04 décembre 2022

AFIF INFOS - Novembre 2022

 Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 

54 exécutions en novembre alors que les manifestations continuent


Trois hommes exécutés à Ispahan et un à Kachan 
Iran Human Rights/CSDHI, 30 novembre 2022
Deux hommes ont été exécutés à la prison centrale d’Ispahan le 26 novembre. Il s’agit d’Hossein Kheirollahi et de Saheb Rasouli, condamnés à mort sur des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire.
Un autre homme dont l’identité et les charges ayant conduit à son exécution n’ont pas été établies a également été exécuté à cette prison le 23 novembre. 
Keyhan Shakerpanahi a été pendu pour des charges inconnues à la prison centrale de Kachan. L’exécution a eu lieu le 26 novembre.

Un rappeur iranien risque la peine de mort, selon ses proches
Iran HRM, 30 novembre 2022
Un rappeur iranien, arrêté fin octobre après avoir exprimé son soutien aux manifestations hostiles au pouvoir en Iran, risque la peine de mort, a confirmé dimanche l’Autorité judiciaire.
Les proches de Toomaj Salehi avaient affirmé samedi que son procès s’était ouvert le même jour à huis clos sans aucune représentation juridique et qu’il était accusé d’être un « ennemi de Dieu » et de « corruption sur terre », des crimes passibles de la peine capitale en Iran.
« Le procès n’a pas encore eu lieu, mais l’acte d’accusation contre Toomaj Salehi a été rédigé et renvoyé » devant les tribunaux d’Ispahan (centre), a déclaré Assadollah Jafari, le chef de l’Autorité judiciaire de la province du même nom, cité par l’agence de la justice Mizan Online.
« Il est accusé de corruption sur terre en répandant des mensonges sur l’internet, de propagande contre le système, d’avoir constitué et dirigé des groupes illégaux dans le but de perturber la sécurité en coopérant avec un gouvernement hostile à l’Iran et d’avoir incité à commettre des actes violents », a-t-il ajouté.

AFIF à la soirée de soutien aux femmes et au peuple iranien
AFIF, 29 novembre 2022
Une soirée-débat de soutien aux femmes iraniennes a été organisée au Centre culturel l'Agora par la mairie de Nanterre dans le cadre des événements en lien avec la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Pascal Torre, historien et spécialiste du Moyens Orient et Simin Nouri, présidente d’AFIF ont répondu aux questions de Laureen Genthon, adjointe au Maire et Conseillère départementale des Hauts-de-Seine, de Céline Mareuge de Femmes solitaires et du public.

L'Assemblée nationale unanime vote une résolution en «soutien au peuple iranien»
AFP/Le Figaro, 28 novembre 2022
Unanime, l'Assemblée nationale a adopté lundi une résolution en «soutien au peuple iranien», condamnant notamment la restriction des libertés et des droits des femmes. Le député Renaissance Hadrien Ghomi, lui-même descendant d'Iraniens, avait appelé à «envoyer un message fort» par le vote de ce texte de la majorité, au menu d'une semaine dédiée aux initiatives parlementaires. Il a recueilli les voix des 149 députés votants, sous les applaudissements de l'ensemble de l'hémicycle.
«Femmes, vie, liberté»: la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna a rappelé le slogan scandé dans les manifestations en Iran et les «plus de 400 vies fauchées». La situation «commande d'agir, avec responsabilité», a-t-elle affirmé, indiquant qu'après déjà deux paquets de sanctions pris au niveau européen, «de nouvelles sanctions sont en préparation pour le prochain conseil des ministres des Affaires étrangères le 12 décembre».

L'UNICEF appelle à la protection des enfants contre toutes les formes de violence en Iran dans un contexte de troubles publics
UNICEF, 27 novembre 2022
L'UNICEF condamne toute violence à l'encontre des enfants et appelle à la fin de toutes les formes de violence et d'abus qui auraient coûté la vie à plus de 50 enfants et en auraient blessé beaucoup d'autres pendant les troubles publics en Iran.
"L'UNICEF reste également profondément préoccupé par la poursuite des raids et des fouilles menées dans certaines écoles. Les écoles doivent toujours être des lieux sûrs pour les enfants. 
"La République islamique d'Iran est partie à la Convention relative aux droits de l'enfant et a l'obligation de respecter, protéger et réaliser les droits des enfants à la vie, à la vie privée, à la liberté de pensée et au rassemblement pacifique. 
"L'UNICEF demande instamment aux autorités de respecter le droit de tous les enfants à se réunir pacifiquement, qui est une garantie fondamentale, quels que soient leur identité et l'endroit où ils se trouvent. L'intérêt supérieur des enfants doit être au centre de l'action gouvernementale, en créant des moyens permettant aux enfants de revendiquer leurs droits en toute sécurité et en toutes circonstances. Les enfants doivent rester avec leur famille, leur communauté et leur école et non dans des lieux qui les privent de leur liberté.

Liste des femmes et jeunes filles tuées en Iran par les forces de sécurité dans le soulèvement en Iran
CNRI Femmes, 25 novembre 2022
Les femmes sont à la tête d’une révolution en Iran. Le soulèvement national a commencé le 16 septembre 2022, après la mort d’une jeune femme kurde, Mahsa Amini, sous les coups de la police du vice, ou patrouilles d’orientation.
À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la commission des femmes du CNRI publie une liste non exhaustive de femmes et de jeunes filles ayant perdu la vie dans la lutte pour la liberté et l’égalité en Iran.
Les forces de sécurité du régime iranien et le Corps des gardiens de la révolution ont tué au moins 660 personnes au cours des 70 jours du soulèvement national. L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran a obtenu et publié les noms de 528 de celles et de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté de l’Iran. De nombreuses femmes citées dans ce pamphlet ont été tuées à la suite de coups vicieux et de coups violents portés à la tête, notamment Mahsa Amini, dont la mort a déclenché le soulèvement.

ONU-Iran 
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU crée une mission pour enquêter sur la répression
24 novembre 2022
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a décidé jeudi de créer une mission d'établissement des faits pour enquêter sur «les violations présumées des droits de l’homme en République islamique d'Iran liées aux manifestations qui ont commencé le 16 septembre 2022 ».
Selon la résolution présentée par l’Allemagne et l’Islande, cette mission d’enquête internationale indépendante inclut la dimension des violences liées au genre.  Il s’agit ainsi de collecter les preuves des violations et de les conserver de manière à pouvoir servir à d’éventuelles futures poursuites.
Plus tôt, au début d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme sur la répression en Iran, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a jugé que la situation actuelle en Iran était « intenable » et estimé que le « changement est inévitable » dans ce pays qui vit « aujourd’hui une véritable crise des droits de l’homme ».
Il a lancé un appel pressant aux autorités iraniennes pour qu’elles cessent de faire un usage « inutile et disproportionné » de la force. « Les méthodes anciennes et la mentalité de forteresse assiégée de ceux qui détiennent le pouvoir ne fonctionnent tout simplement pas. En fait, elles ne font qu’aggraver la situation », a déclaré Volker Türk, dans son premier discours devant le Conseil depuis son entrée en fonction en octobre dernier.

Nasrin Sotoudeh reçoit le Grand Prix du public Robert Badinter
IHR/CSDHI , 22 novembre 2022
Nasrin Sotoudeh, avocate iranienne et défenseure des droits humains, a reçu le Grand Prix Robert Badinter lors de la cérémonie de clôture du 8e Congrès mondial contre la peine de mort. Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a accepté le prix au nom de Nasrin Sotoudeh et a lu son message.
Message de Nasrin Sotoudeh au Congrès mondial contre la peine de mort :
Honorable Président du Congrès mondial contre la peine de mort
Chers membres,
Avec tous mes respects,
J’ai été informée ces derniers jours que je faisais partie des quatre candidats nominés au Grand Prix du Public Robert Badinter.
Oh ! quelle belle opportunité de faire entendre nos voix au monde entier et surtout grâce à votre prestigieux congrès à l’heure où les condamnations à mort jettent une ombre sur notre jeunesse contestataire en Iran.
Je ne sais pas encore avec qui j’ai l’honneur d’être nominée mais sans aucun doute, ils méritent tous plus ce prix que moi. Je vais en fait leur demander, ainsi qu’à tous les participants au congrès qui y assistent, de m’aider.
Moi, Nasrin Sotoudeh, avocate et prisonnière politique en Iran, je demande au monde entier et à ce congrès d’être les yeux et les oreilles des Iraniens en ces jours difficiles. Des jours où des jeunes gens qui ont utilisé leur droit légal de participer aux manifestations « Femme, Vie, Liberté » sont injustement condamnés à mort.
En changeant le comportement du gouvernement à l’égard des manifestants et en empêchant le système judiciaire d’exécuter les manifestants, on contribuera à abolir la peine de mort dans l’Iran de demain.
Aujourd’hui, l’opinion publique iranienne est plus proche que jamais de l’abolition de la peine de mort et de l’alignement sur les objectifs de la communauté mondiale des droits humains, qui visent à instaurer une vie fondée sur la paix, la justice et le droit. C’est pourquoi, en tant qu’institution civile fiable, nous vous demandons de nous aider à instaurer la paix, la justice et l’abolition de la peine de mort. Que votre soutien et votre solidarité pour faire entendre la voix des Iraniens pour la justice soient le début de la fin de la peine de mort.
Avec mes meilleures salutations
Nasrin Sotoudeh

Des agents en civil ouvrent le feu sur des personnes sans défense dans plusieurs villes
Iran HRM /CSDHI, 18 novembre 2022
Dans la nuit du mercredi 16 novembre, alors que les manifestants iraniens commémoraient pour la deuxième journée, le soulèvement de novembre 2019, des agents en civil ont fait une descente sur les manifestants à Izeh au Khouzistan. Au cours de cette opération, de nombreuses personnes ont été tuées et blessées. Un enfant de 2 ans figurait parmi les personnes tuées, ainsi que le garçon de 10 ans Kian Pirfalak. Ce dernier a été tué par balle alors qu’il se trouvait dans sa voiture et qu’il passait par là.
Les forces du régime des mollahs ont également tiré sur des manifestants à Téhéran, Sari, Tabriz Ilam, Mehran Shahriar… Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées.

Les minorités font les frais de la violente répression iranienne
VOA/CSDHI, 17 novembre 2022
Les membres de minorités iraniennes toujours plus violentés par les forces répressives de l’Iran. Ils étaient désarmés et priaient dans une mosquée lorsque les forces de sécurité ont tiré sans discernement depuis un poste de sécurité voisin. Une femme, qui priait en portant le hijab islamique complet, a été tuée par une grenade lacrymogène, tandis que plusieurs hommes touchés par des balles gisaient morts et blessés à l’intérieur de la même mosquée, le 30 septembre.
On l’appelle désormais « le vendredi sanglant » au cours duquel, selon les groupes de défense des droits humains, plus de 90 civils ont été massacrés et une centaine blessés à l’intérieur et à l’extérieur de la mosquée, dans la province iranienne du Sistan-Baloutchistan.

Iran : Recours terrifiant à la peine de mort dans le but d’intensifier la répression contre le soulèvement populaire
Amnesty International, 16 novembre 2022
Les autorités iraniennes réclament la peine de mort contre 21 personnes au moins dans le cadre de simulacres de procès destinés à intimider ceux qui participent au soulèvement populaire qui ébranle l’Iran depuis septembre et à dissuader d’autres personnes de rejoindre le mouvement. 
Depuis le 13 novembre, les autorités ont annoncé dans des déclarations distinctes que les tribunaux révolutionnaires de Téhéran avaient condamné à mort cinq personnes dont le nom n’a pas été divulgué pour « inimitié à l’égard de Dieu» et « corruption sur terre » en raison de ce qu’elles ont qualifié d’actes d’incendie volontaire, de destruction de biens et d’agression mortelle d’un membre des forces de sécurité lors des manifestations dans la province de Téhéran. Depuis le 29 octobre, les médias officiels font régulièrement état du procès de neuf hommes accusés d’infractions en lien avec les manifestations et passibles de la peine de mort. On ignore si parmi ces neuf hommes figurent les cinq personnes condamnées à mort dont les noms ne sont pas cités. Au moins 12 autres personnes, dont une femme, font également l’objet de poursuites pénales pour des infractions punies de la peine de mort en rapport avec les manifestations.

Elham Afkari, sœur du héros national assassiné, arrêtée et accusée à tort d’espionnage
Stop au Fondamentalisme, 15 novembre 2022
Elham Afkari a été arrêtée jeudi matin, 10 novembre, par les forces de sécurité à Chiraz. Elham est la sœur de l’athlète Navid Afkari, le héros national iranien assassiné, qui a été pendu en septembre 2020 pour avoir participé à une manifestation.
Le mari d’ Elham et sa fille de trois ans, Liana, ont également été placés en détention, mais ont été libérés deux heures plus tard, comme l’a annoncé le procureur de Chiraz.
 
Une femme et 11 hommes dont le champion Parham Parvari condamnés à mort
Iran HRM, 14 novembre 2022
Parham Parvari, un manifestant détenu à la prison d’Evin, a passé un bref appel à sa famille le dimanche 13 novembre 2022 et l’a informée que la justice iranienne l’avait condamné à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) tandis que 10 hommes et une femme ont été condamnés à mort pour « corruption sur terre ».
Parham Parvari, champion de natation et entraîneur de 25 ans originaire de Saqqez, également ingénieur travaillant dans une entreprise de Téhéran a été inculpé par le bureau du procureur de la prison d’Evin le 9 novembre 2022. 
Selon son père, Parham a été violemment arrêté et battu par des agents du régime iranien, le lundi 3 octobre, alors qu’il rentrait chez lui après son travail, en pleines manifestations à Téhéran.
Privé de ses droits en tant que prisonnier notamment l’accès à un avocat, il est actuellement détenu dans le quartier 209 à Evin. L’accusation de moharebeh peut entraîner de lourdes peines, y compris l’exécution.

Metro s’entretient avec une jeune fille de l’Unité de résistance en Iran
metro.co.uk/ women.ncr-iran.org, 11 novembre 2022
Le site britannique Metro.co.uk a publié, jeudi 10 novembre, un reportage de Kimberly Bond, contenant une interview de l’une des jeunes filles, membre des Unités de résistance en Iran, qui mènent la révolution iranienne. 
Je me prépare à mourir chaque fois que je quitte la maison” – les adolescentes qui mènent la révolution iranienne
À Téhéran, la capitale de l’Iran, Raha, 18 ans, se prépare à quitter sa maison.
Cependant, contrairement à d’autres adolescentes de son âge dans le monde entier, qui sont occupées à faire leurs valises pour une journée chargée à l’école ou à l’université, Raha part pour se battre – elle descend dans la rue avec ses amis pour protester contre la théocratie dure de l’Iran.
Avec des milliers d’autres personnes, elle participe à de vastes manifestations appelant à “la mort des dictateurs” et à “les femmes, la vie, la liberté” – un chant qui a uni le pays contre la marginalisation constante des femmes et de leurs droits par un régime fondamentaliste au pouvoir depuis quatre décennies.
Sans surprise, Raha admet qu’elle craint ce à quoi elle peut être confrontée chaque jour, mais elle sait que cette bataille pour la liberté est plus importante que le sentiment de peur.
Au début, nous avions peur”, raconte-t-elle à Metro.co.uk par l’intermédiaire d’une tierce personne qui est en contact direct avec les manifestants iraniens. J’avais peur d’être tuée.
Mais j’ai vu que des milliers de jeunes gens avaient été tués pour la liberté. Je me suis dit que mon sang n’était pas plus coloré que celui d’autres jeunes filles, alors j’ai choisi de ne pas rester silencieuse face à ce gouvernement”.
Raha n’est qu’une des milliers de jeunes gens qui font partie des unités de résistance iraniennes – des groupes de manifestants formés et organisés qui cherchent à lutter pour un Iran libre.

Iran : Arrêtez de condamner à mort les manifestants pacifiques, déclarent les experts de l’ONU
ohchr.org, 11 novembre 2022
Les experts de l’ONU ont publié aujourd’hui une déclaration exhortant les autorités iraniennes à cesser d’utiliser la peine de mort comme un outil pour écraser les protestations. Ils ont réitéré leur appel à libérer immédiatement tous les manifestants qui ont été arbitrairement privés de leur liberté pour la seule raison d’exercer leurs droits légitimes à la liberté d’opinion et d’expression, d’association et de rassemblement pacifique et pour leurs actions de promotion et de protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales par des moyens pacifiques.
Hier, Iran Human Rights a mis en garde contre le risque d’exécution précipitée des manifestants.
Ils ont également réitéré leur appel au Conseil des droits humains pour qu’il prenne d’urgence les mesures nécessaires à la tenue d’une session spéciale sur la situation en Iran et à l’établissement d’un mécanisme d’enquête international, afin de garantir la responsabilité en Iran et de mettre fin à l’impunité persistante pour les graves violations des droits humains.

Iran : Une action internationale urgente est nécessaire pour mettre fin aux massacres de manifestants baloutches.
10 novembre 2022
Les forces de sécurité ont tué illégalement au moins 18 manifestants, spectateurs et fidèles, dont deux enfants, et en ont blessé des dizaines d'autres lors d'une répression meurtrière de manifestations largement pacifiques après la prière du vendredi dans la ville de Khash, dans la province du Sistan et du Baloutchistan, le 4 novembre 2022. Ce dernier incident meurtrier dans la province du Sistan et du Baloutchistan montre que les manifestants de la minorité baloutche opprimée ont été les plus durement touchés par la répression particulièrement brutale des manifestations par les forces de sécurité…

Plus de 760.000 personnes à travers le monde demandent un mécanisme d’enquête de l’ONU sur l’Iran
Amnesty International, 10 novembre 2022
Plus de 760 000 personnes dans 218 pays et territoires soutiennent les pétitions demandant la mise en place d’un mécanisme d’enquête indépendant de l’ONU en tant que première étape vers la reddition de comptes pour les crimes de droit international les plus graves perpétrés en Iran, a déclaré Amnesty International le 3 novembre.
Le 2 novembre, Nazanin Boniadi, actrice britannico-iranienne et ambassadrice d’Amnesty International pour le Royaume-Uni, a remis à des responsables des Nations unies à New York ces demandes d’action immédiate par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Des entités nationales d’Amnesty International du monde entier ont également remis des pétitions à leur ministère des Affaires étrangères.

Une étudiante baloutche risque la mort pour "mener des émeutes"
Iran HRM, 5 novembre 2022
Le tribunal révolutionnaire de Zahedan a jugé une étudiante baloutche le 1er novembre 2022. Faezeh Barahui, 24 ans, étudie à l'Université Azad de Zahedan. Elle a été arrêtée le 3 octobre après les manifestations qui ont eu lieu à Zahedan le 30 septembre, mais elle n'avait pas pris part à ces manifestations. Elle avait seulement souhaité une enquête sur le viol d'une jeune Baloutche de 15 ans par le chef de la police de la ville de Chabahar, mais a été accusée d'avoir "dirigé les émeutes". Le verdict de la Cour sera annoncé dans 20 jours.
Son procès s'est déroulé alors qu'elle n'a pas été représentée par un avocat indépendant et qu'elle n'a pas eu la possibilité de se défendre.
Le Département des renseignements a mis en garde sa mère contre toute interview concernant la détention de sa fille. Les Gardiens de la révolution ont également fait pression sur la famille de Faezeh pour qu'elle garde le silence sur la procédure.

L’Iran bientôt exclu de « la commission de la femme » de l’ONU
lesnouvellesnews.fr, 3 novembre 2022
Des dirigeantes des Etats-Unis, du Canada et d’autres pays s’engagent pour écarter de l’ONU l’Iran, -élu membre de la commission de la femme en 2021 !- Un pays qui mène une répression brutale contre les femmes. 
Mercredi 2 novembre, Kamala Harris, la vice-présidente des Etats Unis, annonçait dans un communiqué : « Les Etats-Unis vont œuvrer avec leurs partenaires pour écarter l’Iran de la Commission des Nations unies dont les membres sont élus pour quatre ans »… « En niant les droits des femmes et en menant une répression si brutale contre son propre peuple, l’Iran a montré qu’il n’avait pas sa place dans cette commission », a-t-elle ajouté.
Lundi, au Canada, la Chambre des communes a adopté deux motions demandant le retrait de l’Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW)…

Une femme exécutée dans la prison de Boroujerd 
women.ncr-iran.org, 1er novembre 2022
Une femme a été pendue à la prison de Boroujerd le jeudi 27 octobre 2022. La femme non identifiée était accusée de meurtre délibéré de son mari.
Il s’agit de la 202ème exécution de femmes en Iran depuis 2007
Le régime iranien exécute en moyenne 15 femmes par an, cependant, le nombre annuel de femmes exécutées a augmenté depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en août 2021.
Le régime iranien est le premier détenteur du record mondial d’exécutions par habitant. 





05 novembre 2022

AFIF INFOS - Octobre 2022

 
                             Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Un journaliste iranien résidant en France emprisonné à Téhéran
lefigaro.fr, 31 octobre 2022  Par Jeanne Paturaud
Vahid Shamsoddinnezhad, journaliste iranien résidant en France depuis deux ans avec sa femme et son fils, a été arrêté par les autorités iraniennes et emprisonné le 28 septembre dernier. Il se trouvait alors à Saqqez (Kurdistan iranien), afin d'effectuer un reportage pour Arte.
Diplômé de l'École supérieure de journalisme (ESJ) Lille en septembre dernier, il était «mandaté par la société Keyi Productions et la rédaction de l'information d'Arte pour couvrir les événements qui secouent l'Iran », précise le média franco-allemand dans un communiqué diffusé samedi 29 octobre. Depuis plus de deux mois, le pays est le théâtre de grandes manifestations à l'encontre du pouvoir après le décès de Mahsa Amini…
RSF s’est dit pleinement mobilisé pour obtenir sa libération et celle des 43 autres journalistes emprisonnés en Iran.
À ce stade, aucune annonce officielle ne fait état d'une évolution de la situation ou de négociations avec les autorités iraniennes. Sa femme, Reyhaneh, et Ali, leur petit garçon né à Lille en 2021, se trouvent en France dans l'attente de sa libération.

Action mondiale en solidarité avec les femmes et les filles iraniennes qui manifestent courageusement et pacifiquement pour leurs droits humains fondamentaux
30 octobre 2022

Michelle Obama
Aujourd'hui, je suis fière d'être aux côtés de tant de personnes dans le monde en solidarité avec les femmes et les filles courageuses d'Iran. Vos protestations nous ont inspirés.
Hillary Clinton 
Joignez-vous à moi pour être solidaire avec les femmes et les filles iraniennes. Le régime oppressif de la République islamique d'Iran ne devrait pas faire partie de la Commission des Nations Unies sur la condition de la femme.

L’université de technologie Sharif devient le centre des protestations en Iran
AP News, 28 octobre 2022
Le campus en briques vieillissant de l’Université de technologie Sharif, l’école technique d’élite iranienne, attire depuis longtemps les esprits les plus brillants du pays, et ses étudiants ont toujours atteint les plus hautes sphères de la société…
Mais alors que des manifestations éclatent dans tout l’Iran – d’abord déclenchées par la mort, en septembre, de Mahsa Amini... – le centre scientifique connu sous le nom de « M.I.T. de l’Iran » est devenu un centre de protestation inattendu, alimentant le plus grand mouvement antigouvernemental de l’Iran depuis plus de dix ans.
« Nous sommes devenus politiquement actifs parce que nous n’avons rien à perdre », a déclaré un étudiant en génie électrique et un militant de l’association des étudiants de l’université de technologie Sharif, sous couvert d’anonymat. Comme d’autres qui ont insisté pour que leur identité soit protégée, il craint des représailles. « La façon dont les choses sont maintenant en Iran, vous devez émigrer et laisser votre famille et vos amis ou rester et lutter pour vos droits »…

Iran - ONU doit agir de toute urgence après que les autorités ont tué illégalement 8 manifestants en moins de 24 heures
Amnesty International, 28 octobre 2022
Amnesty International a demandé jeudi aux Nations unies de prendre des  » mesures décisives  » à l’encontre de l’Iran, à la suite de l’assassinat d’au moins huit manifestants et personnes en deuil mercredi et jeudi dans au moins quatre provinces :
« …Le Conseil des droits humains des Nations unies doit faire comprendre aux autorités iraniennes que leurs crimes au regard du droit international ne resteront pas sans enquête – ou impunis – en mettant en place un mécanisme indépendant d’établissement de rapports et d’obligation de rendre des comptes sur l’Iran. Le fait qu’un tel mécanisme n’ait toujours pas été mis en place, malgré les nombreux assassinats illégaux de manifestants depuis les manifestations nationales de décembre 2017-janvier 2018, montre à quel point ces tragédies brutales en Iran semblent s’être normalisées. Il est grand temps que la communauté internationale entende les cris de justice des familles des victimes et des défenseurs des droits humains... » 

RSF active neuf mécanismes de l'ONU dans le cadre d'une plainte concernant la répression des journalistes en Iran
RSF, 27 octobre 2022
Reporters sans frontières (RSF) demande à l'ONU de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération immédiate des journalistes détenus arbitrairement dans le cadre d'une escalade alarmante des attaques contre les reporters et la liberté d'informer depuis le 16 septembre.
La plainte envoyée par RSF à l'ONU hier (27 octobre) détaille les multiples formes que prend la répression dramatique contre les journalistes depuis le début du soulèvement populaire en Iran : détention arbitraire, conditions inhumaines de détention, violation des droits de la défense, violences physiques, menaces et harcèlement, perquisitions sans mandat et confiscation de matériel.

ONU-Iran
Experts onusiens :La répression des manifestations pacifiques depuis la mort de Jina Mahsa Amini doit faire l'objet d'une enquête internationale indépendante
ohchr.org, 26 octobre 2022 
Plus de 20 experts des Nations unies* ont condamné les meurtres et la répression exercée par les forces de sécurité en Iran contre les manifestants à la suite du décès de Jina Mahsa Amini, notamment les arrestations et détentions arbitraires présumées, les violences sexistes et sexuelles, le recours excessif à la force, la torture et les disparitions forcées. Ils ont demandé instamment que les rapports fassent l'objet d'une enquête approfondie et indépendante et que les responsables soient tenus de rendre des comptes…
Les experts font partie de ce que l'on appelle les procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Les procédures spéciales, qui constituent le plus grand groupe d'experts indépendants du système des droits de l'homme des Nations unies, sont le nom général des mécanismes indépendants d'enquête et de surveillance du Conseil qui traitent soit de situations nationales spécifiques, soit de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire ; ils ne font pas partie du personnel de l'ONU et ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et servent à titre individuel.

Grèves en Iran, les protestations entrent dans leur 6e semaine
L’Express, 22 octobre 2022
Les commerçants et ouvriers dans plusieurs villes d'Iran ont organisé des grèves samedi sur fond de protestations déclenchées il y a plus d'un mois par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation, selon des ONG.
La répression des protestations, les plus importantes en Iran depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l'essence, ont fait au moins 122 morts dont des enfants, selon l'Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo. 
Le média en ligne 1500tasvir a fait état de "grèves (...) organisées dans des villes, dont Sanandaj, Boukan et Saqez (nord-ouest)".

Avec 41 journalistes actuellement détenus, l’Iran est aujourd’hui la troisième plus grande prison au monde pour la profession
RSF, 15 octobre 2022
Un mois après le début des manifestations et des troubles qui secouent le pays, l’Iran devient le troisième pays du monde comptant le plus grand nombre de journalistes emprisonnés, après la Chine et la Birmanie. 
Le nombre de professionnels des médias sous les verrous en Iran est sans précédent depuis 20 ans…
Niloufar Hamedi était l'une des premières journalistes à révéler l'histoire de Mahsa Amini et donc elle a été l'une des premières journalistes emprisonnées. Après la mort de Mahsa Amini le 16 septembre, les forces iraniennes ont incarcéré un total de 31 journalistes, dont 27, y compris 10 femmes journalistes, sont toujours derrière les barreaux. Alors que 14 journalistes étaient déjà détenus avant cette nouvelle vague de protestation et de répression, cela porte à 41 le nombre total de journalistes emprisonnés en Iran/
Les autorités iraniennes coupent l’accès à l’Internet presque chaque jour et empêchent l’accès aux VPN. Les médias indépendants sont placés sous une surveillance stricte, ce qui a poussé nombre d’entre eux à l’autocensure afin de se protéger et de protéger leurs journalistes contre les attaques des forces de sécurité...
L’Iran occupe depuis longtemps l’un des pires rangs en matière de liberté de la presse, soit la 178e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2022.

Manifestations en Iran : Au moins 234 personnes, dont 29 enfants, ont été tuées/Familles et médecins ont subi des pressions pour confirmer de faux scénarios
IHR, 15 octobre 2022
Selon les informations obtenues, au moins 234 personnes ont été tuées par les forces de sécurité dans le cadre des manifestations nationales jusqu'à présent. Parmi elles, 29 étaient âgées de moins de 18 ans, mais leur âge n'a pas été vérifié…
Les écoles et les universités ont été au cœur des manifestations nationales de ces derniers jours, de nombreux rapports faisant état de violences à l'encontre des élèves et des étudiants. Les écoles continuent d'être attaquées et les élèves sont battus et arrêtés.
Les mauvais traitements infligés aux détenus, y compris les lourdes charges, ont également été largement signalés. Le procureur de Téhéran, Ali Salehi, a annoncé que quatre personnes avaient été inculpées de moharebeh (inimitié envers Dieu), une infraction passible de la peine de mort.

Nouveau dossier ouvert contre 14 femmes, enfermées à la prison d'Evin
HRANA, 14 octobre 2022
Après que le Bureau général des prisons de la province de Téhéran a déposé une plainte contre les détenues politiques à la prison d'Evin, Fariba Asadi, Shakila Monfared, Saba Kurd Afshari, Forough Taqipoor, Parastoo Moini, Raheleh Ahmadi, Zahra Safaie, Alieh Motalleb-Zadeh, Narges Mohammadi, Marzieh Farsi, Fereshteh-Sadat Mohammadi, Ahzam Khezri Javadi, Narges Adibi et Asrin Darkaleh, elles font maintenant face à une nouvelle affaire au bureau du procureur d'Evin. L'affaire a été ouverte car ces elles ont demandé à être conduites devant un magistrat sans être menottés et enchaînés.
Dans sa plainte, le bureau a affirmé qu'après que les autorités pénitentiaires se soient opposées à la demande des prisonnières politiques, celles-ci ont organisé un sit-in à l'entrée de la prison. 

Après la fermeture d'Internet, le nombre de vendeuses ambulantes a augmenté
Site officiel eghtesaad24.ir, 12 octobre 2022
La coupure d'Internet [par les autorités] a infligé des dommages économiques dans tous les domaines, mais c'est l'emploi des femmes soutiens de famille qui travaillent par Internet qui est le plus menacé.
Ces cheffes de famille étaient pouvaient présenter leurs produits par le biais d'Internet et avaient un revenu quotidien et hebdomadaire, mais il semble que la coupure d'Internet leur ait fait beaucoup de tort.
De nombreuses femmes soutiens de famille ont perdu leur emploi et doivent redevenir des colporteurs, et ce, dans un environnement pas très sûr. Elles ne peuvent même plus assurer un repas. Ces restrictions n'ont pas seulement nui aux petites et grandes entreprises, exercent également une pression sur un groupe de personnes dont on ne connait peut-être même pas l'existence. 

Manifestations dans tout le pays - Femmes détenues au Kurdistan
kurdpa.net,  13 octobre 2022
Hengaw, 11 et 14 octobre 2022

Depuis le début des protestations, le 17 septembre 2022, un grand nombre de femmes ont été détenues dans les villes du Kurdistan.
Jusqu'à présent, l'identité de 58 femmes détenues dans les villes de Sanandaj, Marivan, Paveh, Boukan, Bijar, Mahabad, Kamyaran, Dehgalan, Ilam, Mazandaran, Kermanchah, Takab, Tehran et Piranshahr a été déterminée.
Néanmoins, le nombre de détenus est très élevé et seuls les détenus du pénitencier de Sanandaj sont près de 60.
L'activiste Varan Mohammad-Nejad, 31 ans, a été arrêté et emmené dans un lieu inconnu.
Pardis Javid, 20 ans, a été blessée par des tirs des forces de sécurité le 8 octobre 2022, lors de manifestations à Sanandaj.
Negin Mahmoudi, mère d'un bébé de 7 mois, a été prise en otage pour les activités de son mari et transférée à Kermanchah. 

Manifestations au Kurdistan: 32 morts et 1541 blessés
kurdistanhumanrights.org, 10 octobre 2022
Depuis le début des manifestations, au moins 32 manifestants, dont cinq enfants, ont été tués par les forces anti-émeutes et les tirs des bassidjis dans plusieurs villes de Kurdistan, à Eslamabad-e-Gharb, Qazvin, Varamin et Karaj.
Dans le même temps, au moins 1541 manifestants ont été blessés par les forces armées, et au moins trois manifestants dans les villes de Divandareh, Oroumieh et Bijar ont perdu la vue d'un œil après avoir reçu des balles à plomb au visage.  Plus de 2 000 manifestants ont été arrêtés dans ces villes.  Au moins 50 enfants qui avaient été arrêtés lors de ces manifestations et transférés du centre de détention de la police de sécurité et au centre pénitentiaire. 
Le sort et l'état des dizaines de manifestants qui ont été blessés puis arrêtés ne sont pas connus.

Vendredi sanglant à Zahedan : 97 morts identifiés et plus de 350 blessés 
kampain.info, 9 octobre 2022
Haalvsh, 10 et 13 octobre 2022
Jusqu'à présent, 97 victimes baloutches qui ont été tuées par les forces de la République islamique à Zahedan ont été identifiées. 
Dans la soirée du vendredi sanglant de Zahedan, les forces du régime ont directement tiré sur la population.
Une vidéo publiée pour la première fois montre que dans la soirée du vendredi 30 septembre 2022 les forces armées ont directement tiré sur les gens et les manifestants dans la rue Khayyam et la mosquée Makki.
Selon une source informée, de nombreuses personnes ont été tuées devant la mosquée Makki par les forces armées. 
La prison de Zahedan occupe le deuxième rang après la prison de Karaj Rajaie Shahr pour le nombre d'exécutions. 
Entre le 10 octobre 2021 et le 7 octobre 2022, au moins 528 personnes ont été pendues dans différentes villes d'Iran. Cela représente une augmentation d'environ 98 % du nombre d'exécutions par rapport à l'année précédente.
Selon le rapport, les exécutions ont lieu principalement dans la prison Rajai Shahr de Karaj, la prison de Zahedan et la prison Adelabad de Chiraz. 

Le chanteur Shervin Hajipour apparaît pour la première fois depuis sa libération
France info Culture, 9 octobre 2022
tazehnews.com/Roydad24, 10 octobre 2022
Le chanteur pop iranien Shervin Hajipour avait été arrêté après la publication d'une chanson en soutien aux protestations qui secouent l'Iran depuis mi-septembre.
Pour soutenir le mouvement de contestation, Shervin Hajipour, 25 ans, a composé un morceau intitulé Baraye, compilant des tweets sur les revendications des manifestants.
La chanson avait atteint près de 40 millions de vues sur la page Instagram de l'artiste, avant d'être supprimée quand le chanteur a été arrêté par les autorités dans le nord du pays.
Selon l'avocat de Shervin Hajipoor, son client est accusé d'"activité de propagande contre l'État" et d'"incitation à la violence". Il a été libéré temporairement sous caution de 100 millions de tomans. Selon l'ordonnance d'observation de la justice, il ne peut pas quitter le pays pendant six mois. 

162 organisations féministes et de défense des droits de l’homme solidaires des femmes et des manifestants iraniens
HRANA, 7 octobre 2022
Les militants des droits de l’homme en Iran et 161 organisations féministes et de défense des droits humains ont publié une déclaration exprimant leur solidarité avec les femmes iraniennes et leur résistance contre le hijab obligatoire et d’autres lois restrictives imposées par le régime iranien.
Ils ont également exhorté les autres organisations internationales de défense des droits humains et les groupes régionaux à manifester leur solidarité avec les femmes et les manifestants iraniens par tous les moyens possibles…

Iran : La mort inquiétante de l’adolescente Nika Shahkarami
VOA, 7 octobre 2022
L’inquiétude s’est accrue mercredi quant aux causes de la mort d’une adolescente, Nika Shahkarami, 16 ans, qui avait rejoint les manifestations en Iran, alors même que la justice iranienne a rejeté les accusations selon lesquelles elle avait été tuée par les forces de sécurité.
Selon des médias persans basés hors d’Iran, la famille de l’adolescente en deuil n’a pas eu le droit d’enterrer son corps dans sa ville natale, et deux proches parents auraient également été arrêtés.
Sa tante Atash Shahkarami a écrit sur Twitter que Nika avait disparu après avoir participé à une manifestation à Téhéran le 20 septembre. Dix jours plus tard, la famille a appris qu’on l’avait retrouvée morte.

Se couper les cheveux pour les manifestants en Iran
VOA, 5 octobre 2022
Une capture d'écran d'une vidéo Instagram postée par "soutienfemmesiran" - qui se traduit par "soutenir les femmes en Iran" - qui montre des dizaines de femmes se coupant les cheveux en soutien aux manifestants en Iran.
Les actrices oscarisées Marion Cotillard et Juliette Binoche, ainsi que d’autres stars françaises de l’écran et de la musique, se sont filmées en train de se couper des mèches de cheveux dans une vidéo postée mercredi en soutien aux manifestants en Iran.
« Pour la liberté », a déclaré Juliette Binoche en se coupant une grosse poignée de cheveux sur le dessus de la tête avec une paire de ciseaux, avant de la brandir devant la caméra.
La vidéo, intitulée « HairForFreedom », est diffusée alors que l’Iran est en proie à des manifestations antigouvernementales. Ces manifestations ont été déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans…

Iran : Un prisonnier politique recevra 74 coups de fouet
Iran HRM/CSDHI, 5 octobre 2022
Le tribunal de Kachouii a prononcé une peine de 74 coups de fouet contre le prisonnier politique Sina Zahiri. 
Le jugement rendu le 3 octobre 2022 sur un dossier bison contre Sina Zahiri parce qu’il n’est pas rentré en prison à temps après son congé médical. A son arrivée, on l’a condamné à 74 coups de fouet.
Sina Zahiri, né en 1982, condamné à 5 ans de prison en mars 2018 pour association avec l’OMPI. Il avait passé cinq mois en isolement. Sina Zahiri a ensuite été transféré à la prison de Gohardasht. 

Lettre de douze lauréats de prix Nobel exprimant leur soutien aux manifestations en Iran en 2022
Stop Fundamentalism, 3 octobre 2022
Douze lauréats de prix Nobel et scientifiques de renom ont ajouté leur voix aux appels mondiaux à la condamnation de l’apartheid misogyne du régime clérical et de la répression actuelle qui vise à priver le peuple iranien du droit de manifester et de la liberté d’expression. Ils ont critiqué les hauts responsables du régime pour crimes contre l’humanité, prenant note du récit de la Résistance iranienne sur les récentes victimes de l’oppression étatique. Puis, ils ont demandé que l’ONU envoie des délégations pour visiter les prisons iraniennes.

Iran : Manifestations dans plusieurs universités du pays
AFP/Le point, 2 octobre 2022
Des manifestations ont eu lieu samedi dans plusieurs universités en Iran pour dénoncer la répression meurtrière du mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini arrêtée par la police des moeurs, il y a 16 jours.
Des rassemblements ont par ailleurs été organisés à travers le monde en solidarité avec le mouvement, dont la répression a fait au moins 83 morts depuis le décès de la Kurde iranienne le 16 septembre, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique qui oblige notamment les femmes à porter le voile.


Rassemblements de solidarité avec l'Iran à travers le monde
Blick, 1er octobre 2022
Des rassemblements se tiennent samedi dans plus de 150 villes à travers le monde en solidarité avec le mouvement de contestation en Iran. Celui-ci a été déclenché il y a quinze jours par la mort de Mahsa Amini, arrêtée par la police des moeurs.