09 juillet 2018

AFIF INFOS Juin 2018

Bulletin mensuel d'informations sur l'Iran

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE

https://www.facebook.com/femmiran.afif

https://twitter.com/femmiran

Situation des personnes ayant la double nationalité irano-européennes emprisonnées en Iran
Résolution du Parlement européen, 31 mai 2018 
«…Le Parlement européen condamne la pratique récurrente des autorités iraniennes consistant à emprisonner, à la suite de procès inéquitables, des personnes ayant à la fois une nationalité de l’Union et la nationalité iranienne, et demande que ces personnes soient libérées immédiatement et sans condition, ou qu’elles soient rejugées dans le respect des normes internationales, et que les fonctionnaires responsables de la violation de leurs droits soient tenus de rendre des comptes… »

Iran : une femme pourrait être condamnée à mort seulement sur base du serment
Iran Human Rights/AFIF, 1er juin 2018 
Soupçonnée d'avoir assassiné son mari, la prénommée Tahereh pourrait être condamnée à mort sur la base de Qassame* [serment solennel] parce qu'il n'y a aucune preuve concrète prouvant sa culpabilité. Qassame est l'un des moyens les plus vulnérables pour prouver un crime (meurtre ou blessures physiques) dans la jurisprudence islamique (fiqh) et le droit pénal…
Le 30 octobre 2017, Mojtaba Ghiasvand a été exécuté dans la prison de Rajai Shahr selon Qassame.
Selon le 10ème rapport annuel concernant la peine de mort en Iran par Iran Human Rights (IHR), en 2017 au moins 517 personnes ont été exécutées par la République islamique d’Iran. Ce qui fait une moyenne d’exécution d’au moins une exécution par jour et plus d’une exécution pour 167000 habitants. En 2017, l’Iran était le pays avec le taux d’exécution le plus élevé par habitant.
*Qassame est une façon non faible de prouver un crime, mais continue d’être utilisé dans la jurisprudence du régime des mollahs et sa loi criminelle. Mais rendre le verdict d’une exécution sans preuve, seulement parce que la famille du plaintif affirme que l’accusé est coupable, ne devrait pas être accepté dans un système juridique moderne et devrait être considéré comme une violation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, notamment de l’article 10.

Le chef des juges de Téhéran : L'exécution au cours du Ramadan n'est pas interdite
mehrnews.com, 1er juin 2018
Le président de la Cour suprême de Téhéran, Gholam Hossein Ismaili, a déclaré : "Il n'y a pas d'interdiction légale d'imposer des peines de mort pendant le mois de Ramadan, mais parfois certaines questions seront considérées comme préoccupantes". 
Il a également approuvé la méthode d'enquêter sur les cas de 20 nouvelles arrestations des militants écologistes protestant contre la situation environnementale du pays.

Appel des mères de Park-e Laleh à l'unité et à la solidarité pour la liberté
AFIF, 2 juin 2018
https://goo.gl/8DGdwt     https://goo.gl/8zSNRZ                         
Dans une déclaration publiée le 28 mai 2018, les Mères de Park-e Laleh affirment leur soutien aux protestations des hommes et des femmes d’Iran et appellent le peuple iranien à l'unité et à la solidarité : « Le régime islamique au pouvoir en Iran était illégitime depuis le début. Il s’est imposé avec sauvagerie et cruauté pour détruire la vie et les libertés des gens. Quand ce régime a grandi, il est devenu encore plus laid et plus mauvais qu’au débout... Plus il vieillit, plus il devient sauvage et assoiffé de sang. La seule façon de se débarrasser de ce démon et de ses mandataires, c'est d'avoir l'unité et la solidarité entre les peuples libres »…
«Nous, les Mères de Park-e Laleh, soulignons notre demande de justice, d'abolition de la peine de mort, de liberté de tous les prisonniers politiques et de poursuites judiciaires équitables et publiques contre les auteurs et les commanditaires de tous les crimes commis sous le régime de la République islamique. Nous saluons tous les défenseurs de la liberté, de la justice et de l'égalité pour leur persévérance. Nous sommes à leurs côtés et nous marchons avec eux pour demander justice à l’endroit des oppresseurs, pour construire une société humaine sans répression, discrimination et injustice ».

Présentation d'un nouveau rapporteur de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran
Radio Farda, 5 juin 2018
Le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies a nommé Javid Rahman, un militant pakistano-britannique des droits humains, en tant que Rapporteur spécial sur les droits de l'Homme en Iran. La décision sera finalisée, le 6 juillet, le dernier jour de la 38ème session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies.
Javid Rahman est professeur de droit à l'université Brunel de Londres.

Près de 600 enfants emprisonnés avec leurs mères en Iran 
Site web Tabnak, 5 juin 2018
Parmi les problèmes auxquels des prisons surpeuplées de l’Iran doivent faire face, il y a le nombre de très jeunes pensionnaires qui sont les enfants des prisonnières. Ces enfants innocents sont en quelque sorte emprisonnés ou détenus depuis que leurs mères demeurent en prison. 
Selon un responsable de l’Organisation des prisons, « sur sept femmes détenues mariées, l'une d n'a pas d'autre choix que d'emmener et garder son enfant en prison avec elle». Environ 600 enfants d vivent dans des prisons du pays à différents endroits. Ces enfants sont exposés à de nombreux dangers.

Livre* : Le récit de l'épopée de résistance des femmes dans les prisons en Iran 
Mediapart, 6 juin 2018
"Le véritable horizon d’un rêve " est le récit de l'épopée de résistance des Iraniennes dans les prisons de la dictature des mollahs. Paru aux éditions Les Presses du Midi, 300 pages, ce livre est un témoignage poignant de la détermination de femmes à combattre un régime misogyne et totalitaire qui s’était voué à éradiquer toute voix dissonante.
La jeune Maliheh Moghadam est une survivante, beaucoup de ses amis périront dans le massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran. Devant la dérive intégriste, les intellectuels, les femmes et la jeunesse iranienne avaient décidé de résister. Pour la défense des acquis démocratiques de la révolution de février 1979, pour la sauvegarde des valeurs de liberté et de fraternité de ce peuple millénaire. Pour tenir face à un régime misogyne et liberticide, précurseur de Daech, et son système carcéral équivalent à la torture destiné à briser physiquement et moralement les prisonniers, ces résistantes de première heure puisaient leurs force sur un principe implacable : " la violence et la vérité ne peuvent rien l'une sur l'autre ".
*"Le véritable horizon d’un rêve", 283 p, éd. Les Presses du Midi

24.000 veuves de moins de 18 ans en Iran
CSDHI, 7 juin 2018 
Masoumeh Aghapour-Alishahi, représentante de la faction des femmes au parlement du régime, admet l'existence de 24.000 veuves de moins de 18 ans en Iran ; une conséquence des mariages endémiques d'enfants dans le pays. Elle considère la pauvreté culturelle et économique dans les zones rurales comme les causes principales des mariages des fillettes en Iran, dont la majorité aboutit au divorce.
Un projet de loi proposant de relever l'âge du mariage des jeunes filles iraniennes de 13 à 16 ans a rencontré l'opposition des hommes au parlement du régime. 
"Dans certains tribunaux, les juges qui veulent cautionner le mariage des filles de moins de 13 ans, leur montrent une bague en or et leur demandent si c'est une bague en or afin de déterminer si la fille a atteint une maturité rationnelle" a écrit une autre députée, Tayyebeh Siavoshi, dans son tweet.

La vie précaire des enfants afghans en Iran
newsdeeply.com, 7 juin 2018          Par Fariba Nawa
«…Un million d'enfants afghans font face à un avenir incertain en Iran. Certains ont des droits et
la sympathie du public, d'autres sont confrontés à la déportation et à la discrimination, rapporte Fariba Nawa dans cet essai photographique avec un photographe iranien…»

Iran - Trois nouveaux suicides de femmes
Comité des femmes du CNRI, 8 juin 2018 
Trois nouvelles femmes se sont suicidées et ont perdu la vie ces derniers jours en Iran.
Le 4 juin 2018, une jeune femme, Arezou Rahmani, s'est immolée à Ilam (ouest de l'Iran). Son corps étant brûlé à 95 %, elle a décédé.
Nashimel Hosseini, une jeune femme travaillant à l'hôpital Towhid de Sanandaj, capitale de la province du Kurdistan, s'est suicidée en avalant des pilules. Esa vie a pris fin le 5 juin 2018 à l'hôpital.
Le 6 juin 2018, une jeune femme s'est tuée en se jetant d'un pont dans la centrale électrique d'Azarshahr, en Azerbaïdjan oriental (nord-ouest de l'Iran).
Les pressions croissantes exercées sur les femmes iraniennes et les nombreuses restrictions sur leur emploi et leurs activités sociales ont conduit à une dépression généralisée.
Au moins 21 femmes ont été victimes de suicide au cours des mois d'avril et de mai. L'Iran détient le taux de suicide le plus élevé parmi les femmes du Moyen-Orient.

L'Iran n'approuve que 20 avocats pour représenter des militants accusés de délits politiques
Droits de l’Homme en Iran/ CSDHI, 8 juin 2018 
Le système judiciaire iranien a créé une très courte liste d'avocats, 20 en tout à ce jour, qui seront autorisés à s’occuper des affaires politiques et relavant de la sécurité nationale en Iran.
Les médias officiels iraniens ont déclaré que le responsable de l'appareil judiciaire, Sadeq Amoli-Larijani, a approuvé une liste exclusive d’avocats de la défense pour les affaires de sécurité nationale sur la base de l'article 48 du code pénal iranien, adopté en 2013.
Il n'y a aucun avocat éminent des droits de l'Homme sur la liste.

Le droit international garantit à toute personne, accusée d'un crime, l'accès à un avocat de son choix à tous les stades de la procédure pénale, y compris pendant l'enquête, la procédure préliminaire et pendant le procès lui-même. L'annonce d'une liste d'avocats agréés sur la base de critères obscurs n'est qu’un dernier exemple de l'ingérence du pouvoir judiciaire dans les droits des détenus.
Le droit d'accès à un avocat de votre choix est l'une des garanties les plus importantes contre les abus en détention. Pourtant, à l'instar d'autres droits, le pouvoir judiciaire iranien ne se préoccupe que d’éroder les lois destinées à protéger les citoyens iraniens.

La violence domestique a doublé en un an en Iran
Agence de presse officielle IRNA, 9 juin 2018
Le nombre de femmes qui ont déposé des plaintes contre leur conjoint se multiplie.
Shojaii, chef du bureau du médecin légiste en Iran, a annoncé que 90 % des personnes qui se plaignent de violence domestique sont des femmes et que ce chiffre a augmenté de 58 % en 2017 par rapport à l'année précédente.
Se basant sur de nouvelles données sur les pathologies et maladies sociales, Shojaii, a indiqué que la plupart des examens médicaux effectués au bureau du médecin légiste sont liés aux querelles familiales et la plupart de ceux qui viennent pour un examen médical, sont les femmes. 
L’an passé, Ali Hadizadegan, chef du Bureau du médecin légiste de Machhad, avait reconnu que la plupart des victimes de violence domestique étaient des femmes âgées de 20 à 35 ans. Il a également souligné que les femmes ne se plaignent généralement pas de la violence qu'elles subissent et que les données du gouvernement ne reflètent pas fidèlement la réalité. (Agence de presse officielle Fars, 23 novembre 2017).

Iran - Une journaliste interdite de se rendre à la Coupe du monde de football 
Radio Zamaneh/ site web officiel Rokna, 11 juin 2018
L'agence de presse officielle Fars a empêché le départ de son correspondant sportif en Russie, parce qu’il s’agissait d’une femme. Seules trois femmes étaient présentes sur la longue liste de journalistes iraniens envoyés en Russie selon le quota de la fédération iranienne de football. Les trois femmes journalistes sont Samira Shirmoradi, de la presse officielle iranienne, Mona Hobahfkar, de l'Agence de presse officielle des étudiants, et Mahsa Akhbari, de l’agence de presse officielle Fars, retirée de la liste.

Iran - Vers le début de la fin du régime des mollahs ?
Quotidien libre, 11 juin 2018      Par Hamid Enayat
« Depuis la fin de l’année 2017, les manifestations se multiplient en Iran. Toutes les corporations, les unes après les autres, se rebellent contre un régime plus qu’autoritaire qui n’use que de la répression et de la propagande pour toute réponse aux revendications légitimes d’un peuple fatigué d’avoir peur… »

Les habits folklorique kurdes interdits pour les femmes dans les lieux publics
Kurdpa, 11 juin 2018
Le lundi 11 juin, lors de la réunion du Conseil de l’orientation d'Oshnavieh, en Iran, les agents du Renseignement et les pasdarans ont proféré des menaces en interdisant aux habitants et en particuliers  des femmes, de porter des vêtements traditionnels kurdes à la fête de la cerise, dans les lieux publics et les réunions. 
La fête de la cerise est une célébration traditionnelle locale où les gens vendent les produits de leurs jardins. C'est aussi une occasion de faire vivre le folklore kurde. Les citoyens seront sous le coup d’une décision du tribunal s'ils ne prêtent pas attention à cet avertissement donné par les services de renseignements et les pasdarans.

L'arrestation de l'éminente défenseure des droits humains Nasrin Sotoudeh est scandaleuse
Amnesty International, 13 juin 2018 
L'arrestation de Nasrin Sotoudeh, défenseure iranienne des droits humains, est une attaque scandaleuse contre une militante courageuse et prolifique, a déclaré Amnesty International le 13 juin 2018.
Arrêtée chez elle à Téhéran dans la matinée, elle a été transférée devant le bureau du procureur de la prison d'Evin, selon son époux Reza Khandan.
Dans une interview réalisée par Manoto News, chaîne d'information en langue persane qui diffuse depuis l'étranger, Reza Khandan a également révélé que Nasrin Sotoudeh avait été informée qu'elle était arrêtée afin de purger une peine de cinq ans de prison. Cependant, le couple ignorait tout de cette condamnation.
« Nasrin Sotoudeh consacre sa vie à lutter pour les droits humains en Iran. Elle s'est vue décerner des récompenses internationales, mais a aussi payé le prix fort pour son courage : elle a été incarcérée pendant trois ans. Son arrestation illustre les mesures punitives que prennent les autorités iraniennes pour l'empêcher de faire son travail d'avocate » a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à ‎Amnesty International.

Lettre ouverte de la détenue politique contre épouvantables conditions carcérales
CSDHI, 14 juin 2018 
La militante politique kurde Zeinab Jalalian, qui purge une peine d'emprisonnement à vie depuis 2008 dans la prison de Khoy, a écrit une lettre ouverte pour protester contre les autorités qui lui refusaient l'accès à un traitement médical.
Extrait : « J'écris cette lettre à ceux qui ont du respect pour les droits d’autrui et travaillent en ce sens. Je suis dans les prisons de la République islamique depuis onze ans ... Tout d'abord, j'ai eu une maladie des yeux et ensuite mes reins et mes poumons se sont infectés. Je fais aussi de l’hypertension et j’ai contracté une candidose buccale (muguet buccal). Finalement, mes dents ont été abîmées et j'ai enduré de nombreuses souffrances. Bien que je demande à consulter un dentiste depuis trois mois, les autorités pénitentiaires sont restées silencieuses.
En tant que prisonnière politique, je n'ai donc aucun droit, par conséquent j’endure mes douleurs. Je le sais parce que, si je fais une demande de traitement, je ne recevrais aucune réponse comme l’exemple de mes douleurs dentaires le démontrent. Ce gouvernement est hypocrite et menteur. Ils ne m'ont jamais emmené chez le médecin mais ils ont falsifié mon dossier médical et ont publié leurs faux documents dans leurs médias en mentionnant que « Zeinab Jalalian est allée chez le médecin ». Et cela est un simple mensonge. Me torturer et me garder dans une cellule individuelle pendant toutes ces années et m’interdire de visites et d’appels téléphoniques, n’a-t-il pas été suffisant ? »

Des femmes derviches battues à la prison de Qarchak
majzooban.org, 14 juin 2018
Selon les nouvelles en provenance de la prison de Qarchak, les femmes derviches emprisonnées ont été sévèrement battues. Les autorités pénitentiaires ont provoqué les détenues du droit commun contre les femmes derviches en les menaçant de garder le silence et ont créé des zones de tension et de conflit entre elles.
Ces femmes derviches ont également été attaquées et brutalement battues par les forces spéciales de la prison avec des matraques et des électrochocs. Les agents de la prison ont ensuite détenu chacune des femmes séparément dans une cellule d'isolement. 
A présent, les membres de leur famille se sont rassemblés devant la prison, mais ils n'ont toujours pas le droit de contacter ou visiter aucune des prisonnières. Il a été signalé que certaines d'entre elles sont dans un état grave. 

La championne indienne d’échec refuse de porter le voile lors d’une compétition en Iran
STOP ISLAMISME !, 14 juin 2018
La championne indienne Soumya Swaminathan s’est retirée du Championnat asiatique d’échecs par équipes qui se tiendra à Hamadan, en Iran, du 26 juillet au 4 août, en raison de la politique hijab du pays :
«Je suis vraiment désolée d’affirmer que j’ai demandé à être excusée de l’équipe indienne des femmes pour le Championnat d’Echecs des Nations Asiatiques de 2018, qui doit se tenir en Iran du 26 juillet au 4 août 2018, car je ne souhaite pas être forcée de porter un foulard ou une burqa. Je trouve que la loi iranienne du voile obligatoire est en violation directe de mes droits fondamentaux, y compris mon droit à la liberté d’expression, et le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Il semble que dans les circonstances actuelles, le seul moyen pour moi de protéger mes droits est de ne pas me rendre en Iran ».

Des enfants sans enfance, la triste réalité des enfants travailleurs iraniens 
Iran HRM, 17 juin 2018
Sept millions, c'est le nombre d'enfants impliqués dans les pires formes de travail des enfants en Iran, y compris la prostitution, la manipulation de matières dangereuses et le travail pénible. 
A l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, "Iran HRM » fait le point sur la situation des enfants travailleurs en Iran…

Les stades prônent la présence des femmes iraniennes
Site Asr Iran, 17 juin 2018
Selon la Fédération mondiale de football, les pancartes à l’occasion du match de football Iran-Maroc affichent des slogans soutenant l'entrée des femmes iraniennes dans les stades.
Cela a été écrit sur les pancartes des deux côtés du stade, vendredi, en signe de soutien de la présence des Iraniennes dans les stades. On pouvait lire sur le slogan "N’interdisez pas les femmes". Selon la FIFA, les pancartes ont été diffusées par l'organisation et le comité des licences avant le début de la Coupe du monde 2018 en Russie. 
Les femmes iraniennes sont interdites d’accès aux stades depuis environ 40 ans.

Malgré les appels, l'Iran exécute un homme soufi
Mohammad Salas exécuté après avoir subi la torture
RadioFreeEurope/AI/Rfi persan, 18 juin 2018
https://goo.gl/xoFRqS                                             https://goo.gl/SXgGYg
Les autorités iraniennes ont exécuté un homme reconnu coupable d'avoir tué trois policiers au cours d'affrontements impliquant des membres d'un ordre soufi, malgré les appels à arrêter son exécution.
Le site officiel de la justice iranienne a déclaré que Mohammad Reza Salas avait été pendu le 18 juin.
"Nous sommes choqués et attristés d'annoncer que Mohammad Salas a été exécuté ce matin", a déclaré Amnesty International sur Twitter.
L'homme de 51 ans a été reconnu coupable et condamné à mort en mars à la suite d’un "procès manifestement inéquitable selon Amnesty International basé à Londres.
 "Dans leur empressement à rendre justice, les autorités ont bafoué tous les droits de cet homme", a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
Luther a cité le refus à Mohammad Reza Salas d'avoir accès à un avocat avant et pendant son procès et le renvoi de «témoins clés de la défense qui peuvent témoigner qu'il était déjà en détention lorsque les trois policiers ont été tués». Ce derviche Gonabadi Nematollahi a été exécuté lundi matin 18 juin dans la prison de Rajai Shahr pour avoir tué trois militaires de la République islamique sur l'avenue Pasdaran à Karaj. Malgré l'insistance de l'accusé sur son innocence, la République islamique d'Iran, sans tenir compte des protestations internationales, a refusé de tenir son procès public.

Avocate de Salas, arrêtée, emprisonnée, torturée et transférée à l'hôpital
radiozamaneh.com, 21 juin 2018
Un certain nombre de derviches Gonabadi ont annoncé sur Internet que Zeinab Taheri, l'avocate du derviche exécuté, Mohammad Salas, a entamé une grève de la faim dans la cellule d'isolement à la prison des femmes de Qarchak à Varamin (près de Téhéran) et est actuellement sous traitement à l'hôpital.
Un derviche, Alireza Roshan, a expliqué sur son Twitter : «Lundi soir, vers 23 heures, le bureau de M° Zeinab Taheri a été attaqué. Puis le lendemain à 12h30 dans l'après-midi, elle a été arrêtée et transférée à l'isolement dans la prison de Qarchak. Elle a entamé une grève de la faim dans la cellule d'isolement et a été soumise à une grave torture suite à laquelle elle a été transférée à l'hôpital. » 

41 filles enlevées et violées à Iranshahr
La justice nie, la population demande justice, les victimes hésitent
fa.euronews.com/france.mojahedin.org, 17 et 19 juin 2018
L’affaire du viol de 41 jeunes femmes par un gang dont les membres seraient soutenus par le chef de la milice Bassij, dans la ville d’Iranshahr, dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est), continue de soulever des vives réactions en Iran.
Mardi 19 juin 2018, un groupe de femmes se sont rassemblées devant le gouvernorat de cette ville, pour réclamer l’arrestation et le châtiment des malfaiteurs.
La nouvelle avait été révélée par l’Imam sunnite de la prière des vendredis de la ville, Molavi-Mohammad-Tayeb, le vendredi 15 juin lors de ses prêches de l'Aïd.
Mollazehi avait implicitement indiqué que les membres du gang de malfaiteurs qui ont commis ces crimes, " sont les fils de ceux qui sont assis en premier rang ", allusion à peine cachée aux autorités politiques et militaires locales, assises au premier rang.
Beaucoup à Iranshahr, incriminent le chef du Bassij de cette ville de protéger les membres du gang. La justice locale reste ambigüe et préfère parler de l’enlèvement à ce jour.
À Téhéran, la réaction de la justice est toute autre. Le procureur général a déclaré qu’il venait de lancer une mise en examen de Mollazehi pour " propagation de mensonges et avoir troubler l’opinion publique". Mohammad-Jafar Montazeri a ajouté que toute cette affaire n’était qu’un " pure mensonge" !
Trois femmes ont déjà déposé plainte dans ce dossier de viol. Il est vrai que les traditions tribales qui subsistent dans la région, ne facilitent pas la révélation du viol par les victimes, qui craignent le déshonneur à vie. Mollazehi a cependant lancé un appel aux victimes à surmonter cette crainte et à déposer plainte.

334 villes iraniennes exposées à la pénurie de l’eau
baharnews.ir, 24 juin 2018
Shahin Pakrouh, directeur adjoint de l’Observatoire de l’exploitation de l'eau et des eaux usées, a déclaré que malgré les bonnes précipitations de ces deux derniers mois, l'état des ressources en eau potable dans 334 villes en Iran reste préoccupant. 
Les sources de l’eau potable ont vu une diminué de 30%. La pénurie de l’eau est encore plus inquiétante dans les zones proches du Golfe persique et la mer d’Oman.

Plus de 151.000 jeunes filles ont abandonné l'école en un an
ILNA/ baharnews.ir, 25 juin 2018
Abbas Soltanian, directeur adjoint des écoles secondaires auprès du ministère iranien de l'Education, a annoncé qu’en l’espace d’un an, 151. 046 filles avaient quitté l'école en Iran. Selon lui, les élèves filles abandonnent le milieu éducatif davantage que les garçons.
Les lois misogynes en vigueur, la pauvreté, la hausse de mariages précoces et forcés sont les principales causes de l’abandon scolaire des filles en Iran.

Manifestation et grève dans le Grand Bazar historique de Téhéran 
Affrontement des manifestants avec la police devant le parlement
Associated Press, 25 juin 2018
Selon les agences de presse, les manifestants dans la capitale iranienne ont envahi lundi son Grand Bazar historique, et forcé les commerçants à fermer leurs boutiques dans une colère apparente sur l'économie troublée de la République islamique, des mois après que des manifestations similaires aient secoué le pays…Une action apparemment spontanée qui aurait été déclenchée par une économie décadente et un taux de chômage élevé…
Le Grand Bazar de Téhéran a longtemps été un centre de conservatisme dans la politique iranienne et reste une force économique dans le pays - malgré la construction d’importants centres commerciaux autour de la ville. 
Une manifestation spontanée a eu lieu un jour après que les manifestations ont forcé deux grands centres commerciaux à fermer des boutiques de téléphones portables et des appareils électroniques à Téhéran et après que les manifestants ont fermé plus tôt son grand bazar.
Des manifestants irrités par la chute de l’économie iranienne ont affronté la police lundi devant le parlement, les forces de sécurité tirant du gaz lacrymogène sur eux, selon des vidéos en ligne, la première confrontation de ce genre après des manifestations similaires au début de l'année.

Au-delà de l'accord sur le nucléaire, qui se soucie vraiment des Iraniens ?
huffingtonpost.fr, 26 juin 2018     Par Philippe Gosselin (député LR)
Nous sommes étrangement peu informés sur ce qu'en pense la population iranienne elle-même...
« …La politique européenne doit être une politique de fermeté à l'égard de la dictature iranienne. Le président Emmanuel Macron a bien fait de rappeler que la stratégie diplomatique de la France n'est pas vouée à "devenir un allié de l'Iran contre les Etats-Unis d'Amérique". Le peuple iranien attend des démocraties d'être à ses côtés face à l'encombrant régime des mollahs. Nous, députés, membres du comité parlementaire pour un Iran démocratique, considérons que la problématique iranienne ne peut se réduire à la question nucléaire… »

Plus de dix exécutions en juin
AFIF, 28 juin 2018
Le détenu Farhad Asghari a été exécuté le 26 juin, dans la prison centrale de Tabriz (nord-ouest de l'Iran).Au moins quatre prisonniers, identifiés étant : Safa-Ali Jalali, Majid Heydari, Javad Kamani, 32 ans, et Farshid Ghorbani, 38 ans, ont été pendus le 27 juin dans la prison Rajai Shahr (ouest de Téhéran). 
Un autre prisonnier, Mehdi Alami, 33 ans, a été pendu dans la prison centrale de Sari (nord de l'Iran…
Parmi les onze exécutions depuis le début du mois de juin [le mois de Ramadan a pris fin le 15 juin], cinq ont commis des délits alors qu'ils avaient moins de 18 ans. La condamnation à mort d'un délinquant juvénile constitue une violation du droit international.
Mahmoud Amiri Moghaddam, qui dirige l'Organisation iranienne des droits de l'Homme basée en Norvège, a déclaré dans une interview que "70 à 80 % des exécutions en Iran ne sont pas publiées".
Selon le dernier rapport d'Amnesty International, parmi toutes les exécutions recensées dans le monde l'année dernière, plus de 51 % d’entre elles ont été perpétrées en Iran.
Bien que deuxième derrière la Chine en termes d'exécutions, l'Iran " a effectué 84 % du nombre total des exécutions ".
Le nombre d'exécutions en Iran l'année dernière était de 507, "représentant 60 % de toutes les exécutions confirmées dans la région". Sur les 507 personnes exécutées, "501 étaient des hommes et 6 étaient des femmes. Au moins 5 délinquants juvéniles ont été exécutés et 31 exécutions ont été effectuées publiquement".
Amnesty International estime que des centaines d'autres condamnations à mort ont peut-être été prononcées en Iran, mais n'a pas été en mesure de confirmer les chiffres. Amnesty International a détaillé les chiffres des exécutions ayant eu eu lieu l'an passé : meurtre (240) ; trafic de drogue (205) ; meurtre et viol (4) ; vol qualifié (11) ; " corruption sur terre" (2) ; viol (homme sur un viol de femme) 16 ; enlèvement et meurtre (3) ; moharebeh (motivé politiquement) (2) ; et 19 pour "infractions non confirmées".

La France condamne l’exécution d’Abolfazl Chezani Sharahi survenue le 27 juin 2018 en Iran, détenu depuis l’âge de 14 ans pour homicide. 
France Diplomatie, 27 juin 2018
«La France réitère son opposition constante à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances et son engagement en faveur de l’abolition universelle de ce châtiment injuste, inhumain et inefficace.
Elle rappelle son attachement aux principes du Pacte international pour les droits civils et politiques et de la Convention internationale des droits de l’enfant qui prohibent la peine de mort pour les crimes commis par les mineurs.
Nous appelons tous les États appliquant encore la peine de mort à établir un moratoire en vue d’une abolition définitive

Le HC des Nations unies pour les droits de l'Homme consterné par l'exécution des délinquants juvéniles en Iran
ONU- Genève, 28 juin 2018
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a condamné jeudi la poursuite de la peine de mort à l’égard des délinquants juvéniles en Iran, soulignant que l'exécution des mineurs délinquants est strictement interdite par le droit international dans toutes circonstances et quelle que soit la nature du crime qui aurait été commis.
Hier, Abolfazi Chezani Sharahi, qui avait 15 ans lorsqu'il a été reconnu coupable d'avoir poignardé mortellement un homme, a été exécuté. Sharahi était le quatrième délinquant juvénile à avoir été exécuté en Iran depuis le début de 2018. En 2017, cinq délinquants juvéniles ont été exécutés dans le pays.

En Iran, Téhéran se soulève
Quotidien Libre, 28 juin 2018     Par Hamid Enayat
«Cette semaine, des grèves et des protestations ont éclatés autour du célèbre Bazar de Téhéran. Ce n’est qu’une énième répétition de mouvement de révoltes qui se sont manifestées au cours des derniers mois…
L’ampleur du mécontentement populaire est quelque chose qui a été considérablement sous-estimée par les dirigeants occidentaux et par une grande partie du monde…
Il est temps d’accepter que la fin de ce régime pourrait être toute proche, et il est plus important que jamais d’écouter la voix des opposants et résistants iraniens qui ont réfléchi longuement à la question de savoir ce qu’il adviendra de leur patrie…»

La chute du régime se prépare en Iran 
IRAN FOCUS, 28 juin 2018

« Depuis fin 2017, des manifestations contre la vie chère et la corruption à répétition n’en finissent plus. Les personnes qui manifestent dans de nombreuses villes proviennent de deux groupes. On trouve d'abord les plus pauvres qui pour la plupart d'entre eux ne participent jamais aux élections. Ce groupe proteste à cause d'un quotidien économique difficile marqué par un chômage élevé…
Depuis le 25 juin, les commerçants iraniens ont fermé boutique dans un rare mouvement de grève pour protester contre l'effondrement de la valeur du rial (la monnaie nationale), les politiques de pillage du régime iranien et de ses dirigeants corrompus.
https://youtu.be/Dgn22GGS9Dw
Quittez la Syrie, pensez à nous” ; “Grève ! Grève ! Nous sommes tous ensemble” ; “Nous ne voulons pas le dollar à 10 000 tomans” ; “ Commerçants, Solidarité”, scandent les manifestants.  

Iran - "La roue du changement" 
Le Figaro.fr /Reuters, 30 juin 2018
Rudy Giuliani vise un changement de régime en Iran :
« …Les pays européens qui avaient signé en 2015 un accord avec les Etats-Unis, la Russie et la Chine, sont toujours parties prenantes de l'accord, qu'ils jugent utile pour empêcher l'Iran de se doter du combustible nucléaire nécessaire à la fabrication d'armement. Mais pour Rudy Giuliani, les Européens devraient "avoir honte" de leur choix. Samedi à Villepinte, Maryam Radjavi, qui dirige le CNRI, a déclaré à des journalistes que la possibilité d'un changement de régime en Iran était "à portée de main". "La roue du changement commence à tourner", a-t-elle ajouté. »

Grand rassemblement parisien pour " Un Iran libre"
30 juin 2018 à Villepinte

Le samedi 30 juin s'est tenu à Villepinte le rassemblement des Iraniens et des partisans de la Résistance iranienne pour " Un Iran libre - l’Alternative". L’imposant évènement intervenait dans la foulée des manifestations massives de la population iranienne contre la misère économique et pour le renversement du régime des mollahs.
Une délégation de parlementaires et de personnalités françaises, dirigée par les députés Michèle de Vaucouleurs et Philippe Gosselin, ont apporté leurs voix solidaires au rassemblement pour la Liberté en Iran et pour la défense de l’alternative démocratique du CNRI et de son leader emblématique Maryam Radjavi.
Bernard Kouchner et Philippe Douste-Blazy, anciens ministres français des Affaires étrangères et Rama Yade, ancienne Secrétaire d’Etat française des Droits de l’Homme, sont intervenus pour soutenir les revendications de la population iranienne qui manifeste depuis plusieurs mois son rejet du régime du Guide suprême et exige la fin de la dictature religieuse. Jean-François Legaret, Maire du 1er arrondissement de Paris, était accompagné de 100 maires et élus français, lors du rassemblement où ils ont annoncé le soutien de milliers de leurs collègues en solidarité avec la résistance du peuple iranien et le soulèvement contre la dictature des mollahs.
Rudy Giuliani, candidat à l’élection présidentielle américaine et ancien maire de New York ; Newt Gingrich, candidat à l’élection présidentielle américaine et ancien président de la Chambre des Représentants … étaient là pour soutenir le soulèvement iranien et sa Résistance organisée, l'alternative démocratique, le Conseil national de la Résistance iranienne.
Entre-temps en Iran les manifestants de Khoramchahr, les travailleurs de Haft-Tapeh, les sidérurgistes, les agriculteurs de Varzaneh, les jeunes de Kazeroun, les conducteurs de camions et les commerçants de tout le pays, les Bazaris, les jeunes de Lalehzar, Ferdossi, Chouch, Mellat et Ekbatan à Téhéran, ont fait preuve de beaucoup de courage dans leurs manifestations face à la sauvagerie des forces de sécurité.

Les participants ont estimé que la bataille du peuple iranien pour le renversement inévitable du régime a commencée. « La victoire est certaine et l'Iran sera libre », a déclaré Maryam Radjavi, dirigeante du CNRI. "Les perspectives d'un Iran sans les mollahs ni le chah sont imminentes. Le mythe de la solution venant de l’intérieur du fascisme religieux est parti en fumée. Le peuple et la jeunesse insurgée ont sifflé la fin de partie pour les deux factions du régime".