Bulletin mensuel d’informations sur les droits de l’Homme en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Une prisonnière politique kurde se voit refuser un traitement médical et ne peut assister aux funérailles d'un frère
iranhumanrights.org, 30 octobre 2019
Malgré de graves problèmes médicaux, les autorités refusent à Zeinab Jalalalian, prisonnière politique de longue date, de recevoir un traitement en dehors de la clinique de la prison, selon son père, Ali Jalalalian. Cet activiste politique kurde de 38 ans souffre de problèmes cardiaques et intestinaux dans la prison centrale de la ville de Khoy. Arrêtée en 2007, Zeinab purge une peine de prison à perpétuité pour appartenance présumée au parti PEJAK, une organisation kurde indépendante interdite basée dans le nord-ouest du pays.
En 2016, Zeinab Jalalian s'est fait dire qu'elle serait autorisée à prendre congé si elle acceptait de faire de faux "aveux" devant une caméra.
Une exposition éphémère aux Invalides rouvre la blessure d’un massacre en Iran
CSDHI, 29 octobre 2019
Un parterre de portraits en noir et blanc, un échiquier qui raconte le sort d’une nation lors d’un massacre. Eté 1988, le régime de Khomeiny ordonne de vider les prisons politiques. 30.000 jeunes sont exterminés.
Pour les Iraniens qui viennent la visiter, l’exposition est comme un sanctuaire. Beaucoup en exil retrouvent des visages qu’ils ont côtoyés dans les prisons politiques, sous le feu de la torture. D’autres ont milité à leurs côtés jusqu’au jour de la grande séparation, de l’arrestation de l’un et de l’exil de l’autre. D’autres encore errent à la recherche d’un parent, comme si l’esplanade renfermait le corps de ces êtres chers à jamais disparus, puisque le régime des mollahs a toujours refusé de dire où il avait enterré les corps.
Ces regards interpellent. Comment à la fin du 20e siècle, le monde a-t-il pu fermer les yeux sur le plus grand massacre politique de l’après-seconde guerre mondiale ? Les regards des victimes posent la question de la conscience des démocraties, la question de l’impunité offerte aux mollahs depuis trente et un an. Ils disent qu’il est temps d’y mettre fin. Oh pas simplement parce qu’il s’agit d’un crime contre l’humanité qui aurait dû soulever le cœur et l’indignation de la communauté internationale, mais aussi parce que cette impunité a donné carte blanche aux mollahs pour mener leur terrorisme effréné en Europe et au Moyen-Orient et parce qu’aujourd’hui ils menacent la sécurité et la paix mondiales.
Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran depuis le 1er janvier 2019
Reporters sans frontières, 28 octobre 2019
L'Iran est pour les journalistes, les défenseurs des droits humains, les femmes, les minorités ethniques ou religieuses, les travailleurs, les enfants, les artistes, les cinéastes, les intellectuels... l'un des pays les plus répressifs. Dans le cas particulier des journalistes, c'est la liberté de l'information qui est totalement soumise à la répression des mollahs.
Expert de l'ONU : L'Iran exécute des enfants en violation des lois internationales
Associated Press, 24 octobre 2019
L'Iran a exécuté sept mineurs délinquants l'année dernière et deux depuis le début de l'année, alors que la loi sur les droits humains interdit la peine de mort pour toute personne de moins de 18 ans, a déclaré mercredi le rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'Homme en Iran à la commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale des Nations unies.
Javaid Rehman a également déclaré qu'il disposait d'"informations crédibles" selon lesquelles au moins 90 délinquants juvéniles sont actuellement dans le couloir de la mort en Iran.
Il s'est dit profondément préoccupé par le recours général à la peine de mort en République islamique d'Iran, avec son taux d'exécution qui "reste l'un des plus élevés au monde ", même après une baisse de 507 en 2017 à 253 en 2018. Jusqu'à présent, en 2019, selon des estimations prudentes, au moins 173 exécutions ont eu lieu…
Amputation
AFP/Le Figaro, 24 octobre 2019
Un Iranien, incarcéré pour de multiples vols, a été amputé de ses mains dans une prison du nord de l'Iran, ont indiqué jeudi les autorités judiciaires locales, un acte immédiatement condamné par Amnesty international. Cet homme a avoué les faits pour 28 accusations de vol et l'amputation a eu lieu mercredi dans la ville de Sari, a précisé le département de la justice de la province de Mazandaran. Dans un communiqué publié sur leur site, les autorités judiciaires locales ont affirmé que ce «voleur professionnel» avait commis ses crimes dans la ville de Mahmoudabad, sur la mer Caspienne, et ses environs, sans révéler son identité.
Une mère emprisonnée privée des visites de ses enfants en prison
iranhumanrights.org, 24 octobre 2019
Le nouveau directeur de la prison d’Evin à Téhéran, Gholamreza Ziaei, a imposé de nouvelles restrictions aux prisonniers politiques. Et cette fois-ci, c'est à nouveau une mère en prison qui est privée des visites de ses enfants.
Ainsi, les visites de la famille de Maryam Akbari-Monfared ont été annulées.
Akbari-Monfared, 50 ans, est emprisonnée dans la prison de Téhéran depuis décembre 2009 pour avoir prétendument participé à une opposition politique. Elle devait être libérée après avoir purgé plus de 10 ans de sa peine de 15 ans d'emprisonnement, mais le tribunal n'a pas approuvé ses requêtes.
La permission, généralement accordée aux prisonniers en Iran pour diverses raisons d'ordre familial, de vacances ou médical, est systématiquement refusée aux prisonniers politiques en tant que forme de sanction supplémentaire.
Gholamreza Ziaei, qui a été nommé directeur de la prison d'Evin en juillet 2019, était responsable du centre de détention de Kahrizak lorsqu'au moins cinq détenus arrêtés lors des manifestations de rue massives de 2009 à Téhéran y sont morts après avoir été torturés.
Il a également été directeur de la prison Rajaï Chahr de Karaj, à l'ouest de Téhéran, où de nombreuses manifestations de prisonniers politiques ont eu lieu pour dénoncer les abus et les conditions de vie inhumaines.
Un nouveau livre décrit les atrocités commises par le régime iranien dans les années 1980
Washington Post, 23 octobre 2019 Par Eric J. Lyman
Les eurodéputés ont utilisé mercredi une présentation d'un livre pour faire l'éloge de la dirigeante d'un groupe de l'opposition iranienne de premier plan tout en exhortant les États membres de l'Union européenne à faire davantage pour s'opposer à l'Iran sur les violations des droits humains.
Le livre, "Crime contre l'humanité", énumère les noms de plus de 5 000 personnes qui auraient été tuées par le régime iranien il y a 31 ans. L'ouvrage détaille également les conclusions de 35 commissions chargées d'enquêter sur les atrocités et renseigne les emplacements de trois douzaines de fosses communes en Iran…
Mme Radjavi a déclaré que les événements récents, tels que la confrontation avec des pétroliers traversant le détroit d'Ormuz et une attaque contre une importante raffinerie de pétrole en Arabie saoudite, sont les preuves que son avertissement au Parlement européen il y a deux ans se réalisait : "J'avais alors prévenu que si le fascisme religieux au pouvoir en Iran ne faisait l'objet d'une résolution, il allait imposer une guerre fatale dans la région et le monde".
Lire également :
Iran : un Etat féminicide
La Tribune, 22 octobre 2019 Par Gérard Vespierre
L'immolation par le feu et le décès d'une jeune femme de 29 ans à Téhéran ont provoqué la stupeur du monde. Au XXIe siècle, on peut mourir ainsi, parce qu'un Etat refuse de laisser des femmes accéder à un stade, et assister à un match de football ! Ce tragique évènement est l'occasion de se pencher plus profondément sur le sort réservé aux femmes par le régime iranien.
«…Le soulèvement des femmes iraniennes est certainement le plus grand projet de notre temps pour les militants des droits des femmes. Et nous, que faisons-nous ?
La répression dirigée contre les femmes est comme un ultime et sanglant message adressé à toute la société iranienne, par ce régime, pour tenter d'éviter que la société entière ne se soulève contre lui et ne l'emporte. Et nous, que faisons-nous ? »
Les étudiants d'Iran se mobilisent pour revendiquer leurs droits
CSDHI, 17 octobre 2019
Les étudiants iraniens ont organisé plusieurs manifestations dans diverses universités, dont celle de Téhéran, pour protester contre les poursuites engagées contre des militants étudiants et contre les frais de scolarité élevés, entre autres :
-Des étudiants de l'Université de Téhéran ont défilé, mercredi 16 octobre, sur le campus, brandissant des photos de militants étudiants détenus et chantant pour leur libération.
Les étudiants se sont moqués de Rohani en brandissant une pancarte indiquant « Le goût de la justice douce, c’est 100 ans de prison pour les étudiants ».
-Les étudiants de l’Université des sciences et de la technologie de Téhéran ont protesté contre l’empoisonnement alimentaire des leurs camarades par la cafétéria de l’université.
Selon l’agence de presse officielle ISNA, plus de 200 étudiants ont été empoisonnés.
-Les étudiants ont refusé de déjeuner et ils ont rangé leurs assiettes par terre en signe de protestation. Ils ont demandé des excuses au directeur de l'université. Mercredi soir, certains des étudiants empoisonnés ont été emmenés à l'hôpital.
-Les étudiants de l’Université internationale Khomeiny à Qazvin (nord-ouest), se sont réunis le 16 octobre pour protester contre la ségrégation sexuelle à la cafétéria de l’université. Des informations indiquent qu’ils soulignent que les universités ne sont pas des bases militaires et ont promis de ne pas rester silencieux.
-Le 14 octobre, des étudiants de l'Université de technologie de Qouchan (nord-est) se sont rassemblés pour protester contre les frais de scolarité élevés et autres politiques de l'université.
-Le 13 octobre, un grand nombre d’étudiants de l’Université de technologie Amir Kabir de Téhéran se sont rassemblés pour contester les frais de scolarité élevés.
La fille d'une prisonnière retrouve son père au Royaume-Uni
The New-York Times, 14 octobre 2019
Londres -Trois ans et demi après son arrestation violente avec sa mère dans un aéroport de Téhéran, Gabriella Zaghari-Ratcliffe, 5 ans, la fille de la prisonnière Nazanin Zaghari-ratcliffe, a retrouvé son père en Grande-Bretagne, jeudi soir.
Sa mère, de nationalité anglo-iranienne, est toujours dans une prison de Téhéran. Elle est détenue depuis 2016, après qu'elle et Gabriella aient été arrêtées à l'aéroport alors qu'elles tentaient de rentrer chez elles à Londres après avoir visité leur famille en Iran.
Le mari de Mme Zaghari-Ratcliffe, Richard Ratcliffe, citoyen britannique, a raconté avoir vu sa fille en personne pour la première fois depuis son enfance.
10 octobre
Journée mondiale contre la peine de mort
L'Iran, premier bourreau par habitant
Rapport annuel d’IHR sur la peine de mort en Iran, octobre 2019
Des centaines de personnes en Iran sont condamnées à mort chaque année. Le 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort, nous rappelle les milliers de condamnés à mort dans les prisons iraniennes.
Les responsables du régime iranien n'ont jamais tenu compte des appels de la communauté internationale en faveur de l'abolition de la peine de mort.
Le recours délibéré de l'Iran à la peine capitale a été une source constante d'indignation et de condamnation internationale. Selon plusieurs organismes internationaux indépendants, dont le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran et Amnesty International, l'Iran est le premier pays au monde en termes d'exécutions par habitant, après la Chine en termes de chiffres. L'Iran est également en tête des pays pour le nombre d'exécutions de mineurs et de délinquants juvéniles.
D'octobre 2018 à octobre 2019, Iran Human Rights Monitor a enregistré l'exécution de plus de 273 personnes en Iran.
Au moins huit délinquants juvéniles et 11 femmes ont été exécutés, et 16 exécutions ont eu lieu publiquement.
Il y a six prisonniers politiques parmi ceux qui ont été exécutés.
Le régime iranien se sert de l'exécution pour réprimer et réduire au silence un public mécontent, dont la majorité vit sous le seuil de pauvreté, est au chômage et privé de liberté d'expression.
Rappels de sécurité
France Diplomatie, 9 octobre 2019
« En raison notamment des pratiques d’arrestation et de détention arbitraires de la part des services de sécurité et de renseignements iraniens, se rendre aujourd’hui en Iran comporte des risques. Ces services sont, de manière générale, très intrusifs, notamment à l’égard des contacts des ressortissants étrangers avec la population, singulièrement les milieux universitaires qui font l’objet d’une surveillance particulière.
Les risques sont aggravés par la persistance des tensions régionales qui peut avoir des répercussions sur la situation en Iran.
Dans ce contexte, les ressortissants français sont fortement invités à différer leurs projets de déplacement d’ordre professionnel ou personnel en Iran.»
30% des jeunes Iraniens ne font pas d'études et ne travaillent pas
ILNA (ilna.ir), 9 octobre 2019
Selon des chiffres publiés par le ministère du Travail et cités par le site officiel ILNA, 30% des jeunes Iraniens âgés de 15 à 24 ans ne travaillent ni n'étudient,
Les chiffres sont basés sur un modèle statistique international appelé NEET, acronyme de "Not in Education, Employment, or Training". NEET est couramment utilisé comme mesure socio-économique dans de nombreux pays développés, dont le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis et le Canada.
Les chiffres de NEET sont généralement compatibles avec d'autres chiffres du chômage basés sur des statistiques produites par le gouvernement.
Les chiffres du ministère iranien du Travail montrent que 30 % des jeunes ont, soit arrêté d'étudier, soit quitté le système éducatif, sans être intégrés au marché du travail.
Iran-Football : Amnesty dénonce
La vente d’un nombre limité de billets aux femmes pour assister à un match de football est une "opération de communication cynique"
Les autorités iraniennes doivent lever toutes les restrictions concernant la présence des femmes dans les tribunes des stades de football, a déclaré Amnesty International à la veille du match de qualification pour la Coupe du monde Iran-Cambodge, qui se déroulera au stade Azadi de Téhéran, le 10 octobre.
« C’est la première fois, à l’occasion de ce match, que l’Iran autorise les femmes à entrer dans le stade Azadi depuis la mort choquante de Sahar Khodayari, une jeune femme qui s’est immolée par le feu en septembre après avoir été convoquée devant un tribunal pour répondre d’accusations en lien avec sa tentative d’entrer dans un stade de foot.
Les autorités ont limité le nombre de billets vendus aux femmes pour assister au match de demain. Seules quatre tribunes du stade Azadi sont réservées aux spectatrices, soit environ 3 500 sièges, sur une capacité totale d’environ 78 000 places. »
50 coups de fouets pour participer aux cours mixtes de yoga
Le tribunal pénal de Gorgan en Iran a condamné 20 personnes au fouet en Iran. Ces 12 hommes et 8 femmes ont été arrêtés en juin et accusés d'«avoir agi contre la chasteté». Leur seul délit a été d'assister à un cours de yoga mixte.
Selon les médias officiels, chaque individu recevra 50 coups de fouet.
Des centaines d'habitants d’un village iranien, dont des enfants infectés par le sida
iran-hrm.com, 3 octobre 2019
Au moins 300 personnes, dont des enfants, auraient été infectées par le VIH dans les provinces de Chaharmahal et de Bakhtiari (sud-ouest).
Les habitants du village de Chenar Mahmoud, à Lordegan, ont indiqué que la négligence médicale dans l'ensemble du système de soins de santé local était la cause de l'épidémie.
Selon la population locale, les gens ont contracté le VIH par l’utilisation des seringues contaminées par l'organisation de santé du village pour dépister le diabète dans un dispensaire local il y a deux mois.
L'incident a également touché les habitants d'autres villages voisins.
Mercredi, une foule de résidents, principalement des femmes, a organisé une manifestation devant le bureau du gouverneur et le bureau du ministère de la Santé à Lordegan, protestant contre les pratiques malsaines des autorités du régime qui ont provoqué l'épidémie.
Les forces de sécurité de Lordegan ont procédé à de nombreuses arrestations à la suite de vastes manifestations.
Ségrégation sexuelle préconisée même dans les jardins d'enfants
aftabnews.ir, 2 octobre 2019
Mélanger les petits garçons et les petites filles dans les jardins d'enfants, c'est de l'"inimitié envers la religion", s’est plaint
Habibollah Jan-Nessari, commandant par intérim des unités spéciales des forces de sécurité de l'État.
Jan-Nessari a déclaré : "Pourquoi aujourd'hui, dans les jardins d'enfants de la capitale, nos mères et sœurs mettent la main d'une fillette de 5 ans dans la main d'un garçon et, sous prétexte de faire la fête, elles font de la musique et dansent avec les enfants ? Nous devons savoir qu'aujourd'hui, l'ennemi a pris pour cible notre religion".
Les écoles excluent les enfants handicapés en Iran
Rapport conjoint HRW et CHRI, 2 octobre 2019
Mettre fin à la discrimination ; assurer une éducation inclusive avec un soutien raisonnable
«Les enfants handicapés sont confrontés à la discrimination et à d'importants obstacles à l'accès à l'éducation en Iran », ont déclaré Human Rights Watch et le Centre pour les droits de l'Homme en Iran dans un rapport conjoint publié à ce jour alors que l'année scolaire commence.
Le rapport de 52 pages "'Just Like Other Kids' : Lack of Access to Inclusive Quality Education for Children with Disabilities in Iran" documente la discrimination et les obstacles à l'éducation dans le système scolaire public du pays pour la plupart des enfants handicapés. Un obstacle majeur est un test médical obligatoire du gouvernement qui peut les exclure complètement de l'éducation, ont constaté les deux organisations. Parmi les autres obstacles figurent l'inaccessibilité des bâtiments scolaires, les attitudes discriminatoires du personnel scolaire et le manque de formation adéquate des enseignants et des administrateurs scolaires aux méthodes d'éducation inclusive.
Lettre commune : Arrestations de proches de militants par le gouvernement iranien
iranhumanrights.org, 2 octobre 2019
«Les organisations de défense des droits humains soussignées sont profondément préoccupées par les arrestations de membres de la famille de militants, de journalistes et de prisonniers politiques par le gouvernement iranien. Ces arrestations s'inscrivent dans le cadre d'une série d'actes d'intimidation et de harcèlement souvent perpétrés par les autorités iraniennes pour réduire au silence les dissidents et les militants de la société civile en Iran et ailleurs…»
Une exécution publique et quatre pendaisons à en une journée
mashreghnews.ir/iranhr.net, 2 octobre 2019
L’augmentation apparente des exécutions ne fait que renforcer le statut de l’Iran en tant que pays enregistrant le taux d’exécutions par habitant le plus élevé au monde.
L’Iran est également n°1 en ce qui concerne les condamnations à mort prononcées et appliquées contre des personnes âgées de moins de 18 ans au moment de leurs infractions et les exécutions publiques.
Un homme identifié comme Majid Sarpanah a été pendu mercredi matin en public dans le parc étudiant de Rasht (nord).
Au moins quatre hommes ont été exécutés à la prison de Rajai-Shahr, près de Téhéran, le mercredi 2 octobre 2019.
Hamid Sheikhi et Mohammad-Reza Ghanbari ont été condamnés à mort pour meurtre. Hossein Roshan et Mohsen Kounani avaient été condamnés à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) par vol à main armée. Leurs exécutions n'ont pas encore été annoncées par les autorités ou les médias iraniens.
Les vendeurs ambulants : la main-d'œuvre non officielle en Iran
CSDHI, 1er octobre 2019
Le nombre de vendeurs ambulants en Iran augmente chaque jour et ce phénomène est devenu une crise sociale.
Les vendeurs ambulants sont en majorité des mères et des enfants qui ne peuvent pas aller à l'école.
En 2017, la municipalité de Téhéran avait annoncé que dans le seul métro de Téhéran, il y avait 1.600 vendeuses ambulantes. Ce nombre a depuis augmenté.
Le 25 août 2019, l’agence de presse officielle Tasnim a fait part de 3,5 millions d’enfants dans le pays qui ne vont pas à l’école actuellement.
Le 26 septembre, le quotidien officiel Resalat écrivait : «la vente ambulante est hors de contrôle des institutions officielles et aucune loi ne la réglemente. Elle ne peut donc pas être reconnue comme un délit et ne peut pas être réprimée légalement. »
Pourtant, les forces de sécurité iraniennes confisquent régulièrement les biens des vendeurs ambulants et les soumettent à l'humiliation, au harcèlement et à un comportement coercitif. Mais cela n’a pas affecté la tendance croissante de ce travail officieux.
Octobre 2019
21 exécutions en Iran