04 octobre 2021

AFIF INFOS - Septembre 2021

                           Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Soyez la voix des femmes et des filles d’Iran

Signez cette pétition

http://chng.it/hYyBkB7fzf



39 personnes sont exécutées en septembre 2021 en Iran


La Cour suprême d'Iran confirme la condamnation à mort d'un prisonnier politique
iran-hrm.com, 30 septembre 2021 
La branche 31 de la Cour suprême à Qom a confirmé la condamnation à mort du prisonnier politique kurde Shaker Behrouz. La sentence lui a été notifiée dans la prison d'Oroumieh. Shaker Behrouzi, 32 ans, célibataire, a été condamné à mort pour le meurtre d'un membre du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), Mamol Mohammadi. Or, 12 témoins de son village affirment que Shaker se trouvait dans leur village au moment où Mamol Mohammadi a été tué. Shaker a également été accusé d'être membre du Parti démocratique kurde d'Iran. En mars 2020, il a été condamné à cinq ans de prison pour d'autres charges.

Exil forcé de la détenue Golrokh Ebrahimi Iraee depuis plus de 8 mois à la prison d’Amol
AFIF, 28 septembre 2021
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee est en exil forcé depuis huit mois à la prison d’Amol (nord). Elle est détenue parmi des prisonnières de droit commun, en violation de la séparation des délits.
En juillet dernier, Golrokh a envoyé de la prison un message indiquant que les femmes sont insultées et humiliées par les autorités pénitentiaires. En signe de protestation, elle a refusé de passer des appels téléphoniques ou de se rendre à des visites. Dans son message, elle a déclaré que “les droits fondamentaux des détenues leur sont offerts comme un privilège accompagné d’insultes et d’un ton méprisant.”
Cette prisonnière politique a été arrêtée pour la deuxième fois le 9 novembre 2019. Elle a été appréhendée à son domicile par dix hommes des forces de sécurité et emmenée dans un lieu inconnu. Les forces de sécurité n’ont pas montré leur mandat d’arrêt.

La Suisse devra continuer à traquer les tueurs de Kazem Radjavi
LE TEMPS, 28 septembre 2021 
Les juges de Bellinzone invitent le Ministère public de la Confédération à reprendre la procédure visant les membres des services secrets iraniens. Une victoire de principe pour le frère de l’opposant abattu à Coppet.
Voici une décision qui ouvre de vastes perspectives d’enquêtes en Suisse. La procédure sur l’assassinat de l’opposant iranien Kazem Radjavi, criblé de balles à Coppet (VD) le 24 avril 1990 par un commando venu de Téhéran, est relancée. Le frère de la victime a obtenu du Tribunal pénal fédéral l’extension de l’instruction à des crimes de génocide et crimes contre l’humanité grâce à la reconnaissance d’une forme de «rétroactivité limitée» qui permet de poursuivre de tels actes même si ceux-ci ont été commis avant l’entrée en vigueur des dispositions réprimant les pires des atrocités.

Mort suspecte de Shahin Naseri : Iran Human Rights demande une mission d’enquête
IHR, 27 septembre 2021
24 heures après la mort suspecte de Shahin Naseri en détention, les autorités ont contacté sa famille pour qu’elle vienne chercher son corps chez le médecin légiste de Kahrizak sans donner la cause du décès.
Shahin a fourni une description détaillée des tortures infligées à Navid Afkari dans le document "enquête du témoin". Dans son témoignage de quatre pages, il décrit avoir entendu Navid Afkari crier et avoir vu deux officiers en civil le frapper. Shahin est devenu un témoin clair après l’exécution de Navid Afkari le 12 septembre 2020. Il a témoigné de sa propre voix de ce dont il avait été témoin dans des entretiens et des enregistrements...
 
Iran rend hommage à Ali, 15 ans, mort de ses blessures après avoir sauvé 2 femmes
ouest-france.fr, 25 septembre 2021
L’émotion était vive en Iran ce samedi 25 septembre 2021, après la mort d’Ali, un adolescent de 15 ans. Il a succombé la veille aux brûlures qu’il avait subies en sauvant deux femmes d’un incendie.
L’Iran a rendu hommage samedi à un jeune homme qualifié de héros après avoir succombé la veille à des brûlures subies dans un incendie lors duquel il avait sauvé deux femmes.
Un incendie s’était déclaré le 9 septembre à Izeh (sud-ouest) dans un appartement de l’immeuble où vivait Ali Landi, un adolescent de 15 ans, selon les médias iraniens.
Le jeune homme avait réussi à faire sortir deux femmes de l’appartement où le feu avait pris mais alors qu’il tentait d’empêcher que les flammes se propagent davantage, il avait été gravement brûlé, selon les mêmes sources.
L’adolescent est décédé vendredi après avoir subi une brûlure à 90 %, a indiqué dans un communiqué l’hôpital d’Emam Kazem à Ispahan (centre) où il avait été transporté.
Les deux femmes, une octogénaire et sa fille, ont-elles subi des brûlures superficielles, ont indiqué les médias locaux.
 
Les enseignants iraniens manifestent dans 40 villes de 20 provinces
women.ncr-iran.org, 25 septembre 2021
Pour marquer la rentrée scolaire, le 25 septembre 2021, les enseignants iraniens ont organisé des manifestations dans plus de 40 villes du pays de 20 provinces. Très présentes, les femmes étaient actives et se sont fait entendre.
Les enseignants iraniens ont manifesté dans les provinces de Téhéran, Fars, Kermanchah, Ispahan, Zanjan, Khouzistan, Lorestan, Ilam, Khorassan Razavi, Khorassan du nord, Khorassan du sud, Azerbaïdjan oriental, Kurdistan, Yazd, Guilan, Kerman, Ardebil, Chahar-Mahal-Bakhtiari, Mazandaran, Bouchehr, Kohguilouyeh-Boyer-Ahmad. Les enseignants ont protesté contre leurs conditions de travail et de vie insupportables et contre l’incapacité du ministère de l’éducation à mettre en œuvre le plan de classement, à payer les prestations des retraités, etc. Les manifestants scandaient : “libérez les enseignants emprisonnés”. 

L’avocat de Maryam Akbari lance un appel pour son droit de sortie
CNRI Femmes, 22 septembre 2021
L’avocat de Maryam Akbari Monfared, Hossein Taj, constatant la détention prolongée de sa cliente, a déclaré qu’elle est privée des conditions minimales prévues par la loi. Cette détenue politique purge sa 12e année d’emprisonnement sans aucun jour de permission, à la prison de Semnan.
Me Taj a également annoncé qu’il avait déposé un nouveau recours pour le cas de cette prisonnière politique. Il a déclaré que les autorités judiciaires n’avaient pas tenu compte de son précédent appel car il était basé sur l’ancienne version de la loi. Maintenant que la loi a changé, il doit déposer un nouvel appel, demandant que sa cliente bénéficie des facilités minimales prévues. Il a ajouté que sa cliente aurait déjà dû être libérée sur la base de la nouvelle loi.
À la suite de son transfert de la prison d’Evin à celle de Semnan, Maryam Akbari doit faire face à davantage de restrictions en termes de visites familiales.
Ses conditions de détention dans la prison de Semnan ne sont pas adaptées. Maryam et sa famille font face à davantage de restrictions par rapport au passé sans aucune justification légale.

Iran : Conférence de dizaines de survivants et témoins des crimes d’Ebrahim Raïssi lors du massacre de 1988
Secrétariat du CNRI, 21 septembre 2021 
Le mardi 21 septembre 2021, simultanément au discours d’Ebrahim Raïssi à la 76e Assemblée générale des Nations unies, une conférence s’est tenue à Stockholm, en Suède, à laquelle ont participé un grand nombre de témoins et de survivants, ainsi que les proches des martyrs du massacre de 30 000 prisonnierspolitiques de 1988. Ils ont appelé la communauté internationale à traduire en justice les auteurs de ce génocide et de ce crime contre l’humanité.
Des parlementaires suédois ont aussi pris la parole, soulignant la nécessité de demander des comptes aux auteurs du massacre de 1988, en particulier à Ebrahim Raïssi.
Dans un message vidéo adressé à la conférence, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé à la communauté internationale « à reconnaitre le massacre de 1988 comme un génocide et un crime contre l’humanité, à renvoyer cette affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies et à demander des comptes à Khamenei et Raïssi ainsi qu’aux autres auteurs de ce massacre… » 
Témoins et survivants du massacre de 1988  
Au même moment, alors que les témoins du massacre en Suède se rassemblaient, des Iraniens à New York, Paris, Londres, Berlin, Rome, Vancouver, La Haye, Bruxelles, Cologne, Genève, Bucarest et Göteborg ont également protesté contre le discours en ligne du Raïssi à l’Assemblée générale des Nations unies.

Atena Daemi a nié avoir rencontré les inspecteurs de la prison de Lakan
CNRI Femmes, 20 septembre 2021
La détenue politique Atena Daemi n’a pas été autorisée à rencontrer la délégation d’inspecteurs qui a visité cette prison à Racht (nord). Les inspections ont eu lieu après les révélations d’Atena sur les conditions épouvantables de détention.
Après que la famille d’Atena Daemi a pu lui rendre visite en cabine le samedi 18 septembre 2021, Ensieh Daemi, sa sœur, a tweeté : “Après qu’Atena a révélé les horribles conditions de la prison de Lakan à Racht, une délégation d’inspecteurs de Téhéran et de Racht a visité le centre de détention. Pendant leur visite, cependant, les autorités pénitentiaires ont empêché Atena de les rencontrer. L’inspection a conduit au remplacement de l’ancien directeur par un nouveau qui a un nouveau goût et de nouvelles règles. Le nouveau directeur porte sur lui le livre des règlements et se dit très discipliné et respectueux des règles. L’une des nouvelles règles en vigueur à la prison de Lakan est que les familles des prisonniers doivent se couvrir entièrement pendant les visites”.
Cela signifie que les femmes doivent porter un tchador de la tête aux pieds ou des vêtements longs et amples, et porter des chaussettes.

Sept détenus dont 3 femmes pendus en Iran
Iran HRM / IHR, 19 et 20 septembre 2021

Un total de sept personnes a été exécutées à la prison de Rajaï Chahr le 8 septembre. En plus des trois hommes précédemment signalés, exécutés pour meurtre, les autorités carcérales ont également exécuté un autre homme et trois femmes, non identifiées, à la prison ce jour-là. L’un des hommes exécutés est Abdul-Rahim Khani, condamné pour trafic de drogue. Le régime iranien a intensifié les exécutions de prisonniers, y compris ceux que l’on a condamné pour des accusations liées à la drogue, après l’investiture présidentielle d’Ebrahim Raïssi. Ces exécutions portent à 235 le nombre total d’exécutions depuis le début de l’année. 121 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2013, soit une moyenne de 15 femmes exécutées chaque année.

Une avocate iranienne poursuivie pour avoir défendu les droits des travailleurs
Iran HRM, 18 septembre 2021                                                                                            
Les autorités iraniennes ont condamné Farzaneh Zilabi à la prison et à l’exil. Il s’agit d’une avocate représentant les travailleurs dans leur conflit avec une entreprise sucrière du sud-ouest de l’Iran.Le tribunal révolutionnaire d’Ahvaz a condamné Farzaneh Zilabi à un an de prison et à deux ans d’interdiction de voyager à l’étranger. L’avocat de Mme Zilabi, Nasser Zarafshan, a déclaré que les autorités judiciaires l’avaient condamnée pour "diffusion de propagande contre le régime". Il a déclaré que cette décision était une "punition pour avoir défendu les travailleurs". Les chefs d’accusation sont : "Rassemblement et collusion contre la sécurité nationale", de "propagande contre l’État". S’ajoutent aux deux premiers, "diffusion de mensonges" et "appartenance à un groupe ‘opposition". En outre, elle est suspendue de l’exercice du droit pendant six mois. 
 
Iran : Le discours d’Ebrahim Raïssi prévu à l’ONU est une menace pour les Droits de l’Homme 
ncr-iran.org, 16 septembre 2021    Par Shamsi Saadati  
«Depuis que le Guide Suprême du régime iranien a choisi Ebrahim Raïssi comme président, les appels se multiplient pour qu’il soit poursuivi en justice et pour l’empêcher d’effectuer des visites d’État. Jusqu’à présent, toutefois, ces appels sont restés lettre morte. Il est maintenant prévu que Raïssi s’adresse à la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies le 21 septembre, et ses propos sont censées porter sur les thèmes de la justice et de la liberté – des termes qui sont très éloignés de l’expérience quotidienne des citoyens iraniens et de l’identité fondamentale du régime des mollahs…»

Iran : Une décennie de décès en détention impunis dans un contexte d'impunité systémique pour la torture
Amnesty International, 15 septembre 2021
« Les autorités iraniennes n'ont pas rendu compte d'au moins 72 décès survenus en détention depuis janvier 2010, alors que des informations crédibles indiquent qu'ils résultent d'actes de torture ou d'autres mauvais traitements, ou de l'utilisation meurtrière d'armes à feu et de gaz lacrymogènes par des agents de l'État, a déclaré Amnesty International à la suite des informations publiées hier concernant un nouveau décès suspect en détention.  Les conclusions, qui s'appuient sur les recherches menées par Amnesty International sur le long terme et sur un examen approfondi des informations communiquées par des groupes de défense des droits humains et des médias crédibles, révèlent que depuis janvier 2010, au moins 72 décès sont survenus dans 42 prisons et centres de détention répartis dans 16 provinces du pays. Le dernier cas documenté concerne Yaser Mangouri, âgé de 31 ans, dont le décès a été signalé à sa famille par des fonctionnaires du ministère du Renseignement à Oroumieh (Azerbaïdjan occidental), le 8 septembre 2021. Depuis, pas un seul fonctionnaire n'a été tenu de rendre des comptes pour ces décès, ce qui témoigne de la crise d'impunité qui sévit depuis longtemps en Iran, où les allégations de torture et d'homicides illégaux ne font systématiquement l'objet d'aucune enquête et restent impunies. Il y a quelques semaines seulement, des fuites de vidéos de la tristement célèbre prison d'Evin ont apporté des preuves troublantes de passages à tabac, de harcèlement sexuel et d'autres mauvais traitements infligés à des prisonniers par des agents pénitentiaires… » 
 
Un nouveau décret misogyne interdit aux mères iraniennes de recevoir les bulletins de leurs enfants
Iran News Wire, 14 septembre 2021
Le nouveau décret, que le quotidien officiel Sharq a qualifié de « tragédie », autorise uniquement les pères à recevoir les bulletins ou les dossiers scolaires de leurs enfants. Le décret, annoncé en mai, interdit aux écoles de remettre les dossiers des élèves aux mères. Leila, 40 ans, mère d’un étudiant universitaire et d’un garçon de 12 ans, a déclaré à Sharq qu’elle avait eu le cœur brisé lorsqu’on l’avait informée du nouveau décret par SMS, selon lequel  « Avec tout le respect dû aux mères, les bulletins de vos enfants ne seront remis qu’au père ou au grand-père paternel. Mon cœur s’est brisé lorsque j’ai lu ce message. En tant que femme qui a fait tout ce qui était possible à la maison pour ma famille, faire face à une telle problématique avait un goût très amer. Je ne comprends pas comment il est possible de priver une femme d’un tel droit alors qu’elle a donné naissance à l’enfant et l’a élevé jusqu’à un âge où il peut étudier. Lorsque la loi manque ainsi de respect aux femmes, comment pouvons-nous espérer que nos enfants nous respectent ? », a déclaré Leila… 
Rezvan Hakimzadeh, directeur adjoint de l’enseignement primaire au ministère de l’Éducation, a nié l’existence d’un tel décret. Interrogé sur le SMS envoyé aux mères iraniennes, il a déclaré aujourd’hui à l’agence de presse officielle ILNA qu’il s’agissait "probablement d’un cas particulier" et qu’il "ne pouvait pas faire de commentaires avant de connaître les détails". 

La mère de Navid Afkari lance un appel au monde entier sur le sort de ses enfants
CNRI Femmes, 12 septembre 2021
Alors que la famille de Navid Afkari se rendaient ce dimanche matin, 12 septembre 2021sur la tombe de Navid pour préparer le premier anniversaire de sa mort, les forces de sécurité du régime clérical ont arrêté la famille à l’entrée de la ville de Chiraz. Ils ont brutalement battu Elham Afkari, la sœur de Navid, et arrêté et brutalisé son frère, Saïd Afkari.
La mère de Navid Afkari lance un appel au monde entier sur le sort de ses fils : « … N’est-il pas temps de mettre fin à ce silence et à cet oubli et d’entendre les derniers mots de mon fils, Navid ? Il a dit : “Si je suis exécuté, vous devez savoir qu’au XXIe siècle, avec tous ses mécanismes de défense des droits de l’homme, l’ONU, le Conseil de sécurité de l’ONU, etc., un innocent a été exécuté malgré ses efforts et sa lutte [pour l’en empêcher]”...»

Iran : Action complémentaire
Le kurde iranien Heidar Ghorbani risque d’être exécuté
Amnesty International, 10 septembre 2021
Le prisonnier kurde iranien Heidar Ghorbani, 47 ans, risque d’être exécuté très prochainement pour "rébellion armée contre l’État" (baghi), malgré de graves violations des normes relatives à l’équité des procès et alors que le tribunal a confirmé qu’il n’avait jamais été armé. En août 2021, la Cour suprême a rejeté sa deuxième demande de révision judiciaire. Sa condamnation repose sur des "aveux" entachés par la torture, qui lui ont été soustraits alors qu’il était soumis à une disparition forcée.

Saba Kord Afshari menacée de mort à la prison de Qarchak
CNRI Femmes, 9 septembre 2021
Deux détenues dangereuses de droit commun du quartier 6 de Qarchak qui pratiquaient le harcèlement envers les autres détenues ont été transférées la semaine dernière, dans un autre quartier après les protestations des prisonnières, a déclaré une source de cette prison.
Le dimanche 5 septembre, l’une d’entre elles qui se tenait à l’extérieur du quartier 6 a menacé la prisonnière politique Saba Kord Afshari avec une lame de rasoir. La source a déclaré que la dangereuse criminelle aurait été incitée par les autorités pénitentiaires à agir ainsi.
Saba s’est plainte auprès des autorités pénitentiaires, mais on lui a été répondu que la détenue serait finalement renvoyée au quartier 6.
Condamnée à 24 ans pour s’être opposée au voile obligatoire, Saba Kord Afshari, 23 ans,  a été violemment déplacée du quartier 8 au quartier 6 le 26 janvier 2021, où elle a ensuite contracté le Covid-19. La relocalisation de cette prisonnière politique viole le principe de séparation des délits.

Iran condamne des hommes et des femmes au fouet pour "faute économique"
ISNA /Iran News Wire, 7 septembre 2021
Le système judiciaire iranien a annoncé lors d’une conférence de presse le 5 septembre qu’il a condamné huit hommes et femmes à la prison et au fouet pour   fraude. Il a jugé et condamné à la flagellation, à la prison et à des amendes, huit directeurs dans l’affaire de la Petrochemical Trading Company. Certains accusés devront purger chacun 20 ans de prison et seront fouettés 74 fois. Deux d’entre eux à 15 ans de prison, 74 coups de fouet en public et des amendes. La justice iranienne a aussi émis une interdiction permanente d’exercer des fonctions publiques.
En juillet 2018, après la flagellation publique d’un homme dans la province de Khorasan Razavi, Amnesty International a condamné ce châtiment cruel dans un communiqué.
Plus de 100 "délits" sont passibles d’une peine de fouet en vertu de la loi iranienne. Ces délits comprennent le vol, les agressions, le vandalisme, la diffamation et la fraude. Ils couvrent également des actes qui ne devraient pas être criminalisés, comme l’adultère, les relations intimes entre hommes et femmes non mariés, l' "atteinte aux bonnes mœurs" et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe.

Crime d’honneur/Mariage précoce 
Mobina, 14 ans, étranglée par son mari 
AFIF, 6 septembre 2021
Mobina Souri, 14 ans, étranglée avec son foulard par son mari, un jeune religieux, le 30 août, dans la région de Souri, dans la province de Lorestan (ouest). Dans un premier temps, la famille et la belle-famille ont affirmé qu’il s’agissait d’un suicide.
Mobina était victime du mariage d’enfants, qui est aujourd’hui monnaie courante en Iran. Des rumeurs infondées selon lesquelles la jeune femme aurait eu une liaison ont conduit à sa mort. Des enquêtes ultérieures ont montré qu’elle avait été assassinée et son mari a finalement avoué l’avoir tuée.
La législation misogyne légalise carrément les crimes d’honneur commis contre des jeunes femmes, qui font de plus en plus la une des journaux en Iran.  

Des experts de l’ONU : L'Iran doit mettre fin à l'exécution imminente d'un prisonnier kurde
Genève, 3 septembre 2021
Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont demandé à l’Iran de suspendre l’exécution imminente du prisonnier kurde iranien Heidar Ghorbani et d’annuler sa condamnation à mort.
« Les autorités iraniennes doivent immédiatement suspendre l’exécution de Heidar Ghorbani, annuler la condamnation à mort prononcée à son encontre et lui accorder un nouveau procès, conformément à leurs obligations internationales », ont déclaré les experts.
M. Ghorbani, 48 ans, a été arrêté en octobre 2016 en lien avec le meurtre présumé de trois hommes affiliés aux forces paramilitaires Bassidj. Le meurtre aurait été commis par des individus associés à un groupe d’opposition armé. Pendant trois mois après son arrestation, il a fait l’objet d’une disparition forcée. Aucune information n’ayant été fournie à sa famille sur son sort et sa localisation. Il aurait été détenu en isolement. Il aurait aussi subi des tortures et des mauvais traitements...

Ré interrogatoire de trois prisonnières politiques à Qarchak pour avoir publié une déclaration 
javanehha.com, 2 septembre 2021 
Le mercredi 1er septembre 2021, trois prisonnières politiques, Forough Taqipour, Parastoo Moeini et Marzieh Farsi, emprisonnées dans la prison de Qarchak, ont été transférées au bureau du procureur à Shahr-e-Rey pour être réinterrogées. Il s’agit d’une déclaration qu'elles et Zahra Safaee avaient signée et envoyée à l'extérieur de la prison dénonçant les fausses élections présidentielles de juin. La séance d'interrogatoire des trois prisonniers politiques a duré plusieurs heures. La vie de ces femmes détenues politiques à la prison de Qarchak est en danger . Elles sont souvent menacées de mort par les gardiennes en recevant de l’eau bouillante.  

Transfert d’urgence de la prisonnière politique Zahra Safaee à l’hôpital 
CNRI Femmes, 2 septembre 2021 
Des informations de la prison de Qarchak indiquent que la prisonnière politique Zahra Safaee, 58 ans, a subi une crise cardiaque. Elle a été emmenée à l’hôpital en raison de la détérioration de son état. Aucune information n’est disponible à son sujet et sa fille, la prisonnière politique Parastou Moeini est inquiète.
Les autorités de la prison de Qarchak ont agi avec quatre jours de retard après l’ordre du médecin, et huit jours après sa crise cardiaque.
Zahra Safaee et sa fille purgent leur peine de détention à la prison de Qarchak.
La vie des prisonniers politiques de la prison de Qarchak est en danger.

Un homme en danger d’exécution pour avoir bu de l’alcool
rokna.net, 1er septembre 2021 
Un jeune homme a été détenu pour la quatrième fois pour avoir bu des boissons alcoolisées lorsque son père a porté plainte contre lui. Aujourd'hui, il n'est plus qu'à un pas de la potence. La sentence pour avoir bu des boissons alcoolisées pour la quatrième fois est l'exécution. Dans ce cas, ce jeune homme qui a été détenu trois fois pour avoir bu des boissons alcoolisées, est maintenant détenu pour la quatrième fois. Toutes les détentions étaient basées sur la plainte déposée par son père. Il a été fouetté les trois fois précédentes pour cet acte. L'affaire a été transmise à la branche n° 10 de la Cour pénale n° 1 de la province de Téhéran et le délinquant sera bientôt jugé.