07 novembre 2023

AFIF INFOS - Octobre 2023


Bulletin mensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 
 
         Plus de 600 exécutions en Iran en 2023, un record depuis 2015
AFIF appelle le Conseil des droits humains des Nations Unies, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme en Iran et tous les défenseurs des droits de l’homme à condamner la tendance à la hausse des exécutions en Iran et à contraindre le régime à mettre fin à cette pratique inhumaine. 
 
Hausse des exécutions en octobre en Iran
Iran HRM/AFIF, 30 octobre 2023 
Au moins 86 prisonniers ont été pendus par le régime iranien en octobre 2023.
17 femmes ont été exécutées en Iran depuis le début de cette année, la dernière à la prison centrale de Ispahan.
Les exécutions en Iran sont devenues de plus en plus fréquentes sous la présidence d’Ebrahim Raïssi, l’un des responsable des exécutions collectives de plusieurs milliers de prisonniers politiques en été-automne 1988.
Son gouvernement craint un autre soulèvement des femmes et des jeunes et la reprise des protestations au niveau national par une population profondément mécontente.
Le mois d’octobre a vu une augmentation drastique du recours à la peine de mort.

Iran - Nasrin Sotoudeh arrêtée lors des funérailles d'Armita Garawand
AFP, 30 octobre 2023 
L'avocate iranienne et défenseure des droits humains Nasrin Sotoudeh a été arrêtée après avoir assisté dimanche à l'enterrement d'une jeune lycéenne morte dans des circonstances controversées. "Mon épouse a été arrêtée lors des funérailles d'Armita Garawand avec de nombreux autres participants", a indiqué son conjoint Reza Khandan à AFP, ajoutant que Nasrin Sotoudeh avait été "violemment battue".
Selon l'agence locale Fars, elle avait "été arrêtée et remise à l'autorité judiciaire" pour "ne pas avoir porté le voile" et "perturbé la sécurité mentale de la société".
Nasrin Sotoudeh a été arrêtée à plusieurs reprises ces dernières années. Elle avait été incarcérée en 2018 après avoir défendu une femme arrêtée pour avoir manifesté contre l'obligation du voile en Iran. En 2019, elle a été condamnée à 12 ans de prison "pour avoir encouragé la corruption et la débauche".

Iran - Armita Garawand, interpellée pour non-port du voile, est morte après un mois de coma
AFP/ Le Figaro, 28 octobre 2023
La lycéenne iranienne Armita Garawand, tombée dans le coma dans des circonstances controversées début octobre dans le métro de Téhéran, est morte samedi, a annoncé un média local.
Agée de 16 ans et originaire d'une région kurde, l'adolescente était hospitalisée à l'hôpital Fajr de Téhéran depuis le 1er octobre après s'être évanouie dans le métro de la capitale.
Les circonstances de ce malaise sont controversées. Les autorités ont affirmé que l'adolescente avait été victime d'une" chute de tension" et nié toute "altercation verbale ou physique" entre elle "et des passagers ou des cadres du métro".
Mais selon des ONG, la lycéenne a été grièvement blessée lors d'une "agression" de la part de membres de la police des mœurs, chargés de faire appliquer l'obligation pour les femmes iraniennes de porter le voile en public.
Cette affaire est intervenue un peu plus d'un an après le décès en détention de Mahsa Amini…

Sarveh Pour-Mohammadi condamnée à 10 ans de prison

Kurdpa/HRANA, 27 octobre 2023
Le tribunal révolutionnaire de Sanandaj a condamné Sarveh Pour-Mohammadi à 10 ans de prison, selon un rapport de Kurdpa.
Le juge Karami a notifié le verdict d’emprisonnement à l'avocat de Pour-Mohammadi. Elle est condamné  avoir "créé des groupes avec l'intention de perturber la sécurité nationale".
Pour-Mohammadi, membre de l'association socioculturelle Nozhin, a été appréhendée par les forces de sécurité le 29 janvier 2023. Après avoir passé 13 jours en détention, elle a été libérée sous caution du centre correctionnel de Sanandaj.

Iran. Nouvelle vague d’attaques violentes contre des manifestant·e·s et fidèles baloutches
Amnesty International, 26 octobre 2023
https://www.amnesty.fr/presse/iran-nouvelle-vague-dattaques-violentes-contre-des?#
La répression incessante des autorités iraniennes contre les rassemblements hebdomadaires pacifiques de milliers de manifestant·e·s et fidèles de la minorité baloutche opprimée en Iran à Zahedan, dans la province du Sistan-et-Baloutchistan, est montée d’un cran vendredi 20 octobre : les forces de sécurité ont procédé à des passages à tabac, ont utilisé de manière illégale gaz lacrymogènes et canons à eau, et se sont livrées à des arrestations arbitraires massives, des disparitions forcées, des actes de torture et des mauvais traitements.
Les habitant·e·s craignent que les autorités ne se préparent à de nouvelles effusions de sang.
Amnesty International engage une nouvelle fois la communauté internationale à faire pression sur les autorités iraniennes pour qu’elles permettent à la mission d’établissement des faits de l’ONU de se rendre librement dans le pays en vue d’enquêter sur les violations des droits humains liées au soulèvement.

Iran - Plusieurs actrices privées de travail pour avoir ôté leur voile
AFP/Le Figaro, 25 octobre 2023
Les autorités iraniennes ont indiqué mercredi qu'au moins douze comédiennes étaient interdites de travail pour être apparues en public sans porter le hijab obligatoire dans la République islamique.
"Celles qui ne respectent pas la loi ne sont pas autorisées à travailler", a déclaré le ministre de la Culture et de l'Orientation islamique, Mohammad Mehdi Esmaeili. Il a ainsi confirmé des propos tenus la veille par un responsable du secteur du cinéma, Habib Il Beigi, selon lequel plus de douze actrices ne pouvaient plus tourner pour ne pas avoir respecté la loi sur le hijab. "Elles ne peuvent plus tourner dans un nouveau film", a-t-il indiqué, en précisant que les films dans lesquels elles avaient déjà tourné pouvaient sortir pour ne pas affecter financièrement les maisons de production.
Un certain nombre d'actrices et de célébrités sont apparues tête nue sur les réseaux sociaux depuis le mouvement de contestation provoqué par la mort de Mahsa Amini. Parmi les actrices frappées par l'interdiction de travail figurent notamment Taraneh Alidoosti, Katayoun Riahi et Fatemeh Motamed-Aria, selon le site du quotidien Hamshahri.
Taraneh Alidoosti, qui a été brièvement arrêtée en 2022, est l'une des actrices les plus célèbres vivant encore en Iran. Ayant notamment tourné pour le réalisateur Asghar Farhadi, elle avait posté sur les réseaux sociaux une photo d'elle tête nue et un message en kurde en soutien au mouvement Femme-Vie-Liberté.

Dix militantes bahaïes appréhendées par les forces de sécurité à Ispahan

Hengaw, 25 octobre 2023
Dans la continuité des pressions exercées sur la communauté bahaïe, dix militantes bahaïes  ont été appréhendées  le 23 octobre par les forces de sécurité du régime iranien à Ispahan.
Les agents de la République islamique ont procédé à des perquisitions et des inspections dans leurs domiciles, confisquant par la suite certains de leurs effets personnels.
Ces femmes ont été transférées dans des lieux non divulgués après leur arrestation.

Les droits des femmes et des filles iraniennes sous la menace grandissante du projet de loi sur le port obligatoire du voile
Par Pegah Sadeghi, assistante de recherche sur l'Iran à Amnesty International, 25 octobre 2023
https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2023/10/iranian-women-and-girls-face-further-violations-of-their-rights-under-compulsory-veiling-bill/
 
Armita Garawand, une lycéenne de seize ans, est toujours dans le coma après avoir perdu connaissance le 1er octobre 2023 dans le métro de Téhéran. Selon certaines informations, elle a été hospitalisée à la suite d'une confrontation avec une personne chargée de faire appliquer la loi iranienne sur le port obligatoire du voile, qui est dégradante et discriminatoire. Son hospitalisation s'inscrit dans le contexte de l'intensification de l'oppression des femmes et des jeunes filles par les autorités iraniennes au cours des derniers mois.
Il est crucial que les États membres de l’UE actionnent les leviers juridiques internationaux permettant de mettre en cause la responsabilité des dirigeants iraniens qui ont ordonné, planifié et commis des violations aussi généralisées et systématiques des droits des femmes et des filles.

Mariage des mineurs
26 000 adolescentes iraniennes de moins de 15 ans mariées en 2023

Iran Focus, 24 octobre 2023
Selon un rapport du Centre statistique d’Iran, 25900 adolescentes iraniennes se sont mariées depuis l’hiver dernier. Selon ces informations, plus de 1300 enfants sont nés de mères âgées de moins de 15 ans, ce qui est supérieur aux statistiques de l’année précédente.
Le journal Hammihan, citant le rapport du centre statistique du 19 octobre, rapporte que plus de 200 adolescentes iraniennes de moins de 15 ans ont demandé le divorce au cours de l’hiver dernier.
Auparavant, le journal officiel Etemad avait rapporté en mai qu’au moins 27 000 adolescentes iraniennes de moins de 15 ans s’étaient mariées en un an, citant des données du Centre statistique d’Iran. Selon ces données, 27 448 cas de mariage de filles de moins de 15 ans ont été enregistrés dans différentes régions d’Iran entre l’hiver 2021 et l’automne 2022.
D’après ces statistiques, 135 000 mariages d’adolescentes iraniennes de moins de 18 ans sont enregistrés en moyenne chaque année en Iran, dont environ 1 700 concernent des filles de moins de 13 ans.
Selon les lois du régime iranien, les mariages de filles de moins de 13 ans ne requièrent que le "consentement parental" et "l’approbation du tribunal en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant"…

ONU-Iran
Présentation du rapport de Javaid Rehman à l’Assemblée générale des Nations unies, 3ème commission  - New York

A/78/326, 24 octobre 2023
https://media.un.org/en/asset/k10/k10jyzpnu2
Third Committee, 34th plenary meeting - General Assembly, 78th session | UN Web TV
Dialogue interactif sur l'Iran
Le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en République islamique d’Iran, a indiqué que son rapport dépeint la sombre réalité de la situation des droits humains en Iran.  Il a déploré l’absence d’enquête indépendante sur la mort en garde à vue de Jina Mahsa Amini, 13 mois après les faits, ainsi que sur les diverses violences commises par les forces de sécurité dans le cadre des manifestations qui ont eu lieu depuis septembre 2022.  
Il s’est également alarmé de l’extrême niveau de violence ciblant les minorités ethniques et religieuses, en particulier les Kurdes et les Baloutches, notant qu’entre septembre 2022 et mai 2023, au moins 140 manifestants kurdes ont été tués par les forces de sécurité.  En septembre 2022, les forces de sécurité ont abattu au moins 95 personnes à Zahedan.  La gravité des violations commises par les autorités laisse présager la commission de crimes internationaux, notamment les crimes contre l’humanité…
"J'invite instamment la communauté internationale à demander des comptes sur des événements emblématiques de longue date qui ont été traités avec une impunité persistante, notamment les disparitions forcées et les exécutions sommaires et arbitraires de 1981 et 1988, ainsi que les manifestations de novembre 2019" , a indiqué le Rapporteur spécial.

Roya Zakeri, Hospitalisée en psychiatrie pour avoir refusé de porter le voile obligatoire
Iran HRM/kurdistan-au-feminin.fr, 20 octobre 2023   
Roya Zakeri, jeune femme de 31 ans, a été harcelée par une patrouille de police du hijab, battue puis arrêtée pour avoir refusé de porter le voile obligatoire.
Pour protester, Roya Zakeri dont la vidéo a circulé sous le titre " La fille de Tabriz" en début de semaine, a commencé à scander des slogans et à crier avec défi "Mort au dictateur" et "Mort à Khamenei" au visage des forces de sécurité. Des agents du gouvernement l’ont enlevée dans la foule à l’aide d’une ambulance et l’ont emmenée à l’hôpital de neurologie et de psychiatrie Razi à Tabriz. Elle est désormais soumise à des mesures de sécurité strictes qui interdisent toute visite.
Le transfert des prisonniers politiques à l’hôpital psychiatrique est une méthode couramment utilisée par le régime iranien pour réprimer l’opposition. Behnam Mahjoubi est l’un des prisonniers politiques décédés à l’hôpital psychiatrique en 2021.

Le prix européen Sakharov récompense Mahsa Amini et le mouvement des femmes en Iran
EuroNews, 19 octobre 2023
https://fr.euronews.com/video/2023/10/19/le-prix-europeen-sakharov-recompense-mahsa-amini-et-le-mouvement-des-femmes-en-iran
Le prix Sakharov, plus haute distinction de l'UE pour les droits humains, a été décerné jeudi par le Parlement européen à Mahsa Amini, jeune kurde iranienne décédée l'an dernier, et au mouvement "Femme Vie Liberté" réprimé dans le sang par le pouvoir en Iran.
"Le 16 septembre, un an s’est écoulé depuis l’assassinat de Jina Mahsa Amini en Iran. Le Parlement européen est fier d’être aux côtés des courageux qui continuent à se battre pour l’égalité, la dignité et la liberté en Iran", a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, dans un communiqué.  "En les choisissant comme lauréats, cette Assemblée se souvient de leur lutte et continue d’honorer tous ceux qui ont payé le prix ultime pour la liberté".

IHRNGO - La communauté internationale doit réagir à l'exécution collective de 10 personnes à Karaj
Iran Human Rights (IHRNGO), 19 octobre 2023
Au moins dix hommes, qui semblent tous avoir été condamnés à mort pour des accusations liées à la drogue, ont été exécutés dans la prison de Qezel Hesar. Selon les premiers rapports, le nombre d'exécutions pourrait être plus élevé.
Condamnant fermement les exécutions collectives en Iran, l'IHRNGO appelle la communauté internationale à réagir fermement. Son directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : "L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), qui collabore avec la République islamique dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, a l'obligation de prendre des mesures contre les exécutions arbitraires liées à la drogue. Le silence de l'ONU sur ces exécutions est un feu vert d'approbation".

Fariba Adelkhah, détenue en Iran pendant quatre ans et demi, de retour en France
20minutes, 18 octobre 2023
Le comité de soutien de Fariba Adelkhah a annoncé son retour en France, huit mois après sa sortie de prison. La chercheuse franco-iranienne avait été emprisonnée par l’Iran le 5 juin 2019. Elle avait été libérée en février mais n’avait pas été autorisée à quitter le pays. "Elle a été accueillie à son arrivée à l’aéroport par Béatrice Hibou, présidente de son comité de soutien, et Mathias Vicherat, directeur de Sciences po", selon un communiqué de Sciences po.
Quatre Français restent détenus en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022 "lors d’un séjour touristique" selon leurs proches, Louis Arnaud, un voyageur de 36 ans, ainsi qu’un autre Français dont l’identité n’a jamais été rendue publique.

Crimes d’honneur
Depuis fin septembre, au moins 14 femmes dans différentes villes d'Iran ont été tuées par leurs proches

Hengaw/Stop Fundamentalism, 17 octobre  2023
-Une femme de 40 ans  a été tuée par son mari à Arak. Selon les responsables de la police d'Arak,la victime "a été tuée à cause de blessures causées par suffocation". L'accusé a déclaré le motif du meurtre de sa femme était "des conflits familiaux.
- Razieh Hassanvand 20 ans, victime du mariage forcé et mère d'un enfant, a été agressé par son frère est tombée dans le coma et est décédé le 12 octobre 2023, après avoir été hospitalisé pendant plusieurs jours à Aleshtar (Lorestan).
-Trotskeh Abdollahzadeh, 21 ans, contrainte à un mariage précoce, mère à 13 ans et mère de deux enfants, s’est pendue à Piranchahr à la suite des violences physiques brutales par son père, son beau-père et son mari. Son père a accepté la responsabilité de son meurtre.
-Yeganeh Rostami, 23 ans, a été tuée le 4 octobre par son oncle à l'aide d'un fusil de chasse dans la ville de Mahalat.

Iran - L'avocat de Mahsa Amini condamné à la prison pour "propagande"
AFP/Le Figaro, 17 octobre 2023
Fin août, un procès contre Saleh Nikbakht s’est ouvert à Téhéran. Il est accusé de "s’être entretenu avec des médias étrangers et locaux sur l'affaire Mahsa Amini", la jeune femme dont le décès avait déclenché un vaste mouvement de contestation en 2022. Il a été inculpé de  "propagande contre le régime " par la 2ème branche du parquet d’Evin puis temporairement libéré sous caution.
Me Nikbakht, 72 ans et originaire de Saqqez, a défendu le cas de Jina Amini et représenté de nombreux prisonniers et accusés politiques condamnés à mort.
Lui-même a été emprisonné pendant 8 ans au total en raison de ses activités politiques par le gouvernement du Chah et celui la République islamique.

ONU-Iran

54ème session du Conseil des droits de l'homme

HRA, 16 octobre 2023
https://mailchi.mp/hramail/hrana-weekly-top-iran-headlines-6206705?e=86a6e4b236
Alors que la 54ème session du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies touche à sa fin, l'HRA revient sur un mois de plaidoyer aux Nations Unies et explique pourquoi il est impératif de maintenir l'attention internationale sur la situation des droits de l'homme en Iran à la lumière des abus généralisés et continus et du déni déshonorant de la part de l'État.
Cette 54ème session a débuté par une déclaration de Volker Türk, qui a évoqué le décès de Jina Mahsa Amini et a exprimé son inquiétude quant aux violations troublantes des droits de l'homme qui se sont produites au cours de l'année écoulée. Ces violations comprennent l'introduction du nouveau projet de loi sur le hijab, des sanctions juridiques strictes, un recours accru à la peine de mort et la poursuite de la répression aux mains de la police des mœurs.

Le cinéaste iranien Dariush Mehrjui et sa femme meurent poignardés à Téhéran
Le Telegramme, 15 octobre 2023
Dariush Mehrjui a été tué à coups de couteau, ce samedi soir, avec son épouse, à leur domicile près de Téhéran, après une longue carrière qui a contribué à la reconnaissance du cinéma iranien à l’international. Les circonstances de ce double meurtre restent mystérieuses.
Dariush Mehrjui, qui avait 83 ans, est considéré comme l’un des plus grands représentants du cinéma iranien comme réalisateur, producteur et scénariste durant six décennies au cours desquelles il a été confronté à la censure, avant comme après la révolution islamique de 1979.
 Son épouse Vahideh Mohammadifar, qui avait 54 ans, était également scénariste et scénographe…

Les élus français aux côtés du peuple iranien

Iran Focus/AFIF, 11 octobre 2023
 
Le Comité Parlementaire pour un Iran Démocratique (CPID) a organisé mercredi 11 octobre un colloque à l’occasion de la Journée internationale contre la peine de mort.
Les parlementaires défendent la quête de démocratie et la fin de la peine de mort en Iran.
Le CPID réunit depuis plus de trois législatures des dizaines de députés de sensibilités politiques différentes au sein de la Représentation nationale soutient une transition démocratique vers une république démocratique et laïque en Iran et a activement soutenu le soulèvement en Iran.
https://fr.iranfocus.com/iran/iran-gral/16040-les-parlementaires-francais-defendent-la-quete-de-democratie-du-peuple-iranien/

Lettre conjointe : 120 médecins, avocats et militants iraniens demandent la libération d'un médecin emprisonné pour avoir soigné des manifestants
9 octobre 2023
https://iranhumanrights.org/2023/10/joint-letter-120-iranian-doctors-lawyers-and-activists-unite-to-free-doctor-jailed-for-treating-protesters/

Un groupe de plus de 120 Iraniens, dont des professionnels de la santé, des avocats, des activistes et des personnes blessées lors de la violente répression des manifestations de rue par le gouvernement iranien, ont rédigé conjointement une lettre demandant la libération immédiate du docteur Yaser Rahmanirad, détenu en Iran depuis le 21 septembre 2023, uniquement pour avoir prodigué des soins médicaux à des manifestants blessés.
                                                       


Des personnalités internationales s’unissent pour faire face à la crise des droits humains en Iran

AFIF, 5 octobre 2023
En marge de la 54ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, une conférence s’est tenue le 5 octobre pour examiner la situation des droits de l’homme en Iran sous le régime des mollahs. Plusieurs défenseurs des droits humains ont insisté pour que la mission d’établissement des faits des Nations Unies concernant la répression brutale et sanglante des manifestations par la dictature religieuse, qui ont débuté en septembre 2022 et étaient dirigées par des femmes, soit prolongée. Les intervenants ont également exhorté l’ONU à ouvrir une enquête sur l’exécution massive de prisonniers politiques en été-automne 1988 en Iran.

Deux témoins oculaires révèlent les détails de la chute dans le coma d'Armita Garawand

Iran HRM, 5 octobre 2023
Cinq jours après qu'Armita Garawand soit tombée dans le coma le 4 octobre, Shahin Ahmadi, sa mère a été arrêtée par les forces de sécurité dans l'après-midi du mercredi 4 octobre 2023. Elle a été emmenée dans un lieu inconnu.
Cette arrestation accompagnée d'actes de violence a eu lieu après qu'elle a eu été empêchée d'entrer dans la chambre où sa fille est hospitalisée, ce qui l'a amenée à élever la voix en signe de protestation.
Des militantes torturées pour leur extorquer des aveux sous la contrainte au centre de détention des services de renseignement de Sanandaj
Hengaw, 3 octobre 2023
Samira Ahmadi, militante des droits civils de Saqqez qui a été détenue par l'agence de renseignement il y a 21 jours, a été soumise à de fortes pressions et forcée de signer de faux aveux pendant sa détention au centre de détention des services de renseignement.
Durant sa détention, elle a été privée de toute visite et d'accès à un avocat.

Sakinah Parvaneh condamnée à 7 ans et 6 mois de prison à Machhad

Hengaw, 2 octobre 2023
Sakinah Parvaneh, une ancienne prisonnière politique kurde originaire de Quchan, arrêtée à nouveau il y a six mois, a été condamnée par le système judiciaire de la République islamique d'Iran à une peine de 7 ans et 6 mois de prison.
Les détails de l'accusation portée contre Sakinah Parvaneh restent flous, mais on soupçonne que sa présence sur la tombe d'Ali Mozaffari, l'une des victimes du mouvement "Femme, vie, liberté" à Quchan, pourrait être à l'origine du délit qui lui est reproché.
Plus de 5 mois de sa détention arbitraire, elle a été transférée du quartier des femmes de la prison centrale de Machhad au tribunal pour l'audience. Privée d’un avocat, elle n'a été autorisée qu'à avoir quelques brèves conversations surveillées avec sa famille, à condition qu'elle s'exprime en farsi.

Régime de Khamenei, une machine à exécuter
Iran HRM/Hengaw/AFIF, 1er et 2 octobre 2023
Cinq condamnés ont été pendus dimanche 1er octobre à la prison centrale de Chiraz. 21 prisonniers ont été pendus en l’espace de 9 jours.  Au moins 29 prisonniers ont été exécutés dans les prisons iraniennes en septembre 2023. Parmi les suppliciés, 17 détenus purgeant des peines pour meurtre, 6 prisonniers baloutches ont été exécutés dans les prisons de Machhad et de Zahedan.
Au cours du mois de septembre 2023, au moins 463 personnes ont été détenues par les forces de sécurité du gouvernement iranien dans l'ensemble du pays.
 
Des dizaines de personnes arrêtées à l'occasion du 1er anniversaire du vendredi sanglant de Zahedan
en-hrana.org, 2 octobre 2023
À l'occasion de l'anniversaire du "vendredi sanglant de Zahedan", le 29 septembre dernier, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes de la province de Sistan et Balouchestan. Dans la foulée, les forces de sécurité ont arrêté de nombreuses personnes dans la province. À l'heure actuelle, l'identité de 68 détenus, dont 18 mineurs, a été établie.
Ces manifestations ont dégénéré en violence lorsque les forces de sécurité et les forces militaires ont utilisé des gaz, ce qui a entraîné des blessures et des hospitalisations parmi plusieurs manifestants. Selon haalvsh.org, au moins 29 personnes, dont 8 mineurs un jeune de 13 ans nommé Hasib Rigi, ont été blessées.