Bulletin mensuel d’informations sur les droits humains en Iran
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
Au 2ème anniversaire du soulèvement national de 2022 en Iran,
nous honorons la mémoire de tous les Iraniens tombés pour la liberté et la démocratie, en particulier les femmes et les filles
Au moins 73 personnes ont été pendues en septembre en Iran
Condamnation à mort de la militante kurde, Pakhshan Azizi
ACTION URGENTE
Amnesty International, 30 septembre 2024
Pakhshan Azizi, travailleuse humanitaire et militante de la société civile appartenant à la minorité ethnique kurde opprimée en Iran, risque d'être exécutée à l'issue d'un procès manifestement inéquitable devant un tribunal révolutionnaire de Téhéran.
En juillet 2024, elle a été condamnée à mort uniquement en raison de ses activités pacifiques dans le domaine humanitaire et des droits de l'homme, notamment l'aide apportée aux femmes et aux enfants déplacés dans le nord-est de la Syrie.
Ses allégations de torture et d'autres mauvais traitements n'ont jamais fait l'objet d'une enquête.
Trois membres de la famille de Pakhshan Aziz, condamnés à des peines d'emprisonnement
La cour d'appel provinciale de Téhéran a confirmé la condamnation à des peines d’un an de
prison à l’encontre du père, de la sœur et du beau-frère de Pakhshan Azizi, arrêtés en même temps qu’elle et libérés ensuite sous caution...
prison à l’encontre du père, de la sœur et du beau-frère de Pakhshan Azizi, arrêtés en même temps qu’elle et libérés ensuite sous caution...
Pendaisons publiques de deux hommes à Khomein
IHR, 30 septembre 2024
Les médias officiels iraniens ont rapporté les pendaisons publiques de deux hommes anonymes à Khomein pour vol à main armée.
Iran Human Rights condamne le retour des pendaisons publiques dans les rues iraniennes et demande à la communauté internationale de traiter sérieusement ce type d’exécution en Iran. La première exécution publique de 2024 a eu lieu le 26 août.
Nouveau procès de 15 bahaïes devant le tribunal révolutionnaire d'Ispahan
iranhrs.org, 26 septembre 2024
Quinze femmes bahaïes seront rejugées par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan. Leur procès, pour activités éducatives et promotionnelles contraires à la loi islamique, a eu lieu à la première section du tribunal révolutionnaire d'Ispahan, le 25 septembre 2024,.
Ces citoyennes bahaïes avaient déjà été jugées fin mai 2024 par le même tribunal et condamnées à 5 ans de prison, à une amende de 50 millions de tomans, à une interdiction d'accès aux services sociaux pendant 5 ans et à une interdiction de voyager pendant 2 ans...
...Après le verdict initial, fin septembre 2023, l'affaire a été renvoyée à la Cour d'appel, qui a trouvé des vice de formes dans le dossier et l'a renvoyé à la première branche du Tribunal révolutionnaire pour clarification. Le nouveau procès fait partie du processus visant à résoudre ces ambiguïtés dans l'affaire.
Un enfant délinquant exécuté à Chiraz
71 mineurs délinquants exécutés en 15 ans par la République islamique
kampain.info/iranhr.net, 25 septembre 2024
Mehdi Jahanpoor, dont l'exécution a été annoncée la semaine dernière à la prison centrale de Chiraz (Adelabad), était mineur au moment des faits qui lui sont reprochés. La République islamique est l'un des rares gouvernements qui prononce et exécute systématiquement des condamnations à mort pour des crimes commis avant l'âge de 18 ans. L'un des trois hommes exécutés le lundi 16 septembre 2024 à la prison centrale de Chiraz avait 16 ans au moment des faits. Né le 8 décembre 2002, Mehdi Jahanpoor a été arrêté en avril 2019, alors qu'il était âgé de 16 ans et 3 mois, pour "meurtre avec préméditation" et a été condamné à qesas. L'exécution de Mehdi Jahanpoor et de deux prisonniers baloutches pendus à ses côtés n'a jamais été annoncée par des sources officielles ou des médias nationaux
Condamnée à mort, l’activiste kurde privée de soins à la prison d’Evin
kurdistan-au-feminin.fr, 23 septembre 2024
Les autorités iraniennes ont refusé l’accès aux soins de santé à Pakhshan Azizi, prisonnière politique kurde condamnée à mort détenue à Evin.
Pakhshan Azizi a publié dimanche sur son compte Instagram que les autorités pénitentiaires l’ont empêchée de consulter un médecin spécialiste. Elle fait partie d’innombrables activistes arrêtées suite aux manifestations "femme, vie, liberté" déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini.
Bien que sa famille ait pris en charge tous les frais médicaux et organisé ses examens au préalable, elle n’a pas eu la possibilité de consulter un médecin.
De nombreux mouvements de défense des droits des femmes ont réclamé sa libération immédiate, mais le gouvernement iranien a ignoré ces appels.
Crise de l'éducation en Iran
Près de 800.000 élèves absents au début de la nouvelle année scolaire
Iran News Update, 23 septembre 2024
Alors que la nouvelle année scolaire commence en Iran, des statistiques alarmantes révèlent que 790.000 étudiants n'ont pas repris le chemin des salles de classe, ce qui met en évidence une crise de plus en plus grave dans le système éducatif du pays. Selon Mohammad AlaviTabar, directeur adjoint de l'Organisation pour la recherche et la planification de l'éducation, 890.000 élèves n'ont pas encore commandé leurs manuels scolaires, et parmi eux, 790.000 ne se sont même pas inscrits dans les écoles. Même parmi les inscrits, le sort de 100.000 élèves reste incertain, car ils n'ont pas encore demandé à recevoir leurs manuels.
Dans un pays où plus de 16 millions d'élèves devraient fréquenter l'école cette année, cet absentéisme généralisé est le signe d'un défi croissant. Environ 9,2 millions d'enfants sont inscrits dans des écoles primaires, 3,8 millions dans des lycées et 2,9 millions dans des écoles secondaires. Cependant, les problèmes structurels du système éducatif iranien, notamment l'inégalité d'accès aux ressources, le fossé grandissant entre les écoles publiques et privées et la grave pénurie d'enseignants, contribuent à l'augmentation du taux d'abandon scolaire.
Les écoles rurales et défavorisées sont confrontées à des défis majeurs.
En Iran, l’explosion d’une mine de charbon fait plus de 50 morts
AFP/Le Monde/INU, 22 septembre 2024
Cet accident a été provoqué par une fuite de méthane, qui a entraîné une explosion dans deux blocs de la mine, où se trouvaient alors 69 employés.
Plus de 50 personnes ont été tuées et plus de 20 autres sont portées disparues, dimanche 22 septembre, après l’explosion d’une mine de charbon à Tabas (est), provoquée par une fuite de méthane.
Nombre élevé des accidents du travail en Iran
L'Iran présente un bilan inquiétant en matière d'accidents du travail, de nombreux incidents étant attribués à des conditions de travail inférieures aux normes et à des équipements obsolètes. Selon l'Organisation de médecine légale, rien qu'en 2023, 2 115 décès ont été signalés à la suite d'accidents du travail et plus de 27 000 personnes ont été blessées. Cela représente une augmentation de 11,3 % par rapport à l'année précédente.
L’adoption définitive du projet de loi sur le hijab et la chasteté entraîne une augmentation des amendes
wncri.org, 21 septembre 2024
Le Conseil des gardiens du régime clérical a finalement confirmé le projet de loi sur le hijab et la chasteté le 18 septembre 2024.
Le projet de loi controversé sur le hijab et la chasteté est désormais prêt à être mis en œuvre, ce qui marque une étape décisive dans les efforts déployés par le gouvernement pour renforcer le contrôle du code vestimentaire des femmes.
Ce projet de loi porte atteinte aux libertés individuelles et cible les femmes de manière disproportionnée.
Sentence d’amputation dans une affaire de vol
Iran News Update, 18 septembre 2024
Dans une décision profondément troublante, le tribunal pénal de la province de Téhéran a condamné deux accusés dans une affaire de vol à l'amputation d'un doigt, une forme de punition qui est en contradiction flagrante avec le principe de la dignité humaine. Ce verdict s'inscrit dans la continuité d'un système judiciaire iranien qui ne tient pas compte des normes internationales en matière de droits de l'homme et a suscité une condamnation générale.
ONGs dénoncent l’impunité dans la dossier du massacre de 1988 en Iran
fr.ncr-iran.org, 16 septembre 2024
Une déclaration conjointe soumise au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a attiré l’attention sur le bilan du régime iranien en matière de droits de l’homme, notamment le massacre de prisonniers politiques en 1988 et la persécution continue des familles en quête de justice. La déclaration, publiée par une coalition d’organisations non gouvernementales, appelle à une action urgente pour mettre fin à la culture de l’impunité qui a permis au régime iranien d’échapper à toute responsabilité pendant des décennies.
La déclaration conjointe soumise au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies a été approuvée par plusieurs organisations non gouvernementales, notamment :
• France Libertés : Fondation Danielle Mitterrand
• Nouveaux Droits de l’Homme (France)
• Association internationale des droits humains des femmes
• Association internationale pour l’égalité des femmes
• Edmund Rice International Limited
• Ligue de recherche sur les droits de l’homme
• Les femmes, la force du changement
• WomenNC – Comité NC pour la CSW/CEDAW
• Association des Citoyens du Monde
• Ne touchez pas à Caïn
• Fédération italienne pour les droits de l’homme
• Fédération internationale des femmes de carrières libérales et commerciales
• Réseau des femmes de l’ONU (WUNRN)
• Caucus des femmes américaines aux Nations Unies
• Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI)
• Association des femmes Iraniennes en France (AFIF)
• Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI)
• Association des Femmes Démocratiques Iranien en Italie
• Association des femmes anglo-iraniennes au Royaume-Uni
• Association des jeunes Iraniens pour la démocratie et la liberté-Luxembourg
• Association IranRef (Belgique)
• Iranska Kvinnosamfundet en Sverige (Suède)
• Professionnels anglo-iraniens
• Association des prisonniers politiques iraniens-Royaume-Uni
• Association Italienne pour moi Droite Umani en Iran
Des experts de l’ONU et des lauréats du prix Nobel condamnent la campagne de diffamation menée par Téhéran contre l’ancien Rapporteur spécial Javaid Rehman
CNRI, 15 septembre 2024
Quelques 52 éminents experts des Nations Unies, anciens responsables, lauréats du prix Nobel et juristes internationaux ont publié une déclaration commune dénonçant la campagne de
désinformation du régime iranien visant à discréditer le professeur Javaid Rehman, ancien Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran.
Cette déclaration fait suite à une campagne de dénigrement menée par Téhéran et ses lobbyistes affiliés, qui s’est intensifiée après que le rapport du professeur Rehman (https://www.ohchr.org/sites/default/files/documents/countries/iran/20240717-SR-Iran-Findings.pdf) a reconnu les exécutions massives de dissidents iraniens dans les années 1980 comme des crimes contre l’humanité et un génocide. La campagne contre le professeur Rehman a commencé par une lettre de Kazem Gharib-Abadi, secrétaire général du Conseil des droits de l’homme du régime iranien, au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, accusant le professeur Rehman de manquer d’impartialité et d’indépendance.
La déclaration commune condamne fermement les tentatives du régime iranien de saper la crédibilité du professeur Rehman soulignent que le professeur Rehman a travaillé pendant 6 ans sur mandat de l’ONU sans recevoir aucune forme de paiement ou de financement extérieur, en adhérant strictement au code de conduite de l’ONU. Que le professeur Rehman avait été pris pour cible par la cyber-armée de Téhéran, qui a publié des menaces sur ses comptes de réseaux sociaux, le poussant à retirer son appel à rendre des comptes par les responsables du régime pour leurs crimes. Ils ont exigé la fin immédiate de ce harcèlement.
Le texte intégral https://iran1988.org/statement-by-un-experts-on-irans-disinformation-campaign-against-former-un-special-rapporteur/
Deux ans après le soulèvement populaire inédit des
Iraniens, réprimé dans le sang, la résistance continue
A l’occasion de l’anniversaire du déclanchement du soulèvement en Iran en septembre 2022, des manifestations ont été organisées dans une quarantaine de villes à travers le monde par les exilés sympathisants de la Résistance iranienne.
. Manifestation place de la Bastille à Paris
Sur la place de la Bastilles ils étaient des centaines pour rappeler que la colère et l’indignation du peuple iranien qui restent vives et que le renversement de la dictature est inéluctable. L’immense mécontentement de la population laissent présager un autre soulèvement. La population et surtout la jeunesse iranienne exigeant la fin de la dictature et l’instauration d’une république démocratique et laïque.
C’est ce message qu’ont voulu transmettre les manifestants réunis le 13 septembre à Paris à l’appel d’associations franco-iraniennes, dont le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI), l’Association des Femmes iraniennes en France (AFIF) et l’Association Iran Liberté.
. 34 prisonnières, dont la Nobel de la paix, entament une grève de la faim
. Les étudiants emprisonnés appellent à la poursuite de la résistance contre le régime
. Deux ans après le soulèvement "Femme, Vie, Liberté", l’impunité prévaut pour les crimes commis
Amnesty International, 11 septembre 2024
La population iranienne continue de vivre sous le joug de la répression brutale qu’exercent les autorités contre le soulèvement "Femme, Vie, Liberté", dans un climat d’impunité systématique pour les crimes de droit international.
Aucune enquête pénale efficace, impartiale et indépendante n’a été menée sur les graves violations des droits humains et les crimes de droit international commis par les autorités iraniennes pendant et après les manifestations nationales de septembre-décembre 2022, y compris l’utilisation massive et illégale de la force et des armes à feu par les forces de l’ordre.
Le prix du pain augmente de 66 % en Iran
fr.ncr-iran.org, 10 septembre 2024
Alors que les manifestations contre les pénuries d’eau se poursuivent dans le sud-ouest de l’Iran, des rapports indiquent que les Iraniens seront bientôt en difficulté pour se procurer du pain, le dernier produit abordable à leur disposition.
Les nouveaux prix du pain à Téhéran avec des augmentations de prix allant jusqu’à 66% sera mis en œuvre à compter du lundi 9 septembre…
Les difficultés opérationnelles, notamment les coupures de courant fréquentes, qui ont perturbé la production des boulangeries et entraîné un gaspillage important, ajoutent à ces inquiétudes.
La mort tragique de Sara Deldar, ancienne prisonnière politique
INU, 10 septembre 2024
Sara Deldar, infirmière de 32 ans, ancienne prisonnière politique de Rasht est décédée après avoir souffert de complications liées aux infections des blessures par balle qu'elle avait subies lors des manifestations nationales de 2022. Les médias sociaux indiquent que sa santé s'est détériorée après sa sortie de prison, ce qui a conduit à sa mort prématurée.
Deldar a été blessée par balle par les forces gouvernementales alors qu'elle apportait de l'aide aux manifestants blessés lors des manifestations de masse de 2022. Malgré ses efforts humanitaires, elle a été arrêtée, jugée et condamnée à un an, 3 mois et 6 jours à la prison de Lakan, à Rasht. Après avoir purgé 6 mois et demi de sa peine, elle a été libérée sur parole.
Dans son dernier message Instagram, le 21 juillet 2024, elle a révélé le lourd tribut physique que son emprisonnement avait fait peser sur son corps. Son état de faiblesse était une conséquence directe des conditions difficiles qu'elle a endurées en prison.
92% des Iraniens s'opposent au régime, selon un sondage officiel
Ham Mihan/INI, 7 et 8 septembre 2024
Une enquête récente menée par le ministère de la culture et de l'orientation islamique a révélé que 92% des Iraniens sont mécontents de l'état actuel du pays et de la manière dont il est gouverné. Ces résultats mettent en lumière le mécontentement croissant de la population à l'égard des dirigeants du régime iranien.
Ces données proviennent de la" 4ème vague de l'enquête nationale sur les valeurs et les attitudes des Iraniens", menée par le ministère. Outre l'insatisfaction générale, environ 1/3 des personnes interrogées ont déclaré qu'elles ne pensaient pas que la situation puisse être réformée sous le régime actuel.
Les résultats brossent le tableau d'une nation profondément mécontente de ses dirigeants. Avec 92 % des Iraniens opposés à la gouvernance actuelle et une part importante d'entre eux estimant que les réformes sont impossibles, le régime est confronté à une crise de légitimité croissante. Les difficultés économiques, la corruption généralisée et les restrictions sociales continuent d'alimenter la colère de la population. Alors que le mécontentement monte, la capacité du régime à maintenir son contrôle sur une population de plus en plus mécontente est remise en question. En l'absence de changements significatifs, tant au niveau de la politique que de la gouvernance, l'agitation qui couve pourrait dégénérer en nouvelles protestations et en instabilité.
Prisonnière politique sunnite, détenue depuis un an dans un état d'incertitude avec un nourrisson
iranhrs.org, 7 septembre 2024
Cela fait un an que la prisonnière politique sunnite Nasimeh EslamZehi a été arrêtée et incertaine à la prison d'Evin. Elle est privée du droit de recevoir des visites et des appels téléphoniques. Nasimeh Eslamzehi a donné naissance à son enfant à la prison d'Evin il y a près de 4 mois. Elle avait été informée que sa fille, Ayesha, avait été placée dans une famille, cependant, il est apparu par la suite que l'enfant avait été confiée aux services sociaux. Les efforts de sa famille pour récupérer sa petite-fille sont restés vains jusqu'à présent.
Les forces de sécurité iraniennes tuent un nombre croissant de transporteurs kurdes et baloutches aux frontières
CHRI, 4 septembre 2023
Un nombre alarmant de passeurs de frontières, principalement issus des minorités kurdes et baloutches d'Iran, ont été tués au cours des 8 premiers mois de 2024, les agents de la République islamique ayant recours à une force illégale et meurtrière contre ceux qui transportent des marchandises et du carburant à travers les frontières iraniennes, leur seul moyen de survie.
De janvier à août 2024, au moins 30 transporteurs kurdes, koulbar, ont été tués et 198 autres blessés par des tirs directs des forces gouvernementales iraniennes. Six des blessés étaient des enfants. L'un d'entre eux, Arian Mamandi, 17 ans, originaire de Sardasht, a été blessé au visage et a perdu un œil.
Au cours de cette même période de 8 mois, au moins 34 convoyeurs de carburant baloutches, soukhtbar, ont été tués et 39 autres ont été blessés par des tirs directs des forces gouvernementales. Omran Baloch Zahi, âgé de 14 ans, est l'une des personnes tuées.
Les experts de l'ONU "alarmés" par la
hausse des exécutions illégales en Iran, appellent à l'arrêt de la peine de
mort
Iran News Update, 3 septembre 2024
Des experts de l'ONU ont exprimé leur vive inquiétude face à
la forte augmentation des exécutions en Iran, exhortant les autorités à mettre
fin à l'application de la peine de mort. « Les
rapports faisant état de graves violations des droits à un procès équitable et
à une procédure régulière signifient que la peine de mort telle qu'elle est
actuellement pratiquée dans la République islamique d'Iran équivaut à une
exécution illégale », ont déclaré les experts dans un communiqué de presse
publié le 3 septembre. Pour le seul
mois d'août 2024, 81 personnes ont été exécutées, soit deux fois plus qu'en
juillet. Le nombre total d'exécutions cette année a dépassé les 400, dont 15
femmes. Un grand nombre de ces exécutions ont eu lieu pour des délits liés à la
drogue, ce qui constitue une violation des normes juridiques internationales
qui limitent la peine de mort aux « crimes les plus graves », ont déclaré les
experts.
La lutte
continue
Deux ans
après la mort de Mahsa Amini, la lutte pour la justice, la liberté et la
démocratie en Iran ne montre aucun signe d'affaiblissement. Les voix
d'Amirhossein Moradi, d'Ali Younesi et d'innombrables autres - derrière les
barreaux ou dans les rues - continuent de faire écho aux revendications d'une
génération qui refuse d'être réduite au silence. Leur message est clair : la
lutte se poursuivra jusqu'à ce que le régime oppressif soit renversé et que le
peuple iranien puisse se réapproprier son pays.
La sœur d’un prisonnier politique condamnés à mort, en grève de la faim
HRANA/iranhrs.org, 1er et 2 septembre 2024
Maryam Mehrabi a entamé une grève de la faim pour la 2ème fois depuis le 5 août 2024, pour protester contre sa détention illégale et la privation de ses droits de contact et de visite. Incarcérée à la prison de Dolatabad, à Ispahan, Maryam Mehrabi est aujourd'hui en mauvaise condition physique. Arrêtée mi-juin par les forces de sécurité. Lorsqu'elles ont perquisitionné son domicile, ont également arrêté ses deux jeunes enfants, confisqué tous les téléphones et appareils électroniques.
Maryam avait déclaré sur les médias sociaux que si la condamnation à mort de son frère n'était pas annulée, elle s'immolerait devant le bureau de l'imam du vendredi à Mobarakeh. Un jour après son arrestation, le site web du pouvoir judiciaire a cité la raison de son arrestation "tentative d'inciter les gens à la violence, à la guerre et au meurtre". Elle a nié cette accusation, déclarant qu'elle protestait contre la condamnation à mort inhumaine de son frère. Le prisonnier politique Mahmoud Mehrabi a été condamné à mort au milieu du printemps de cette année par la branche 5 du tribunal révolutionnaire d'Ispahan pour "corruption sur terre".
Exploitation dans les prisons iraniennes
INU, 1er septembre 2024
Sous le couvert de l'administration pénitentiaire, le régime iranien exploite ce travail forcé pour réaliser des gains financiers substantiels, traitant les prisonniers comme main-d'œuvre bon marché. Ces graves abus ont attiré l'attention de la communauté internationale, les Nations unies ayant récemment souligné que ces pratiques constituaient un exemple frappant d'esclavage moderne