22 janvier 2022

" Évasion de la prison d’Iran"

A l’occasion de la riche Rentrée littéraire d'Hiver 2022, un autre livre de Massoumeh Raouf après son roman graphique "Un petit prince au pays des mollahs" , sera dans les librairies le 3 février 2022 :

"
Évasion de la prison d’Iran" de Massoumeh Raouf, Edition Balland, 200 pages, 18€.
Évasion de la prison d’Iran - Editions Balland (editions-balland.com)
 
 
Ce témoignage bouleversant sort par ailleurs, à la veille du 43ème anniversaire de la Révolution antimonarchique en Iran et l’avènement de la République islamique en 1979, alors que la société iranienne se mobilise de plus en plus contre les mollahs au pouvoir. Le contenu du livre, en plus que d’être touchant et passionnant, est d’actualités et nécessaire à aborder.
 
Massoumeh Raouf relate avec sincérité et lucidité une période tumultueuse de sa vie. Opposante farouche au régime de Khomeiny, elle retrace carnet après carnet, de manière détaillée et avec une écriture claire et immersive le récit passionnant de son combat politique, de sa captivité dans la sinistre prison de Racht (nord) contrôlée par les redoutables Gardiens de la révolution, et de sa miraculeuse évasion.

Elle témoigne du grand sens de sacrifice, de l’endurance et du courage exemplaire de ses codétenues, ces jeunes Iraniennes captives d’un pouvoir moyenâgeux. Massoumeh Raouf fait revivre la mémoire des opposants à la tyrannie des mollahs, torturés, exécutés ou disparus dans les terribles années 80 quand son frère cadet, son "petit prince", Ahmad, l’un "des héros enchaînés" a aussi connu un sort incroyablement tragique.
 
" Évasion de la prison d’Iran" est un hymne aux actes de bravoure et à la Résistance de plusieurs dizaines de milliers de prisonniers politique, toute une génération d’Iraniens, massacrés en 1988 dans les geôles de Khomeiny et de leurs familles toujours en quête de la liberté et de la vérité dans une grande prison qu’est l’Iran des mollahs.
 
https://www.cultura.com/evasion-de-la-prison-d-iran-9782940719112.html
https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=%C3%89vasion+de+la+prison+d%27Iran&sft=1&sa=0
https://www.lalibrairie.com/livres/evasion-de-la-prison-d-iran_0-7937837_9782940719112.html
https://www.librairie-kleber.com/#/advancedsearch/title=&author=Massoumeh%20Raouf%20Basharidoust&publisher
 

 

 

 

06 janvier 2022

AFIF INFOS - Décembre 2021

 
 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

 Belle et Heureuse Année 2022

Joyeux Noël 

 
Les mères des manifestants assassinés demandent des comptes aux responsables
women.ncr-iran.org, 31 décembre 2021
Un groupe de mères des manifestants assassinés en novembre 2019 s’est réuni le mercredi 30 décembre 2021 au domicile de la famille Zarezadeh pour commémorer le deuxième anniversaire de l’assassinat de leur fils, Amir-Hossein Zarezadeh. Ces mères ont déclaré qu’elles continueraient à demander justice sans relâche, jusqu’à la victoire et le renversement du régime clérical.

Les mères et les pères des manifestants tués Farhad Mojdam, Mehrdad Mo’infar, Mehrzad Rezaii, Omid Rezaii, Pouya Bakhtiari, Pejman Qolipour, Ebrahim Ketabdar, Navid Behboudi et Mehdi Salmanzadeh participaient à cette cérémonie.
Les mères et les pères en quête de justice ont également demandé la libération des prisonniers politiques Abbas Derris, Manouchehr Bakhtiari, et de deux étudiants d’élite, Ali Younesi et Amir Hossein Moradi.

12ème anniversaire de l’arrestation de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared
women.ncr-iran.org, 30 décembre 2021
https://women.ncr-iran.org/fr/2021/12/30/anniversaire-de-larrestation-de-la-prisonniere-politique/
«Pour l’anniversaire de l’arrestation de la prisonnière politique Maryam Akbari Monfared, nous avons jugé opportun de republier une lettre qu’elle a envoyée depuis la prison d’Evin en août 2017. Cette lettre exprime les émotions sincères d’une femme, mère de trois filles, éprise de liberté et emprisonnée depuis 12 an sans un seul jour de permission de sortie.

Maryam Akbari Monfared a été arrêtée le 30 décembre 2009, en pleine nuit, chez elle, alors qu’elle endormait sa fille de 4 ans, Sara. Elle est une prisonnière politique tenace et résistante, adhérant fermement à sa cause. “Nous pouvons sentir le parfum du printemps à Evin et je suis sûre que ce beau printemps va un jour grandir et embrasser toute notre patrie. Le printemps de la liberté est en route… Le printemps viendra. Il traversera les barbelés et atterrira dans notre patrie”, a-t-elle écrit depuis Evin.
L’ancienne prisonnière politique Atena Farghadani la décrit comme “une femme dont la résistance était un arc-en-ciel d’espoir pour toutes les prisonnières”.
À l’occasion de cet anniversaire, nous demandons une nouvelle fois à la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes d’enquêter sur son cas et sur celui des autres prisonnières politiques iraniennes.
Nous la saluons Maryam, ainsi que toutes les femmes résistantes et résilientes qui défendent le changement, la liberté et la justice dans les prisons iraniennes.
À l’occasion du 13e anniversaire de l’arrestation de Maryam Akbari Monfared, nous appelons toutes les femmes du monde éprises de liberté à déclarer leur soutien à la lutte des femmes iraniennes pour la liberté et l’égalité. »
 
Les causes des difficultés économiques de l'Iran
Qantara.de, 30 décembre 2021
Par Ali Fathollah-Nejad
https://en.qantara.de/content/iranian-economy-the-causes-of-irans-economic-woes
Les pourparlers visant à sauver l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 sont entrés dans leur huitième round à Vienne. Même si un accord est conclu et que certaines sanctions sont levées, l'état de l'économie iranienne est tel qu'il y a peu d'espoir que le soulagement apporté par un accord relancé se répercute sur la population générale…

Sanctions et crise économique
La façon dont les économistes européens et iraniens considèrent les liens entre les sanctions américaines et la crise économique iranienne pourrait difficilement être plus divergente. Alors que les premiers imputent la plupart des difficultés économiques de l'Iran aux sanctions étrangères, les experts nationaux considèrent l'impact des sanctions comme marginal et considèrent les problèmes intérieurs susmentionnés comme le facteur le plus important de la crise économique quasi chronique du pays...

Des auto-immolations à Oroumieh
kurdpa.net, 27 décembre 2021
Un citoyen, Kabar Sehat, du village de Gardvan lui aussi s’est donné la mort par le feu le 4 décembre à Oroumieh.

Le 25 décembre, une jeune fille de 20 ans, Jaleh Sahrapeyma, de la petite ville de Ziveh, est décédée des suites de graves brûlures causées à hôpital.
Le 26 janvier, une jeune femme, Zahra Saberi, du village de Ghoni, s'est suicidée en se brûlant. Emmenée à l'hôpital après s'être immolée par le feu en raison de conflits familiaux, mais elle a perdu la vie en raison de la gravité de ses brûlures.

Deux adolescentes assassinées dans le cadre de crimes d'honneur encouragés par des lois misogynes

Hamshahri Online /Iran HRM, 25 décembre 2021
Dans un cas récent de crime d'honneur en Iran, deux filles âgées de 17 et 18 ans ont été abattues par des membres de leur famille dans un village du Sistan et Baluchestan (sud-est). Une vidéo publiée sur les médias sociaux ces derniers jours montre des habitants trouvant les corps de deux filles sur des routes désertiques de cette province. Selon le chef de la police de Chabahar, la raison de l'assassinat des jeunes filles était "la colère et la frustration de leurs familles après qu'elles se soient enfuies de chez elles pendant plusieurs jours" et a précisé qu'elles avaient été tuées par deux de leurs proches, qui sont actuellement en détention. Les deux adolescentes, après avoir quitté la maison pendant quelques jours, ont décidé de revenir et ont contacté la famille, exprimant leurs regrets. La famille a accueilli leur retour. Mais sur le chemin du retour, elles ont croisé plusieurs hommes de leur famille et ont été abattues par eux.

Il ne se passe pas une semaine sans qu'une forme de crime d'honneur ne fasse la une des journaux. L'incapacité du régime clérical à criminaliser ces meurtres a entraîné une augmentation catastrophique des crimes d'honneur.
Dans un rapport publié en 2019, le quotidien officiel Sharq écrit qu'une moyenne annuelle de 375 à 450 crimes d'honneur est enregistrée en Iran.

Les enseignants iraniens protestent pour obtenir un salaire équitable et la libération de leurs collègues emprisonnés.
iranhumanrights.org/ CNRI, 23 décembre 2021
Les enseignants et leurs partisans ont manifesté depuis des semaines dans les rues de plus de 200 villes à travers l'Iran.

Les enseignants, qui constituent l'un des secteurs syndicaux les mieux organisés du pays, organisent depuis des années de grands rassemblements de protestation pour exprimer des revendications :
des salaires équitables
la libération des dirigeants syndicaux emprisonnés
la promesse d'une assurance maladie et de prestations de retraite
la fin de la discrimination au sein du système éducatif
la limitation de la privatisation de l'éducation et le maintien de la gratuité des écoles
la réparation des bâtiments scolaires délabrés…
Dans la matinée du jeudi 23 décembre 2021, les enseignants et les éducateurs de tout l’Iran se sont rassemblés dans plus de 119 villes du pays pour protester contre les politiques oppressives du régime et l’adoption par le parlement du projet de loi intitulé "classement", le 15 décembre qui, même s’il avait été mis en œuvre, n’aurait pas répondu aux demandes minimales des enseignants.
Des vidéos publiées sur les médias sociaux ont montré des affrontements avec les forces de sécurité.

Le "Plan de croissance et rajeunissement démographique" du régime critiqué
AFIF, 21 décembre 2021
Le Parlement iranien a annoncé début novembre l'approbation finale du plan de croissance démographique imposé par Ali Khamenei. Le Conseil des Gardiens, en raison de la grande sensibilité de l'opinion publique, l'a approuvé secrètement et a aussitôt notifié au ministère de la Santé et aux institutions concernées pour la mise en œuvre. Des avantages financiers sont proposés pour inciter les femmes mariées, âgées de 15 à 49 ans, d’avoir trois enfants ou plus.

Le vrai but de ce plan, jugé misogyne et protesté par des défenseurs des droits des femmes, est de maintenir les femmes à la maison sous prétexte de régénérer ou d'augmenter la population.
Les experts des droits humains des Nations Unies ont déclaré que ce plan était "clairement contraire au droit international" car il "restreint sévèrement l’accès à l’avortement, à la contraception, aux services de stérilisation volontaire et aux informations connexes, en violation directe des droits fondamentaux des femmes en vertu du droit international"…
Dans son long article intitulé "Rajeunir la population au prix de maladie et de hanicape" (sriran.com, 19 décembre 2021), Khosro Mansourian, activiste social et militant civique en Iran , met en garde contre cette loi qui supprime la nécessité des teste génétique avant le mariage, avec des conséquences dangereuses pour la santé et la vie des femmes et leurs enfants. Il dit qu’ à long terme non seulement on ne peut pas s'attendre à ce qu'elle augmente la population, mais en restreignant le droit à la santé et à la vie privée. D’après lui, c'est un schéma du manque d'experts, d’attitude sanitaire et médicale et même une politique faussée. La mise en œuvre de telle politique n’est pas seulement juridique, mais couvrent également des aspects sanitaires et économiques.

364 exécutions en 2021 en Iran dont 41 en décembre

Le prisonnier politique Haidar Ghorbani exécuté "secrètement", son frère arrêté
Radio Farda/HRANA/ Hengaw, 19 et 20 décembre 2021
Malgré la mobilisation internationale des défenseurs des droits humains, le tribunal général de la province du Kurdistan a annoncé l'exécution du prisonnier politique Haidar Ghorbani dans la prison de Sanandaj le 19 décembre 2021.

Selon Hengaw, la condamnation à mort du prisonnier a été exécutée "secrètement sans lui permettre la dernière visite à sa famille."
Les autorités judiciaires ont dit à sa famille de lui rendre visite, mais après s'être rendus à Sanandaj, ils ont été conduits au cimetière et "on leur a dit que Haidar avait été exécuté et que c'était la tombe de Haidar."
Le même jour, Hasan Ghorbani, le frère de Haidar Ghorbani, a été arrêté par les forces de sécurité.
"Le corps de Haidar Ghorbani a été enterré par les forces de sécurité et son corps n'a pas été rendu à sa famille". Ghorbani avait été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Sanandaj pour "baghi"…

Exécutions de femmes en Iran

-Une femme exécutée à la prison d'Amol ; elle est restée pendue pendant 20 minutes
HRANA, 17 décembre 2021
Masoumeh Zarei, 40 ans et mère d'une jeune fille de 21 ans a été condamnée à mort il y a environ sept ans pour "participation au meurtre" de son mari, et la sentence a été exécutée à la prison d'Amol le mardi 14 décembre.

Selon une source proche de la famille, elle était battue par son mari était un toxicomane et avait établi des relations avec d'autres femmes. Masoumeh Zarei n'avait pas le droit de divorcer.
L'exécution de cette prisonnière a eu lieu dans un lieu très fréquenté, et elle a été pendue pendant environ 20 minutes.

-Les exécutions de femmes en Iran révèlent l’aveuglement de la justice, dénoncent des militants
OLJ, 16 décembre 2021
https://www.lorientlejour.com/article/1284901/les-executions-de-femmes-en-iran-revelent-laveuglement-de-la-justice-denoncent-des-militants.html

Les exécutions de femmes en Iran, le plus souvent pour le meurtre de leur conjoint ou partenaire, révèlent l’aveuglement du système judiciaire et le poids du patriarcat, affirment des militants des droits humains.
Chaque année, une dizaine d’entre elles sont ainsi exécutées par pendaison, d’après les organisations de défense des droits humains. Selon l’ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo, qui en a recensé au moins 15 cette année, et 170 depuis 2010, une des dernières en date était Susan Rezaeipour, exécutée le 27 octobre pour le meurtre de son mari – qui était aussi son cousin, après avoir passé six ans en prison…

-Les femmes iraniennes en danger alors que le nombre d'exécutions augmente
AFP/France 24, 15 décembre 2021
https://www.france24.com/en/live-news/20211215-iranian-women-at-risk-as-execution-numbers-rise
Plus d'une douzaine de femmes ont été exécutées cette année en Iran, selon des militants, suscitant l'inquiétude face à un système judiciaire rigide qui requiert automatiquement la peine capitale pour un meurtre sans tenir compte des circonstances.

La plupart des femmes exécutées en Iran ces dernières années ont été pendues pour meurtre, dans la majorité des cas pour avoir tué leur mari ou leur compagnon, selon des militants des droits humains.
La loi islamique iranienne de rétribution, connue sous le nom de qesas - selon laquelle une autre vie doit être prise après un meurtre, à moins que la famille de la victime ne pardonne ou n'accepte un paiement - signifie que les circonstances atténuantes telles que la violence domestique ne peuvent pas être prises en compte par un tribunal.

47 prisonniers politiques en grève de la faim à Oroumieh
Iran HRM/ CSDHI, 13 décembre 2021
Selon une source fiable de la prison centrale d’Oroumieh, le directeur de cette prison avait ordonné le transfert des 47 prisonniers politiques dans le nouveau quartier de haute sécurité, où les installations et l’espace sont insuffisants. Il cherche ainsi à isoler les prisonniers politiques et à restreindre leurs relations avec les autres détenus. Ils n’ont que deux heures de pause à l’air libre dans ce nouveau lieu. Les 47 prisonniers ont refusé leurs déjeuners dès midi 12 décembre et ont entamé une grève de la faim pour protester contre les nouvelles restrictions.

La prison centrale d’Oroumieh est l’une des prisons les plus notoires d’Iran où le principe de séparation des crimes n’est pas observé. Le taux de mortalité dû aux maladies est élevé dans la prison d’Oroumieh. De nombreux cas de la Covid-19 ont été signalés parmi les prisonniers.
Les détenus politiques sont également torturés pour faire de faux aveux contre eux-mêmes.

La mère de Sattar Beheshti agressée
Site officiel Roydad 24, 11 décembre 2021
Gohar Eshghi, la mère de Sattar Beheshti a été attaquée par deux motocyclistes alors qu'elle se rendait sur la tombe de son fils.

Un témoin oculaire a déclaré : "Deux motocyclistes se sont approchés d'elle, l'un d'eux est descendu et l'a poussée".
Blessée à la tête et au visage lors de l'attaque, elle a été emmenée dans un hôpital.
Le blogueur iranien, Sattar Beheshti, a été  torturé à mort dans la prison d’Evin pour avoir osé critiquer le régime de Téhéran sur Facebook.

10 décembre
Journée internationale des droits humains
À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, vendredi 10 décembre, Amnesty International a inauguré son tout premier site Internet en langue persane, dans le but d’améliorer l’accès à l’information sur les violations des droits humains en Iran, alors que la crise de l’impunité s’aggrave dans ce pays, où les droits fondamentaux sont attaqués de toutes parts.
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2021/12/amnesty-launches-persian-language-website/

Trois femmes et trois hommes pendus à la veille de la Journée internationale des droits humains
CNRI, 10 décembre 2021
Le 9 décembre, à la veille de la Journée internationale des droits humains, le régime des mollahs a exécuté six prisonniers, dont trois femmes à la prison de Kerman.

Durant la même semaine, au moins trois autres prisonniers ont été pendus à Zandjan, Ispahan et Nichapour.
Au moins 187 prisonniers ont été exécutés depuis l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence et la nomination d’un autre bourreau Mohseni-Eje’i à la tête du pouvoir judiciaire.
Avec trois femmes pendues à la prison de Kerman, le nombre de femmes exécutées en Iran depuis 2013 atteint 127.
Les trois hommes exécutés sont Gholam Barahou’i, Saïd Dahmardeh et Khaled Chahbakhch. L’identité des trois femmes n’a pas encore été vérifiée.

Attentat déjoué en France contre l'opposition iranienne : les experts confirment la létalité de l'engin explosif
rtbf.be, 9 décembre 2021
https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_attentat-dejoue-contre-l-opposition-iranienne-les-experts-confirment-la-letalite-de-l-engin-explosif?id=10895081
L'engin explosif que les prévenus comptaient utiliser au meeting du mouvement iranien d'opposition OMPI à Villepinte en 2018 était de nature à tuer, ont affirmé jeudi deux experts devant la cour d'appel d'Anvers.

Le couple de prévenus, appréhendé le 30 juin 2018 à Woluwe-Saint-Pierre à bord d'un véhicule avec 500 grammes d'explosif, a toujours nié vouloir commettre un attentat mortel. Ils affirment qu'on leur avait indiqué que l'engin ne causerait que du bruit et des feux d'artifice.
Celui-ci ayant été détruit par les agents des services de déminage lors d'une explosion contrôlée, la quantité de TATP en présence a seulement pu être estimée sur base de photos.
500 grammes d'explosif
Le premier expert, interrogé par l'avocat de l'un des prévenus, s'en est tenu à son évaluation initiale, soit 500 grammes d'explosif.
Un second spécialiste, un Allemand témoignant par vidéo-conférence, a précisé qu'une telle quantité de TATP pouvait causer la mort dans un rayon de deux mètres. Des blessures sont également possibles jusqu'à sept mètres de l'engin. La bombe avait été confectionnée par un "professionnel".
Pour le parquet fédéral, une explosion aurait entraîné un bain de sang dans la salle bondée de Villepinte, ainsi qu'un important mouvement de panique.

Un aperçu de la situation des droits de l'homme en Iran en 2021
Iran HRM, 9 décembre 2021
https://iran-hrm.com/2021/12/09/human-rights-situation-in-iran-in-2021/
Du 1er janvier au 10 décembre 2021, au moins 330 prisonniers ont été exécutés dans les prisons iraniennes pour divers crimes.

158 exécutions pour meurtre, 121 exécutions pour des accusations liées à la drogue. Au moins un délinquant juvénile a été exécuté. Au moins 15 femmes figurent parmi les personnes exécutées…

12 citoyens condamnés à l'emprisonnement et à la flagellation
HRANA, 8 décembre 2021
La cour d'appel d'Ardebil a confirmé la condamnation de 12 militants turcs (azerbaïdjanais) arrêtés lors d'un rassemblement dans le parc Giral d'Ardebil.  Ils ont été condamnés à sept mois et 16 jours de prison, et 76 coups de fouet pour "trouble à l'ordre public". "
Cette peine a été commuée en trois mois de prison et maintien de la flagellation, et les deux peines ont été suspendues pour un an.
Les chefs d'accusation retenus contre ces citoyens sont : "insulte au Guide suprême, trouble de l'ordre et du confort publics, défi aux représentants du gouvernement et atteinte à la sécurité nationale par la formation d'un rassemblement".

«Le régime iranien croit, à tort, pouvoir garantir sa survie en se dotant de la bombe nucléaire»
lefigaro.fr, 8 décembre 2021     Par Ronan Planchon
https://www.lefigaro.fr/vox/monde/le-regime-iranien-croit-a-tort-pouvoir-garantir-sa-survie-en-se-dotant-de-la-bombe-nucleaire-20211208
Entretien avec Hamid Enayat
Pour le spécialiste de l'Iran Hamid Enayat, le régime, affaibli sur la scène internationale et contesté par sa population, n'est plus en position de force.

Le régime iranien cherche à gagner du temps pour obtenir suffisamment d'uranium enrichi à 90 % et acquérir les techniques pour se doter de la bombe nucléaire
Le mécontentement et la colère des Iraniens ne cessent de croître... La société iranienne est un baril de poudre. La grande majorité des Iraniens souhaite l'instauration d'une république démocratique…

Des législateurs européens demandent à l’UE de reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité
CNRI, 7 décembre 2021
https://www.ncr-iran.org/fr/publications/rapports-speciaux/rapport-en-direct-des-legislateurs-europeens-demandent-a-lue-de-reconnaitre-le-massacre-de-1988-en-iran-comme-un-genocide-et-un-crime-contre-lhumanite/

À la veille de la Journée internationale des droits de l’homme, un groupe d’éminents législateurs européens a tenu une conférence sur la détérioration de la situation des droits humains en Iran. Ils ont appelé l’Union et ses Etats membres à reconnaître le « massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité »…

Manifestations à Ispahan - "la police a intentionnellement visé la tête"
France 24 – Les observateurs, 3 décembre 2021
https://observers.france24.com/fr/moyen-orient/20211203-iran-secheresse-manifestations-violences-oeil-tete-shrapnel
Après deux semaines de manifestations pacifiques, le mouvement des agriculteurs en réaction à la sécheresse à Ispahan a été violemment réprimé le 26 novembre. Des dizaines de protestataires ont perdu un œil suite aux tirs des forces de sécurité.

Le mouvement a pris corps le 9 novembre, lorsque des agriculteurs ont installé des tentes dans le lit asséché de la rivière Zayandeh Roud, qui traverse Ispahan. Ils reprochent aux autorités de détourner l’eau pour alimenter la province de Yazd voisine.
 Des mesures de sécurité strictes sont prises à Ispahan ; les citoyens disent qu'il s'agit d'un "couvre-feu"
 
Les enfants-mères sont de plus en plus nombreux alors que le mariage des enfants est encouragé en Iran
women.ncr-iran.org, 2 décembre 2021
https://women.ncr-iran.org/2021/12/02/child-marriage-is-encouraged-in-iran/
Le mariage d'enfants est l'un des exemples les plus évidents de violence à l'égard des femmes. Pourtant, le mariage des enfants est encouragé sous le règne des mollahs en Iran.

Le mariage d'enfants est synonyme de viol. Lorsqu'un homme adulte épouse un enfant, il abuse de cet enfant. Le mariage doit avoir lieu après la fin de la puberté, sinon, il ne peut avoir d'autre sens que le viol…


Exécution d’un jeune ayant été soumis à la torture met en lumière la cruauté du système de Qesas
Amnesty International, 1er décembre 2021
https://www.amnesty.org/en/wp-content/uploads/sites/8/2021/12/MDE1350492021FRENCH.pdf
L’exécution, le 24 novembre 2021, d’Arman Abdolali, jeune homme de 25 ans condamné à mort pour un crime survenu alors qu’il était mineur, révèle au grand jour la cruauté du système judiciaire iranien, qui facilite la privation arbitraire du droit à la vie, perpétue le cycle de la violence et cherche de façon perverse à faire peser la responsabilité de la mise à mort d’êtres humains par l’État sur les familles qui ont perdu un·e proche dans un meurtre, a déclaré Amnesty International vendredi 26 novembre 2021.