ECPM(Ensemble Contre la Peine de Mort)
Depuis le début du mois de juillet, 32 personnes au moins ont été exécutées dans différentes villes d'Iran, par pendaison ou par lapidation. Certaines exécutions ont été rendues publiques. Les motifs des condamnations sont extrêmement divers (du vol à main armé à l'adultère,de l'assassinat à la sodomie) et les exécutions souvent mises en scène pour terroriser la population. Ainsi plus de 150 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début de l'année, ce qui place ce pays dans le trio de tête des pays exécuteurs (avec la Chine et le Pakistan).
Ensemble contre la peine de mort (ECPM) condamne fermement ces exécutions et les peines de mort prononcées par la justice iranienne. ECPM invite les autorités iraniennes à cesser immédiatement les exécutions et à commuer les peines de mort des centaines d'Iraniens en attente de leur exécution. ECPM invite tous les gouvernements européens ainsi que la Commission européenne à faire pression sur le gouvernement iranien et à lui rappeler leur opposition à la peine de mort.
FAITS RÉCENTS
02-08-2007 - Première pendaison publique à Téhéran depuis cinq ans
Le 2 août 2007, deux hommes reconnus coupables d'avoir assassiné un haut magistrat iranien en 2005 ont été pendus depuis des grues dans le centre de Téhéran, devant le complexe judiciaire du quartier d'Ershad. Majid Kavousifar et son neveu Hossein Kavousifar ont été reconnus coupables du meurtre du vice-procureur Hassan Mogaddas et de deux autres personnes ; ils auraient également participé à l'attaque à main armée de cinq banques. Cette exécution largement mise en scène par les autorités a attiré une foule nombreuse pour assister aux premières exécutions publiques dans la capitale en cinq ans.
01-08-2007 - Dix personnes pendues
Le 1er août 2007, dix personnes ont été pendues en Iran. Condamnés pour des viols, des enlèvements, des vols et des « actes indécents », sept accusés ont été pendus devant des milliers de personnes à Machhad, dans le Nord-Est du pays, selon la télévision d'Etat. Deux autres Iraniens, reconnus coupables de « corruption sur terre », du meurtre de deux policiers et de trafic de drogue, ont été pendus à Zahedan, dans le sud-est du pays. Enfin, un homme condamné pour meurtre a été pendu à Shiraz, dans le sud de l'Iran.
22-07-2007 - Douze iraniens exécutés par pendaison
Le dimanche 22 juillet à l'aube, 12 personnes ont été pendues à Téhéran. L'identité de ces personnes condamnées pour divers crimes, notamment viol, enlèvement, ou encore trafic de drogue, n'a pas été dévoilée. Le procureur de Téhéran, Saeed Mortazi, qui a annoncé cettenouvelle, a déclaré que la peine de mort avait aussi été demandée pour 17 autres prisonniers, avant de rappeler que la semaine dernière quatre détenus avaient été pendus dans la capitale. La France a condamné cette exécution, et à la demande de Mme Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l'Homme, le chargé d'affaires iranien à Paris a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et européennes le 26 juillet 2007, pour rappeler l'opposition de la France à la peine de mort et sa préoccupation face à la reprise des lapidations.
11-07-2007 - Huit femmes condamnées à la lapidation
Selon le quotidien iranien Etemad-Meli daté du 11 juillet 2007, huit femmes ont été condamnées à la lapidation en Iran au cours des dernières semaines. Selon ce journal, les femmes sont réparties entre Téhéran, Ahwaz, Tabriz, Varamin, Qazvin et Orumieh. Selon la Présidente du Comité féminin de la Résistance iranienne, Sarvnaz Chitsaz, le régime des mollahs a l'intention de continuer à appliquer cette peine pour créer la terreur parmi la population. Celle-ci demande dès lors aux Nations Unies et aux organisations pour les droits humains, ainsi qu'aux activistes pour les droits des femmes, de condamner les crimesdu régime et d'adopter des mesures pour mettre fin à ces pratiques inhumaines.
10-07-2007 – Un homme condamné à la lapidation
Un homme condamné pour adultère a été lapidé à mort, ce qui n'était pas arrivé dans le paysdepuis 2002.
Renseignements/presse : Christina Dirakis, ENSEMBLE CONTRE LA PEINE DE MORT, +33 1 57 21 22 73, Fax +33 1 57 21 22 74, http://fr.f254.mail.yahoo.com/ym/Compose?To=cdirakis@abolition.fr, http://www.abolition.fr/
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