20 mars 2010

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Février 2010
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
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Une autre activiste interdite d’enseigner à l’université
Bulletin Amir Kabir, 1er février

Saba Vasefi, une activiste qui enseignait à l’Université Beheshti à Téhéran depuis 2006 e été licenciée le 20 janvier.
Elle est la troisième femme, après Narges Mohammadi et Samira Sadri, à être licenciée récemment.




L’ambassadeur iranien pris dans une bousculade avec la gendarmerie
L’Express/France 24, 1er février

L’ambassadeur d’Iran en France et son entourage ont été chahutés par des opposants iraniens dimanche. L’intervention de la gendarmerie nationale a empêché que la confrontation ne dérape. L’affaire n’a pas été rapportée par les médias iraniens. Mais l’incident a été filmé dans sa totalité.
L’accrochage a eu lieu dimanche, quand des membres de l’ambassade iranienne, venus à Neauphle-le-Château pour commémorer le retour de l’ayatollah Khomeiny en Iran en 1979, se sont retrouvés face à face avec des manifestants anti-gouvernementaux. Lorsque l’ambassadeur iranien Mehdi Mir Aboutalebi arrive sur place, il proteste auprès des gendarmes, qui tiennent les deux camps à distance. La tension monte d’un cran et plusieurs personnes tentent de forcer le passage vers l’autre partie. Dans la bousculade, l’ambassadeur a été brièvement retenu par les gendarmes.



Sous la pression des familles, 30 nouveaux prisonniers libérés
Témoins à Téhéran, 2 février

De nouveau ce soir plus d'un millier de familles de prisonniers politiques et de martyrs du soulèvement se sont réunies devant la prison d'Evine pour réclamer la libération de leurs proches.


Déjà samedi soir une foule de 2000 personnes avait obtenu la libération de 23 détenus. Ce soir c'est 30 prisonniers du soulèvement qui viennent d'être libérés.
Il faut saluer la persévérance de ces familles qui malgré les menaces et les dangers maintiennent leurs manifestations et leurs actes de protestation depuis 7 mois et continueront jusqu'à la libération de l'ensemble des prisonniers politiques.



Le PCF condamne les exécutions et la violence du régime de Téhéran
PCF, 3 février
Le Parti communiste français exprime son indignation et sa condamnation après les exécutions dont ont été récemment victimes quatre Iraniens, deux Kurdes et deux personnes arrêtées lors des manifestations qui avaient suivies le coup d’état électoral de juin dernier.



Le visage de la contestation iranienne demande l'asile en Allemagne
AFP, 5 février

Une Iranienne devenue à son insu le visage de la contestation iranienne a demandé l'asile à l'Allemagne après des menaces du régime, affirme le quotidien Süddeutsche Zeitung vendredi.
Neda Soltani, 32 ans, maître de conférences en littérature anglaise à l'université de Téhéran, a vu sa photo diffusée dans le monde entier après les manifestations qui ont suivi les élections présidentielles de juin en Iran.
Elle y est présentée comme Neda Agha-Soltan, l'étudiante de 26 ans tuée le 20 juin en pleine rue à Téhéran, et dont la mort en direct a été filmée et mise sur internet, déclenchant une vague d'émotion et d'indignation dans le monde.
La confusion avait été rapidement découverte. La photo de Neda Soltani a été téléchargée du réseau social Facebook, où l'enseignante avait un profil, et prise pour un cliché de l'autre Neda.
En quelques jours, cette photo avait été imprimée sur des tee-shirts et des posters et publiée dans des dizaines de journaux dans le monde.


Dans le reportage publié par le supplément magazine hebdomadaire du SZ, Neda Soltani, qui n'avait pas d'activités politiques, dit avoir tenté d'alerter les médias sur cette confusion, mais sans grand succès.
Le 2 juillet, elle a quitté l'Iran en raison des menaces proférées par le régime de Mahmoud Ahmadinejad, raconte-elle dans cet article qui ne contient pratiquement pas de citations directes.
"Même aujourd'hui en Allemagne, elle ne veut pas dire par qui et comment elle a été menacée par crainte pour sa famille" restée en Iran, affirme le SZ.
Le journal n'indique pas clairement où elle vit aujourd'hui en Allemagne, se contentant d'évoquer une rencontre près de Francfort et un foyer de demandeurs d'asile où elle réside.



Sept bahaïs risquent la peine de mort
Le Monde, 5 février

Sept bahaïs risquent la peine de mort en Iran aujourd'hui. Détenus depuis vingt mois, ces cinq hommes et deux femmes de 37 à 76 ans sont accusés par l'appareil judiciaire iranien d'être des "corrupteurs sur Terre".



Une défenseure des droits des femmes détenue
AI, 5 février

Somayeh Rashidi, défenseure des droits des femmes et étudiante de 24 ans, est détenue à la prison d'Evin depuis son arrestation, le 19 décembre 2009. Amnesty International pense qu'elle est incarcérée en raison de ses activités en faveur des droits des femmes. Elle n'est pas autorisée à voir ses avocats ni sa famille.



Quatre des activistes prisonnières jugées pour « moharebeh »
Activistes des Droits de l’Homme et Démocratie en Iran, 5 février

Quatre des activistes arrêtées lors du récent soulèvement et emprisonnées depuis ont été jugées dimanche.
Les dames Aghaï, Kazemi, Massoumi, Zahra Jabari ont été accusées de « moharebeh » (entrer en guerre contre Dieu).
Madame Massoumi a rejeté ce jugement déclarant qu’elle a avoué sous la torture.

Zahra Jabari a également subi des tortures en prison. Ses ongles ont été arrachés parce que ses parents qui
réside à Achraf, le camp des opposants au régime de Téhéran en Irak.



Un défenseur des droits des femmes visé par une fatwa du régime
L'Express, 7 février

L'Afghan Ali Mohaqiq Nassab est à la fois mollah, journaliste et défenseur des droits des femmes. Un cocktail qui n'a pas été du goût des autorités religieuses d'Iran et d'Afghanistan. Menacé de mort depuis 2005, il a aujourd'hui trouvé refuge en France.
Ali Mohaqiq Nassab a délaissé le costume traditionnel afghan pour un look occidental: une veste bleue, un pull à col roulé gris et un pantalon classique. Il mesure dans les 1,70 m, a les pattes d'oie qui se plissent délicatement lorsque lui prend l'envie de sourire. Il a 53 ans, une femme et 5 enfants toujours en Afghanistan.



JO-2010 : Marjan Kalhor, porte-drapeau et première iranienne aux Jeux d'hiver
AFP, 7 février

Marjan Kalhor a grandi sur les pentes de la station de sports d'hiver de Dizin, au nord de Téhéran, mais jamais elle n'aurait pensé réaliser un tel exploit, celui d'être, à 21 ans, la première Iranienne à participer aux jeux Olympiques d'hiver…
Seule femme d'une délégation de quatre membres, et unique représentante en provenance du Moyen-Orient, elle devait s'envoler lundi pour le Canada…
Conformément aux strictes règles vestimentaires en vigueur dans la République islamique, Kalhor portera un foulard sous son casque lors des épreuves.
"Le ski est un sport où il faut être totalement habillé. Donc il n'y a pas de problème quant à la tenue: j'observerai le code vestimentaire islamique."



Femmes arrêtées
Site du Changement pour l’égalité, 7 février
Les Forces de Sécurité ont arrêté Mahsa Jazini, une étudiante à Ispahan qui avait été bannie d’éducation. Selon des témoignages, elle fut arrêtée à 1h30 du matin pour être ‘féministe’. Elle a été et transférée à la prison centrale d’Ispahan la nuit dernière.

Militants des Droits de l’Homme, 7 février
Zeinab Kazem-Khah, une journaliste d’une agence de presse d’état a été arrêtée à 3 heures du matin dimanche après que 9 agents de la Haute Surveillance d’ Etat aient envahi chez elle. Elle fut emmenée vers une destination inconnue. Ces agents lui ont montré un mandat d’arrêt l’accusant d’avoir participé à des manifestations. Toutes ses affaires personnelles ont été confisquées.

Comité des Droits de l’Homme en Iran, 7 février
Somayeh Momeini, journaliste et militante de la campagne du million de signatures a été arrêtée chez elle le 7 février. Selon des témoignages, elle a été arrêtée à 3 heures du matin par les forces de Sécurité. Il n’y a aucune information sur sa situation.



Neuf journalistes arrêtés
Quotidien Etemad/AFP, 8 février
Neuf journalistes iraniens travaillant pour divers médias, dont un photographe, ont été arrêtés au cours des deux derniers jours.
Etemad rapporte les arrestations de M. Akbar Montajabi, chef du service politique de l'hebdomadaire réformateur Iran Dokht, ainsi que de Mme Mahsa Jazini, travaillant pour le quotidien gouvernemental Iran à Ispahan (centre), et M. Ahmad Jalali Farahani, de l'agence Mehr...
Avant cette vague d'arrestations, l'organisation Reporters sans Frontières estimait à au moins 42 le nombre de journalistes arrêtés en Iran depuis la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009 et les manifestations qui ont suivi.



Nouvelle condamnation à mort
ISNA/AFP, 9 février

Un Iranien a été condamné à la peine capitale pour sa participation aux émeutes antigouvernementales fin décembre ; ce qui porte à 12 le nombre de personnes condamnées à mort pour leur implication dans des manifestations de l'opposition.
"Neuf des responsables des troubles d'Achoura ont été condamnés: un à la peine capitale et huit autres à des peines de prison", selon un communiqué du parquet de Téhéran...



Les USA et UE condamnent les violations des droits de l'Homme en Iran
AFP, 10 février
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont condamné lundi "la poursuite des violations des droits de l'Homme" en Iran depuis l'élection présidentielle de juin 2009, dans un communiqué commun diffusé par la Maison Blanche…



Heurts près de l’ambassade d’Italie à Téhéran
AFP, 11 février

A Téhéran, des dizaines de présumés miliciens islamiques ont attaqué mardi l'ambassade d'Italie à coups de pierre avant d'être empêchés par la police de lui donner l'assaut.
Des manifestants étaient auparavant passés devant les ambassades d'Allemagne et de France, protégées par d'importantes forces de police, contre lesquelles ils ont jeté des pierres et des œufs, selon des images de télévision diffusées mardi.
La France et l'Italie ont adopté des positions en pointe pour réclamer, avec les Etats-Unis, un renforcement des sanctions contre l'Iran après la décision de Téhéran de lancer mardi la production d'uranium hautement enrichi.



Célébrations sous haute surveillance en Iran
Le Figaro, 11 février

Les traditionnelles manifestations pour l'anniversaire de la révolution islamique de 1979 ont été l'occasion, jeudi à Téhéran, d'un nouveau face-à-face entre les autorités et l'opposition.
A la télévision officielle ont été diffusées en boucle les images de centaines de milliers d'Iraniens - des millions selon les commentaires - venus écouter le discours du président Ahmadinejad sur la place Azadi (liberté). Au cri de «Mort à Israël» et «Mort à l'Amérique», ils arboraient drapeaux iraniens et pancartes à l'effigie du guide de la République islamique, Ali Khamenei.

Dans le même temps, et ce malgré les mises en garde, les opposants au régime se sont rassemblés sur d'autres artères. Les principaux leaders de l'opposition avaient en effet de nouveau appelé leurs partisans à se déplacer massivement pour faire entendre leur voix.
«Des milliers et des milliers de partisans du mouvement vert sont dans les rues», a affirmé le site d'opposition Rahesabz. Une information impossible à confirmer de source indépendante.



Maryam Radjavi salue les insurgés et déclare que les jours du régime sont comptés
CNRI, 11 février

La présidente élue de la Résistance iranienne a adressé ses félicitations au peuple iranien pour la victoire de sa détermination sur les mesures répressives du régime des mollahs et pour sa révolte d’aujourd’hui. Cette volonté glorieuse, a-t-elle ajouté, obtiendra la victoire, la liberté et la démocratie pour l’Iran.

Elle a salué les femmes, les hommes et la jeunesse courageuse qui sont descendus dans la rue et qui avec leurs cris de « mort au dictateur » et « mort à Khamenei » font trembler les fondations du régime des mollahs. Aujourd’hui, leur a-t-elle lancé, vous avez arraché des griffes des mollahs l’anniversaire de la révolution antimonarchiste.
Il ne fait aucun doute que vous débarrasserez aussi l’Iran de leur occupation. Le soulèvement sonne le glas du fascisme religieux au pouvoir en Iran et montre que le compte à rebours a commencé pour ce régime.

L’insurrection nationale du peuple iranien aujourd’hui, a-t-elle ajouté, envoie un message clair à la communauté internationale, particulièrement à l’Union européenne et aux Etats-Unis, comme quoi ce régime va disparaître. Tout investissement économique et politique dans ce régime est voué à l’échec.

Les relations économiques et diplomatiques avec le régime des mollahs ont servi jusqu’à présent au maintien du régime et allaient à l’encontre du peuple iranien. Il faut qu’elles cessent.



BBC, Deutsche Welle et Voice of America dénoncent un brouillage par l'Iran
AFP, 12 février
La BBC, la Deutsche Welle et Voice of America ont dénoncé le brouillage de leurs émissions par les autorités iraniennes, dans un communiqué commun publié vendredi...



Entraves aux médias dénoncées
AFP, 12 février
La France a dénoncé aujourd'hui les entraves imposées aux médias nationaux et internationaux, jugeant qu'en agissant ainsi "les dirigeants iraniens s'éloignent chaque jour davantage de leur peuple" et s'isolent encore plus sur la scène internationale…



L'Iran se dit en mesure d'enrichir l'uranium à 100%
Reuters, 11 février
L'Iran a la capacité d'enrichir de l'uranium à 100% mais n'a pas l'intention de le faire à moins d'y être contraint, a déclaré le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) lors d'une interview à Reuters...



L'UE soutient les manifestants pour la démocratie (Ashton)
AFP, 12 février

L'Union européenne "soutient" ceux qui manifestent en Iran pour la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés fondamentales, a affirmé jeudi sa chef de la diplomatie, Catherine Ashton.


La nation iranienne mérite un autre destin
L’Occident s’est fortement trompé en investissant dans la capacité du régime à se transformer
Par Maryam Radjavi Le Figaro, 12 février
Au lendemain de l'anniversaire de la révolution, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne Maryam Radjavi dénonce la répression croissante contre les Moudjahidins du peuple.


« L’ancien ministre des Affaires étrangères Claude Cheysson m’avait demandé un jour : comment le peuple iranien, héritier d’une si grande civilisation, a-t-il pu se soumettre à un régime aussi rétrograde que celui de Khomeiny ? Je lui ai répondu que le peuple n’avait pas accepté ce régime, il lui avait été imposé, 120 000 personnes furent exécutées. Aujourd’hui, huit mois de révolte prouvent que la nation iranienne n’accepte pas le régime fanatique et mérite un autre destin. Elle a affiché sa volonté de renverser ce régime et prendre en main sa destinée... ».



Ebadi prône des sanctions politiques contre Téhéran
Reuters, 12 février

Shirin Ebadi exhorte la communauté internationale à adopter des sanctions politiques contre le gouvernement iranien...
"Je suis contre les sanctions économiques et les attaques militaires. Cependant, si le gouvernement iranien continue à violer les droits de l'Homme et à ignorer les revendications du peuple, alors je commencerais à penser à des sanctions politiques", a-t-elle déclaré lors d'une conférence sur l'Iran.
"Ne vendez pas d'armes au gouvernement iranien", a-t-elle ajouté.
"Je ne veux pas dire qu'il faille couper totalement les liens avec le gouvernement iranien. Mais je pense à des relations diplomatiques à un niveau moins élevé, par exemple en ordonnant le rappel des ambassadeurs et en traitant les relations au niveau des chargés d'affaires et ou au niveau consulaire", a-t-elle expliqué ensuite à Reuters.
Elle a également suggéré de refuser de délivrer des visas aux responsables gouvernementaux iraniens et aux délégations officielles iraniennes…



World Press Photo 2009
Pietro Masturzo lauréat du World Press Photo 2009 avec une photo sur le mouvement de contestation en Iran
AP, 12 février

Pietro Masturzo, photographe italien indépendant, a remporté vendredi le premier prix du World Press Photo 2009, qui a récompensé sa photo d'une Iranienne criant sa colère sur un toit de Téhéran après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence.



Cinq autres membres de la minorité bahaïe arrêtés
AP, 14 février

Le journal Javan, qui entretient des liens avec les Gardiens de la révolution, a indiqué que Niki Khanjani, fille de Jamaloddin Khanjani, l'un des sept dirigeants bahaïs emprisonnés depuis 2008 sous l'accusation d'avoir porté atteinte à la sécurité nationale, figurait parmi les cinq personnes interpellées.
Le quotidien ne fournit pas de précisions sur les accusations portées à l'encontre des cinq membres arrêtés, Ashkan Basari, Houman Sisani, Maria Jafari, Niki Khanjani, Romina Zabihian, mais souligne que nombre de Bahaïs ont fui vers des pays voisins et des zones frontalières de l'Iran après avoir fomenté les troubles qui ont éclaté en Iran dans la foulée de la présidentielle contestée de juin dernier.

Les autorités iraniennes ont accusé à plusieurs reprises des membres de la minorité bahaïe d'être impliqués dans l'agitation…
La minorité est également poursuivie pour sa foi, interdite en 1979 après la révolution islamique. La foi bahaïe a été fondée dans les années 1860 par Baha'u'llah, un noble persan considéré comme un prophète par ses disciples.



Fatemeh Karroubi dénoncé les violences contre son fils
AP, 14 février

L'épouse d'un des chefs l'opposition Mehdi Karroubi a demandé dimanche au guide suprême iranien Ali Khamenei de cesser de tolérer "violence et cruauté" contre les opposants.
Dans une lettre ouverte à Ali Khamenei, publiée dimanche sur un site internet réformateur, Fatameh Karroubi explique que son fils Ali a été sauvagement battu, après avoir été arrêté le 11 février à l'occasion du 31e anniversaire de la République islamique…

L'épouse de Moussavi, Zahra Rahnavard, a reçu plusieurs coups de matraque sur la tête, jusqu'à ce que des gens forment une chaîne humaine autour d'elle pour la protéger et l'évacuer.

La voiture de Mehdi Karroubi a été attaquée et ses vitres brisées. Le fils de Karroubi, Taghi, a déclaré le 12 février par téléphone que son frère Ali, 36 ans, avait été interpellé par les forces de sécurité le 11 et "torturé": "Ils l'ont violemment battu (...) presque jusqu'à la mort", a-t-il dit.
Il a ensuite été libéré et emmené à l'hôpital, a-t-il précisé par téléphone à un journaliste à l'étranger. Son état est grave, il a un bras cassé et souffre d'hémorragies internes, selon lui.



Une militante écologiste détenue sans inculpation
AI, 15 février

Mahfarid Mansourian, militante écologiste et interprète, est détenue depuis le 8 février à la prison d'Evin à Téhéran.
À la connaissance d'Amnesty International, elle n'a pas été inculpée. L'organisation considère que cette femme de 46 ans est une prisonnière d'opinion…



Hillary Clinton dit redouter "une dictature militaire" en Iran
AFP, 15 février

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, en tournée dans le Golfe, a indiqué lundi redouter que l'Iran ne s'oriente "vers une dictature militaire", avec des entreprises contrôlées par les Gardiens de la révolution qui "supplantent" les instances gouvernementales…



Les pays occidentaux dénoncent la "répression sanglante" en Iran
AFP, 16 février
Les pays occidentaux ont dénoncé lundi matin la "répression sanglante" contre les opposants du régime de Téhéran lors de l'examen de la situation en Iran par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève…



L'Iran rejette des recommandations de l'ONU
AI, 17 février 2010
Ce 17 février, Amnesty International a critiqué la décision de l'Iran de rejeter des recommandations importantes faites par les Nations unies dans le but d'améliorer la situation des droits humains dans ce pays.
Certaines des recommandations refusées par l'Iran portent sur : la fin des exécutions de mineurs délinquants, le respect des garanties d'équité des procès, les enquêtes sur les allégations de torture, de viol notamment, et la libération des personnes incarcérées simplement pour avoir exercé, pourtant pacifiquement, leurs droits fondamentaux.
C'est en outre une adhésion de pure forme que la délégation iranienne a exprimé à l'idée d'une coopération avec le Conseil des droits de l'Homme.
S'il a effectivement accepté une recommandation l'appelant à coopérer avec les experts des droits humains de l'ONU, l'Iran en a rejeté plusieurs autres visant à permettre au rapporteur spécial sur la torture, mandaté par le Conseil, de se rendre sur place...
La délégation a accepté 123 recommandations, réservé son avis sur 20 autres et rejeté les 45 restantes.
Les nombreuses contradictions caractérisant le choix des autorités d'accepter ou de rejeter certaines recommandations laissent Amnesty International perplexe...



Ensemble Contre la Peine de Mort dénonce le projet d’exécution de deux Iraniens
ECPM, 18 février

Omid Dana, jeune iranien de 26 ans, arrêté lors des manifestations d'Ashoura le 27 décembre dernier et Mohammad Youssef Rashidi, étudiant de l'université Polytechnique, arrêté le 27 novembre, condamnés à mort, risquent une exécution imminente.
Selon Pars Daily News « Omid Dana, n’est ni activiste, ni militant connu mais simple citoyen iranien inconnu du publique et ayant participé aux manifestations ». Il a été reconnu coupable de "Moharebeh" [Combattre Dieu] le mercredi 3 février 2010, par un tribunal révolutionnaire. Omid Dana a été montré en train d'avouer "ses crimes", sur la sixième chaîne de la télévision d'état iranienne lors de son procès... Mohammad Youssef Rashidi, a lui été arrêté après avoir manifesté dans l’enceinte de l’université Polytechnique en brandissant une pancarte où l'on peut lire: "Président fasciste, tu n'es pas à ta place à Polytechnique"
L’association française ECPM dénonce fermement le projet d’exécution d’Omid Dana et de Mohammad Youssef Rashidi, et dénonce également l’utilisation de la peine de mort comme outil de répression politique et d’oppression du peuple iranien. ECPM appelle la communauté internationale et l’UE, en particulier, à dénoncer avec force toutes les exécutions d’opposants en Iran.



La France évoque de prochaines "mesures" contre l'Iran
Reuters, 20 février
Les pays occidentaux n'auront pas d'autres choix que de rechercher l'adoption de "nouvelles mesures" contre l'Iran dans les prochaines semaines si le régime de Téhéran persiste à refuser le dialogue, a déclaré le Premier ministre français. En visite à Damas, François Fillon a jugé "très préoccupant" le nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a évoqué jeudi pour la première fois la possible existence d'un volet militaire au programme nucléaire iranien.
Dans des termes inhabituellement directs, son rapport laisse entendre que Téhéran cherche à acquérir les moyens de fabriquer des armes nucléaires...



Exécution à Zahedan
CSDHI, 20 février

Le 20 février, le régime a pendu un prisonnier sunnite nommé Hadj Dadollah Moradzehi, après huit mois de prison à Zahedan dans la province du Sistan-Baloutchistan (sud-est).
Cette exécution survient alors que de nombreux religieux sunnites et dignitaires de la province étaient intervenus pour empêcher son exécution rappelant que la victime avait participé à la construction de très nombreuses mosquées sunnites dans la région. Son neveu Khodayar Rahmat-Zehi-Chahnavazi, 35 ans, a lui aussi été pendu le 23 janvier 2010 après quatre ans d’emprisonnement. Il avait été arrêté après une explosion devant chez lui.



Deux pendaisons à Ispahan
Quotidien Keyhan, 22 février

Deux autres prisonniers, Abdollah A., 46 ans, et Mehdi S., 36 ans, ont été pendus à la prison centrale d’Ispahan (centre).




Des concerts annulés car des musiciennes devaient jouer
ISNA/AFP, 22 février
Les autorités iraniennes ont annulé deux concerts d'un grand nom de la musique traditionnelle iranienne programmés jeudi et vendredi dans la ville de Tabriz (ouest) en raison de la présence de deux femmes dans son groupe…
La première raison avancée pour justifier l'annulation des deux prestations de Homayoun Shajarian semble cependant contredire la loi de la République islamique, qui autorise les femmes à jouer d'un instrument dans un concert public.
Les femmes n'ont en revanche pas le droit de chanter seules en public. Elles n'y sont autorisées que devant des publics exclusivement féminins.



Arrestation de l’homme le plus recherché d’Iran
Euronews, 23 février

Abdolmalek Righi était l’individu le plus recherché d’Iran. Il a été arrêté et transféré ce mardi à Téhéran. Il est considéré comme le chef du mouvement rebelle Joundallah [les soldats de Dieu]. Ce mouvement est engagé dans une lutte pour la défense de la minorité sunnite dans ce pays, à très forte majorité chiite.
Pour les autorités iraniennes, les rebelles du Joundallah cherchent surtout à déstabiliser le régime, appuyés en cela par les pays occidentaux.
“La veille de son arrestation, Abdolmalek Righi se trouvait sur une base américaine”, explique un responsable du renseignement iranien. Il ajoute : “il avait voyagé dans plusieurs pays européens juste avant. Les Américains lui avaient fourni un passeport afghan pour qu’il puisse circuler au Pakistan”.



Des députés français interpellent l'Iran
AFP, 26 février
L'ex-garde des Sceaux, Pascal Clément (UMP), et plusieurs de ses collègues députés ont écrit aux autorités iraniennes pour leur demander de "mettre un terme immédiat à toutes les condamnations à mort et de libérer tous les prisonniers politiques". Ce soir cette lettre avait été cosignée par 23 députés UMP, a-t-on appris auprès du groupe UMP.

"Nous, députés de la République française, souhaitons exprimer toute notre consternation à la suite des condamnations à mort prononcées à l'encontre de MM. Omid Dana et Mohammad Youssef Rashidi. Nous condamnons fermement et sans appel toutes les peines prononcées pour des motifs politiques à l'encontre des manifestants iraniens", peut-on lire dans la lettre de Pascal Clément.
Cette lettre est adressée au guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, ainsi qu'au président iranien Mahmoud Ahmadinejad et au chef du pouvoir judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani.



Bruxelles : Radjavi revendique la «révolution des femmes » en Iran
Agence de presse espagnole EFE, 26 février

La dirigeante de la résistance iranienne en exil, Maryam Radjavi, a revendiqué à Bruxelles le rôle des femmes dans l'opposition au régime dirigé par Mahmoud Ahmadinejad, un mouvement, a-t-elle affirmé, qui est considéré comme une «révolution des femmes ».
La présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a donné une conférence de presse avec plusieurs députés, dans laquelle elle a demandé à l'Union européenne (UE) de prendre des mesures concrètes et sérieuses contre le régime iranien et la création d’un comité spécial pour s’occuper des violations des droits humains dans le pays.
Selon Maryam Radjavi, la présence active des femmes dans la lutte contre le régime iranien « ne s’est pas créé du jour au lendemain, mais prend ses racines dans un «passé de lutte et de sacrifices de plus de 150 ans et dans la nature du régime actuel. »
Radjavi a défendu le droit le plus fondamental des femmes : choisir librement leurs vêtements.
« Inspiré par l'Islam authentique, nous défendons la liberté, y compris la liberté des femmes de choisir leurs vêtements », a déclaré Maryam Radjavi, qui a appelé à l'abolition du port obligatoire du voile, ajoutant que «c'est ce que veut dire le Coran quand il affirme qu’ "il n'y a pas de contrainte en religion" ».
Elle a également dénoncé les attaques subies par le camp de réfugiés iraniens d'Achraf (en Irak) en juillet, au cours de laquelle le CNRI a dénoncé la mort d'au moins sept personnes, et a souligné la persistance de cette enclave est une source d’inspiration pour les femmes et les jeunes en Iran.

Pour leur part, les eurodéputés de différents pays et groupes politiques, ont exprimé leur soutien et leur solidarité avec la Résistance iranienne et ont encouragé les Iraniennes à poursuivre leurs revendications.



8 pendaisons à Birjand et Kerman
IRNA/AFP, 27 février

Trois hommes, reconnus coupables du meurtre de plusieurs policiers, et cinq trafiquants de drogue armés ont été pendus respectivement à Birjand (est) et Kerman (sud), ont rapporté samedi les médias iraniens.
Les trois hommes ont été exécutés devant les familles des policiers tués.

Par ailleurs, cinq hommes ont été pendus à Kerman (sud), a indiqué l'agence ISNA.
Ils avaient été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Kerman. Les médias n'ont pas précisé la date des huit exécutions.


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