Bulletin mensuel d'informations sur l'Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Octobre 2018
24 exécutions
Une activiste des droits des femmes, transférée à la prison d’Evin
HRANA, 1er octobre 2018
Rezvaneh Mohammadi, militante des droits des femmes, a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin au terme de son interrogatoire. Elle était en garde à vue dans un lieu tenu secret depuis son arrestation par les forces de sécurité, le 3 septembre.
Rezvaneh Mohammadi, militante des droits des femmes, a été transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evin au terme de son interrogatoire. Elle était en garde à vue dans un lieu tenu secret depuis son arrestation par les forces de sécurité, le 3 septembre.
Elle fait partie d’un groupe de militantes des droits des femmes et des droits civils qui ont été poursuivies par les autorités, ces derniers mois, avec une ferveur renouvelée. Najmeh Vahedi, Hoda Amid et Maryam Azad, également militantes des droits des femmes, ont toutes été arrêtées pour des raisons inconnues au cours de cette période.
Vahedi et Amid auraient organisé des ateliers de formation pédagogique destinés aux femmes qui souhaitaient s’informer sur leurs droits dans les contrats de mariage.
Une jeune femme pendue en Iran
Amnesty International/IHR, 1er et 2 octobre 2018
Zeinab Sekaanvand, victime de violences domestiques et sexuelles arrêtée alors qu'elle était enfant, est exécutée à l'issue d'un procès inéquitable.
Arrêtée à l'âge de 17 ans pour le meurtre présumé de son mari, cette jeune kurde Iranienne a été pendue le mardi 2 octobre, selon son frère.
Zeinab Sekaanvand, 22 ans, a été reconnue coupable d'avoir tué son époux, qui la battait depuis des mois. Son exécution avait été reportée après qu'elle soit tombée enceinte d'une relation qu'elle avait nouée avec un autre détenu alors qu'elle était en prison. Elle a accouché d'un enfant mort-né le 30 septembre 2016. Selon les médecins, le bébé de la jeune femme est mort dans son ventre deux jours avant son accouchement à la suite du choc qu'elle a subi après l'exécution de son ami.
Elle a été condamnée à mort en 2012 alors qu'elle n'avait que 17 ans pour avoir prétendument assassiné son mari dans son village du nord de l'Iran. Elle a été arrêtée et aurait avoué l'avoir poignardé à mort. Elle a dit qu'elle a été détenue au poste de police pendant les 20 jours qui ont suivi et qu'elle a été torturée à plusieurs reprises par des agents de police.
Avant d'être condamnée par un tribunal pénal de la province d'Azerbaïdjan occidental, elle a rétracté ses aveux et déclaré au juge que le frère de son mari, qui l'avait violée à plusieurs reprises, avait commis le meurtre.
Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer d'Amnesty International pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a déclaré : " Non seulement c'était une enfant au moment du crime, mais elle a fait l'objet d'une procédure judiciaire très injuste."
Bachelet exhorte l'Iran à cesser d'exécuter les mineurs délinquants
iranhr.net, 3 octobre 2018
La Haute Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a condamné vendredi dernier l'exécution en Iran de Zeinab Sekaanvand Lokran, une jeune délinquante, cette semaine.
Malgré un certain nombre d'appels lancés par les rapporteurs spéciaux de l'ONU et le Secrétaire général de l'ONU depuis sa condamnation en octobre 2014, elle a été exécutée le 2 octobre 2018.
"En tant qu'État partie à la fois à la Convention relative aux droits de l'enfant et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques*, l'Iran a l'obligation de respecter leurs dispositions et de mettre fin à l'application de la peine de mort aux délinquants mineurs", a dit Mme Bachelet.
Des dizaines d'autres mineurs condamnés à mort seraient toujours dans le couloir de la mort en Iran, qui a déjà exécuté au moins cinq jeunes délinquants depuis le début de l'année. Les exécutions sont souvent effectuées dans des délais très courts, ce qui laisse peu de place au contrôle et à la transparence.
L'Iran exécute quatre afghans pour trafic de drogue
Quatre Afghans ont été exécutés, mardi 2 octobre à la prison de Birjand (nord-est). Les suppliciés ont été condamnées à mort pour "possession d'armes et de drogues" et "pour avoir tué un policier", accusations qu'elles ont niées.
Une source a révélé que les autorités ont eu recours à la torture pour obtenir des aveux.
Nasrin Sotoudeh dépose plainte contre le juge qui préside son procès
IRNA/women.ncr-iran.org, 4 octobre 2018
L’avocate détenue, Nasrin Sotoudeh, a accusé le juge Mohammad Moghisseh d'avoir rendu des verdicts en dehors de la juridiction de l'acte d'accusation, d'avoir violé l'impartialité d'une procédure régulière et d'avoir ordonné des arrestations illégales, en plus de plusieurs autres violations, selon son avocat, Payam Derafshan.
Selon le témoignage d'anciens prisonniers politiques, Mohammad Moghisseh, alias Nasserian, était interrogateur dans les années 1980. Il préside actuellement la section 28 de la cour révolutionnaire. Moghisseh a accusé Nasrin Sotoudeh de diffuser de la propagande contre l'Etat, d'insulter "le guide suprême" des mollahs et d'espionnage.
Nasrin Sotoudeh estime que son arrestation est injuste. En août, elle a envoyé une lettre ouverte expliquant les raisons de son refus de comparaître devant le tribunal et de présenter sa défense. Elle n'a pas non plus accepté d'être libérée sous caution. En signe de protestation contre son arrestation et ses poursuites injustes, elle a entamé une grève de la faim du 25 août au 3 octobre 2018.
Les codétenus de Nasrin Sotoudeh disent que son état est critique. Elle a perdu beaucoup de poids et souffre d'hypotension. Elle ne peut pas monter les escaliers et a besoin d'être constamment accompagnée par d’autres détenues.
Une manifestante condamnée à un an de prison et 74 coups de fouet
women.ncr-iran.org, 6 octobre 2018
Le 3 octobre 2018, la cour d'appel a condamné Neda Yousefi et 10 autres manifestants, arrêtés et détenus lors des soulèvements nationaux de décembre-janvier dans la ville de Shazand (centre), à un an de prison et à 74 coups de fouet pour "trouble à l'ordre public par sa participation à des rassemblements illégaux".
Neda Yusefi était la seule femme détenue parmi les personnes arrêtées.
La cruauté de la peine de mort : une honte pour les gouvernements
Mohammad Reza Haddadi, un Iranien, a passé toute sa vie de jeune adulte dans le quartier des condamnés à mort, après avoir été déclaré coupable d’homicide à l’issue d’un procès d’une iniquité flagrante et condamné à mort à l’âge de 15 ans. Il est l’une des 84 autres personnes condamnées à mort en Iran pour des crimes commis alors qu’elles avaient moins de 18 ans. Non seulement sa condamnation constitue une violation du droit international relatif aux droits humains, mais en plus, Mohammad Reza a été soumis à la torture psychologique de voir son exécution programmée et repoussée six fois ces 14 dernières années. La dernière fois que son exécution a été programmée, le 31 mai 2016, Mohammad Reza avait bénéficié d’un sursis de dernière minute grâce au tollé général provoqué par l’annonce de son exécution imminente.
Déclaration de détenus condamnés à mort en Iran à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort
CSDHI, 8 octobre 2018
À la veille du 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort, en tant que condamnés à mort en Iran, nous annonçons ce qui suit :
« - Alors que 176 prisonniers ont été exécutés au cours du premier semestre de l’année 2018 ;
- Alors que le régime iranien, malgré des appels internationaux répétés, a exécuté des prisonniers - notamment trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hossein Panahai, Zaniar Moradi et Loghman Moradi, afin d’effrayer la population par crainte que les manifestations, la colère et la frustration du peuple ne se propagent…
Nous appelons les familles de tous les condamnés à mort, de tous les prisonniers politiques et de tous les militants des droits humains à s'unir et à devenir le porte-parole de la fin de la peine de mort et à aider le peuple iranien à résister à cette calamité historique. »
Une mère souhaite à sa fille "Joyeux anniversaire" de la prison d'Evin
hra-news.org, 8 octobre 2018
Maryam Akbari Monfared, détenue politique de la prison d’Evin, a souhaité à sa fille un joyeux 13e anniversaire dans une lettre qu'elle a écrite de derrière les barreaux, où elle a passé chacun des anniversaires de sa fille pendant les neuf dernières années.
Arrêtée lors du soulèvement postélectoral de 2009 en Iran, elle a été condamnée à 15 ans de prison pour "moharebeh" (inimitié contre Dieu), au motif qu'elle était membre de l’Organisation des Moudjahidin du peuple d'Iran (OMPI). L'accusation niée par Maryam.
Deux de ses frères ont été exécutés en 1981 et 1984 pour appartenance à l’OMPI. Un jeune frère et une jeune sœur ont également été exécutés en 1988 dans le cadre d'une exécution massive de prisonniers politiques.
Maryam Akbari Monfared, ainsi que d'autres prisonniers d'opinion, Golrokh Ebrahimi Iraee et Atena Daemi, ont récemment été sanctionnées par une interdiction de trois semaines de visites familiales sur ordre verbal du directeur du quartier des femmes de la prison Evin.
Les exécutions cruelles et inhumaines en Iran
CSDHI/Iran HRM, 9 octobre 2018
Alors que 160 pays à travers le monde ont, soit aboli la peine de mort, soit au moins demandé un moratoire sur son utilisation, le régime des mollahs reste l’un des plus brutaux au monde.
Alors que 160 pays à travers le monde ont, soit aboli la peine de mort, soit au moins demandé un moratoire sur son utilisation, le régime des mollahs reste l’un des plus brutaux au monde.
Le régime iranien exécute plus de personnes par habitant que tout autre pays. Le nombre total d'exécutions effectuées en Iran se situe au côté de la Chine, dont la population est plus de 17 fois supérieure.
Selon Amnesty International, l'Iran est à l'origine de plus de la moitié des exécutions dans le monde.
Téhéran punit de la peine capitale, les dissidents politiques ainsi que les minorités ethniques et religieuses. Les délinquants juvéniles et les femmes ne sont pas exclus.
Iran Human Rights Monitor a enregistré au moins 3 602 condamnations à mort prononcées sous le mandat de Rohani. Cela comprend les exécutions de 34 délinquants mineurs, de 84 femmes et de 86 prisonniers politiques.
Depuis janvier 2018, au moins 223 personnes ont été exécutées. Les exécutions d’au moins 9 prisonniers politiques et de 6 jeunes âgées de moins de 18 ans au moment des faits ont été confirmées. 35 exécutions ont eu lieu en public.
Les chiffres réels seront probablement beaucoup plus élevés car la plupart des exécutions sont secrètes.
La peine de mort n’est pas seulement un moyen de punir, mais c’est également un outil pour maintenir des personnes au pouvoir face à une population de plus en plus en colère.
L'affaire la plus récente concerne le porte-parole du pouvoir judiciaire qui avait menacé d'exécuter des camionneurs qui participaient à une grève nationale pour revendiquer leurs droits.
Dans une autre affaire, le président du tribunal révolutionnaire a averti que les personnes arrêtées lors des manifestations de janvier 2018 pourraient être passibles de la peine de mort.
Dans le cadre de la Journée mondiale contre la peine de mort, Iran Human Rights Monitor attire l’attention dans son rapport sur l’usage courant de la peine de mort en Iran, souvent effectué avant le terme de la procédure judiciaire contre les jeunes Iraniens.
Appels à l'abolition de la peine de mort en Iran
hra-news.org/ CSDHI, 10 octobre 2018
À l'occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, des militants iraniens, des détenus politiques et des familles de prisonniers politiques ont appelé à abolir la peine de mort en Iran.
Depuis les murs du quartier des femmes de la prison d'Evin, les détenues politiques Maryam Akbari-Monfared, Golrokh Iraee et Atena Daemi ont écrit une lettre datée de cette 16ème Journée mondiale, demandant au Rapporteur spécial des Nations Unies, Javaid Rehman, de venir assister en personne aux violations des droits humains en Iran. Elles ont été privées de visites familiales pendant trois semaines depuis le 2 octobre. https://www.en-hrana.org/tag/maryam-akbari-monfared
Attentat déjoué en France : un diplomate iranien incarcéré en Belgique
lemonde.fr, 10 octobre 2018
«Un diplomate accusé d’être impliqué dans une tentative d’attentat, échouée, en France contre un groupe hostile à Téhéran a été mis sous les verrous en Belgique.
Assadollah Assadi était en poste à l’ambassade de la République islamique d’Iran à Vienne, en Autriche, avant d’être interpellé en Allemagne au début juillet, peu après la mise en échec de ce projet. Visé par un mandat d’arrêt européen, il a été remis mardi à la justice belge. Le parquet fédéral belge, compétent en matière de terrorisme, avait annoncé le 2 juillet avoir mis en échec un projet d’attentat à la bombe qui aurait dû frapper, l’avant-veille à Villepinte, en région parisienne, le grand rassemblement annuel des moudjahidin du peuple (OMPI)… »
Plus de 700 détenus en grève de la faim dans la prison d’Oroumieh
Iran HRM, 11 octobre 2018
Plus de 700 prisonniers ont entamé une grève de la faim dans le quartier 15 de la prison centrale d'Oroumieh (nord-ouest), pour protester contre le traitement inhumain infligé aux détenus par les gardiens et les conditions de détention dégradantes qu’ils sont forcés de subir dans cette prison.
Ils ont entamé une grève de la faim après le suicide d'un de leurs codétenus, Mohammad Ahupa, qui avait été condamné à 25 ans de prison pour des infractions liées à la drogue et avait déjà passé 8 ans à la prison centrale d Oroumieh.
La dernière demande d’Ahupa pour pouvoir voir sa famille, comme ses précédentes demandes au cours des 8 dernières années, a été rejetée par le directeur de la prison. Souffrant de pression extrême et de désespoir, Ahupa s'est pendu à 18h30, heure locale, mercredi.
Pour dissimuler leurs pressions inhumaines et leur comportement oppressif auprès des prisonniers, les autorités pénitentiaires, ont placé un gramme de stupéfiants sur le lit d'Ahupa et prétendent ainsi qu'il s'était suicidé en se pendant sous l'influence de la drogue.
Les prisonniers protestent depuis jeudi matin de bonne heure, exprimant leur colère sur les conditions de détention, les pressions exercées par le directeur et ses mesures mafieuses.
Les autorités ont délibérément privé le prisonnier défenseur des droits humains d'un transfert à l’hôpital
iran-hrm.com, 11 octobre 2018
Le 6 octobre, les autorités pénitentiaires ont empêché Arash Sadeghi de prendre rendez-vous avec un spécialiste à l'hôpital Khomeini de Téhéran.
Le défenseur des droits humains souffre d'une grave infection dans sa plaie chirurgicale.
Ce n'est pas la première fois que les autorités torturent Sadeghi en le privant délibérément de soins médicaux.
Depuis qu'il a entamé une grève de la faim fin 2016 pour protester contre l'emprisonnement de son épouse Golrokh Ebhraimi Iraee, également défenseur des droits humains, les autorités n’ont pas cessé de refuser des soins médicaux essentiels à cet homme de 31 ans.
Dans une déclaration du 26 septembre, Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à libérer immédiatement et sans condition Arash Sadeghi, " qui est uniquement puni pour ses activités pacifiques en faveur des droits humains, notamment pour avoir communiqué avec Amnesty International et fourni à l'organisation des informations sur la situation des droits humains en Iran". "Le traitement réservé par les autorités iraniennes à Arash Sadeghi n'est pas seulement d'une cruauté indescriptible, c'est un acte de torture en termes juridiques. À chaque étape, les autorités pénitentiaires, le parquet et les Gardiens de la révolution ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher et limiter l'accès aux traitements essentiels dont Arash a besoin pour traiter son cancer qui met sa vie en danger ", a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International.
Conférence du CSDHI à Paris pour la Journée mondiale contre la peine de mort
CSDHI, 12 octobre 2018
A l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI), soutenu par le Comité des Maires de France pour un Iran démocratique (CMFID) et par Florence Bertoult, maire du 5ème arrondissement de Paris, a organisé une conférence/exposition le 10 octobre à la Mairie du 5ème , face au Panthéon.
Le pouvoir théocratique en Iran détient toujours le sinistre record de l’application de la peine de mort dans le monde par rapport à sa population.
L’année 2018 correspond également au 30e anniversaire du massacre de plus de 30.000 prisonniers politiques en Iran sur ordre d’une fatwa de Khomeiny. Massacre reconnu comme "crime contre l’humanité" par Amnesty International et plusieurs experts internationaux.
Ce sont les thèmes qui ont été développés durant cette conférence par de nombreux orateurs qui sont intervenus après l’ouverture de la séance par la modératrice Sara Nourri, avocate et membre du CSDHI et le discours de bienvenue prononcé par la maire Florence Berthout...
Frais de scolarité montent en flèche en Iran
CSDHI, 13 octobre 2018
Chaque année, le régime iranien alloue des milliards de dollars pour attiser le conflit et le chaos dans les pays voisins.
Pendant ce temps, les enfants iraniens manquent de leurs besoins les plus élémentaires pour aller à l’école.
Les frais de scolarité continuent d'augmenter et le gouvernement évite d'allouer des fonds pour soutenir les écoles et l'éducation des futures générations iraniennes.
De nombreuses enfants dans certaines petites villes et zones rurales, sont privés d’éducation étant donné la situation économique des parents.
"L'Amérique n'est pas l'ennemi, l'ennemi est juste ici"
Washington Times, 15 octobre 2018
https://www.washingtontimes.com/news/2018/oct/15/while-irans-leaders-demonize-america-their-childre/
« Ali Larijani, président du parlement iranien, a qualifié les États-Unis de "menace pour le monde entier". Mais sa fille Fatemeh est en sécurité dans l'Ohio, où elle a récemment terminé sa 1ère année de résidence en médecine interne. Dans une relative obscurité, elle étudie dans les CHU de Cleveland, que le U.S. News & World Report a classé parmi les meilleurs du pays…
La famille Larijani occupe une place importante dans la politique iranienne…. Les trois frères sont les confidents du "guide suprême", Ali Khamenei, qui appelle régulièrement l'Amérique le "Grand Satan" et met en garde contre l'influence fallacieuse de la culture occidentale.
Pourtant, même s'ils diabolisent les États-Unis, les principaux responsables iraniens omettent souvent de mentionner que leurs enfants jouissent de la liberté qu'elle leur procure. Cette réalité constitue un autre visage de la corruption du régime. Comme l'a fait remarquer le secrétaire d'État Mike Pompeo dans un discours aux Irano-Américains en juillet, Sadegh Amoli Larijani " vaut au moins 300 millions de dollars. Il a obtenu cet argent en détournant des fonds publics sur son propre compte bancaire." M. Khamenei, pour sa part, préside un empire commercial d'une valeur d'environ 200 milliards de dollars.
Eissa Hashemi est doctorante à la branche de Los Angeles de la Chicago School of Professional Psychology. Sa mère est Massoumeh Ebtekar, la vice-présidente de l'Iran pour les femmes et les affaires familiales, qui a d'abord acquis une renommée internationale en tant que porte-parole des étudiants qui ont pris l'ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979, prenant des dizaines de personnes en otage pendant 444 jours. Interrogée par un journaliste pendant la crise pour savoir si elle pouvait " personnellement soulever une arme à feu, la mettre sur la tête de l'une de ces personnes et le tuer ", Mme Ebtekar a répondu sans hésitation. "Bien sûr", "l'oppression et la tyrannie doivent être détruites."… »
Deux jours de grève des enseignants frappe à la porte des réformes
hra-news.org, 15 octobre 2018
Le plaidoyer de la semaine dernière du Conseil de coordination des syndicats d'enseignants en Iran a réuni les voix des éducateurs et des idéologues dans une deuxième journée de grèves contre la privatisation, la discrimination dans la langue de la minorité, la persécution judiciaire des enseignants-activistes et les salaires des enseignants qui frôlent le seuil de pauvreté.
Les enseignants iraniens souffrent depuis des années de "salaires douloureusement bas" alors même que leur pouvoir d'achat a chuté en raison de "l'inflation incontrôlable et de l’envolée des prix".
Le Conseil a dans une déclaration sévèrement critiqué le ministère de l'Éducation pour son système de rémunération, qualifiant le statu quo à la fois la qualité de l'éducation et les moyens de subsistance des enseignants, de préjudiciables. Dans la même déclaration, le personnel éducatif à travers le pays a été appelé à remplir les bureaux administratifs de leurs écoles locales avec des manifestations de sit-in les 14 et 15 octobre.
Les enseignants iraniens ont organisé des sit-in hier et aujourd'hui, dans plus de 15 provinces.
Plusieurs enseignants iraniens, dont Esmail Abdi, Rassoul Bodaghi et Mahmoud Beheshti, purgent des peines de prison pour des activités syndicales et avoir réclamé davantage de droits.
Les autorités sont en train de porter plainte contre Mohammad-Reza Ramezanzadeh, le président détenu du Conseil. L'appel des enseignants n'a évidemment pas encore reçu de réponse de la part des politiques.
La richesse de l’Iran entre les mains de 4 % de la population
Iran News Wire, 16 octobre 2018
Selon l’économiste iranien, Ibrahim Zaraghi, la moitié de la population iranienne ne possède pas de maison et 4 % de la population détient toute la richesse du pays.
"Les iraniens doivent affecter les 2/3 de leur salaire au paiement de leur loyer. Alors que 66 millions d'iraniens sont en capacité de travailler, seulement 23 millions ont un emploi », a-t-il précisé.
Hassan Rohani avait déclaré en 2013 au début de sa présidence, qu'il créerait 30 millions d'emplois. Pourtant, le taux de chômage a augmenté d'environ 22 % chez les jeunes alors que plus du tiers de 80 millions Iraniens vivent sous le seuil de la pauvreté.
Au cours du mandat de cinq ans de Rohani, l’Iran a perçu 300 milliards de dollars de revenus du pétrole et de son industrie pétrochimique.
"Avec les 300 milliards de revenus générés, au moins 15 à 30 millions d'emplois auraient dû être créés, mais cela ne s'est pas produit et de nombreux petits ateliers et de nombreuses usines ont subi des pressions en raison de la mauvaise gestion du gouvernement et ont mis la clef sous la porte", a ajouté Ibrahim Zaraghi.
Un économiste américain estime le taux d'inflation en Iran d’environ 260 %. D’après une étude de Reuters, les entreprises appartenant au dirigeant de la République islamique Ali Khamenei et aux pasdarans représentent 50 % du PIB du pays.
Arrestations et harcèlement des bahaïs
Human Rights Watch, 16 octobre 2018
«Les services du renseignement iranien ont multiplié les arrestations de la minorité religieuse bahaïe du pays au cours des deux derniers mois, sans qu'aucune accusation ne soit clairement portée contre eux.
En août et septembre 2018, les autorités ont arrêté plus de 20 citoyens bahaïs, ainsi qu'un membre du conseil municipal qui, selon un collègue, a offert son soutien aux personnes arrêtées…
"Les plus de 20 arrestations en un mois sans aucune justification montrent à quel point la République islamique est intolérante envers la communauté bahaïe iranienne ", a déclaré Michael Page, directeur adjoint pour le Moyen-Orient de Human Rights Watch…"Pendant quatre décennies, les organismes judiciaires et de sécurité iraniens ont violé les droits les plus fondamentaux de la communauté bahaïe en Iran ", a dit M. Page. "Le président Rouhani et son cabinet doivent cesser de prétendre qu'ils ne sont pas responsables de la persécution des bahaïs et mettre fin à ces violations."
Deux quotidiens iraniens inculpés de reportage sur le tourisme sexuel par des pèlerins irakiens
Site officiel mizanonline.com/Radio Farda, 17 octobre 2018
Un site web proche du président du parlement et des quotidiens Shahrvand et Sharq a publié en août des rapports concernant des Irakiens qui se rendent en Iran pour y chercher des services sexuels tout en prétendant visiter des lieux saints chiites, dont la ville de Machhad (nord-est) où le huitième Imam est inhumé.
Les directeurs généraux des quotidiens Shahrvand et Sharq ont été inculpés, a déclaré le procureur général de Téhéran, mercredi 17 octobre.
Malgré le rejet véhément de ces informations par la République islamique d'Iran, centaines d'utilisateurs de médias sociaux insistent sur le fait que Machhad est devenu une destination de tourisme sexuel, en concurrence avec Pattaya en Thaïlande.
L'Iran a exécuté en une semaine sept personnes dont trois Kurdes
Kurdistan 24, 18 octobre 2018
Selon des groupes de défense des droits humains, de mars à septembre 2018, l'Iran a pendu plus de 40 kurdes iraniens et condamné à mort une douzaine d'autres militants.
Une militante est condamnée à une peine d'emprisonnement avec sursis pour avoir pointé l’image du Guide suprême
hra-news.org, 20 octobre 2018
Le 6 octobre, le tribunal révolutionnaire de Téhéran, a condamné la militante des droits civiques Leila Mir-Ghaffari à deux ans de prison avec sursis pour avoir montré une photo sur le mur.
Son accusation d'" insulter le chef suprême " reposait sur un seul moment lorsqu'elle a critiqué l'aide étrangère au Liban et à la Syrie en pointant du doigt une photo du Guide suprême Ali Khamenei, dont l'image donne sur l'entrée de presque chaque bâtiment public en Iran.
Mir-Ghaffari a d'abord été arrêté le 2 octobre pour avoir défendu les "Filles de l’avenue Enghelab", quand l'attention internationale a été attirée grâce aux images de ces femmes iraniennes qui ôtaient le voile en public pour protester contre les couvre-chefs obligatoires.
Onze femmes incarcérées dans le couloir de la mort à la prison de Qarchak
Comité des femmes du CNRI, 22 oct. 2018
Les onze femmes incarcérées dans le couloir de la mort sont détenues dans des conditions inhumaines à la prison de Qarchak à Varamin.
Leurs identités et la durée de leur détention en prison sont indiquées ci-dessous :
- Azam Maleki, 8 ans, accusée du meurtre de son beau-frère et de son neveu ;
- Narges Tabaii, 3 ans, accusée du meurtre de la seconde femme de son mari ;
- Fereshteh Shirazi, 5 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère (sœur d'Assadollah Lajevardi, infâme boucher de la prison d'Evin) ;
- Tahereh Noori, 12 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Roya Amirian, 14 ans, accusée du meurtre d'un homme la harcelant dans la rue ;
- Mahtab Shafii, 3 ans, accusée du meurtre de son mari et de sa belle-mère ;
- Mahboubeh Rasouli, 7 ans, accusé du meurtre de sa belle-mère ;
- Mahnaz Agahi, 7 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Soghra Eftekhari, 10 ans, accusé de meurtre pendant un conflit ;
- Eshrat Nazari, 6 ans, accusée du meurtre de son mari ;
- Samira Sabziyan.
D’après la liste des accusations, on peut déduire que la plupart de ces onze femmes ont été victimes de violence et de harcèlement et ont commis très probablement ces meurtres en légitime défense. Cependant, selon les lois du régime des mollahs, la femme et la victime qui s'est défendue doivent faire face à des procès et à des représailles.
Conditions inhumaines à Qarchak
La prison de Qarchak à Varamin (à l'est de Téhéran), était autrefois un élevage de poulets, mais est aujourd'hui une prison pour femmes condamnées pour des infractions de droit commun. En termes d'installations sanitaires et d'accès des détenus à un traitement approprié, Qarchak est l'une des pires prisons d'Iran. Il n'y a pas d'eau potable dans cette prison.
Rien qu'au cours du mois dernier, environ 1 000 femmes ont été détenues à Qarchak. Comme une nouvelle routine, les femmes arrêtées pour des motifs politiques sont d'abord transférées dans cette prison jusqu'à ce que leur peine soit finalisée.
Des manifestantes arrêtées qui ont ainsi séjourné à Qarchak ont fait état des conditions de détention dans cette prison où les autorités pénitentiaires et les gardiens abusent sexuellement des femmes emprisonnées arrêtées pour des crimes de droit commun. Elles sont maltraitées à tel point que certaines perdent leur équilibre mental.
Dans certains cas, des prisonniers politiques sont exilées dans cette prison à titre de punition. Le dernier cas était celui d'Atena Daemi et de Golrokh Iraee. Les autorités pénitentiaires ont été contraintes de reculer et de les renvoyer à la prison d'Evin après avoir entamé une grève de la faim pendant 81 jours.
Meurtre d'un militant écologiste en Iran ;
des militants écologistes inculpés de corruption sur terre
ILNA/CNRI, 23 et 25 octobre 2018
Le 17 octobre, Farshid Hakki, avocat, économiste et militant écologiste, a été tué près de sa maison à Téhéran et son corps brulé. Quelques jours après la publication de cette information sur les réseaux sociaux, les médias affiliés aux pasdaran, comme Tasnim, ont cité le bureau du médecin légiste qui affirmait que la cause de sa mort était l'auto-immolation. Le Procureur général de Téhéran a prétendu qu’aucune marque de coups ou de signes suspects n'a été trouvée lors de l'autopsie.
Par ailleurs, les dossiers des militants écologistes, arrêtés il y a neuf mois par les services de renseignement des Gardiens de la révolution (pasdaran), pour "corruption sur terre", sont prêts à être soumis à la cour.
Quatre militants écologistes iraniens arrêtés pour espionnage encourent la peine de mort, a-t-on annoncé mercredi de source officielle à Téhéran.
Amnesty International condamne l'incarcération d'une défenseure iranienne des droits des femmes en mauvaise santé
Amnesty International/ Radio Farda, 24 et 25 octobre 2018
Amnesty International met en garde contre le fait qu'un défenseur des droits des femmes iraniennes emprisonné à Téhéran est en mauvaise santé en raison d'une grève de la faim et devrait être libéré immédiatement. Farhad Meysami, un médecin détenu depuis juillet pour avoir protesté contre les lois obligeant les femmes iraniennes à porter le hijab, est en grève de la faim depuis le 1er août et qu'il est maintenant en "santé très fragile" et a perdu 18 kilos alors qu'il était détenu dans une clinique médicale de la prison Evin, où il est nourri par force, par voie intraveineuse…
Des dizaines de femmes et d'hommes iraniens ont été battus, arrêtés, détenus et poursuivis pour leurs protestations pacifiques contre le port forcé du hijab cette année
Rapporteur spécial de l’ONU : les droits humains devraient être au cœur des préoccupations de l’Iran
Iran HRM, 25 octobre 2018
Les défis croissants en Iran doivent être relevés par une réponse constructive qui place le droit international des droits de l'Homme au cœur de ses préoccupations, a déclaré Javaid Rehman, le nouveau Rapporteur spécial sur les droits de l'Homme en Iran.
Tout en notant "des vues potentiellement divergentes, y compris sur le mandat lui-même", le Rapporteur spécial a déclaré qu'il espérait se rendre dans ce pays dans le cadre d'"engagements constructifs"…
Il s'est également déclaré alarmé par l'exécution de Zeinab Sekaanvand début octobre, notant qu'elle était "la cinquième délinquante juvénile exécutée cette année" à l'issue d'un procès qui avait soulevé de nombreuses préoccupations quant au respect de la légalité.
Javaid Rehman a également rappelé que de nombreux mineurs délinquants se trouvaient actuellement dans le couloir de la mort en Iran. Le Rapporteur spécial a lancé un appel aux autorités iraniennes pour qu'elles abolissent la pratique consistant à condamner des enfants à la peine de mort et qu'elles commuent toutes les peines de mort prononcées contre des enfants conformément au droit international.
"Les défis auxquels la population iranienne a été confrontée ces derniers mois ont été illustrés par de nombreuses manifestations dans tout le pays ". Les protestations étaient alimentées par le mécontentement lié à la jouissance des droits économiques et sociaux. Il a exhorté le gouvernement iranien à la fois " à traiter les griefs qui sous-tendent les protestations et à sauvegarder le droit à la liberté d'association et de réunion… le droit à la vie et à un procès équitable, les récentes arrestations et le traitement des défenseurs des droits humains, d'autres acteurs de la société civile et des avocats, et les droits des femmes, des ressortissants étrangers et des personnes en situation irrégulière en Iran". Le Rapporteur spécial s'est déclaré tout particulièrement préoccupé et alarmé par le traitement réservé aux minorités religieuses et ethniques en Iran.
Un diplomate iranien expulsé après l'attentat déjoué à Villepinte
Ouest-France avec Reuters, 26 octobre 2018
Des manifestations ont eu lieu en Belgique par un groupe d'opposants iraniens dénonçant le projet d'attentat et réclamant l'expulsion des diplomates concernés
Un diplomate iranien en poste à Paris aurait été expulsé du territoire français après que les services de renseignement ont déjoué un attentat contre un rassemblement d'opposants iraniens à Villepinte près de Paris. Si l'Etat se refuse à tout commentaire
La France a expulsé discrètement il y a plusieurs semaines un diplomate iranien en représailles à la tentative d'attentat contre un rassemblement d'opposants iraniens à Villepinte, près de Paris, a-t-on appris auprès de sources occidentales.
Le 2 octobre, Paris a accusé l'Iran d'avoir commandité ce projet, qui visait un rassemblement organisé fin juin par les Moudjahidines du peuple, et annoncé le gel pendant six mois des avoirs de deux Iraniens et de la Direction de la sécurité intérieure du ministère iranien du Renseignement.
Le taux de chômage des femmes en Iran augmente de 25% en 7 ans
women.ncr-iran.org, 27 octobre 2018
Selon les dernières statistiques publiées par le ministère iranien du Travail, le taux de chômage des femmes en Iran est en hausse de 25% en sept ans.
Le nombre de femmes au chômage en Iran est passé de 830 996 en 2011 à plus de 1 037 000 en 2017.
Les chiffres viennent d'être annoncés par le Centre de statistiques stratégiques et d'information du Ministère du Travail, qui indique une augmentation de 200 000 chômeuses au cours de cette période, soit 25% en sept ans...
Les femmes iraniennes sont les premières victimes des licenciements, de l'inégalité salariale et de la discrimination sexuelle.
Participation active des étudiantes à des rassemblements de protestation à Téhéran
women.ncr-iran, 29 octobre 2018
Des étudiantes de l'Université Azad de Téhéran ont affronté les forces de la patrouille d'orientation lors d'un rassemblement de protestation le samedi 27 octobre 2018, dans les environs de l'université et ont essayé d'arrêter les véhicules de la patrouille qui roulaient dans la foule. Des témoins ont filmé une étudiante se faisant pousser par la voiture et ont affiché la scène sur Internet.
Les forces de sécurité de l'État ont arrêté quatre étudiants et saisi les portables de plusieurs autres.
Les étudiantes en sciences médicales Universités Azad se sont également réunies le samedi 27 octobre 2018, à la suite d'un certain nombre d'autres manifestations similaires organisées contre les erreurs commises lors des examens d'admission de 2018…
Manifestations des femmes
Lors d'une autre manifestation, des femmes retraitées de diverses banques gouvernementales se sont rassemblées samedi à Téhéran et ont organisé un rassemblement de protestation devant la Caisse de retraite de la Banque pour réclamer l'application inconditionnelle et permanente de l'article 64 du chapitre 10 de la loi sur l'administration des services de l'État, et le paiement de la différence salariale depuis le 20 janvier 2017.
Lors d'une autre manifestation qui s'est tenue le samedi 27 octobre 2018, un groupe d'hommes et de femmes escroqués et fraudés par le site Web Gold Samen s'est réuni devant le parquet de Téhéran.
Par ailleurs, un groupe de militantes des droits des femmes s'est réuni pour une cérémonie symbolique le samedi 27 octobre 2018, sur la tombe de Reyhaneh Jabbari (exécuté par le régime) et a commémoré son quatrième anniversaire.
Aucune nouvelle d'une femme enceinte arbitrairement arrêtée à Ahvaz
CSDHI, 31 octobre 2018
L'Iran intensifie la répression contre la minorité arabe du pays. Nous sommes sans nouvelles de la jeune femme, Sahba (Lamia) Hemadi, 21 ans, qui a été arrêtée par des agents des services de renseignements, début octobre. Elle est enceinte de 7 mois.
Elle n'a contacté sa famille qu'une fois depuis son arrestation, alors qu'elle ne savait même pas où elle était emprisonnée. La famille de Sahba Hemadi est extrêmement préoccupée par sa situation.
Outre Sahba Hemadi, deux autres femmes, Zoudiyeh Afrawi, âgée de 55 ans, et Ghaisiyeh Afrawi, âgée de 60 ans, ont également été arrêtées avec leurs fils.
Les services de renseignements et les forces de sécurité iraniennes ont arrêté des centaines d’arabes ahvazis, dont plusieurs enfants, dans ce qui semble être une répression en pleine croissance dans la province iranienne du Khouzestan (sud).
Des militantes civiles torturées par des agents des services de renseignement en Iran
women.ncr-iran.org, 31 octobre
Hakimeh Ahmadi et Nasim Sadeqi, deux militantes de la société civile, ont été torturées par des agents du ministère du Renseignement après et au cours de leur arrestation.
Militante civile, Hakimeh Ahmadi, mère de deux jeunes enfants, avait déjà été arrêtée en septembre puis libérée trois jours plus tard, sous caution de 100 millions de Touman. Elle est soumise en détention à la torture physique et psychologique. Les agents du ministère lui ont cassé les doigts et deux des côtes. Selon son époux, Gholamreza Ghorbani, elle est hospitalisée à l'hôpital militaire de Tabriz et les agents de renseignements lui ont demandé de payer les frais d'hospitalisation et de traitement.
Une autre militante civile, Nasim Sadeghi, actuellement en détention, a expliqué les tortures qu'elle avait subies lors d'un appel téléphonique à ses enfants, affirmant que les gardes de sécurité l'avaient battue à plusieurs reprises pendant sa détention et l'avaient menacée.