07 décembre 2012

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Novembre 2012
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97

Nous n’oublions pas les 3400 opposants iraniens
dont 1000 femmes du camp de Liberty en Irak
 

Des experts de l'ONU réclament la libération de Nasrine Sotoudeh et Jafar Panahi
AFP-Genève, 1er novembre

Un groupe d'experts indépendants de l'ONU a lancé un appel jeudi pour la libération de prison de l'avocate iranienne Nasrine Sotoudeh et du cinéaste Jafar Panahi, tous deux lauréats du prix Sakharov 2012, selon un communiqué du Haut Commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme...


Neuf prisonnières entament une grève de la faim
Associated Press, 1er novembre

Au moins neuf prisonnières politiques iraniennes ont entamé une grève de la faim pour protester contre les pressions de fouilles corporelles et les abus par les gardiennes à la prison centrale de Téhéran.
kaleme.org a reporté mercredi soir que les femmes ont commencé la grève contre les gardiennes de la prison d'Evine qui effectuaient des inspections inopinées avec des fouilles corporelles, coups et insultes verbales des prisonniers...
Leur grève coïncide avec celle de l’avocate des droits humains de renommée internationale Nasrine Sotoudeh, qui refus de la nourriture dans la même prison depuis la semaine dernière pour protester contre les mauvais traitements par les autorités.
Les autorités pénitentiaires ont interdit à Sotoudeh, 46 ans, d'avoir des visites familiales de son mari et de ses enfants...
Le ministre britannique pour le Moyen-Orient, Alistair Burt, s'est dit préoccupé de la santé de Sotoudeh et appelle l'Iran à réexaminer son dossier.
Une délégation de l'Union européenne a annulé la semaine dernière une visite à Téhéran après que les autorités iraniennes aient rejeté sa demande de rencontrer Sotoudeh et le cinéaste dissident Jafar Panahi…



Amnesty demande à l'Iran d'enquêter sur des mauvais traitements en prison
AFP, 2 novembre

http://www.comite-maires.fr/index.php/actualites/141-amnesty-demande-a-liran-denqueter-sur-des-mauvais-traitements-en-prison
Amnesty International a appelé vendredi l'Iran à enquêter sur des accusations de mauvais traitements infligés à des prisonnières par leurs gardiennes…
"L'administration de la prison doit enquêter sur les accusations de ces femmes (...) et demander des comptes aux responsables", a exigé la directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International, Ann Harrison, citée par le communiqué.
"Ces femmes sont uniquement détenues pour avoir pacifiquement exercé leurs libertés d'expression et d'association. Elles ne devraient pas être en prison et en aucun cas elles ne devraient subir des traitements humiliants. Elles doivent être relâchées immédiatement et sans conditions", poursuit le communiqué...



Les corps de 4 femmes lapidées à la morgue de Téhéran
Deutsch Welle-émission en persan, 3 novembre
Selon des informations publiées par plusieurs sites d'informations iraniens, les corps de quatre femmes qui auraient été lapidées ont été remis à la morgue de Téhéran. Le visage et la tête de ces femmes portent en plus des impacts de pierres, des traces de tortures.
Selon le Site "Meli-Mazhabi", ces derniers jours, les corps de quatre femmes mortes, selon ce site, de "l'application de la sentence de lapidation" ont été remis par la police judiciaire à la morgue de la capitale.

Cette information parue le 3 novembre, explique en citant une "source fiable" que "outre les traces d'impact de jets de pierres, sur la tète et le visage de ces femmes, on peut voir des trace de torture et de coups violents sur leur corps faits avant la lapidation. Selon leur dossier, ces femmes étaient accusées de relations sexuelles illégitimes et de consommation de drogue."
L'information ajoute que personnes n'est venu récupérer les corps à la morgue. On ne sait toujours pas à quelle date ces femmes ont été jugées et si les familles ont été averties.
La nouvelle de la lapidation de quatre femmes a été publiée alors que le 21 octobre le président de la commission des lois et des affaires judiciaires du parlement annonçait un châtiment de remplacement de la lapidation dans le code pénal.

Ahmad Shaheed, Rapporteur spécial de l'ONU pour les droits humains en Iran dans sa présentation le 24 octobre de son rapport au 3e comité de l'assemblée général de l'ONU, connu sous le nom de comité des droits de l'Homme de l'ONU, critique le nouveau code des châtiments.

Pour l'Iran, bien que des changements aient été apporté à la loi sur la lapidation, vu la possibilité d'émettre des fatwas (décret) religieux, ce châtiment reste applicable.



Un chrétien emprisonné en mauvaise santé et privé de traitement
Militants des droits de l'Homme en Iran, 4 novembre

Behnam Irani, un chrétien converti de 41 ans détenu dans la section 2 de la division 7 de la prison de Gohardacht, en banlieue de Téhéran, souffre de graves hémorragies intestinales et son état s'est détérioré depuis son transfert. Les responsables de la prison le privent de soins.
Les médecins affirment que sa maladie est due au stress, à la malnutrition et au fait de ne pas pouvoir aller aux toilettes quand il le faut. Ces derniers jours, Behnam Irani s’est s'évanoui, restant inconscient pendant quelques heures…

Il avait été arrêté en 2006 en raison de ses activités chrétiennes… Le 23 février 2008, la 30e chambre de la cour d'appel de Téhéran l'avait condamné à cinq ans d'emprisonnement avec sursis, accusé d'« agir contre la sécurité nationale »…



Appel à sauver plus d’un millier de prisonniers menacés d’exécution à la prison de Gohardacht
Un comité de la mort à Gohardacht cherche à accélérer les exécutions
Secrétariat du CNRI, 6 novembre
http://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/droits-humains/11274-la-resistance-iranienne-appelle-a-sauver-plus-dun-millier-de-prisonniers-menaces-dexecution-a-la-prison-de-gohardacht-en-iran

La Résistance iranienne met en garde contre l’intention du régime des mollahs d’exécuter plus d’un millier de détenus à la prison de Gohardacht, en banlieue de Téhéran. Elle appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à agir de toute urgence et de manière contraignante pour empêcher le massacre de ces prisonniers. Elle lui demande d’envoyer une mission pour enquêter sur la situation dans le milieu carcéral en Iran et sur les châtiments inhumains...



Un jeune condamné à perdre un œil
Agence Fars/CSDHI, 6 novembre
La condamnation à aveugler un jeune homme vient d'être confirmée. Ce dernier est accusé d'avoir agressé il y a huit ans un autre jeune en lui lançant de l'acide au visage, ce qui lui avait fait perdre la vue, et lui avait gravement brûlé le visage et le cou et les oreilles.
La victime en portant plainte avait demandé que s'applique la loi du talion et du prix du sang. L'inculpé a donc été condamné à perdre l'œil droit et l'oreille gauche et à payer le prix du sang.



L’unique syndicat indépendant de juristes fermé
Agence Mehr, 7 novembre
Un responsable juridique à Téhéran avait lancé un mandat pour la fermeture du syndicat des avocats…
Des voix critiques disent que le système judiciaire iranien a précédemment tenté de contrôler ce syndicat en s'ingérant dans ses élections et en y installant des proches du gouvernement ou encore à coup de décrets pour limiter ses activités. Un certain nombre de membres du syndicat dont Nasrine Sotoudeh ont été condamnés à de la prison en rapport avec leur travail et pour avoir défendu leurs clients et purgent actuellement leur peine.



Dix pendaisons à Téhéran
AFP, 7 novembre

Dix trafiquants de drogue ont été exécutés mercredi à Téhéran, a rapporté le site officiel du parquet de Téhéran. Le 22 octobre dernier, l'Iran avait déjà pendu dix trafiquants de drogue, suscitant des critiques de l'Union européenne, d'experts de l'ONU et d'organisations de défense des droits de l'Homme comme Amnesty International…
Sur les huit premiers mois de cette année, plus de 300 personnes ont été exécutées en Iran, selon les Nations unies qui ont recensé 670 exécutions en 2011 dans ce pays...



Le code vestimentaire «islamique» imposé aux hommes
Agence Fars, 7 novembre
Le sous-directeur des Affaires culturelles au ministère de l'Orientation a déclaré que les plans de lutte en faveur de «la chasteté» seront opérationnels pour les hommes à la nouvelle année perse [qui débute au printemps 2013].
«De nombreux produits d'importation ne sont pas compatibles avec notre culture mais malheureusement sont très répandus dans la société», a déclaré Hamid Chah-Abadi.
«Les vêtements des hommes doivent être revus et le projet d'uniformisation de la mode et de la tenue islamique iranienne devrait également être mené pour les hommes», a-t-il ajouté.
« Plusieurs comités spécialisés devraient examiner les vêtements et [uniquement] valider les tenues de composition islamico-iranienne.», a-t-il ajouté.



Un blogueur tué sous la torture
CNRI, 8 novembre

http://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/droits-humains/11280-iran--le-prisonnier-politique-sattar-behechti-un-blogueur-courageux-tue-sous-la-torture-par-les-bourreaux-du-regime
Le prisonnier politique, Sattar Behechti, 35 ans, a été tué sous la torture par les bourreaux du régime huit jours après son arrestation. Le 30 octobre à midi, des agents du renseignement, le Vevak, sous couvert de police du contrôle de l’Internet, ont fait une irruption chez lui pour l’arrêter et l’emmener vers un lieu inconnu. Il avait déjà été incarcéré lors de la révolte étudiante de 1999 et depuis sa remise en liberté, était la cible de la haine du régime à cause de ses positions politiques.

Selon des témoins, ses tortionnaires l’ont tellement supplicié pour obtenir des aveux forcés que son corps était comme “écrasé” sous le poids de la torture. Bien que les stigmates de tortures soient évidents sur tout le corps de Sattar, les bourreaux ont mentionné la maladie comme cause du décès, alors que selon sa famille, il était en bonne santé.

Sattar Behechti avait écrit dans son blog avant son arrestation: « Hier ils ont menacé de dire à ma mère qu’elle porterait bientôt du noir (de deuil) si je ne la fermais pas (…) On fait tout ce qu’on veut (…) Vous allez la fermer et vous arrêtez de donner des infos sinon on va vous étrangler, dans l’anonymat! (…) nuit et jour, les menaces par téléphone n’arrêtent pas (…) En tant qu’Iranien, je dis que je ne peux pas rester silencieux devant toutes ces malheurs. Je réponds : Messieurs c’est vous qui parlez de trop et avec toutes ces balivernes, vous avez détruit le pays. Je ne me tairai pas même si je suis sur le point de mourir. Où que je sois au monde et de qui vienne la menace, cela m’importe peu.

Messieurs, fermez-la, n’opprimez pas et nous on n’aura rien à révéler (...) Ils ne parlent pas des arrestations, des prisons et des exécutions collectives quotidiennes. Ils font subir les pires situations et les pires conditions aux prisonniers politiques pour les briser (…) ils disent qu’ils vont arrêter les filles et les membres de la famille. C’est leur slogan : on arrête, on torture (…)

« Pourquoi vous n’abandonnez pas le pouvoir ? (…) N’arrêtez plus, ne torturez plus, ne massacrez plus, et nous ne le ferons plus savoir. Sinon, non seulement nous révélerons des informations, mais bientôt aussi votre système répressif s’effondrera sur vous (…) Nous devons savoir que l’on nait un jour pour disparaitre un jour, alors il vaut mieux vivre dans la dignité et mourir avec honneur. »

Paris demande des explications à Téhéran sur la mort d’un blogueur emprisonné.

Washington exige de l'Iran une enquête sur la mort d'un blogueur en prison.

Amnesty International demande une enquête sur la mort en détention du blogueur Sattar Béhéchti.



L'expert de l'ONU sur les droits de l'Homme mènera son enquête auprès des exilés
AFP, 9 novembre
Le rapporteur spécial de l'Onu sur les droits de l'Homme en Iran Ahmed Shaheed mènera une deuxième enquête auprès de la diaspora iranienne en Allemagne, en Suède et en Norvège après le refus des autorités iraniennes de donner une réponse positive à ses demandes de se rendre en Iran, a annoncé vendredi le Haut commissariat de l'Onu pour les droits de l’Homme.



Un ouvrier tué sous la torture
Activistes en exil, 9 novembre

Jamil Soveidi, un ouvrier de 35 ans, de la minorité arabe d’Iran et originaire d’Ahwaz, a été tué sous la torture par les forces de sécurité. Il travaillait dans un atelier de soudure et a été arrêté il y a environ un mois.
Il n'y a toujours pas de rapport sur le comment et le pourquoi de l'arrestation de cet homme. Selon les informations reçues, sa famille a continuellement cherché à savoir où il se trouvait le mois dernier en se rendant dans les centres de sécurité à Ahwaz, mais n’a pu obtenir de réponse.

Des journalistes spécialisés en droits de l'Homme disent que le corps de Soveidi a été accidentellement découvert par une personne qu'il connaissait dans la morgue du bureau du médecin légiste. Cette personne a alors informé la famille de Jamil Soveidi. Son corps n'a toujours pas encore été rendu à la famille, dont les demandes de renseignements sur les raisons de l’arrestation, des tortures et de la cause de la mort sont restées vaines.

Six militants politiques arabes ont déjà été tués sous la torture. Il s'agissait de Gheiban Abidavi, Mohammad Cheldavi, Reza Meghassi, Mohammad Kabi, Naser Albosho et Alireza Ghabishavi.



Un prisonnier torturé se pend à la prison de Mahabad
Militants des droits de l'Homme en Iran, 11 novembre
Un prisonnier accusé d'homicide s'est pendu le 10 novembre dans la prison de Mahabad (ouest). Selon les informations reçues, Chourech Aldo, âgé de 35 ans et originaire de Mahabad, était détenu pour homicide depuis quatre mois. Il avait été victime de tortures physiques et psychologiques par les services de renseignement et condamné à mort.


Exécution à Ispahan
Iribnews, 11 novembre
Un homme accusé de détention et de trafic de crack a été exécuté dans l’enceinte de la prison centrale d’Ispahan.


Flagellation publique à Jouybar
ISNA, 12 novembre
Selon le parquet de la province de Jouybar, un verdict de flagellation pour un homme, identifié comme "Mehdi B." a été appliqué le lundi 12 novembre. Il a été condamné à 70 coups de fouet en public pour avoir "dérangé des femmes et des jeunes filles".


Un trafiquant exécuté à Ardebil
Agence Mehr, 12 novembre
Accusé de détention et trafic de drogue, un homme a été pendu le lundi matin dans la prison centrale d’Ardebil (nord ouest). Le procureur Gholam-Reza Rezaï en annonçant cette exécution a fait part de 40 autres condamnations à mort en attente dans la province.


Exécution publique à Neyriz
Agence Fars, 12 novembre
Après les exécutions la semaine dernière de onze trafiquants à Chiraz, la justice de Fars annonce la pendaison d’un homme identifié par ses initiales F. B. à Neyriz (230km est de Chiraz). L’homme détenait 5 kg d’opium et 4kg d’héroïne avait été condamné à 15 ans d’emprisonnement et à mort.


Un trafiquant pendu à Zanjan
IRNA, 13 novembre
Arrêté pour la détention d’héroïne, un homme a été pendu à l’aube dans la prison centrale de Zanjan.


Amputations publiques de doigts à Yazd
ISNA, 13 novembre

L’administration judiciaire de la province de Yazd (centre) a annoncé que l’amputation de deux prisonniers condamnés pour vol a été pratiquée en public dans la ville de Yazd. D’après plusieurs sources, quatre doigts de ces prisonniers ont été amputés.

L’administration judiciaire a également annoncé que deux prisonniers vont être pendus très prochainement.



L'UE dénonce le brouillage de télévisions par satellite par l'Iran
AFP, 14 novembre
L'Union européenne a dénoncé mercredi le "brouillage délibéré" depuis le territoire iranien d'émissions de télévision par satellite et appelé Téhéran à se soumettre à ses obligations internationales en la matière. "Depuis 2009 et par intermittence, les signaux émis par des satellites européens au Proche-Orient ont fait l'objet de brouillages à répétition. Ces brouillages, dont on a pu établir que leur l'origine se situe en Iran, notamment, entravent la diffusion des émissions de médias internationaux sur le territoire iranien", a déploré la représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, dans un communiqué.

"Le brouillage dont sont notamment victimes la BBC, la Deutsche Welle, France 24 et Voice of America s'est intensifié depuis le 15 octobre et empêche plus de 500 chaînes de télévision et plus de 200 chaînes de radio d'émettre normalement", a-t-elle ajouté.

Ces interférences "illégales" affectent non seulement la diffusion de programmes sur le territoire iranien "mais aussi la diffusion de programmes internationaux dans l'ensemble de la région", a fait remarquer Mme Ashton. Elle s'est déclarée "vivement préoccupée" par de telles pratiques qui "empêchent les Iraniens d'avoir accès à une information libre".

La France a saisi le 9 novembre l'Union internationale des télécommunications (UIT), une agence spécialisée de l'ONU, au sujet du brouillage.



Trois violeurs pendus en public à Arak
Agence Mehr, 14 novembre
Reconnus coupables d’enlèvement et viol, trois jeunes ont été exécutés en public sur la place Farahan dans la ville d’Arak (centre). Ils ont été identifiés étant Behrad E., 27 ans, Mehdi M. 37 ans et Meysam M. 27 ans.



Le Parlement restreint les droits des femmes célibataires
Site radio allemande, 15 novembre
Le parlement iranien a voté une loi interdisant aux femmes célibataires de moins de 40 ans de quitter le pays sans la permission d'un tuteur légal.
Le porte-parole de la commission du parlement sur la sécurité nationale et la politique étrangère, Hossein Naghavi-Hosseini, a déclaré que le parlement avait accepté de passer la loi proposée après avoir entendu le témoignage d’experts sur les problèmes causés par la législation actuelle.

Il a toutefois ajouté que cette loi, qui stipule que les femmes célibataires de moins de 40 ans doivent obtenir la permission d’un parent ou d’un tuteur pour quitter le pays ou se procurer un passeport - ou à défaut, avoir l’autorisation du tribunal - n’a pas encore été promulguée.

Selon la législation actuelle, les femmes célibataires de 18 et plus peuvent quitter le pays sans restrictions. Le porte-parole parlementaire a souligné que les nouvelles restrictions sur les droits des femmes à quitter le pays visent « la protection du bien-être des femmes ».



Deux trafiquants exécutés en public à Darab
IRNA, 16 novembre

Identifiées par leurs initiales E. M. et S. S., deux hommes ont été exécutés en public dans la ville de Darab (sud). Ils ont été accusés de détention et trafic de stupéfiants.




Maryam Radjavi : "le temps du renversement des mollahs est arrivé" en Iran
AFP-Paris, 17 novembre

Le retrait des Moudjahidine du peuple de la liste noire des organisations "terroristes" des Etats-Unis a "changé le rapport de forces" en Iran, ouvrant la voie à l'émergence d'un mouvement "capable de renverser les mollahs", a affirmé samedi à Paris leur dirigeante Maryam Radjavi.

"La sortie (des Moudjahidine du Peuple) de la liste du terrorisme a délivré de vingt ans d'entraves un mouvement compétent capable d'être l'axe d'un grand bouleversement", a déclaré la présidente du CNRI, au cours d'un rassemblement à Paris ayant réuni, selon les organisateurs, quelque 3.000 personnes…

Selon elle, la décision américaine a redonné "confiance" et "permis au mouvement à l'intérieur du pays de renouveler ses forces, de multiplier ses unités de résistance et de les relier"…

Mme Radjavi a toutefois une nouvelle fois dénoncé "la complaisance" d'"une partie de la politique occidentale vis-à-vis de l'Iran", appelant à la "fermeture des ambassades".

Plusieurs personnalités étrangères participaient à la conférence parmi lesquelles l'ancien maire de New York Rudy Giuliani et l'ancienne candidate à la présidence colombienne Ingrid Betancourt...



Pendaison à Eslamshahr
Iran Human Rights, 17 novembre
Un prisonnier a été pendu dans l’enceinte de la prison d’Eslamshahr au sud de Téhéran. La télévision d’Etat a annoncé que l’homme identifié par son prénom Fereydoun a été condamné pour le meurtre d’un autre homme a été pendu le 14 novembre dans l’enceinte de la prison d’Eslamshahr.


Exécution à Ispahan
Site de la Justice d’Ispahan, 18 novembre
Accusé de trafic et détention de crack, un homme identifié étant Mohammad-jan M. a été exécuté dans l’enceinte de la prison centrale d’Ispahan.



Le fléau de l’impunité infeste les prisons et les maisons d’arrêt
Human Rights Watch, 19 novembre

Ayant vu plus de douze cas de morts dans les quatre dernières années, les prisons d’Iran sont en train de devenir mortelles pour les détenus, avec parmi eux des personnes qui n’auraient jamais dû être incarcérées…



Laurent Fabius dénonce "la responsabilité lourde" de l'Iran
AFP, 21 novembre

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a dénoncé mercredi "la responsabilité extrêmement lourde" de l'Iran dans les conflits du Proche-Orient, et notamment à Gaza…



Résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'Homme en Iran
notamment sur les exécutions massives et la mort récente du blogueur Sattar Beheshti
PU, 22 novembre

http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/droits-humains/11317-resolution-du-parlement-europeen-sur-la-situation-des-droits-de-lhomme-en-iran

– vu ses précédentes résolutions sur l'Iran, en particulier celles relatives aux droits de l'homme,

– vu la déclaration du 23 octobre 2012 de la vice-présidente de la Commission / haute représentante de l'Union pour la politique étrangère et de sécurité commune sur les dix exécutions qui ont eu lieu récemment en Iran,

– vu la déclaration du 11 novembre 2012 du porte-parole de la vice-présidente de la Commission / haute représentante de l'Union pour la politique étrangère et de sécurité commune sur la mort en détention du blogueur iranien Sattar Beheshti,

– vu le rapport du 13 septembre 2012 du rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l'homme en Iran,

– vu la sortie de prison, en septembre 2012, du pasteur Youcef Nadarkhani,

– vu les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies n° 62/149 du 18 décembre 2007 et n° 63/168 du 18 décembre 2008 relatives à un moratoire sur l'application de la peine de mort,

– vu le pacte international relatif aux droits civils et politiques, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale et la convention relative aux droits de l'enfant, auxquels l'Iran est partie…



La mère du bloggeur iranien : «Ils ont tué mon fils»
JOL press, 23 novembre

http://www.jolpress.com/blog/marc-reeves-la-mere-du-bloggeur-iranien-ils-ont-tue-mon-fils-torture-iran-mollahs-815140.html
La mère du bloggeur Sattar Behechti s’est exprimée mardi 21 novembre pour la première fois depuis la mort de son fils à la sinistre prison d’Evine, à Téhéran. Cette septuagénaire qui s'entretenait avec une radio étrangère de langue persane, a confirmé que son fils a été tué sous la torture et que son linceul était ensanglanté.



Exclusif : la traduction d’un des derniers billets du bloggeur iranien Sattar Behechti qui lui a coûté la vie
Iranactu(Blog),23 novembre

iranactu.blog.lemonde.fr/2012/11/23/la-tragedie-iranienne-continue/
La tragédie iranienne continue - (...) La mort de Sattar Behechti a créé une onde de choc en Iran…



ONU: l'Assemblée générale dénonce la situation des droits de l'Homme en Iran
AFP-New York, 27 novembre
http://www.csdhi.org/index.php?option=com_content&view=article&id=4047:onu-lassemblee-generale-denonce-la-situation-des-droits-de-lhomme-en-iran-&catid=80:ression&Itemid=81
L'Assemblée générale de l'ONU a adopté mardi une résolution condamnant "des violations graves et récurrentes des droits de l'homme" en Iran.

La résolution dénonce notamment la pratique de la torture, "l'application de la peine de mort en l'absence de garanties internationalement reconnues", et l'augmentation du nombre des exécutions capitales.
Le texte déplore que Téhéran n'ait pas "renoncé à exécuter des mineurs" et affirme que les défenseurs des droits de l'Homme en Iran, dont des avocats et des journalistes, sont "pris pour cibles de manière croissante et systématique".

Le texte, adopté par 83 voix pour, 31 contre et 68 abstentions, dénonce une discrimination envers les femmes et les membres de minorités ethniques ou religieuses. Il demande au gouvernement iranien de "libérer immédiatement et sans condition tous ceux qui ont été arrêtés et détenus de manière arbitraire pour avoir simplement exercé leur droit de se rassembler pacifiquement"…

Le rapporteur avait fait état en 2011 de 670 exécutions, soit le taux le plus élevé d'application de la peine capitale par rapport à la population...



Inquiétudes sur l'état de santé de Nasrine Sotoudeh
Iran Focus, 28 novembre
Les défenseurs des droits de l’Homme se déclarent inquiets de l'état de santé de Nasrine Sotoudeh, détenue à la prison d'Evine au nord de Téhéran et en grève de la faim depuis 43 jours...

Mère de deux enfants de 3 et 10 ans, elle a entamé le 17 octobre une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, les restrictions imposées aux visites de sa famille, et le harcèlement dont celle-ci est victime.

La Résistance iranienne avait appelé le Conseil de sécurité de l’ONU, le Haut commissaire aux droits de l’homme, les rapporteurs spéciaux sur les arrestations arbitraires et les femmes à prendre des mesures urgentes pour faire libérer Mme Sotoudeh et les autres prisonniers politiques.

Nasrine Sotoudeh a été accusée de «collaborer contre la sécurité du pays, de propagande contre le système et de n’avoir pas respecté le code vestimentaire en prononçant un discours».


Nouvelles sanctions contre l'Iran
lefigaro.fr, 30 novembre
Le Sénat américain a approuvé aujourd'hui de nouvelles sanctions commerciales contre l'Iran, qui concernent le secteur de l'énergie, les activités portuaires, le trafic et la construction maritimes. Ces nouvelles mesures, destinées à faire pression sur la République islamique soupçonnée de vouloir se doter de l'arme nucléaire, ont été votées par 94 voix contre aucune…



ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
Envoyez vos dons par chèques à l’ordre de
L’Association Internationale des Droits Humains des Femmes
Ou par virement à : La Banque Postale - Centre financier de Paris
Etabl : 20041 Guichet : 00001 Compte : 2739481C020 Clé :35
IBAN : FR68 2004 1000 0127 3948 1c02 035
BIC : PSSTFRPPPAR

07 novembre 2012

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran


 
Octobre 2012
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97

Nous n’oublions pas les 3400 opposants iraniens
dont 1000 femmes du camp de Liberty en Irak


Plus de 50 étudiantes « mal-voilées » privées de cité universitaire
Site Daneshjo-News, 1er  octobre

Avec la rentrée universitaire, plus de 50 étudiantes de Chahre-Kord (centre) ont été privées de cité universitaire parce que jugées « mal-voilées ».
Quand elles se sont rendues au bureau de la sécurité de l’université pour le suivi de leur demande de chambre en cité U, elles ont été mal traitées par des agents qui les ont accusées d’infraction au code vestimentaire.
«Les loyers à Chahre-Kord sont très élevés, et dans plupart des cas personne n’accepte de louer à des étudiantes célibataires », s’est plaint une jeune fille privée de cité U.
Outre le fait que certaines étudiantes ont de graves problèmes financiers, elles n’ont jamais reçu d’avertissement sur leur tenue vestimentaire...
En mars, quinze autres étudiantes avaient été expulsées de la cité pour infraction au code vestimentaire. Elles avaient reçu un avertissement verbal comme quoi elles devaient rendre leur chambre, sans aucune notification écrite. Il se trouve qu’elles étaient militantes d’associations étudiantes.

Deux prisonniers politiques condamnés a mort
Agence Mokrian, 1er  octobre
La cour suprême a confirmé la condamnation à mort de deux hommes Ibrahim Issapour et Sirvan Nejavi, originaires de Sardacht.
Ils avaient été condamnés à mort une première fois par le tribunal de la révolution de Mahabad (ouest) pour «corruption sur Terre et appartenance à un groupe dissident ».
Issapour et Nejavi avaient été arrêtés en été 2011. Ils ont été transférés récemment à la prison d'Oroumieh (nord-ouest) après avoir été incarcérés quelque temps à Mahabad.

Trois trafiquants afghans exécutés à Tabas
ISNA/Agence Fars, 2 octobre

Accusés de détention et trafic de drogue, trois ressortissants Afghans identifiés par leurs initiales, N. M., Sh.P. et Z. N. ont été exécutés dans la prison de Tabas (nord est).

Exécution publique à Ispahan
Site officiel de Jam-e-Jam, 3 octobre
Un jeune homme accusé d’homicide à Ispahan a été condamné à mort par pendaison publique. Son complice a été condamné à six ans de prison ferme pour entrée illégale dans la maison de la victime, à 20 ans de prison ferme et 74 coups de fouet pour le vol à main armée.

Crise de la monnaie: protestations et échauffourées avec la police à Téhéran
AFP, 3 octobre

La police iranienne est intervenue mercredi de manière musclée à Téhéran, selon des témoins, pour arrêter des revendeurs illégaux de devises accusés d'être en partie responsables de la chute vertigineuse du cours du rial iranien.
Des centaines de policiers anti-émeute se sont déployés dans le quartier de Ferdossi, en centre ville, pour y interpeller des revendeurs illégaux de devises. Ils ont ordonné la fermeture de tous les magasins du quartier.
Le rial iranien a connu mardi une chute historique face au dollar. Mercredi à la mi-journée, la monnaie nationale semblait se stabiliser autour d'un taux de 34.000 rials pour un dollar contre 36.000 mardi après-midi et 22.000 il y a huit jours. Mais il n'y avait pratiquement pas d'opérations…

Flagellation publique
Arshnews.ir, 3 octobre
Deux hommes identifiés par leurs initiales H. K. et P. K. ont reçu 50 et 70 coups de fouet en public  dans la ville de Masjed Soleiman (sud). Accusés de vol, ils sont condamnés également tous les deux à 5 années d’emprisonnement.

Un prisonnier dans le coma
Militants des droits de l’Homme, 3 octobre

Le blogueur incarcéré Mohammad-Reza Pour-Chajari, (Siyamak Mehr), âgé de 51 ans, est tombé dans le coma pendant trois jours avant d’être transféré à l'infirmerie de la prison de Gohardacht. Il est toujours dans un état critique.

Deux trafiquants exécutés  à Naghadeh
Sites HRANA et Mokrian, 3 octobre
A l’aube du mardi 2 octobre, deux détenus ont été pendus après cinq années d’emprisonnement dans la prison centrale de la ville de Naghadeh (nord ouest).
Les deux hommes identifiés étant Sami E. et Ahmad E. ont été originaire d’Oshnouyeh.

150 adolescents arrêtés  dans une soirée à Somésara
ISNA/Site Tabnak, 6 octobre
Fereydoun Aghaï, chef de la police de Somésara (nord), a fait part de l’arrestation de plus de 150 adolescents. C’est suite à une invitation diffusée sur internet que ces filles et garçons venant de toute la province septentrionale de Guilan se sont rassemblés dans un salon de mariage pour une soirée de danse…
A la suite de cet événement, Aqayi a donné l’ordre de fermeture de six salles de mariage qui avaient organisé des fêtes mixtes.

Un prisonnier meurt faute de soins à Zahedan
Militants des droits de l'Homme en Iran, 6 octobre
Un prisonnier de droit commun dans la prison centrale de Zahedan est décédé faute de soins médicaux à la suite d'une intoxication alimentaire.
Condamné pour trafic de drogue et détenu dans la section 4, il a été transféré à l'infirmerie après une intoxication alimentaire, mais comme il n'y avait pas de médecin à l'infirmerie, il a été ramené dans sa cellule. Mobine (Amir) Jalali est décédé dans sa cellule le 5 octobre.
L’absence régulière de soins médicaux dans la prison de Zahedan avait déjà provoqué la mort des prisonniers dans le passé.

Enfants privés d’éducation
ILNA, 6 octobre

Ali Akbar Esmailpour, membre de l’association de Défense des droits de l’Enfant, se dit inquiet de la hausse de 15% du nombre des enfants de rue et jeunes enfants travailleurs.
L’an passé, le centre de recherche du parlement avait annoncé à trois millions et demi le nombre d’enfants privés d’éducation en Iran...  

Cinq prisonniers pendus à Zahedan
Militants des droits de l'Homme et de la démocratie en Iran, 6 octobre
Cinq détenus ont été exécutés collectivement à l'aube du 6 octobre dans la prison de Zahedan (sud est). Pendus pour des délits liés à la drogue, ils ont été identifiés étant Hassan Mohammad, 45 ans dont le frère avait été exécuté douze ans auparavant dans la prison d'Oroumieh accusé d'être un membre du parti kurde de Komaleh ; Nezam Islami, 65 ans, plus de quatre ans de détention ; Hadi Nouri, 60 ans, originaire de Zabol ; Mahmoud Zerehpouch, 63 ans et Eqbal Jozani, 45 ans, originaire de Zabol près de six ans de détention.

Cinq hommes exécutés dont deux en public à Chiraz
ISNA, 7 octobre
Accusés de détention et trafic de drogue, deux hommes ont été pendus en public et trois autres dans la prison Adel-Abad à Chiraz (sud)…

Deux hommes pendus à Kermanchah
Agence HRANA, 8 octobre
Deux détenus accusés de trafic de drogue ont été pendus dans la prison Dizel-Abad de Kermanchah (ouest). Tous les deux originaires de Lorestan, ils ont été identifiés étant Jahabakhsh Garvand et Hossein Garvand…

Des compagnies aériennes cessent de desservir l'Iran
AFP, 8 octobre
Plusieurs compagnies aériennes internationales, dont la Malaisienne AirAsia et la Britannique BMI, ont cessé de desservir l'Iran, dont l'économie est secouée par des sanctions occidentales asphyxiantes.
Un sympathisant de l’OMPI incarcéré avec des détenus dangereux de droit commun
Les Militants des droits de l’Homme en Iran, 8 octobre
Le prisonnier politique Ayoub Porkar, un pilote exclu de l'armée et exilé à la prison de Behbahan (sud), est détenu dans une section réservée aux prisonniers dangereux de droit commun.
Selon le site Harana, M. Porkar avait déjà été condamné à mort pour ses relations avec l'organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran. Il a ensuite été condamné à 20 ans de prison ferme par la cour d’appel et à exil à la prison de Behbahan (sud ouest).
II n’a pas de permission de sortie et sa famille ne peut lui rendre visite qu’une fois tous les deux mois en raison de son éloignement.
Cette centrale ne dispose pas d’installations sanitaires minimales et médicales et comme la plupart des prisons en Iran, les détenus ne sont pas séparés en fonction des délits.

L'UE demande la clémence pour un condamné à mort
AFP, 9 octobre

La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a réclamé mardi "la clémence" pour un opposant iranien condamné à mort et dont l'exécution serait "imminente".
Mme Ashton est "profondément préoccupée par les informations selon lesquelles l'exécution du prisonnier Gholamreza Khosravi Savadjani pourrait être imminente", a indiqué son porte-parole dans un communiqué…
M. Savadjani, 50 ans, a été condamné à mort sur des accusations de "crime contre Dieu". Considéré comme un sympathisant de l'organisation des Moudjahidine du peuple (OMPI), il est détenu à la prison d'Evin à Téhéran, selon l'organisation humanitaire Human Rights Watch…

Un prisonnier politique attaqué par des gangs
Militants des droits de l'Homme et de la démocratie en Iran, 9 octobre

Des gangs de la prison de Zahedan (sud) ont attaqué le prisonnier politique Iraj Mohammadi, par frappant la tête avec un objet métallique. L’agression s’est déroulée le 7 octobre vers 15h30, elle a été interrompue par l'intervention d'autres détenus, en particulier des prisonniers politiques d’origine baloutche.
Iraj Mohammadi est incarcéré avec des détenus dangereux de droit commun qui sont parqués dans une cellule minuscule où les prisonniers sont contraints de dormir à même le sol à côté de l'autre et parfois même à tour de rôle…

Quatre violeurs exécutés à Tabriz
Agence Fars, 10 octobre
Quatre jeunes accusés d’enlèvement et viol ont été exécutés par pendaison dans la prison centrale de Tabriz (nord ouest)…

L'Iran accuse de plus en plus durement le poids des sanctions économiques
AFP, 13 octobre

Exportations pétrolières en chute libre, effondrement de la monnaie, inflation galopante, production industrielle en baisse, chômage en hausse, mécontentement populaire: l'Iran accuse le poids des sanctions occidentales contre son programme nucléaire controversé.
Après avoir longtemps nié l'effet des sanctions, les dirigeants commencent à admettre l'ampleur des dégâts, dénonçant depuis l'été une "guerre économique" contre l'Iran.
Vendredi, les ambassadeurs de l'UE se sont ainsi mis d'accord sur un important renforcement des sanctions, visant les transactions financières avec les banques iraniennes, l'interdiction d'importations de gaz et le commerce, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Ces sanctions seront entérinées lundi par les ministres des Affaires étrangères…

Pressions accrues sur les prisonniers politiques, leurs familles et les sympathisants de l’OMPI
CNRI, 13 Octobre

http://www.ncr-iran.org/fr/communiques-cnri/droits-humains/11229-iran-pressions-accrues-sur-les-prisonniers-politiques-leurs-familles-et-les-sympathisants-
Avec la montée des crises en Iran et sur la scène internationale, le régime des mollahs accroit la pression sur les prisonniers politiques, leurs familles et les sympathisants des Moudjahidine du peuple.
La prisonnière politique Elmira (Farah) Vazehan est en grève de la faim depuis le 5 octobre pour protester contre le refus du régime de la faire opérer de toute urgence.
Souffrant d’un cancer et d’une grave maladie cardiaque, elle avait obtenu d’être soignée hors de la prison avec le dépôt d’une caution financière astronomique. Mais le 19 septembre, à la veille du sommet des Pays Non-alignés, elle a été de nouveau arrêtée. Ses bourreaux l’ont empêchée de poursuivre ses traitements et surtout de subir son intervention chirurgicale urgente le 2 octobre. En janvier 2010, Farah Vazehan avait été arrêtée pour le délit de liens familiaux avec des Achrafiens et condamnée à mort pour « Moharabeh (guerre contre Dieu) par le biais de collaboration avec l’OMPI ». Puis cette peine a été commuée en 15 ans de prison ferme. Elle est incarcérée avec d’autres femmes dans la section dite Méthadone d’Evine, réservée aux prisonnières dangereuses de droit commun…

Le crime du vernis à ongles
Les Iraniennes mènent une bataille quotidienne face à la police qui veille au respect des codes vestimentaires islamiques
Le Monde, 14 octobre
http://www.lemonde.fr/international/article/2012/10/12/en-iran-le-crime-du-vernis-a-ongles_1774641_3210.html
En Iran, la tenue vestimentaire est devenue une forme de résistance civile pour les femmes qui veulent repousser les limites imposées par la société et par l'Etat. Les photos de la photographe iranienne Mariam Rahmanian s'inscrivent dans cette démarche. Leur publication est inimaginable dans le pays, car elles se moquent ouvertement de la police des mœurs, qui veille au respect des codes vestimentaires stricts en vigueur depuis la révolution islamique de 1979.


Un homme exécuté à Ispahan
Site de la Justice d’Ispahan, 14 octobre
Reconnu coupable de trafic de crack, un homme identifié étant Fazl-Ahmad B. a été pendu dans l’enceinte de la prison centrale d’Ispahan (centre).

Quatre trafiquants exécutés à Tabas
Agence Fars, 15 octobre

Le procureur général de la province de Tabas (nord est) a annoncé l’exécution de quatre trafiquants dans la prison…

L'Iran se pose en défenseur des droits des aborigènes du Canada
AFP, 16 octobre
L'Iran soutient les droits des aborigènes du Canada, a déclaré Mohammad Javad Larijani, conseiller pour les affaires internationales du chef de l'autorité judiciaire, en recevant une délégation d'autochtones canadiens…
Le Canada a annoncé début septembre la fermeture immédiate de son ambassade en Iran et l'expulsion de tous les diplomates iraniens en poste au Canada, invoquant notamment l'aide militaire croissante de Téhéran au régime syrien.
Une décision dénoncée par Téhéran, qui a affirmé que le gouvernement canadien voulait plaire à Israël.

Deux trafiquants pendus à Chahroud
Agence Mehr, 18 octobre
Le procureur de Chahroud (nord est) a annoncé l’exécution de deux hommes Omid E., 28 ans et M. N., 42 ans dans la prison de cette ville. Ils ont été accusés de détention et trafic de stupéfiants.

Trois internes kurdes privées d’études et de diplômes
Agences Mehr et HRANA, 20 octobre
Les autorités des universités de sciences médicales de Kurdistan et Hamedan (ouest) ont privé trois étudiantes-internes kurdes sunnites de poursuivre les études. Les trois médecins, Dr Sarveh Heidari, gynécologue,  Dr Leila Borna, chirurgienne et Dr Somayeh Houshyari pédiatre, ne peuvent pas obtenir leurs diplômes de spécialisation après de nombreuses années d’études…

La justice refuse à M. Ahmadinejad une visite à la prison d'Evine
AFP, 21 octobre

La justice iranienne a refusé au président Mahmoud Ahmadinejad une visite à la prison d'Evine, au nord de Téhéran, a indiqué dimanche le porte-parole de l'autorité judiciaire, le procureur général Gholamhossein Mohseni Ejeie, jugeant qu'elle n'était "pas une priorité".
Ce refus constitue un nouveau signe des tensions persistantes depuis 18 mois entre le président et l'appareil judiciaire contrôlé par la ligne dure du régime proche du Guide de la République islamique Ali Khamenei.
Ces tensions ont été émaillées de polémiques publiques, M. Ahmadinejad et son entourage accusant l'appareil judiciaire d'être l'instrument de leurs adversaires politiques et de s'en prendre aux proches du président pour faire pression sur lui, tandis que les responsables judiciaires accusaient le chef de l'exécutif de bafouer la séparation des pouvoirs.

L'Iran pend trois hommes accusés d'attentats au Sistan-Balouchistan
AFP, 21 octobre
L'Iran a pendu dimanche trois "terroristes" accusés de deux attentats sanglants en 2010 au Sistan-Balouchistan, a indiqué dans un communiqué l'autorité judiciaire de cette province frontalière du Pakistan soumise à des troubles récurrents.
Les trois hommes, identifiés comme Yahya Charizehi, Abdoljalil Kahrazehi et Abdolbasset Rigi, ont été pendus à la prison de Zahedan, capitale provinciale du Sistan-Balouchistan où vit une importante population sunnite alors que l'Iran est majoritairement chiite...

L'Iran exécute dix trafiquants de drogue malgré les appels d'Amnesty
AFP, 22 octobre

L'Iran a exécuté lundi dix trafiquants de drogue dans une prison de Téhéran, selon le bureau du procureur, en dépit de plusieurs appels d'Amnesty International à la clémence.
Les dix hommes, appartenant à deux réseaux différents démantelés dans la capitale, avaient été condamnés pour des trafics portant sur plus d'une tonne d'opium et une tonne de "cristal" (métamphétamines).
Amnesty International avait appelé à plusieurs reprises ces derniers jours l'Iran à ne pas exécuter ces condamnés, estimant que la peine de mort pour trafic de drogue était excessive.
Les trois-quarts des exécutions en Iran -plusieurs centaines par an- concernent des trafiquants de drogue, en vertu d'une "loi anti-narcotique" très dure en vigueur dans le pays.
Selon Amnesty International, au 9 octobre, quelque 344 personnes avaient été exécutées depuis le début de l'année en Iran, pour la plupart des trafiquants.
En 2011, toujours selon Amnesty, l'Iran avait procédé à au moins 360 exécutions, les trois quarts pour des affaires de drogue.

Le Canada dénonce à nouveau le régime iranien
AFP, 22 octobre
Le chef de la diplomatie canadienne John Baird a violemment dénoncé une nouvelle fois lundi le régime iranien, intervenant à Québec lors de la première journée de travaux de la 127e Assemblée générale de l'Union interparlementaire.
Huit parlementaires iraniens participent aux travaux de l'Union interparlementaire (UIP). Leur venue avait semblé incertaine après la décision du Canada de suspendre, le 8 septembre dernier, ses relations diplomatiques avec l'Iran.
Dans un discours prononcé devant quelque 1400 parlementaires du monde entier, M. Baird a déploré les violations des droits de l'Homme et l'intolérance religieuse en Iran, accusant Téhéran de représenter "la principale menace contre la paix et la sécurité dans le monde", de fomenter la haine contre les Juifs et de soutenir des groupes terroristes…

L'Iran maintient un niveau record d'exécutions en 2012 (ONU)
AFP, New York (Nations unies), 22 octobre

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/10/23/le-nombre-des-executions-en-iran-demeure-eleve_1779427_3218.html
L'Iran, qui a mis à mort lundi dix personnes pour trafic de drogues, maintient un niveau record d'exécutions capitales, a souligné lundi le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme dans ce pays, Ahmed Shaheed.
Officiellement, Téhéran a procédé à 300 exécutions au cours des huit premiers mois de l'année mais le chiffre est probablement beaucoup plus élevé car le gouvernement restreint l'information à ce sujet, a estimé M. Saheed devant des journalistes.
Le rapporteur avait fait état en 2011 de 670 exécutions, soit le taux le plus élevé d'application de la peine capitale par rapport à la population...

Trois trafiquants exécutés  à Qazvin
Agence Mehr, 23 octobre
Le procureur adjoint de Qazvin (centre) a annoncé l’exécution de trois hommes pour trafic de drogue dans la prison centrale de la ville. Ils ont été identifiés par leurs initiales R.Tch. 27 ans, H. R. 47 ans et un jeune de 25 ans originaire de Zanjan.

Le tchador obligatoire aux employées municipales d’Abadan
ILNA, 23 octobre
Mahmoud-Reza Shirazi, maire d’Abadan (sud), a déclaré que le chador devient obligatoire pour le personnel féminin de la mairie. Afin d’encourager ces employées à les porter, la municipalité leur a offert  500 tchadors noirs.


99 coups de fouet en public
Agence Fars, 24 octobre
Un homme de 26 ans identifié par ses initiales E. V. a reçu 99 coups de fouet sur la place Taleghani à Qaemchahr (sud). Il a été accusé de relation sexuelle illicite avec une fille de 18 ans.

Trois prisonniers pendus à Karaj
Militants des droits de l’Homme en Iran, 24 octobre
Trois détenus ont été exécutés à l’aube de mercredi dans la prison de Gohardasht à Karaj à l’ouest de Téhéran.
Leurs identités a été révélées étant Chahrouz 26 ans, Mohammad Dastmozd et Sadegh Kouhi 27 ans.

Pas de supporteurs femmes pour volley-ball masculin
Agence Fars, 25 octobre

Alors que les femmes ont pu rentrer dans les stades de volleyball masculin pour des matchs nationaux et de ligue sans problème pendant les saisons précédentes, des agents de la Fédération de volleyball ont déclaré que, suivant l'annonce du Département de la Protection du Ministère du Sport, l'accès aux stades de volleyball masculin était interdit aux femmes jusqu'à nouvel ordre". Cette nouvelle a causée la consternation des femmes qui aiment à regarder les matchs au stade. Les matchs du Championnat d'Asie des jeunes, organisé à Téhéran, ont également été interdits aux femmes alors que, pour certains d'entre eux, les spectatrices étaient plus nombreux que les spectateurs hommes.

Le régime de l'ayatollah Khomeiny en accusation devant un tribunal informel
AFP-La Haye, 25 octobre
http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/784580/Le_regime_de_layatollah_Khomeiny_en_accusation_devant_un_tribunal_informel.html
Le régime de l'ayatollah Ruhollah Khomeiny est mis en accusation depuis jeudi à La Haye devant un tribunal international informel à l'initiative des victimes de crimes commis dans les années 1980 en Iran...

Deux Iraniens distingués par le Parlement européen à la veille d'une visite de députés
Le Monde/AFP,  28 Octobre

Le prix Sakharov pour les droits de l'Homme a été attribué à deux dissidents iraniens, l'avocate Nasrin Sotoudeh et le cinéaste Jafar Panahi. Une délégation de parlementaires européens devait s'envoler, samedi 27 octobre, vers Téhéran pour une mission qui divise l'Assemblée de Strasbourg. La mission, conduite par Tarja Cronberg, une élue écologiste finlandaise, comprend quatre autres membres : deux sociaux-démocrates, une élue de la gauche unitaire (GUE/NGL) et une deuxième écologiste, la Belge Isabelle Durant.
La visite d'une délégation de cinq eurodéputés à Téhéran a été annulée samedi après le refus des autorités iraniennes d'autoriser une rencontre avec les deux lauréats…

« Une famille respectable » : Arash, le Perse, refusait son destin
Le Monde, 30 octobre

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/10/30/une-famille-respectable-arash-le-perse-refusait-son-destin_1783149_3246.html?xtmc=iran&xtcr=7
Sortie du film iranien de Massoud Bakhshi, "Une famille respectable"

… L'ultime refuge, le dernier repère d'Arash qui vaille, ce sont les femmes qui l'entourent.
Bien avant qu'il puisse voir le piège, elles le devinent. Elles se battent encore pour ce que les hommes semblent avoir renoncé à défendre: l'intégrité, le respect de l'autre, la famille. Désireux de montrer qu'il ne s'agit guère de broder autour d'une féminité archétypale, c'est aux femmes de son pays que Massoud Bakhshi dédie son film.
Mais cette discrétion fondamentale fait sens : il faut puiser l'espoir en celles et ceux qui restent en retrait dans leurs mots et leurs gestes, mais tendent un bras pour prévenir la chute de ceux qui marchent devant, et parlent fort.

Arrestations massives de convertis au christianisme
Démantèlement des églises domestiques
L’observatoire de christianophobie, 30 octobre

http://www.christianophobie.fr/breves/un-pasteur-et-trois-ministres-protestants-convertis-condamnes-a-un-an-de-prison-en-iran
Quatre réseaux d’ « église domestique » ont été démantelés en Iran, rapporte l’agence Fars le 15 octobre
Détenus depuis huit mois, cinq Iraniens convertis vont passer prochainement en jugement à Chiraz. Ils sont accusés de « création de groupes illégaux », de «participation à un culte célébré dans des domiciles », de « propagande contre le régime islamique » et de « diffamation de saints personnages de l’islam au moyen de l’évangélisation chrétienne »…
Sept autres chrétiens iraniens ont été arrêtés à Chiraz. Leurs arrestations s’inscrivent dans un vaste plan du régime de pourchasser et de neutraliser les très nombreux chrétiens qui se réunissent en secret pour mener des cultes dans des domiciles privés.
Deux chrétiens ont été arrêtés et incarcérés par les services secrets du régime islamique à Chiraz le 19 octobre.

Le rapporteur spécial pour les droits de l’Homme des Nations Unies, Ahmad Shaheed, estime que plus de 300 chrétiens ont été arrêtés en Iran au cours des deux dernières années.
Arrêtés le 23 décembre 2011, le pasteur Farhad Sabokrouh, des Assemblées de Dieu, son épouse Shahnaz Jeizan et deux autres ministres, tous quatre convertis au christianisme et pratiquant leur culte dans une « église domestique », ont été jugés le 15 octobre dernier par le tribunal révolutionnaire d’Ahwaz. En application de l’article 500 du code pénal islamique qui stipule « Quiconque commettra des actes de propagande contre la République islamique ou pour les intérêts de groupes ou d’organisations s’opposant au régime islamique, de quelque manière que ce soit, pourra être puni d’une peine d’emprisonnement de trois mois à un an », les quatre convertis ont été condamnés à la peine maximale : un an !

Huit prisonniers exécutés secrètement à Evine
Agence HRANA, 31 Octobre
Huit prisonniers transférés de Ghezelhesar à la prison d’Evin ont été secrètement exécutés le 28 octobre.
Depuis aucune agence de presse gouvernementale n’en a fait état.

Six ONG appellent l'Iran à cesser les mauvais traitements contre Nasrin Sotoudeh
AFP, 31 octobre

"Les autorités judiciaires et pénitentiaires iraniennes doivent mettre fin aux mauvais traitements contre l'avocate des droits de l'Homme Nasrin Sotoudeh", ont affirmé Shirin Ebadi et six organisations de défense des droits de l'Homme, selon un communiqué commun.
Cet appel est lancé par Amnesty International, Human Rights Watch, la Campagne internationale pour les droits de l'Homme en Iran, Reporters sans frontières, la Fédération internationale des droits de l'Homme et la Ligue iranienne de défense des droits de l'Homme.
Selon son mari, Nasrin Sotoudeh se trouve à l'infirmerie de la prison d'Evine, dans le nord de Téhéran, depuis qu'elle a commencé une grève de la faim le 17 octobre pour protester contre le harcèlement visant sa famille et les restrictions qu'elle subit pour voir ses proches...

ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr
Envoyez vos dons par chèques à l’ordre de
L’Association Internationale des Droits Humains des Femmes
Ou par virement à : La Banque Postale - Centre financier de Paris
Etabl : 20041 Guichet : 00001 Compte : 2739481C020 Clé :35
IBAN : FR68 2004 1000 0127 3948 1c02 035
BIC : PSSTFRPPPAR 

08 octobre 2012

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Septembre 2012
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97

Nous n’oublions pas les 3400 opposants iraniens
dont 1000 femmes du camp d’Achraf et de Liberty
Les critiques anti-syriennes de Morsi travesties par les interprètes
Blog Le Monde, 1er septembre


Au sommet non-aligné à Téhéran, les interprètes iraniens n'ont pas hésité à travestir les critiques du président égyptien Mohamed Morsi contre le régime de son homologue syrien Bachar Al-Assad en remplaçant la "Syrie" par le "Bahreïn"…


L'Iran mesure l'effet délétère des sanctions
Le Monde 2 septembre


Téhéran tente de s'adapter à la pression internationale accrue sans renoncer à son programme nucléaire controversé. En Iran, l'heure est grave et il n'est pas dit que la République islamique perdra la bataille du poulet. La pénurie de volaille, que les Iraniens cuisinent à toutes les sauces, est devenue le meilleur symbole de la "guerre" économique imposée par l'Occident au régime iranien pour le faire renoncer à son programme nucléaire clandestin présumé.
Depuis le renforcement des sanctions économiques européennes et américaines, le 1er juillet, le prix du poulet s'est envolé en Iran…


Une frappe contre l'Iran "se retournerait" contre Israël, selon Fabius
AFP, 3 septembre
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a estimé lundi qu'une éventuelle frappe israélienne contre l'Iran pourrait "se retourner contre Israël" et préconisé un renforcement des sanctions pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.


Amnesty International appelle l'Iran à libérer une journaliste
AFP, 4 septembre
Amnesty International a appelé Téhéran à libérer la journaliste Jila Baniyaghoob, emprisonnée depuis un an pour "propagande contre le régime" et "insulte" au président Mahmoud Ahmadinejad…
Jila Baniyaghoob, 41 ans, avait travaillé pour une série de journaux réformateurs, qui ont été fermés. Les charges retenues contre elle portent sur ses écrits après les protestations contre la réélection contestée du président Ahmadinejad en juin 2009.


Elle a été arrêtée en 2009 en compagnie de son mari, lui aussi journaliste qui est emprisonné depuis cette date pour les mêmes chefs d'inculpation.
Jila Baniyaghoob a été condamnée en 2010 et la justice lui a interdit d'exercer le journalisme pendant 30 ans. Elle a été jugée et acquittée à trois reprises.


En avril 2010, les autorités ont ajouté à son dossier le maintien sans autorisation d'un blog, selon Amnesty.

L'organisation appelle en outre les autorités iraniennes à libérer d'"autres prisonniers de conscience", parmi lesquels le journaliste et militant Isa Saharkhiz qui a entamé la semaine dernière une grève de la faim.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait aussi appelé le régime iranien à libérer les centaines de prisonniers politiques qu'il détient, au cours de sa visite à Téhéran pour le 16e sommet des Non-Alignés...




Une vingtaine de "fauteurs de troubles" arrêtés après le séisme d'août
AFP, 4 sept
…Interrogé sur des rumeurs faisant état de l'arrestation de 20 à 26 personnes accusées d'appartenir au mouvement religieux Bahaï ou au groupe d'opposition armée des Moudjahidine du peuple, M. Mohseni Ejei, le procureur général, a confirmé que "plus de vingt fauteurs de troubles" avaient été arrêtés dans les régions touchées dans le nord-ouest de l'Iran…
Plusieurs sites d'opposition ont affirmé que les personnes arrêtées étaient des "militants sociaux" ou des volontaires venus aider les populations frappées par le séisme.

Des milliers d'Iraniens, membres notamment d'organisations caritatives, se sont mobilisés spontanément après la catastrophe pour réunir et apporter sur place de l'aide aux victimes.
Ils ont toutefois souvent été empêchés par les forces de l'ordre d'atteindre les régions touchées.
La gestion du séisme par les autorités a été critiquée sur les réseaux sociaux et les sites d'opposition, qui ont reproché notamment aux principaux dirigeants de ne pas s'être rendus immédiatement sur place pour soutenir la population et aux médias officiels d'avoir minimisé l'événement.



Trois prisonniers pendus à Téhéran
Quotidien d'Etat Khorassan, 5 septembre
Trois prisonniers ont été pendus à l'aube le 5 septembre à la prison d'Evine. Le premier détenu identifié par son prénom Davoud avait 23 ans. Les deux autres personnes exécutées étaient deux cousins...


L'UE menace  de renforcer des sanctions
AFP, 7 sept
Face à l'impasse sur le dossier nucléaire iranien, l'Union européenne a brandi samedi la menace d'un renforcement des sanctions déjà sévères à l'encontre de Téhéran, au moment où Moscou a jugé qu'elles nuisaient aux intérêts économiques russes.

Lors d'une réunion à Paphos (Chypre) des ministres européens des Affaires étrangères, de nombreuses voix se sont élevées en faveur d'un renforcement des sanctions européennes, mais aussi internationales, à l'encontre de Téhéran…


Réduction du temps de travail des femmes
Site Radio France, 8 septembre
Selon Delbar Tavakoli, assistante juridique du développement des ressources humaines auprès de la présidence de la république, le projet de loi «croissance démographique" sera présenté au parlement.
D’après ce projet, les heures de travail des femmes actives seront réduites pour encourager la croissance démographique.
Mais le sociologue iranien Madjid Mohammadi, professeur d’université aux Etats Unis constate que cette mesure n’aura aucun effet. Car selon lui, les femmes ne constituent que 12 à 14% de la population active en Iran et seul 20% des fonctionnaires sont des femmes…


Le rial iranien au plus bas
AFP, 9 sept


La monnaie iranienne, le rial, a enregistré son taux de change le plus bas contre le dollar, la Banque centrale affirmant essayer d'éviter le plongeon sur fond de "guerre économique avec le monde"…
La situation s'est aggravée avec un embargo pétrolier qui a provoqué depuis 2012 une chute de 50% des exportations de brut dont l'Iran tire l'essentiel de ses ressources en devises, et un fort recul de la production tombée au plus bas depuis vingt ans.
En outre, une éventuelle attaque israélienne contre les infrastructures nucléaires iraniennes a largement alimenté l'incertitude sur les marchés.



Iran accentue son soutien au régime de Bachar Al-Assad
Le Monde, 9 août
Téhéran craint la chute du président syrien, son meilleur allié régional. Au moment où le régime de Bachar Al-Assad paraît vaciller sous l'effet conjugué des défections de haut niveau et de la montée en puissance de l'insurrection armée, l'Iran a choisi d'envoyer un signal fort de soutien en dépêchant, mardi 7 août, à Damas, Saïd Jalili, le représentant personnel du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei.

A l'issue d'une entrevue avec le président syrien, qui a fait sa première apparition télévisée depuis le 22 juillet, l'émissaire iranien a réaffirmé l'engagement de son pays aux côtés du pouvoir syrien : «L'Iran ne permettra jamais la destruction de l'axe de la résistance à Israël... »





Ottawa suspend ses relations diplomatiques avec l'Iran
Le Monde, 9 septembre
Le Canada a suspendu, vendredi 7 septembre, ses relations diplomatiques avec Téhéran et expulsé les diplomates iraniens encore présents à Ottawa. Le ministre canadien des affaires étrangères, John Baird, a annoncé la fermeture immédiate de l'ambassade à Téhéran, invoquant notamment l'«aide militaire croissante» de l'Iran au régime syrien, le programme nucléaire controversé de la République islamique et les menaces proférées par le régime contre Israël.
Téhéran a dénoncé la décision d'Ottawa en accusant le gouvernement canadien d'être «sous l'influence du régime sioniste ». Le Canada a annoncé aussi avoir inscrit l'Iran sur la liste des entités « qui soutiennent le terrorisme ».



Onze prisonniers exécutés à la prison d'Evine

Militants des droits de l’Homme et de la démocratie en Iran, 9 septembre
Six détenus sur les onze pendus à la prison d’Evine le 8 septembre ont été identifiés. Ils étaient âgés de 23 à 35 ans. Deux frères d'un de ces prisonniers nommé Nabavi et âgé de 25 ans, avaient également été exécutés auparavant.
Les six prisonniers de Ghezel Hessar à Karadj ont été identifiés étant :
Hossein Taqiani, 23 ans, hall 3- section 2, 20 mois de détention, Hadi Khan Zadeh, 26 ans, hall 3,-section 2, 18 mois de détention, Abdollah Darabi, 26 ans, hall 2- section 3, prison Ghezel Hessar à Karadj, près de deux ans de détention, Ali Mohammadi, 27 ans, hall 1- section 2, près de cinq ans de détention, Reza Sabzevari, 30 ans, hall 1- section 2, près de six ans de détention, Massoud Heidari, 35 ans, hall 1- section 2, plus de six ans de détention.

Deux jours après ces exécutions, l’appareil judiciaire n'a toujours pas annoncé officiellement ces pendaisons.



Des dizaines de prisonniers politiques condamnés à mort
Défenseurs des droits humains en Iran, 9 septembre


Le prisonnier politique Gholamreza Khosravi Savadjani, 46 ans, est en danger imminent d'exécution. Il avait également été emprisonné dans les années 80. Il est actuellement détenu dans la section 350 de la prison d'Evine.

Il a été arrêté le 5 mars 2008 par les services de renseignement de la ville de Rafsanjan pour coopération avec l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran et une aide financière à une chaine de télévision par satellite de l’opposition Sima-ye-Azadi…



La pratique des « aveux » télédiffusés porte atteinte aux droits des suspects
Amnesty International, 10 septembre


L'homme d'affaires iranien Mazyar Ebrahimi et 11 autres personnes sont détenus au secret depuis leur arrestation, en juin 2012. Le 6 août, les cinq femmes et sept hommes sont apparus à la télévision nationale iranienne et ont « avoué » les assassinats, perpétrés depuis 2010, de cinq scientifiques et universitaires travaillant dans le domaine du nucléaire. Amnesty International craint que ces personnes ne soient condamnées à mort.



Pendaison publique à Chahroud
Agence Fars, 10 septembre


Condamné à 100 coups de fouet et à la peine capitale, un homme de 34 ans identifié par ses initiales H. A., a été pendu en public dans la ville de Chahroud (nord). Il a été accusé de viol.



7 ans de prison pour avoir dénoncé les conditions en prison
Militants des droits de l'Homme en Iran, 10 septembre
Zahra (Mahboubeh) Mansouri, 60 ans, a été condamné à deux ans de prison et cinq ans avec sursis par une cour d'appel du régime iranien… Elle a été accusée d'avoir fait sortir en cachette un film de la prison de Gohardacht à Karadj (ouest de Téhéran) montrant le prisonnier politique Mohsen Dokmeh Chi [quelques jours avant sa mort en prison].
Mohsen Dokmeh Chi souffrait d'un cancer du pancréas. Il est décédé à la suite de négligence et d'absence de soins médicaux en prison.
Mahboubeh Mansouri souffre d'épilepsie et doit prendre régulièrement ses médicaments et vivre dans un environnement sans stress…




Amnesty salue la libération d'un pasteur iranien
AFP, 11 sept


Amnesty International s'est félicitée mardi de la libération par l'Iran d'un pasteur emprisonné durant trois ans et condamné à mort pour s'être converti de l'islam au christianisme.
Youcef Nadarkhani, aujourd'hui âgé de 34 ans, "n'aurait jamais dû être arrêté, encore moins jugé et condamné", a souligné la vice-directrice de l'ONG pour le Moyen-Orient Ann Harrison dans un communiqué.
Son cas "a fait mentir les affirmations de l'Iran qui dit tolérer les minorités religieuses", a-t-elle ajouté.
Arrêté en octobre 2009, il avait été condamné à mort en septembre 2010 lors d'un procès pour apostasie…



Pendaison publique à Téhéran
Agence Fars, 11 septembre


Sadeq Moradi, connu sous le nom du « Scorpion noir » et condamné à mort à Téhéran, a été pendu en public à l'intersection Sabalan à Téhéran.



Eloge des exécutions publiques
Agence Mehr, 11 septembre


Le chef de la cour d’assises de Téhéran s’est dit déterminé à condamner à mort les voleurs à mains armées, les violeurs et les fauteurs de troubles de l’ordre public.
“En pratiquant ces châtiments en public, on pousse ceux qui pensent commettre des crimes à l’insu de tous, à se mettre à la place du condamné et à abandonner sérieusement ces idées stupides”, a estimé le juge Amir Abadi Farahani lors de l’exécution en public du «
Scorpion noir».

“La mise en œuvre de ces châtiments en public conduit à la tranquillité des citoyens et leur assure que l’appareil judiciaire ne laissera aucun crime impuni. ”
“L’exécution de ces peines en public conduira à une baisse du taux de criminalité et de nombreuses actions contraires aux normes », a-t-il ajouté.



Les défilés de mode interdits par la police
Agence officielle Mehr, 11 septembre


Le sous-directeur aux affaires sociales des forces de sécurité de l'Etat en Iran a annoncé que la police apportait son soutien aux défilés de mode lancés par le ministère de l'Orientation avant d'ajouter : " Nous nous occuperons des défilés de vêtements ne répondant pas aux normes islamiques"…



L'ONU doit garantir la protection et les besoins humanitaires au camp Liberty - 5 ONGs

CNRI, 14 Septembre
http://www.ncr-iran.org/fr/actualites/87-liberty/11144-lonu-doit-garantir-la-protection-et-les-besoins-humanitaires-au-camp-liberty-5-ongs
Plusieurs ONGs du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies ont rédigé une déclaration écrite sur les droits des résidents de Liberty en Irak…
Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, 21e session, 5 septembre 2012
Déclaration écrite conjointe présentée par France Libertés : Fondation Danielle Mitterrand, l’Association internationale des droits humains des femmes (WHRIA), la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL), International Educational Development, et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP).



Le ministre de l'éducation fermera les camps mixtes
Site officiel Club de la presse en Iran, 14 septembre
Kamran Danechju, le ministre des Sciences [Enseignement supérieur] a décrété que « les camps mixtes d'étudiants sont interdits par la loi et ils seront traités comme tels partout où nous en verrons.»…



Film anti-islam: manifestation anti-américaine à Téhéran
AFP, 13 septembre


Quelque 500 personnes ont manifesté jeudi contre un film hostile à l'islam près de l'ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran, selon un photographe de l'AFP.



Les filles voilées de la tête au pied au lycée
Agence  ISNA, 16 septembre


Le chef adjoint du département de l'éducation a déclaré que les filles doivent porter le tchador dans les lycées. Mansour Moradlou a déclaré : «Vu les graves attaques de l'ennemi et les nouveau modèles qui arrivent sur le marché tous les jours, nous avons décidé de faire quelque chose pour que nos valeurs religieuses soient mises en œuvre. »
«…Nous allons commencer par imposer le tchador à des écoles spécifiques, et avec l'aide du directeur, des élèves, des parents et des enseignantes, nous atteindrons nos objectifs en encourageant la culture religieuse avec des programmes religieux et la présence de missionnaires religieux à l'école», a-t-il dit…



Cinq pendaisons  à Téhéran
Agence Fars, 17 septembre
Gholam Hossein Mohseni Ejeï, procureur général, a déclaré dans une conférnce de presse qu’au cours des cinq derniers jours, cinq personnes accusées de trafic de drogue ont été pendues à Téhéran.
Ils ont été identifiés étant Nasser Jalili, Behzad Nabavi, Hossein Taqian.
Le procureur général a indiqué l'exécution d'une autre personne à Téhéran,« Kazem Isfahani a été condamné à mort sur des accusations de complicité avec Hossein Taqian et Sajad Sadeqzadeh pour détentions de 20 kg de shisheh. »



Un trafiquant pendu  Doroud
Agence Fars, 21 septembre
La justice de Doroud a fait état de la pendaison d’un homme accusé de détention et trafic de drogue dans la prison de cette ville.



La répression les étudiants
Amnesty International, 21 septembre


Plusieurs dizaines d'étudiants des villes iraniennes ont subi un interrogatoire ou ont été arrêtés arbitrairement ces dernières semaines, signe d'une accentuation de la répression exercée par les autorités vis-à-vis des étudiants à l'occasion de la rentrée universitaire.
Des universités ont interdit aux femmes de s'inscrire dans certaines spécialités. Des membres de minorités religieuses et des militants étudiants ont été personnellement pris pour cible. Un grand nombre d'entre eux se sont vu interdire de poursuivre leurs études ou ont été convoqués pour purger des peines d'emprisonnement auxquelles ils avaient été condamnés antérieurement – très souvent, parce qu'ils avaient exercé leur droit à la liberté d'expression, d'association et de réunion sans recourir à la violence ni prôner son usage.
L'année universitaire commence le 23 septembre en Iran. La multiplication récente des manœuvres de harcèlement remonte à mai 2012, même si les militants étudiants sont persécutés depuis maintes années…



Kouhyar Goudarzi risque cinq ans de prison.
Amnesty International, 24 septembre


 Le 16 septembre dernier, Kouhyar Goudarzi, membre du Comité des reporters des droits humains (CHRR), a vu sa peine de cinq ans de prison confirmée par une cour d'appel. Il est actuellement en liberté mais s'il est emprisonné, il sera considéré comme un prisonnier d'opinion.
Deux autres membres du CHRR sont en détention et sont des prisonniers d'opinion.



Plusieurs milliers de manifestants contre le président iranien à New York
AFP, 26 septembre
Aux cris de "Ahmadinejad, non, non, non" plusieurs milliers de personnes ont manifesté sans incident mercredi à New York, au moment où le président iranien prenait la parole devant l'Assemblée générale de l'ONU.


Beaucoup de manifestants, réunis à proximité du siège de l'ONU, ont également célébré à cette occasion l'annonce de la radiation imminente des Moudjahidine du peuple (OMPI) de la liste des organisations terroristes, par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
"Le criminel Ahmadinejad ne représente pas le peuple d'Iran. Nous n'avons qu'un message pour les Nations unies, ce régime impitoyable doit être expulsé des Nations unies, et le siège de l'Iran transféré à la résistance iranienne", a déclaré une intervenante, Zahra Amanpour, devant des partisans de Maryam Radjavi, "Nous sommes là pour dire au monde que tout ce qu'il (Ahmadinejad) dira aujourd'hui à l'ONU n'est que mensonges", explique aussi dans la foule Sarah Jarbandi, une Iranienne de 23 ans, en appelant à son départ….


Certains des manifestants portent des panneaux appelant au "changement de régime en Iran". D'autres dénoncent en Mahmoud Ahmadinejad "le partenaire silencieux d'Al-Qaïda", d'autres encore affirment "que l'ONU n'est pas l'endroit pour les criminels"…
Plusieurs intervenants américains, parmi lesquels l'élu à la Chambre des Représentants Patrick Kennedy, l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, l'ancien secrétaire à la Sécurité intérieure Tom Ridge, ont également salué la décision de Mme Clinton, tout en soulignant que ce n'était qu'une première étape, face à un président iranien déterminé selon eux à faire de l'Iran une puissance nucléaire…
De nombreux manifestants syriens s'étaient également joints à la foule mercredi.
"Les luttes des Iraniens et des Syriens pour la liberté sont similaires", explique Salma Almidani, une Syrienne de 16 ans. "Nous voulons en finir avec Ahmadinejad à l'ONU et en Iran, et nous voulons en finir avec Assad en Syrie".



Washington retire les Moudjahidine du peuple de sa liste terroriste
Libération, 28 septembre
Les Etats-Unis ont retiré vendredi le groupe d’opposants iraniens des Moudjahidine du peuple de leur liste noire des organisations «terroristes».


«La secrétaire d’Etat a décidé, en accord avec la loi, de retirer les Moudjahidine du peuple et leurs membres affiliés de la liste des organisations terroristes étrangères», a fait savoir le département d’Etat. La secrétaire d’Etat Hillary Clinton avait annoncé la semaine dernière qu’elle allait procéder à cette radiation avant le 1er octobre.
Le groupe d’opposants iraniens des Moudjahidine du peuple s’est déclaré vendredi ravi de la décision du Département d’Etat américain de les rayer de leur liste noire des organisations «terroristes», une «décision juste» qui va leur permettre de «mieux se faire connaître».
«Madame Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance pour la période de transfert de la souveraineté au peuple iranien, s’est réjouie» de la décision de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, indique un communiqué reçu à Paris. «Nous espérons pouvoir nous faire davantage et mieux connaître, ainsi que nos objectifs, à la communauté internationale et au peuple américain», précise le texte.
«Il s’agit d’une décision difficile nécessitant du courage politique. C’est une décision juste», ajoute le communiqué de l’organisation, en espérant que la mesure américaine facilitera l’accueil «dans des pays tiers» des membres de leur mouvement vivant en Irak.


«Nous proposons un Iran non atomique, dans la paix, la sécurité, la démocratie et les droits de l’homme, la stabilité, le progrès l’amitié, et le développement économique dans cette région du monde, dans le respect des lois et des conventions internationales», indique aussi le communiqué.



Les Moudjahidine du peuple fêtent leur retrait de la liste noire des Etats-Unis
AFP, 29 septembre
Un millier d'opposants iraniens des Moudjahidine du peuple ont fêté samedi dans la banlieue parisienne le retrait de leur organisation de la liste noire des organisations "terroristes" des Etats-Unis…
Maryam Radjavi, présidente du CNRI, a salué une décision qui "renverse l'équilibre politique en défaveur du régime des mollahs et bouleverse l'enjeu régional, international et intérieur en Iran".



Elle a par ailleurs estimé que "les Etats-Unis n'avaient plus de prétexte pour ne pas assurer les droits des habitants d'Achraf et de Liberty", en allusion aux camps de réfugiés où vivent ces opposants iraniens réfugiés en Irak.
Les Américains "doivent demander l'appellation de camp de réfugiés pour Liberty et exiger de l'Irak qu'il lève leurs restrictions de liberté de mouvement, d'accès aux avocats et sur leurs biens meubles et immeubles", a ajouté Mme Radjavi qui accuse le gouvernement irakien, dominé par des chiites, d'avoir commis des "massacres" à Achraf.
"Nous appelons la communauté internationale à reconnaître l'aspiration du peuple iranien à un changement de régime, à adopter une politique appropriée et à reconnaître la résistance du peuple iranien pour la liberté et la démocratie", a également dit la présidente du CNRI dans son discours.


Dans l'assistance, Leïla, une Iranienne de 65 ans, estime que "c'est une grande victoire". "Les mollahs ne pourront plus se servir de l'excuse de la liste noire pour nous assassiner", dit ce médecin, emprisonnée et torturée de 1981 à 1985 à Evin, en Iran, et qui montre ses cicatrices, notamment au pied…
La décision de Washington consacre l'évacuation quasiment achevée et réclamée par l'ONU et les Etats-Unis du camp d'Achraf que les Moudjahidine du peuple occupent depuis des années en Irak.



Peine d'amputation pour un voleur à Dezful
IRNA, 30septembre
Le procureur général de la ville de Dezful (sud) a déclaré que la sentence d’amputation d’une main a été confirmée  l’égard d’un voleur. L’homme identifié par ses initiales R.H. est accusé de vol et tentative de viol. Il est également condamné à six mois d'emprisonnement et trois années d’exil.
Selon le procureur, l’accusé sera bientôt amputé en public.
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
Envoyez vos dons par chèques à l’ordre de
L’Association Internationale des Droits Humains des Femmes
Ou par virement à : La Banque Postale - Centre financier de Paris
Etabl : 20041 Guichet : 00001 Compte : 2739481C020 Clé :35
IBAN : FR68 2004 1000 0127 3948 1c02 035
BIC : PSSTFRPPPAR