21 mars 2019

AFIF INFOS - Février 2019


Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           



Une 87ème femme exécutée sous Rohani en Iran 
blogs.mediapart.fr, 1er février 2019
Ségrégation sexuelle, discrimination, exclusion du monde politique et économique, le tout enrobé par une répression cruelle, les mollahs ont lancé leur guerre contre la population en Iran en visant d’abord les femmes. C’est pourquoi elles résistent et manifestent.
«C’est un chiffre qui fait froid dans le dos. En cinq ans de présidence en Iran, Rohani affiche 87 femmes exécutées. Depuis leur arrivée au pouvoir, les mollahs ont fait des femmes leur cible privilégiée sur lequel est édifié tout leur système de répression…»

Des écologistes iraniens en danger de mort
quebec.huffingtonpost.ca, 1er février 2019       Par Omid Khadir
«Après 40 ans de dictature religieuse, les Iraniens se soulèvent à l’intérieur du pays pour réclamer les libertés fondamentales et le changement de régime en Iran.
Des informations ont émergé cette semaine sur le cas des militants écologistes arrêtés en Iran début 2018 pour espionnage. L'un d'eux, Kavous Seyed Emami, universitaire irano-canadien, est mort en prison sous la torture en février 2018 à l'âge de 63 ans.
Selon les médias iraniens, huit militants écologistes accusés d'espionnage ont comparu mercredi à huis clos devant un tribunal de Téhéran… »

Détenues politiques réagissent aux affirmations des médias officiels
CSDHI, 3 février 2019
En réaction à un article paru dans le quotidien officiel Iran qui a décrit la situation des prisonniers politiques comme étant favorable, Saba Kord Afshari et Yasamin Aryani, deux jeunes prisonnières politiques, ont envoyé une lettre ouverte depuis la célèbre prison d'Evine, révélant les conditions de détention difficiles.

Nasrin Sotoudeh renvoyée devant la cour d'appel en Iran
Agence de presse officielle IRNA, 4 février 2019 
L’affaire de Nasrin Sotoudeh, avocate et militante civile, a été renvoyée devant la 36ème chambre de la cour d’appel de Téhéran.
«Ma cliente a deux dossiers. Dans la première affaire, la 28e chambre du tribunal révolutionnaire, présidé par le juge Moghiseh, l'avait condamnée à cinq ans de prison pour collusion contre la sécurité. Dans un premier temps, nous avons fait appel de cette ordonnance mais le tribunal a confirmé le verdict », a déclaré Mahmoud Behzadi Rad, avocat de Nasrin Sotoudeh.
Son deuxième dossier comprend également plusieurs plaintes. La 28e chambre du tribunal révolutionnaire a fixé un délai pour régler ce problème, mais l'audience n'a pas eu lieu. La date exacte de l'audience n'a pas encore été déterminée.

Un dissident iranien agressé à Berlin 
lefigaro.fr/AFP, 4 février 2019
Un dissident iranien a signalé à la police allemande avoir été agressé à Berlin par trois hommes qui se sont adressés à lui en persan avant de le frapper à coups de poings et de pieds. Cette agression pourrait être de nature à tendre un peu plus les rapports entre l'Iran et l'Union européenne si les assaillants ont des liens avec les services gouvernementaux iraniens.

Détenues derviches réclament le respect du règlement pénitencier
CSDHI, 6 février 2019
Les derviches Gonabadi, détenues dans la prison de Qarchak, ont écrit, le 31 janvier 2019, une lettre au directeur de la prison, Mohammadi, pour protester contre le fait qu’elles étaient enfermées avec des prisonnières condamnées pour trafic de drogue, vol et meurtre.
Elles ont été humiliées et brutalisées à plusieurs reprises parce qu'elles se sont plaintes des conditions de détention dans la prison de Qarchak et du traitement réservé aux détenues par les responsables de la prison. Elles ont également été interdites pendant de longues périodes de passer des appels téléphoniques ou recevoir des visites. L’une des prisonnières d'opinion a été condamnée à 148 coups de fouet pour avoir dénoncé les mauvaises conditions de vie à Qarchak, notamment le refus des autorités de prodiguer des soins.

Rapport de Iran HRM, 5 février 2019
Depuis qu'il a pris le pouvoir en 1979, le régime iranien a exécuté, tué et torturé des milliers de dissidents politiques et d'Iraniens ordinaires qui ont osé défier son pouvoir.


Iran : 40 ans après la révolution, un régime affaibli
Ouest France, 7 février 2019        Par Simin Nouri
«Tout au long de l'année 2018, le peuple est descendu dans les rues de Téhéran et des villes de province pour protester contre l'effondrement du rial, la misère économique ou la destruction de l'environnement. L'aggravation de la crise iranienne, conséquence de la mauvaise gestion du gouvernement, de la corruption et du gâchis dans des guerres et des programmes nucléaire et balistique controversés, a déclenché des grèves et des manifestations pour réclamer la justice et le changement du régime.
Les sanctions imposées par les États-Unis fragilisent davantage le pouvoir. Las de tant d'années de dictature, les Iraniens tiennent les autorités pour responsable de l'isolement de l'Iran et ne croient plus à la propagande officielle, comme l'indique leur slogan repris en boucle : « L'ennemi est ici, ils mentent en disant que c'est l'Amérique. »
Selon Amnesty International, les autorités iraniennes ont arrêté plus de 7 000 dissidents lors d'opérations de répression, entraînant la condamnation de centaines de personnes à la prison ou aux coups de fouet…»

En Iran, de plus en plus d'"enfants de travail" dans les rues
RFI, 7 février 2019 
Ces dernières années, avec l'aggravation de la situation économique et le développement de la pauvreté, le phénomène des "enfants de travail", c'est-à-dire des enfants qui travaillent, s'est accentué en Iran…
Des jeunes de 14 ou 15 ans font les poubelles municipales pour ramasser les produits plastiques, qui sont ensuite mis dans d'immenses sacs qu'ils posent souvent dans les recoins des petites rues à l'abri des regards. Le soir venu, des petites camionnettes viennent ramasser ces plastiques qui sont emmenés dans une usine de retraitement qui les transforment de nouveau en produits plastiques recyclés.

Selon les autorités, il y a actuellement 1,7 million d'enfants travailleurs de moins de 18 ans dans le pays. Parmi lesquels quelque 30% sont d'origine afghane. Mais à Téhéran, les chiffres s'inversent. Il y a 60% à 70% d'enfants afghans et seulement 30% d'Iraniens. Si les enfants de rue sont visibles, ceux qui travaillent dans des ateliers de production ou dans l'agriculture ne le sont pas.
Avec la dégradation de la situation économique ces dernières années, le nombre des enfants travailleurs a augmenté. Surtout, on en voit de plus en plus aux carrefours des grandes villes, même si selon les responsables de l'Association pour la protection des enfants de travail, ils représentent une toute petite minorité par rapport aux enfants qui travaillent dans des ateliers ou dans les champs agricoles, et qui sont eux beaucoup moins visibles.

Mariages précoces de 98 enfants dans une province en Iran
IRNA, 7 février 2019
Le directeur général de l’Organisme de protection sociale en Iran a annoncé que 98 mariages d’enfants de moins de 15 ans avaient été enregistrés dans une province au cours des neuf derniers mois.
94 d'entre eux étaient des filles et 4 étaient des garçons, selon Zahra Hemmati, citée mardi par l'agence de presse officielle IRNA. 

Les Iraniens manifestent à Paris pour un Iran libre
AFIF/The Washington Post- Paris, 8 février 2019
Le vendredi 8 février a vu défiler à Paris des centaines d'associations iraniennes venues dire au monde que 40 années de dictature en Iran ça suffit et qu'il est grand temps d'écouter ce que les Iraniens ont à dire : ils veulent vivre dans un Iran libre et démocratique. Deux notions essentielles qui forment la trame du programme en 10 points de Maryam Radjavi, dirigeante de l'opposition iranienne. 
La manifestation en images :

Plusieurs milliers de partisans d'un groupe d'opposition iranien en exil ont défilé vendredi à Paris, appelant à la fin du régime religieux iranien 40 ans après la chute de la monarchie iranienne...

La présence massive des femmes et des jeunes attirait l'attetion.


Les gardiens de Qarchak ont attaqué des prisonnières avec des gaz lacrymogènes
CSDHI, 9 février 2019
Des geôliers en tenue antiémeute ont battu des prisonnières et utilisé des gaz lacrymogènes, des armes à feu et du gaz poivré lors de raids à l'intérieur de la prison pour femmes de Qarchak, à l'est de Téhéran, ont rapporté les membres des familles des prisonnières détenues.
Vingt prisonnières, dont cinq détenues politiques soufies, ont été placées en isolement ou transférées à la prison d'Evin après que les gardiens de la prison les aient violemment agressées, le 8 février 2019.

Carnet de route en Iran, après 40 ans de République islamique
France24.com, 10 février 2019
L'Iran célèbre, lundi 11 février, les 40 ans de la Révolution islamique. En 1979, l'ayatollah Ruhollah Khomeini renversait le Shah et abolissait la monarchie, faisant prendre à l'Iran un virage radical. Il rompait alors avec l'allié américain et son mode de vie pour revenir à un islam ultra-traditionaliste. Quarante ans plus tard, où en est la révolution ? Quel est le rapport de force entre conservateurs et progressistes ?

La France doit condamner « la réalité brutale et cruelle de la dictature des mollahs » en Iran
Le Monde, 11 février 2019
Dans une tribune au " Monde ", seize personnalités – journalistes, écrivains, scientifiques, hommes et femmes politiques – dont Daniel Cohn-Bendit, Arno Klarsfeld ou encore Corinne Lepage estiment que le quarantième anniversaire de la République islamique doit être l’occasion pour la France de soutenir les aspirations à la liberté du peuple iranien face à une répression implacable.
« Cette nation de quatre vingts millions d’habitants subit depuis quatre décennies l’un des régimes les plus répressifs et liberticides de la planète...»

Une célèbre syndicaliste détenue au secret en prison
CSDHI, 16 février 2019
La vice-présidente du Syndicat des travailleurs iraniens, Parvin Mohammadi, est détenue au secret dans la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran.
Elle n'a pas été autorisée à parler au téléphone à son avocat ou à sa famille.
Les proches de Mohammadi sont très préoccupés par la santé de cette militante syndicale car elle souffre des migraines sévères.
Parvin Mohammadi a été arrêtée fin janvier à la suite d'une attaque des forces de sécurité, chez elle et transférée le 4 février à la prison d’Evin.

Le ministère du Renseignement menace de poursuivre les familles de militants syndicaux
CSDHI/Syndicat des travailleurs de la sucrerie Haft Tappeh, 15 et 21 février 2019 
Le ministère du Renseignement de la ville de Shush (sud-ouest), a convoqué les familles du militant syndical détenu, Esmail Bakhshi et de la journaliste indépendante, Sepideh Qoliyan et les a menacées de ne pas parler aux médias. 
Bakshi et Qoliyan, deux défenseurs pacifiques des droits des travailleurs en Iran, ont été arrêtés le 18 novembre 2018 et détenus pendant environ un mois dans un centre de détention contrôlé par le ministère du Renseignement à Ahvaz.
Après avoir été libérés sous caution, ils ont tous deux déclaré qu'ils avaient été torturés et ils ont posté des déclarations en ligne qui ont ensuite été confirmées par des témoins oculaires.
Le 20 janvier, deux semaines après la publication de leurs déclarations sur les médias sociaux, Bakhshi et Qoliyan ont été à nouveau arrêtés par des agents du ministère du Renseignement.

L'Iran a interdit la publication d’informations sur la pénurie d'eau
Radio Farda, 25 février 2019
Un membre du Parlement iranien (Majlis) a révélé que le Conseil suprême de la sécurité nationale du pays avait interdit la publication de reportages sur les problèmes liés à l'eau, notamment la pénurie des ressources et leur mauvaise utilisation.

Iran refuse d'adopter un projet de loi visant à prévenir la violence contre les femmes
CSDHI, 26 février 2019 
Le pouvoir judiciaire iranien a réclamé une révision fondamentale du projet de loi sur la sécurité des femmes contre la violence (PSW), exprimant des doutes quant à savoir si les lourdes peines prévues dans le projet de loi pour les violations des droits des femmes risquent d’affaiblir la structure familiale, c’est-à-dire de mettre un mari en prison pour avoir battu sa femme.

Une exécution en public, une autre en prison
Agence de presse officielle Fars, 25 février 2019 
Accusé d’homicide, un homme a été exécuté le 23 février dans la prison de Shirvan, dans la province du Khorasan (nord-est).

Un autre homme reconnu coupable de meurtre a été pendu en public le 24 février à Aqqala, dans la province du Golestan (nord).

Les femmes en Occident devraient se montrer solidaires de leurs "sœurs iraniennes" réprimées
UPI.Com, 26 février 2016     Par Struan Stevenson
«Il y a environ 40 millions de femmes en Iran, dont plus de la moitié ont moins de 30 ans. A l'heure où les femmes en Occident sont parvenues à l'égalité politique, économique, personnelle et sociale, les femmes en Iran sont parmi les plus réprimées au monde, gouvernées par un régime dominé par de vieux misogynes barbus.
Il n'est pas étonnant que les manifestations nationales, qui se sont poursuivies dans presque toutes les villes d'Iran ces 14 derniers mois, aient souvent été dirigées par des milliers de femmes ou qu'elles y ont participé. Des enseignantes, des membres du personnel médical, des étudiantes, des ouvrières et des retraitées sont descendus dans la rue pour exiger la fin de la corruption, la fin de la discrimination et de la répression et la fin de l'aventurisme militaire agressif du régime religieux au Moyen-Orient... »

Facebook bloque une nouvelle campagne de manipulation venue de l'Iran
MEDIAPART, 27 février 2019    Par Hélène Fathpour
«Les réseaux de propagande et les campagnes de diffamation du régime iranien continue d’attirer l’attention. Facebook a annoncé avoir mis fin à une nouvelle campagne de manipulation orchestrée par le régime iranien et dirigée contre de très nombreux pays…
Les campagnes de désinformation du régime des mollahs mettent en lumière la façon dont les groupes affiliés à l'État exploitent les médias sociaux et manipulent les internautes pour promouvoir leurs plans machiavéliques. Leur but est de propager de fausses informations, de diaboliser la Résistance iranienne et d'empêcher la libre circulation de l'information.
Désormais, les preuves de la manipulation des médias mondiaux par les mollahs s’accumulent. Il devient urgent que la communauté internationale mette fin à cette propagande destructrice.»

Rapport du Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran
A/HRC/40/67, 28 février 2019
Le présent rapport, soumis en application de la résolution 37/30 du Conseil des droits de l’Homme, comprend deux parties. 

Dans la première partie, le Rapporteur spécial décrit comment les manifestations en République islamique d’Iran sont l’expression de griefs de longue date liés aux droits de l’homme. Une modification apportée à la loi sur le trafic de stupéfiants a entraîné une baisse du nombre des exécutions. Néanmoins, des difficultés économiques croissantes ont intensifié les revendications, qui pourraient être exacerbées par le rétablissement de sanctions unilatérales. Le mécontentement s’est exprimé par les manifestations disparates de différents groupes dans le pays. Le Gouvernement a pris quelques mesures pour faire face aux difficultés économiques, mais l’arrestation d’avocats, de défenseurs des droits de l’homme et de militants syndicaux témoignent d’une réaction de plus en plus sévère de l’État. 

Dans la deuxième partie, le Rapporteur spécial montre comment l’exécution d’enfants délinquants en République islamique d’Iran se poursuit depuis des décennies, en violation des obligations internationales du pays en matière de droits de l’homme. Les filles peuvent être condamnées à mort dès l’âge de 9 ans et les garçons dès l’âge de 15 ans. Malgré les modifications apportées au Code pénal et les efforts concrets effectués pour réduire le nombre d’exécutions, au moins 33 enfants délinquants ont été exécutés depuis 2013. Le Rapporteur spécial adresse un certain nombre de recommandations ciblées à l’intention du Parlement et du pouvoir judiciaire en vue de mettre fin à ces exécutions.



Février 2019
7 exécutions en Iran


AFIF INFOS - Janvier 2019

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE           


Janvier 2019
35 exécutions en Iran


A l'aube d'une nouvelle année, un aperçu de l'explosion de protestation de l'Iran en 2018
Al-Arabiya, 1er janvier 2019
L'année 2018 n'a pas été comme les autres pour le régime iranien, à commencer par des protestations massives et un soulèvement national. Bien que ces protestations aient disparu des grands titres des médias, elles n'ont certainement pas cessé...
Khamenei a appris ses leçons en 2009 et en 2018, en entendant les gens appeler à sa chute et en voyant ses portraits brûler dans les rues du pays. Une différence frappante en 2018 est la dure réalité que la classe inférieure iranienne - dont le régime prétendait avoir le soutien - est furieuse contre mauvaises conditions de vie et exige des changements.

Plus de 40 % des chômeurs en Iran sont diplômés
ISNA, 5 janvier 2019
Le taux de chômage de l’Iran indique que les diplômés d’enseignement supérieur représentent le plus grand nombre de chômeurs au pays. 
Le nombre de diplômés universitaires au chômage à l'automne 2018 est passé de 37% à 40%.
Le taux de chômage étant annoncé 11,7%, il est passé à 10,1% chez les hommes et à 18 % chez les femmes. 
Sur près de 4 millions chômeurs [chiffre officiel], 40,5% sont des diplômés de l'enseignement supérieur.

6% des mariages en Iran concernent des fillettes de 10 à 14 ans
IRNA, 6 janvier 2019
Le projet de loi visant à relever l'âge du mariage pour les filles vient d’être rejeté par la commission des affaires judiciaires du parlement.
Parvaneh Salahshouri, cheffe de la faction des femmes au parlement des mollahs, a parlé de cette question lors d'une réunion à Téhéran sur le mariage des enfants. Elle a dit : « Nous continuons à voir des filles se marier entre 9 et 14 ans. Environ 6 % de celles qui se marient sont des filles de 10 à 14 ans. »

Iran : un syndicaliste sommé de retirer ses accusations de torture
Iran Manif, 8 janvier 2019
Le militant syndicaliste Esmail Bakhshi subit des pressions de l'appareil de sécurité en Iran pour qu'il retire ses déclarations sur le fait d'avoir été torturé "à la limite de la mort" en prison.
"Après qu'il ait évoqué la torture, les pressions contre Esmail Bakhshi se sont intensifiées et il y a des preuves qui suggèrent que mon client est sous pression et qu'il existe un environnement psychologique contre lui pour nier la torture ", a déclaré son avocat Farzaneh Zilani dans une interview accordée à un site iranien.
Une chaîne de Telegram appartenant aux ouvriers de l'usine de canne à sucre de Haft Tappeh dans le sud-ouest de l'Iran a également confirmé la pression sur le militant syndical iranien pour lui faire nier la torture.

UE inflige des sanctions à l'Iran après des meurtres sur le sol européen
AFP/Iran Manif, 9 janvier 2019

L'Union européenne a imposé mardi des sanctions aux services iraniens de renseignement et à deux de leurs responsables accusés d'être impliqués dans une série de meurtres et de complots ayant visé des dissidents aux Pays-Bas, au Danemark et en France. 
Les sanctions sont prises à l'encontre de la "Direction pour la sécurité intérieure" du renseignement iranien et de deux responsables de cette division, dont son chef Saeid Hashemi Moghadam, a indiqué le ministère danois des Affaires étrangères dans un communiqué. 

Prise à l'unanimité des Etats membres, cette décision intervient alors que La Haye a accusé pour la première fois mardi Téhéran d'être impliqué dans le meurtre de deux dissidents sur le sol néerlandais en 2015 et en 2017, ce qui avait conduit à l'expulsion de deux diplomates iraniens.
Voir également :
L'Iran blâmé pour quatre complots terroristes dans l'UE
EU Observer, 9 janvier 2019

Rapporteur spécial de l'ONU : Une répression accrue des défenseurs des droits humains en Iran
women.ncr-iran.org, 9 janvier 2019
Les Nations Unies ont publié le Rapport mondial sur la situation des défenseurs des droits humains écrit par Michel Forst, Rapporteur spécial de l’ONU sur les défenseurs des droits humains.
Il examine la situation des droits humains et la répression de leurs défenseurs en Iran et souligne que cette répression s'est intensifiée en 2018 et que l'Iran " a également intensifié sa répression des femmes défenseures en général, et en particulier pour leurs protestations pacifiques contre le port du voile ".
Le rapport indique que " des dizaines de femmes défenseures sont persécutées pour leur travail légitime. Hoda Amid, Najmeh Vahedi et Rezvaneh Mohammadi ont été arrêtées et détenues arbitrairement dans des lieux inconnus en septembre 2018 en représailles à leur participation à des ateliers sur le droit égal au mariage et d'autres activités pacifiques liées aux droits des femmes. Atena Daemi et Golrokh Ebrahimi Iraee sont détenues pour avoir lutté pour les droits des femmes, s'être opposées au travail des enfants et à la peine de mort. Elles sont maintenues en ‘quarantaine’ et ont des contacts restreints avec le monde extérieur".

850.000 résidents du Khouzistan vivent dans des bidonvilles
Agence de presse officielle IRNA, 12 janvier 2019 
Le gouvernorat de la riche province du Khouzistan (sud) qui abrite environ 80 % des champs de pétrole iraniens et 60 % des réserves de gaz du pays, a déclaré à IRNA, que 850.000 habitants de cette province vivent dans des bidonvilles et la pauvreté.

Iran. L’année de la honte : 
Répression effroyable de la dissidence, plus de 7000 personnes arrêtées en 2018 
Amnesty International, 24 janvier 2019
Les autorités iraniennes ont mené une répression sans vergogne en 2018, brisant des manifestations et arrêtant des milliers de personnes dans le cadre d’une campagne à grande échelle contre la dissidence, a déclaré Amnesty International un an après le début d’une vague de protestation contre la pauvreté, la corruption et l’autoritarisme dans tout le pays.

République islamique d'Iran : son héritage de 40 années de pouvoir 
Iran News Wire, 26 janvier 2019
Depuis son accession au pouvoir en 1979, la République islamique d’Iran a exécuté, tué et torturé des milliers de dissidents politiques et d’iraniens ordinaires qui ont osé contester ses règles. Le régime iranien sait que le moment où il cessera de recourir systématiquement à l'exécution, à la torture et à la répression, il s'effondrera aux mains du peuple iranien.
De 1982 à 1986, plus de 11 000 prisonniers politiques et d'opinion ont été tués par des pelotons d’exécution ou sous la torture dans des prisons iraniennes.
Au cours de l'été 1988, le régime iranien a exécuté sommairement et extrajudiciairement des dizaines de milliers de prisonniers politiques incarcérés dans des prisons iraniennes. Le massacre a été perpétré sur la base d’une fatwa émise par Khomeiny. Les responsables du massacre de 1988 occupent toujours des postes de pouvoir au sein du régime…
Selon la Fondation Boroumand, entre 2007 et 2017, l’Iran a prononcé au moins 215 condamnations à l’amputation et effectué 125 amputations, dont au moins six en public.

1800 enfants séparés de leurs mères emprisonnées
ILNA, 26 janvier 2019
Ceux âgés de plus de 2 ans ont été confiés à la l’Organisation de la protection sociale.
La présence d’un si grand nombre de jeunes enfants dans les prisons iraniennes est tragique alors que les lois internationales obligent tous les gouvernements à s’abstenir de condamner à des peines de prison des femmes qui doivent prendre soin de leurs enfants. Ces peines doivent être remplacées par des peines alternatives, notamment la "suspension de la détention".

En Iran, les femmes sont de toutes les manifestations
blogs.mediapart.fr, 28 janvier 2018
C’est un phénomène dont la presse ne parle pas mais qui reste un cas à part au Moyen-Orient ; en Iran, les femmes sont de toutes les manifestations. A l’étranger comme dans le pays, elles sont omniprésentes et y jouent un rôle déterminant, à la fois moteur et galvaniseur.  

Iran parmi les pays les plus corrompus - Rapport mondial sur la corruption
Radio Farda, 29 janvier 2019
Dans son rapport mondial 2018, l’ONG Transparency International a classé l’Iran au 138ème rang parmi les 180 pays étudiés. L’Iran occupé la 130ème place l’année précédente.

Huit écologistes jugés en Iran sur la base de faux "aveux" rétractés
CDHI, 30 janvier 2019
Plusieurs défenseurs de l'environnement détenus au secret en Iran au cours de l'année écoulée ont été forcés de faire des aveux sous des menaces de mort, a appris le Centre pour les droits de l'Homme en Iran.

Des manifestations aux prisons : le détournement de la révolution iranienne en BD
blogs.mediapart.fr, 31 janvier 2019 
Le 11 février 2019 marque le 40e anniversaire de la révolution contre le chah d’Iran. Depuis 2018 les Iraniens manifestent à nouveau pour un changement radical de régime. Une BD inédite raconte l’élan d’une génération mue par l’espoir et la soif de liberté, qui vole de manifestations en prisons jusqu’aux exécutions massives. « Un petit prince au pays des mollahs », un témoignage bouleversant.