08 décembre 2014

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Novembre 2014
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr



129 journalistes iraniens demandent la libération d’un photojournaliste
Iran Focus, 1er novembre 2014
129 journalistes iraniens ont publié une lettre dans laquelle ils demandent la libération d’Aria Jafari, un photojournaliste de l’agence de presse ISNA dans la ville d’Ispahan (centre).
Les signataires de la lettre demandent aux responsables de la République islamique de respecter le droit des médias d’informer les citoyens de façon libre et précise…
Radio Farda a rapporté qu’Aria Jafari a été arrêté le jeudi 23 octobre après la publication d’une photo prise par lui d’un rassemblement de protestation des habitants de la ville d’Ispahan contre les attaques à l’acide visant des femmes.
Ces 129 journalistes déclarent dans leur lettre : « Arrêter les journalistes qui informent les gens sur des événements, en publiant des rapportages et des photos n’est-ce pas empêcher les médias d’accomplir leur mission d’information ? »…


Rassemblement des Iraniens à Paris contre les agressions à l’acide sur les femmes en Iran
AFIF, 1er novembre 2014
Le samedi 1er novembre, un rassemblement s'est tenu par des Iraniens d'Île-de-France et des sympathisants de la Résistance iranienne à Paris pour protester contre la vague d'agressions à l'acide sur les femmes en Iran.
Ce rassemblement intervenait également à l'occasion du deuxième anniversaire de l'assassinat du jeune blogueur iranien Sattar Behechti, tué sous la torture à la prison d'Evine en novembre 2012. Les participants ont rendu hommage au courage du jeune blogueur et à la résilience de sa mère qui continue son combat pour demander justice pour son fils.

Les manifestants ont également renouvelé leur indignation contre la pendaison, il y a une semaine, de la jeune Reyhaneh Jabbari, qui s'était défendue contre son violeur.


L’ONU salue la position du Canada sur la situation des droits de l’Homme en Iran
Iran Focus, 3 novembre 2014
http://www.winnipegfreepress.com/canada/united-nations-official-praises-canadas-stand-on-human-rights-in-iran-280918302.html
Le Rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme en Iran a félicité le gouvernement du Canada pour ses critiques contre les violations des droits en Iran.
Le Premier ministre Stephen Harper et le ministre des Affaires étrangères John Baird ont explicitement stigmatisé le bilan catastrophique du régime iranien en matière des droits de l’Homme.
« Le Canada ne tergiverse pas et affirme clairement des principes, il parle quand il estime que certaines limites ont été franchies », a déclaré le Dr Ahmed Shaheed dans une interview avec « The Canadian Press ».
Le Dr Shaheed fait ainsi allusion aux déclarations de cette semaine du Premier ministre Baird qui a qualifié le régime iranien de « régime meurtrier » et qui a dénoncé l’exécution de Reyhaneh Jabbari, à l’âge de 26 ans.
« Le Canada a été en tête et a été la voix la plus claire sur ce sujet », a déclaré Shaheed.
Baird a loué le travail d’Ahmed Shaheed pour attirer les attentions sur la situation des droits de l’Homme en Iran qui se s’est détériorée depuis la prise de fonction d’Hassan Rohani.
« Malheureusement, la situation des droits de l’Homme ne s’est pas du tout améliorée et s’est effectivement empirée », a déclaré le ministre des Affaires étrangères du Canada.

Le Canada a adopté l’une des positions les plus fermes dans le monde face au régime iranien, en 2012, en fermant son ambassade à Téhéran et en expulsant les diplomates iraniens en poste au Canada. En 2003, la photojournaliste irano-canadienne Zahra Kazemi avait été arrêtée alors qu’elle prenait des photos d’une manifestation devant la prison d’Evin, où elle a ensuite été torturée et violée; elle est morte quelques semaines plus tard à l’hôpital.


La femme, avenir de l'Iran
Le Huffington Post, 3 novembre 2014    par Bertrand Delais
http://www.huffingtonpost.fr/bertrand-delais/la-femme-avenir-de-liran_b_6072840.html

L'exécution en début de semaine de Reyhaneh Jabbari, puis l'écho suscité par la publication de sa lettre où elle expose calmement avec la foi de la militante la nécessité du combat et le prix de la démocratie ont entaché une nouvelle fois le régime de Téhéran. Mais pour la première fois, l'émotion suscitée en Iran et au-delà est la même et cela constitue un vrai danger pour les mollahs.
La femme est l'avenir de l'homme s'écriait Louis Aragon... Si dans le monde occidental, ce cri fût celui d'un combat féministe, en Iran il prend d'abord la force d'un combat pour la démocratie. Pour bien comprendre, il faut voir l'enchaînement des événements depuis quelques mois et regarder de près la réalité de la société iranienne...



Inégalité homme/femme : l’Iran placé au 137e rang dans le classement du rapport 2014 du Forum économique mondial
CNRI, 4 novembre 2014
 Dans le dernier rapport du Forum économique mondial, publié le 28 octobre 2014, la situation de l’égalité homme/femme a été évaluée dans 142 pays dans le monde.
 Dans le classement présenté dans ce rapport, les pays scandinaves se trouvent en tête, alors que l’Iran est placé à la queue de la liste, au 137e rang, suivi par : le Mali, le Tchad, le Pakistan, le Yémen. Dans le rapport de l’an dernier, parmi les 136 pays évalués, l’Iran était placé au 130e rang.
Ce classement est fait en fonctions de plusieurs critères : opportunités offertes aux femmes de participer aux activités économiques, accès des femmes à l’Education, accès des femmes à la santé et aux soins médicaux, accès des femmes aux responsabilités politiques. D’après ces 4 critères, l’Iran a été placé respectivement au 139e, 104e, 89e et 135e rang.


L'Iran devant le conseil des droits de l'Homme
Amnesty International, 5 novembre 2014
La situation des droits humains en Iran est examinée dans le cadre de l'Examen Périodique Universel (EPU).
L'EPU est un mécanisme du Conseil des droits de l'Homme qui passe en revue le bilan global des droits humains de tous les Etats membres de l'ONU tous les quatre ans et demi. Il fournit à chaque Etat l’opportunité de présenter les mesures qu’il a pris pour améliorer la situation des droits humains sur son territoire et pour remplir ses obligations en la matière
A l’occasion du passage de l’Iran devant le Conseil des droits de l’Homme, nous voulons saisir cette opportunité pour tenir les autorités iraniennes responsables de l’exécution de Reyhaneh Jabbari…
LA PEINE DE MORT EN IRAN
L’Iran compte parmi les États qui exécutent le plus grand nombre de condamnés au monde. Les autorités iraniennes ont reconnu l’exécution d’au moins 369 personnes en 2013, tandis que des sources fiables ont signalé au moins 335 exécutions supplémentaires. Selon les informations recueillies, au moins 11 des prisonniers exécutés avaient peut-être moins de 18 ans au moment des crimes pour lesquels ils avaient été condamnés.
L’exécution de prisonniers pour des crimes commis alors qu’ils étaient âgés de moins de 18 ans est strictement prohibée par l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) et l’article 37 de la Convention relative aux droits de l’enfant, que l’Iran a ratifiés.


Nouveau décès d'une opposante iranienne
CSDHI, 6 novembre 2014
Farideh Vanaï habitante du camp Liberty en Irak, est décédée en Albanie le 5 novembre, après une longue intervention chirurgicale. C’est la 22e malade qui perd la vie en raison du blocus médical inhumain des camps d’Achraf puis de Liberty.

Farideh Vanaï, 51 ans, était une responsable de l’OMPI et membre du CNRI.  Elle luttait pour la liberté de l’Iran dans les rangs de l’OMPI depuis 36 ans. Elle avait été arrêtée à deux reprises entre 1981 et 1986 et avait passé quatre ans dans les prisons d’Evine et de Ghezel Hessar sous la torture. Sa sœur aînée et son beau-frère avaient été exécutés en 1981 à la prison de Dieselabad à Kermanchah (oust).
Ces dernières années elle avait contracté un cancer dont elle souffrait en raison du blocus médical inhumain d’Achraf et de Liberty en Irak.




Une centaine de femmes dans le couloir de la mort à Oroumieh
CSDHI, 6 novembre 2014
La prison centrale d'Oroumieh (nord-ouest) contient 4095 détenus, dont 700 jeunes et 300 femmes. Parmi elles, une centaine de femmes prisonnières sont condamnées à mort.
Il est à noter que la prison centrale d'Oroumieh est la troisième plus grande prison en Iran.


Protestation contre les attaques au vitriol et la loi visant à protéger les racoleurs moralisateurs
CNRI, 6 novembre 2014
Les attaques à l’acide contre les femmes ont déclenché des manifestations dans les rues d’Ispahan et de Téhéran et de nombreux appels à l’action ont circulé sur les réseaux sociaux.
Malgré le fait que le régime iranien a interdit les manifestations publiques, des affiches ont été distribués à Téhéran pour condamner ces attaques à l’acide contre les femmes pour protester contre les actes de jet d’acide aux visages des iraniennes et contre le silence complice des autorités.
Les autorités ont affirmé avoir arrêté la semaine dernière plusieurs personnes soupçonnées d’être impliquées dans ces incidents, mais ont ajouté qu’elles ne disposaient pas de suffisamment de preuves pour incarcérer ces suspects.
Plusieurs hauts responsables du régime des mollahs ont affirmé que la récente vague d’attaques à l’acide contre les femmes à travers le pays « est le travail des agents étrangers » qu’ils ont accusé de chercher à déstabiliser le régime.

Par ailleurs, plus de 240 activistes et défenseurs des droits de l’Homme ont publié une déclaration condamnant les actes récents d’attaque au vitriol contre les femmes et contre l’effort des députés du Majlis pour faire adopter une loi protégeant les milices des mœurs qui agissent contre les déviances sous prétexte d’ordonner le bien et d’interdire le mal.
Les signataires de la déclaration parmi lesquelles figurent Shirin Ebadi et Parastou Forouhar, affirment que ces mesures sont des signes d’une augmentation des violences contre les femmes et visant à protéger les agresseurs.

Ces milices interpellent et racolent les femmes dans les rues pour les obliger notamment à se couvrir selon les normes du régime. La population intervient souvent pour défendre la victime c’est pourquoi la loi en question vise à protéger ces milices par la police pour dissuader les passants de venir au secours de la victime.

Les signataires accusent le pouvoir iranien de «rétrécir l’espace de vie publique des femmes et les priver de sécurité ». La déclaration poursuit « dans ces circonstances des espèces de Daech vétues de l’habit de religion, attaquent les femmes et les filles iraniennes et jettent de l’acide à leurs figures sous prétexte de contrôler le Hejab. On vise ainsi à vider les villes de la présence des femmes en semant la terreur dans l’espace publique.
Pire encore, en réponse aux protestations de la population et des militantes de la cause des femmes, les responsables de la justice et de la sécurité, procèdent aux arrestations et les menacent afin de faire taire le mécontentement général. Pendant ce temps le Majlis tente d’augmenter la pression sur les femmes en adoptant la loi pour « protéger ceux qui ordonnent le bien et interdisent le mal, et de stabiliser et légitimer ce chaos en autorisant aux intégristes d’imposer leur force par la violence, la contrainte et l’agression aux droits des femmes».
La déclaration condamne le silence complice du gouvernement et l’indifférence vis-à-vis des droits piétinés des femmes victimes des agressions à l’acide et exige la fin de ces actes inhumaine.


Exécution publique à Machhad
ghatreh.com, 8 novembre 2014
Accusé de vol à main armée, un homme a été exécuté aujourd’hui sur la place Ressalat à Machhad (nord-est).



La FIVB interdit les compétitions en Iran
persian.rfi.fr, 9 novembre 2014
La Fédération internationale de volley-ball (FIVB) a annoncé ce dimanche que l'Iran ne pourrait plus organiser de matchs de volley-ball tant qu'il n'acceptera pas la présence des femmes dans ses enceintes.
Dans une lettre, le président de la FIVB, Ary Graça, a retiré à l'Iran l'organisation du Championnat du monde des moins de 19 ans, prévue en 2015, et l'a confiée à l'Argentine.
Selon le quotidien Shargh, dans une correspondance, le président de la FIVB, avait promis à l’organisation Human Rights Watch (HRW) de respecter les droits de l'Homme et de n'autoriser l'organisation d'aucune compétition en Iran avant que le problème de la présence des Iraniennes dans les stades ne soit résolu. Selon Shargh, l'une des raisons à cette sanction contre l'Iran est la détention de l'Irano-Britannique Ghoncheh Ghavami, en prison depuis le 30 juin.
La jeune femme de 25 ans a été arrêtée une première fois devant le stade Azadi de Téhéran, le 20 juin, avec seize autres Iraniennes, qui souhaitaient assister à un match de volley-ball masculin. Elles ont été toutes relâchées quelques heures plus tard. Ghoncheh Ghavami a été de nouveau arrêtée dix jours plus tard et transférée à la prison d'Evin dans le nord de la capitale, lorsqu’elle a voulu récupérer ses affaires confisquées par la police…
Bien que les autorités iraniennes n'aient eu de cesse de répéter que l'arrestation de cette Iranienne n'avait aucun lien avec son envie d'assister à ce match de volley-ball, son sort a remis sur le devant de la scène la discrimination infligée aux femmes qui ne peuvent pas entrer dans les stades.
La semaine dernière, la jeune femme a été transférée à la prison de Gharchak à 50 km de Téhéran, connue pour ses conditions difficiles de détention. Elle y est détenue avec les prisonnières de droit commun, ce qui suscite l'inquiétude de ses proches.


Deux détenus pendus à Chiraz
iran-spring.com, 9 novembre 2014
Deux frères détenus depuis 6 ans ont été exécutés jeudi matin dans la prison d’Adelabad à Chiraz (sud). Les deux frères sont identifiés étant Reza Ataï 30 ans et Mansour Ataï 37 ans.


Le parlement adopte le projet d’harcèlement des femmes et des jeunes dans l’espace publique
CNRI, 10 novembre 2014
Le parlement des mollahs a approuvé hier deux autres articles du projet de loi intitulé « l’ordonnance du bien et l’interdiction du mal ».
Ce projet de loi qui compte 24 articles intensifie la répression des femmes et des jeunes dans l’espace publique sous prétexte du « code vestimentaire islamique ».
Selon l’article 19, les paramilitaires de Bassidj sont chargés de la mis en application de cette loi. Le texte de loi stipule que les bassidjis « sont autorisés à entrer en action » pour faire appliquer la loi. Ceci est une autorisation explicite donné aux paramilitaires de Bassidj pour lancer des attaques contre les femmes et les jeunes dans l’espace publique.

Selon l’article 20, cette loi doit être respectée dans toutes les administrations publiques, les entreprises privées, les centres de services publics et les lieux publics.


Une internaute maintenue en détention 
HRANA, 10 novembre 2014
Nahid Gorji, arrêté le 11 octobre pour des activités sur Internet, est maintenue en prison.
Sa famille a engagé un avocat, mais les autorités disent qu’il s’agit d’un cas de sécurité nationale et qu’aucun avocat ne sera autorisé à la défendre.


Le Majlis s’oppose à la participation des femmes aux concerts musicaux
CNRI, 10 novembre 2014
Le porte-parole de la Commission de sécurité du parlement, Hossein Naghavi, s’est opposé au chant des femmes et la participation des femmes aux concerts musicaux. Il a ajouté que plusieurs députés du Majlis ont envoyé au gouvernement une lettre, datée du 1er novembre, dans laquelle ils ont protesté contre la participation des femmes à certaines activités dans le domaine musical.
 Ce porte-parole a fait partie de la délégation du parlement qui a effectué, fin octobre, une visite à Paris sur l’invitation d’Elizabeth Guigou, présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale française. Lors de leur voyage à Paris, les membres de cette délégation ont rencontré des responsables des deux assemblées en France.
Hossein Naghavi a déclaré dans une interview avec l’agence de presse Mehr : « Si les responsables gouvernementaux ne tiennent pas compte des remarques des députés, le Majlis utilisera ses prérogatives légales pour régler ce problème. »
Il a affirmé : « Le fait que des femmes chantent ou jouent un instrument de musique est contraire aux convictions et aux valeurs religieuses et dans plusieurs cas, ces interdictions n’ont pas été respectées dans le pays. »

Ces derniers mois, le régime des mollahs a intensifié les restrictions contre la participation des femmes aux activités artistiques. A titre d’exemple, le concert programmé à Ispahan d’un groupe de musique a été annulé, car ce groupe comptait plusieurs musiciennes.


Il fait le V de la victoire avant d'être pendu en public
Exécution publique d’un jeune à Machhad
CSDHI, 10 novembre 2014
Nader Haghighat-Nasseri a été exécuté sur la place Bar Noghan à Machhad (nord-est)…
Il a été exécuté en public pour "guerre contre Dieu", accusation réservée aux prisonniers politiques, aux protestataires, aux manifestants… Les mollahs l'ont accusé de vol à main armée.

Le courage de cet homme se lit sur son sourire et ses deux doigts formant le V de la victoire. Il meurt la tête haute.


Trois détenus exécutés à kerman
Hambastegimeli, 14 novembre 2014
Trois prisonniers ont été pendus jeudi dans la prison Chahab à Kerman (sud). Ils sont identifies étant Morteza Rosrami, Houshang Sataki et Mohammad Gholampour.


L’Iran projette de fouetter ses citoyens cynophiles
Liberation.fr, 11 novembre 2014
En Iran, le fouet n’est pas prévu pour les chiens (ou pas seulement) mais pour leurs maîtres. Une proposition de loi, présentée par 32 membres du Parlement, prévoit d’administrer 74 coups de fouet à toute personne qui achète, vend, promène ou possède un chien.
Une amende de 10 millions de rials (300 euros) est aussi envisagée pour faire passer l’envie de détenir un quadrupède aussi «impur», ainsi que des sanctions pour ceux qui propageraient cette lubie dans les médias. Les Iraniens qui en ont les moyens se sont entichés d’animaux de compagnie ces dernières années, mimant en cela la culture occidentale et suscitant la fureur des Gardiens de la révolution. Le chien pourra tout de même rester le meilleur ami des policiers, fermiers, éleveurs de mouton ou pêcheurs, des exemptions étant prévues.


Exécution d’un prisonnier à Bandar Abbas
hambastegimeli.com, 14 novembre 2014
Un prisonnier identifié étant Bahador Niroumand a été exécuté jeudi 11 novembre dans la prison centrale de Bandar Abbas (sud).


« Filtrage intelligent » du Net 
LeMonde.fr/ISNA, 14 novembre 2014
Les autorités iraniennes ont déclaré, vendredi 14 novembre, avoir progressé dans la conception du nouveau système destiné à contrôler les sites Internet et les contenus en ligne accessibles en Iran. « La première phase du filtrage intelligent d'Internet sera prête d'ici un mois. La deuxième phase le sera d'ici trois mois, et la troisième phase d'ici six mois », a déclaré Mahmoud Vezi, le ministre iranien des télécommunications.
« Nous avons signé des accords avec trois universités et des instituts de recherche pour développer du filtrage intelligent, qui doit bloquer uniquement des sites immoraux et dépravés », avait détaillé le ministre mercredi, selon l'agence Reuters.
Ce projet doit permettre de filtrer certains contenus des réseaux sociaux et non plus de bloquer complètement ces sites. L'Iran travaille depuis près de deux ans à cet accès sélectif et contrôlé des réseaux sociaux, plutôt qu'à un blocage total de sites dont le contenu déplaît aux autorités de la République islamique.


61e résolution de l’ONU condamnant les violations systématiques et sauvages des droits humains en Iran
CSDHI, 18 novembre 2014
Maryam Radjavi, Présidente élue de la Résistance iranienne, s’est réjouie de l’adoption de la 61e résolution condamnant les violations des droits humains en Iran, par le 3e comité de l’Assemblée générale des Nations Unies. Cette résolution, a-t-elle dit, ne laisse plus aucun doute que « le dossier abominable des droits humains du régime des mollahs doit être renvoyé devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour y prendre des mesures contraignantes et préventives et faire traduire en justice les responsables de 120.000 exécutions politiques ».
Bien que cette résolution ne couvre pas l’ensemble des crimes du régime du guide suprême, a ajouté Mme Radjavi, elle montre clairement que cette dictature a bafoué l’ensemble des 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Elle a mis en avant que les mollahs ont violé la Convention des droits de l’enfance, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Droit international.


Sit-in des avocats pour protester contre le retrait de la licence de Nasrine Sotoudeh
CNRI, 19 novembre 2014
Un collectif d’avocats a organisé un sit-in pour protester contre le retrait de la licence professionnelle de Nasrine Sotoudeh. Ce sit-in a eu lieu le 18 novembre à Téhéran devant le siège du barreau central des avocats iraniens.
Le mois dernier, le régime des mollahs a retiré la licence professionnelle de Nasrine Sotoudeh et cette ancienne prisonnière politique a ainsi été empêchée d’exercer son métier d’avocat.
Certains participants au sit-in de mardi étaient venus d’autres villes du pays pour exprimer leur mécontentement. Ils portaient des pancartes sur lesquels étaient écrit en persan et en anglais : « Le droit de travailler pour ceux qui pensent différemment ».
Pour avoir accepté de défendre en tant qu’avocate des opposants au régime des mollahs, Nasrine Sotoudeh a été emprisonnée pendant trois ans, de 2010 à 2013.
Elle avait récemment déclaré : « Je proteste contre les juges non indépendants, contre la privation du droit de travailler, contre le déni du droit des dissidents de choisir librement leur avocat et contre certains agissements qui visent à supprimer complètement l’indépendance des avocats. »
« Cela fait des années que le régime iranien prive les dissidents du droit à la vie, du droit d’étudier et du droit de travailler. Je proteste contre ces privations de droits. »


Une prisonnière d’opinion cancéreuse privée de soins
CSDHI, 21 novembre 2014
Fatemeh Rahnama, une prisonnière d'opinion incarcérée à la prison Sepidar d’Ahvaz (sud-ouest) qui a purgé cinq de ses dix années de réclusion, continue, malgré son cancer, d’être privée de toute autorisation de soins médicaux hors de la prison.
En plus de son cancer, lorsqu’elle a été arrêtée elle était sous traitement neurologique. Pourtant, au cours des cinq dernières années, ses soins ont été limités à un internement à l’infirmerie de la prison.
Elle a été arrêtée en juin 2009 et condamnée pour ses relations avec l'OMPI.
Elle avait déjà été emprisonnée durant 3 ans et demi pour la même raison dans les années 1980 quand elle avait 19 ans. Elle a été envoyée de la prison d'Evine à Téhéran  à celle d’Ahvaz, en mesure d’éloignement pour augmenter la pression sur elle, loin des visites de sa famille.


Une jeune femme exécutée en secret
CSDHI, 21 novembre 2014
Soheila Ghaderi 28 ans, sans domicile fixe, a
été pendue en secret le 21 octobre. Elle était
accusée d’avoir étouffé son nouveau-né.
Elle avait fui de chez elle à l'âge de 16 ans car elle refusait un mariage forcé.
Au tribunal, elle avait lancé aux mollahs : « Je m’appelle Soheila Ghaderi et j’ai 28 ans. Je n’ai personne. Mon père était la pluie et ma mère la pierre, car j’ai grandi dans la rue, sous la pluie. Toute ma vie, j’ai vécu dans la rue, mais je ne me suis pas prostitué et la vie m’a apporté toutes ces souffrances. Aucun de ceux qui siègent ici dans ce tribunal n’a connu les nuits où il fait moins zéro, sans vêtements chauds. Pour un morceau de pain, j’ai été obligée de céder aux demandes répugnantes de ceux qui me regardaient comme un animal ... les difficultés de la vie m’ont forcé à devenir ce que je suis aujourd'hui».


En marge de la session des droits de l'Homme à New York, les Iraniens manifestent contre les violations des droits de l’Homme
CNRI, 22 novembre 2014
Un rassemblement pour condamner les violations des droits de l’Homme par le régime des mollahs et demander une protection pour les opposants iraniens emprisonnés au camp Liberty en Irak a été organisé à New York devant le siège des Nations Unies.
Elle coïncidait avec une session de l'Assemblée Générale sur les droits de l'Homme, cette semaine, qui a approuvé une résolution exprimant sa «profonde préoccupation » face à la montée en flèche des exécutions par le régime...
La 61ème résolution onusienne condamnant les violations flagrantes et systématique des droits de l'Homme en Iran a été adoptée à l'ONU avec le soutien de 78 pays membres, avec 35 votants et 69 abstentions…


Un "effondrement" environnemental guette l'Iran
Iran Focus, 23 novembre 2014
http://www.iranfocus.com/fr/index.php/27-life-in-iran/10255-une-effondrement-environnemental
Dans une récente étude, l' "Environmental Performance Index", qui suit les différents indicateurs de l'environnement, la santé publique et la vitalité des écosystèmes a placé l'Iran en 83e position sur les 178 pays classés. Une régression affligeante pour un pays où l'environnement a commencé à être pris en compte par l'État dans les années 1950. En se dotant d'abord d'une "Association iranienne de la vie sauvage" en 1956, puis d'une "Organisation de la chasse et de la pêche en 1967" et enfin d'un Ministère de l'environnement en 1971. Mais depuis l'avènement du régime islamiste en 1979, la protection de l'environnement a été reléguée en bas des priorités, arrivant bien derrière les ambitions militaristes et nucléaires et l'objectif de l'exportation de la révolution islamique par un soutien dispendieux aux groupes extrémistes de la région ou aux dictateurs scélérats comme celui de Syrie.
Lire la suite :
Une pollution atmosphérique endémique - La crise de l'eau s'aggrave- Le légendaire lac Oroumieh en sursis - Le lac Hamoun - Les lacs de la légendaire province Fars - Karoun le bien-aimé - Une déforestation effrénée.



Les élus français exhorte le gouvernement à une grande vigilance vis-à-vis des réseaux intégristes liés au régime iranien
CNRI, 25 novembre 2014
Au moment où le congrès annuel des maires de France se déroule à Paris, le Comité des maires de France pour la défense des Achrafiens a organisé le 25 novembre  une conférence en présence de Maryam Radjavi dans les salons de la mairie du 2ème. Dans son intervention lors de cette conférence intitulée « Les élus français contre l’extrémisme religieux et solidaires avec la Résistance iranienne »,   Maryam Radjavi a estimé que la prolongation de sept mois des négociations nucléaires donne encore plus de temps au régime iranien pour pousser la paix et la sécurité de la région et du monde au bord d’un gouffre dangereux.
Daech est le résultat du soutien du régime iranien à Assad et Maliki et à leurs crimes. On ne peut lutter contre Daech sans évincer le régime iranien, elle a ajouté…


Exécutions à Qazvin
dadgostariqazvin.ir, 26 novembre 2014
Deux hommes ont été pendus à l’aube dans la prison centrale de Qazvin (centre).
Le premier, un jeune de 23 ans, “M”,   était accusé d’homicide lors d’une bagarre. Le deuxième, “M Sh”, fut arête et condamné pour détention de prés de 10kg d’héroïne dans son véhicule.


Cinq détenus exécutés à Karaj
HRANA, 27 novembre 2014
Les Activistes des droits de l’Homme en Iran font état de la mise en exécution de cinq détenus ce matin dans l’enceinte de  la prison Rajaï-Shahr à Karaj (oust de Téhéran).


Ils étaient accusés d’homicide. L’un d’entre eux est identifié étant Rouhollah Abbassi.



Trois hommes pendus en public à Khorassan
Asre Iran, 27 novembre 2014
Accusés de viol, deux hommes ont été pendus sur le bld Hejab Qassem-Abad dans la ville de  Machhad et un troisième, un jeune de 20 ans, a été exécuté devant le département de la justice de la province de Joghtaï (nord-est).


Un trafiquant pendu à Ardebil
tasnimnews.com, 29 novembre 2014
Complice dans la détention de l’héroïne, un homme a été exécuté dans la prison centrale de la ville d’Ardbil (nord-ouest).


Les parlementaires français s’indignent…
Iran Focus, 30 novembre 2014
http://iranfocus.com/fr/index.php/opinion/presse-internationale-mainmenu-33/10260-iran-les-parlementaires-francais-s-indigne
La Revue Parlementaire - « Le tribunal m’a accusée d’avoir tué de sang froid et d’être une criminelle cruelle. Je n’ai versée aucune larme, je n’ai pas supplié, je n’ai pas crié, parce que je croyais dans le soutien de la loi… »…
C’est l’extrait de la lettre d’adieu d’une jeune Iranienne de 26 ans Reyhaneh Jabari, exécutée le 25 octobre à Téhéran…

Edith Cresson, l’ancien Premier Ministre a déploré le silence des médias vis-à-vis des violations des Droits de l’Homme en Iran et « une misogynie extrême et sectaire»...



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10 novembre 2014

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Octobre 2014
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
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 L'Iran sous Hassan Rohani est «un violateur en série des droits de l'Homme»
The Telegraph, 1er  octobre 2014
Le responsable des affaires politiques et gouvernementales à Amnesty International, Allan Hogarth, a déclaré que Rohani a tenté de se faire passer pour un réformateur aux manières douces, mais la réalité brutale est que l'Iran a pendu en moyenne deux prisonniers par jour, la grande majorité à la suite de procès ayant duré seulement «quelques minutes».
«Le spectacle grotesque de personnes attachées, les yeux bandés suspendues en l'air par des grues lors de pendaisons publiques est un spectacle commun dans l’Iran de Rohani »…
«L'Iran est un criminel en série des droits de l'Homme et la Grande-Bretagne doit faire face à ce fait dans toutes ses relations avec le pays », a-t-il dit.
Depuis qu’Hassan Rohani est devenu Président, plus de 1000 prisonniers ont été exécutés, notamment des femmes et des mineurs délinquants…

« Iran, la République des bourreaux »
Amnesty International, La Chronique d'octobre 2014
Le dossier d'octobre d’Amnesty International est consacré à l’Iran, avec enquête sur la peine de mort ; une analyse de la situation économique du pays et un focus sur les révolutions arabes vues depuis Téhéran.


Trois chrétiens convertis arrêtés à Ispahan
radiozamaneh.com, 5 octobre 2014
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Selon l’agence de presse HRANA, trois chrétiens récemment convertis ont été arrêtés à Ispahan (centre).
Shahram Ghaedi, Heshmat Shafiei et Emad Haghi ont été arrêtés le 27 septembre dans la ville de Fooladshahr.
Les agents du ministère des Renseignements et de la Sécurité ont perquisitionné le domicile de Shahram Ghaedi et ont confisqué ses effets personnels avant de l’interpeler.
Acteur du théâtre,  Ghaedi réalisait un film sur la vie de Jésus-Christ…

Cinq autres pasteurs dont trois femmes ont été également arrêtrés à Ispahan le mois dernier.


Des journalistes iraniens accusent Hassan Rohani d'avoir menti
France 24, 5 octobre 2014
Des journalistes iraniens accusent le président Hassan Rohani d'avoir menti lors d'une interview dans laquelle il a déclaré qu'aucun journaliste n'était emprisonné en Iran. Selon RSF, 52 journalistes sont détenus dans les prisons iraniennes.
Dans une lettre ouverte diffusée jeudi 2 octobre par des médias persans en ligne, 135 journalistes iraniens basés en Iran et à l’étranger interpellent le président Hassan Rohani sur ses déclarations récentes. La semaine dernière, dans une interview accordée à CNN à New York, en marge du sommet de l’ONU, le chef d’État iranien a expliqué qu’il n’y avait pas de journalistes emprisonnés en Iran à cause de l'exercice de leur métier.


Amnesty International appelle à la libération de Saïd Chirzad
CSDHI, 7 octobre 2014
Amnesty International a lancé une Action urgente appelant à la libération de Saïd Chirzad détenu à la prison d'Evine, à Téhéran depuis quatre mois, sans pouvoir communiquer avec son avocat.
Agé de 27 ans et membre actif de l’association pour la défense des enfants de rue et des enfants qui travaillent, il a été accusé de contacts avec des familles de prisonniers politiques et de coopérer avec le Bureau du Rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits humains en Iran.
Il s’agit d’un prisonnier d'opinion, détenu uniquement pour son militantisme pacifique en faveur des droits humains.





Condamnations pour avoir un compte Facebook
Quotidien Chargh, 7 octobre2014
Le colonel Caban Torknia, chef de la police de Malayer (ouest) a déclaré que 22 personnes ont été arrêtés et condamnées pour avoir ouvert des comptes sur le Facebook.
« En coordination avec les autorités judiciaires, les personnes qui établissent des relations avec les réseaux étrangers à travers le Facebook seront sanctionnées par la loi » a-t-il dit.
Il a affirmé au sujet des personnes condamnées : « les criminels impliqués dans ces dossiers étaient en contact avec des réseaux sociaux immoraux et toutes les instructions en cours ont abouti à des résultats ».
Cependant, il n’a pas révélé, ni les identités des personnes arrêtées, ni les jugements prononcés à leur encontre.


Incarcérée pour avoir voulu assister à un match de volley masculin
Itele.fr, 8 octobre 2014
http://www.itele.fr/monde/video/iran-une-jeune-femme-incarceree-pour-avoir-voulu-assister-a-un-match-de-volley-masculin-96001
Pour avoir participé à un rassemblement de femmes qui souhaitaient assister à un match de volley-ball masculin à Téhéran, Ghoncheh Ghavami, une Anglo-Iranienne de 25 ans a été arrêtée et incarcérée, révèle le Daily Telegraph.

Accès aux femmes interdit
La jeune femme avait été arrêtée le 20 juin dernier devant le stade Azad Téhéran. Elle et 16 autres militantes des droits des femmes avaient essayé de pénétrer dans l’enceinte sportive pour assister au match Iran-Italie. Seulement voilà, en Iran, l’accès aux stades reste interdit pour les femmes. Pendant la Coupe du monde de football, ces dernières n’ont pas pu se rendre dans les stades qui retransmettaient les matchs de l’équipe nationale.

Accusée de "propagande contre le régime"
Quelques heures après son arrestation, Ghoncheh Ghavami, est relâchée. Mais, une dizaine de jours plus tard, la jeune Anglo-Iranienne est de nouveau arrêtée en allant chercher ses affaires au centre de détention de Vozara, au nord de Téhéran. Elle n’en ressortira plus. Elle est accusée de "propagande contre le régime". La justice iranienne nie les accusations portées contre Ghoncheh Ghavami. "L’arrestation et l’emprisonnement de Mlle Ghavami n’ont rien à voir avec la question du sport et de la présence des femmes dans les stades, c’est une question de sécurité nationale" a déclaré le porte-parole Gholam Hussein Mohseni Ejeyie.

Grève de la faim
Après plus de 100 jours de cellule, la jeune femme lance un appel au secours en entamant une grève de la faim. Par un message posté sur la page Facebook Free Ghoncheh Ghavami, sa mère explique l’intention de sa fille. "Enfin hier, j’ai pu voir ma Ghonceh, écrit-elle. Elle a dit qu’elle ne pouvait plus supporter sa condition et qu’en tant que telle, elle avait décidé de faire la grève de la faim". Puis d’ajouter, "je ne toucherai plus à la nourriture jusqu'à ce que ma fille cesse sa grève de la faim".
Dans son message, elle précise également qu’on a tenté de convaincre sa fille de changer d’avocat et d’accepter de plaider coupable. "J’ai gardé mon silence pendant 82 jours pour ma fille, mais maintenant que son état de santé et sa vie sont en danger, je ne vais pas rester dans le silence."

Le président Iranien interpellé
300 militants des droits de l’Homme iraniens ont adressé un courrier au président Rohani lui ont rappelé les "conditions insupportables" d’emprisonnement de Ghonceh Ghavami et lui ont demandé "d’agir conformément à son engagement électoral qui prétendait défendre les droits des citoyens iraniens".
Cette affaire a été évoquée par le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, avec son homologue iranien Mohammed Zarif, lors d’une rencontre aux Nations Unies à New York. Mais en vain, car même si Ghoncheh Ghavami bénéficie de la double-nationalité, l’Iran ne la reconnaît pas.



En 12 mois 852 personnes exécutées
ONU-Rapport RS d’ A. Shaheed, 7 octobre 2014
Dans son sixième rapport sur la situation des droits de l’Homme en Iran adressé à la session d’octobre 2014 de l’Assemblée Générale de l’ONU, Ahmad Shaheed précise que durant le premier semestre 2014, 411 personnes ont été exécutées en Iran dont 8 mineurs au moment des faits...
Le rapport souligne que durant les dix dernières années, le nombre des exécutions en Iran a constamment été à la hausse, passant de 99 exécutions en 2004 à 678 exécutions en 2013…
Le Rapporteur spécial de l’ONU ajoute que malgré quelques déclarations des officiels iraniens en faveur de la liberté de la presse, il y a toujours en Iran d’importantes restrictions en matière de la liberté d’expression et d’accès libre aux informations.
Selon Ahmad Shaheed, au moment de la rédaction de son rapport, au moins 35 journalistes étaient emprisonnés en Iran et beaucoup d’autres journalistes faisaient l’objet de menaces et de contrôles.

Dans d’autres parties de ce rapport, certaines pratiques du régime iranien telles que l’extorsion d’aveux sous la torture, pressions exercées contre les avocats des prisonniers ; ainsi que la poursuite des violations des droits fondamentaux des femmes, des activistes de la société civile et des minorités religieuses et ethniques ont été critiquées.


Un jeune sur cinq en chômage
Radio d’Allemagne, 10 octobre 2014
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D’après un récent rapport du Centre des statistiques d’Iran, le chômage durant l’été a baissé par rapport à l’été précédant mais chez les jeunes de 15 à 24 ans il dépasse de 23%.
Le taux de chômage dans les zones urbaines et chez les femmes reste élevé. Il atteint 19% dans les zones rurales.
Selon le rapport, 40% de la population active en Iran travaillent plus de 49h par semaine. Un expert en marché d’emploi dit qu’en Iran de 4 à 7 millions de personnes sont contraintes d’exercer  deux voire trois métiers.



Un prisonnier pendu à Zahedan
CSDHI, 10 octobre 2014
http://csdhi.org/index.php?option=com_content&view=article&id=5295:iran-un-prisonnier-pendu-dans-le-sud-est-du-pays&catid=111:extions&Itemid=142
A l’aube du 7 octobre, les autorités ont pendu un homme de 30 ans dans la principale prison de la ville de Zahedan (sud-est).
La victime identifiée étant Alireza Morad-Gholi avait déjà passé cinq ans en prison. Son exécution n'a pas été annoncée par les autorités.


Un détenu exécuté à Marivan
Agence Ferat, 11 octobre 2014
Reconnu coupable d’homicide commis  il y a 8 ans, Un prisonnier identifié étant Heidar Massrour a été pendu le 9 octobre dans la prison centrale de la ville de Marivan (ouest).


La hausse inquiétante du sida chez les femmes
Deutsche Welle persan, 11 octobre 2014
Dernières statistiques du ministère de la Santé montrent que la part des femmes victimes du sida a atteint 60%.
Les responsables tirent la sonnette d’alarme sur cette hausse inquiétante due principalement aux rapports sexuels non protégés. Ils déclarent qu’un malade du sida sur quatre est une femme.
Un quatre des toxicomanes par l’injection de Téhéran sont également malades du sida.


Arrestation de 26 garçons et 21 filles lors d’une soirée
CNRI, 11 octobre 2014
Les agents des forces de sécurité du régime ont interpelé à Téhéran plusieurs dizaines de jeunes lors d’une soirée.
Les sites Internet d’information qui ont publié cette nouvelle, jeudi, ont précisé que les agents du régime ont fait une descente dans une maison située à la place Beheshti à Téhéran où il y avait une soirée et ont arrêté 26 garçons et 21 filles.
Les personnes arrêtées sont accusées de « participation à une soirée mixte et de consommation de boissons alcoolisés ».


Un projet de loi élaboré impose des restrictions contre le travail des femmes
CNRI, 16 octobre 2014
Des députés du parlement ont élaboré un projet de loi selon lequel dans les entreprises commerciales et services du secteur privé, les femmes ne pourront occuper un poste que si dans ce post elles n’ont aucun contact avec les hommes.
Ce projet de loi, soutenu jusqu’à présent par 36 députés, a été présenté au parlement le mercredi 15 octobre.
Dans les administrations et les entreprises publiques, un plan de séparation des femmes des hommes a été mis en application depuis plusieurs années.
Le projet de loi susmentionné prévoit de lourdes sanctions pour les entreprises qui ne respecteraient pas la règle de séparation des femmes et des hommes : fermeture pendant une semaine, lors de la première infraction constatée ; fermeture pendant un mois, en cas de récidive.
Par ailleurs, ce projet de loi prévoit une amende pour les femmes « mal-voilées » lors de la conduite d’une voiture et prévoit également des sanctions financières et des réductions de salaires pour les femmes « mal-voilées » au sein de l’administration et des entreprises.
Selon les observateurs, le projet de loi qui est actuellement en cours d’examen au parlement des mollahs, est une réaction du régime iranien face à la résistance étendue des Iraniennes contre le code vestimentaire liberticide imposée aux femmes par le régime intégriste.


Attaques à l’acide contre des femmes « mal voilées » à Ispahan
Radio Zamaneh /Le Monde, 17 octobre 2014
Les habitantes d'Ispahan (centre) vivent depuis quelques jours dans la terreur : une jeune femme de 27 ans, au volant de sa voiture, a été attaquée à  par des motards en plein centre-ville, le 15 octobre. Alors que la raison de cette attaque n'a pas été pour le moment élucidée, quelques jours auparavant, des messages menaçant les femmes "mal voilées" d'Ispahan avaient commencé à circuler sur les réseaux sociaux.
Selon ISNA, qui cite un témoin présent sur les lieux d'attaque, la femme touchée avait pourtant une apparence anodine et un hidjab "normal". L'Iranienne, gravement brûlée aux mains et au visage, a été transférée à l’hôpital.
Les autorités de la ville d'Ispahan ont, de leur côté, confirmé que ce cas n'était pas isolé, car une autre femme a également été récemment attaquée à l'acide dans cette ville. Aucun détail n'a pourtant été donné quant aux raisons de ces agressions. Certains sites en persan soutiennent que le nombre de victime s'élève à quinze.
Ces attaques ont eu lieu alors que le Parlement iranien a validé le premier brouillon d'une loi qui prévoit une plus grande marge de manœuvre et une protection juridique pour les organisations et les individus qui sont chargés d'« ordonner le bien » et d'« interdire le mal ».
Si cette loi est votée, « toute résistance, menace, insulte » contre les gens chargés de veiller à la chasteté et de lutter contre « la débauche » dans la société serait passible d'une condamnation à la prison ferme et à une amende. Quant aux femmes "mal voilées", elles seraient d'abord obligées à assister à des cours sur les bonnes mœurs, et en cas de récidive, elles seraient condamnées à un million de tomans d'amende (250 euros)…


Des femmes agressées à l’acide sous prétexte d’être mal-voilées
Secrétariat du CNRI, 17 octobre 2014
Profondément indignée par ce crime choquant, Maryam Radjavi déclare que le régime des mollahs effrayé par le mécontentement croissant de la population, en particulier des femmes et des jeunes, veut par ces atrocités et un climat de terreur, contenir l’explosion de colère…


Voir également :
Des femmes "mal voilées" attaquées à l’acide
Le Figaro, 20 octobre 2014 Par Anissa Kaci
http://madame.lefigaro.fr/societe/iran-femmes-mal-voilees-attaquees-lacide-201014-985825


Quatre trafiquants exécutés à Racht
dadgil.ir, 18 octobre 2014
Le département de la justice de la province de Guilan a fait part de l’exécution de quatre individus dans la prison centrale de Racht (nord).
Les quatre, identifiés par leurs initiales « E M » 32 ans, « M H » 46 ans « M E » 44 et « M E » 34 ans, étaient accusés de trafic de drogue et pendus le 16 octobre à l’aube.


Pendaison d’un jeune à Tabriz
HRANA, 20 octobre 2014
Fardine Jafarian, accusé d’avoir tué lors qu’il avait 14 ans, a été pendu hier à l’aube dans la prison centrale à Tabriz. Il a été détenu depuis 4 ans.


« L’ambiance des stades ne convient pas aux femmes »
Agence officielle Tansim, 20 octobre 2014
Au sujet de l’interdiction d’accès des femmes et jeunes filles aux stades et compétitions sportives, Shahindokht Mollahverdi, vice présidente de la république chargée des affaires des femmes et familles a dit que l’ambiance et certains slogans scandés dans ces endroits ne conviennent pas aux femmes…


Manifestations pour condamner des attaques à l'acide contre les femmes
AFP/IRNA, 22 octobre 2014
Un millier de personnes ont manifesté mercredi à Ispahan pour demander des mesures de sécurité supplémentaires après des attaques à l'acide perpétrées contre des femmes qui ont provoqué la psychose…

"Ispahan est notre ville, la sécurité est notre droit", clamaient les manifestants rassemblés devant l'Autorité judiciaire de la ville.

Selon des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, les victimes ne respectaient pas le code vestimentaire islamique, qui les oblige à recouvrir d'un voile ou d'un foulard leurs cheveux et leur nuque…
Sur des vidéos postées sur les réseaux sociaux, on peut entendre certains manifestants crier "à bas les extrémistes religieux".
Le ministre de la Santé, Hassan Hachémi, s'est rendu mercredi au chevet de l'une des victimes, qui lui a raconté son calvaire.
"Je suis la seule fille de la famille, personne ne savait comment m'aider. L'ambulance est arrivée au bout de 45 minutes", a déclaré Soheila Jorkesh, citée par IRNA. Brûlée au visage, au cou et aux jambes, l'étudiante a perdu l'usage de l'œil gauche.

Un autre rassemblement a eu lieu devant le Parlement à Téhéran, où une cinquantaine de personnes dont l'avocate des droits de l'Homme Nasrin Sotoudeh ont dénoncé "les violences contre les femmes".


Un homme pendu à Amol
Agence Fars, 22 octobre 2014
Reconnu coupable d’homicide, un homme de 35 ans a été pendu ce matin dans l’enceinte de la prison de la ville d’Amol (nord). Il a été identifié par ses initiales « H S ».


Des jeunes filles et des étudiants SDF à Téhéran
Deutsche Welle persan/ Iran Manif, 22 -23 octobre 2014
http://www.iranmanif.org/index.php/component/content/article/20-subjects/social/4421-iran-des-jeunes-filles-et-des-etudiants-sdf-a-teheran
Sous l’effet du pillage, des détournements colossaux et de la faillite économique de l’Iran dirigé par un régime anachronique, la pauvreté s’est étendue à toute la société. La population iranienne étant très jeune –  70% de jeunes adultes – la jeunesse est donc touchée de plein fouet par la misère rampante. Elle se traduit dans la capitale notamment avec 15.000 «dormeurs de carton », des SDF qui se réfugient sur des cartons pour dormir la nuit.
C’est le chiffre que vient de donner la mairie de Téhéran. Parmi ces gens se trouvent des traducteurs, des diplômés d’universités et d’anciens combattants.
L’âge moyen des jeunes femmes SDF est tombé à 17 ans selon le chef du service social de Téhéran, cité par l’agence ILNA. Il parle même d’adolescentes de moins de 15 ans et affirme que « ces huit dernières années, le plus grand nombre de femmes SDF étaient des femmes âgées, mais dèsormais, elles sont rattrapées par les jeunes filles»…
D’après les chiffres de la municipalité de Téhéran, 15 à 20% des SDF sont des femmes…


Huit détenus exécutés à Kerman et Chiraz
HRANA, 24 octobre 2014
Accusés de trafic de drogue, six prisonniers ont été pendus ce matin dans l’enceinte de la prison Adelabad à Chiraz.
Deux autres détenus ont été exécutés à l’aube dans la prison Chahab à Kerman.


Cinq trafiquants pendus à Racht
dadgil.ir, 25 octobre 2014
Le département de la justice de Guilan a annoncé l’exécution de quatre hommes dans la prison centrale de Racht (nord) en présence des autorités.
 Reconnus coupables de détention et trafic de drogue, leurs identités  ont été révélées par les initiales : « M P » 40 ans, « S E » 43 ans, « R T » 42 ans, « M S » 27, ans  et « A R » 50 ans.


Arrestation de Nasrine Sotoudeh et d’autres femmes
Commission des Femmes du CNRI, 25 octobre 2014
Dans l’après midi du 25 octobre, les services de renseignement ont arrêté Nasrine Sotoudeh, avocate des prisonniers politiques, en face du ministère de l’Intérieur à Téhéran alors qu’elle protestait contre les agressions à l’acide visant les femmes et les jeunes filles et contre son interdiction de professer en tant qu’avocate.
Auparavant, le régime lui avait interdit de plaider pendant trois ans parce qu’elle s’était chargée de défendre des prisonniers politiques et l’avait aussi emprisonnée pendant trois ans.
Aujourd’hui, quand les forces de sécurité ont empêché les femmes de se rassembler pour protester devant le ministère de l’Intérieur, ces dernières se sont regroupées dans l’angle nord du parc Laleh à Téhéran. Les forces de sécurité ont chargé ce groupe et violement tabassé plusieurs femmes. Les agents ont arrêté des manifestantes et les ont emmenées vers des lieux inconnus…
Nasrine Sotoudeh a été libérée quelques heures plus tard.


Une Iranienne pendue pour meurtre malgré une mobilisation internationale
AFP/IRNA, 25 octobre 2014
Une jeune Iranienne, Reyhaneh Jabbari, condamnée à mort pour le meurtre d'un homme qui l'avait selon elle agressée sexuellement, a été pendue samedi matin malgré les appels internationaux pour l'épargner.
Amnesty International a immédiatement condamné la pendaison de la jeune femme, en la qualifiant de "nouvelle tache dans le bilan des droits de l'Homme de l'Iran" et d'"un affront à la justice".

Reyhaneh Jabbari, 26 ans, a été condamnée à mort en 2009 pour le meurtre en juillet 2007 de Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements, au terme d'un procès "partial" selon Amnesty.
Un expert de l'ONU avait également affirmé en avril que la cour n'avait pas pris en compte toutes les preuves, et que les aveux de la décoratrice avaient été obtenus sous la contrainte…
Des artistes et des personnalités de la société civile avaient appelé à la clémence, tout comme des organisations internationales des droits de l'Homme…

Sur la page Facebook créée en soutien à Reyhaneh Jabbari apparaît désormais le message "Repose en Paix" et des photos de la jeune fille lorsqu'elle était encore enfant.


Iran : L'exécution d'une jeune femme est un nouvel épisode sanglant qui vient ternir le bilan du pays en matière de droits humains
Amnesty International, Communiqués de presse, 25 octobre 2014
http://www.amnesty.org/fr/press-releases/execution-young-woman-bloody-stain-iran-s-human-rights-record-2014-10-25
L’exécution de l’Iranienne Reyhaneh Jabbari, condamnée à l’issue d’une enquête et d’un procès entachés d’irrégularités, constitue un affront à la justice, a déclaré Amnesty International samedi 25 octobre 2014…
« La nouvelle de l’exécution de Reyhaneh Jabbari est un choc et une profonde déception. Ce nouvel épisode sanglant vient ternir encore un peu plus le bilan du gouvernement en matière de droits humains », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.
« Malheureusement, cette affaire est loin d’être un cas isolé. Une fois de plus, l’Iran a tenu à appliquer la peine de mort malgré les graves préoccupations concernant l’équité du procès. »
Amnesty International considère que la peine capitale est une forme de châtiment odieuse qui ne devrait jamais être utilisée, quelles que soient les circonstances.


Une autre pendaison à Rajaïchahr
HRANA, 25 octobre 2014
Un accusé d’homicide au nom de Mohammad Ghorbanzadeh a été pendu dans la prison de Rajaïchahr à Karaj (ouest de Téhéran) au même temps que la jeune Reyhaneh Jabbari…


Un nuage toxique fait une centaine d'hospitalisations à Zahedan
AFP/CNRI, 28 octobre 2014
Environ 130 personnes ont été hospitalisées et une centaine d'écoles ont dû fermer leurs portes à Zahedan (sud-est), après une fuite de produits polluants dans une station d'épuration…
Porté par le vent, le nuage a entraîné l'hospitalisation de 130 personnes souffrant de problèmes respiratoires, maux de têtes et vomissements dans la capitale de la province du Sistan-Balouchistan, a expliqué Mahmoud Imani, directeur-adjoint de l'hôpital universitaire de Zahedan, cité par IRNA.

De plus, 109 écoles ont été fermées après que 60 élèves et trois enseignants ont été pris de malaises, a ajouté un responsable local du ministère de l'Éducation.


La lettre bouleversante de la jeune Iranienne pendue
Le Figaro, 29 octobre 2014
http://madame.lefigaro.fr/societe/lettre-bouleversante-de-jeune-iranienne-pendue-291014-986508
…Dans sa lettre, rédigée en prison et traduite par le Huffington Post, Reyhaneh Jabbari évoque les mauvais traitements subis. « C’était si optimiste d’attendre de la justice de la part des juges ! (...) Ce pays que tu m’as fait chérir n’a jamais voulu de moi et personne ne m’a soutenue quand, sous les coups des interrogateurs, je criais et j’entendais les mots les plus vulgaires », écrit-elle à sa mère, regrettant l'humiliant tourment judiciaire. « Durant cette nuit inquiétante, j’aurais dû être tuée. Mon corps aurait été jeté dans un coin de la ville, et après quelques jours, la police t’aurait conduite dans le bureau du médecin légiste afin d’identifier mon corps et tu aurais appris que j’avais également été violée. Le meurtrier n’aurait jamais été retrouvé puisque nous n’avons ni leur richesse, ni leur pouvoir. »

Appliquer la loi du talion
Le message d'adieu fait aussi état de son dernier souhait : que ses organes soient prélevés après son exécution. «Tu dois les supplier pour que, dès que je serai pendue, mon cœur, mes reins, mes yeux, mes os et tout ce qui peut être transplanté soit retiré de mon corps et donné à quelqu’un qui en a besoin », demande-t-elle, ajoutant qu'elle espère pouvoir accuser « dans la cour de Dieu » les inspecteurs et les juges de la Cour suprême du pays qui l'ont « tabassée »…


L’appel d’élus français pour la démocratie en Iran
Le Figaro, 29 octobre 2014
Le Comité parlementaire pour un Iran démocratique, composé de plusieurs dizaines d’élus, dont Dominique Lefebvre, Michel Terrot ou Gérard Charasse, a tenu une conférence mardi, à l’Assemblée nationale à Paris.
Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne, Édith Cresson, Sid Ahmed Ghozali, ancien chef du gouvernement algérien, Tahar Boumedra, ancien directeur des droits de l’Homme de l’ONU en Irak, ou encore le préfet Yves Bonnet sont intervenus.
Mme Radjavi a déclaré aux parlementaires et aux dignitaires français : « Les mollahs ont été vaincus par les femmes iraniennes. Leurs agissements réactionnaires sont rejetés par la société iranienne et leur règne est extrêmement fragile et instable. Ils ne peuvent pas sauver leur régime avec ces agissements barbares et par des exécutions tyranniques, comme celle de Reyhaneh Jabbari.»





Les Iraniennes, objet d'attaques au vitriol au nom de la charia
Le monde, 30 octobre 2014       Par Mahnaz Shirali
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/10/29/les-iraniennes-attaquees-au-vitriol-au-nom-de-la-charia_4514125_3218.html
En discussion au Parlement iranien, un projet de loi devrait imposer des nouvelles mesures de terreur contre la " débauche " dans la société…
Depuis l'avènement de la République islamique, les femmes iraniennes sont devenues la cible numéro un du pouvoir. Le 8  mars  1979, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, l'ayatollah Khomeyni a décrété l'obligation du port du voile. Une mesure significative dont l'enjeu dépasse le mépris et la misogynie ordinaires des ayatollahs pour la population féminine…
Les religieux ont plongé le corps féminin dans les rapports de pouvoir, opérant sur lui une prise immédiate: ils l'ont stigmatisé, investi, dressé, supplicié, exigeant de lui des signes d'assujettissement. Le corps voilé des femmes était le premier lieu où la charia affichait son plein pouvoir, le lieu par excellence de l'affirmation emphatique du pouvoir religieux. Il s'est emparé du corps féminin pour le montrer marqué, vaincu, brisé…
Dans une société où la vie d'une femme vaut la moitié de celle d'un homme, et où le corps féminin est considéré comme l'élément de débauche, l'attaque à l'acide en appelle à une légitimité sous-jacente, établie par l'ordre religieux. Peu importe que ces attaques soient isolées ou organisées, elles font signe vers une mise en cohérence de l'ordre religieux avec ses propres principes et s'inscrivent dans la logique de stigmatisation des femmes établie par la charia.


Treize pendaisons à Oroumieh
Hra-news.org, 31 octobre
Selon l’agence HRANA, l’organe des Activistes des droits de l’Homme en Iran, entre le 18 et le 29 octobre treize détenus ont été exécutés par groupes de cinq et cinq  pour trafic de stupéfiants et de trois pour homicide dans la prison centrale d’Oroumieh (nord-ouest).
Aucun média officiel n’a fait état de ces pendaisons.


La famille de Reyhaneh Jabbari empêchée de tenir une cérémonie commémorative publique
CNRI, 31 octobre 2014
Les agents du ministère des renseignements et de la sécurité du régime iranien (VEVAK) ont empêché la famille de Reyhaneh Jabbari de tenir une cérémonie commémorative publique trois jours après son exécution qui a provoqué une vague d’indignation à travers le monde. Les membres de la famille de Reyhaneh ont été contraints de tenir leur cérémonie à l’intérieur de leur maison.
Selon les informations reçues d’Iran, en dépit des restrictions imposées par le régime iranien – qui craignait que cette cérémonie commémorative se transforme en une protestation publique contre les crimes brutaux du régime à l’encontre des femmes iraniennes – un grand nombre de proches et d’amis de Reyhaneh ont assisté à la cérémonie.


L'Iran critiqué au Conseil des droits de l'Homme des Nations unies
AFP-Genève, 31 octobre 2014
Soumis à une rafale de critiques, en particulier des pays occidentaux, l'Iran a défendu vendredi à Genève devant le Conseil des Droits de l'Homme des Nations unies sa politique en matière de droits de l'Homme…
La situation des prisonniers politiques, des minorités religieuses, en particulier la communauté baha'i et les Chrétiens, l'application de la peine de mort, l'adhésion à la Convention internationale contre la torture ou la liberté de la presse ont été parmi les nombreux sujets abordés.
La France et l'Allemagne ont demandé qu'il soit mis fin aux exécutions et ont appelé à un "moratoire sur la peine de mort". L'Allemagne a également demandé l'arrêt des exécutions publiques…
Plusieurs ONG ont critiqué l'absence de progrès depuis que l'Iran s'est pour la première fois présenté devant le Conseil des droits de l'Homme il y a quatre ans.
La pendaison samedi dernier d'une jeune femme, Reyhaneh Jabbari, a été dénoncée par plusieurs des intervenants…


Les Iraniennes vivent toujours sous le joug des mollahs misogynes
Tribune de Genève, 1er novembre 2014
Par Yannick Van des Schueren
L’Iran, où la condition des femmes ne cesse de se détériorer, n’a pas convaincu hier au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève.
A l'occasion de son évaluation périodique par le conseil des droits de l'Homme de l'ONU, Téhéran a affronté des critiques, hier à Genève. Plusieurs ONG ont relevé l’absence de progrès depuis la présentation du premier rapport il y a quatre ans, tandis qu’une centaine de pays prenaient part au débat…

En accédant à la présidence de l’Iran, au début du mois d’août 2013, Hassan Rohani, considéré comme un conservateur modéré, avait promis des changements et plus de libertés. Un an et demi plus tard, force est de constater que la situation des droits de l’Homme ne s’est guère améliorée au pays des mollahs.


ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
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