25 octobre 2006

Maryam Radjavi marque des points

© La Libre Belgique 2006
Gérald Papy
25/10/2006
L'opposante au régime de Téhéran a été reçue au Sénat. Une visite non officielle qui a tout de même irrité Téhéran et a valu une convocation de l'ambassadeur de Belgique. Mme Radjavi plaide pour le retrait de son organisation de la liste noire de l'UE.


Le vent tourne pour Maryam Radjavi. La "Présidente de la République élue du Conseil national de la Résistance iranienne" (CNRI), fédération d'organisations opposées au pouvoir à Téhéran, redevient en odeur de sainteté à mesure que le régime du président Ahmadinejad se révèle de plus en plus infréquentable. Une preuve en a été fournie mardi avec l'accueil qui lui a été réservé au Parlement belge.
Le principe même de sa visite était sensible. Maryam Radjavi est aussi la dirigeante de l'organisation des Moujahidine du peuple (MKO), groupe armé inscrit sur les listes des organisations terroristes de l'Union européenne et des Etats-Unis. Un paradoxe, en particulier pour l'administration Bush particulièrement déterminée à affaiblir le régime iranien. Recevoir celle qui pour certains Iraniens est une icône de la résistance posait donc un problème diplomatique.

Hervé Goyens, l'ambassadeur de Belgique à Téhéran, se l'est fait rappeler, dimanche, quand il a été convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères. Le gouvernement iranien a exprimé toute l'hostilité qu'il ressentait à l'idée que "sa bête noire" se voit dérouler le tapis rouge au Sénat belge. L'idée de la rencontre avec Maryam Radjavi émanait en effet de sénateurs, en tête desquels figure Patrik Vankrunkelsven, membre du même parti, le VLD, que le Premier ministre Guy Verhofstadt.
Néanmoins, certaines précautions ont entouré cette visite. Visite à l'initiative de quelques parlementaires et non officielle, soulignait mardi Rudy Huygelen, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, insistant sur la séparation des pouvoirs entre le gouvernement et le Parlement et sur la liberté d'initiative des sénateurs. Mme Radjavi avait du reste déjà été reçue ces dernières semaines au Parlement européen, à Strasbourg.

Visite non officielle donc, mais tout de même rehaussée par l'accueil de la présidente du Sénat Anne-Marie Lizin, à titre personnel. Mme Lizin avait d'ailleurs déjà rencontré la dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne, la veille, sur la route entre Paris et Bruxelles, "à la frontière franco-belge", par un de ces incroyables hasards qui pimentent l'Histoire. C'était du reste la première fois depuis plusieurs années que Maryam Radjavi quittait officiellement la France, après des années de limitation sur décision de la justice française de ses activités politiques.

Un argument désuet
A l'issue d'une rencontre avec plusieurs sénateurs et députés, toutes formations politiques confondues, c'est donc satisfaite de ce tour joué au gouvernement iranien que la dirigeante du Conseil national de la Résistance iranienne s'est exprimée devant la presse. Elle a surtout dénoncé "la politique de complaisance des Européens" à l'égard du régime de Téhéran. Or, cette politique a échoué, a insisté l'opposante iranienne, se référant au constat d'échec acté par le Haut Représentant pour la politique extérieure de l'Union européenne, Javier Solana, sur le dossier nucléaire. Après des mois de discussions avec l'aval des Etats-Unis, la troïka européenne (Allemagne, France, Royaume-Uni) n'a obtenu aucune concession de la part du régime iranien en matière de suspension de l'enrichissement d'uranium, potentiellement utile pour le développement de l'arme atomique. Maryam Radjavi a donc naturellement plaidé pour le retrait de l'organisation des Moudjahidine du peuple de la liste noire des organisations terroristes de l'Union européenne, rappelant que cette stigmatisation, surtout aux Etats-Unis, avait été utilisée comme arme politique à l'égard du régime iranien alors que, sous le précédent président, réformateur, Mohammad Khatami, l'Iran donnait encore des signes d'une possible ouverture. Cette tendance ayant été balayée de toutes les strates du pouvoir iranien, la démonstration de Maryam Radjavi n'est pas dénué d'arguments.
L'opposante a aussi plaidé pour des sanctions sur la forme d'"un embargo sur les armes, la technologie et le pétrole " à l'encontre du "régime des mollahs ", espérant encore que l'exemple de la Corée du Nord encourage la communauté internationale à réagir de la même façon envers l'Iran.

17 octobre 2006

Sept femmes risquent d’être lapidées très prochainement

Amnesty International, Londres, le 28 septembre 2006

Parisa a été arrêtée en avril 2004 alors qu’elle se prostituait à Chiraz, une ville du sud de l’Iran. Lors des investigations préliminaires, elle a « avoué » s’être rendue coupable d’adultère, expliquant que son mari l’avait forcée à se prostituer parce que leur famille était pauvre. Lors de son procès, en juin 2004, Parisa est revenue sur ses déclarations. Or, le 21 juin 2004, la 5e chambre du tribunal pénal de la province du Fars l’a déclarée coupable d’adultère et condamnée à la mort par lapidation. La 32e chambre de la Cour suprême a confirmé cette peine le 15 novembre 2005. Son dossier est actuellement réexaminé par la Cour suprême. Parisa est détenue dans la prison d’Adelabad à Chiraz.

Iran, membre du clan Bakhtiari de la minorité arabe ahwazie, aurait été attaquée par son mari, armé d’un couteau, tandis qu’elle parlait avec le fils d’un voisin dans la cour de sa maison. Elle a été sauvagement battue et abandonnée à même le sol, en sang et inconsciente. Avant qu’elle ne reprenne connaissance, l’homme aurait tué son mari avec son propre couteau. Lors d’un interrogatoire mené dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de son mari, Iran aurait « avoué » à la police qu’elle s’était rendue coupable d’adultère avec le fils de son voisin. Elle s’est cependant rétractée par la suite. Un tribunal d’une ville du Khuzestan l’a condamnée à cinq années d’emprisonnement pour complicité de meurtre et à la mort par lapidation pour adultère. Cette décision a été confirmée par la Cour suprême en avril 2006. L’avocat d’Iran a formé un recours contre sa condamnation. Cette femme est actuellement détenue dans la prison de Sepidar , à Ahvaz.

Khayrieh, issue de la minorité arabe ahwazie, aurait été victime de violences domestiques de la part de son mari. Elle avait apparemment une liaison avec un proche de celui-ci, qui aurait assassiné son mari. La 3e chambre du tribunal de Behbahan, dans le Khuzestan (sud-ouest de l’Iran), l’a condamnée à la peine capitale pour complicité de meurtre, et à la lapidation jusqu’à ce que mort s’ensuive pour adultère. Bien qu’elle ait reconnu l’adultère, Khayrieh a nié toute implication dans le meurtre de son mari. Sa peine a été confirmée et son dossier aurait été soumis au responsable du pouvoir judiciaire afin qu’il autorise l’exécution. Khayrieh a déclaré : « Je veux bien qu’ils me pendent, mais pas qu’ils me lapident. Lorsqu’ils t’étranglent, tu meurs [quasi-instantanément], mais il est très difficile de recevoir une pierre à la tête. »

Shamameh Ghorbani ( alias Malek), arrêtée en juin 2005, a été condamnée à la mort par lapidation en juin 2006, par un tribunal d’Orumiyeh qui l’a déclarée coupable d’adultère. Certaines sources indiquent qu’elle est détenue dans la prison d’Orumiyeh. Ses frères et son époux auraient assassiné un homme qu’ils avaient trouvé chez elle et l’auraient frappée à coups de couteau, au point qu’elle a échappé de peu à la mort. Le dossier de Shamameh Ghorbani ferait actuellement l’objet d’un réexamen.

Kobra Najjar, actuellement détenue dans la prison de Tabriz (nord-ouest de l’Iran), risque d’être exécutée très prochainement. Elle a été condamnée à huit ans d’emprisonnement pour complicité dans le meurtre de son mari, ainsi qu’à la mort par lapidation pour adultère. Elle devait être exécutée après avoir purgé sa peine, c’est à dire il y a deux ans. Kobra Najjar aurait écrit à la Commission judiciaire des grâces afin que sa condamnation à la mort par lapidation soit commuée ; aujourd’hui, elle attend la réponse de cette instance. Son mari, un héroïnomane qui se livrait à des violences sur elle, l’aurait forcée à se prostituer. En 1995, après qu’il l’eut sauvagement battue, elle a fait part de son projet de tuer son époux à un de ses clients réguliers. Kobra Najjar se serait entendue avec celui-ci pour conduire son mari à un endroit précis, où l’homme l’aurait tué. Il a été condamné à mort mais a obtenu le pardon de la famille de la victime après lui avoir versé la diya (prix du sang).

Soghra Molai a été condamnée à quinze ans d’emprisonnement pour complicité dans le meurtre de son mari, Abdollah, tué en janvier 2004, ainsi qu’à la mort par lapidation pour adultère. Lors d’un interrogatoire, elle a déclaré : « Mon époux ne cessait de me tourmenter. Mais je n’ai jamais eu l’intention de le tuer. Le soir où cela s’est passé […] après qu’Alireza a tué mon mari, je me suis enfuie avec lui parce que je craignais que mes beaux-frères ne me tuent si je restais à la maison. » Alireza a été condamné à la peine capitale pour le meurtre du mari de Soghra Molai, ainsi qu’à recevoir 100 coups de fouet pour « relations illicites ». Ces condamnations sont en cours d’examen par la Cour suprême. Il y a lieu de penser que Soghra Molai est détenue dans la prison de Raja’i Shahr, à Karaj, près de Té héran.

En mai 2005, la 71e chambre du tribunal pénal de la province de Téhéran a condamné Fatemeh (Amnesty International ne connaît pas son nom de famille), en vertu du principe de qisas (« réparation ») pour complicité de meurtre, et prononcé la peine de mort par lapidation pour « relation illicite » avec un homme répondant au nom de Mahmoud. Son époux a été condamné à seize ans d’emprisonnement pour complicité dans le meurtre de Mahmoud. La Cour suprême a été saisie de cette affaire. Selon un article paru en mai 2005 dans le quotidien Etemad (Confiance), une querelle aurait éclaté entre Mahmoud et le mari de Fatemeh. Celle-ci aurait reconnu avoir serré une corde autour du cou de Mahmoud, provoquant l’asphyxie. Selon ses déclarations, elle avait seulement l’intention de lui attacher les mains et les chevilles une fois qu’il aurait perdu connaissance, afi n de le livrer à la police.

INFORMATIONS GÉNÉRALES
D’après les informations reçues par Amnesty International, deux autres femmes ont été condamnées à la mort par lapidation en Iran : Ashraf Kalhori , et Hajieh Esmailvand. Bien que le responsable du pouvoir judiciaire ait annoncé un moratoire sur les peines de lapidation en décembre 2002, certaines sources indiquent qu’un homme et une femme ont été lapidés à mort en mai 2006.

ACTION RECOMMANDÉE : dans les appels que vous ferez parvenir le plus vite possible aux destinataires mentionnés ci-après (en persan, en arabe, en anglais ou dans votre propre langue) :

-demandez la commutation immédiate des peines de mort par lapidation prononcées contre les sept femmes nommées plus haut (merci de préciser leur nom dans vos appels) ;

-déclarez-vous opposé en toutes circonstances à la peine de mort, qui constitue le châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit, ainsi qu’une violation du droit à la vie ;

-rappelez aux autorités que dans l’affaire Toonen c. Australie, le Comité des droits humains des Nations unies a établi clairement que l’adultère et la fornication ne pouvaient être considérés comme des infractions pénales au regard des normes internationales relatives aux droits humains ; par conséquent, toute condamnation à la mort par lapidation est contraire aux obligations incombant à l’Iran en tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), dont l’article 6-2 dispose notamment : « Dans les pays où la peine de mort n’a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour les crimes les plus graves ».

-demandez l’abolition de l’exécution par lapidation en Iran, en expliquant que cela représenterait une avancée considérable dans la mise en œuvre du droit international et des normes protégeant les droits humains dans ce pays.

Vous pouvez également reprendre le modèle de lettre ci-joint, l’imprimer et le faxer à l’ambassade d’Iran dans votre pays.

APPELS À : *Guide spirituel de la République islamique d’Iran : His Excellency Ayatollah Sayed ‘Ali Khamenei, The Office of the Supreme Leader- Shoahada Street - Qom - République islamique d’Iran Courriers électroniques : info@leader.ir OU istiftaa@wilayah.org

*Responsable du pouvoir judiciaire : His Excellency Ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi- Ministry of Justice - Park-e Shahr - Tehran - République islamique d’Iran - Courriers électroniques : veuillez adresser vos courriels via le formulaire en ligne permettant de recueillir l’avis des internautes (en persan) : http://www.iranjudiciary.org/contactus-feedback-fa.html (Le texte du formulaire peut être traduit comme suit : première ligne : « nom », 2e ligne : « adresse électronique », 3e ligne : « objet ». Merci d’insérer votre appel dans le dernier champ, réservé au texte.) Formule d’appel : Your Excellency, / Monsieur le Ministre,

COPIES Ambassade de la République islamique d’Iran - Avenue de Tervuren 415 - 1150 Bruxelles - Fax : 0032 (0) 2.762.39.15 - Email : iran-embassy@yahoo.com

PRIÈRE D’INTERVENIR AVANT LE 9 NOVEMBRE 2006

16 octobre 2006

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Septembre 2006
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84

L’Iran poursuit son programme nucléaire
Reuters 1er septembre
Dans son rapport, l'AIEA reproche à l'Iran de continuer à enrichir de l'uranium, malgré l'ultimatum qui lui avait été signifié jeudi 31 août 2006...
L'Agence internationale de l'Energie atomique a constaté que l'Iran n'avait pas mis fin à son programme nucléaire avant l'expiration de l'ultimatum du Conseil de sécurité des Nations unies et qu'il avait même relancé ses activités d'enrichissement d'uranium à l'approche de cette date butoir...

Diverses voix se sont élevées pour que le dialogue continue avec Téhéran et que la crise soit réglée par la négociation, L’UE et la Russie veulent continuer les négociations avec l'Iran...


« Face à l'Iran »
Le Monde, 1er septembre
« Les responsables politiques français s'emploient depuis plusieurs semaines à répéter qu'il faut « dialoguer» avec l'Iran, un « pays responsable », une « grande puissance régionale » capable de jouer un « rôle stabilisateur». Pareille sollicitude trouve peu de justifications dans les faits.
Au Liban d'abord, où l'Iran a continué à vouloir fournir des armements au Hezbollah et a dénoncé la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU préparée par la France pour mettre fin au conflit.
Sur la question nucléaire, surtout, l'Iran n'a manifesté aucune intention de se conformer à la demande qui lui a été faite par le Conseil de sécurité de suspendre avant le 31 août ses activités d'enrichissement d'uranium... »


Accident d'avion en Iran : 80 morts
AP, 1er septembre
Un accident d'avion a fait 80 morts vendredi dans le Nord-est de l'Iran. L'appareil a pris feu au moment de son atterrissage à Machhad, après l'éclatement d'un pneu.
Ce vol civil d'Iran Airtour, affilié à la compagnie nationale iranienne, était parti de Bandar Abbas (sud).
De fabrication russe, l’avion transportait 147 passagers. Aucun membre d'équipage n'est décédé, et les autres passagers ont été évacués, selon la télévision nationale.
Machhad, situé à 1.000 kilomètres au Nord-Est de Téhéran, reçoit chaque année la visite de 12 millions de personnes effectuant un pèlerinage dans ses lieux saints chiites...


La population carcérale en hausse
Fars, 2 septembre
Selon Djamal Karimi-Rad, ministre iranien de la Justice, parmi 100 000 iraniens, 200 personnes demeurent à l’heure actuelle en prison...


Ahmadinejad accueille Kofi Annan en défendant "avec fermeté" sa politique nucléaire
Le Monde, 2 septembre
A quelques heures de l'arrivée de Kofi Annan à Téhéran pour évoquer la crise nucléaire, le président iranien a déclaré qu'il défendra "avec fermeté" ses objectifs nucléaires lors de toutes négociations sur ce dossier...
"Le peuple iranien ne cédera pas d'un iota dans sa volonté d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques et les dirigeants doivent défendre avec fermeté ces objectifs lors de toutes négociations", a déclaré M. Ahmadinejad...


Un homme pendu à Saravan
IRNA, 4 septembre
Accusé de trafic de stupéfiant, Gholam-Reza Rigui a été pendu en public lundi à l’aube dans la ville de Saravan en Sistan-Balutchestan (Sud_est).


Pendaison d’un détenu à Bandar Abbas
Kayhan, 5 septembre
Pour avoir participé dans les attentats à la bombe à Ahvaz (Sud), Hamid Hosnaï a été pendu lundi dans l’enceinte de la prison de la ville portuaire de Bandar Abbas (Sud).


L'Iran rejette les ouvertures de Kofi Annan sur le nucléaire
Le Monde, 5 septembrePar Philippe Bolopion
« A Téhéran, le secrétaire général des Nations unies se heurte à l'inflexibilité du président iranien sur le dossier nucléaire et le Liban. Ce qui devait être un exercice de diplomatie a tourné au sermon. Au septième jour de son déplacement au Moyen-Orient, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, n'a obtenu, dimanche 3 septembre, aucune concession significative du président iranien. Mahmoud Ahmadinejad s'est contenté de reformuler, d'un ton « abrasif », des positions « inflexibles » sur le dossier nucléaire, le désarmement du Hezbollah ou les caricatures de l'Holocauste... »


Les Six estiment que l’Iran n’a pas respecté ses devoirs
Reuters - Berlin, 6 et 7septembre
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne ont estimé à Berlin que l'Iran n'avait pas respecté la demande de suspension de ses activités d'enrichissement de l'uranium émise par le Conseil...
Berlin perd patience face à l'attitude de l'Iran envers l'ONU et estime que la communauté internationale ne peut pas laisser l'Iran saper l'autorité des Nations unies en poursuivant son programme nucléaire, tandis que la Russie souligne que toute sanction économique doit exclure le recours à la force...


L’Iran a « assassiné » un prisonnier politique, selon des exilés
Iran Focus, 7 septembre
Les autorités iraniennes ont « assassiné » un prisonnier politique de longue date, a annoncé mercredi la coalition de l’opposition iranienne, le CNRI...
Valiollah Feyz-Mahdavi, 26 ans, a été arrêté en 2001 et condamné à mort pour son appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran...
Feyz-Mahdavi, qui purgeait sa peine dans la prison de Gohardacht à Karadj, était en grève de la faim depuis le 23 août. Le 2 septembre, il a quitté le Quartier 2a de la prison puis a été menacé de mort par les dirigeants de la prison, ajoute-t-il...
« Afin de couvrir ce crime atroce, le régime a fait une fausse annonce mardi soir et mercredi selon laquelle M. Feyz-Mahdavi avait tenté de se suicider dimanche en se pendant dans les douches de la prison. »
Le communiqué ajoute que suite à l’assassinat de Feyz-Mahdavi, les forces de sécurité ont mené un raid dans ce quartier de la prison, attaquant les prisonniers politiques et exigeant qu’ils apparaissent à la télévision pour annoncer que leur camarade de cellule avait mis fin à ses jours.
Jeudi, l’agence de presse gouvernementale ISNA a cité les dirigeants de la prison confirmant son décès.

En février, les autorités ont exécuté un autre membre de l’OMPI, Hodjat Zamani, dans la prison de Gohardacht. De plus, en juillet, l’activiste étudiant Akbar Mohammadi est mort mystérieusement alors qu’il faisait une grève de la faim dans la prison d’Evine à Téhéran.


Les Français pour une intervention en Iran
Le Figaro - Sondage, 7 septembre
Contrairement aux Anglais et Allemands, plus réticents, les Français seraient comme les Américains majoritairement favorables à une intervention militaire contre l'Iran en cas d'échec des négociations sur le dossier nucléaire.
Selon l'enquête annuelle Transatlantic Trends, menée par le German Marshall Fund auprès d'Américains et d'Européens, 53% des Américains et 54% des Français prônent l'usage de la force alors que les Européens ne l'acceptent qu'à 45%...



Deux prisonniers exécutés à Téhéran
AFP/ Quotidien Khorasan, 7 septembre
Deux condamnés à mort identifiés par leurs prénoms, Satar et Davoud, ont été pendus mercredi en prison à Téhéran.
Ils étaient accusés de meurtre.



La forte pollution à Téhéran
BBC, 9 septembre
L’air pollué dans la capitale iranienne a fait dix mille mort l’année dernière. Plus de 27 citoyens meurent par jour à cause de la forte pollution à Téhéran. Les autorités seront probablement amenées à fermer des écoles
Dans les prochains jours...


Discussions « constructives » entre Solana et Larijani
Reuters, 9 septembre
Javier Solana, porte-parole de la diplomatie européenne, et le négociateur iranien Ali Larijani ont eu samedi à Vienne une rencontre qualifiée de "constructive" et se retrouveront dimanche dans l'optique d'un règlement de la crise sur le nucléaire iranien...

Les sanctions contre l'Iran divisent les « Six »
Les diplomates réunis à Berlin n'ont fait que constater la poursuite de l'enrichissement de son uranium par Téhéran. La réunion, jeudi 7 septembre à Berlin, des représentants des six pays jouant un rôle de premier plan sur le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine et Allemagne) n'a débouché que sur le plus petit dénominateur commun : le constat que Téhéran n'avait pas respecté la demande qui lui avait été faite dans la résolution 1696, votée le 31 juillet par le Conseil de sécurité, de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium...


12 millions iraniens au-dessous du seuil de la pauvreté
Fars, 11 septembre
Le directeur du Bureau des affaires de femmes et famille auprès du ministère du Bien être a estimé que 12 millions personnes vivent au-dessous du seuil de la pauvreté en marge des villes en Iran.


Le Premier ministre irakien appelle l’Iran à ne pas s’ingérer dans les affaires de son pays
Reuters - Téhéran, 12 septembre
Le Premier ministre irakien Nouri al Maliki a entrepris sa première visite officielle en Iran, où il devrait appeler ses hôtes à ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures de son pays...
« Il veut faire passer le message selon lequel l'Irak a besoin de stabilité et de non-ingérence. Tout pays n'étant pas en mesure de jouer un rôle positif en Irak ne devrait pas en jouer un négatif », a déclaré son porte-parole, Ali al Dabbagh, avant son arrivée à Téhéran...
IRNA écrit pour sa part que la visite du Premier ministre irakien s'inscrit dans la recherche d'un « renforcement des relations mutuelles ainsi que des questions irakiennes, régionales et mondiales ».
RSF condamne la suspension de trois journaux iraniens
12 septembre
Reporters sans frontières condamne fermement la décision des autorités iraniennes de suspendre, pour une durée indéterminée, trois grands journaux réformateurs. Cette vague de censure est proprement inadmissible. La répression politique s’ajoute au harcèlement judiciaire subi par les journalistes iraniens ces dernières semaines, a déclaré l’organisation...
Le 11 septembre 2006, la Commission d’autorisation et de surveillance de la presse, dirigée par le ministre de l’Orientation et du guide islamique, a ordonné la suspension du quotidien réformateur Shargh et des mensuels Nameh et Hafez...


Elie Wiesel appelle l’ONU à expulser l’Iran
AP - New York, 14 septembre
La lauréate du prix Nobel de la paix, Elie Wiesel, affirme que l’Iran doit être exclu des Nations Unies.« J’ai entamé une campagne pour l’expulsion de l’Iran de l’ONU et pour que son président soit déclaré persona non grata dans le monde entier parce qu’il menace un Etat membre de destruction », a affirmé cette survivante de l’Holocauste jeudi dans une interview téléphonique avec The Associated Press...


Pékin exhorte Téhéran à coopérer avec les Nations unies
AP, 14 septembre
La Chine a exhorté l'Iran jeudi à répondre aux inquiétudes internationales et à coopérer avec les Nations unies sur la question nucléaire...


Les dessins de l’Holocauste ont peu de succès en Iran
UPI - Téhéran, 15 septembre Selon The Independent, trois semaines après le début d’une exposition de caricatures sur l’Holocauste à Téhéran, seule une cinquantaine de personnes la visitent par jour. A son inauguration, elle a attiré moins de 300 visiteurs.
The Independent a déclaré que peu de personnes dans les rues de Téhéran semblaient partager la position du président sur l’Holocauste.
« Je suis sure que l’Holocauste a eu lieu, j’ai entendu beaucoup de choses à ce sujet dans les journaux et à la télévision », a déclaré au journal une femme issue d’une famille religieuse. « Je ne sais pas pourquoi certains disent que c’est faux. »


Trois banques japonaises vont cesser leurs transactions avec la Bank Saderat Iran, accusée de financer le Hezbollah
AP, 16 septembre
Trois grandes banques japonaises -Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho Corporate Bank et Sumitomo Mitsui Banking Corp.- vont cesser toute transaction avec la Bank Saderat Iran, établissement officiel iranien accusé par Washington de faire transiter des fonds destinés au Hezbollah libanais, rapporte samedi l'agence Kyodo.


Revenus pétroliers
Mehr, 16 septembre
Au cours des cinq derniers mois, les revenus pétroliers de l’Iran ont dépassé 23 milliards 581 millions de dollars...


L'Iran condamne à son tour le discours du pape sur l'Islam
AP, 16 septembre
L'Iran a condamné à son tour samedi le discours du pape Benoît XVI établissant un lien entre la violence et la propagation de la foi dans l'Islam. Pour Téhéran, il s'agit d'une "grave erreur" qui mérite des excuses...


Le président iranien à Caracas pour signer des accords dans le secteur de l'énergie
AFP, 17 septembre
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé dimanche à Caracas pour signer des accords de coopération entre l'Iran et le Venezuela dans le secteur de l'énergie, a constaté un journaliste de l'AFP...


5 millions iraniens vivent avec moins de 2 dollars par jour
La Banque mondiale, 18 septembre
Dans son rapport le plus récent, la Banque mondiale a déclaré que plus de 7% de la population iranienne vivent avec moins de 2 dollars par jour...


ONU: Chirac fait une ouverture majeure vers l'Iran
AFP, 18 septembre
Le président Jacques Chirac a fait lundi une ouverture majeure vers l'Iran en appelant les grandes puissances à renoncer à saisir le Conseil de sécurité pour imposer des sanctions, prenant le contre-pied des Etats-Unis à la veille de l'assemblée générale de l'ONU.
Il a demandé aux Six à la fois de renoncer "à saisir le Conseil de sécurité" en vue de sanctions et d'accepter que l'Iran ne renonce que "pendant la durée de la négociation" à l'enrichissement de l'uranium.
C'est la première fois qu'un dirigeant européen signifie clairement que la suspension de l'enrichissement de l'uranium n'est plus un "préalable" à l'ouverture de négociations sur le nucléaire iranien...
Interrogé sur la possibilité d'une rencontre avec Mahmoud Ahmadinejad, M. Chirac a répondu que "les conditions n'étaient pas remplies, compte tenu des propos du président iranien à l'égard d'un pays de la région...


ONU : l'Iran au centre des débats de la 61e assemblée générale
AFP, 19 septembre
Le programme nucléaire iranien devait être au centre des premiers débats de la 61ème assemblée générale de l'ONU mardi à New York, avec des discours du président américain George W. Bush et de son homologue et adversaire iranien.
Le président français qui vient de faire des propositions de compromis pour tenter de sortir de l'impasse sur ce dossier, doit intervenir en milieu de journée ce mardi, peu après M. Bush et avant le président iranien, prévu à la tribune en fin d'après-midi...
L'Iran sera encore au centre d'une rencontre en début de soirée des six pays impliqués dans la recherche d'une issue à la crise...

M. Chirac peine à clarifier la position française sur l'Iran
AFP, 21 septembre
Le président français et ses collaborateurs ont passé leur temps, mardi 19 septembre, au siège des Nations unies à New York, à expliquer et ré expliquer la délicate mécanique que Paris veut mettre en place pour sauver le dialogue avec Téhéran sur le nucléaire, avant d'en arriver à d'éventuelles sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU. Dans l'esprit du président français, l'important est de parvenir à mettre en place un système de donnant-donnant, ou ce qu'il a appelé un « geste de bonne volonté » des deux parties : durant le temps de nouvelles négociations, l'Iran suspendrait l'enrichissement de son uranium - ce qu'il aurait déjà dû faire depuis le 31 août...


Les grandes puissances veulent une réponse début octobre
AFP, 21 septembre
Les grandes puissances souhaitent une réponse d'ici au début octobre de l'Iran sur une reprise des négociations sur son programme nucléaire et une suspension de ses activités sensibles, a-t-on appris de source diplomatique mercredi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.


Ahmadinejad reçu par d'anciens hauts responsables US
Reuters, 21 septembre
Le président iranien s'est entretenu à New York avec d'anciens diplomates et hommes politiques américains qui l'ont notamment interrogé sur son programme nucléaire et ses déclarations sur l'Holocauste.
Cette rencontre à huis clos, qui a duré une heure et demie, était organisée sous l'égide du Council on Foreign Relations, un groupe d'experts en relations internationales, et représentait le contact informel au plus haut niveau entre Iraniens et Américains dans une période récente.
D'après le New York Times, Ahmadinejad, qui se trouvait à New York pour l'Assemblée générale des Nations unies, a souligné que "les Etats-Unis n'étaient pas le porte-parole du monde entier" dans leur opposition au programme nucléaire de son pays.
Le quotidien cite également Robert Blackwill, ancien adjoint au conseiller national à la sécurité de George Bush, qui est ressorti de cette rencontre avec de sérieux doutes sur la possibilité de négocier avec le gouvernement d'Ahmadinejad.
"Si cet homme représente l'opinion qui prévaut à Téhéran, nous nous dirigeons droit vers une confrontation massive avec l'Iran", dit cet ancien responsable de l'actuelle administration...
Aucun responsable américain actuellement en poste n'assistait à la rencontre.



Pendu pour un crime commis dans l’adolescence
Médias gouvernementaux, 22 septembre
Prénommé Vahid, un jeune homme de dix huit ans a été pendu dans la matinée du 21 septembre.
Il a été accusé d’avoir commis un meurtre lorsqu’il était adolescent.



Les heures de prière obligatoires dans les écoles
Djomhouri, 21 septembre
D’après une circulaire du ministère de l’Education, tous les établissements scolaires sont tenus à introduire dans leur programme scolaire journalier, des heures consacrées à la prière.


« Police des jeunes » à la rentrée scolaire
Télévision d’Etat, 22 septembre
Peu avant la rentrée scolaire du samedi 23 septembre, le chef de la police de Téhéran, le général Morteza Tala’i, avait annoncé la création d’une « police des jeunes » qui sera présente dans les écoles et les collèges de la capitale.
Selon le ministère de l’Education, le pays compte cette année plus de 14,1 millions d’écoliers, soit un pourcent d’élèves en moins que l’an passé.
Le ministère réaffirme l’interdiction pour les professeurs de sexe masculin d’enseigner dans les écoles pour filles.


Démonstration de force à Téhéran à l'occasion du 26e anniversaire de la guerre Iran Irak
Le Monde, 23 septembre
... Pour commémorer le 26e anniversaire de "l'agression irakienne" contre l'Iran (1980-1988), qui a fait un million de morts, les autorités iraniennes n'avaient négligé aucun détail, vendredi 22 septembre. Il y avait même au milieu de cette impressionnante parade une dizaine de blessés de guerre qui ont défilé en fauteuil roulant pour démontrer, comme l'a souligné dans son discours le vice-président iranien Parviz Daoudi, que "ces soldats, ces engagés volontaires ont lutté seuls contre une coalition du monde entier qui appuyait Saddam Hussein, avec les Etats-Unis en tête, et ils ont su leur tenir tête (...). Nous voulons la paix, mais nous lançons une mise en garde : nous sommes la plus puissante armée de la région, nous sommes prêts à défendre notre terre même si l'on doit nous tuer tous."

A quelques jours de la reprise annoncée des négociations sur le nucléaire, le message était clair : l'Iran veut poursuivre les discussions, mais dans une position de force, et est déterminé, le cas échéant, à faire face à toute attaque. Un message que le Guide suprême, l'ayatollah Khamenei, avait lui-même martelé la veille en visitant l'Académie militaire de Nochahr. "Il est urgent, avait dit le guide, qui avait aussi insisté sur le fait que l'Iran n'aurait jamais recours à l'arme nucléaire, que nos forces armées soient prêtes à faire face à toute menace"...


Sentence de mort à l’égard de deux femmes
ISNA, 23 septembre
Les tribunaux de Zahédan (Sud est) ont condamné deux femmes, M. J. et H. N. à la mort pour la détention et le trafic de drogue...

Amnesty International « vivement préoccupé » par des arrestations ciblées
AI - Londres, 25 septembre
Selon un communiqué délivré lundi, « Amnesty International est vivement préoccupé par les nouvelles arrestations et détentions en Iran visant des activistes des droits humains, des activistes des communautés minoritaires et d’autres personnes exerçant de manière pacifique leur droit à la liberté d’expression et d’association », a déclaré le groupe.
« Le 24 septembre, au moins 10 personnes ont été jetées en prison pendant qu’ils manifestaient dans le calme devant les bureaux des Nations Unies à Téhéran. Ils protestaient contre l’exécution imminente de plusieurs femmes, dont Kobra Rahmanpour, Fatemeh Haghighat-pajouh, Nazanin Fathehi et Shahla Jahed ».

« Amnesty International appelle les autorités iraniennes à cesser immédiatement ces arrestations et ce harcèlement contre ceux qui exercent leurs droits de manière pacifique, y compris les défenseurs des droits humains, et à garantir que toutes ces personnes détenues soient protégées de la torture et d’autres mauvais traitements... ».


7 exécutions à Zahédan
Djomhouri, 26 septembre
Sur l’ordre du tribunal révolutionnaire de la ville de Zahédan (Sud est), deux ressortissants afghans, Chah Mohammad Barkazehi et Nader Rigui, ainsi qu’un Iranien, Abdolali Baloutch, ont été exécutés mardi matin dans l’enceinte de la prison. Ils étaient accusés de détention de drogue.

Mohammad Cheybak, reconnu, lui aussi, coupable de trafic de stupéfiant a été exécuté jeudi à l’aube dans la prison de Zahédan.

Trois autres accusés, Ali Karimi, Gholam Kouh–Kan et Khoda-Morad Lachgar-Zadeh ont été également pendus à Zahédan.


Accord russo-iranien
AFP, 26 septembre
La Russie et l'Iran ont signé un accord mardi à Moscou pour une mise en exploitation de la centrale nucléaire de Bouchehr (Sud) en septembre 2007, a annoncé le porte-parole de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom) à l'AFP.


Sentence de « l’œil pour œil » à Khorasan
Quotidien Qods, 26 septembre
Le prénommé Amir a été condamné par un tribunal de la ville de Machhad (Nord-est) à se faire arracher l’œil gauche pour avoir rendu un homme aveugle lors d’une bagarre...
Il a également été condamné à 74 coups de fouet et à une peine de prison.



La première femme touriste de l'espace de retour sur Terre
AFP, 29 septembre
La première femme touriste de l'espace a été accueillie vendredi avec un grand bouquet de roses rouges et des fruits frais à son atterrissage au milieu des steppes kazakhes, avec les deux spationautes de la 13e mission sur la Station spatiale internationale (ISS).
La capsule, avec à son bord l'Américaine d'origine iranienne Anousheh Ansari,


Deux frères exécutés à Khorram-Abad
IRNA, 29 septembre
Condamnés pour avoir mené une attaque armée contre l’hôtel de ville de Khorram-Abad (Ouest) en 2005 pour se venger de l’exécution de leur frère en prison, deux frères, Reza et Saïd Z., ont été pendus en public vendredi sur l’avenue Chora au milieu d’un important dispositif policier.



Ahmadinejad refuse une suspension de l'enrichissement même pour quelques jours
AFP, 30 septembre

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré samedi que l'Iran ne suspendrait pas l'enrichissement d'uranium, même pour quelques jours, rejetant une exigence clé des grandes puissances.



Un méga contrat pétrolier entre l'Iran et le Japon bientôt annulé
AFP, 30 septembre
Le président de la Commission de l'énergie du parlement iranien, Kamal Daneshyar, a annoncé samedi que le méga contrat pétrolier de deux milliards de dollars conclu avec le Japon pour le champ pétrolifère d'Azadegan serait annulé prochainement, a rapporté l'agence IRNA.

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Août 2006
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84
mailto:84afifem2001@yahoo.fr

Douste-Blazy rencontre son homologue iranien à Beyrouth
AP- Beyrouth, 1er août
Le ministre français des Affaires étrangères s'est entretenu tard lundi soir avec son homologue iranien Manouchehr Mottaki à Beyrouth... Les deux hommes se sont rencontrés à l'ambassade d'Iran dans la nuit de lundi à mardi mais n'ont fait aucune déclaration à la presse.
Interrogé sur la présence simultanée des deux diplomates dans la capitale libanaise, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a répondu qu'"on ne se trouve pas par hasard à Beyrouth le 31 juillet". MM. Douste-Blazy et Mottaki ont discuté "pour voir dans quelle mesure l'Iran pouvait contribuer à (une) désescalade du conflit" au Liban...


Le président iranien rejette la résolution enjoignant à Téhéran de suspendre ses activités d'enrichissement
AP- Téhéran, 1er août
Mahmoud Ahmadinejad a rejeté mardi la résolution approuvée la veille par le Conseil de sécurité des Nations unies, donnant à Téhéran jusqu'au 31 août pour suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium, sous peine de sanctions internationales...


La destruction d'Israël est la solution à la crise au Proche-Orient, réaffirme Ahmadinejad
AP- Téhéran, 3 août
Dans un discours prononcé jeudi lors de la réunion d'urgence de l'Organisation de la Conférence islamique (OCI) en Malaisie, le président iranien a réaffirmé que la solution de la crise au Proche-Orient est de détruire Israël...
Il a appelé tous les pays musulmans à "couper tous leurs liens politiques et économiques -qu'ils soient publics ou secrets- avec le faux et illégal régime sioniste" en représailles aux attaques israéliennes sur le Liban.


ONG de défense des droits de l'Homme de Shirin Ebadi "illégale"
AFP – Téhéran, 5 août
La justice iranienne a jugé "illégale" l'activité du groupe de défense des droits de l'Homme de l'avocate iranienne et prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, a rapporté samedi le quotidien centriste Shargh, et publié sur le site internet du ministère...
Le Centre des défenseurs des droits de l'Homme a été créé par six avocats de renom et est dirigé par la lauréate du prix Nobel...


Nucléaire: l'Iran met en garde à propos de sanctions
Reuters, 6 août
L'Iran a mis en garde dimanche les pays qui seraient tentés d'imposer des sanctions dans le différend sur son programme nucléaire, affirmant qu'ils s'exposeraient à une riposte "douloureuse" de la part du quatrième exportateur mondial de pétrole...


« Le mauvais calcul de l’Iran »
Le Monde, 7 août
par Joschka Fischer
« La guerre qui fait rage actuellement au Liban n'est pas celle du monde arabe contre Israël, mais plutôt celle des forces radicales de la région - du Hamas et du Djihad islamique palestiniens comme du Hezbollah libanais, avec l'appui de la Syrie et de l'Iran - rejetant fondamentalement tout accord avec Israël... »


Pendaisons
Fars, 7 août
Accusé du terrorisme, Nadjib karzehi, a été exécuté à Darzine entre Bam et Kerman (Sud). Un autre homme, Mehdi Kh., 36 ans, a été pendu à Sari (Nord) pour avoir harcelé et tué une fillette de 7 ans.


Un nouveau tribunal pour la presse
AFP - Téhéran, 10 août
Un nouveau tribunal pour la presse, dont la composition est confiée au gouvernement, va être instauré après la promulgation d'une loi en ce sens par le président Mahmoud Ahmadinejad, ont rapporté jeudi des journaux iraniens. Les journalistes poursuivis en justice pour leurs articles seront jugés par un jury dont les membres seront nommés par les ministres de la Culture et de la guidance islamique, Mohammad-Hossein Saffar Harandi, et de la Justice, Jamal Karimi Rad, selon le quotidien Iran Daily...
Les journalistes iraniens peuvent être poursuivis notamment pour menaces à la sécurité nationale, propagande contre le régime, insulte aux personnalités religieuses, propagation de mensonges ou diffamation.


Exécution en Azerbaïdjan
Keykan, 12 août
Accusé de viol et de meurtre à Tabriz (Nord-ouest), un homme a été pendu sur la place d’Azerbaïdjan.


L'Iran déplore l'appel au désarmement du Hezbollah
Reuters - Téhéran, 13 août
L'Iran a salué dimanche la perspective d'un cessez-le-feu au Liban, tout en jugeant "illogique" l'appel des Nations unies en faveur du désarmement du Hezbollah...


L'exposition des caricatures sur l'holocauste ouvre à Téhéran
AFP - Téhéran, 14 août
Une exposition de caricatures sur l'holocauste des juifs pendant la deuxième guerre mondiale s'est ouverte lundi à Téhéran pour répondre, selon ses organisateurs, à des caricatures du prophète Mahomet qui avaient provoqué de nombreux troubles en Europe et dans des pays musulmans...
Les plus de 200 caricatures exposées ont été sélectionnées sur un total d'environ 1.100, envoyées de quelque 60 pays à la suite d'un concours lancé en février par Iran Caricature et le quotidien conservateur Hamshahri.
Ce concours avait été lancé en réponse à la publication de caricatures du prophète Mahomet dans des journaux européens. Elles avaient provoqué de violentes manifestations dans plusieurs pays musulmans, dont des attaques d'ambassades occidentales en Iran.
Les trois meilleurs dessins de l'exposition seront récompensés par des sommes de 12.000, 8.000 et 5.000 dollars, a dit M. Shojai, selon qui cet argent ne vient pas d'une organisation gouvernementale. L'Iran est l'ennemi juré d'Israël et les thèses révisionnistes sur l'authenticité ou l'ampleur de l'holocauste y trouvent un certain écho.
Le président iranien a multiplié les déclarations à ce sujet depuis son élection l'été dernier, en qualifiant notamment l'holocauste de "mythe" dont les pays européens se seraient servis selon lui pour justifier la création de l'Etat d'Israël sur la terre des Palestiniens


Ahmadinejad rejette la résolution du Conseil de Sécurité
AFP - Téhéran, 15 août
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rejeté mardi la résolution du Conseil de sécurité exigeant une suspension de son enrichissement d'ici le 31 août, diminuant encore les chances que Téhéran accepte l'offre faite par les grandes puissances pour obtenir cette suspension.


Trois hommes pendus dans le sud-est
Quotidien Djomhouri Eslami, 15 août
Accusés de trafic de drogue et de créer des « troubles », trois hommes, Abdol-Malik Faghirdadi, Shirdel Shahiki-Rad et Hamid-Reza Saber ont été pendus au sud est du pays.
Les pendaisons ont eu lieu en public dans la ville de Zabol et dans une prison de la ville de Zahedan...

Pendaisons publiques
Quotidien Kayhan 19 août
Accusé de meurtre, Valiollah Gh., a été pendu dans la ville de Sari, dans le nord de l’Iran.

IRNA 20 août
Un homme a été pendu en public dans la ville de Khoramabad (Ouest)dimanche. Karim B., 35 ans, était accusé de trafic de drogue.

Manœuvres militaires : l'Iran teste un missile tactique
AFP, Téhéran, 20 août
L'Iran a testé dimanche un missile terre-terre - Saegheh (foudre) à une portée de 80 à 250 km - au second jour des manoeuvres militaires "frappe de Zolfaghar", destinées à préparer l'armée iranienne à toute menace extérieure, a rapporté la télévision d'Etat.
Dix missiles de ce type ont été tirés dans la région de Kashan, située à environ 200 km au sud de Téhéran...Ces manoeuvres se déroulent dans 16 provinces du nord, nord-ouest, sud et sud-est du pays et sont destinées à préparer les forces iraniennes à faire face simultanément à un ennemi potentiel dans différentes régions. Elles ont commencé samedi, à trois jours de la réponse de Téhéran sur le nucléaire, alors que la tension monte avec l'Occident en raison du programme nucléaire iranien, soupçonné de cacher un volet militaire. Pour ces manoeuvres, les forces iraniennes ont mis l'accent sur leurs capacités défensives, notamment dans le domaine anti-aérien.


Khamenei affirme que l’Iran a décidé de poursuivre ses activités nucléaires
Reuters, 21 août
...Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que l'Iran avait décidé de poursuivre ses activités dans le domaine de l'énergie nucléaire,... Le Guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré que l'Iran avait décidé de poursuivre ses activités dans le domaine de l'énergie nucléaire, donnant à penser qu'il ne consentira pas à cesser d'enrichir de l'uranium comme le lui demande l'Onu.


Exécution publique
IRNA 24 août
Les autorités judiciaires ont annonce la pendaison publique d’un homme dans la ville de Khach, dans la province du Sistan-Baloutchistan (Sud-est).
Identifié comme étant Amir-Hamzeh Eidouzehi., l’homme été accusé de vols à main armée et de viol...


Ahmadinejad va inaugurer samedi l'usine de production d'eau lourde d'Arak
AFP - Téhéran, 26 août
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad doit inaugurer samedi matin l'usine de production d'eau lourde d'Arak (centre) qui doit servir à un réacteur nucléaire controversé construit à proximité, selon une source de la présidence.
L'inauguration aura lieu à 10H00 locale (06H30 GMT) dans l'usine située à environ 230 km au sud-ouest de Téhéran, selon la même source.
L'eau lourde de l'usine sera utilisée comme liquide de refroidissement et comme fluide modérateur de l'activité du réacteur expérimental de 40 MW, qui doit être achevé en 2009. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait demandé dans une résolution en février à l'Iran de "reconsidérer" la construction de ce réacteur, qui produira une quantité significative de plutonium pouvant être utilisé pour une bombe atomique...


Pendaison à Iran-Chahr
IRNA, 27 août
Accusé de trafic de drogue, un homme identifié comme étant Ali Jan Moradi, a été pendu en public dans la ville d’Iran-Chahr au (Sud-est).


La France "disposée à renouer le dialogue" avec l'Iran
AFP - Paris, 29 août
La France est désormais "disposée à renouer le dialogue" avec l'Iran sur son programme nucléaire mais sans "renoncer à l'exigence de la suspension des activités sensibles" de ce pays, a annoncé mardi le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy.
"Les autorités iraniennes se disent ouvertes au dialogue et prêtes à reprendre les discussions", a relevé M. Douste-Blazy à deux jours de l'expiration d'un ultimatum des grandes puissances à Téhéran sur la suspension de l'enrichissement de l'uranium.


L'Iran libère un intellectuel accusé de travailler avec les Etats-Unis à la chute du régime
AP, 30 août
L'Iran a relâché mercredi l'intellectuel Ramin Jahanbegloo, accusé d'avoir collaboré avec les Etats-Unis pour la chute du régime iranien et détenu depuis le mois d'avril, a-t-on appris auprès d'un militant iranien des droits de l'Homme.


Etats-Unis et Iran unis dans l'espace par la 1ère femme touriste spatiale
AFP, 30 août
La première femme touriste de l'espace, l'irano américaine Anousheh Ansari doit quitter le centre spatial russe de Baïkonour au Kazakhstan le 14 septembre vers la Station spatiale internationale (ISS) à bord d'une fusée russe, un vol qui pourrait être reporté au 18 en raison du retard du décollage de la navette américaine Atlantis...
Elle est ingénieur en électronique et a commencé sa carrière dans une société de télécommunications américaine puis a créé avec son époux sa propre compagnie dans le même secteur...
Au cours de son séjour d'une dizaine de jours dans la station elle prendra part à deux expériences de l'Agence spatiale européenne (ESA): l'une sur les douleurs dorsales dont souffrent les humains dans l'espace et l'autre sur la microbiologie en apesanteur, a-t-elle annoncé mercredi.
Elle réalisera des vidéos d'expériences sur la station afin de démontrer des lois de la physique et de créer un matériel pédagogique utilisable dans les écoles aux Etats-Unis.


À deux jours de l’expiration de l’ultimatum de l’ONU, le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, propose une réunion avec le négociateur iranien Ali Larijani.
Le Figaro, 30 août
L’UNION européenne renoue le dialogue avec l’Iran sur la question nucléaire, à deux jours de l’expiration de l’ultimatum fixé par le Conseil de sécurité de l’ONU. Hier, le vice ministre des Affaires étrangères iranien, Saeed Jalili, chargé des Affaires européennes et américaines, se trouvait à Helsinki pour évoquer la question du nucléaire iranien avec Erkki Tuomioja, le chef de la diplomatie finlandaise. « Nous ne fermons pas la porte à la discussion », a indiqué la présidence de l’UE...


L'Iran continue à enrichir l'uranium à l'expiration de l'ultimatum de l'Onu
AFP/ AP, 31 août
Téhéran défie la communauté internationale
Au jour de l'expiration du délai fixé par l'ONU à l'Iran, l'AIEA a rendu son rapport jeudi, confirmant, comme on s'y attendait, que Téhéran, ne cédant pas aux exigences de la communauté internationale, n'a montré aucun signe de gel de son programme d'enrichissement de l'uranium...
L'ambassadeur américain aux Nations unies, John Bolton a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des sanctions contre l'Iran, dont l'attitude, a-t-il ajouté, ne laisse aucun doute sur ses intentions d'acquérir l'arme nucléaire...
Les premières pistes évoquées concernent des restrictions à la liberté de voyager pour les responsables iraniens ou embargo sur certaines ventes de technologie à possible usage nucléaire.
Les membres du Conseil de sécurité sont divisés, et Téhéran joue habilement de ces dissonances. Les plus réticents aux sanctions sont Moscou et Pékin, économiquement proches de Téhéran. Nombre d'Européens sont en outre plutôt disposés à négocier avec l'Iran...
Des mesures plus sévères, gel des avoirs iraniens ou embargo commercial, apparaissent donc exclues. D'autant que Téhéran dispose d'une arme efficace: son pétrole et le risque de déclencher une nouvelle crise sur les marchés.
A Paris, le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy a déclaré dans un communiqué déplorer "la réponse insatisfaisante de l'Iran aux propositions ambitieuses de négociation qui lui ont été faites" par le groupe des Six... Paris et ses partenaires vont se consulter "dans la semaine qui vient" pour "examiner les suites qu'appelle l'attitude de l'Iran, sur la base de la résolution 1696", a-t-il dit...


Une nouvelle « police judiciaire » dans la capitale iranienne
Iran Focus - Téhéran, 31 août
Des centaines d’agents de la nouvelle « police judiciaire » ont fait leur apparition dans les rues de Téhéran depuis le début de cette semaine, avant même que le parlement n’approuve cet organe judiciaire de sécurité contesté.
Ce nouvel organisme, baptisé officiellement « Services Judiciaires de Police» (SJP), a commencé mardi à contrôler les gens dans les rues de la capitale iranienne, arrêtant ceux que la justice suspecte d’ « activités illégales »...
Les SJP comprendraient déjà près de 800 cadres composant son commandement. Par ailleurs, les hauts responsables de la sécurité affirment que cet organe va bientôt élargir son champ d’action afin de couvrir la nation toute entière...
Ces dernières années, la justice sous contrôle de l’ayatollah Mahmoud Chahroudi, avait insisté pour que le service refasse surface en tant que force à part entière et capable d’arrêter les personnes figurant sur sa liste de surveillance et de les placer directement dans les cellules de prison prévues à cet effet. Elle a ajouté que cette méthode permettrait des jugements et des sentences rapides pour les criminels.Le déploiement de cette nouvelle force paramilitaire judiciaire va certainement venir aggraver l’atmosphère répressive existant déjà dans les rues de Téhéran et mener à la montée du mécontentement social.