23 janvier 2016

Patrick Baudoin : l’Iran exécute plus d’individus par habitant que l’ensemble des autres pays du monde

L'OBS : Le 22 janvier 2016
Patrick Baudoin, avocat à la Cour, Président d’Honneur de la Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH) était l’invité de Mediapart pour donner son point de vue sur la visite du Président iranien Rohani en France. Selon lui «il n’est pas possible de passer sous silence que depuis sa prise de pouvoir, l’actuel régime a ainsi exécuté pour des motifs politiques plus de 120.000 personnes».
Je vous invite à lire son billet qui s’intitule : La bombe à retardement des violations des droits de l'Homme en Iran.
Au moment de la visite du Président Rohani en France, il n’est pas possible de passer sous silence la situation des violations massives et systématiques des droits de l’homme en Iran. Depuis sa prise de pouvoir, l’actuel régime a ainsi exécuté pour des motifs politiques plus de 120.000 personnes. Selon Monsieur Ahmed Shaheed, rapporteur spécial des Nations Unies pour la question des droits de l’homme en Iran, ce pays « continue d’exécuter plus d’individus par habitant que l’ensemble des autres pays du monde ». L’arrivée à la présidence de Monsieur Rohani n’a permis aucune amélioration, et bien au contraire ce sont 2000 personnes, dont 57 femmes, qui ont été exécutées, pour certaines en public, à la seule fin de terroriser la population. Amnesty International a rapporté qu’ont été enregistrées 694 exécutions au premier semestre 2015, brossant ainsi « un tableau sinistre de l’appareil étatique qui procède à des homicides judiciaires prémédités à grande échelle ».

La justice est entièrement aux ordres du pouvoir, et l’exercice des droits de la défense illusoire. Tout opposant ou dissident s’expose à de lourdes condamnations. Les libertés d’opinion et d’expression sont inexistantes, et la liberté de la presse est totalement restreinte. Les journalistes figurent d’ailleurs, au même titre que les avocats et les militants pour les droits humains, parmi les cibles privilégiées des persécutions. La répression des minorités religieuses et ethniques se poursuit sans relâche. Les conditions de détention dans les prisons sont déplorables, avec pratique fréquente de mauvais traitements, ainsi que de refus de soins, jusqu’à la mort des prisonniers. Le recours à la torture, en toute impunité, est de pratique courante pour les autorités de police judiciaire et les services de sécurité. La lapidation et l’amputation demeurent des formes de châtiment barbare couramment utilisées. Récemment, un cinéaste, Keywan Karimi, accusé de propagande et d’insulte envers le sacré, a ainsi été condamné à six ans de prison et à 223 coups de fouet. La reconnaissance des droits de l’enfant est inexistante, et la peine de mort est applicable aux délinquants mineurs. Les femmes sont quant à elles les premières victimes du régime, subissant violences et discriminations de tous ordres. Dernièrement, des dizaines d’iraniennes ont été la cible d’attaques à l’acide sous le prétexte d’être mal voilées.

Toutes ces violations des droits de l’homme sont répertoriées dans une résolution adoptée le 17 décembre 2015 par l’Assemblée Générale des Nations Unies exhortant le gouvernement de la république islamique d’Iran à y mettre un terme, et « à assurer la tenue d’élections législatives crédibles ». En effet, le maintien de la dictature instaurée par les Mollahs constitue la négation de toutes les valeurs universelles. De plus, le régime ne se contentant pas de faire prévaloir la terreur à l’intérieur du pays exporte le terrorisme à l’extérieur et n’a de cesse dans sa recherche d’hégémonie, concurrentielle de celle de l’Arabie Saoudite, de déstabiliser toute la région du Proche Orient. Ainsi en va-t-il en Syrie, en Irak, et au Yemen, sans compter la volonté affichée de destruction de l’Etat d’Israël, laquelle n’a rien à voir avec une défense légitime des droits des palestiniens.

Il serait donc irresponsable de continuer à faire perdurer un tel régime, voire à le renforcer. C’est pourtant le risque encouru au travers de l’accord intervenu sur le nucléaire iranien qui pourrait fort bien s’avérer être un marché de dupes pour les puissances occidentales. Alors qu’il y a une certitude de voir la levée des sanctions économiques profiter rapidement au pouvoir des Mollahs, il n’y a nullement la même garantie d’une renonciation véritable de ce pays à devenir une puissance nucléaire et à poursuivre sa politique expansionniste. La réalité demeure que le régime théocratique iranien, par sa nature même, continue d’alimenter l’extrémisme islamiste à travers son soutien à des groupes terroristes.

Il n’y a pas davantage lieu de dérouler le tapis rouge au Président Rohani, en quête de respectabilité internationale, qu’il n’y avait lieu de le faire pour Khadafi ou Assad. Fermer les yeux sur les atteintes aux libertés en Iran au nom du développement des relations économiques et de la passation de juteux contrats constitue non seulement un comportement immoral, mais aussi un mauvais calcul pour l’avenir. C’est oublier la souffrance du peuple iranien bâillonné qui ne supportera pas indéfiniment le sort qui lui est réservé. Plutôt que d’attendre une révolte explosive, mieux vaut dès maintenant, ici comme ailleurs, apporter un soutien à la société civile et aux forces vives du pays en exigeant de l’actuel régime des améliorations tangibles sur le terrain des libertés et des droits de l’homme. La défense des valeurs fondamentales ne doit pas être éclipsée par la recherche du business à tout prix, et le moment est d’autant plus propice pour imposer cette exigence que l’Iran a bien davantage besoin que l’Occident de la reprise en cours des relations économiques et financières.

La France s’honorerait pour sa part à ouvrir la voie en intégrant un volet droits de l’homme pour la poursuite de la normalisation des relations avec l’Iran. Elle ne pourrait qu’en tirer profit sur le plus long terme car celui lui vaudrait la reconnaissance du peuple iranien. Dans le cas contraire, l’image déjà largement dévaluée de la France patrie des droits de l’homme serait une nouvelle fois ternie.

15 janvier 2016

Les vœux des mollahs iraniens pour 2016









Par:Simin Nouri
Architecte franco-iranienne, présidente de l'Association des Femmes Iraniennes en France

INTERNATIONAL - L'information vient de tomber en ce début de l'année : dix-neuf exécutions en Iran en l'espace de quatre jours dont trois pendaisons en public avec des images effrayantes publiées dans les quotidiens officiels du pays.

Est-ce un signe annonciateur du comeback spectaculaire de l'Iran de Rohani dans les bras de la communauté internationale et sa manière de présenter ses meilleurs vœux pour le Nouvel An ?

Indifférent à sa 62ème condamnation consécutive par l'Assemblée générale des Nations Unies en décembre dernier, le régime du Guide suprême continue à pendre et à réprimer.

De fait, l'ONU dans une résolution votée et adoptée le 17 décembre 2015, exhorte encore le régime iranien "à abolir, dans les textes de lois et dans la pratique, les exécutions publiques et les exécutions effectuées en violation de ses obligations internationales" et "à assurer, dans les textes de lois et dans la pratique, que nul ne sera soumis à la torture ou à d'autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants."

La résolution exprime de sérieuses préoccupations concernant "toutes les formes de discrimination et autres violations des droits humains contre les femmes et les filles, la violence contre les personnes appartenant à des minorités religieuses reconnues et non reconnues" et appelle le régime de Téhéran à éliminer «toutes les formes de discrimination et autres violations des droits humains contre des personnes appartenant à des minorités ethniques, linguistiques ou autres"...

Les organisations et défenseurs des droits humains suivent de près les nombreuses exactions de cette théocratie régulièrement condamnée depuis 35 ans et qui font d'elle un membre indigne des Nations Unies.

Alors que l'Etat iranien est signataire de la plupart des conventions internationales, notamment de la Charte des Nations unies, le gouvernement du "modéré" Rohani ne se soucie guère de la Déclaration universelle des droits de l'Homme :

En Iran d'aujourd'hui, les Iraniens ne sont pas "libres et égaux en dignité et en droits" (Article premier). Selon la doctrine khomeyniste du califat islamiste, "les lois divines" l'emportent sur la liberté, l'égalité et la dignité vue par les lois des hommes.

L'Iranien n'a pas "droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne" sous le régime du Guide suprême (Article 3). Là encore, il s'agit d'une vision "humaniste" qui n'est pas conforme aux dogmes de la charia des mollahs.

L'Iranien "est soumis à la torture, des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants" (Article 5). Le califat islamiste au pouvoir en Iran depuis 37 ans considère que la torture, la flagellation, la pendaison publique, l'amputation ou la loi du talion ont été décrétées pour le bien de la société et la laver de la corruption.

L'Iranien n'a pas "droit à un recours effectif devant les juridictions nationales" (Article 8). Faut-il rappeler qu'en Iran, les juridictions nationales sont sujettes aux lois de la charia des mollahs ?

L'Iranien peut être "arbitrairement arrêté, détenu ou exilé" (article 9). Nul besoin de rappeler qu'il vit sous une dictature religieuse.

L'Iranien n'a pas "droit à la liberté d'opinion et d'expression" (Article 19)... Ces notions sont synonymes de liberté de blasphémer en "république islamique" d'Iran.

La voix des indignés se lève de plus en plus en Iran contre le flot de pendaisons, parfois publiques. Privé de liberté d'expression, le cri de colère des familles des victimes ne trouve d'écho qu'à travers les réseaux sociaux lourdement censurés.

Sur sa page Facebook, Sholeh Pakravan, la mère endeuillée de Reyhaneh Jabbari, a réagi à cette nouvelle "vague tragique" d'exécutions.

Après avoir passé sept ans en prison dans des conditions insupportables pour une jeune femme, sa fille Reyaneh, âgée de 26 ans, a été pendue le 25 octobre 2014 au titre de la loi du talion (Qisas) pour avoir tué en légitime défense un ancien employé du ministère iranien des Renseignements qui tentait de la violer.

Madame Pakravan s'inquiète de l'impact néfaste du spectacle révoltant des pendaisons publiques sur les passants et en particuliers les enfants qui regardent avec effroi les derniers soubresauts des suppliciés.

Mettre en scène des pendaisons à une grue sur les places publiques à travers le pays que cette mère affligée qualifie de "planifiées et dans un but précis", est l'un des moyens habituels du régime khomeyniste pour assurer sa survie. En terrorisant une population excédée et en imposant un climat de violence permanente à la société, les mollahs tentent de sauvegarder leur pouvoir fragile, ne reculant devant rien pour rester les maîtres absolus du pays.

La police du régime se voit souvent contrainte de quadriller les quartiers où les exécutions ont lieu, par peur des protestations des passants en solidarité avec les familles des suppliciés.

La mère de Reyhaneh rappelle à juste titre que l'Iran n'avait plus été exposé à de telles atrocités depuis l'invasion des Mongoles... au XIIe siècle.

A la veille de la visite officielle à Paris d'Hassan Rohani, le président "modéré" qui justifie les 2000 exécutions de son mandat par "une simple pratique des lois divines" et qui vient de toute évidence parler affaires en affichant du côté face le sourire jaune des mollahs, il serait dommage que les médias persistent dans leur silence assourdissant sur ce qui se passe réellement et quotidiennement en Iran.

04 janvier 2016

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Décembre 2015
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr





Condamnation de la caricaturiste détenue et de son avocat pour une poignée de main
CNRI, 1 décembre 2015
Agée de 28 ans, Atena Farghadani est une caricaturiste et militante pacifiste des droits de femmes. Après la publication d’une de ses caricatures où elle avait présenté les membres du parlement des mollahs sous l’apparence d’animaux, elle a été arrêtée et accusée de : « propagandes contre la sécurité de l’Etat, collusion avec des éléments anti révolutionnaires, insulte envers les membres du parlement et envers le Guide suprême » et condamnée à 12 ans et neuf mois d’emprisonnement.
Le 13 juin dernier, lors d’un rencontre dans la prison avec son avocat, elle lui avait serré la main. En raison de cette poignée de main, les mollahs ont ouvert contre elle un nouveau dossier judiciaire et ont également arrêté son avocat.
En octobre dernier, Atena Farghadani et Maître Mohammad Moghimi ont été jugés et condamnés pour «un acte s’apparentant à l’adultère »…


11 000 accidents de la route meurtriers en sept mois
Agence officielle Mehr, 2 décembre 2015
C'est l'office de la médecine légale en Iran qui a annoncé 10.550 tués dans des accidents de la circulation pour le premier semestre de l'année iranienne qui commence le 21 mars.
Le nombre de tués l'an dernier pour la même période était tout aussi effarant : 10.910 victimes.
Jusqu'à présent, les routes ont également fait 195.000 blessés, dont 139.000 hommes et 56.000 femmes cette année.
Depuis les cinq dernières années, 100.000 personnes avaient perdu la vie sur les routes en Iran. Ce qui classe l'Iran à l'avant-dernier rang mondial, devant la Sierra Leone, en termes d'accidents de la route, soit 189e sur 190 pays. Soit aussi 25 fois plus qu'au Japon et deux fois plus qu'en Turquie.


Maryam Radjavi appelle tous les musulmans à s'opposer fermement à l'extrémisme, contraire aux enseignements de l'islam
Le Figaro, 3 décembre 2015
« Nos pensées aujourd'hui sont avec le peuple de France
Au nom du peuple iranien et de sa Résistance pour la liberté et la démocratie je condamne avec force les attaques terroristes à Paris et le massacre de la population sans défense. Cette attaque est un véritable crime contre l'humanité. J'adresse mes condoléances au Président de la République, au gouvernement et au peuple français.
J'exprime toute ma compassion et ma sympathie à la nation française et en particulier aux familles des victimes. Nos pensées aujourd'hui sont avec vous.
Le peuple iranien qui vit depuis 37 ans sous la dictature religieuse et terroriste des mollahs, le parrain de Daech, connait parfaitement ce genre de crimes. Il comprend très bien le peuple français dans ces moments tragiques et partage sa peine.
Aujourd'hui, la conscience de l'humanité est sous le choc et se demande comment on peut commettre de tels crimes au nom de Dieu et de la religion.
L'extrémisme sous le nom de l'islam, qu'il soit sous couvert du chiisme et du guide suprême, ou qu'il soit sous couvert du sunnisme et Daech avec ses crimes contre l'humanité, n'ont aucun rapport avec l'islam.
Tout comme les crimes du fascisme religieux en Iran avec 120.000 exécutions politiques, les prises d'otages et l’exportation du terrorisme n'ont rien à voir avec l'islam et le peuple iranien. Ce phénomène néfaste sera toujours et partout un ennemi de la paix et de l'humanité.
C'est pourquoi j'appelle tous les musulmans à condamner avec force ce crime pour ne pas permettre que les actes de ces terroristes soient mis au compte de l'islam et des musulmans. Je vous demande aussi de vous opposer fermement à cet extrémisme contraire aux enseignements de l'islam. »
Le 14 Novembre 2015


L’Iran voulait bien la bombe
Liberation.fr, 3 décembre 2015
 L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), cette agence viennoise bunkerisée que l’on qualifie souvent de «gendarme du nucléaire», ne se sera pas débinée. A la grande surprise des observateurs de tous bords, elle a écrit noir sur blanc, dans son rapport confidentiel rendu mercredi, que les mollahs iraniens, malgré leurs dénégations outrées, avaient bien planché sur la bombe atomique, et ce au moins jusqu’en 2003. Libération s’est procuré une copie du document. A sa lecture, on peut se réjouir d’un triomphe moral de la vérité, après treize années insupportables d’un bras de fer inédit entre un organisme respectable de l’ONU et un Etat tricheur…
Car les recherches du régime iranien, signataire honorable de tous les traités possibles et imaginables, ont été dissimulées à la communauté internationale. Et il faut saluer l’audace discrète du directeur de l’agence, le Japonais Yukiya Amano, qui, du haut de son grand bureau dominant le Danube à Vienne, ose aussi sereinement humilier le Guide suprême iranien en le traitant ni plus ni moins de menteur, lui qui, des années durant, aura répété, drapé dans sa légitimité religieuse, ne pas vouloir d’une «bombe chiite», haram («illégale») par nature...


Manifestations d'étudiants infirmiers à travers le pays
Commission des femmes du CNRI, 3 décembre 2015
Des étudiants infirmiers et leurs professeurs de l'Université des sciences médicales d'Ispahan ont formé une chaîne humaine, lundi 30 novembre 2015, pour protester contre une récente directive du ministère de la Santé, qui oblige les hôpitaux à former des personnes aux soins infirmiers sans suivre de cours à l'université...
Le même jour, les étudiants infirmiers de l'École de médecine de Neishabour (nord-est) ont organisé une manifestation et ont signé une pétition demandant l'annulation du plan de formation d'une durée d'un an pour les infirmières dans les hôpitaux.
D’autres rassemblements ont été auparavant organisés par les étudiants infirmiers à Tabriz (nord-ouest), Aligoudarz (sud-ouest), Birjand (nord-est), Téhéran et Kachan (centre)...


Mêmes erreurs que celles commises après les attentats du 11 septembre
Townhall.com, 3 décembre 2015
http://goo.gl/b2KwWL
http://goo.gl/MwUL5A
Traduction de l’article de Mohammad Mohadessine (président de la Commission des Affaires étrangères du CNRI)
« Les attaques terroristes du 13 novembre à Paris dans lesquelles 129 personnes innocentes ont été tuées sont des crimes contre l’humanité. Ces attaques posent la même question que la communauté internationale s’était posée après les attentats du 11 septembre 2001 : Quelle est la réponse appropriée face au terrorisme sous le nom de l’Islam ?
La bonne réponse serait effectivement de mettre fin au développement de l’extrémisme islamique violent. La mauvaise réponse conduirait à beaucoup plus de menaces que celles qui ont émergé après les attentats du 11 septembre.
Dans mon livre intitulé « Fondamentalisme islamique : la nouvelle menace planétaire » (publié en 1993), j’avais expliqué que même si les racines théoriques de ce phénomène néfaste remontent aux premières décennies après l’apparition de l’islam, c’est seulement après la mise en place d’un régime théocratique en Iran que le fondamentalisme islamique est devenu la grave menace mondiale qu’il est aujourd’hui.
Les différences entre les fondamentalistes chiites et sunnites sont minimes et ils ont tous les deux un objectif commune : la création d’un « régime islamique » pour faire appliquer la charia.
Dans ce livre, j’avais également expliqué que seul l’islam démocratique peut défier les interprétations fondamentalistes de l’islam… »


Les postes féminines au ministère de l'Intérieur sont cérémoniales
Agence officielle IRNA, 5 décembre 2015
Lors de la 11e réunion de la vice-présidence sur les femmes et les affaires familiales, Fahimeh Farahmandpour, conseillère auprès du ministère de l'Intérieur avec les conseillers des ministères sur les questions féminines a déclaré, « Quelque 180 femmes sont nommées dans les bureaux de gouverneur en tant que conseillères, mais uniquement dans la forme mais pas dans le fond. Aucun travail d'experts n'a jamais été fait sur ces nominations »…


Soutien de cinéastes iraniens à un jeune réalisateur lourdement condamné
AFP/Culturebox, 6 décembre 2015
Le jeune réalisateur iranien Keywan Karimi a été condamné pour "insulte envers le sacré" en première instance à Téhéran à six ans de prison et 223 coups de fouet, avant l'examen de son appel prévu le 23 décembre. Après la campagne de solidarité venue d'Europe, quelque 130 cinéastes iraniens, dont Jafar Panahi ("Taxi") ont écrit une lettre de soutien à Keywan Karimi souhaitant son acquittement...
Avant la lettre des cinéastes iraniens, une campagne internationale de soutien à Keywan Karimi avait été lancée à laquelle ont participé de nombreux cinéastes français, italiens et espagnols.
"Keywan Karimi rejoint la trop longue liste des artistes, journalistes et citoyens condamnés par l'Iran au mépris de la plus élémentaire liberté d'expression ou de pensée", avaient écrit en octobre dans un communiqué les cinéastes français de l'Association des auteurs, réalisateurs, producteurs (ARP).
Plusieurs journalistes et artistes ont récemment été arrêtés en Iran, accusés de faire partie d'un "réseau" financé par des services de renseignements américains et aidé par plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède.
Le guide suprême du régime iranien Ali Khamenei, met régulièrement en garde contre l'infiltration "politique et culturelle" des Etats-Unis.


La Journée de l’Etudiant
CNRI, 7 décembre 2015
Le lundi 7 décembre, à l’occasion de la Journée de l’Etudiant, les universités dans différents villes à travers l’Iran ont été le théâtre de manifestations et de rassemblements de protestation. Les étudiants ont manifesté leur colère contre la répression et la mauvaise gestion dans les universités du pays…


La nouvelle condamnation à mort contre deux mineurs délinquants bafoue les droits des mineurs
Amnesty International, 8 décembre 2015
http://goo.gl/nQScBA
« L’Iran a confirmé sa première place sur la liste des pays mettant à mort le plus de condamnés qui étaient mineurs au moment des faits qu’on leur reproche, après que deux jeunes gens ont été condamnés une deuxième fois à la peine capitale dans deux affaires de ce type, a déclaré Amnesty International.
Sajad Sanjari et Hamid Ahmadi, qui ont bénéficié d’un nouveau procès en raison de leur jeune âge lors de leurs crimes présumés, risquent désormais d’être exécutés car les tribunaux de première instance ayant statué sur leurs cas ont conclu qu’ils étaient « mûrs sur le plan psychologique» au moment des faits… »


Une femme condamnée à lapidation, flagellation et 25 ans de prison
Iranhr.net, 9 décembre 2015
Une femme a été condamnée à lapidation, flagellation et 25 ans de prison, dans la province de Guilan (nord), ont rapporté les médias officiels en Iran. Cette condamnation a été annoncée quelques jours avant la Journée internationale des droits de l’Homme.
Identifiée uniquement par les initiales « A. Kh. », cette femme a été condamnée avec deux autres hommes sur des accusations de complicité dans l’assassinat de son mari.
L’un des complices a été condamné à mort et l’autre à 25 ans de prison.


Narguess Mohammadi, symbole d'un Iran à deux visages
7SUR7, 10 décembre 2015
http://goo.gl/3yhfz9
Narguess Mohammadi est l'une des victimes de l'acharnement du pouvoir iranien sur les militants des Droits de l'homme et des journalistes
Militante des droits de l'Homme, Narguess Mohammadi est coupée de sa famille et du monde par le pouvoir iranien. Emprisonnée, dépourvue de soins médicaux adaptés, elle est dans l'attente d'un nouveau procès.
Son mari, Taghi Rahmani, est venu évoquer sa situation au cours d'une cérémonie où elle a été faite citoyenne d'honneur de Rixensart (Belgique) et dans le cadre de la dizaine des Droits de l'Homme organisée par l'antenne locale d'Amnesty International...
Rencontre en prélude de la journée internationale des Droits de l'Homme de ce jeudi 10 décembre…



Agir contre les exécutions pour les droits et les libertés en Iran
CSDHI, 11 décembre 2015
par Gérard Lauton
http://goo.gl/nv4MrK



Le calvaire des réfugiés afghans en Iran
RFI, 12 décembre 2015
Il n'est pas bon d'être un réfugié afghan en Iran. Ceux qui décident de franchir la frontière pour quitter cette vie sont arrêtés, renvoyés vers leur pays, quand ils ne sont pas battus à mort. D’autres qui veulent rester en Iran acceptent d’aller combattre en Syrie pour protéger le régime de Bachar el-Assad, en échange d’une promesse de résidence permanente en Iran. Certains parviennent quand même à fuir la République islamique d'Iran pour un monde meilleur…


40 000 véhicules conduits par les « mal-voilées » confisqués
AFP, 16 décembre 2015
Quelque 40.000 voitures de femmes " mal voilées" ont été immobilisées par la police au cours des huit derniers mois, a annoncé le chef de la police de la circulation de Téhéran, cité mardi par l'agence de presse gouvernementale ISNA.
Les voitures ayant à leur bord une conductrice ou une passagère non ou mal voilée seraient saisies pendant une semaine.
Il a également annoncé un nouveau système permettant à des " personnes de confiance " de signaler à la police des délits et notamment le non-respect du port du voile par les conductrices...


Droits de l’Homme : l’Iran condamné pour la 62ème fois par l’ONU
ONU, 18 décembre 2015
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le jeudi 17 décembre, une résolution condamnant fermement les violations brutales et systématiques des droits de l’Homme en Iran.
La résolution condamne en particulier les exécutions massives et arbitraires et l’augmentation des violences et des discriminations contre les femmes et contre les minorités ethniques et religieuses.

C’est la 62ème fois que l’ONU adopte une résolution pour condamner les violations des droits de l’Homme par le régime des mollahs.


Des « murs de la gentillesse » contre la morosité économique en Iran
LeMonde.fr, 21 décembre 2015


… L'initiative semble avoir commencé à Machhad, la deuxième ville du pays, avant de se répandre à d'autres localités. Car la relance économique promise aux Iraniens se fait attendre…



Quand une affaire de visa compromet 12 ans de négociations sur le nucléaire
Le Monde, 23 décembre 2015
Les binationaux iraniens devront désormais demander un visa pour se rendre aux Etats-Unis. Pour Téhéran, cette mesure pourrait mettre en péril l’accord international sur le nucléaire.
L'Iran continue de réagir aux restrictions apportées par le Congrès américain au programme d’exemption de visa pour aller aux Etats-Unis dont profitent les ressortissants de 38 pays. Selon cette nouvelle loi, les citoyens des pays concernés, pour la plupart européens, qui détiennent également la nationalité iranienne, irakienne, syrienne ou soudanaise, doivent demander un visa pour entrer sur le sol américain.


Opérations policières contre des femmes SDF à Téhéran
asriran.com/CSDHI, 26 décembre 2015
Une opération policière de grande ampleur a eu lieu dans les rues de Téhéran arrêtant des femmes sans abri, a annoncé le chef de la police de la capitale iranienne, Hossein Sajedinia.
« La semaine dernière quelque 500 femmes SDF qui dormaient dans les rues ont été arrêtées et incarcérées. Aujourd'hui des mesures similaires ont été lancées à travers toute la capitale, spécialement dans le centre comme Chouch, Herandi et les quartiers entourant le bazar…
Jusqu'à présent 3000 SDF ont été interpellées dans les rues et envoyées dans des camps », a-t-il ajouté.

Les responsables estiment à plus de 15000 femmes sans-abri dans la capitale.

Le secrétaire du Conseil de coordination anti-drogue de la province de Téhéran a dit qu’on avait constaté que près de 1000 femmes toxicomanes vivaient dans les rues de Téhéran.
L'augmentation de la pauvreté et de la toxicomanie chez les femmes ces dernières années, les a conduit à vendre les nouveau-nés, selon le site Deutsche Welle.


Neuf chrétiens arrêtés à l'église le jour de Noël
christiantoday.com, 29 décembre 2015
Un groupe de chrétiens en Iran ont été arrêtés alors aller à l'église le jour de Noël à Shiraz. L’église a été attaquée par des agents en civil du ministère du Renseignement et de la Sécurité, qui ont confisqué des objets personnels et des antennes paraboliques.
Les chrétiens arrêtés se nomment Mohsen Javadi, Elaheh Izadi, Ahmad Golshani-Nia, Reza Mohammadi, Mahmoud Salehi, Moussa Sari-Pour, Alireza Ali-Qanbari, Mohammad-Reza Soltanien et une neuvième personne non identifiée. Deux jours plus tôt, un autre chrétien, Meysam Hojjati, a été battu, menotté et arrêté lors d'un raid sur sa maison. Ses livres, ordinateur, téléphone portable et même son arbre de Noël décoré ont été confisqués…


Une jeune iranienne se suicide en sautant d’un pont
IRNA/CNRI, 30 décembre 2015
Une jeune iranienne s’est suicidée lundi en sautant du haut d’un pont à Téhéran. Elle n’a pas été identifiée par son nom, mais les médias d’état du régime ont annoncé qu’elle avait 25 ans. Elle s’est ôté la vie à 11h20 en sautant du pont piéton haut de 10 mètres à la Place Resalat.
Lors d’une autre affaire de suicide, deux jeunes filles qui avaient été renvoyées d’un centre d’aide sociale dans la province de l’Azerbaïdjan oriental (nord-ouest), ont tenté vendredi de mettre fin à leurs jours. L’une des jeunes filles, Rava, a été sauvée par les médecins à l’hôpital de Tabriz, tandis que Paria a décédée des suites de ses blessures.

La pauvreté, la privation et la répression en Iran sous le régime des mollahs a poussé un certain nombre de personnes, en particulier des femmes et des filles, à mettre fin à leurs jours.

En moyenne, 11 personnes se suicident chaque jour en Iran, l’équivalent de trois personnes sur 100 000…


Pic de pollution à Téhéran
Rfi/ncr-iran.org, 31 décembre 2015
Cela fait 18 jours consécutifs que la capitale iranienne avec une population de 14 millions d’habitants subit une dangereuse pollution de l’air. Les crèches et écoles primaires de toute la province de Téhéran, à l’exception de que 3 écoles de, sont restées fermées mercredi.
L’Indice moyen de Qualité de l’Air est monté mardi à Téhéran à 159, selon Mohammad Rastgari, un haut dirigeant de l’agence environnementale du régime dans la capitale. Une zone au nord-est de Téhéran a atteint le pic de 238, alors que le niveau conseillé par l’Organisation Mondiale de la Santé entre zéro et 50.
Les usines de sable et de ciment autour de la capitale ont été interdites de fonctionner jusqu’à vendredi, a-t-il affirmé. Les activités sportives d’extérieur, y compris les matchs internationaux de football, ont également été interdites.
Un porte-parole de l’organisation du contrôle de la qualité de l’air à Téhéran a annoncé mardi que la qualité de l’air dans la capitale se trouvait à présent en zone Alerte Rouge, ce qui signifie que les niveaux de pollution étaient nocifs même pour les personnes en bonne santé.

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Décembre 2015
56 exécutions
966 pendaisons en 2015

Amnesty International : « Le nombre des exécutions en Iran est déplorable et si les exécutions continuent au rythme actuel, leur nombre pourrait dépasser le chiffre de 1000 cette année. Nous avons reçus de nombreux rapports selon lesquels les prisonniers ont été torturés et ils ont été condamné à mort à l’issu des procès non-conformes aux lois et aux normes internationales. »





Sept prisonniers pendus à Zahedan et à Minab
Ncr-iran.org, 2 décembre 2015
Le régime iranien a exécuté cinq prisonniers à Minab dans la province de Hormozgan (sud). Ils étaient tous condamnés à mort pour des délits liés à la drogue, ont déclaré mardi les médias du régime.

Deux autres prisonniers ont été pendus lundi dans une prison à Zahedan (chef-lieu de la province de Sistan-Baloutchistan (sud-est).

Cinq pendaisons à Qazvin dont une femme
Simay Azadi TV, 7 décembre 2015
Quatre hommes et une femme ont été exécutés dans la prison centrale de Qazvin (centre).

Pendaison publique dans la province de Fars
Site IRIB, 9 décembre 2015
Les agences de presse d’État ont signalé une exécution publique dans la province de Fars (sud).
« Un jeune homme de 21 ans a été au matin du 9 décembre dans la ville de Nour-Abad Momaseni…»

Un homme exécuté à Gorgan
HRANA, 9 décembre 2015
Un homme a été pendu dans la prison centrale de Gorgan (nord) sur des accusations liées à la drogue. Hassan Neibandani, 36, a été exécuté le dimanche 6 décembre, après avoir passé cinq ans derrière les barreaux. Il était marié et père de trois enfants.

Exécution publique d’un jeune à Nochahr
IRNA/asriran.com, 14 décembre 2015
Le procureur général de Nochahr (nord) a annoncé la pendaison publique d’un jeune de 20 ans dans cette ville. Identifié par ses initiales « M KH », il était condamné pour l’homicide.

Trois détenus exécutés à Karaj
CNRI, 19 décembre 2015
Mercredi trois prisonniers ont été pendus dans la prison de Gohardasht (Rajai-Shahr) à Karaj près de Téhéran. Ils sont identifiés étant Mehdi Salahshour, Massoud Ostad-Karim et Morteza Ganjinei.

3 prisonniers politiques pendus à Zahedan
CNRI, 21 décembre 2015
Trois prisonniers politiques ont été pendus dans une prison de Sistan-et-Balouchistan (sud-est).
Samedi, Abdolqani Gangozei, 29 ans, et deux autres prisonniers politiques ont été pendus dans la prison de Zahedan. Gangozei avait passé huit ans en prison…

Deux pendaisons publiques à Chiraz
CNRI, 21 décembre 2015
Le dimanche 20 décembre, dans la ville de Chiraz (sud) le régime des mollahs a pendu en public deux hommes.
Condamnés à mort sur l’accusation de « guerre contre le Dieu », ils sont identifiés étant : Modjtaba R., de 30 ans et Nemat J., 26 ans.

Huit détenus exécutés à Qazvin
Khabarfarsi.com, 22 décembre 2015
Accusés de charges liées à la drogue, huit prisonniers ont été pendus dans les premières heures du matin du 22 Décembre dans la prison centrale de Qazvin. Leurs identités ont été annoncées comme M. Rahnama, 35 ans, M. Fariyab, 38, V. Haj Rafi'i, 40, A. Bagherzadeh, 33, B. Chakanlu, 35, S. Kalhor, 31, A. Habibzadeh, 29 et Gh. Moradi, 38.

Cinq détenus exécutés collectivement à Kerman
hambastegimeli.com, 25décembre 2015
Cinq prisonniers ont été exécutés dans la prison centrale de la ville de Kerman (sud). L’un des condamnés est annoncé étant Youssef Rigi.