09 août 2010

Bulletin mensuel d’informations sur l’Iran

Juillet 2010
ASSOCIATIONDES DES FEMMES IRANIENNES EN FRANCE
116 Rue de Charenton 75012 Paris – France
Tél./Fax (331) 43 65 32 97
afifem2001@yahoo.fr
http://www.femmesiraniennes.blogspot.com
 
 
 
La persécution des chrétiens
Blogdei, 1er juillet
Par le Pasteur Sadegh Kandjani
Au mépris des articles 13 et 23 de la Constitution de la République Islamique d’Iran et des textes internationaux, les autorités gouvernementales et religieuses iraniennes ont déclenché un processus accéléré de spoliation des droits des minorités chrétiennes…



Un homme amputé d'une main à Malayer
Quotidien Kayhan/AFP, 3 juillet
Un homme a été amputé d'une main après avoir été reconnu coupable de vol par un tribunal dans la ville de Malayer à l'ouest de l'Iran.
Il n’est pasprécisé si le verdict a été exécuté en public ou en prison, ou si des médecins étaient présents au moment de l'amputation.
Selon la loi iranienne basée sur la charia, l'amputation est autorisée pour des crimes tels que les vols.



Amnesty exige une transparence totale

AFP, 3 juillet
Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à une "transparence totale" sur le cas de deux hommes condamnés à mort pour leur implication présumée dans le décès d'au moins trois manifestants détenus à la prison de Kahrizak (sud de Téhéran) l'été dernier…
Ces peines capitales ont été prononcées pour "violences volontaires ayant entraîné le meurtre de Mohammad Kamrani, Amir Javadifar et Mohsen Ruholamini"…
Amnesty a exhorté Téhéran à révéler "les noms des prévenus, le rôle qu'ils ont joué au moment des évènements à Kahrizak et fournir des détails sur leur procès".
L'identité des prévenus n'a pas été dévoilée pendant le procès, relève Amnesty qui les soupçonne de n'être que "des officiers de rangs inférieurs", qui ne seraient que "des boucs-émissaires d'un plus vaste système de torture".

Le procès de 12 personnes, dont 11 policiers, pour leur implication présumée dans la mort d'au moins trois manifestants de l'opposition s'était ouvert en mars devant un tribunal militaire de Téhéran.
La divulgation des mauvais traitements perpétrés à Kahrizak avait fini par contraindre le guide suprême Ali Khamenei à ordonner la fermeture de ce centre pénitentiaire en juillet dernier.
Dix manifestants de l'opposition ont été condamnés à mort ces derniers mois.



Deux exécutions à Zahedan
Agence Fars/AFP, 4 juillet


Reconnus coupables de trafic de drogue et vol à main armée, deux hommes ont été pendus dimanche matin à la prison centrale de Zahedan,  chef-lieu de la province du Sistan Balouchistan (sud-est).
Amanollah Pourian et Younes Rahmani ont été reconnus coupables d'être des "mohareb" (en guerre contre Dieu) pour une série de vols à main armée, enlèvements, tirs contre des agents de sécurité et trafic de drogue.



Une mère et son fils exécutés à Oroumieh
HRANA, 5 juillet
Accusés de trafic de drogue, un homme et une femme ont été exécutés dans l’enceinte de la prison d’Oroumieh (nord -ouest). L’homme identifié étant Mostafa Rahimi et sa mère ont été sans aucune annonce auparavant pendus.



Coupe franche pour les coiffures masculines homologuées
ILNA/AFP, 5 juillet


Le ministre iranien de la Culture a validé un certain nombre de coupes de cheveux "islamiques" pour homme, la queue de cheval ou le modèle pompadour étant notamment balayés de la liste.
Les medias ont diffusé des photos de modèles masculins, rasés de près et portant une coupe courte, certaines légèrement stylisées avec du gel, dans un "journal des coiffures approuvées par le ministère de la Culture et l'Orientation islamique"…
Ces dernières semaines, la police des mœurs, comme chaque année avant l'été, est intervenue pour de nombreuses intimidations et arrestations de femmes à la tenue jugée non conforme aux préceptes de l'islam, c'est-à-dire laissant voir trop de chevelure ou trop de peau.
Ces femmes "mal voilées" risquent une amende pouvant aller jusqu'à 1.300 dollars.
Plusieurs barbiers ont dû fermer boutique ces dernières années ou ont été pénalisés pour avoir confectionné des "coupes décadentes de l'Ouest".



60 étudiantes convoquées
Site Jaras, 5 juillet
Depuis le début de  l’année iranienne (21 mars), plus de soixante étudiantes de l’université libre de Qom (centre) ont été convoquées au comité de discipline  de cette université pour le non-respect du code vestimentaire. Certaines récidivistes risquent d’être privées d’assister aux cours…



Pendaison de quatre détenus à Ispahan
SNA/AFP, 6 juillet
Quatre personnes reconnues coupables de trafic de drogue ont été pendues mardi dans la prison centrale d'Ispahan (centre).
Selon  un communiqué du pouvoir judiciaire, les quatre hommes ont été condamnés à mort pour possession d'opium et d'autres drogues. Leur appel avait été rejeté.



Le bazar de Téhéran en grève
ISNA/AFP, 6 juillet


Le grand bazar de Téhéran, cœur économique de la capitale iranienne, a observé mardi une journée de grève pour protester contre une hausse des taxes qui intervient dans une période déjà délicate pour ces commerçants…
En octobre 2008, le grand bazar de Téhéran mais aussi les bazars d'autres grandes villes du pays avaient observé plusieurs journées de grève contraignant le gouvernement à suspendre l'application d'une taxe controversée sur la valeur ajoutée (TVA).

Les grands bazars d'Iran jouent un rôle important dans l'économie, mais aussi en politique. Les commerçants du bazar avaient contribué à la chute de l'ancien régime lors de la révolution islamique de 1979 en observant une longue grève.



Tollé international contre la lapidation à mort d'une Iranienne
lci.tf1.fr, 8 juillet


SakinehMohammadi-Ashtiani, 42 ans, a été condamnée à la peine capitale pour adultère. Plusieurs pays demandent à Téhéran de revoir le jugement.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée à mort pour adultère en 2006. Dans un premier temps, elle a reçu 99 coups de fouet pour avouer ce que la justice iranienne considère comme un péché. Son exécution, par lapidation, peut désormais avoir lieu d'un jour à l'autre.

A mesure que s'approche la sentence, Amnesty International et plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, relayées par son fils, ont mis son cas en avant auprès de la communauté internationale.

La Suisse, la France, Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège ont ainsi critiqué le projet d'exécution et demander à l'Iran de commuer la lapidation en peine de prison.  "Je pense que la lapidation est une punition moyenâgeuse qui n'a aucune place dans le monde moderne et la poursuite de l'utilisation d'une telle punition en Iran constitue selon nous un mépris flagrant des droits de l'Homme", a par exemple lancé ce jeudi William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères.



Une jeune fille violée et assassinée par des basidji à Tabriz
HRANA/Freedom Messenger, 11 juillet


Elnaz Baba-Zadeh, une jeune de 26 ans, a été violée et assassinée par des membres du Basidj dans la ville de Tabriz (nord-ouest) la semaine dernière.

Selon HRANA, la voiture de Elnaz a été arrêtée par les forces du basidj parce qu’elle ne suivait pas correctement le code d’habillement du régime iranien. Mais Elnaz a résisté et n’a pas voulu obéir aux ordres des membres du basidj.

Le membre du basidj qui avait arrêté la voiture d’Elnaz a sauté dans la voiture et l’a menacée avec son pistolet. Peu après, deux autres basidji sont entrés dans la voiture d’Elnaz, puis l’ont battue, violée, tuée et ont jeté son corps ensanglanté vers le tombeau d’Emamiye.
Après l’enquête par des membres locaux de HRANA à Tabriz, il a été confirmé lors des funérailles d’Elnaz que celui qui l’a assassinée est le fils d’un haut membre des Gardes de la Révolution...

La famille d’Elnaz Baba-Zadeh a porté plainte suite au meurtre de leur fille, mais les Gardes de la Révolution tentent de s’occuper du dossier et de la régler entre eux.



Les religieux dans les écoles
New York Times/Courrier international, 12 juillet


Les autorités iraniennes ont prévu d'envoyer 1000 religieux dans les écoles de Téhéran à partir du mois de septembre. Cette mesure vise à lutter contre l'influence occidentale et l'opposition politique. Mohammed Boniadi, sous-directeur du département d'éducation de Téhéran, a affirmé, le 10 juillet, que les religieux interviendraient pour alerter les étudiants sur les "complots de l'opposition". De nombreuses mesures ont été prises ces derniers mois en Iran pour éliminer des écoles et universités tous les éléments "perturbateurs" : les professeurs dont les opinions politiques sont jugés douteuses sont renvoyés, l'enseignement de la musique a été retirée des programmes...


Le 11 juillet, le guide suprême Ali Khamenei a prononcé un long discours visant ceux qui craignent une islamisation de l'enseignement. Selon lui, ceux qui formulent de telles inquiétudes sont "malintentionnés" et vont à l'encontre des intérêts de l'Iran.




Deux jeunes femmescondamnées à lalapidation
Persian2English, 14 juillet
Accusée d’adultère, MaryamGhorbanzadeh, une jeune femme de 25 ans et enceinte a été condamnée à mort par lapidation. Elle demeure dans la même prison que Sakineh Mohammadi-Ashtiani.
L’avocat de Maryam tente de réduire sa peine aux coups de fouet.

Azhar Bakri, 19 ans,a également été condamnée à la lapidation pour adultère...




Le groupe sunnite Joundallah revendique les attentats en Iran
AFP, 16 juillet


Le groupe extrémiste sunnite Joundallah a revendiqué le double attentat suicide jeudi contre une mosquée chiite dans le sud-est de l'Iran qui a fait 27 morts et plusieurs centaines de blessés, dans un communiqué mis en ligne vendredi sur leur site.
Joundallah, qui mène une rébellion meurtrière dans la province du Sistan-Baloutchistan, indique que cet attentat visait les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du régime, qui célébraient leur Journée annuelle à Zahedan, chef-lieu de la province.
"Joundallah annonce au peuple du Balouchistan et à l'Iran que ce soir, (jeudi), deux de ses fils ont pu, lors d'une opération inégalée frappant le cœur des Gardiens réunis dans la mosquée de Zahedan pour célébrer la Journée des Gardiens, envoyer en enfer plus d'une centaine de Gardiens", note le texte, posté sur l'adresse suivante: http://junbish.blogspot.com/ website.



La grève se propage au-delà du bazar de Téhéran
Le New York Times, 16 juillet


Une grève dans le bazar traditionnel de Téhéran se poursuit pour la deuxième semaine, se propageant au-delà des secteurs d’origine de l'or et des vêtements ainsi qu’à au moins deux autres grandes villes, signalent des sites d’informations.




Cinq pendaisons à Oroumieh
Agence HRANA, 16 juillet
Cinq personnes ont été pendues à l’aube de jeudi dans l’enceinte de la prison d’Oroumieh (nord-ouest). Ces hommes sont identifiés étant Feisal Saedi, Karam Azizi, Omid Nourani, Abdolrahman Rendi et Ali Sarban. Ils ont tous été accusés de trafic de drogue.




Cinq ans de prison pour une manifestante
CSDHI, 16 juillet
Une enseignante en retraite, Nahid Malek Mohammadi, 59 ans, a été arrêtée le 31 décembre 2009 par les agents du régime iranien et, plus tard condamnée à 5 ans de prison par le juge Moqayesseh. Elle est actuellement détenue au quartier des femmes de la funeste prison d'Evine, à Téhéran.




Amnesty et RSF dénoncent l'absence de soins pour des détenus malades
AFP, 16 juillet
Amnesty International et Reporters sans frontières (RSF) ont dénoncé vendredi le maintien en détention de personnes "gravement malades" en Iran, affirmant qu'il restait "plus d'une centaine de prisonniers politiques", un an après la réélection du président Ahmadinejad...
Dix manifestants de l'opposition ont été condamnés à mort ces derniers mois.



Exécution à Shirvan
Site Justice deKhorasan, 18 juin
Un homme accusé de trafic de drogue a été pendu hier matin dans la ville de Shirvan au nord-est de l’Iran.



L'Iran veut renforcer les contrôles sur les tenues féminines
Agence Mehr/Reuters, 18 juillet


Le procureur général de la République islamique, Gholamhossein Mohseni-Ejei, a plaidé dimanche pour des contrôles renforcés sur les femmes qui ne respecteraient pas les codes vestimentaires islamiques.
Les contrevenantes sont passibles de coups de fouets, d'amendes ou de peines d'emprisonnement.
"Malheureusement, la loi, qui considère la violation du code d'habillement comme un délit, n'a pas été appliquée dans le pays ces quinze dernières années", a déclaré le procureur général Mohseni-Ejei.
"Selon la loi, les contrevenantes à la chasteté publique, peuvent être condamnées à des peines allant jusqu'à deux mois de prison ou 74 coups de fouet", a-t-il ajouté.
"Il revient au juge de décider de condamner des contrevenantes à une simple amende", a indiqué Mohseni-Ejei.
Les codes stricts concernant les tenues féminines sont entrés en vigueur après la Révolution mais ces dernières années les mesures de répression ne se limitaient qu'à quelques semaines ou mois par an, notamment pendant l'été, lorsque les femmes arborent des vêtements plus légers.
L'application des codes régissant l'habillement féminin s'est renforcée depuis l'arrivée au pouvoir de Mahmoud Ahmadinejad en 2005 favorable à un retour aux valeurs de la Révolution.
Ses partisans, qui disent lutter contre l'image de la femme sex-symbol véhiculée en Occident, plaident pour un renforcement des contrôles sur les "comportements immoraux".



Trois  hommes pendus à Kerman
Quotidien Shargh/AFP, 20 juillet
Trois hommes, identifiés comme Abbas Y., Rouhollah B. et Mohammad Naim Sh., ont été pendus lundi à Kerman. Ils ont été reconnus coupables pour trafic de drogue.



La cour d’appel américaine prend le parti  des opposants iraniens
Radio RGB, 21  juillet
La cour d'appel fédérale de Washington a donné raison vendredi à un groupe d'opposants iraniens qui contestait son classement comme organisation terroriste par les Etats-Unis, et demandé au département d'Etat de réexaminer le cas.
Ce week-end une centaine de personnes étaient présentes rue des Gords à Auvers-sur-Oise. En effet les opposants iraniens y ont fêté une décision de la justice américaine, une décision qui ordonnent au département d’Etat de réexaminer la présence de l'Organisation des Moudjahidines du Peuple d'Iran (Ompi) sur la liste des mouvements terroristes.
Un an après le retrait de l’Ompi de la liste noire de l'Union européenne, cette décision constitue une nouvelle étape vers la reconnaissance de cette organisation par la communauté internationale…



Un homme pendu à Ahvaz
Agence Fars/AFP, 21 juillet
Un homme reconnu coupable de trafic de drogue a été pendu mercredi dans la prison de Karoun dans la ville d'Ahvaz (sud).Identifié par les seules initiales S.H., cet homme avait été condamné à mort pour le trafic de 900 grammes d'héroïne...



Cinq hommes amputés d'une main pour vol
Agence ILNA/AFP, 22 juillet
Cinq personnes accusées de vol ont été amputées d'une main à Hamedan (nord-ouest).Les cinq hommes ont commis de "nombreux vols", a déclaré le procureur général de la province d'Hamedan, Ahmad Bighlari.
Leur identité n'a pas été révélée, mais le procureur a affirmé qu'ils "étaient âgés d'un peu plus de 25 ans".

La loi islamique en vigueur en Iran prévoit l'amputation pour les vols à répétition. Ces dernières années, les cas d'amputation se sont multipliés en raison d'une augmentation des vols dus à une hausse de la pauvreté dans le pays.



Disparition de l'avocat d'une femme condamnée à la lapidation
AFP, 26 juillet


L'avocat qui défendait Sakineh Mohammadi-Ashtiani condamnée à mort par lapidation était porté disparu lundi alors que les autorités iraniennes ont émis un mandat d'arrêt contre lui.
Des agents de sécurité se sont rendus samedi au bureau de Mohammad Mostafai avec un mandat d'arrêt, mais l'avocat n'était pas là.
Ils ne sont pas parvenus à l'arrêter. Mais samedi soir, ils ont arrêté sa femme Fereshteh Halimi, et le frère de celle-ci, Farhad Halimi, près de son bureau. On est sans nouvelles de Mohammad Mostafai.

Mostafai, qui milite aussi en faveur des droits de l'Homme, a été convoqué deux fois ces derniers jours par les autorités pour des interrogatoires.
L'AFP a échoué à le contacter, son téléphone portable étant éteint.



L'UE durcit ses sanctions et frappe au cœur de l'économie iranienne
Le Monde, 26 juillet
Les ministres des affaires étrangères de l'UE principal partenaire commercial de l'Iran, ont adopté  lundi un train de sanctions renforcées contre l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé…
Le secteur de l'énergie est visé par les mesures européennes, qui s'ajoutent à celles des Etats-Unis. C'est un sérieux tour de vis…



Trois hommes pendus à Ahvaz
Site justice de Khuzistan, 26 juillet
Trois personnes, identifiées comme A.A., S.Z. et S.M., ont été pendues ce matindans la prison Karoun à Ahvaz (sud-ouest). Ces hommes étaient accusés detrafic de drogue.



Arrestation à Tabriz
HRANA/Street journalist, 28 juillet
Le dimanche 25 juillet à 18 heures, les forces de sécurité ont arrêté Hanieh Farshi à son domicile. Ils ont perquisitionné son domicile et ont confisqué son ordinateur, son téléphone et des affaires personnelles.  Elle a d’abord été emmenée au centre de détention des services de renseignement de Tabriz, puis transférée à la prison Evin de Téhéran.
Cette habitante de Tabriz a été accusée « d’insultes au sacré, en lien avec des étrangers » ce qui, dit-on, serait lié à ses activités sur Facebook.  Il n’y a pas plus d’informations disponibles sur elle et sa famille n’est pas non plus autorisée à la contacter. Hanieh, 28 ans, a une veille mère et n’a aucun passé d’activités politiques.



Un homme exécuté à Qazvin
Agence Fars/ HRANA, 29 juillet
Accusé de viol, un homme identifié étant Yossef Kh. (ouYossefFardi) a été exécuté par pendaison à Qazvin, près de Téhéran.



Rassemblement pour les victimes de la répression de 1988 en Iran
AFP, 31 juillet


Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris, à l'appel de l'opposition iranienne en exil, pour commémorer les victimes de la répression en 1988 en Iran et celles des affrontements dans le camp d'Ashraf en Irak en 2009.
Les manifestants brandissaient des drapeaux iraniens et des bannières violettes, ainsi que des portraits de Maryam Radjavi, la présidente du CNRI dont la principale composante est l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI).
Dans un message lu par un participant, Maryam Radjavi a appelé la communauté internationale à "créer un tribunal spécial sous l'égide des Nations unies, afin de ne pas laisser impunis les responsables du massacre de 1988, l'un des plus grands crimes politiques depuis la Seconde guerre mondiale".
D'août 1988 à février 1989, les autorités iraniennes ont procédé à des exécutions massives de prisonniers politiques. Près de 5.000 prisonniers ont été tués, selon Amnesty International. Le CNRI évoque le chiffre de 30.000 morts.

Les manifestants ont aussi rendu hommage aux victimes des affrontements dans le camp d'Ashraf, en Irak, qui ont fait 11 morts et des centaines de blessés en juillet 2009, selon le CNRI...