationale urgente est nécessaire pour mettre fin aux massacres de manifestants baloutches.
10 novembre 2022
Les forces de sécurité ont tué illégalement au moins 18 manifestants, spectateurs et fidèles, dont deux enfants, et en ont blessé des dizaines d'autres lors d'une répression meurtrière de manifestations largement pacifiques après la prière du vendredi dans la ville de Khash, dans la province du Sistan et du Baloutchistan, le 4 novembre 2022. Ce dernier incident meurtrier dans la province du Sistan et du Baloutchistan montre que les manifestants de la minorité baloutche opprimée ont été les plus durement touchés par la répression particulièrement brutale des manifestations par les forces de sécurité…

Plus de 760.000 personnes à travers le monde demandent un mécanisme d’enquête de l’ONU sur l’Iran
Amnesty International, 10 novembre 2022
Plus de 760 000 personnes dans 218 pays et territoires soutiennent les pétitions demandant la mise en place d’un mécanisme d’enquête indépendant de l’ONU en tant que première étape vers la reddition de comptes pour les crimes de droit international les plus graves perpétrés en Iran, a déclaré Amnesty International le 3 novembre.
Le 2 novembre, Nazanin Boniadi, actrice britannico-iranienne et ambassadrice d’Amnesty International pour le Royaume-Uni, a remis à des responsables des Nations unies à New York ces demandes d’action immédiate par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Des entités nationales d’Amnesty International du monde entier ont également remis des pétitions à leur ministère des Affaires étrangères.

Une étudiante baloutche risque la mort pour "mener des émeutes"
Iran HRM, 5 novembre 2022
Le tribunal révolutionnaire de Zahedan a jugé une étudiante baloutche le 1er novembre 2022. Faezeh Barahui, 24 ans, étudie à l'Université Azad de Zahedan. Elle a été arrêtée le 3 octobre après les manifestations qui ont eu lieu à Zahedan le 30 septembre, mais elle n'avait pas pris part à ces manifestations. Elle avait seulement souhaité une enquête sur le viol d'une jeune Baloutche de 15 ans par le chef de la police de la ville de Chabahar, mais a été accusée d'avoir "dirigé les émeutes". Le verdict de la Cour sera annoncé dans 20 jours.
Son procès s'est déroulé alors qu'elle n'a pas été représentée par un avocat indépendant et qu'elle n'a pas eu la possibilité de se défendre.
Le Département des renseignements a mis en garde sa mère contre toute interview concernant la détention de sa fille. Les Gardiens de la révolution ont également fait pression sur la famille de Faezeh pour qu'elle garde le silence sur la procédure.

L’Iran bientôt exclu de « la commission de la femme » de l’ONU
lesnouvellesnews.fr, 3 novembre 2022
Des dirigeantes des Etats-Unis, du Canada et d’autres pays s’engagent pour écarter de l’ONU l’Iran, -élu membre de la commission de la femme en 2021 !- Un pays qui mène une répression brutale contre les femmes. 
Mercredi 2 novembre, Kamala Harris, la vice-présidente des Etats Unis, annonçait dans un communiqué : « Les Etats-Unis vont œuvrer avec leurs partenaires pour écarter l’Iran de la Commission des Nations unies dont les membres sont élus pour quatre ans »… « En niant les droits des femmes et en menant une répression si brutale contre son propre peuple, l’Iran a montré qu’il n’avait pas sa place dans cette commission », a-t-elle ajouté.
Lundi, au Canada, la Chambre des communes a adopté deux motions demandant le retrait de l’Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW)…

Une femme exécutée dans la prison de Boroujerd 
women.ncr-iran.org, 1er novembre 2022
Une femme a été pendue à la prison de Boroujerd le jeudi 27 octobre 2022. La femme non identifiée était accusée de meurtre délibéré de son mari.
Il s’agit de la 202ème exécution de femmes en Iran depuis 2007
Le régime iranien exécute en moyenne 15 femmes par an, cependant, le nombre annuel de femmes exécutées a augmenté depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en août 2021.
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions par habitant.