17 août 2025

AFIF INFOS Août (1/2) 2025

Bulletin bimensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Vive inquiétude face à l’usage croissant de la peine de mort en Iran
notamment contre les femmes, les minorités et les prisonniers politiques 
28 femmes ont été pendues depuis janvier 2025 dont 4 en moins de deux semaines


Trois femmes exécutées à Machhad, à Chiraz et à Khorramabad
Hengaw/wncri, 1er et 3 août 2025
Mahtab Bayati et un autre prisonnier ont été pendus dans la matinée du mercredi 30 juillet 2025 à la prison centrale de Machhad. 
Moins de 24 heures plus tard, au petit matin du jeudi 31 juillet, une autre femme, Nahid Jokar, a été exécutée  avec 3 autres prisonniers à la prison d'Adelabad, à Chiraz. Tous avaient t été reconnus coupables d'infractions liées à la drogue. Ces prisonniers ont été condamnées à mort à l’issue de procès qui, ont manqué de transparence et n’ont pas respecté les garanties fondamentales d’une procédure équitable. 
Une troisième femme a également été exécutée à la prison de Khorramabad à l’aube du 3 août 2025. Ni son identité ni les charges retenues contre elle n’ont été divulguées par les sources officielles ou les médias affiliés à l’État. Le pouvoir judiciaire reste totalement silencieux.

Condamnation des peines d’amputation contre trois prisonniers en Iran
ONU/Amnesty International/AFIF, août 2025
Les trois prisonniers avaient été condamnés par le tribunal à l’amputation de 4 doigts de la main droite. La sentence a été exécutée dans la nuit du mercredi 30 juillet, à l’aide d’un dispositif de type "guillotine" au sein de la prison centrale d’Oroumieh.
Cet acte a suscité une vague de critiques et d’indignation parmi les organisations de défense des droits humains et les militants de la société civile, tant en Iran qu’à l’étranger.
. Mai Sato, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Iran, a publié un court message sur X, qualifiant cette peine de "violation flagrante des droits humains fondamentaux", de "mutilation sanctionnée par l’État" et l’a fermement condamnée.  Elle a souligné que les châtiments corporels tels que l’amputation constituent des "formes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants", ajoutant qu’en vertu du droit international, notamment l’article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, "de telles pratiques sont strictement interdites, sans aucune exception possible".
. Amnesty International 
"Les responsables des amputations de doigts doivent répondre de leurs actes de torture".
« Les amputations de doigts infligées à Hadi Rostami, Mehdi Sharafian et Mehdi Shahivand sont un rappel brutal de l’usage prolifique que fait l’Iran des peines corporelles, ainsi que de l’inhumanité d’un système judiciaire qui légalise la cruauté.
Le système judiciaire iranien est une pièce maîtresse de la machine de torture. Dans un contexte d’impunité systémique, ces châtiments d’une cruauté indescriptible se répéteront, à moins que la communauté internationale ne prenne des mesures soutenues pour mettre fin aux crimes des autorités iraniennes… »

Des milliers d’infirmières au chômage manifestent peu d’intérêt pour les offres d’emploi
Iran Focus, 2 août 2025
Le secrétaire général de la Maison des infirmières iraniennes, a déclaré que "des milliers d’infirmières sont au chômage" et que, malgré le grand nombre de diplômées en soins infirmiers au chômage, les offres d’emploi officielles dans les grandes villes suscitent très peu d’intérêt. Il a ajouté qu’aucun candidat ne s’était encore présenté pour le recrutement de 10.000 à 12.000 infirmières…
En novembre 2023, il a annoncé que "plus de 3 000 infirmières " quittaient l’Iran chaque année. Or, le ministère de la Santé n’en recrute même pas autant pour renouveler les effectifs soignants.
Selon les normes mondiales en matière de santé, le système de santé iranien devrait compter soit trois infirmières pour 1000 habitants, soit 2 infirmières actives par lit d’hôpital.
Des rapports antérieurs ont indiqué que les effectifs infirmiers iraniens ne représentent que la moitié des normes minimales requises pour un système de santé fonctionnel.

La coalition visant à renverser le régime iranien prend de l'ampleur, dans un contexte de chute d'Assad et de bombardements américains et israéliens en Iran
justthenews.com, 2 août 2025
« Le récent Sommet mondial pour un Iran libre en Italie a été interrompu à plusieurs reprises par les chants d'une foule nombreuse… Avec l'escalade des tensions au Moyen-Orient, l'opinion occidentale semble se tourner vers des groupes comme le Conseil national de la Résistance iranienne, qui appellent au renversement de la République islamique d'Iran…
Le message de longue date du CNRI, selon lequel le monde doit mettre un terme à ce qu'il appelle une "stratégie d'apaisement" envers Téhéran et soutenir le droit des Iraniens à renverser le régime iranien au pouvoir, semble gagner en importance… »

Plus de 1500 exécutions sous la présidence de Pezeshkian en Iran
CNRI, 4 août 2025
Les exécutions en Iran continuent à un rythme élevé trahissant la peur bleue des mollahs de voir se réaliser leur pire cauchemar : un soulèvement dévastateur qui les balaiera de la scène iranienne. C’est la jeunesse et les femmes qu’ils redoutent le plus, c’est donc la raison pour laquelle ils s’acharnent sur elles. Ainsi depuis l’accession de Massoud Pezeshkian à la présidence, 1515 personnes ont été pendues en Iran…
Le monde a de toute évidence adopté la politique de l’autruche face à ces pendaisons en cascades qui constituent des crimes contre l’humanité. Une politique qui encourage les mollahs à persévérer dans leur cruauté.

Huit militants du syndicat des enseignants condamnés à plus de huit ans de prison à Kerman
Hengaw, 4 août 2025
Huit militants du syndicat des enseignants de la province de Kerman ont été collectivement condamnés à huit ans et six mois de prison par le pouvoir judiciaire en Iran.
Ces militants ont été condamnés chacun par le tribunal révolutionnaire de Kerman, à 6 mois de prison pour "appartenance à un groupe antigouvernemental dans l’intention de porter atteinte à la sécurité nationale" et à des mois supplémentaires pour "propagande contre l’État"," insulte à Ali Khamenei", "insulte à Rouhollah Khomeini et Ali Khamenei". L’un a été condamné à un an de prison pour les mêmes charges. Ils ont été convoqués au parquet révolutionnaire de Kerman le 9 juin 2024. Certains avaient auparavant été arrêtés par les forces de sécurité à Kerman et libérés sous caution après plusieurs jours.

Une militante des droits de l'enfant arrêtée à Bandar Anzali
Hengaw,  5 août 2025
Sahar Soltani, militante des droits de l'enfant et titulaire d'un doctorat en philosophie de l'éducation de l'Université Kharazmi, a été arrêtée par les forces de sécurité à Bandar Anzali.
Après son arrestation, le 2 août 2025, elle a été conduite à la prison de Rasht, où elle n'a été autorisée qu'à une brève visite à son frère.
Sahar est active depuis des années dans la défense des droits de l'enfant, dans la promotion de la littérature jeunesse, l'enseignement de la philosophie aux enfants et le développement des compétences sociales et éducatives des enfants et des parents.
Aucune explication n’a été fournie quant à son arrestation ni aux accusations portées contre elle. Aucun autre détail n’est disponible concernant son statut juridique ou les raisons de sa détention.

Le régime iranien lance une campagne d’arrestations visant les proches de prisonniers politiques
CSDHI, 5 août 2025 
Face à l’aggravation des crises politiques et économiques, le régime a engagé une campagne d’arrestations systématiques ciblant d’anciens prisonniers politiques, des sympathisants de la Résistance iranienne et, de manière particulièrement alarmante, leurs proches. Cette nouvelle vague répressive, méthodique et organisée, vise à museler la contestation, terroriser la population et prévenir tout soulèvement à venir.
Les détentions arbitraires, les passages à tabac, les interrogatoires musclés et les placements à l’isolement - touchant souvent des personnes âgées ou sans activité politique récente - constituent de graves violations des droits humains, voire des crimes contre l’humanité.
Dans des dizaines de villes à travers le pays, le régime cible anciens militants, étudiants, internautes et même adolescents. 

Un homme pendu en Iran pour espionnage au profit d’Israël
Le Parisien/AFP, 6 août 2025 
Roozbeh Vadi, employé d’une organisation sensible iranienne, a été exécuté mercredi pour espionnage au profit du Mossad. Téhéran promet des procès rapides pour les espions d’Israël suite au conflit de mi-juin.
Roozbeh Vadi a été pendu après que la Cour suprême a confirmé sa condamnation à mort. L’homme travaillait au sein d’une des "organisations clés et sensibles" du pays. Il aurait été recruté en ligne par le Mossad et aurait transmis des "informations confidentielles" sur un scientifique nucléaire "assassiné lors de la récente agression du régime sioniste"…
D’après Amnesty International et d’autres organisations de défense des droits humains, l’Iran figure au 2ème rang mondial en nombre d’exécutions, derrière la Chine.

67 prisonniers politiques risquent d'être exécutés ; au moins 110 ont été exécutés le mois dernier
Iran Focus, 6 août 2025
Parallèlement à la vague d’exécutions (au moins 110 personnes en juillet 2025, selon des sources des droits de l’homme, les condamnations à mort prononcées ou confirmées contre des prisonniers politiques se sont intensifiées, et au moins 67 personnes accusées d’infractions politiques risquent actuellement d’être exécutées…
La forte augmentation des exécutions le mois dernier et le placement de dizaines de prisonniers politiques dans le couloir de la mort constituent non seulement un sérieux avertissement quant à l’escalade de la répression en Iran, mais aussi un signe de l’utilisation systématique de la peine de mort par le régime comme outil de vengeance politique et d’intimidation sociale.
Alors que le système judiciaire du régime iranien rend ces verdicts dans des conditions de secret et de manque de transparence, les organisations de défense des droits humains ont une fois de plus souligné la nécessité urgente de mettre un terme à la vague actuelle d’exécutions, d’annuler les condamnations à mort contre les prisonniers politiques et de procéder à une refonte complète des lois pénales fondées sur la peine de mort.

Canicule et coupures quotidiennes d’eau et d’électricité à la prison de Grand Téhéran
Violation continue de la dignité humaine
CNRI, 7 août 2025 
Les longues coupures d’électricité et d’eau, la mauvaise qualité des repas et l’absence de système de ventilation ont plongé les conditions de vie des prisonniers de Fashafouyeh, en banlieue de Téhéran, dans une situation critique en été.
La prison de Fashafouyeh (dans le Grand Téhéran) est devenue ces jours-ci un foyer de crise sanitaire et environnementale. 
Selon des sources bien informées à l’intérieur de la prison, les coupures quotidiennes d’eau et d’électricité dans différentes sections sont récurrentes et non planifiées. Elles surviennent généralement pendant les heures les plus chaudes de la journée – notamment autour de midi, lorsque la température dans le sud de Téhéran dépasse les 40 degrés.

Une chercheuse et militante contre le travail des enfants, de nouveau arrêtée à Téhéran
Hengaw, 7 août 2025
Elham Salehi, militante civile et chercheuse spécialisée dans le travail des enfants, a été de nouveau arrêtée par les forces de sécurité à Téhéran et transférée vers un lieu tenu secret.
La militante de 37 ans a été arrêtée à son domicile à Téhéran le samedi 2 août 2025.
Quelques jours après son arrestation, elle a confirmé son arrestation, mais n'a pas révélé son lieu de détention. Elle a déclaré être en bonne santé.
En décembre 2024, elle a été condamnée à 6 mois de prison et à une amende de 20 millions de tomans pour "diffusion de fausses informations", "trouble de l'opinion publique par insulte à Ebrahim Raïssi" et "propagande contre l'État". Sa peine a été assortie d'un sursis de 5 ans. 
L'enquête a été ouverte en réponse à sa réaction publique à la mort d'Ebrahim Raïssi. Les forces de sécurité avaient perquisitionné son domicile, procédé à une perquisition complète et confisqué plusieurs de ses effets personnels.

Retour soudain de plus de 600 prisonniers à la prison d'Evin
Iran HRM, 8 août 2025 
Le vendredi 8 août 2025, plus de 600 prisonniers politiques, liés à la sécurité et à la finance ont été rapatriés du pénitencier du Grand Téhéran (Fashafouyeh) vers la prison d'Evin, sans préavis. Ce retour forcé a eu lieu alors que plusieurs sections de la prison d'Evin n'étaient toujours pas réparées après l'attaque de missiles du 23 juin 2025. Le transfert de prisonniers dans des quartiers notoirement surpeuplés et insalubres, comme le quartier 7  et 8 de la prison d'Evin, constitue un cas flagrant de violation flagrante des droits humains et un mépris total pour la dignité et la sécurité des détenus.
Ces transferts se sont déroulés dans le plus grand silence médiatique et sans préavis aux familles. Les prisonniers n'ont pas eu la possibilité de récupérer leurs effets personnels.
Retour dans des ruines
Le retour des prisonniers politiques à la prison d'Evin, sans amélioration de leurs conditions de vie et dans un contexte de violations systématiques, constitue une mesure punitive et dégradante plutôt qu'une réinstallation sûre et légale. Nous appelons de toute urgence :
. Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en Iran doit enquêter sur cette affaire sans délai.
. Le Comité des Nations Unies contre la torture va examiner le recours continu à l’isolement cellulaire et aux traitements dégradants.
. Le Comité international de la Croix-Rouge va procéder à une inspection immédiate du quartier 7 de la prison d’Evin.

ACTION URGENTE
Transfert de cinq prisonniers politiques condamnés à mort vers la prison de Qezelhesar 
Un nouveau massacre politique se prépare en Iran
Iran HRM/AFIF, 9 août 2025
Ali Akbar Daneshvarkar, Mohammad Taghavi, Pouya Ghobadi, Vahid Baniamerian et Babak Alipour, cinq prisonniers politiques condamnés à mort, ont été transférés de force du pénitencier du Grand Téhéran vers les cellules d'isolement de la prison de Qezelhesar.
Ils ont été condamnés à mort pour rébellion armée et leur appartenance à l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran.
Sachant que la majorité des exécutions à Téhéran ont lieu à la prison de Qezelhesar, on s'inquiète des préparatifs en cours pour l'exécution des peines de mort de ces prisonniers politiques. Le 27 juillet, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, deux prisonniers politiques condamnés à mort pour les mêmes chefs d'accusation ont été exécutés en secret dans cette prison.

Une ancienne prisonnière politique arrêtée par les forces du ministère du Renseignement
Hengaw, 9 août 2025
Fatemeh Ziaei Azad, 66 ans, ancienne prisonnière politique et résidente de Téhéran, a été arrêtée par les forces du ministère du Renseignement et transférée vers un lieu tenu secret.
Des agents ont perquisitionné son domicile le 7 août 2025, l'ont arrêtée et l'ont emmenée vers un lieu inconnu. Ils ont saisi tous ses appareils de communication lors de son arrestation.
Victime de harcèlement sécuritaire en raison de son activisme, elle a déjà été arrêtée. Aucune information n'est disponible concernant les raisons de son arrestation, son lieu de détention ou les accusations portées contre elle.

La vie de Maryam Akbari Monfared menacée à la prison de Qarchak
CSDHI, 11 août 2025
Maryam Akbari Monfared
, prisonnière politique, passe sa 16e année à la prison de Qarchak dans des conditions désastreuses. Arrêtée en 2009, elle est confrontée à une grave détérioration de son état de santé en raison du refus de soins médicaux. Son cas met en évidence la nécessité urgente de s’occuper de la santé des prisonniers politiques en Iran. 
Environnement difficile et dangereux
Le quartier des femmes de la prison de Qarchak met en danger les prisonnières politiques. La semaine dernière, une prisonnière afghane a été égorgée lors d’un affrontement violent, faute de l’absence de séparation entre les détenues politiques et les délinquants violents. Cet environnement tendu menace quotidiennement la sécurité des détenues. La surpopulation, les mauvaises conditions d’hygiène et les installations limitées aggravent la situation, créant un risque pour la santé.
Problèmes de santé graves sans traitement
Maryam souffre d’un dysfonctionnement de la thyroïde, de polyarthrite rhumatoïde, de problèmes de disques lombaires et de problèmes hépatiques. Ces maladies chroniques nécessitent des soins spécialisés, mais les autorités pénitentiaires lui refusent l’accès aux traitements. L’aggravation de son état de santé pourrait entraîner des dommages irréversibles, tels que la paralysie ou la défaillance d’un organe. Les experts médicaux avertissent que les retards dans les soins menacent directement sa vie.

Des peines de prison en plus pour deux étudiants d’élite 
CSDHI, 11 août 2025
Ali Younessi et Amirhossein Moradi, deux étudiants d’élite, ont été condamnés à de nouvelles peines. Le 8 août 2025, la branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran les a condamnés à 15 mois de prison pour "propagande contre le système". En outre, Ali Younessi a été condamné à une peine de 5 ans dans la prison de Kerman pour avoir " soutenu et renforcé Israël". 
Persécution continue des étudiants médaillés
Ali Younessi et Amirhossein Moradi, détenus depuis avril 2020, sont d’éminents étudiants de l’université Sharif. Initialement condamnés à 16 ans de prison, dont 10 ans exécutables, ils risquent maintenant une incarcération prolongée. Ils sont détenus dans une "maison sécurisée", une violation des droits.

L'Iran affirme avoir arrêté 21.000 "suspects" pendant la guerre de 12 jours avec Israël
Reuters, 12 août 2025 
« La police iranienne a arrêté jusqu'à 21.000 "suspects" pendant la guerre de 12 jours contre Israël en juin, a déclaré mardi un porte-parole des forces de l'ordre, selon les médias d'État.
À la suite des frappes aériennes israéliennes qui ont débuté le 13 juin, les forces de sécurité iraniennes ont lancé une campagne d'arrestations massives, accompagnée d'une présence renforcée dans les rues, autour des points de contrôle et de "signalements publics", invitant les citoyens à signaler tout individu suspecté d'agir de manière suspecte.
"On a constaté une augmentation de 41 % des appels du public, ce qui a conduit à l'arrestation de 21.000 suspects pendant la guerre de 12 jours", a déclaré le porte-parole de la police, Saeid Montazerolmahdi. Il n'a pas précisé les soupçons des personnes arrêtées, mais Téhéran a déjà évoqué des personnes ayant transmis des informations susceptibles d'avoir contribué à orienter les attaques israéliennes.
Le conflit a également entraîné une accélération des expulsions de migrants afghans soupçonnés d'être en situation irrégulière en Iran. Les autorités locales avaient également accusé certains ressortissants afghans d'espionnage pour le compte d'Israël : "Les forces de l'ordre ont interpellé 2 774 migrants illégaux et découvert 30 cas de sécurité spéciaux en examinant leurs téléphones. 261 suspects d'espionnage et 172 personnes accusées de tournage non autorisé ont également été arrêtés". Il n'a pas précisé combien de personnes arrêtées avaient été libérées depuis.
La police iranienne avait traité plus de 5 700 cas de cybercriminalité, tels que des fraudes en ligne et des retraits non autorisés, pendant la guerre, qui, selon lui, a transformé le cyberespace en "un champ de bataille important". »

"Les gardiens de la révolution agissent comme un système parallèle" : en Iran, la minorité bahaï dans le viseur du pouvoir
Le Figaro, 12 août 2025
« Depuis la guerre avec Israël, le pouvoir chiite iranien durcit le ton contre les minorités. Parmi elles, cette communauté religieuse victime d’une série d’arrestations. 
Lors de la préparation de son mariage, Armaghan Yazdani, 29 ans, a été embarquée par les agents en tenue civile, après avoir perquisitionné son domicile…
Sous le choc, la famille est depuis privée d’information sur son lieu de détention, ses conditions, la raison de son interpellation… Lors de brefs appels à ses proches, depuis un lieu inconnu et à partir d’un numéro masqué, Armaghan se contente d’un timide  "Je vais bien" avant de raccrocher au bout d’une à deux minutes… »

Une autre  femme pendue après six ans à la prison centrale d’Ispahan
wncri, 12 aout 2025
Le régime clérical exécute la quatrième femme en moins de deux semaines
La vague d’exécutions en Iran ne montre aucun signe de ralentissement. Selon les informations publiées le 12 août, à l’aube du lundi 11 août 2025, une femme identifiée comme Soudabeh Qassemzadeh a été pendue aux côtés de 3 hommes dans la prison centrale d’Ispahan.
Agée d’environ 45 ans et mère de 3 enfants, elle était emprisonnée depuis 6 ans pour le meurtre de son mari. Elle a ensuite été condamnée à mort par un tribunal pénal.
Cette dernière affaire porte à 4 le nombre de femmes exécutées en Iran entre le 30 juillet et le 11 août, en moins de deux semaines. Avec l’exécution de Soudabeh Qassemzadeh, le nombre total de femmes mises à mort en 2025 atteint désormais 28.

81ème semaine de la campagne "Non aux exécutions du mardi" dans 49 prisons à travers l’Iran
wncri, 13 août 2025 
La 81e semaine de la campagne "Non aux exécutions du mardi" a été marquée par des grèves de la faim de prisonniers dans 49 prisons et par une forte présence de familles protestant contre la vague d’exécutions.
Le mardi 12 août 2025, la 81e semaine consécutive de la campagne "Non aux exécutions du mardi " s’est tenue avec la participation de prisonniers dans 49 prisons à travers l’Iran. Ce jour-là, les détenus ont entamé une grève de la faim pour protester contre l’escalade des exécutions dans le pays.
Dans leur déclaration de cette semaine, les organisateurs de la campagne "Non aux exécutions du mardi" ont mis en garde contre la hausse alarmante des exécutions et ont appelé les familles des condamnés à mort à rendre publiques les affaires de leurs enfants et proches, ainsi qu’à organiser des rassemblements de protestation afin de renforcer la voix collective contre la peine capitale.

37èmè Anniversaire du Massacre de 1988 en Iran
Un appel renouvelé à la justice et à la mémoire
CSDHI, 15 août 2025
À l’occasion du 37ᵉ anniversaire du massacre de 1988 en Iran, qui coûta la vie à environ 30.000 prisonniers politiques, le Comité de Soutien aux Droits de l’Homme en Iran (CSDHI) a organisé une visioconférence rassemblant témoins, experts et défenseurs des droits humains.
Les échanges, marqués par des témoignages bouleversants et des analyses engagées, ont réaffirmé l’urgence d’une reconnaissance internationale et de poursuites judiciaires contre les responsables de ce crime contre l’humanité et de ce génocide.
Un crime d’État méthodiquement orchestré...

ACTION URGENTE
Peine de mort confirmée pour Sharifeh Mohammadi par la Cour suprême
Iran  HRM/wncri, 16 août 2025 
Amir Raeisian, l'avocat de Sharifeh Mohammadi, confirme que la Cour suprême iranienne (39e chambre) a confirmé sa condamnation à mort. Ce jugement ignore des vices juridiques majeurs et un manque de preuves.
Sharifeh Mohammadi, prisonnière politique kurde détenue à la prison de Lakan, à Rasht a été condamnée deux fois à mort par le tribunal révolutionnaire de Rasht. 
Elle a auparavant subi de fortes pressions psychologiques et physiques lors des interrogatoires menés au département du renseignement de Sanandadj, dans le but d’extorquer des aveux forcés.
Les forces de sécurité ont arrêté Sharifeh Mohammadi à son domicile le 5 décembre 2023. Une source proche de sa famille a affirmé que Sharifeh  n’avait aucun lien avec le Parti Komala, le groupe auquel elle est accusée d’être affiliée.



01 août 2025

AFIF INFOS Juillet (2/2) 2025

 Bulletin bimensuel d’informations sur les droits humains en Iran 
ASSOCIATION DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE 


Le régime iranien expulse plus d’un demi-million d’Afghans en 16 jours
Iran Focus, 13 juillet 2025
Les Nations Unies ont annoncé qu’en seulement 16 jours après la fin des affrontements militaires entre le régime iranien et Israël, plus de 500.000 ressortissants afghans ont été expulsés d’Iran. Les observateurs ont qualifié ce déplacement forcé de population parmi les plus importants de la dernière décennie.
Les responsables du régime iranien avaient déjà annoncé en mars le lancement d’un plan d’expulsion des migrants afghans sans papiers. Cependant, l’accélération soudaine de ce plan est survenue après la guerre de 12 jours entre le régime iranien et Israël…
Récemment, les médias d’État iraniens ont diffusé des "aveux télévisés" dans lesquels un Afghan admettrait avoir fourni des informations sur certains lieux à une personne résidant en Allemagne en échange de 2 000 dollars. Dans une autre vidéo, des policiers arrêtent un groupe de migrants, même des journalistes présents, tous transférés vers un lieu tenu secret sans aucune explication.

Des femmes arrêtées et détenues arbitrairement par le Renseignement et le CGRI
kampain.info/wcnri/HRANA,  juillet 2025
Ces derniers jours, plusieurs femmes et jeunes citoyennes ont été arrêtées et arbitrairement détenues par le ministère du Renseignement et le Corps des Gardiens (CGRI) dans plusieurs provinces :
Nahid Kamangar originaire de Kamyaran, transférée au quartier des femmes du centre correctionnel de Sanandaj ;
Arezoo Rahimkhani, professeur d'université à Andimeshk ;
Gina Hassani Moghaddam, 16 ans, à Sanandaj ;
Dursa Biazar, mère d'un jeune enfant, arrêtée lors de la visite à son mari Sina Beheshti en prison d’Evin ;
Sara Gowhari, citoyenne afghane de 29 ans et étudiante en sociologie à l’université de Téhéran, arrêtée le 6 juillet près de la région frontalière nord-est par les forces de sécurité, emmenée vers un lieu tenu secret d’abord, puis à la prison de Torbat-e jam.

La famille de Lennart Monterlos affirme qu'il est innocent de tout
AFP/Le Parisien/Le Figaro, 17 juillet 2025
Lennart Monterlos, le jeune cycliste franco-allemand arrêté en Iran le 16 juin, est "innocent de tout" affirme sa famille. Elle demande "un signe de vie" aux autorités iraniennes. Dans un communiqué publié le jeudi 17 juillet, la famille et les amis de l’otage français ont déclaré que depuis son arrestation, ils n’avaient reçu aucune information officielle concernant les raisons ni le lieu de sa détention. Elle dit comptait sur la diplomatie française pour obtenir la libération rapide de son très jeune fils.
Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères du régime iranien, a déclaré le 12 juillet au quotidien Le Monde que l’individu avait été arrêté pour "un délit", sans toutefois préciser la nature du délit, et que la procédure judiciaire se poursuivrait "conformément à la loi" en Iran.

Raid des forces de sécurité à la prison de Qezel-Hesar pour transférer Saeed Massouri
Iran HRM/wncri, 16 et 19 juillet 2025 
Mercredi 16 juillet 2025, la prison de Qezel-Hsar à Karaj a été le théâtre d’un raid soudain et violent. Des agents de sécurité ont pris d’assaut l’unité 4, où sont détenus les prisonniers politiques, dans le but de transférer Saeed Massouri - l’un des prisonniers politiques les plus anciens et les plus connus d’Iran - vers un lieu inconnu sans présenter de mandat judiciaire. L’assaut a été accueilli par une résistance collective des prisonniers politiques, qui a finalement contraint les agents à battre en retraite après des affrontements et une montée des tensions.
Des prisonnières politiques à Qarchak condamnent l’exil forcé de Saeed Massouri 
Un groupe de prisonnières politiques soutenant l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI), détenues à la prison de Qarchak, ont publié une déclaration condamnant les efforts du régime iranien pour transférer de force Saeed Massouri de la prison de Qezel-Hesar vers la prison de Zahedan.
Elles alertent sur ce qu’elles décrivent comme une campagne croissante de répression visant les prisonniers politiques.

Une vague d’exécutions en Iran : escalade de la violence d’Etat sous l’administration Pezeshkian
CSDHI, 21 juillet 2025 
Au moins 1438 exécutions enregistrées depuis août 2024, soit le taux le plus élevé depuis 3 décennies.
Dans le cadre d’une escalade sinistre du recours à la peine capitale par le régime iranien, au moins 25 personnes ont été exécutées à travers le pays entre le 8 et le 20 juillet, selon des sources humanitaires. Les dernières exécutions ont eu lieu le dimanche 20 juillet, lorsque trois prisonniers baloutches ont été pendus à la prison de Zahedan.
Cette vague d’exécutions sanctionnées par l’État s’inscrit dans une tendance à la hausse qui s’est intensifiée sous la présidence de Massoud Pezeshkian. Les exécutions couvrent une vaste zone géographique, reflétant ce que les observateurs décrivent comme une politique systématique de répression.

Liste des prisonniers politiques et de sécurité menacés d'exécution en Iran
Rapport de HRANA, 21 juillet2025
Quelques 56 détenus politiques et de sécurité en Iran sont actuellement sous le coup d'une condamnation à mort. Ce rapport complet identifie chaque personne et met en lumière les graves préoccupations concernant les violations systémiques des garanties procédurales, telles que l'accès restreint à un avocat, l'opacité des procès, l'isolement cellulaire et la révocation de condamnations à mort précédemment annulées par la Cour suprême. La plupart de ces condamnations à mort sont motivées par des accusations à connotation politique - principalement "baghi" (rébellion armée) et "moharebeh" (inimitié contre Dieu). Le plus grand nombre de condamnations a été prononcé par les tribunaux révolutionnaires de Téhéran, d'Oroumieh, d'Ahvaz, de Rasht, de Machhad, de Mahshahr et de Zahedan. L'importance de ce rapport réside dans le portrait alarmant qu'il dresse de la manière dont la peine de mort est utilisée comme arme politique pour réprimer la dissidence en Iran. 
Rien qu'en 2024, au moins 930 personnes ont été exécutées - soit une augmentation de 24,6% par rapport à l'année précédente -, avec plus de 200 condamnations à mort nouvellement prononcées et 54 confirmées en appel. En dénonçant les irrégularités judiciaires, HRANA lance un appel urgent à la communauté internationale, aux organisations de défense des droits humains et à la société civile iranienne pour qu'elles fassent pression sur Téhéran afin qu'il instaure un moratoire sur les exécutions motivées par des considérations politiques et garantisse des procédures judiciaires équitables et transparentes pour tous les accusés.

Situation préoccupante des prisonnières politiques en Iran
AFIF,  juillet 2025
Après la guerre de 12 jours avec Israël, les autorités ont intensifié les arrestations arbitraires, plusieurs activistes (notamment kurdes) ainsi que les  familles et proches des prisonniers politiques ont été arrêtées et emprisonnées. Suite aux frappes israéliennes sur la prison d’Evin le 23 juin, près de 60 femmes prisonnières ont été transférées à Qarchak, prison surpeuplée,
insalubre, sans commodités, absence de soins médicaux vitaux…
La situation des détenues s’est encore dramatiquement aggravée :
. La vie d’Azar Korvandi en danger à la prison de Qarchak ;
. Narges Mansouri entame une grève de la faim à Qarchak ;
. Raheleh Rahemipour, 72 ans, reste détenue à Qarchak dans des conditions mettant sa vie en danger ;
. Moloud Safaei, 65 ans, troisième membre de sa famille à demeurer en prison.
. Massoumeh Asgari, enseignante retraitée, et Massoumeh Nassaji, placées à l’isolement à Qarchak après avoir protesté contre les conditions inhumaines au sein de l’établissement.
. Hoda Mehreganfar, ingénieure de 38 ans détenue dans un vide juridique depuis plus de 8 mois à la prison d’Adelabad, à Chiraz, sans avoir été jugée ;
. Reyhaneh Ansarinejad, militante des droits des travailleurs, actuellement détenue à Qarchak, s’est vu refuser un transfert vers l’hôpital pour une échographie urgente de la thyroïde, en raison de son refus d’être emmenée menottée - une condition imposée par les autorités pénitentiaires, largement perçue comme dégradante et punitive ;
. Arghavan Fallahi, 25 ans, détenue en isolement à l’établissement pénitentiaire du Grand Téhéran, sous une pression physique et psychologique extrême. 

314 experts exhortent l'ONU à agir pour empêcher la répétition du massacre de prisonniers politiques perpétré en Iran en 1988
Iran1988.org/INU, 23 et 24 juillet 2025 
Un groupe influent composé de 314 experts internationaux des droits de l'homme, lauréats du prix Nobel, anciens fonctionnaires de l'ONU et dirigeants politiques a lancé aujourd'hui un appel urgent aux Nations Unies pour qu'elles prennent des mesures immédiates afin de sauver la vie des prisonniers politiques en Iran et d'empêcher que les exécutions massives de 1988 ne se reproduisent.
Cet appel, organisé par Justice pour les victimes du massacre de 1988 en Iran (JVMI), fait suite à la récente augmentation des condamnations à mort prononcées en Iran et aux appels alarmants des médias affiliés à l'État à des massacres.
Un éditorial du 7 juillet 2025 de Fars News, affilié aux Gardiens de la révolution (CGRI), a salué l'exécution de plus de 30.000 prisonniers politiques en 1988, la qualifiant d'"expérience historique réussie" et a ouvertement appelé à des actions similaires contre les détenus actuels.
Les experts internationaux, représentant plus de 60 pays, avertissent que "le risque d’une nouvelle atrocité de masse, rappelant le massacre de 1988, est alarmant et réel" et exhortent la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur l’Iran, Dr Mai Sato, le Haut-Commissaire Volker Türk et les États membres à condamner ces incitations.

Arrestation de Leïla Saremi, fille du prisonnier politique Ali Saremi exécuté, et mère du prisonnier politique Farzad Moazzami
Secrétariat du CNRI/Hengaw, 23 et 24 juillet 2025
Dans la matinée de ce lundi 21 juillet, 40 agents des services de sécurité ont fait une irruption violente à Borujerd au domicile de Leïla Saremi, fille d’Ali Saremi, partisan de l’OMPI, exécuté le 28 décembre 2010. Ils ont arrêtée Leila et son époux sans qu’aucun mandat.
Leïla Saremi est la mère de Farzad Moazzami, un prisonnier politique actuellement détenu dans la section 2 de la prison de Fashafouyeh, soumis à des tortures physiques et psychologiques.
Le couple, originaire de Borujerd, violemment interpellé ont été agressés physiquement au cours de l'opération. Leila Saremi été placée immédiatement en cellule d’isolement après son transfert à la prison et subirait actuellement des actes de torture. 

Exécution des Moudjahidine du peuple Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani en Iran
Secrétariat du CNRI, 27 juillet 2025
À l’aube du dimanche 27 juillet 2025, coïncidant avec l’anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques en 1988, les bourreaux de Khamenei ont pendu, dans un crime odieux, deux héros des Moudjahidine du peuple, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, à la prison de Qezel-Hesar.
Behrouz Ehsani, 70 ans, originaire d’Oroumieh et ancien prisonnier politique des années 1980, avait été arrêté à Téhéran en novembre 2022. Mehdi Hassani, 48 ans, natif de Chahr-e-Rey, avait été arrêté en septembre 2022 à Zanjan. Tous deux ont été soumis à de terribles tortures dans la section 209 de la prison d’Evin, avant d’être condamnés à mort le 16 septembre 2024, en raison de leur appartenance à l’OMPI. Cette peine a ensuite été confirmée par la Cour suprême du régime, qui a rejeté à 4 reprises leur demande de révision de procès.
Outre Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, 14 autres prisonniers politiques ont été condamnés à mort pour appartenance à l’OMPI par la justice des bourreaux et risquent à tout moment d’être exécutés.

Exécutions secrètes effroyables dans un contexte de répression politique croissante
Amnesty International, 28 juillet 2025
Kristine Beckerle, directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré :
"Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani ont été exécutés arbitrairement dans le contexte de la terrible crise des exécutions en Iran, qui a entraîné la pendaison de près de 700 personnes cette année. Ils ont été exécutés en secret, sans préavis ni pour eux ni pour leurs familles, à l'issue d'un procès manifestement inique devant un tribunal révolutionnaire. Ils ont été privés de l'accès à leurs avocats pendant près de deux ans avant un procès qui n'a duré que cinq minutes et au cours duquel ils n'ont pas été autorisés à se défendre..."
Les dernières exécutions, conjuguées aux récents appels des médias d'État à la répétition des massacres de 1988, au cours desquels des milliers de dissidents politiques ont été exécutés en secret, ont fait craindre que les autorités n'exécutent d'autres personnes condamnées à mort pour des motifs politiques. 
Amnesty International a recensé les cas de 19 personnes risquant d'être exécutées pour des motifs politiques.

Vague de condamnations en Iran et à l’étranger
Le monde réagit avec indignation après l’exécution de ces deux prisonniers politiques résistants 

Exécutions en Iran : l’ONU tire la sonnette d’alarme et réclame un moratoire immédiat
ONU Info, 28 juillet 2025

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a vivement critiqué la hausse alarmante des exécutions par le régime iranien, appelant à un moratoire immédiat et dénonçant le recours croissant à la peine capitale par le régime iranien, notamment au moyen d’accusations vagues et politiquement motivées.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU a exhorté, lundi, l’Iran à cesser d’appliquer la peine de mort, évoquant une "augmentation inquiétante du nombre d’exécutions", citant un total d’au moins 612 depuis le début de l’année...

Pendaison collective de 9 hommes et d'une femme à Yazd
iranhr.net/wncri/AFIF, 28 juillet 2025
Atefeh Amini, 35 ans, est la 24ème femme exécutée en Iran depuis le début de l’année en cours. Arrêtée en 2000, accusée du meurtre de son mari, elle a été condamnée à la peine de qesas à l’issue d’un processus judiciaire. 
Atefeh Amini a été pendue à l’aube du lundi 21 juillet 2025 dans la prison centrale de Yazd en même temps que 9 autres prisonniers.
L’Etat iranien exécute le plus grand nombre de femmes au monde. En 2024, au moins 34 femmes ont été exécutées pour des délits liés à la drogue, au meurtre et à la sécurité, soit le nombre le plus élevé d'exécutions de femmes enregistrées depuis plus de 15 ans.

La campagne des mardis " NON aux exécutions" en Iran
79e semaine de la grève de la faim des prisonniers dans 48 prisons
AFIF, 29 juillet 2025 
La campagne de protestation des prisonniers dans sa 79ème mardi se poursuit dans 48 prisons dans un contexte de violence croissante de l’Etat iranien : 
exécutions soudaines et secrètes de deux prisonniers politiques, Mehdi Hassani et Behrouz Ehsani Eslamlou, dans la prison de Qezel-Hesar d’une part, et le transfert punitif de Saeed Massouri, l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Iran et figure emblématique de la résistance, vers la prison de Zahedan, perçue comme représailles.
Condamnant fermement les tentatives délibérées du régime dans le but d’arrêter la campagne contre les exécutions, ils affirment persister avec résilience, espoir et détermination inébranlable.
Ils ont appelé la société  et les instances internationales à amplifier la voix contre les exécutions et à soutenir la campagne en cours.

Exécution en public à Damghan
HRANA/Tasnim, 30 juillet 2025
À l'aube du mercredi 30 juillet 2025, un homme reconnu coupable du meurtre d'un enfant a été exécuté en public à Damghan.
Le président de la Cour suprême de la province de Semnan, a annoncé l’exécution : l'accusé avait été condamné à mort pour le meurtre prémédité d'un enfant et à 12 ans pour tentative de meurtre sur 9 autres personnes le 14 janvier 2025, lors d'une réunion de famille.
Le suspect, âgé de 25 ans, a été arrêté et placé en garde à vue quelques heures après les faits. L'identité du prisonnier ou le lieu précis de l'exécution n’ont pas été précisés.

Amputations de trois détenus à la prison d’Oroumieh
HRANA, 31 juillet 2025
A l’aube du jeudi 31 juillet, les peines d'amputation de trois prisonniers condamnés pour vol
ont été exécutées à la prison  d'Oroumieh. Hadi Rostami, Mehdi Sharafian et Mehdi Shahivand ont été amputés des doigts de la main droite. Ils ont été transférés à l'hôpital après les amputations. Puis, ont été renvoyés en prison quelques heures plus tard.

17 prisonniers politiques toujours en isolement à Qezel-Hesar 
HRANA, 31 juillet 2025
Au moins 17 prisonniers politiques sont détenus à l'isolement pour le 5ème jour consécutif dans les unités 1 et 3 de la prison de Qezel-Hesar, à Karaj. 
Le 26 juillet, une unité spéciale de gardiens de prison, accompagnée d'agents du ministère du Renseignement, a effectué une descente dans le quartier des prisonniers politiques de cette prison. Au cours de l'opération, les lignes téléphoniques du quartier ont été coupées, plusieurs détenus auraient été battus et plusieurs prisonniers politiques ont été transférés de force à l'isolement.
En réaction, certains prisonniers concernés ont entamé une grève de la faim pour protester contre ce qu'ils décrivent comme "la violence systématique des forces de sécurité contre les prisonniers politiques de l'unité 4". Leur déconnexion totale avec leurs familles et leurs sources extérieures a considérablement limité leur accès aux informations sur leurs conditions de vie actuelles. 
Cette répression violente semble viser à réprimer la résistance des prisonniers opposés au transfert du prisonnier politique Saeed Massouri à la prison de Zahedan et à l'application des peines de mort contre les prisonniers politiques Behrouz Ehsani Eslamlou et Mehdi Hassani.

Déclaration conjointe – Menaces de l'État iranien (31 juillet 2025)
L'Albanie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la Tchéquie, le Danemark, la Finlande, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne, la Suède, le Royaume-Uni et les États-Unis condamnent le nombre croissant de menaces étatiques proférées par les services de renseignement iraniens sur leurs territoires respectifs.
Nous sommes unis dans notre opposition aux tentatives des services de renseignement iraniens de tuer, d'enlever et de harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord, en violation flagrante de notre souveraineté. Ces services collaborent de plus en plus avec des organisations criminelles internationales pour cibler des journalistes, des dissidents, des citoyens juifs et des responsables, actuels et anciens, en Europe et en Amérique du Nord. Cette situation est inacceptable.
Nous considérons ces types d'attaques, quelle que soit la cible, comme des violations de notre souveraineté. Nous nous engageons à travailler ensemble pour empêcher que de telles actions ne se produisent et appelons les autorités iraniennes à mettre immédiatement un terme à ces activités illégales sur nos territoires respectifs.