14 avril 2006

Marzieh, la diva, l’exil et la liberté

Figaro 14 avril 2006
La chanteuse iranienne en exil en France chante ce lundi à l’Olympia. Rencontre avec un grand personnage à l’orientale.


Lors de son concert à l’Olympia, Marzieh sera accompagnée par cinquante-deux instrumentistes de l’Opéra de Paris.

BERTRAND DICALE
S’il faut expliquer Marzieh aux Français, ce ne peut être qu’en superposant plusieurs profils : c’est l’amour des poètes d’une Catherine Sauvage, le goût de la voix lâchée sur fond de violons comme chez Nana Mouskouri, la posture vigoureusement engagée comme Joan Baez, le charisme à l’orientale à l’Oum Kalsoum...
Elle chante lundi 17 avril à l’Olympia et le prestigieux musichall parisien a rarement accueilli une vedette de cet âge : Marzieh a quatre-vingt-deux ans. Mais elle affirme n’avoir pas changé de tonalité depuis une quarantaine d’années : « Il y a longtemps déjà, un médecin m’avait examinée, en URSS, et m’avait dit que je pourrais chanter jusqu’à cent vingt ans. » La dame a le rire sonore, l’oeil vif, un air de jeunesse dans la voix – non, on ne lui donne pas son âge.
En novembre 1994, elle devait chanter au Palais des Congrès, à Paris, peu après son départ en exil. C’est au moment du procès des assassins de l’ancien premier ministre Chapour Bakhtiar, téléguidés depuis Téhéran. Estimant sans doute que les relations sont assez tendues avec l’Iran, le ministre de l’Intérieur, Charles Pasqua, interdit le concert, alléguant de son caractère politique. Car elle le proclame volontiers : Marzieh soutient les Moudjahidins du peuple, principale organisation de lutte armée contre le régime iranien. Mais elle ne s’exprime pas sur les positions du mouvement, qui a un temps attiré l’attention de la DST et de la justice française, ou sur la situation en Iran : « Un musicien ne sait pas plus parler de politique qu’un politicien ne sait parler de la musique. » Simplement, après la révolution islamique, le couperet est tombé : la musique est impie. Et, pour une femme, plus impie encore. Elle tiendra quinze ans à ne chanter que pour elle- même, pour les arbres ou pour les oiseaux. Puis elle part en exil et annonce avec fracas son engagement au côté des moudjahidins du peuple. On la photographie alors qu’elle chante debout sur un char, dans une base des moudjahidins en Irak.

Valeur d’exemple, de symbole
La suite d’une longue histoire : elle est entrée en musique en un temps où une femme ne se présentait pas sur scène sans risquer sa réputation. « A l’époque, les femmes ne devaient pas se présenter à l’extérieur. Cela a été très, très difficile. Heureusement, j’avais une famille particulièrement ouverte et cultivée, qui a accepté que je fasse des études. A l’époque, il y avait bien des familles où même les garçons n’avaient pas les moyens d’en faire. »
Il y a un piano chez elle, sa mère joue du tar (un luth oriental). C’est l’époque où un certain M. Lemaire – un Français – introduit l’enseignement de la musique occidentale dans la bonne société iranienne. Marzieh apprendra le solfège et le piano en même temps qu’elle suit les leçons de maîtres de la musique persane classique. Elle débute en 1942, à dix-huit ans, sur la scène d’un grand théâtre de Téhéran en incarnant l’héroïne d’une pièce mêlée de chansons pendant trente- sept représentations. Quelques années plus tard, elle aura son émission quotidienne à la radio, pendant laquelle elle interprète en direct des classiques de la musique iranienne et des compositions offertes par les grands paroliers de l’époque.
Mais elle préfère les poètes anciens, « Hafez qui parle si bien de l’amour, Saadi qui donne des conseils »... A l’Olympia, elle chantera notamment un texte d’une poétesse iranienne qui, lors d’une manifestation pour la Journée internationale de la femme, le 8 mars dernier, a été tabassée par les forces de l’ordre. Car Marzieh compte parmi ces artistes qui, audelà de leur éventuelle parole politique, ont une valeur d’exemple et de symbole. D’ailleurs Yehudi Menuhin l’avait choisie parmi ses Voices of Freedom, en 1997 au Théâtre royal de Bruxelles, pour un concert exceptionnel où elle côtoyait la Tibétaine Yang Du Tso, la Sud- Africaine Miriam Makeba, l’Algérienne Houria Aïchi, la Bolivienne Luzmila Carpio, l’Israélienne Noa et la Gitane espagnole Esperanza Fernandez – voix de femmes en lutte pour la paix, la liberté, l’égalité, la reconnaissance des droits démocratiques...
Elle a pendant des années été une des divas de l’Iran, avec Ghamar- ol Moluk Vaziri ( 19031959) ou Googoosh (née en 1950). Comme Oum Kalsoum se délectant des violons de l’orchestre égyptien « moderne », Marzieh appartient à une génération qui ouvre sa culture – n’admire-t-elle pas Edith Piaf et la Callas ? Aussi ses musiciens à l’Olympia seront occidentaux : cinquante-deux instrumentistes de l’Opéra de Paris qui jouent sur partition une musique iranienne dont les quarts de ton ne font plus problème. Dans un pays où la loi a interdit en 1935 le port du voile islamique, elle compte parmi les artistes qui se produisent devant la reine Elisabeth II, le général de Gaulle, le roi Hussein, le chancelier Adenauer, le président Nixon ( qui l’invitera aux Etats- Unis). Elle chante aussi beaucoup à l’étranger, n’osant qu’une seule fois chanter en une autre langue que le persan : « C’était en russe. Une chanson d’amour. »
A l’Olympia, le 17 avril, tél. : 01.47.42.25.49.

Marzieh, la Diva de l'Iran, à l'Olympia

Agence France Presse
jeudi, 13 avril 2006
Marzieh, l'une des grandes dames de la chanson iranienne classique, qui fête cette année ses 80 ans, se produira à l'Olympia le 17 avril.
Marzieh a débuté sa carrière en 1942 et a été la première femme à chanter en direct à la radio iranienne. Interdite de chanter depuis l'arrivée au pouvoir en 1979 du régime des mollahs, Marzieh s'est exilée en 1994.
Longtemps restée en marge de tout combat politique, elle est devenue sur le tard une militante pour la cause des femmes et contre le régime islamique mis en place en Iran depuis 1979.

13 avril 2006

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Mars 2006
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 57 84

L’hospitalisation entraîne la misère
Agence Mehr, 1er mars
Les résultats d’une étude menée par le ministère iranien de la Santé montrent que l’hospitalisation et les frais médicaux peuvent entraîner les patients dans la misère. D’après cette étude, tous les ans près d’un million 260 000 patients perdent ainsi leur bien et descendent en dessous du seuil de la pauvreté.

Trois exécutions dans la prison de Karoun
Peike Iran, 1er mars
Selon le communiqué du « Front démocratique populaire du peuple arabe d’Ahvaz », trois personnes identifiées sous les nom de Atef et Anvar Moussavi et Djalal Nasseri ont été exécutées dans la prison de Karoun. Ils avaient été arrêtés en liaison avec les récentes explosions à Ahvaz (Sud).


Le régime a interdit l’entrée du stade de football aux femmes
Site Iran Focus, 1er mars

Mercredi, les Forces de sécurité de l’État de l’Iran ont agressé des supportrices de football à Téhéran après leur manifestation contre la décision du gouvernement d’interdire l’entrée des stades de football aux femmes.
Des dizaines de jeunes femmes, qui avaient acheté des billets pour la rencontre et qui espéraient encourager l’équipe nationale, se sont vues refuser l’accès au stade Azadi de 100.000 places à Téhéran. Après qu’on les a empêchées de pénétrer dans le stade, les femmes ont organisé une manifestation devant celui-ci et ont rapidement apporté des bannières où l’on pouvait lire : « Stade Azadi : arène de100.000 hommes »...


Deux pendaisons publiques à Ahvaz
IRNA, 2 mars
Ali Afravi et Mehdi Navaseri, reconnus principaux coupables d’avoir placé des bombes dans l’avenue Naderi à Ahvaz (Sud) ont été pendus jeudi matin sur le lieu même de l’explosion.


Huit flagellations publiques à Bouchehr
IRNA, 2 mars
La sentence de flagellation à l’encontre de huit condamnés a été exécutée jeudi sur la place Mahdavi dans la province de Bouchehr (sud). Ces hommes ont été condamnés à 70 et même 100 coups de fouet pour avoir consommé et vendu de la drogue.


Exécution à Golpaygan
IRNA, 2 mars
L’homme accusé d’avoir assassiné sa femme à Golpaygan (Centre) a été pendu jeudi en présence des autorités judiciaires.


Echec des négociations entre l'Iran et les Européens à Vienne
Le Monde et Reuters, 3 mars

C'était censé être le rendez-vous de la dernière chance. Mais les entretiens entre trois pays de l'Union européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne) et l'Iran n'ont pas permis d'accord sur le dossier du nucléaire iranien...
L'échec intervient 72 heures avant la présentation par Mohamed El Baradeï, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique de son rapport sur l'avancement des activités iraniennes liées au nucléaire...


Jacques Chirac appelle Téhéran "à renouer avec l'esprit de dialogue"
AP, 4 mars
A deux jours d'une réunion cruciale de l'Agence internationale de l'énergie atomique qui pourrait déboucher sur d'éventuelles sanctions des Nations unies sur le dossier nucléaire iranien, le président Jacques Chirac appelle samedi Téhéran à "renouer avec l'esprit de dialogue". Faute de quoi, prévient-il, l'ONU "devra prendre des décisions en conséquence"...


Deux exécutions
AFP, 5 mars
Deux Iraniens accusés de meurtre ont été exécutés. L’un, Ali Salahchour 33 ans, accusé d’avoir tué deux frères en 2005 a été pendu publiquement dans le village de Ziar au centre d’Ispahan. L’autre Hossein S., 24 ans, a été exécuté samedi à Qazvine. C’est le quotidien Etemad qui a publié ces nouvelles.


Les femmes expulsées d’un stade par la force
Site Iran Focus, 6 mars

Les officiers de sécurité iraniens ont chassé plusieurs centaines de femmes venues assister aux Championnats du monde de gymnastique 2006 qui se déroulent à Téhéran...
Un peu plus de 10 minutes après le début de la compétition, les agents des renseignements de l’institution des sports ont demandé à toutes les femmes de vider les lieux, même les traductrices des équipes internationales participantes.
Après qu’environ 250 femmes aient été reconduites aux portes du stade, un certain nombre de personnes ont commencé à protester bruyamment et à scander des slogans contre l’inégalité des sexes en Iran. La scène a été photographiée par certains athlètes internationaux.


Condamnation d’un mineur au moment des faits
ISNA, 6 mars
Agé de 15 ans et 3 mois au moment des faits, un jeune a été condamné à la peine capitale par la 71ème chambre du tribunal pénal. La cour suprême l’avait condamné auparavant à 5 ans de prison et au paiement du prix du sang.


Exécution à Chouchtar
IRNA, 6 mars
La sentence de mort a été exécutée à l’encontre de Iradj D., accusé de meurtre commis dans le village de Charafat à Chouchtar (sud ouest).


« Avec l'Iran, seule la fermeté peut empêcher la guerre »
Le Monde, 7 mars
par Maryam Radjavi
« Des décennies de dissimulation et de négociation : cela suffit. En décidant de transférer le dossier nucléaire de la théocratie iranienne au Conseil de sécurité, le monde vient de franchir un pas décisif face à un pouvoir hors norme... »


Pendaison publique à Qazvine
Quotidien Iran, 8 mars

Un jeune homme a été pendu en public mardi matin dans la ville de Qazvine (Ouest). Le prénommé Habib, 28 ans, a été accusé de vol à main armée.
L’exécution a eu lieu sur une place de la ville en présence du juge qui avait prononcé la sentence.


74 coups de fouet en public
Quotidien Djomhouri Eslami, 8 mars
Selon le chef du département des relations publiques de la justice de la ville de Karadj (ouest de Téhéran), un homme qualifié de « hooligan » et identifié sous le nom d’Abbas Q., a été fouetté par 74 coups en public.


Le dossier du nucléaire iranien devant l'ONU
Le Monde, 8 mars
A l'issue d'une session de trois jours, l'AIEA a transmis au Conseil de sécurité son dernier rapport, qui constate que les activités d'enrichissement de l'uranium ont repris. Hier, les membres permanents ont jeté les bases d'un futur texte, qui pourrait être examiné par le Conseil "dans le courant de la semaine prochaine"...


8 mars 2006
Heureuse, riche et joyeuse Journée Internationale des Femmes à toutes les femmes spécialement à celles qui souffrent parce qu’elles sont « devenues femmes »
Une pensée toute particulière pour nos courageuses mères, soeurs et filles en Iran


Le 8 mars à Téhéran Par plusieurs centaines, les courageuses Iraniennes se sont rassemblées mercredi après midi dans un parc public à Téhéran pour célébrer le 8 mars, mais leur rassemblement, pourtant pacifique, a été violement réprimé.
Debout ou assises par terre, elles fredonnaient des hymnes et des aires sur l’Iran, sur la liberté, la justice et l’égalité tout en brandissant des pancartes sur lesquelles des phrases revendicatives attiraient l’oeil :
«Hommes et femmes côte à côte à l’intérieur et à l’extérieur du foyer», «Halte à la censure», « Libérez les prisonniers politiques», «Le choix vestimentaire : le droit fondamental des femmes», « Les femmes exigent liberté et égalité »,...
Cette manifestation a été aussitôt cible d’assaut des forces de l’ordre et des agents de sécurité du régime qui avaient la mission d’étouffer tout rassemblement à ce jour. Ils ont encerclé puis tabassé les femmes, même les très âgées et les jeunes filles. Les curieux et les passants n’ont pas été épargnés. Plusieurs femmes ont été arrêtées alors qu’elles photographiaient ou filmaient l’événement.

Le site CNS a rapporté le 9 mars que selon l’une des organisatrices, Mehri Amiri de l’association de défense des droits des femmes en Iran, dès le rassemblement d’environ deux mille manifestants, ils ont été attaqués. Amiri et d’autres représentantes des groupes de femmes iraniennes à Washington D.C. présentes ont annoncé leur soutien à la thèse de Maryam Radjavi pour le changement du régime. Amiri a dit, « Nous avons choisi la voie de notre combat ».


L’Occident donnerait 2 semaines à l'Iran pour arrêter ses activités
AFP, Vienne, 10 mars
Les Européens et Américains proposent que le Conseil de sécurité de l'Onu donne deux semaines à l'Iran pour arrêter ses activités nucléaires suspectes, selon un projet de texte, dont l'AFP a eu connaissance vendredi...


Des toxicomanes de plus en plus jeunes
Site Baztab, 12 mars
Se basant sur le résultat d’une étude générale, le Dr Houman Narandji, sous directeur du Centre de recherche sur la toxicomanie à l’université des sciences du bien être et de rééducation, a déclaré que la moyenne d’âge des toxicomanes a baissé pour atteindre 25 à 29 ans. D’après cette étude Parmi la population étudiée 93,4% vivent dans les villes et 6,6% dans les zones rurales. Environ 93,1% des toxicomanes sont des hommes et 6,9% des femmes.


1000 arrestations pendant l’ancestrale fête du feu à Téhéran
ISNA, 16 mars
Les forces de Bassidji (la police paramilitaire) ont arrêté 1000 personnes lors de la fête du feu (tchahar chanbeh souri) mardi soir à Téhéran, a annoncé jeudi Mahmoud Salarkia, le vice-procureur de la capitale...
Il a précisait que les interpellés envoyés en prison resteraient derrière les barreaux durant toute la période du Nouvel An persan [13 jours]...
Selon un communiqué du Bureau du ministère public de Téhéran, tous les individus pris en train de créer «des troubles de l’ordre public » se verront infliger des peines de prison allant de trois mois à un an et jusqu’à 74 coups de fouet dans le dos en vertu des lois islamiques de l’Iran. Les personnes prises en train de distribuer des feux d’artifice recevront une peine de trois à dix ans de prison, selon le communiqué.


Gaz de France prêt à investir 1,5 milliards d'euros dans deux gazoducs géants
AFP, 16 mars
Gaz de France est prêt à investir 1,5 milliards d'euros dans la réalisation de deux projets de gazoducs reliant à l'Europe les gisements algériens dès 2007 et iraniens vers 2015, a rapporté La Tribune jeudi.


Le Japon commence à réduire ses importations de pétrole iranien
AFP, 16 mars
Le plus gros raffineur du Japon, Nippon Oil, va réduire de plus de 15% ses importations de pétrole en provenance d'Iran, afin de se mettre à l'abri au cas où l'actuelle crise nucléaire perturberait l'approvisionnement...
Client numéro un du pétrole iranien, le Japon est le premier pays à réduire son exposition depuis l'arrivée au pouvoir du président Mahmoud Ahmadinejad en août dernier et le début de la crise nucléaire...



22 autorités iraniennes tuées dans des affrontements au Baloutchistan
Fars, 17 mars
Vingt-deux responsables nationaux et régionaux iraniens ont été tués dans une embuscade dans la province du Sistan-Boutchistan (sud-est) dans les premières heures de vendredi..


Libération du journaliste iranien Akbar Ganji
AP, 18 mars
Akbar Ganji a été libéré vendredi soir après avoir purgé une peine de six ans de prison...
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) s'est félicité de cette libération. "Nous remercions tous ceux qui, en Iran et à l'étranger, ont défendu le journaliste: la mobilisation n'aura pas été vaine", a souligné RSF.



Le Guide suprême donne son accord à des discussions avec les Etats-Unis sur l'Irak
AP, 21 mars
Le Guide suprême de la révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mardi approuver le principe de discussions avec les Etats-Unis sur l'Irak, mais il a mis en garde les Américains contre toute tentative d'intimidation.
Il s'agit de la première confirmation de l'accord donné à ces contacts par l'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot dans les affaires étatiques de l'Iran...

Norouz
Le nouvel an iranien . 21 mars . premier jour du printemps
Bonne et joyeuse année 1385 à tous les Iraniens



La LDH s’élève contre les brutalités commises contre les Iraniennes pour le 8 mars
23 mars
« La Ligue française des droits de l’Homme dénonce les brutalités commises par la police et la milice religieuse à Téhéran, dont ont été victimes les manifestants du rassemblement pacifique organisé pour la journée des femmes du 8 mars...
La Ligue française des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté de tels agissements et est très préoccupée par la répression des associations de femmes dans ce pays : interrogatoires menés par la police secrète à la suite d’une manifestation de femmes le 12 juin 2005, sites Internet et blogs fermés. Elle tient à assurer de son soutien les associations qui en Iran luttent pour le respect des droits de l’Homme et pour l’égalité entre femmes et hommes. »


Amnesty craint la torture pour des enfants arabes détenus en Iran
Londres, 24 mars
Amnesty International a exprimé son inquiétude quant à l’arrestation possible de deux garçons et trois femmes arabes dont l’une est enceinte dans la ville très troublée d’Ahvaz, craignant pour eux la « torture et les mauvais traitements ».
Massoumeh Ka’bi, 28 ans, l’épouse de l’activiste politique de premier plan Habib Nabgan, a été arrêtée avec son fils de quatre ans, Imad, à son domicile aux premières heures du 27 février, a dit Amnesty dans un communiqué jeudi.
Ses quatre autres enfants, âgés de six à 13 ans, et la mère de Habib Nabgan, avaient aussi été arrêtés mais relâchés le jour suivant. Massoumeh Ka’bi et Imad seraient détenus à la centrale Sépidar d’Ahvaz depuis le 8 mars. Habib Nabgan, qui a fui le pays, a reçu des menaces comme quoi sa famille serait torturée ou tuée s’il ne retournait pas en Iran, a dit Amnesty...


Ahmadinejad : L'Iran maîtrisera bientôt pleinement la technologie nucléaire
AFP, 25 mars
Le président iranien ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad a déclaré samedi que son pays maîtriserait la technologie nucléaire au cours de la nouvelle année iranienne, pour répondre aux "ennemis" qui veulent arrêter son programme nucléaire.


L'épouse du Français détenu en Iran appelle les autorités à la clémence
AFP, 26 mars
L'épouse du skipper français Stéphane Lherbier, condamné avec l'Allemand Donald Klein à 18 mois de prison pour avoir pénétré illégalement dans les eaux territoriales iraniennes, a appelé les autorités de Téhéran à la clémence... "J'appelle les autorités iraniennes à la clémence et à l'indulgence. Derrière mon mari, il y a une femme et une petite fille de deux ans et quatre mois", a déclaré Véronique Lherbier jointe au téléphone à Dubaï, où elle vit actuellement.

2 millions d’ « inspections inopinées » en un an
Site Iran Focus, 28 mars
Les Forces de sécurité de l’Etat iranien ont mené près de deux millions d’inspections inopinées dans des lieux publics ces douze derniers mois et monté 6000 opérations par jour dans la capitale iranienne pendant l’année persane qui s’est achevée le 20 mars, selon un communiqué publié mardi par les autorités de police du pays...


EXÉCUTION IMMINENTE de Fatemeh Haghighat-Pajouh
Londres, le 28 mars
« La Cour suprême a annulé le sursis accordé le 12 octobre 2004 à Fatemeh Haghighat-Pajouh. Selon les informations recueillies, il est prévu que son exécution ait lieu le 1er avril 2006 ou avant.
Fatemeh Haghighat-Pajouh a été condamnée à la peine capitale pour le meurtre de son mari. Elle a affirmé que son époux était toxicomane et qu’il avait tenté de violer sa fille de quinze ans, issue d’un premier mariage. Selon toute apparence, il lui avait auparavant déclaré avoir perdu la jeune fille au jeu. Amnesty International ignore la date à laquelle Fatemeh Haghighat-Pajouh a été arrêtée, mais il est possible qu’elle ait été jugée en 2002.
L’ayatollah Mahmoud Hashemi Shahroudi, responsable du pouvoir judiciaire, avait accordé un sursis à l’exécution de Fatemeh Haghighat-Pajouh après avoir lu une lettre que lui avait adressée la fille de Fatemeh Haghighat-Pajouh, qui était intitulée : « Faites que mes espoirs ne soient pas vains ». Elle y appelait le haut responsable à faire preuve de clémence à l’égard de sa mère. Fatemeh Haghighat-Pajouh a ensuite été maintenue en détention dans la prison d’Evin à Téhéran, capitale du pays, en attendant que la deuxième chambre de la Cour suprême procède au réexamen de son cas. Selon un article paru le 15 mars 2006 dans le journal iranien Hamshahri, la Cour a confirmé la peine capitale prononcée contre Fatemeh Haghighat-Pajouh et aurait approuvé l’exécution. Il semble que son avocat ait entrepris des démarches auprès du pouvoir judiciaire pour qu’il accorde un autre sursis. »


Trois gardiens de la révolution tués dans le nord-ouest de l’Iran
ISNA, 29 mars
Trois agents du corps des gardiens de la révolution (CGR) d’Iran ont été tués lors d’une fusillade dans la ville de Salmas (nord-oues)...


L'Onu donne 30 jours à l'Iran
AFP - Le Monde, 30 mars
Après trois semaines d'âpres négociations, les quinze membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont unanimement demandé à l'Iran, mercredi 29 mars, de revenir sous trente jours à "la suspension complète et durable de toutes les activités liées à l'enrichissement" d'uranium, qui peut mener à la fabrication d'une bombe nucléaire...


Téhéran annonce la mise au point d'un missile capable d'échapper aux radars
AP, 31 mars
L'Iran a testé avec succès un missile mis au point en Iran et capable d'échapper aux radars, a annoncé le chef de l'aviation des Gardiens de la révolution, vendredi. "Aujourd'hui, un objectif remarquable des forces de défense de la République islamique d'Iran a été atteint avec le tir réussi d'un nouveau missile doté de plus grandes capacités technologiques et tactiques que ceux produits jusqu'ici", a souligné le général Hossein Salami à la télévision d'Etat.


Séisme à l’ouest : 70 morts et plus d'un millier de blessés
AFP, 31 mars
Au moins 70 personnes ont été tuées et 1.265 blessées dans un puissant séisme de magnitude 6,0 sur l'échelle ouverte de Richter, survenu vendredi dans la province de Lorestan (ouest)...
Quelque 330 villages ont été détruits à des degrés allant de 40% à 100%, selon le gouverneur général de la province, Mohammad Reza Mohseni Sani...
Les hôpitaux de la province du Lorestan, relativement peu peuplée, sont débordés par l'afflux de blessés, dont certains ont été envoyés dans les services de santé des provinces voisines, selon un reporter de la télévision iranienne...