04 janvier 2020

AFIF INFOS - Décembre 2019

Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran  

ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 




Décembre 2019
 26 exécutions dont 6 femmes
Soulèvement national dans 191 villes insurgées 
1500 manifestants tués dont 400 femmes et 17 adolescents
4000 blessés
12 000 arrestations depuis le 15 novembre

Les violences contre Nargess Mohammadi sont évoquées au parlement des mollahs
women.ncr-iran.org, 31 décembre 2019
Soheila Jelodarzadeh, membre du parlement des mollahs de Téhéran, a reconnu les pressions exercées sur les femmes prisonnières politiques.
Elle a évoqué le cas de la violence contre Nargess Mohammadi qui a été brutalisée le 25 décembre 2019, avant d'être transférée de force du quartier des femmes de la prison d'Evin à la prison de Zanjan…
Jelodarzadeh n'a cependant pas dit qui va rendre compte de l'arrestation arbitraire de plus de 12 000 manifestants lors des manifestations de novembre 2019 en Iran, et qui n'ont pas accès à un avocat ni à un procès équitable. Elle n'a pas mentionné, non plus, les blessés qui risquent de mourir sous la torture, ni les mères en deuil qui cherchent à clarifier l'identité de ceux qui ont assassiné leurs enfants.

Pression croissante sur les femmes prisonnières politiques à Evin et Qarchak 
women.ncr-iran.org, 31 décembre 2019
La prisonnière politique Golrokh Ebrahimi Iraee est interdite de visite à son mari. Il est possible que de nouvelles accusations soient portées contre Atena Daemi.  Leila Tirandari, militante des droits des femmes, a entamé une grève de la faim et Pouran Nazemi est dans un état incertain. 

Amnesty International demande la libération des prisonniers du soulèvement de novembre
AI, 28 décembre 2019
Amnesty International a mis en garde contre la possibilité que des manifestants détenus en Iran soient torturés et maltraités et a lancé un appel public à la libération des personnes détenues arbitrairement…
Trois militantes des droits des femmes Mahrokh Rousta, Jelveh Javaheri et Forough Samei-Nia, arrêtées lors de la commémoration des martyrs dans la province de Guilan (nord) sont toujours en détention et n'ont pas été libérées.
Une autre femme de 31 ans figure également parmi les personnes détenues. 

Manifestation des Iraniens au Trocadéro :
Célébration du 40e jour du décès des martyrs 
AFIF, 26 décembre 2019
Plusieurs dizaines de manifestants de l'opposition iranienne se sont rassemblés jeudi sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro à Paris pour dénoncer la récente répression sanglante du régime iranien et commémorer le 40ème jour du décès des victimes du soulèvement qui a commencé le 15 novembre 2019. 
Conformément au bilan fourni à Reuters par trois responsables du ministère de l'Intérieur iranien, 1500 personnes, dont au moins 17 adolescents et environ 400 femmes, ont été tuées en moins de deux semaines par les forces répressives de la théocratie au pouvoir. 

Le massacre caché de l'Iran : une enquête vidéo
France 24, 24 décembre 2019
«Entre le 15 et le 18 novembre, des centaines de personnes ont été tuées en Iran lorsque le gouvernement a réprimé les manifestations déclenchées par la hausse du prix de l'essence et a coupé les lignes téléphoniques et l'accès à Internet, mettant en place ce que le groupe de surveillance NetBlocks a appelé " une fermeture nationale quasi-totale d'Internet".
Mais des centaines de vidéos sont apparues montrant des soldats en uniforme et des policiers en train de tirer sur des civils non armés. L'équipe des observateurs a examiné plus de 750 vidéos et photos d'amateurs, en se concentrant sur les images montrant des coups de feu et des blessures…
L'équipe des observateurs s'est concentrée sur quatre villes et localités : Shahriar, près de Téhéran ; Sadra, près de Chiraz ; Marivan à l'ouest ; et Mahshahr sur le golfe Persique. Grâce à des techniques de géolocalisation croisées avec des témoignages de première main en Iran, les observateurs ont identifié l'emplacement exact - à cinq mètres près - de trois douzaines de vidéos montrant des hommes en uniforme en train de tirer et des civils blessés et tués.

Manifestations en Iran : des femmes assassinées par le régime
AFIF, 21 décembre 2019
Un grand nombre de femmes et de filles figurent au nombre des personnes tuées et arrêtées lors du soulèvement populaire de novembre 2019. Certaines sont des mineures. Beaucoup de victimes ont été tuées d’une balle dans la tête ou dans la poitrine. Les personnes arrêtées, notamment les femmes, sont détenues dans des conditions inhumaines et soumises à la torture et des persécutions. La Résistance iranienne a identifié les femmes assassinées par les forces de sécurité répressives du régime iranien lors de la répression en cours contre les manifestations en Iran :
Nikta Esfandani, 14 ans, tuée à Téhéran, Massoumeh Darabpour tuée à Ahvaz, Nassim Ghorbani à Téhéran, Halimeh Samiri à Abadan, Sepideh Hassani à Soldouz près de Naghadeh (nord-ouest)...
Nadia Sobhani, 25 ans arrêtée à Javanroud –Kermanchah (ouest), pour avoir filmé les manifestations, sa famille ignore ce qui lui est arrivé.

Iran/ONU : Les experts sont alarmés par les mauvais traitements qui seraient infligés aux manifestants détenus 
ONU-Genève, 20 décembre 2019
Les experts des droits humains de l'ONU ont appelé aujourd'hui les autorités iraniennes à libérer toutes les personnes détenues arbitrairement et maltraitées lors des récentes manifestations, et ont exprimé leurs préoccupations concernant les centaines de personnes qui ont été tuées.
"Nous sommes choqués par les informations faisant état des mauvais traitements infligés aux personnes détenues lors des manifestations de novembre 2019, et profondément troublés par le fait que le recours excessif à la force par les forces de sécurité iraniennes a fait un nombre incalculable de victimes, y compris des morts ", ont déclaré les experts…

Les eurodéputés condamnent la répression violente des récentes manifestations en Iran
Communiqué de presse, 19 décembre 2019
Dans une résolution adoptée jeudi, les députés dénoncent l’usage disproportionné de la force par les services de sécurité iraniens envers des manifestants non-violents :
« Au moins 304 personnes ont été tuées selon Amnesty International, de nombreuses autres blessées et des centaines arrêtées après que "des dizaines de milliers de personnes issues de toutes les régions d’Iran et de toutes les catégories sociales ont exercé leur droit fondamental de liberté de réunion [...] lors d’une révolte sans précédent depuis 40 ans", ont souligné les députés dans une résolution adoptée jeudi… »

L'ONU adopte la 66e résolution condamnant les violations des droits humains en Iran
AFIF, 18 décembre 2019
L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté le 18 décembre 2019 une résolution condamnant pour la 66ème fois les violations flagrantes et systématiques des droits humains en Iran. 
Avec les votes favorables de 81 pays, la résolution exprime de vives inquiétudes "devant la fréquence alarmante de l’imposition et de l’exécution de la peine de mort" en Iran, et devant le maintien de la peine capitale … contre des mineurs" et contre des individus sur la base "d’aveux forcés" en violation du droit international.
La résolution exhorte vivement le régime iranien "à éliminer, en droit et en pratique, toutes les formes de discrimination et autres violations des droits fondamentaux des femmes et des filles, à prendre des mesures pour assurer la protection des femmes et des filles contre la violence, ainsi que leur protection et leur accès à la justice dans des conditions d’égalité, à s’attaquer à l’incidence préoccupante des mariages d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés"…
La résolution a appelé les autorités iraniennes de libérer les personnes détenues uniquement pour avoir participé à des manifestations pacifiques ou pour avoir exercé leurs droits et libertés fondamentales.

L'assassinat de manifestants en Iran : un crime contre l'humanité, selon les familles 
radiofarda.com, 18 décembre 2019 
Un groupe de mères et de proches des manifestants et des militants politiques tués en Iran au cours des quatre dernières décennies affirment dans une déclaration que la répression des récentes manifestations constitue un " crime contre l'humanité ".
Parmi les signataires de cette déclaration, largement diffusée sur les réseaux sociaux, figurent la mère de Pouya Bakhtiari, qui a été abattue lors des manifestations de novembre à Karaj, les mères de plusieurs manifestants tués lors des manifestations contre l'élection présidentielle de 2009, la mère de Saeed Zeinali, qui a disparu lors des manifestations étudiantes de 1999, ainsi que Mansoureh Behkish, qui a perdu six membres de sa famille lors des exécutions sommaires de 1980.
Les signataires de la déclaration ont également proposé de désigner le 26 décembre comme journée internationale de commémoration des victimes de la manifestation de novembre en Iran.
Ils ont demandé à l'ONU d'envoyer en Iran sa Haut-Commissaire aux droits de l'homme et son Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République islamique.
Les mères et les proches des victimes ont également demandé à l'ONU de former un comité de recherche de la vérité au sein duquel les familles des victimes seraient représentées afin d'enquêter sur les dimensions de la répression des manifestations, de révéler le nombre réel de morts et d'identifier les auteurs des crimes commis contre les manifestants.

Une prisonnière politique privée des soins médicaux
humanrightsinir.org, 17 décembre 2019
Samaneh Nowruz Moradi, prisonnière politique à la prison d'Evin, est privée de soins médicaux. Elle souffre de douleurs articulaires et doit être envoyée à l'hôpital en dehors de la prison, mais ce droit lui a été refusé. Elle a été arrêtée en mai 2019 par des agents de sécurité et a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d'Evin. 

Affrontements à la prison de Kachuii menacent la vie de Parvin Mohammadi 
radiozamaneh.com, 16 décembre 2019
Arrêtée dans la zone 1 du pouvoir judiciaire à Karaj le 8 décembre 2019, Parvin Mohammadi, vice-présidente du Syndicat libre des travailleurs iraniens, a été transférée au quartier pour détenues de droit commun à la prison de Kachuii pour une peine d'un an de prison. 
Au cours des dernières soirées, de graves affrontements ont eu lieu dans cette prison et certaines prisonnières ont menacé de s'entretuer. Maintenir Parvin Mohammadi dans de telles conditions est une menace pour sa vie.  

Six femmes pendues en décembre 2019 en Iran
17 femmes depuis le début de 2019
6 femmes exécutées en 2018,
10 femmes en 2017 
9 femmes en 2016

103 femmes exécutées sous la présidence de Rohani depuis 2013

Fatemeh R., 21 ans, condamnée à la peine capitale pour la mort de son mari, tué dans une querelle familiale en 2015 a été pendue le 9 décembre 2019 dans la prison de Gohardacht à Karaj (ouest de Téhéran). La jeune femme avait été Elle était une mineure de 17 ans au moment des faits (T. news.ir/ aftabnews.ir, 16 décembre 2019)
Maryam, 32 ans, et son mari ont été pendus le 8 décembre à la prison centrale de Machhad. (Agence ROKNA du 11 décembre 2019) 
Somayeh Shahbazi Jahroui avait été pendue l’aube du 4 décembre 2019 à la prison Sepidar d’Ahvaz pour s’être défendue contre son violeur. 
Somayeh, 33 ans, victime d'un viol, selon sa famille, était en prison depuis six ans. 
Selon l'un de ses proches, "la victime du meurtre avait tenté de violer Somayeh. Quand l'homme est mort, Somayeh a eu peur et a sorti le corps de la ville et l'a incendié". La famille du violeur avait d'abord demandé 10 milliards de Toman (environ un million de dollars) comme prix du sang, puis a rétracté.
Deux autres femmes ont également été exécutées le 4 décembre 2019 à la prison de Gohardacht, à Karaj.

Une grand-mère de 80 ans reçoit 70 coups de fouet à Khoy
kurdistanhumanrights.net, 13 décembre 2019
Salbi Marandi, une femme de 80 ans a été convoquée le 28 novembre 2019 au parquet et après l'application de sa peine de 70 coups de fouet, a été transférée en très mauvais état au quartier des femmes de la prison de Khoy (nord-ouest). 
Salbi Marandi est la mère de Behzad Zinalnejhad, un prisonnier mort dans la même prison. Behzad a entamé le 15 janvier 2019 une grève de la faim en se coudant la bouche en signe de protestation contre le refus de prolonger son congé temporaire. Le cinquième jour de sa grève, il décède étrangement. Les autorités pénitentiaires ont qualifié sa mort de " suicide". 
La famille du détenu a rejeté la version de suicide et a suivi l'affaire auprès du bureau du chef de la prison. Cependant, les comportements inappropriés de ce chef et du juge qui supervise la prison conduisent à un affrontement et à la destruction de plusieurs biens dans le bureau de la prison.  Suite à cet incident, le chef de la prison et le juge ont porté plainte contre la famille et le tribunal de Khoy a condamné " Salbi Marandi " (mère) et " Atefeh Zinalnejhad " (fille) à 70 coups de fouet et 8 mois de prison chacune. Atefeh Zinalnejhad ne s'est pas encore présentée devant la cour. 

Déclaration du Haut Représentant Josep Borrell Fontelles au nom de l'UE sur les récentes manifestations en Iran
Conseil de l'Union européenne, 8 décembre 2019
«… De plus en plus d'éléments indiquent qu'en dépit des appels répétés à la retenue, la réaction disproportionnée des forces de sécurité iraniennes aux récentes manifestations a fait un grand nombre de morts et de blessés. Pour l'Union européenne et ses États membres, le recours généralisé et disproportionné à la force contre des manifestants non violents est inacceptable.
Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de veiller à ce que des enquêtes transparentes et crédibles soient menées afin de faire la lumière sur le nombre de morts et d'arrestations, et de garantir une procédure régulière à tous les détenus...
La décision de l'Iran de fermer l'accès à Internet aux réseaux mondiaux pendant plus d'une semaine a empêché la communication et la libre circulation de l'information pour les citoyens iraniens. Il s'agit d'une violation flagrante de la liberté d'expression. Les droits fondamentaux tels que la liberté d'expression et de réunion doivent toujours être respectés. Les autorités iraniennes doivent respecter leurs obligations internationales, en particulier le Pacte international relatif aux droits civils et politiques… »

ONU : Michelle Bachelet dénonce la violence de la répression en Iran
Reuters- Genève, 6 décembre 2019
La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, a condamné vendredi «"les graves violences" commises par les forces de l'ordre iraniennes lors des manifestations antigouvernementales du mois dernier…
Les autorités iraniennes ont reconnu pour la première fois cette semaine que des manifestants avaient été tués par les forces de l'ordre.
"Des séquences vidéo authentifiées montrent que des violences graves ont été commises à l'encontre de manifestants, notamment par des membres des services de sécurité qui ont ouvert le feu du toit d'un bâtiment du ministère de la Justice dans une ville et depuis des hélicoptères dans une autre", déplore Michelle Bachelet dans un communiqué…
"Nous avons également reçu des images montrant que les forces de l'ordre ont tiré dans le dos de manifestants non armés qui s'enfuyaient et qu'elles avaient délibérément visé la tête et les organes vitaux, dans d'autres cas", poursuit-elle, jugeant la situation "extrêmement inquiétante".»

Hervé Saulignac dénonce : « Le silence de la France est insupportable »
AFIF, 4 décembre 2019
Le député Hervé Saulignac, du groupe Socialiste et apparenté, choqué par la violence et l’ampleur de la répression du soulèvement en Iran, a interpellé le 3 décembre le Premier ministre lors de questions orales à l’Assemblée nationale, atterré par le silence de la France…


Iran : après la répression sanglante, la chasse aux journalistes est ouverte 
RSF, 4 décembre 2019
Reporters sans frontières exprime sa plus vive inquiétude face à la répression qui s’abat sur les journalistes iraniens et notamment les photographes et reporters d’images.
Depuis le 16 novembre, début des manifestations contre le régime, au moins onze d’entre eux ont été arrêtés notamment à Téhéran, Ispahan, Abadan, Gachsaran et Sarpol–e Zahab…

Une militante condamnée à 5 ans de prison
humanrightsinir.org, 4 décembre 2019
Neda Naji, militante civile est l'une des personnes arrêtées lors des manifestations de mai 2019 devant le parlement, a été condamnée à 5 ans de prison au total. Elle a déjà été jugée par la section 28 de la Cour islamique de Téhéran pour " association et collusion ", "propagande contre l'État", "trouble à l'ordre public" et "rébellion contre les ordres de la police" lors de la manifestation.

Sept militants civils condamnés à 29 ans de prison au total
hra-news.org, 4 décembre 2019
Sept militants civils, Raha Ahmadi, Armin Surani, Mohammad Abulhassani, Saman Zandian, Moien Hajizadeh, Vahid Ghadirzadeh et Leila MirGhafari, ont été condamnés à 29 ans de prison par la section 15 du Tribunal islamique à Téhéran. 

Manifestation à Paris en soutien au soulèvement en Iran
AFIF, 2 décembre 2019
A l’appel d’une dizaine d’associations et comités notamment le Comité parlementaire pour un Iran démocratique (CPID), la Fondation France-Libertés Danielle Mitterrand, les Nouveaux droits de l’homme, le Comité de soutien aux drits de l’homme en Iran (CSDHI) et l’Association des Femmes iraniennes en France (AFIF), une manifestation s’est déroulée le lundi 2 décembre à Paris pour alerter contre le massacre des manifestants en Iran.
Les sympathisants de la résistance iranienne se sont réunis sur le Parvis des droits de l’homme, place du Trocadéro en soutien au soulèvement de la population iranienne qui a débuté le 15 novembre et qui s’est étendu aux quelques 187 villes en Iran. 
Les participants, notamment des élus tels que Michèle de Vaucouleurs et des maires de France, Jean-François Legaret, Jacques Boutault, … ont appelé à mettre fin au massacre des manifestants en Iran. 
Maryam Radjavi, présidente élue de la résistance iranienne, a appelé dans son message la France, à prendre la tête d’une initiative européenne pour envoyer une mission d’enquête internationale visiter les prisons et les salles de torture de Khamenei en Iran.

Une ado de 13 ans tuée à Behbahan, cinq femmes arrêtées à Sirjan
Asr-e Iran, 29 novembre /CNRI Femmes, 1er décembre 2019
Abdolreza Nazeri, commandant des forces de sécurité de la province de Kerman, a annoncé le 28 novembre 2019 que ses forces avaient arrêté 25 personnes à Sirjan, dont cinq femmes qui avaient participé aux manifestations contre la hausse du prix du carburant.
Les dernières nouvelles indiquent qu’une adolescente de 13 ans et trois jeunes ont été tués à Behbahan, en recevant une balle dans la tête par derrière.

La vague d’arrestations se poursuit dans diverses régions du pays. Les agences de presse officielles en Iran ont rapporté que les forces de sécurité de l’Etat ont arrêté 412 personnes dans quatre provinces de Téhéran, Kermanchah, Fardis de Karaj, et Kurdistan, le 1er décembre 2019. Le nombre d’arrestations augmente de jour en jour dans tout le pays.
Fereshteh Cheraghi, journaliste, militante civile et défenseure de l’environnement renommée de Sarpol-e Zahab, a été arrêtée à son domicile le 29 novembre 2019 par des agents des services de renseignements des pasdarans. Elle a été transférée à Kermanchah. 
Elle est l’une des principales sources d’information sur le séisme et les incendies suspects qui ont éclaté dans cette ville.
Par ailleurs, un tribunal d’Oroumieh a condamné une Kurde, Sheida Najafian, à cinq ans de prison. Elle avait été arrêtée en septembre 2019 pour appartenance à un groupe d’opposition kurde et est actuellement détenue à la prison centrale d’Oroumieh.