01 décembre 2019

AFIF INFOS - Novembre 2019

Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 






Novembre 2019
14 exécutions

Soulèvement national dans 182 villes insurgées
450 manifestants tués
4000 blessés
10.000 arrestations
Ameneh Shahbazi a été abattue en Iran alors qu'elle soignait un blessé 
IranWire/CSDHI, 30 novembre 2019
Ameneh Shahbazi, 34 ans, a été tuée par balle à Marlik, une banlieue de Karaj, le dimanche 17 novembre lors des manifestations en Iran. Elle était mère de trois enfants de 15, 12 et 4 ans.
Elle avait quitté la maison pour acheter des médicaments lorsqu'elle a pris connaissance des protestations. Un homme a été abattu près d'elle. Elle s'est agenouillée pour enrouler son écharpe autour de la jambe de la personne blessée, quand on lui a tiré dans la nuque.
Les autorités ont refusé de remettre le corps d’Ameneh Shahbazi à sa famille.

Une infirmière tuée dans la répression du soulèvement en Iran
women.ncr-iran.org, novembre 28, 2019
Des informations indiquent qu’une infirmière du nom d’Azar a été tuée à Karaj. Azar était infirmière dans un hôpital de Karaj, grande métropole en banlieue de la capitale iranienne. Elle avait quatre enfants. Elle a reçu une balle dans la tête tirée par les gardiens de la Révolution. Aucune autre information n’est disponible sur elle.
Le nombre de femmes tuées  jusqu’ à présent s’élève à 15 - sans précédent dans les révoltes en Iran. 
Parmi les personnes arrêtées figure Parisa Seifi qui a été arrêtée par les gardiens de la révolution à Sanandaj le 18 novembre 2019. Des sources informées disent qu’elle est interrogée au centre de détention du Corps des gardiens de la révolution à Chahramfar pendant la journée. Elle passe la nuit au centre de rééducation de Sanandaj. 
Un certain nombre d’étudiantes de l’université de Téhéran font également partie des personnes arrêtées et sont actuellement détenues à la prison d’Evin.
Parallèlement aux protestations en Iran, des activistes civiles sont également arrêtés.
Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi a été arrêtée par les services de renseignement à Téhéran le 18 novembre 2019. Les agents ont saccagé sa maison et confisqué ses effets personnels et ceux de son mari. Elle est actuellement détenue dans le quartier 2A du ministère du Renseignement de la prison d’Evin.

Iran : Le monde doit condamner fermement l’usage de la force meurtrière contre les manifestants alors que le bilan s’élève à 161 morts 
Amnesty International, mise à jour du 29 novembre 2019
Le nombre de manifestant·e·s en Iran dont la mort a été confirmée est passé à 161, d’après des informations crédibles reçues par Amnesty International. Le nombre réel de victimes est probablement bien plus élevé que cela.
« La communauté internationale doit dénoncer l’usage délibéré de la force meurtrière par les forces de sécurité iraniennes qui s’est soldé par la mort d’au moins (143) 161 manifestants depuis que des manifestations ont éclaté le 15 novembre.
Ces décès sont dus très majoritairement à l’usage d’armes à feu. Amnesty International pense que le nombre de victimes est beaucoup plus élevé et poursuit ses investigations…
Jusqu’à présent, si le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, l'UE et plusieurs États condamnent ce qu’ils qualifient d’usage manifeste de la force excessive, ils ne reconnaissent pas explicitement le recours à la force meurtrière visant à tuer des manifestants, malgré les éléments de preuve qui s'accumulent.
« La réaction prudente et silencieuse de la communauté internationale face à l’homicide illégal de manifestants est plus qu’insuffisante. Elle doit condamner ces homicides dans les termes les plus fermes et qualifier cette situation pour ce qu’elle est : un usage meurtrier et totalement injustifié de la force dans le but d’écraser la dissidence », a déclaré Philip Luther… »

Tirs à balles réelles sur les Iranien.nes qui manifestent pour la justice sociale, les libertés, la fin de l’oppression !
SNESUP-FSU, 26 novembre 2019
Communiqué de presse : «Depuis la mi-novembre, des milliers d’Iranien·nes s’insurgent dans une centaine de villes contre la politique de vie chère, la corruption, le despotisme du régime des mollahs qui a imposé son pouvoir théocratique depuis 1979. La jeunesse et les étudiant·es tiennent une place déterminante dans ces manifestations. Bien que les autorités iraniennes aient bloqué Internet, et que les médias français relaient souvent la propagande du régime, des témoignages et des images attestent l’usage par la police et les forces antiémeute de tirs à balles réelles contre les manifestant·es. Malgré cela, les protestations se poursuivent à travers le pays. Téhéran a été le théâtre de vastes attaques des forces répressives contre les jeunes insurgé·es, notamment les étudiant·es de l’université de Téhéran. Ces manifestations interviennent dans un contexte de luttes sociales de nombreuses catégories de la population (enseignant·es, ouvrier·es, retraité·es, …) et de brimades visant les jeunes et les femmes… 
SNESUP-FSU appelle à témoigner une solidarité active avec la population iranienne confrontée à une répression barbare, particulièrement avec les étudiant·es et les universitaires, et à participer aux initiatives organisées en France à cette fin. » 

Une jeune de 14 ans, tués lors du soulèvement en Iran
women.ncr-iran.org, 26 novembre 2019
Une adolescente de 14 ans, a été tuée à Téhéran durant le soulèvement en Iran.   Nikta Esfandani a été abattue d’une balle dans la tête par les forces de sécurité le 16 novembre 2019 sur l’avenue Sattar Khan à Téhéran. La famille de Nikta Esfandani l’a cherchée pendant trois jours avant de pouvoir récupérer son corps. Les responsables du régime ont dit à sa famille que puisqu’elle n’avait que 14 ans et qu’elle était mineure, ils ne lui demanderaient pas de payer le prix de la balle. Née en avril 2005, elle a été inhumée au cimetière de Behesht-e Zahra le 20 novembre 2019.
Arrestations des étudiantes 
Maliheh Jafari et Maryam Jafari, étudiantes aux Beaux-Arts de l’université de Téhéran, ont été arrêtées le 18 novembre 2019 et sont actuellement détenus à la prison d’Evin.
Narguesse Bagheri, elle aussi étudiante aux Beaux-Arts, et Banafcheh Cheraghi, étudiante en Sciences Sociales à Téhéran, ont été arrêtés lors du soulèvement le 21 novembre 2019.
25 novembre
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes
La campagne 2019 : 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes.
"Orangez le monde" / "La Génération Égalité" s'oppose au viol"
#orangezlemonde / #GénérationÉgalité

Des experts sonnent l'alarme lors d'arrestations et d'assassinats signalés et fermeture d'Internet 
ONU-Genève, 22 novembre 2019
Les experts des droits de l'homme de l'ONU(*) ont exprimé leur vive inquiétude face à la situation en Iran alors que des manifestations se sont propagées dans tout le pays au cours de la semaine dernière.
"Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état de meurtres et de blessures, et par le fait que les autorités ont peut-être fait un usage excessif de la force contre ceux qui ont participé aux manifestations ", ont déclaré les experts. "Nous rappelons aux autorités qu'en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la force meurtrière ne doit être utilisée que lorsque cela est strictement inévitable pour protéger la vie." 
Les experts ont pris note d'informations crédibles selon lesquelles jusqu'à 106 personnes auraient été tuées entre le 15 et le 19 novembre et jusqu'à 1 000 personnes auraient été arrêtées pour s'être associées aux manifestations. Des rapports récents suggèrent que ces chiffres pourraient être beaucoup plus élevés.
Ils exhortent vivement le gouvernement "à rétablir l'accès complet à Internet et à s'engager à le maintenir opérationnel à tout moment, en particulier pendant les périodes de protestation publique".
(*)M. Javaid Rehman, RS sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran ; Clement Nyaletsossi Voule, RS sur le droit de réunion et d'association pacifiques, David Kaye, RS sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression ; Agnes Callamard, RS sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Iran : pourquoi le régime a-t-il ajouté de l'essence à une situation déjà explosive ?
La tribune, 22 novembre 2019              Par Nader Nouri
L'asphyxie économique, résultat de ses propres choix stratégiques, a poussé la théocratie à prendre un risque démesuré en augmentant le prix de l'essence déclenchant la colère populaire.
«Selon une nouvelle mesure annoncée sans préavis par les autorités dans la nuit du 14 au 15 novembre, les subventions sur le prix de l'essence à la pompe (1.500 tomans=10 centimes d'euro) ont été supprimées, faisant grimper le prix de 50% pour les premiers 60 litres mensuels alloués aux détenteurs d'une « carte carburant ». Au-delà, le prix sera triple. Cette hausse soudaine est imposée alors qu'au moins deux-tiers de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté. Pour beaucoup, notamment les chauffeurs de taxi et tous ceux qui n'ont que leur véhicule personnel comme moyen de subsistance en les utilisant pour transporter des personnes et des chargements de biens, cette hausse intolérable revient à mettre à feu ce qui reste d'une vie de misère… »

La CSI condamne la violence meurtrière du gouvernement iranien contre les manifestants
ituc-csi.org, 21 novembre 2019 
La Confédération Syndicale Internationale a condamné la répression brutale des manifestations nationales par les autorités iraniennes, qui a coûté la vie à plus de 250 personnes.
«Des rapports crédibles indiquent que quelque 3 700 personnes ont été blessées et plusieurs milliers arrêtées. L'information a été difficile à obtenir depuis que le gouvernement continue de bloquer l'accès à Internet. Une hausse soudaine du prix du carburant, qui s'ajoute au mécontentement de la population à l'égard des politiques gouvernementales et du pouvoir exercé par les élites militaires et religieuses, a déclenché cette dernière vague de protestations... »
Dans l'indice mondial des droits de la CSI 2019, l'Iran s'est classé 5ème "aucune garantie de droits" (no guarantee of rights).

L’Iran coupé du monde pour mieux imposer le silence et réprimer
RSF, 20 novembre 2019
«Suite à des manifestations massives contre la hausse du prix de l’essence dans plus de 100 villes du pays, internet a été totalement coupé dans la soirée du 16 novembre et continue d’être fortement perturbé. Reporters sans frontières (RSF) dénonce et condamne la répression du droit fondamental à l’information en Iran.
Couper l’accès internet dans le pays est une méthode habituelle pour le régime iranien pour contenir et réprimer les mouvements de contestation dans le pays… »
L’Iran se situe à la 170e place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse 2019 de RSF.  

Six écologistes condamnés à de longues peines de prison en Iran après deux ans derrière les barreaux
iranhumanrights.org, 20 novembre 2019 
Les peines préliminaires varient entre 6 et 10 ans, deux d'entre elles n'ont pas encore fait l'objet d'une décision.
Six des huit défenseurs de l’environnement détenus en Iran depuis leur arrestation en janvier 2018, ont été condamnés à des peines de prison allant de six à dix ans pour espionnage :
Niloufar Bayani: 10 Years, Morad Tahbaz: 10 Years, Taher Ghadirian: 8 Years, Houman Jowkar: 8 Years, Amir Hossein Khaleghi: 6 Years, Sepideh Kashani: 6 Years

Trois femmes tuées à Mahshahr, Chiraz, dans la répression des manifestations contre l'Iran
women.ncr-iran.org, 19 novembre 2019
Trois femmes ont été tuées à Mahshahr et Chiraz.
Lundi soir, 18 novembre 2019, deux femmes ont été tuées par des mitrailleuses lourdes lors d'un affrontement avec des forces répressives à Mahshahr, dans la province du Khouzestan.
Le mardi 19 novembre 2019, une jeune étudiante a été prise pour cible par un hélicoptère des Forces de sécurité de l'État.
Les protestations contre l'Iran se sont poursuivies pour la cinquième journée de mardi, en dépit d'une répression sanglante de la part des forces de sécurité du régime clérical qui sont restées en état d'alerte.
Le rôle central des femmes dans la direction du soulèvement a été souligné par les médias iraniens.

Iran : Plus de 100 manifestants auraient été tués alors que de hauts responsables donnaient le feu vert pour écraser les manifestations 
Amnesty International, 19 novembre 2019
Des séquences vidéo vérifiées, des témoignages de personnes sur le terrain et des informations recueillies auprès de militants des droits humains à l'extérieur de l'Iran révèlent que les forces de sécurité  iraniennes ont utilisé une violence excessive et meurtrière pour écraser des manifestations largement pacifiques dans plus de 100 villes du pays, provoquées par la hausse du prix du carburant le 15 novembre, a déclaré Amnesty International ce jour..
Amnesty International s'emploie à vérifier d'autres informations faisant état d'assassinats de manifestants dans tout le pays.

Emeutes en Iran après la hausse du prix de l’essence
Le Monde, 18 novembre 2019     Par Ghazal Golshiri 
Très vite, les slogans des manifestants dans une centaine de villes, qui portaient d’abord sur des revendications économiques, ont pris une couleur politique. 
« … Dimanche 17 novembre, des forces antiémeutes ont été déployées en nombre dans certaines artères des villes iraniennes, où les manifestants semblent avoir été moins nombreux que la veille... Des vidéos, difficiles à vérifier, montrent des manifestants touchés par balles et saignant, allongés par terre, dans d’autres villes dont Chiraz et Ispahan. Banques, bâtiments gouvernementaux, stations-service, postes de police, bus et voitures ont été incendiés dans différentes villes…
Voix hostiles à Rohani
…Des voix hostiles au président Rohani s’élèvent, aujourd’hui, même parmi ses électeurs issus des classes moyennes. « Les dirigeants utilisent le prétexte de modifier leur politique de subvention pour ainsi compenser leur corruption. Je regrette mon vote », a ainsi confié, depuis Téhéran, un ingénieur en électronique qui a voté en 2013 et en 2017 pour Hassan Rohani. »

Nouvelle arrestation de l’ex-prisonnière politique Golrokh Ebrahimi 
IHR/women.ncr-iran.org, 12 novembre 2019
Golrokh Ebrahimi Iraee a été arrêtée à nouveau à son domicile le 9 novembre en Iran par dix agents de forces de sécurité sans aucun mandat d’arrêt. Ils ont saccagé son appartement, confisquant ses effets personnels.
Après qu'elle ait passé une journée sous interrogatoire au centre de détention de Vozara à Téhéran, Golrokh Ebrahimi Iraee a été conduite à la tristement célèbre prison de Qarchak dans un véhicule équipé d'une cage de prisonnier. Elle est actuellement détenue dans le quartier Salamat de cette prison pour femmes
Le mari de Mme Iraee, Arash Sadeghi, est actuellement incarcéré dans la prison de Gohardasht en mauvaise santé. Il purge une peine de 19 ans d'emprisonnement pour ses activités pacifiques. Il souffre d'un cancer des os (chondrosarcome) et a subi une opération l'an dernier, mais il a été renvoyé en prison avant d'avoir terminé sa chimiothérapie et ses autres traitements essentiels.  

ONU /Iran - Examen périodique universel (EPU) 
AFIF, 9 novembre 2019
Lors de la session de l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies le 8 novembre 2019 à Genève, un grand nombre des Etats membres ont demandé instamment au régime iranien de mettre fin à toutes formes de discrimination envers les Iraniennes et à adhérer à la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW).
Le régime des mollahs est appelé à interdire des mariages précoces, relever l’âge du mariage des filles à 18 ans, lever les restrictions imposées par le code vestimentaire et libérer des militantes qui font campagne contre le port du voile obligatoire. Téhéran est exhorté d’abolir la peine de mort, garantir la liberté de religion, adopter des mesures concrètes pour éliminer la discrimination contre les minorités, protéger les défenseurs des droits humains et garantir la liberté d’expression et des médias…
La Belgique et le Liechtenstein ont exigé des actes au sujet du massacre des prisonniers politiques en 1988
«Le gouvernement iranien envisage-t-il de révéler la vérité sur les disparitions forcées en cours résultant des exécutions extrajudiciaires secrètes de dissidents politiques en 1988, notamment le nombre et l'identité des personnes tuées, la date, le lieu, la cause et les circonstances de chaque disparition et exécution extrajudiciaire, et la localisation des restes, et de faciliter leur restitution à leurs proches ? »
« Quelles mesures l'Iran a-t-il prises pour garantir le droit à la vérité, à la justice et à réparation aux familles des personnes exécutées à l'extérieur de l'appareil judiciaire pendant l'été 1988 ? »
Le bilan des droits humains en Iran a déjà été examiné par la Commission des droits de l'homme en février 2010 et en octobre 2014. Téhéran avait rejeté 31 des 56 recommandations qu’il avait reçues lors de ces dernières sessions de l’Examen périodique universel (EPU) concernant les droits des femmes.

Arrestation de 13 jeunes lors d'une fête nocturne à Klardasht
farsnews.com, 8 novembre 2019
Azizi, commandant de la police de Klardasht (nord), a annoncé l'arrestation de 6 filles et 7 garçons de Téhéran lors d’une soirée dansante dans un village à l'est de Klardasht. "Ces jeunes ont été arrêtées en vertu d'un mandat délivré par le juge et les forces de l'ordre. Ils ont été remis aux autorités judiciaires locales avec une grande quantité d'alcool", a-t-il précisé.

Le monde doit condamner l'effroyable détérioration des droits humains en Iran
Amnesty International, 6 novembre 2019
La communauté internationale doit condamner publiquement la détérioration de la situation des droits humains en Iran lors de la prochaine session d'examen du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, qui se tiendra le 8 novembre à Genève, a déclaré Amnesty International.
L'organisation exhorte les États participant à l'Examen périodique universel (EPU) de l'Iran à dénoncer les violations généralisées des droits humains et à faire des recommandations concrètes aux autorités iraniennes pour y remédier.

15 000  exécutés en Iran pour des infractions liées à la drogue depuis 1979
iran-hrm.com, 4 novembre 2019
Un responsable iranien a admis que les autorités ont exécuté 15 000 personnes accusées de trafic de drogue depuis que les mollahs ont pris le pouvoir après la révolution de 1979.
Jalil Mohebbi, secrétaire du personnel chargé de" promouvoir la vertu et de prévenir le vice" a annoncé les données lors d'une session à laquelle a assisté le chef du pouvoir judiciaire du régime.
Les chiffres fournis par les responsables du régime doivent être considérés comme un minimum car la mais c'est néanmoins remarquable. La plupart des exécutions en Iran ont eu lieu en secret. 
Le régime iranien détient le triste record du meilleur bourreau du monde par habitant. 
Depuis que Hassan Rohani a pris ses fonctions de président, le régime iranien a exécuté au moins 3 800 personnes.
"Pendant des années, les autorités iraniennes ont utilisé la peine de mort pour répandre un climat de peur dans un effort malavisé de lutte contre le trafic de drogue, mais il n'y a pas la moindre preuve qu'il s'agisse d'une méthode efficace pour lutter contre la criminalité ", a déclaré le directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International en 2015, Said Boumedouha, dans son rapport.

Les anciens preneurs d’otage de 1979 au cœur du régime iranien
CSDHI, 4 novembre 2019
Le 4 novembre 1979, il y a quarante ans, cinquante-deux employés et diplomates de l'ambassade États-Unis à Téhéran ont été pris en otage par le groupe "des étudiants islamiques suivant la voie de l'imam" pendant 444 jours.
Certains des preneurs d’otages, comme Mahmoud Ahmadinejad, l’ancien président du régime iranien, sont devenus les plus hautes autorités du régime iranien.
Certains se présentent comme des "modérés" malgré leur loyauté envers le programme du régime iranien.
Parmi les preneurs d’otages "modérés", figure Masoumeh Ebtekar, porte-parole "des étudiants islamiques suivant la voie de l'imam" en 1979, qui est l’actuelle vice-présidente, chargée du département des femmes et affaires familiales.
Au sein de l’administration de Mohammad Khatami, elle occupait le même poste et également responsable de l’organisation pour la préservation de l’environnement pendant de nombreuses années...

Exécution publique à Arak, pendaison à Rasht 
iran-hrm.com, 1er novembre 2019
Les autorités iraniennes ont exécuté un prisonnier le 31 octobre en public dans la ville d'Arak (sud-ouest de Téhéran), ont rapporté les médias. L’identité du prisonnier n’a pas été mentionnée. Il a été condamné à mort pour le meurtre d'un agent de sécurité.
Un autre prisonnier a été pendu le même jour dans la prison centrale de Rasht (nord). Le prisonnier identifié étant Mehran Ghorbani, a été condamné à mort il y a cinq ans pour homicide. 

Le choc d'une adolescente violentée à cause de son hijab
The Sun, 1er novembre 2019
Le journal britannique The Sun a publié une vidéo montrant un officier de la force de sécurité de l’État iranien en colère attraper brutalement une adolescente et la jeter de force sur le sol, car elle ne portait pas de hijab. 
La vidéo montre que l’adolescente a été attrapée en plein jour, devant des passants dans une rue en Iran et poussée par l’imposant policier alors qu’elle marchait sans méfiance.