03 juin 2022

AFIF INFOS - Mai 2022

 

                                            Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


L’effondrement d'une tour en Iran suscite la colère et provoque des manifestations
France inter, 31 mai 2022
https://www.franceinter.fr/emissions/sous-les-radars/le-bruit-du-monde-sous-les-radars-du-mardi-31-mai-2022
Le 23 mai, la Tour métropole, un immeuble de 10 étages s'est effondré en plein centre-ville d’Abadan (sud-ouest) faisant jusqu'ici 34 morts. Une centaine d'ouvriers sont encore portés disparus.
Ce bâtiment faisait l'objet de critiques depuis longtemps. Son propriétaire, Hossein 
Abdolbaghi, très proche du pouvoir, avait fait construire 10 étages au lieu des 6 autorisés. Depuis ce terrible drame, les manifestations de colère se multiplient. Pour dénoncer la corruption et la réponse tardive des autorités pour porter secours aux victimes. 
Manifestations très clairement dirigées contre le régime des ayatollahs 
Dimanche soir, dans la ville d'Abadan, jour de deuil national, décrété 6 jours après la catastrophe, où un émissaire religieux envoyé par le guide suprême iranien Ali Khamenei lui-même, a été hué par la foule : "honteux, honteux" … La retransmission en direct de la télé d'Etat est immédiatement coupée.
L'effondrement de cet immeuble secoue tout le pays
Il y a en tout cas désormais plus de policiers déployés dans les rues que de secouristes pour dégager les victimes des décombres.

Des citoyens affligés protestent contre la corruption et l’inaction du gouvernement
iranwire.com/AFP//Le Monde, 27 et 31 mai 2022
…Depuis le drame, des milliers d’Iraniens manifestent à Abadan et dans d’autres villes du pays pour dénoncer la corruption, ainsi que la réponse tardive et insuffisante des autorités pour 

porter secours aux victimes. Ces derniers jours, les forces de l’ordre en civil (bassidji) et des membres des gardiens de la révolution ont eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Selon des témoignages, confirmés par des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les militaires n’ont pas hésité à pointer leurs armes sur les protestataires, tirant parfois des balles en caoutchouc. Le bilan des blessés reste, pour le moment, impossible à déterminer.
"Dictateur ! Gardien de la révolution ! Pour nous, vous êtes des membres de Daech ! ", ont crié les manifestants à Abadan, dans une vidéo publiée dimanche 29 mai. D’autres slogans visent la première autorité du pays, le Guide suprême, Ali Khamenei.
Il est généralement admis que le bâtiment a été construit en violation des règles de sécurité, tandis que des fonctionnaires compromis de la municipalité d'Abadan et du gouvernement central ont fermé les yeux. Un employé aurait été appréhendé alors qu'il tentait de voler des images de vidéosurveillance à la suite de l'effondrement.
Le guide suprême Ali Khamenei a ostensiblement omis de reconnaître la catastrophe du Metropol dans un discours d'une heure prononcé jeudi. Après les protestations qui ont éclaté dans la nuit, il y a fait brièvement référence vendredi, dans un communiqué de presse d'une durée inférieure à celle habituellement accordée à la mort d'un seul religieux. Les commentaires n'ont pas non plus été publiés sur son propre site web, comme c'est normalement le cas.

L'Iran impose de nouvelles restrictions d'accès au cimetière de Khavaran 
Iran HRM, 30 mai 2022
Les autorités iraniennes ont installé de grands murs en béton et de hauts poteaux métalliques pour les caméras de sécurité autour du cimetière de Khavaran, lieu de sépulture de milliers de prisonniers politiques exécutés en 1988.

Des images des autorités installant des murs en béton et des caméras de sécurité autour du cimetière de Khavaran ont été partagées sur les médias sociaux. 
Les responsables du régime iranien tentent depuis longtemps d'éloigner les membres des familles des victimes du massacre de 1988 de ce site et cherchent à détruire les preuves des fosses communes pour nier l'intégralité du massacre. 
Pour effacer les preuves de ces crimes contre l'humanité, le régime iranien a systématiquement détruit les tombes des victimes du massacre à Téhéran et dans diverses villes du pays, notamment Ahvaz, Tabriz et Mashhad. 
Dans le dernier acte criminel visant à détruire le cimetière de Khavaran en avril 2021, les autorités iraniennes ont dit aux adeptes de la foi bahaïe à Téhéran qu'ils devaient enterrer leurs morts dans les fosses communes des prisonniers politiques. 

Des prisonnières politiques ont défié le chef du pouvoir judiciaire des mollahs lors de sa visite à Qarchak
women.ncr-iran.org/ Tasnim, 28 mai 2022
Des prisonnières politiques ont défié le chef du pouvoir judiciaire des mollahs, Gholam Hossein Ejei, lors de sa visite à la sinistre célèbre prison de Qarchak, le vendredi 27 mai 2022. De nombreuses détenues politiques ont refusé d’affronter cet invité, d’après la directrice de l’établissement. Elles ont courageusement scandé : "Nous ne voulons pas d’un invité criminel", "Mort à Khamenei" . Elles ont entonné une chanson à l’unisson, disant : "Brûlez la cage et laissez les oiseaux libres".
La directrice de Qarchak, Soghra Khodadadi, outré, a tenté d’intimider les détenues, en vain. Les prisonnières ont réagi avec colère et ont demandé à Khodadadi et aux autres visiteurs officiels de partir dès que possible. Elles ont protesté contre l’exécution de Ladan Mollah Saeedi il y a quelques jours…

Iran : 5 000 bébés abandonnés dans les rues en 10 jours
women.ncr-iran.org, 28 mai 2022
Les quelques 5 000 bébés abandonnés dans les rues du pays au cours des dix derniers jours sont le signe d’une catastrophe sociale en Iran. Mohammad Reza Mahboubfar, expert et chercheur en planification du développement et en dommages sociaux, a révélé les statistiques choquantes sur les milliers de bébés abandonnés dans une interview accordée aux médias d’État. (Ruydad24.com, 28 mai 2022). 5 000 bébés abandonnés dans la rue en 10 jours, cela signifie que 500 nouveau-nés sont laissés sans surveillance dans la rue chaque jour ! Entre 2 000 et 2 500 fœtus et nourrissons sont avortés ou abandonnés dans la rue chaque jour en Iran.
Faisant référence au tsunami de la hausse des prix au cours des deux ou trois dernières années, il a déclaré que ce problème était l’un des facteurs efficaces de l’augmentation du nombre de bébés abandonnés dans les rues.
Cette catastrophe sociale est conséquence du plan de croissance démographique d’Ali Khamenei et des restrictions imposées à la population féminine.

Une femme exécutée dans la prison de Qarchak 
Ladan Molla Saeedi, 4ème Iranienne exécutée en mai
iranhr.net/women.ncr-iran.org, 25 mai 2022
A l'aube du mercredi 25 mai 2022, une femme a été exécutée dans la prison de Qarchak à Varamin. Identifiée étant Ladan Mullah-Saeedi, elle avait été condamnée à Qesas pour meurtre avec préméditation. Elle a été transférée en cellule d'isolement la nuit dernière pour être exécutée. Elle y avait été transférée le mois dernier également, mais avait demandé un report de deux semaines aux parents de la victime. L'exécution de cette femme n'a pas été annoncée par les médias iraniens ou ses sources officielles jusqu'à présent.

La peine de mort en 2021
Les homicides cautionnés par l’État sont en augmentation, avec un pic d’exécutions en Iran et en Arabie saoudite
AI, 24 mai 2022
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2022/05/death-penalty-2021-state-sanctioned-killings-rise-as-executions-spike-in-iran-and-saudi-arabia/
L’Iran a enregistré un nombre d’exécutions qui n’avait jamais été aussi élevé depuis 2017 . 
Malgré cette régression, le nombre total d’exécutions recensées en 2021 par Amnesty International se place au second rang des chiffres les plus bas depuis au moins 2010 . 
L’allègement des restrictions liées à la pandémie de COVID-19 a été suivi d’une brusque augmentation du nombre de condamnations à mort recensées . 
Près de 90 personnes ont été condamnées à mort sous le régime de la loi martiale au Myanmar, d’après les informations dont dispose Amnesty International . 
En 2021, le nombre d’exécutions et de condamnations à mort a connu une hausse inquiétante, car dans les pays qui recourent le plus massivement à ce châtiment les choses ont repris leur cours normal et les activités des tribunaux n’ont plus été entravées par les restrictions liées à la pandémie de COVID-19, souligne Amnesty International dans son rapport annuel sur le recours à la peine de mort rendu public le 24 mai.  
Au moins 579 exécutions ont eu lieu dans 18 pays l’an dernier⁠, à la connaissance d’Amnesty International, ce qui représente une augmentation de 20 % par rapport au total enregistré en 2020⁠. L’Iran est le pays qui a le plus contribué à cette hausse, avec au moins 314 exécutions recensées en 2021 (contre au moins 246 en 2020), un total qui n’avait jamais aussi élevé depuis 2017. Cela résulte en partie d’une augmentation sensible du nombre d’exécutions liées à des infractions à la législation sur les stupéfiants, qui constituent pourtant une violation flagrante du droit international, lequel interdit le recours à la peine de mort pour les infractions autres que l’homicide volontaire. Parallèlement à cela, en Arabie saoudite le nombre d’exécutions a plus que doublé, cette triste tendance s’étant poursuivie en 2022 avec l’exécution de 81 personnes en l’espace d’une seule journée en mars.   

Deux athlètes haltérophiles quittent l’Iran
CSDHI, 24 mai 2022
Le sort des athlètes féminines iraniennes a été mis en lumière par deux haltérophiles qui ont fui les camps sportifs mondiaux, cherchant asile dans d’autres pays.
Ces derniers jours, Parisa Jahanfekrian et Yekta Jamali, deux championnes d’haltérophilie, ont quitté l’Iran.
Parisa Jahanfekrian, 27 ans, a récemment demandé l’asile politique à l’Allemagne. L’athlète aurait dû être la première haltérophile féminine d’Iran à participer aux Jeux olympiques l’année dernière. Pourtant, elle accuse la Fédération iranienne d’haltérophilie d’être responsable de son absence déchirante à Tokyo – et de bien d’autres choses encore.
Parisa Jahanfekrian a annoncé sa décision 48 heures après la défection de l’équipe nationale iranienne de sa coéquipière plus jeune, Yekta Jamali, 17 ans.
Dans une interview, Jahanfekrian a déclaré : « J’ai senti que ce n’était plus ma place. Je n’avais même pas l’équipement primaire d’haltérophilie. Et personne ne voulait m’aider. Je pense qu’ils seront heureux de notre départ ».
Le régime iranien a interdit l’haltérophilie féminine jusqu’en 2018, alors que l’objectif était de qualifier les femmes pour Paris 2024.
Jahanfekrian a rejoint l’équipe nationale pour la première fois en 2018, passant de l’haltérophilie au lancer du marteau en athlétisme après avoir été repérée par un entraîneur.
Yekta Jamali, 17 ans, s’est également dirigée vers l’Allemagne après avoir quitté l’équipe iranienne lors des Championnats du monde junior de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) en Grèce le 10 mai 2022.
Jamali était le meilleur jeune espoir iranien, trois fois médaillée aux championnats du monde juniors et jeunes l’année dernière.
Elle a remporté une médaille d’argent aux Championnats du monde juniors de la Fédération internationale d’haltérophilie (IWF) en 2022.

Près de 400 avocats demandent la fin de l'intimidation des avocats à Shiraz
HRANA, 23 mai 2022
Dans une déclaration ouverte, environ 400 avocats ont condamné les intimidations et les mandats d'arrêt visant quatre défenseurs publics à Shiraz. La déclaration indique que la poursuite de ces actions illégales entraînera la perte de confiance du public dans le système judiciaire.
Dans une lettre ouverte adressée aux autorités judiciaires, 394 avocats ont exprimé leur inquiétude quant aux actions illégales des institutions de sécurité et judiciaires. Ils ont condamné les mandats d'arrêt contre quatre défenseurs publics, dont Mahmood Tarawat, Masoud Ahmadian et Nazanin Salari. Ils ont demandé aux autorités judiciaires d'abandonner les charges contre ces avocats, qui ont subi de fréquents interrogatoires par les institutions de sécurité au cours des trois dernières années.

20 exécutions en une semaine en Iran
5 197 prisonniers sont dans le couloir de la mort 
Iran Human Rights/CSDHI, 23 mai 2022
Ces dernières semaines, le régime iranien a répondu aux protestations légitimes de la population contre une forte augmentation des prix des produits essentiels avec violence et brutalité, faisant au moins 6 victimes parmi les manifestants et les passants dans les provinces du sud-ouest.
Dans ce contexte, les autorités ont pendu 20 détenus dans les prisons de Yazd, Birjand et Amol au cours de la semaine dernière.

Deux syndicalistes français accusés d'espionnage en Iran
iranwire.com, 20 mai 2022
Le 11 mai, dernier jour de la visite de l'envoyé de l'UE Enrique Mora, le ministère iranien du Renseignement a annoncé que deux autres Européens avaient été arrêtés, les accusant d'avoir fomenté et participé aux grèves des enseignants de cette année.
Il est apparu plus tard que les détenus étaient deux ressortissants français, Cécile Kohler, 37 ans, et son mari Jacques Paris, 69 ans. Ils étaient arrivés en Iran avec des visas de tourisme le 28 avril et ont été arrêtés alors qu'ils étaient sur le point d'embarquer sur leur vol de retour. Mme Kohler est membre de la Fédération nationale de l'éducation, de la culture et de la formation professionnelle de France (FNEC-FP FO) et M. Jacques Paris était auparavant secrétaire général de la division des collèges et lycées (SNFOLC).
Une semaine plus tard, les médias contrôlés par l'État iranien rapportent que ces deux "espions" ont mis en place une filière "organisée et coordonnée" pour inciter les syndicalistes à étendre leurs activités.
Iran - Arrestation de deux ressortissants français 
12 mai 2022
https://www.diplomatie.gouv.fr/en/country-files/iran/news/article/iran-arrest-of-two-french-nationals-
« Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a été informé de l'arrestation de deux ressortissants français en Iran.
Les autorités françaises mobilisent tous leurs efforts. Dès que nous avons eu connaissance de cette situation, notre ambassadeur à Téhéran a effectué deux démarches auprès des autorités iraniennes pour obtenir un accès consulaire à nos deux compatriotes, et le chargé d'affaires de l'ambassade d'Iran à Paris a été convoqué par le directeur général des affaires politiques et de sécurité.
Le gouvernement français condamne cette arrestation infondée. Nous exigeons la libération immédiate de ces deux ressortissants français et continuerons à mobiliser tous nos efforts à cette fin. »

Narges Mansouri détenue
Agence de presse officielle IRNA, 19 mai 2022
« Narges Mansouri, un élément antirévolutionnaire coopérant avec des médias tels qu'Iran International, a été arrêtée alors qu'elle passait illégalement les frontières terrestres.
Selon ces informations, Narges Mansouri a pris des mesures pénales et anti-sécuritaires alors qu'elle était en congé de prison depuis 2,5 ans. Lorsqu'elle a été informée que les huissiers allaient la renvoyer en prison, elle a voulu s'enfuir mais a été arrêtée.
Il convient de mentionner qu'elle a été chargée de perturber l'opinion publique par le biais de fausses déclarations, d'interviews censurées et provocantes dans le but de provoquer des troubles et l'insécurité dans le pays. » 

183 femmes emprisonnées dans le couloir de la mort ou condamnées à la Qesas
Comité des femmes du CNRI, 18 mai 2022
https://women.ncr-iran.org/2022/05/18/183-imprisoned-women-on-death-row/
Au cours d'une série de révélations majeures, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) a publié de nombreuses informations obtenues auprès du système judiciaire du régime clérical, notamment de l'Organisation des prisons :
. 5 197 personnes sont dans le couloir de la mort ou condamnées à des Qesas (châtiment en nature). 
. 23 femmes sont dans le couloir de la mort par lapidation
. 107 prisonniers sont condamnés à l'amputation.60 prisonniers du couloir de la mort avaient moins de 18 ans au moment de l'infraction présumée en 2020…
. Au moins 132 femmes ont été exécutées en Iran depuis septembre 2013. 


Révélation d’informations inédites sur le système judiciaire du régime iranien
Secrétariat du CNRI, 15 mai 2022
https://www.ncr-iran.org/fr/publications/rapports-speciaux/la-resistance-iranienne-demasque-les-documents-classifies-du-systeme-judiciaire-du-regime-numero-6/
Les noms de plus de 33 000 et les photos de 22 000 membres du personnel de l’Organisation des prisons, y compris des gardiens de prison, des interrogateurs, des agents de renseignement et des bourreaux, ont été révélés par la Résistance iranienne lors d’une conférence de presse le 13 mai à Paris
L’Organisation des prisons est l’un des organes criminels les plus notoires de la dictature religieuse au pouvoir en Iran et directement impliquée dans la répression, la torture et les exécutions…
L’un des documents classifiés démasque la liste des noms de 12 millions de prisonniers du régime des mollahs du 20 juin 1981 au 6 mai 2022
La liste comprend 579015 femmes détenues. 8762 prisonniers ont été accusés d’avoir insulté le Velayat-e faqih (Ali Khamenei le guide suprême du régime), d’avoir participé à des émeutes, et d’avoir incendié et détruit des banderoles et des panneaux d’affichage des responsables et organes du régime depuis décembre 2017.

Liste des sports interdits aux femmes iraniennes 
Quotidien d’Etat Sharq, 15 mai 2022
Ces dernières années et ces derniers mois, les femmes iraniennes sont confrontées à des défis compliqués pour participer à des sports. 
Après que, dans certaines provinces, le cyclisme et l'escalade aient été interdits aux femmes pour des raisons personnelles, cette interdiction se transforme en réglementation et les terrains deviennent des terrains de sport interdits aux femmes ; le gouvernement ne délivre pas de permis pour cela.
Durant l'hiver 2022, les femmes iraniennes ont été officiellement interdites de culturisme, ce qui a fait grand bruit. Le ministère des sports a également interdit des domaines tels que le power lifting et le fitness challenge, qui étaient autorisés auparavant.
Outre le bodybuilding et ses sous-domaines, il est maintenant établi que les autorités sportives actuelles ont interdit d'autres sports pour les athlètes féminines, notamment la boxe et le bodybuilding traditionnel.
Il existe deux autres disciplines interdites aux femmes : la gymnastique et la natation. La première n'est conseillée qu'aux adolescentes et la seconde, compte tenu de la question du hijab, ne serait qu'un divertissement et non un sport professionnel. 

G7 – Allemagne 2022 
Communiqué des ministres des Affaires étrangères 
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/developpement/evenements-et-actualites-sur-le-theme-du-developpement/evenements-et-actualites-sur-le-theme-du-developpement-2022/article/g7-allemagne-2022-communique-des-ministres-des-affaires-etrangeres-14-05-2022
14 mai 2022
25. Iran
« ... Nous sommes profondément préoccupés par la poursuite des violations des droits de l'homme et des abus en Iran, notamment ceux qui affectent l'exercice du droit à la liberté de réunion pacifique, à la liberté d'association, à la liberté de religion ou de croyance, et à la liberté d'expression. Des étrangers, des personnes ayant la double nationalité et des défenseurs des droits de l'homme ont fait l'objet d'arrestations arbitraires, de détentions et de longues peines de prison et doivent être libérés... » 

Les protestations contre les prix prennent un tour politique en Iran et les rassemblements se multiplient (Reuters, 15 mai 2022)
https://www.reuters.com/world/middle-east/price-protests-turn-political-iran-rallies-spread-2022-05-15/
Les manifestations qui s'étendent à travers l'Iran en raison de la réduction des subventions de l'Etat pour l'alimentation ont pris un tour politique avec des slogans appelant à la démission des hauts dirigeants, selon des messages sur les médias sociaux.
Les manifestations ont commencé dans certaines villes la semaine dernière, suite à la décision du gouvernement de réduire les subventions, ce qui a entraîné une hausse des prix de 300 % pour une variété de produits de base à base de farine.
Le gouvernement a également augmenté les prix de certains produits de base comme l'huile de cuisson et les produits laitiers en Iran, où près de la moitié des 85 millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté, selon les chiffres officiels.
Les manifestants ont maintenant élargi leurs revendications, demandant plus de liberté politique, la fin de la République islamique et la chute de ses dirigeants, selon des témoins et des messages sur les médias sociaux.
. Manifestations à Ahvaz, Izeh, Chahrekord, Dorud, Juneqan, Tabriz, Hamedan, Téhéran et   Andimeshk (Secrétariat du CNRI, 14 mai 2022)
. Manifestations en Iran contre des hausses de prix (Le Figaro avec AFP, 13 mai 2022)
. Iran : la flambée des prix des aliments de base provoque des manifestations réprimées (France 24, 13 mai 2022)
. Les protestations contre la hausse des prix en Iran ont été accompagnées de slogans contre Khamenei et Raïssi et de tirs aériens (BBC, 12 mai 2022)

Des enseignants manifestent dans 20 provinces, exigeant la libération des enseignants emprisonnés
Secrétariat du CNRI, 13 mai 2022

Des centaines de personnes sont descendues dans la rue dans plusieurs villes d'Iran pour protester contre la décision du gouvernement d'augmenter les prix des produits de première nécessité, ont rapporté vendredi les médias d'État. Les autorités ont annoncé une vingtaine d’arrestations dans le sud du pays. 

Les autorités iraniennes ont arrêté au moins 22 manifestants qui protestaient contre la hausse soudaine des prix des aliments de base dans plusieurs villes du sud de l’Iran, ont rapporté des médias d'État, tôt vendredi 13 mai.

Visite d'un représentant de l'ONU en Iran
Des militants exhortent le représentant de l'ONU à les rencontrer lors de son voyage en Iran
iranhumanrights.org, 12 mai 2022 
Un groupe d'éminents militants des droits civils en Iran a demandé à la représentante de l'ONU Alena Douhan, qui se rendra prochainement en Iran pour évaluer l'impact négatif des sanctions sur le pays, de les rencontrer au cours de son voyage sanctionné par l'État cette semaine.

Dans la lettre ouverte publiée, les militants ont dénoncé le refus de la République islamique d'autoriser le rapporteur spécial sur les droits de l'homme à entrer dans le pays, se faisant l'écho des critiques largement répandues sur l'accès très sélectif que le gouvernement iranien a offert aux experts de l'ONU, et ont noté que "l'État islamique a toujours fourni des informations inexactes et non transparentes".

Deux documentaristes arrêtées en Iran
HRANA, 11 mai 2022
Le mardi 10 mai 2022, les forces de sécurité ont arrêté deux documentaristes, Mina Keshavarz et Firoozeh Khosravani.
Elles ont été arrêtées à leur domicile à Téhéran. Les agents ont fouillé leurs maisons et confisqué leurs effets personnels.
Firoozeh Khosravani a été arrêtée par des agents du ministère du Renseignement et transférée au quartier 209 de la prison d'Evin à Téhéran. L'entité responsable de l'arrestation de Mina Keshavarz reste inconnue.

Le vidéaste Reihaneh Taravati arrêté
HRANA, 10 mai 2022
Le lundi 9 mai 2022, les forces de sécurité ont arrêté la photographe et vidéographe Reihaneh Taravati et l'ont transférée dans un lieu non identifié.
La raison de cette arrestation, les charges retenues et le lieu où elle se trouve sont encore inconnus.
En 2015, elle avait été arrêtée avec cinq autres personnes pour avoir réalisé et publié une vidéo hommage à la chanson Happy de Pharrell Williams. La vidéo était une compilation de jeunes Iraniens en train de danser, ce qui était considéré comme contraire aux normes et valeurs islamiques par le régime iranien. Libérée après quelques semaines, elle a été condamnée à un an d'emprisonnement. La sentence a été suspendue pendant 3 ans. 

Verdict de la cour d’appel sur l’attentat contre le rassemblement de la Résistance iranienne à Paris
Secrétariat du CNRI, 10 mai 2022
Le diplomate-terroriste Assadollah Assadi condamné à 20 ans de prison ferme, deux de ses complices à 18 ans, et le troisième à 17 ans de prison ferme.
La Cour d’appel d’Anvers en Belgique a rendu son jugement définitif, aujourd’hui, mardi 10 mai 2022, sur les peines prononcées à l’encontre de trois complices d’Assadollah Assadi, un diplomate terroriste du régime des mollahs, pour avoir comploté en vue d’attentat à la bombe contre un rassemblement de la Résistance iranienne à Villepinte près de Paris, le 30 juin 2018. Assadi avait déjà été condamné à 20 ans de prison. Selon la décision d’aujourd’hui, la Cour d’appel a confirmé la peine des trois autres agents du ministère de renseignements du régime des mollahs sous le commandement d’Assadi (Nasimeh Naami, Amir Saadouni et Mehrdad Arefani) : Les deux premiers à 18 ans et le troisième à 17 ans de prison ferme, et la révocation de leurs nationalités et de leurs passeports belges. Ils ont été également condamné à payer, chacun, 60.000€ à la cour.

60% de la population sous le seuil de pauvreté
Quotidien d'État Arman Melli, 9 mai 2022
Répondant à la question de savoir quelles sont les conséquences les plus importantes de la pauvreté dans la société, le sociologue Majid Abhari a déclaré : "Personne ne peut nier que, surtout au cours des deux dernières années, l'augmentation du prix des biens essentiels dans le pays et la propagation du coronavirus qui a laissé de nombreuses personnes sans emploi, le nombre de pauvres a augmenté dans la société...
Selon des faits concrets, le seuil de pauvreté absolue a été ajouté aux indicateurs mentionnés. Si nous acceptons que le seuil de pauvreté soit de 11 millions de tomans (environ 362 $), alors 60% de la population vit sous le seuil de pauvreté". 

Trois hommes et une femme exécutés pour des infractions liées à la drogue à Zahedan
iranhr.net/haalvsh.org, 8 mai 2022
Trois hommes et une femme, tous issus de la minorité baloutche et condamnés à mort pour des infractions liées à la drogue, ont été exécutés hier à la prison centrale de Zahedan.
Les trois hommes condamnés à mort ont été identifiés comme étant Ghafour Hassanzehi, 40 ans, marié et père de plusieurs enfants, Hadi Sargazi, 34 ans, marié et père de deux enfants et Mansour Shagezi, également marié. L'identité de la femme exécutée n'a pas été établie, mais elle aurait été coaccusée dans la même affaire que l'un des hommes exécutés.

Le délinquant juvénile Sasan. M risque d'être exécuté à Ahvaz
iranhr.net, 4 mai 2022
Un délinquant juvénile identifié seulement comme Sasan. M, qui aurait commis un meurtre à l'âge de 17 ans, risque d'être exécuté car il n'est pas en mesure de payer la diyeh (prix du sang) à la prison de Sepidar, à Ahvaz.
Selon Rokna, Sasan. M a été reconnu coupable d'avoir commis un meurtre alors qu'il jouait au football à Ahvaz, à
l'âge de 17 ans.
Un autre délinquant juvénile risque d'être exécuté de manière imminente 
Hamidreza Ajdari court un risque imminent d'être exécuté à la prison centrale de Shiraz. Il a été condamné à la qesas (rétribution en nature) pour un meurtre qu'il aurait commis à 17 ans. La section 7 de la Cour pénale de Shiraz a programmé son exécution pour le dimanche 8 mai 2022.

Des enseignants iraniens battus et arrêtés lors des manifestations de la fête du Travail
Iranintl.com, 1er mai 2022
Les forces de sécurité iraniennes ont fait usage de la force contre des enseignants qui manifestaient dimanche dans plusieurs villes et ont arrêté une douzaine de manifestants et de militants syndicaux.
Les enseignants iraniens ont organisé une nouvelle série de manifestations à travers le pays le dimanche 1er mai, jour de la fête internationale du travail, à l'initiative du Conseil de coordination des associations professionnelles d'enseignants iraniens. 
Malgré l'arrestation de plusieurs figures de proue du mouvement des enseignants, un grand nombre d'entre eux ont tenté de se rassembler devant le Parlement sur la place Baharestan à Téhéran, mais ils ont été contraints par un important contingent de forces de sécurité de quitter les lieux.
Lors de leurs rassemblements dimanche, les enseignants ont scandé des slogans contre le ministre de l'Éducation, Yusef Nouri, et le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, dont le récent voyage commercial de la famille en Turquie a suscité de nombreuses condamnations et demandes de démission.
Les manifestants ont également demandé la libération de leurs collègues emprisonnés. 
Eskandar Lotfi, porte-parole du Conseil de coordination des associations professionnelles d'enseignants iraniens, a déclaré samedi que des dizaines d'autres enseignants de différentes régions du pays étaient convoqués au tribunal.
Lotfi et deux autres membres du syndicat ont également été arrêtés tôt dimanche. 
Esmail Abdi, membre de l'association, a entamé une grève de la faim dimanche pour protester contre la répression des militants syndicaux.